La pluie battait son plein à l'extérieur. Noël était passé et Los Angeles était toujours une ville sublime. Les décorations étaient toujours en fonction, illuminant la cité des anges de plus belle. Aidan n'avait jamais été fan des fêtes de fin d'année. Noël était une fête familiale et, dans son cas, c'était un vrai cauchemar. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas passé les fêtes chez lui, à Rome ou Paris. Il ne se rappelait même plus de l'odeur des marrons chauds, du gout de la buche glacée où du sapin décoré de milles feux pour l'occasion. Aidan avait passé un Noël en prison, et le second avec Savannah. les quatre derniers, il les avaient fêtés avec Birdie et Billy, puis juste Billy. Mais il fallait reconnaitre que Los Angeles avait une toute autre allure lors de la fin décembre, même si la palme revenait à Paris qui était une ville magnifique durant les fêtes. Ce matin là, Aidan c'était levé plus tôt que d'habitude, sortant à pas de loup histoire de ne pas réveiller Ciara. Elle avait travaillée toute la journée et méritait bien de dormir un peu. Comme ça, elle pourrait laissé Aidan tranquille. Chez eux, il n'y avait aucun sapin, aucune guirlande ou même un air de fête. La villa était telle qu'elle. Pour Ciara, comme pour Aidan, Noël était une fête un peu hasardeuse. Leurs familles se trouvaient en Italie et ni lui, ni elle, n'y étaient retournés.

Une fois dehors, Aidan rabattit sa capuche sur sa tête. Los Angeles avait beau être une ville côtière, il y faisait quand même frais en fin d'année. Son sweater sur lui, son baladeur dans les oreilles, la journée commençait plutôt bien. Aidan en profita pour aller faire un tour en centre ville et admirer la ville à ses premières heures. Aidan avait bien besoin de réfléchir. Ces derniers temps, il c'était retrouvé confronté à un tas de choses qu'il aurait préférée ignorer. Son ex qu'il croyait morte depuis 4 ans avait ressurgit et il se rendait bien compte qu'il était toujours amoureux d'elle. Birdie, sa sœur de cœur, avait été frappé par Reaver qui n'était autre que l'ex meilleur ami d'Aidan. A côté de ça, Ciara lui menait toujours une vie d'enfer et leur mariage arrivait à grand pas. Et comme si tout cela n'était pas suffisant, Charlie était toujours aussi distante avec lui. En bref, Aidan avait besoin d'avoir les idées claires. Il fit plusieurs tours avant d'être exténuer et de rentrer chez lui. De là, il prit une douche, prit son petit déjeuner et sortit son chien. Oui, Aidan avait un chien à présent. Il c'était retrouvé avec un chien qu'il ne voulait pas mais ne pouvait plus s'en défaire. La raison principale : Ciara détestait cet animal, donc c'était toujours marrant de le garder.

Le chien, prénommé Sandrelli, en hommage au nom de famille de Ciara, et surtout pour la faire rager, était tout heureux de partir en ballade. Si Aidan n'était pas autant en "froid" avec Charlie, il lui aurait présenté. Sa meilleure amie avait trois chiens et elle seule pouvait lui expliquer comment s'occuper convenablement d'un bouvier bernois de cette taille. C'était un jeudi après-midi comme tant d'autre. Aidan avait décidé de passer au travail. Il aimait trainer ici. La suite 700 était un endroit calme lorsqu'il était fermé au public. La terrasse était parfaite pour se changer les idées. Aidan déboula donc dans la rue. Il appuya sur le bouton de l'ascenseur en compagnie de Sandrelli, heureux de découvrir un nouvel endroit. Une fois au sommet, Aidan déverrouilla le numéro et la porte s'ouvrit sur le Pub. Aidan lâcha le chien sur la terrasse, prenant soin de refermer les portes derrière les lui. Alors qu'il se croyait être tranquille, il entendit la sonnerie caractéristique de l'ascenseur. A cette heure là, le Pub était fermé, les horaires étant affichés au rez-de-chaussez. C'est alors qu'il vit les portes s'ouvrirent sur...Charlie. « Lil' ? Que ce que tu fais ici ? », il était assez surprit de sa présence. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle l'avait foutue à la porte. « Tu a décidé de me consacrer un peu de ton temps un jeudi ? Je suis chanceux », dit-il simplement en s'approchant d'elle et lui enlevant sa veste.

Il était assez surprit de voir Charlie. Depuis quelques temps, sa meilleure se comportait étrangement avec lui. Elle était devenu soudain très distante, légèrement froide. D'ordinaire, Aidan aurait tout fait pour découvrir ce qui n'allait pas et arranger tout ça. Il l'aurait sortit de force de chez elle, l'aurait emmener à la fête foraine, à la grande roue parce qu'elle adore ça, lui aurait offert une barbe à papa et peut être ces jolies bottes en fausse fourrure qu'elle regardait à chaque fois qu'ils passaient devant le magasin Chloé. Mais là, Aidan était impuissant. Il se doutait bien que son malaise était lui même. Ils avaient couchés ensemble, une fois et cela c'était avéré être une erreur grossière. Aidan avait beau réfléchir, il ne voyait que ça pour justifier le comportement distant de Charlie. Aidan, lui, avait tenté d'oublier ce moment. Pas que cela ne lui avait pas plus, non, mais surtout parce qu'il était gêné d'être aller si loin avec elle. Il aurait préféré effacer ce moment là et que tout soit comme avant quand Charlie et lui buvaient leur verre sur la terrasse du pub en refaisant le monde. « Non pas du tout », lui dit-il avec un léger sourire. Il posa sa veste contre l'un des portes mentaux prévus à cet effet et la laissa passé devant.

Il était heureux de la voir, il espérait qu'elle allait mieux et qu'ils pourraient reprendre leur conversations d'autrefois sans qu'elle s'énerve et prétexte avoir trop de travail. C'est à ce moment là que choisit Sandrelli pour s'engouffrer dans la pièce. Heureusement pour Aidan il était plutôt propre ce jour là. Courageusement, l'animal s'approcha de Charlie. D'abord distant, il étira son coup jusqu'as sa main et jeta un œil à Aidan, comme pour lui demander son approbation à aller plus loin. Finalement et touché par la sympathie évidente de Charlie, Sandrelli s'approcha un peu plus pour finalement venir s'asseoir en face de Charlie et se faisant caresser la tête. Aidan savait que Charlie était la personne idéale pour mettre à l'aise, que ce soit avec les animaux ou les hommes. « Non, c'est tout récent. Je me suis retrouvé...au mauvais endroit. Un gars a crut que je l'avais écrasé, mais c'est pas vrai hein », dit-il rapidement de à l'adresse de Charlie qui le regarda toute chamboulé par cette nouvelle. « Et un flic qui se trouvait là m'a obligé à le faire soigner. Je voulais le...Enfin du coup de l'ai adopté », dit-il rapidement. Il n'avait pas envie d'avouer à Charlie qu'il avait songé à le rendre. Il avait même contacté plusieurs refuges dans l'espoir de pouvoir s'en débarrasser, pour finalement s'y attaché légèrement et choisir de le garder. Inutile de dire à sa meilleure amie qu'il agaçait particulièrement Ciara et que c'était rentré en ligne de compte pour l'adopter.

Pour clore le sujet, Aidan retourna derrière son bar, nettoyant les derniers verres. Sandrelli était toujours près de Charlie, comme si elle était devenue sa nouvelle meilleure amie. Finalement, Charlie se rapprocha du bar et tira un tabouret à elle. « Je t'offre à boire ? » lui demanda t'il. Il n'attendit pas sa réponse et se retourna lui servant son cocktail favoris à base de fruit et de limonade. Il ne contenait pas d'alcool, c'était un cocktail avant tout fruité et buvable par la plupart de ses clientes féminines. Aidan balança ensuite sa serviette derrière l'épaule et s'accouda au bar. « Le travail, ça va mieux ? T'est moins occupé ? », lui demanda t'il avec une légère irritabilité. Aidan n'avait pas trop apprécié sa façon de le foutre dehors et encore moins ses mensonges pour évité de lui parler. Il avait l'impression que Charlie avait envie de se débarrasser de lui et il était loin d'encaisser ça. Il était possible que son futur mariage avec Ciara lui pose quelques problèmes mais de là à refuser de lui parler...

Le fait de voir Charlie lui rappela qu'elle lui avait cruellement manqué. Aidan était d'une nature plutôt solitaire à la base. Il aimait se retrouver seul, s'occuper l'esprit sans avoir à dialoguer, passé du temps devant un film sans se sentir obligé de tout commenter avec la personne présente avec lui. Mais a force, Aidan c'était rendu compte que la solitude pouvait devenir de plus en plus pesante avec le temps. Être seul avait quelques avantages, certes, comme ne pas avoir de compte à rendre, rentrer à l'heure qu'on le souhaite sans faire attention au bruit, ne pas se sentir obligé de sortir avec des copains si on est d'humeur à resté tranquille... Mais tout ça avait vite changé avec l'arrivé brusque et non-annoncé de Ciara chez lui. Elle avait à la fois investit sa maison, mais aussi sa vie, faisant de son rythme routinier de célibataire un vrai parcours du combattant en route pour l'exécution. Alors il fuyait sa propre maison, passant beaucoup plus de temps chez Birdie et Wesley et ensuite chez Charlie, qui, même si elle était attéré qu'il fuit son domicile parce qu'il avait décidé d'épouser une folle tordue, était plutôt réjouie d’accueillir son meilleur ami sous son toit et sur son canapé. Alors oui, Charlie lui manquait atrocement depuis quelques temps. Il avait eut envie de l'appeler le soir où Savannah avait réapparut. Mais il n'en n'avait pas eu le courage, encore trop secoué par la nouvelle.

Aidan avait laissé passé le temps en espérant que Charlie finisse pas réapparaitre et lui expliquer son comportement changeant. Et cette après-midi, elle était attablé à son bar, venant apparemment enterré la hache de guerre. Le terme était peu être un exagéré mais Aidan avait réellement mal vécu son brusque changement de tempérament. Aidan fit un léger sourire lorsque sa meilleure amie lui dit qu'il finirait par s'y attacher. Elle avait un peu raison... Aidan finissait par accepter la boule de poile, même si il n'était pas prêt a le faire dormir dans son lit. « Aidan, arrête de prendre ce ton avec moi. Tu sais bien que ce n'était pas ce que je désirais mais oui entre le travail et tout ce que j'avais à faire, j'étais très occupée et très fatiguée et je le suis toujours. J'ai juste pensé que si tu pouvais ne pas m'en vouloir pour la dernière fois, tout ce passerait bien », lui dit-elle avec un ton de reproche. Aidan la fixa quelques seconde. Apparemment, elle n'était pas prête à s'excuser, mais bien à faire comme si rien d'étrange ne c'était passé. Après tout, Aidan était quelqu'un de mature et il pouvait comprendre que, parfois, on à besoin de temps pour soit. « Ok, ok c'est bon, on en parle plus », dit-il en lui sortant un sourire franc et se servant un verre de coca. Quand Charlie lui demanda le prénom de chien, Aidan eut une furieuse envie de rire. Il n'était pas sur que Charlie trouve la plaisanterie très drôle... « Sandrelli », Aidan guéta sa réaction. Charlie ferait vite le rapprochement avec le nom de famille de Ciara et se contenterait elle d'un haussement de sourcil devant le surnom débile du chien ?

Subitement, il su qu'il devait rattraper le temps perdu avec sa meilleure amie. Il avait ça sur le coeur depuis trop longtemps et ne pouvait plus perdre une seconde à garder ça pour lui. « Je sais que ça va te paraitre incroyable ce que je vais te dire mais... Savannah est en vie. Elle...Elle vit ici, à Los-Angeles », en le disant à haute voix, Aidan crut recevoir une décharge électrique. Il avait passé 4 ans à essayer de faire le deuil de sa petite-amie pour finalement apprendre qu'elle était belle et bien en vie et qu'elle était venue le voir ici, à la Suite 700, pour tout lui expliquer. Charlie connaissait l'histoire, leur rencontre remontant un peu près à la même époque. Elles c'étaient même vue quelques fois avant le décès de Savannah. « Avant que tu me pose la question, non je ne suis pas fou. Je suis conscient de ce que je dis, ce n'est pas une blague », on sait jamais, peut être allait-elle pensé qu'il était sous l'emprise d'une quelconque drogue ce soir là.

Aidan c'était attendu à ce genre de réaction. Il savait que c'était dur à comprendre, que c'était impossible, que tout ça n'avait aucun sens... Mais depuis qu'Aidan vivait à Los Angeles, il avait souvent était témoin de choses inexplicables. Il savait qu'il se tramait de drôle de choses dans cette ville, que les gens avaient tous quelque chose à cacher, que chacun avait un secret bien enfoui qu'il ne valait mieux pas déterrer. Aidan connaissait le sien, il connaissait celui de Birdie, il pensait avoir découvert celui de Ciara et connaissait celui de Savannah maintenant. Tout ça pour dire qu'Aidan n'était pas surprit de la réaction de Charlie. Comment croire qu'une personne que l'on a enterré, que l'on vu disparaitre sous terre dans une caisse en bois, puisse revenir comme si de rien n'était ? Quand Aidan l'avait vu, face à lui, il avait crut défaillir. Il l'avait rêvé ce moment pourtant, il avait longtemps espéré la voir réapparaitre et reprendre leur histoire là ou ils l'avaient laissé... Mais à chaque fois, Aidan se réveillait, en sueur, comprenant que tout cela était dans sa tête. Mais ce soir là, ce soir là où elle était venu le voir à la Suite 700, où il l'avait entendu parler, où il avait vu son visage, il ne pouvait plus renier son existence : elle était bel et bien vivante. En parler à Charlie lui faisait mal quelque part. Il n'avait pas encore eut l'occasion d'en discuter avec Birdie, la tension étant encore trop forte. Il se doutait bien que Savannah lui avait rendu une petite visite, histoire de s'expliquer sur sa mort simulé et sa disparition camouflée.

Charlie était franche et ses mots frappèrent Aidan en plein cœur. Il avait mit du temps à faire son deuil, il avait mit un moment avant de comprendre qu'elle ne reviendrai pas et qu'il devait aller de l'avant. Cependant, tout était remis en question depuis qu'elle était réapparut et qu'elle lui avait dit ne jamais avoir cessé de penser à lui... « Charlie je te jure que c'est vrai. Elle n'est pas morte dans cet attentat... Elle c'est retrouvé au mauvais moment au mauvais endroit... Sa mort a été simulé par la police parce qu'elle était recherché... », devant la mine déconfite de Charlie, Aidan soupira. Il n'était pas fou, elle était en vie et elle était venu le voir ! « C'est elle Charlie. La même voix, le même visage, tout. Son histoire tient la route...Si on fais abstraction de la complexité de la chose bien sur. Elle faisait partit du service de protection des témoins et maintenant que l'enquête est terminé, elle est de nouveau...vivante », en disant tout ça, Aidan prenait conscience de la stupidité de ces propos. Il avait l'impression de se retrouver dans une de ces séries américaine où les rebondissement ne s'arettent jamais et où chaque personnage à le droit de ressusciter au moins une fois. Soupirant, il posa ses mains sur le bar et dans sa brusquerie, fit tomber le verre de Charlie qui se vida sur sa robe. Confus, il reprit vite ses esprits, s'arma d'un chiffon et contourna le bar afin de se rapprocher d'elle. Sandrelli s'empressa de partir tandis qu'Aidan s'approchait de la tâche qui venait de foutre en l'air la belle robe...ample ? Aidan n'avait pas l'habitude de voir Charlie porter e telle affaires, préférant les tenus plus sobre et plus cintré. Charlie tenta de lui faire comprendre que ce n'était pas grave, Aidan insista pour passer un peu d'eau sur le tissu et constata la dureté de son ventre. Machinalement, il fit un pas en arrière, marcha à reculons jusqu'as son tabouret et fixa son ventre. « Lil', ne me dis pas que... Enfin t'est pas... », il se trouva ridicule de penser une telle chose. Il est vrai que son attitude des derniers jours laissé penser à une telle chose, mais ce n'était pas possible...

Quel con il faisait ! Aidan était bouleversé par le retour de Savannah, rien ne servait de le nier. Savannah avait hanté son esprit depuis toutes ces années, elle l'avait tenu en éveil, elle lui avait permis de se lever le matin alors que l'envie de partir était bien présente. La revoir avait eut l'effet d'un électrochoc, comme une balle tiré en pleine poitrine, comme un saut dans le vide avant un arrêt immédiat dans l'autre monde. Charlie semblait avoir comprit qu'il ne délirait pas, qu'il était bien sincère et que cette nouvelle l'avait heurté au plus au point. Dans sa précipitation, il avait renversé le verre fait spécialement pour Charlie. Il méritait des vacances, un voyage très très long et surtout très loin. Alors qu'il s'approchait de sa meilleure amie, il vit son visage se décomposer, comme si elle était choqué qu'il osa la toucher. Malgré tout, il continua son geste. « Aidan stop! Je te dis que ça va bien! », lui dit-elle. Aidan releva ses yeux vers elle. Il n'avait pas l'habitude de l'entendre parler de la sorte, il n'était pas habitué à ce que Charlie fasse de telle manière avec lui. Et puis il avait comprit, ou crut comprendre, ce qui l'avait effrayé de la sorte. Aidan n'avait aucune notion en matière de bébé ou de femme enceinte, mais il comprit bien vite qu'avoir un ventre aussi dur et aussi rond ne pouvait dire qu'une chose : Charlie était enceinte.

Sonné, Aidan était partit s'asseoir sur un tabouret, restant plus que surprit parce ce qu'il venait d'apprendre. « Il faut que je t'avoue quelque chose. Bon tu as deviné mais je ne savais pas comment te l'annonce. Entre ton mariage avec Sandrelli et maintenant le retour de Savannah, c'est d'autant plus dur. », lui dit-elle calmement malgré la nervosité de sa voix. Aidan releva les yeux vers elle. Maintenant, il comprenait tout... Il comprenait maintenant pourtant elle était moins câline, beaucoup plus distante, qu'elle s'habillait différemment... Stupidement, Aidan avait pensé qu'elle avait besoin d'air, qu'elle avait sentit un besoin de prendre ses distances avec lui vis à vis de son mariage éminent avec Ciara. Il s'était imaginé que leur nuit passé ensemble l'avait ébranlé et qu'elle souhaitait souffler un peu pour oublier qu'ils avaient couchés ensemble. Il ne savait pas ce qui l'agaçait le plus : le fait qu'elle lui ait menti tout ce temps en prétendant aller bien alors qu'elle était enceinte, ou alors le fait qu'elle l'ait fait culpabiliser inconsciemment et lui est volontairement caché la vérité. «Je suis enceinte et... », cette phrasa eut l'effet d'une bombe. Aidan releva ses yeux vers elle avant de se détourner brusquement. Il lui en voulait de lui avoir caché ça. Il n'arrivait plus à soutenir son regard et préféra retourner derrière le bar. Tranchant, il lui demanda : « C'est qui ? », Aidan n'avait pas besoin de détailler, Charlie avait très bien compris de qui il parlait. Qui était le père ? Qui était cet homme qui l'avait mise enceinte et dont Aidan n'avait pas soupçonnait l'existence ? «. ...tu es le père », dit-elle enfin, se délestant certainement d'un poid. Aidan se stoppa net, lâchant lourdement la bouteille de Whisky qu'il tenait en main afin de la ranger à sa place. Le bruit du verre s'éclatant au sol fit sursauter Charlie mais Aidan resta de marbre. Un silence pesant s'installa entre eux, un silence qu'Aidan finit par briser : « J'te demande pardon ? Tu te fous mois là, Charlie ? Comment ce bébé peut être de moi...», tout en parlant, Aidan compris son erreur, il comprit que cette fameuse nuit avait suffit, que Charlie portait son enfant...

En vérité, Aidan savait très bien que cela était possible. Il était assez grand pour savoir comment faire les bébés, c'était pas la peine de lui donner un cour. Aidan avait était sexuellement actif très jeune, bien avant d'être majeur, bien avant de comprendre à quel point un acte comme celui-là méritait un partage de sentiment. A l'époque, Aidan était jeune et il faisait tout pour faire enrager ses parents, en commençant par fuguer. La plupart du temps, il trainait avec ses amis tard le soir, fumant joint sur joints, et buvant des litres d'alcool fort. Mais dans cette période, il était surtout intéressé par les filles et ce qu'elles pouvaient lui apporter. Coucher avec une fille était devenu banal pour Aidan et sa bande. Il n'aimait pas en ce temps là, il était bien plus intéressé par des relations non exclusives que par de réel histoires amoureuses, hormis avec Juliett-Rose qu'il appréciait vraiment mais a qui il avait certainement dut faire du mal, comme à toutes les autres. Pourtant, un jour, il avait saisit à quel point ce genre de comportement pouvait engendrer des tas de problèmes... L'un de ses amis avait une fille enceinte et celle-çi avait un père très haut placé qui avait poussé son collègue à assumer ses actes et a se marier avec la mère. Aidan n'avait plus eu de ses nouvelles après-çà, peut être était-il heureux, mais une chose était sur : il n'avait certainement pas rêvé cette vie là lorsqu'il avait partagé le lit de cette fille...

« T'insinues quoi là? Que je suis du genre à coucher avec tout le monde ou que je te mentirais? Tu crois sincèrement que si ça avait été celui de quelqu'un d'autre, j'aurai eu autant de mal à te le dire? Je croyais que tu me connaissais mieux que ça », cette phrase ramena brutalement Aidan à la réalité. Il c'était perdu dans son passé et releva la tête vers elle. La bouteille de Whisky, ou plutôt ce qu'il restait, trainait au sol, son liquide rampant sur les lattes du plancher. Aidan aurait hurler si il avait vu l'un de ses employés renverser une bouteille de ce prix là après une maladresse. Mais là, il n'était pas d'humeur à crier contre lui même et ne bougea même pas pour essayer de sauver le plancher et ôter les bouts de verres avant que quelqu'un ne marche dessus et ne ce fasse mal. « Mais arrête, j'ai jamais dis ça ! J'ai jamais pensé un truc pareil, t'as une sacrée éstime de moi Charlie, ça fais plaisir ! », dit-il férocement en soutenant son regard. En effet, il n'avait jamais pensé une chose de la sorte. Ce qu'il avait voulu dire, c'était qu'il ne comprenait pas comment cela était possible du moment que leur nuit ensemble remontait à pas mal de temps et qu'il pensait que tout ça était derrière eux... « Et pour ta gouverne, une nuit peut suffire », rajouta t'elle, comme pour insister un peu plus sur la situation ardente dans laquelle se trouvait Aidan. « Oui merci, je crois que j'avais compris », lui répondit-il avec un sourire mauvais. Ils ne se seraient pas réconciliés bien longtemps...

Charlie semblait sur la défensive, son attitude prouvant bien qu'elle n'avait pas envie d'en rester là. Pour Aidan, la situaton était tout autre. Il n'avait pas besoin de ça, sa vie étant assez compliqué comme ça sans en rajouter un enfant, qui plus es lorsqu'on le sait sur le point d'en épouser une autre... La tête commença à lui tourner et Aidan se leva sans un mot. Il avait tout un tas de questions en tête mais il ne savait pas comment mettre un mot sur ce qu'il ressentait en cet instant. Il finit par s'éloigner de quelques pas, sous l'oeil mi-agacé mi-perplexe de Charlie, qui elle, n'avait pas bougé de son siège. « Je ne comprend pas comment c'est arrivé... Enfin je sais comment mais je ne pensais pas que cela pouvait être possible en une seule nuit... », dit-il plus pour lui même que pour sa meilleure amie qui avait gardé le silence jusque là. « Depuis quand ? Ca fais combien de temps Charlie ? », Aidan lui tournait le dos mais sa voix portait assez loin pour que sa question soit parfaitement compréhensible aux oreilles de sa meilleure amie. Bien sur, il aurait put faire le calcul lui même mais n'avait pas de date précise en tête. Il se doutait bien que Charlie aurait une réponse claire et précise à lui donner. Cette date serait le compte à rebours qui signifierait à Aidan qu'il s’apprêterait à être papa...ou non, sans l'avoir réellement voulut. Cela signifierait aussi qu'il devrait des explications à Ciara...

S'imaginer papa avait un coût; pas un cout financier, non, un coût moral et physique. Aidan ne connaissait pas de papa dans son entourage, hormis le sien. Son père n'était pas l'exemple à suivre, pas du tout. Adriano De Conti était un homme tout ce qu'il y a de plus détestable, il était violent, volage et alcoolique. Hormis ça, Mr.De Conti était un homme d'affaire riche, du moins c'était le cas il y avait encore quelques mois. Aidan savait que si il devait prendre modèle, il ne le ferait pas sur son paternel, mais préfèrerai le faire sur un inconnu rencontré la veille plutôt que de reproduire les erreurs inconsidérées de son père. Durant toute son enfance, Aidan avait vu les écarts de conduite de son père et les effets qu'ils avaient eut sur leur famille. Aidan n'avait pas un seul souvenir de son père le prenant dans les bras ou jouant avec lui. Il revoyait simplement sa démarche titubante lorsqu'il rentrait au beau milieu de la nuit, ivre mort et que sa femme, honteuse, l'aider à monter se coucher en évitant de croiser le regard de ses employés. C'était ses souvenirs là qu'Aidan avait en tête, ces images d'une enfance gâché par des parents incapable d'élever leurs enfants, incapable de donner un amour suffisant à leurs deux fils et leur fille. Dans un contexte comme celui-là, il était plus facile de comprendre pourquoi Aidan n'avait jamais souhaité devenir père.

« Ça fait presque cinq mois », lui répondit-elle finalement tout en s'approchant de lui. Aidan ne cilla pas, même si son coeur sembla s'emballer rapidement. Cinq mois... Dans son esprit, cette nuit avec Charlie remontait a bien plus longtemps, comme si il avait voulu que cela date de plusieurs mois pour que ce soit plus facile à oublier. Mais cinq mois... Brusquement, il se retourna, lui faisant face. Elle avait certainement sursauter car ses yeux s'ouvrirent subitement. Aidan, plus grand qu'une d'une bonne tête, jeta un coup d’œil à son ventre. A cette proximité là, il pouvait voir l'arrondi discret de son ventre. Il n'avait rien remarqué avant pour la simple et bonne raison qu'elle avait tenu à garder ça secret ! « Et tu comptais m'en parler quand ? Quand tu aurais accouché ? Tu imagine ce que tu me cache depuis des mois ?! », Aidan recula finalement, décidant de s'éloigner un peu. Il était fou de rage, il bouillonnait de l'intérieur. Si il calculait bien, Charlie ne pouvait plus faire marche arrière maintenant. Le bébé était assez développé pour qu'elle s'y soit attaché. Un autre calcul alarma Aidan : le bébé verrait le jour dans quatre mois... Il lui en voulait tellement d'avoir gardé ça pour elle, d'avoir décidé de taire tout ça en pensant que le dire à la dernière minute serait la meilleure chose à faire.

« Tu t'es rendu compte de ça au bout de combien de temps ? », finit-il par lui demander, tout en lui jetant un regard en biais. Il était difficile d'y croire. Alors qu'Aidan se savait tourmenter entre son mariage imminent avec une femme qu'il n'aimait pas et le retour soudain de l'ex amour de sa vie, il devait maintenant affronter le fait de devenir père et de sa meilleure amie en plus ! Si sa vie était un film, pas de doute qu'Aidan serait l'homme le plus malchanceux du monde. Heureusement pour lui, sa santé allait bien et il n'était pas à cour d'argent, ce qui était déjà une bonne chose en soit. Finalement, il décida d'aller s'asseoir sur l'une des chaises des tables principales. Se posant, il posa ses coudes sur ses genoux, reposant sa tête entre ses mains. « Je suppose que tu a eut le temps de réfléchir à ce que tu voulais faire... », commença t'il, sans la regarder. Il en avait marre d'être en froid avec elle, marre de s’engueuler avec la femme qui contait énormément pour lui et qui l'avait toujours soutenu, même lorsque cela était devenu ingérable.

Aidan commençait à s'énerver. Comment avait-elle pu ne pas lui dire? Il ne pouvait pas comprendre ou tout du moins, ne le pourrait pas tant qu'il ne serait pas calmé. Charlie savait qu'elle avait eu tord de ne pas lui dire. Après tout, il allait être père mais elle avait aussi ses raisons. Des raisons bien à elle, des instincts maternels qui se développaient. Inclure Aidan à toute sa grossesse, à la vie complète de l'enfant signifiait clairement qu'il n'y avait plus de retour et qu'importe la situation. Charlie ne voulait pas de retour, elle ne voulait pas abandonner son enfant mais c'était plus un retour sur leur amitié, sur leur vie. « Et tu comptais m'en parler quand ? Quand tu aurais accouché ? Tu imagine ce que tu me cache depuis des mois ?! » Elle imaginait plus qu'il ne pouvait le croire. Quant à savoir quand elle lui aurait dit, elle l'ignorait. Elle savait qu'elle devait le lui dire et ce, depuis quatre mois mais l'annoncer était autre chose. Une chose bien trop difficile qu'elle avait préféré ne pas faire, espérant probablement, qu'il le verrait et qu'elle n'aurait pas à le faire. Comme aujourd'hui par exemple. Cela lui avait évité de se défiler, de mentir. Elle ne pouvait pas vraiment imaginer ce qu'il ressentait mais avait tenté de le faire au par avant.

« Tu t'es rendu compte de ça au bout de combien de temps ? » C'était la question qu'elle redoutait le plus. Lui avouer qu'elle avait cacher sa grossesse pendant quatre mois était impossible. Aidan serait encore plus en colère qu'il ne l'était déjà et désamorcer le conflit serait encore plus dur. Plus dur que maintenant, plus pénible aussi et avant tout pour Aidan que de savoir que sa meilleure amie lui a menti pendant tout ce temps. « Disons que je le sais depuis un moment; un trop long moment  mais je ne savais pas quoi faire, je ne savais pas comment te l'annoncer. Avec tout ce qui se passe dans ta vie, je savais que ça ferrait beaucoup.» Charlie ne cherchait pas à se justifier ou pas entièrement. Il fallait juste qu'il comprenne aussi son point de vue même si c'est compliqué en ce moment même. De plus, le fait qu'il s'éloigne d'elle comme ça, lui faisait mal.


«  Je suppose que tu a eut le temps de réfléchir à ce que tu voulais faire... », Charlie le regarda. Il avait l'air si mal qu'elle ressentit un pincement au coeur. Eux qui ne s'étaient jamais vraiment pris la tête depuis qu'ils se connaissaient, en était rendu à un point important et celle ci surtout car les autres n'étaient pas vraiment des disputes, plus des malentendus ou des passages à froid à cause de la demoiselle. Charlie s'assit en face d'Aidan. Elle ne paierait pas plus cher et elle commençait à en avoir de rester debout. Elle regardait Aidan qui se sentait mal. « Ecoute, je n'ai pas eu à réfléchir longtemps. » Charlie laissa un petit temps avant de prendre les mains de son ami pour qu'il la regarde. « Lorsque toi et moi nous avons passé la nuit ensemble, c'était parce que je désirais plus que tout un enfant. Un enfant mais pas un mari, pas un petit ami, ni même un père. Et je n'allais pas abandonner celui que je porte parce que l'on a décidé qu'il était préférable pour nous de ne pas continuer. Cet enfant, je le désires plus que tout. J'en ai besoin, il recevra tout l'amour qu'il mérite ». Charlie désirait qu'Aidan comprenne. Comprenne son point de vue, qu'il finisse par la prendre dans ses bras car cela lui manquait plus que tout. Etre en contact avec son meilleur ami lui manquait. La manière qu'il avait pour lui remonter le moral était bien à lui et ça lui manquait.

« C'est juste que … bien que j'ai réfléchi, j'avais peur de ce que tu voudrais faire. Je veux dire, désirais tu faire partie de sa vie alors que l'on était d'accord pour que tu ne sois que le géniteur. Je l'ignorais et l'ignore toujours. » Charlie aurait presque voulu qu'il lui dise ce qu'il désirait. Voulait-il au fond être le père de son enfant. Si cela était le cas, tout changerait. Il faut juste avouer que Charlie ne voit Aidan que comme un meilleur ami alors si il voulait vraiment être son père, tout serait plus compliqué. Bien qu'au fond d'elle, elle ne pourrait jamais vraiment accepter qu'il ne veuille pas faire partie de la vie de son enfant ou qu'il le soit qu'en tant qu'oncle. Son enfant appellerait alors Aidan « tonton » alors que tous les deux sauraient la vérité? Ce serait étrange et peut être une bonne solution. Sauf que voilà, elle ne savait pas ce que désirait Aidan.

« J'ai peur de ce que tu peux vouloir, de ce que cela va impliquer pour … notre enfant. » Il était difficile pour Charlie de dire notre enfant. Elle qui depuis presque quatre mois pensait à leur enfant mais en disant je. Difficile aussi d'imaginer qu'ils allaient être parents d'un même enfant qu'ils étaient avant tout meilleur ami. « Comprends moi, tu es censé te marier et je ne sais pas comment gérer tout ca. » Elle lui sourit doucement. Lui ne savait pas comment prendre la chose et elle, ne savait pas comment la gérer. Après tout, penser que pour Charlie avait eu la belle vie ces cinq derniers mois serait se duper. Entre le dire à Aidan et gérer une chose qui n'arrivait pas, était stressant et épuisant aussi pour la demoiselle. Son meilleur ami désirerait-il toujours se marier avec une femme qu'il n'aime pas? Pourrait-il supporter l'idée d'avoir un enfant alors que celle qu'il a aimé est revenu? Et que penseront-elles de tout ça? Bien que Savannah n'est rien à dire sur sa grossesse, Ciara elle, pourrait le voir autrement. Bien qu'ils ai passé la nuit avant qu'ils ne se fiancent, pour Ciara, ce pourrait ne pas être une excuse car après tout, plus enquiquineuse qu'elle, ça n'existe pas.

Charlie continua de le regarder dans les yeux. « Et je ne peux pas te demander de savoir maintenant ce que tu désires alors que moi même, j'ai mis tant de temps à te le dire. Peut être même devrais-je te laisser seul pour que tu réfléchisses à tout ça.» Charlie n'avait pas envie de le laisser. Elle avait envie de le consoler, de lui dire qu'elle serait toujours là pour lui, qu'il pouvait lui poser les questions qu'il désirait mais peut être avait-il aussi envie d'être seul afin de réfléchir à tout ça. De digérer ce qu'il venait d'apprendre et de savoir ce qu'il voudrait faire.

C'était un mauvais rêve, il ne tarderait pas à se réveiller. Ça faisait quelques années que ses nuits étaient constamment agitées par des cauchemars, des mauvais rêves qui lui coupé le souffle. Le plus souvent, il se retrouvait baigné de sueur, les yeux exorbités par la terreur, par les souvenirs d'une station de métro en flamme. A chaque fois qu'il refermait les yeux, il voyait très nettement les débris éparpillés ça et là sur plusieurs mètres, les policiers tentant de repousser une foule effrayer et curieuse. Il revoyait clairement l’expression de l'agent qui lui avait annoncé qu'il ne restait aucuns survivants, que tous étaient mort dans cet attentat. C'était le genre de chose qu'Aidan revoyait lorsque le sommeil s'emparait de lui, des images de vies brisés à cause d'une bombe qu'un malade avait placé là dans le but de faire quoi ? De faire changer les choses ? Non, cette foutue bombe lui avait juste enlever Savannah, la femme de sa vie, son grand amour. Pourtant, Aidan aurait dut voir les choses différemment maintenant qu'il la savait en vie, maintenant qu'il avait appris que Savannah n'était pas morte. Mais non, cette bombe le lui avait tout de même enlevé une partie de lui ce jour là, comme à toutes les familles de victimes qui avaient perdu un proche à cet instant.

Mais là, le rêve était réel, la scène qui se déroulait devant ses yeux était authentique. Cela n'avait rien d'affreux, c'était même pas comparable à la panique de ce fameux jour, mais c'était une sensation étouffante tout de même. Assis sur cette chaise, Aidan avait la tête en feu et tout son être réclamé une sensation de paix qu'il était sur de ne plus ressentir avant un bout de temps. « Lorsque toi et moi nous avons passé la nuit ensemble, c'était parce que je désirais plus que tout un enfant. Un enfant mais pas un mari, pas un petit ami, ni même un père. Et je n'allais pas abandonner celui que je porte parce que l'on a décidé qu'il était préférable pour nous de ne pas continuer. Cet enfant, je le désires plus que tout. J'en ai besoin, il recevra tout l'amour qu'il mérite », lui dit-elle en s'approchant de lui. Charlie lui prit les mains et força Aidan à soutenir son regard. Quand il entendis sa voix, il sut qu'elle avait prit sa décision il y a avait déjà plusieurs mois, le jour où elle avait apprit être enceinte probablement. Jamais elle n'avait dut penser à avorter, pas Charlie, il la connaissait trop bien. A ces mots, il sut qu'elle ne changerai pas d'avis, que la vie de ce bébé était toute tracé. Il compris que quoi qu'il dise, cet enfant verrait le jour dans quelques mois et que Charlie, elle, serait aux anges de pouvoir sentir ce petit bout entre ses bras. « C'est juste que … bien que j'ai réfléchi, j'avais peur de ce que tu voudrais faire. Je veux dire, désirais tu faire partie de sa vie alors que l'on était d'accord pour que tu ne sois que le géniteur. Je l'ignorais et l'ignore toujours ». Un silence se fit. Aidan se dégagea de l'étreinte de Charlie. « C'est un peu trop rapide pour moi là. Je croyais que tout ça, c'était derrière nous. Je pensais qu'on c'était mis d'accord pour oublier cette nuit là. Et là tu viens m'annoncer que tu porte un...mon bébé. Je sais que tu veux cet enfant Lil', je le sais très bien mais je suis pas prêt à...En fait je suis pas sur...J'en sais rien ! », vidé, Aidan se releva prestement, marchant en direction du bar. Sans un mot, il se versa un fond de whisky et le but d'une traite.

« J'ai peur de ce que tu peux vouloir, de ce que cela va impliquer pour … notre enfant. Comprends moi, tu es censé te marier et je ne sais pas comment gérer tout ca », Charlie ne semblait pas non plus gérer la situation. Dans l'histoire, elle semblait aussi perdu que lui à la seule différence qu'elle avait prit la décision pour deux. Lorsqu'elle parla de leur enfant, Aidan tourna rapidement son visage vers le sien. Il regarda ensuite son ventre, l'arrondi parfait qu'il devinait maintenant sous sa robe. C'était son bébé à intérieure, son enfant. C'était à la fois magique et effrayant, curieux et dérangeant. « Parce que tu crois que je le sais, moi ? Savannah est revenu d'entre les morts, mon mariage est imminent et voilà que j’apprends que je vais être...», nouveau verre de servit et nouvelle lampée d'alcool. Charlie afficha un pâle sourire. Elle était tellement belle lorsqu'elle souriait de la sorte, elle était belle tout court. Parfois, Aidan se disait que c'était avec Charlie qu'il aurait dut faire sa vie. Si il avait fait sa rencontre avec elle avant de connaitre Savannah, si il ne c'était pas retrouvé à devoir accepter l'offre de sa famille... Au moins, en ce moment, la question aurait était tranché beaucoup plus rapidement. « Et je ne peux pas te demander de savoir maintenant ce que tu désires alors que moi même, j'ai mis tant de temps à te le dire. Peut être même devrais-je te laisser seul pour que tu réfléchisses à tout ça », Aidan compris alors qu'elle allait partir. Si il la laissait faire, il allait s'en vouloir de n'avoir pas trouvé les mots pour la rassurer, de ne pas lui avoir dit que tout irait bien. Mais si il faisait ça, il allait à l'encontre de ce qu'il pensait, ne sachant pas encore ce qu'il allait faire dans cette histoire. « Ca ne changera rien que tu parte, ou non. Je te signale qu'il nous reste peu de temps avant que le bébé n'arrive et peu de temps avant que je te parte pour Rome... », commença t'il. Effectivement, le mariage aurait lieu la-bas, dans leurs famille respectives. Aidan savait que la date était fixé depuis un moment, choisi par sa mère certainement, mais il avait trop peur de l'appeler pour le lui demander. « Et je ne peux pas te demander de savoir maintenant ce que tu désires alors que moi même, j'ai mis tant de temps à te le dire. Peut être même devrais-je te laisser seul pour que tu réfléchisses à tout ça. « ... Toi, que ce que tu veux ? Tu préfère que l'on fasse comme on avait dis et que cet enfant ne me connaisse pas ? Ou tu préfère que je sois...enfin tu vois...», le mot père était encore un cap difficile à franchir, même après deux verres d'alcool.

« C'est un peu trop rapide pour moi là. Je croyais que tout ça, c'était derrière nous. Je pensais qu'on c'était mis d'accord pour oublier cette nuit là. Et là tu viens m'annoncer que tu porte un...mon bébé. Je sais que tu veux cet enfant Lil', je le sais très bien mais je suis pas prêt à...En fait je suis pas sur...J'en sais rien ! » Charlie comprenait sa réaction. Comment pourrait il savoir ce qu'il voulait? Il ne connaissait la naissance de leur enfant que depuis quelques instant. Cependant, le fait qu'il ne sache pas si il voulait faire partie de la vie de leur enfant lui faisait mal. Charlie ne comprenait pas comment il ne pouvait pas le vouloir. C'était tout simplement parce qu'elle n'était pas à la place d'Aidan. Elle, elle connaissait l'existence du bébé depuis 4 mois déjà et lui, ne le savait que depuis quelques minutes. Comment alors pourrait-il savoir ce qu'il voudrait alors qu'il ne pensait pas à devenir père.

Bientôt, ça allait être de sa faute si ils n'avaient pas le temps d'en parler. Bon, c'était de sa faute! C'est juste que le fait qu'il parte à Rome n'était pas la sienne et elle ne voulait pas qu'il lui mette ça sur le dos. En réalité, Charlie se demandait quelque peu à quoi ça servait de parler. Parler de la situation ne la faisait pas avancer pour le moment. Non, elle n'avançait pas le moins du monde et Charlie n'avait ni envie de se justifier, ni envie de continuer dans un sens perdu. « Et alors? C'est ma faute peut être si tu dois partir à Rome? Je te signale que notre enfant va naître après ton mariage et le temps, on choisit de l'avoir ou non.» Charlie commençait à s'emporter. Elle ne le voulait pas mais elle ne pouvait pas rester de marbre face à Rome, face au mariage de son meilleur ami. Lui qui était un des être les plus important de sa vie. Lui qu'elle aimait tellement allait se marier sans aucun bonheur à la clef, quel gachi!

Charlie eu alors l'impression qu'il fallait qu'elle lui dise ce qu'elle voulait qu'il soit. Le problème était qu'elle n'avait jamais réussit à le savoir. Elle hésitait à le savoir car cela voudrait dire qu'ils n'avaient pas pris la décision à deux. Cela voulait dire que c'était elle qui avait tranché, elle qui avait décidé de tout et bien que c'était elle qui avait voulu cet enfant avant tout, elle ne pouvait pas permettre qu'il ne décide pas non plus. Si ça avait été un inconnu ou un ami moins important qu'Aidan, tout aurait été bien plus rapide mais là, ce n'était pas le cas. Aidan, c'était cet ami dont elle avait tant besoin, cet être qui lui était si cher, lui qu'elle allait voir lorsqu'elle avait un problème ou déprimait, il était vraiment tout pour elle mais savoir ce qu'elle voulait qu'il soit pour son enfant était bien plus compliqué que tout.

Elle s'énerva alors brusquement, sans aucune raison apparente mais une intérieure. Celle qu'il ne décide pas lui même, qu'il ne prenne pas vraiment partie et qu'il ne soit pas sur de vouloir leur enfant. Voilà ce qui l'énervait intérieurement. Elle qui au fond désirait qu'il sache pour ne pas avoir à choisir elle même. « Je ne sais pas ce que je veux que tu sois! » Elle s'était levée brusquement et avait mal. Comme si son enfant sentait que ça mère n'allait pas bien et la rappelait à l'ordre mais elle resta debout et même s'avança vers lui. «  Avec Ciara dans les parages, je ne vois pas comment tu pourrais être le père mais je ne le vois pas non plus t'appeler « tonton » sans que ça te déranges. Je te connais Aidan, quoique tu dises, tu vas vouloir t'impliquer et au fond ça m'inquiète. »  Ce qui l'inquiétait n'était pas vraiment qu'il s'implique mais plus qu'il le fasse si il devait être marié. Qu'il veuille être père alors que Ciara serait sa femme même si l'un et l'autre ne le désirait pas. Elle ne voyait pas comment leur enfant pourrait prendre Aidan pour son père alors qu'il allait fonder une famille avec une autre femme. Une femme qui ne serait pas elle, une femme qui ne serait pas la mère de leur enfant.

Charlie se sentit lourde. Elle s'assit, prenant sa tête dans ses mains comme Aidan l'avait fait quelques instant au par avant. « Je ne sais pas! » Charlie commençait à avoir les larmes qui montaient. Elle qui savait se contrôler parfaitement avait maintenant du mal. Que pouvait-elle faire? Elle ne voulait pas que l'annonce de sa grossesse détruise leur amitié et elle avait l'impression que c'était ce qui était en train de se passer. Aidan, ne me laisses pas. J'ai besoin de toi. Voilà ce qu'elle voulait lui dire. Elle ne voulait pas qu'il la laisse, elle ne voulait pas se retrouver seule sans son soutien, elle ne voulait pas avoir à affronter le reste de sa grossesse sans lui. Elle ne voulait pas non plus se retrouver tout simplement sans ses conseils, sans son épaule.

Elle se ressaisit sachant qu'il fallait que quelqu'un tranche. Qu'il fallait que tout ça avance. Il ne voulait pas qu'elle parte soit mais elle allait alors lui dire ce qu'au fond, au plus profond d'elle, elle savait ce qui serait le mieux bien qu'elle ne se l'avoue pas depuis longtemps. Charlie ne le regarda pas mais parla assez fort pour qu'il puisse l'entendre.« Je crois que le mieux serait que tu sois le père de notre enfant mais je ne le permettrais jamais si tu te maries avec Ciara. » Charlie avait levé les yeux sur ces derniers mots et regardait désormais Aidan. Certes, elle avait envie qu'il soit le père mais pas si Ciara était sans sa vie. Elle ne pourrait pas éduquer son enfant tout en le laissant aller voir Ciara qu'elle n'aimait vraiment pas.

Charlie garda son regard dans celui d'Aidan. Ce qu'elle allait lui dire n'allait pas lui plaire mais elle ne pouvait plus faire semblant. Faire semblant que le fait qu'il se marie avec Ciara soit quelque chose qu'elle accepte. Jamais elle ne pourrait l'accepter mais ce qu'elle pourrait encore moins accepter serait qu'il soit père de leur enfant tout en étant marié avec elle. Elle qui ne l'aime pas et lui qui ne l'aime pas non plus. Leur union n'était pas seine, leur union n'allait pas être le fruit de l'amour et Charlie a une tendance à croire au bonheur, au petit conte de fée. Son conte à elle n'était pas vraiment celui que l'on pouvait lire dans les Walt Disney mais c'était le sien même si en ce moment, tout n'était pas rose. Quoique lorsque l'on est une princesse de conte de fée, il y a toujours un moment où rien n'est rose mais où l'instant qui suit se transforme en magnifique moment. « Je crois que tu dois choisir. Ton mariage ou notre enfant. Tout en sachant que si tu choisis ton mariage, je resterai quand même ta meilleure amie. Tu seras juste une figure masculine pour notre enfant et jamais un père. » Charlie ne savait pas comment elle était arrivée à dire ça. Elle qui était venue pour parler avec Aidan, pour se réconcilier avec lui, voilà qu'elle lui donnait un ultimatum. Au fond, il avait voulu qu'elle lui dise ce qu'elle voulait qu'il soit pour son enfant et voilà ce qu'il allait récolter. La décision de faire partie de la vie de leur progéniture ou la décision de se marier avec une femme qu'il n'aimerait jamais.

Les mois allaient arrivés à une allure de folie. Combien de temps leur restaient-ils ? Combien de semaine avant que leur vies ne soit bouleversées à jamais ? En tout cas, celle de Charlie. Dans quelques temps, plus rien ne serait pareil et ça, qu'Aidan s'investisse ou non. Charlie, elle, changerait radicalement. Elle serait maman. Elle arrêterait probablement de travailler durant son congé, passerait son temps à s'occuper de son bébé comme si il était le centre de la terre, passerai plus de temps dans les magasins pour bébés plutôt que dans les boutiques pour adultes... C'était une vie radicalement différente qu'elle s’apprêtait à vivre, avec, ou sans lui. Piégé. C'était ce que ressentait Aidan en cet instant. Il comprenait avec amertume qu'il n'avait pas vraiment le choix. Soit il acceptait de faire partie de la vie du bébé et donc de prendre ses responsabilités, soit il devenait étranger à tout ça et perdrait certainement Charlie dans la bataille. Aidan pensait déjà avoir une vie compliqué mais elle venait de se compliquer d’avantage, juste à l'évocation de ces quelques mots : je suis enceinte de toi. Cing petits mots qui venait de bouleversé intégralement la vie d'Aidan. Pour le moment, tout cela restait abstrait. Charlie portait un enfant, mais il n'avait pas encore un visage, ni même un corps qui permettrait à Aidan de prendre réellement conscience de la situation. Mais il savait que dans peu de temps, le bébé pointerait le bout de son nez et il se ficherait bien de savoir si Aidan est prêt, ou non, à assumer sa paternité.

« Et alors? C'est ma faute peut être si tu dois partir à Rome? Je te signale que notre enfant va naître après ton mariage et le temps, on choisit de l'avoir ou non », lui dit-elle, visiblement agacé par la situation. Aidan se mit à rire sous cape. Décidément, elle ne lui facilitait pas la vie ces temps çi. Charlie ne semblait pas prendre conscience de ce qui était entrain de se passer. Avait-elle seulement la moindre idée de ce qui était entrain de se dérouler dans a tête en cet instant ? Imaginait-elle seulement que ce mariage était réellement une envie de sa part ? Aidan pensait pourtant avoir été clair la dessus, son mariage n'était en rien quelque chose de voulu, mais une obligation , un devoir qu'il allait accomplir à reculons et non la tête haute. « Ah tu pense ? Tu pense vraiment que le me réjouie d'épouser Ciara ? Au rythme où vont les choses, cet enfant pourrai très bien naitre après le mariage figure toi. Je n'ai pas de temps Charlie, tu comprend ? Que ce soit pour ce foutu mariage ou la naissance du bébé, je suis coincé », lâcha t'il en lui jetant un regard peu amène. Le temps...C'était ce qui gouvernait chaque vie, chaque espoir. Pour quelques uns, le manque de temps était une peur incontrôlable, une espèce d’oppression et une tension de se dire que la vie était trop courte. Pour d'autre, le temps était quelque chose de terrifiant, car on ne savait jamais quand la vie allait nous offrir une trêve, un échappatoire ou une sortie définitive.

« Avec Ciara dans les parages, je ne vois pas comment tu pourrais être le père mais je ne le vois pas non plus t'appeler « tonton » sans que ça te déranges. Je te connais Aidan, quoique tu dises, tu vas vouloir t'impliquer et au fond ça m'inquiète », et elle avait raison. Aidan était rassuré sur ce point : Charlie le connaissait parfaitement. Elle savait qu'il ne pourrait pas se tenir à un rôle qu'il n'avait pas choisit. Elle savait que le fait de voir son fils appeler Aidan tonton serait un acte abominable, pour elle, comme pour lui. Charlie semblait effondrée. Penaude, elle partit s'asseoir et reposa sa tête, comme Aidan l'avait fait quelques instants plus tôt. Aidan sentit son cœur flancher. Sentir la détresse de sa meilleure amie le poussait à la faute. Il culpabilisait. Il ne savait pas quoi faire mais il ne supportait pas l'idée que Charlie soit malheureuse. Elle allait donner la vie, elle était censé rayonnait de bonheur et non se mettre à pleurer. Aidan se rapprocha d'elle. Doucement, il posa une main sur son épaule et voulu la prendre contre lui. Mais elle le désarma : « Je crois que le mieux serait que tu sois le père de notre enfant mais je ne le permettrais jamais si tu te maries avec Ciara ». Bam ! Aidan ôta immédiatement sa main, reculant contre le bar. Il ne c'était pas attendu à ça, Charlie venait de lui envoyer une balle en plein cœur. « Tu plaisante là, pas vrai ? Tu me fais du chantage ? Charlie, j'arrive pas à croire que tu tombe si bas ! T'est pas en droit de me faire un ultimatum comme ça ! Ce bébé n'est pas à vendre, on ne marchande pas un enfant ! », gueula Aidan, soudain hors de lui. Il était attéré de voir comment Charlie était entrain de changer les choses. Il bouillonnait à l'intérieur, furieux de constater à quel point Charlie comptait se mettre en travers du bébé et de lui même. « Je crois que tu dois choisir. Ton mariage ou notre enfant. Tout en sachant que si tu choisis ton mariage, je resterai quand même ta meilleure amie. Tu seras juste une figure masculine pour notre enfant et jamais un père. », finit-elle par dire. Poussa à bout, Aidan pointa un doigt rageur dans sa direction. « Jusqu'as là, je me suis tenu tranquille Charlie, mais là tu vas trop loin. Qui est tu pour me dire que je fais de mauvais choix, hein ? J'ai décidé de me marier et à ce que je sache, je ne t'ai jamais demandé ta bénédiction. C'est quoi qui te gêne, hein ? Que je n'aime pas Ciara ? Mais ça tu vois, c'est mon problème, je ne t'ai jamais demandé de te mêler de ma vie de couple. Tout ce que je te demande, en tant que ma meilleure amie, c'est de me faire confiance et de me laissé faire ce que je pense être le mieux. Je t'ai rendu service pour que tu ai ce bébé, j'ai tout fais pour que tu sois heureuse, alors en retour, laisse moi gérer ma vie, compris ? », il termina sa phrase et partit se service un troisième verre. « Que tu le veuille ou non, je suis le père de cet enfant. C'est mon bébé, alors ne redis plus jamais que je ne serai rien de plus pour lui ».

Il était vrai que Charlie ne comprenait rien mais alors strictement rien au futur mariage d'Aidan. Comment le pourrait-elle alors qu'il ne lui a jamais expliqué pourquoi il le faisait. Pourquoi il se sentait obligé de le faire car c'était ce qu'il ressentait, une obligation. Tous deux venaient de deux mondes pas si différent à l'origine mais sur un tel point ils étaient très opposés. Les parents de Charlie ne l'auraient jamais forcé à se marier avec quelqu'un qu'elle ne désirait pas. Et si tel avait été le cas, bien qu'elle les aime tous les deux très forts, jamais elle ne leur aurait permis. Sur certaines choses et en réalité, toutes les choses et évènements touchants à sa vie personnelle comme professionnelle, elle n'aurait laissés ses parents s'en mêler. Ils avaient vécu leur vie comme ils l'entendaient alors elle aussi se devait de la vivre intensément et de la manière qu'elle désirait. Donc non, elle ne pensait pas qu'Aidan s'en réjouisse et en réalité, c'était bien ça le problème. Qu'il ne s'en réjouisse pas car après tout si il se mariait sans aimer Ciara mais qu'il s'en réjouissait pour une quelconque idée, ça serait déjà plus facile pour que Charlie l'accepte. Mais non, il se mariait par obligation et Charlie ne pouvait le permettre. Si encore il lui avait expliqué ce qu'il avait en tête, peut être l'aurait-elle accepté ou sinon l'aurait dissuadé ou aurait essayé de le dissuader plus finement. Sauf que voilà, il n'avait rien dit et elle sentait que le mariage approchait à grands pas tout comme la naissance de leur enfant. Un enfant qu'elle ne pourrait jamais laisser à la garde de Ciara. « Ah tu pense ? Tu pense vraiment que le me réjouie d'épouser Ciara ? Au rythme où vont les choses, cet enfant pourrai très bien naitre après le mariage figure toi. Je n'ai pas de temps Charlie, tu comprend ? Que ce soit pour ce foutu mariage ou la naissance du bébé, je suis coincé » Charlie rit. Pas d'un rire joyeux, ça non mais d'un rire ironique. « Oh ça alors! Si tu te crois coincé maintenant, qu'est ce que ça sera lorsqu'il sera né! » lança-t-elle avec ironie. Chose qui était pourtant bien vrai. Etre coincé entre un mariage et la naissance d'un enfant n'avait pas la même proportion pour elle que lorsqu'il serait né -mais là encore, c'est parce qu'elle comprend rien à son mariage-. Charlie savait très bien qu'après la naissance de leur enfant, rien ne serait plus pareil. Elle ne pourrait plus faire ce qu'elle faisait maintenant, elle aurait un petit être à elle à surveiller et à chérir.

Charlie avait cette impression qu'elle devait prendre les choses en main. Si ils continuaient comme ça, l'enfant serait né qu'il n'y aurait toujours pas de décision concrète et elle ne pouvait pas le permettre. L'enfant allait naître assez vite comme ça sans qu'elle ai besoin de se préoccuper de savoir ce qu'Aidan aurait envie de faire à l'encontre du bout de chou. Sa grossesse n'aurait vraiment pas été quelque chose de tout repos pour elle. Entre son soucis pendant quatre mois d'avouer à son meilleur ami qu'il allait être papa et maintenant qu'il le savait, elle avait le soucis du fait qu'il ne savait pas ce qu'il voulait et cela la laissait quelque peu perplexe mais elle ne pouvait pas le montrer. Elle devait se montrer forte. Elle devait lui montrer que l'enfant comptait plus que tout pour elle et que ce n'était pas lui qui allait choisir quoi que se soit. Enfin si, il pouvait choisir face à l'ultimatum qu'elle venait de lui donner. Si il répondait qu'il préférait l'enfant alors là, tout irait en s'arrangeant mais s'il ne voulait pas choisir, alors il ne serait plus père à proprement parlé mais juste comme elle le lui avait dit, une figure masculine. « Tu plaisante là, pas vrai ? Tu me fais du chantage ? Charlie, j'arrive pas à croire que tu tombe si bas ! T'est pas en droit de me faire un ultimatum comme ça ! Ce bébé n'est pas à vendre, on ne marchande pas un enfant ! » Charlie le regarda méchamment. Elle ne marchandait pas son enfant. Tout du moins, elle ne le ressentait pas comme ça. Pour elle, marchander son enfant était comme le vendre, chose qu'il disait. Ce serait comme le mettre à une vente aux enchères et annoncer le prix qu'il pouvait coûter hors, une vie n'a pas de prix et ça elle le savait très bien. Surtout, lorsque c'est une vie que l'on a porté pendant plusieurs mois, sept à neuf mois pour être plus précise. Charlie ne lui répondit même pas, étant trop énervée contre cette idée absurde qu'elle marchandait son enfant.

Charlie déjà énervée explosa. Comment osait-il lui dire tout ça? Comment osait-il la mettre plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà. Lui faire confiance? Comment le pouvait-elle alors que lui même ne lui faisait pas confiance en lui disant pour quelle raison il se mariait? Après tout, ce n'était pas vraiment de sa vie de couple qu'elle se mêlait bien qu'un peu quand même mais c'était de ses idées selon elle complètement stupides. Ne doit-on pas essayer de tout faire pour qu'un ami ne gâche pas sa vie? Elle le croyait mais apparemment pour lui, il en était différent car emprisonner dans l'évènement, on ne voit pas ce qu'il se passe mais elle, plus en retrait voyait très bien à quoi ça allait le conduire … à une vie pas joyeuse et ça, elle le voyait très bien.

« Je t'ai rendu service pour que tu ai ce bébé, j'ai tout fais pour que tu sois heureuse, alors en retour, laisse moi gérer ma vie, compris ? » Ces mots furent comme la fin de tout pour elle, quoique le pire serait les paroles qui viendraient juste après. Mais là, elle ne pouvait le permettre. Elle qui ne devait pas le juger, c'était à ce moment là comme si il le faisait pour elle. Décidément, la seule chose qui était bénéfique par rapport à leur nuit ensemble était bien que le fait qu'elle allait être maman. Tout le reste était simple fouillis, simple conflit!« Si tu crois que je vais laisser Mon enfant avoir un père qui se marie pour un intérêt quelconque, tu te trompes! Je veux ce qu'il y a de meilleur pour lui et ce n'est surement pas un père comme ça, qu'importe ce que tu as fais pour me rendre service comme tu le dis si bien! » Charlie était plus qu'en colère. Le fait qu'il ai selon lui le droit de beaucoup de chose pour lui avoir rendu service était le pire de tout. Si elle ne lui avait pas annoncé qu'elle était enceinte de lui, il ne l'aurait probablement jamais su alors il ne fallait pas qu'il pousse le bouchon un peu trop loin -Maurice-.

Charlie aurait voulu pouvoir se calmer à cet instant là. Elle aurait voulu que tout s'arrête, elle aurait voulu tout recommencer et que leur dispute n'existe pas mais les mots qui allaient suivre allait changer sa pensée. « Que tu le veuille ou non, je suis le père de cet enfant. C'est mon bébé, alors ne redis plus jamais que je ne serai rien de plus pour lui ». Charlie s'approcha de lui plus méchante qu'elle ne l'avait jamais été. Elle qui n'était pas du genre méchante et égoïste l'était en ce moment même. D'ailleurs, si ça avait été une lionne, vous pouvez être sur qu'Aidan aurait déjà eu ses crocs dans son cou. Un cou parfait qui devait d'ailleurs être agréable à manger mais ça c'est autre chose et non, Charlie n'est pas cannibale.^^ Aidan voulait devenir père? Soit mais qu'il ne lui demande pas ce qu'elle désire et après ne pas aimer sa décision. Soit, elle lui avait donné un ultimatum et ce n'était pas vraiment une manière de choisir mais que ce serait-il passé si elle lui avait dit qu'elle désirait seulement qu'il soit son oncle? L'aurait-il pris aussi méchamment? Elle l'ignorait mais au moins, il n'y aurait probablement pas eu toute cette colère mais Charlie ne pouvait juste pas laisser son enfant au près de Ciara qu'elle détestait tant bien que si il faut, elle était une personne totalement adorable avec les enfants. Chose que Charlie ne saura peut être jamais puisqu'elle vivante, elle ne permettrait jamais qu'elle touche à son enfant. « C'est avant tout MON enfant. C'est Moi qui le porte, Moi qui le sens grandir! Le jour où tu arriveras à le comprendre, ce sera un grand pas!» Elle lui demandait de comprendre alors qu'elle même ne cherchait pas le moins du monde à comprendre son ressentit. C'était un peu le monde à l'envers non? La miss Middleton était tellement en colère à ce moment qu'elle ne voulait plus débattre sur le sujet. Elle ne voulait plus avoir à se disputer avec lui bien qu'elle savait qu'en partant maintenant, cela signifiait la fin de beaucoup de choses entre eux. Elle s'approcha de la fin pour bien lui montrer que les dernières paroles qu'elle allait annoncer serait les seules à prendre en compte. Elle le regarda toujours avec un regard noir profond. « Et je te déconseilles de vouloir être quoique ce soit pour Mon enfant, ca risquerait de mal finir Aidan! » Charlie qui s'était dirigée vers la porte la claqua sans aucun regret, avec un regard noir pointé jusqu'à ses dernières paroles sur son meilleur ami. Si Aidan pensait qu'il allait pouvoir lui prendre son enfant, il se trompait. Jamais elle ne pourrait le permettre. Il n'avait aucun droit! C'était son enfant, celui qu'elle portait en elle sans qu'il ne le sache depuis cinq mois. Et en quelques instants il voulait le lui « prendre »? Ca jamais! Lui qui trouvait que ça allait être une lourde responsabilité n'allait pas apprécier d'en avoir aucune.

« Oh ça alors! Si tu te crois coincé maintenant, qu'est ce que ça sera lorsqu'il sera né! », s'écria t'elle. La mauvaise foie, l'agacement, tout ce qu'Aidan détestait. Il n'aimait pas le ton qu'elle prenait, ni cette fausse agressivité dans la voix. Charlie avait une sorte de double visage, ce qui était totalement déstabilisant pour notre jeune italien. La peur d'une nouvelle personne, l'angoisse de penser que Charlie était réellement devenue mauvaise en quelques secondes. Il ne la connaissait pas comme ça. Il la connaissait comme quelqu'un de pure, gentille, amusante et un peu fofolle. Il voyait en elle la femme parfaite, celle que tous les hommes voudraient à leurs côtés, devant le maire, puis en tant que mère. Mais pour Aidan, elle n'était pas une petite-amie potentielle, mais bien sa meilleure amie. C'était plus simple d'une certaine façon, parce qu'il n'y avait pas d’ambiguïté, pas une quelconque attirance qui compliquait tout entre eux. Et pourtant, ils trouvaient le moyens de se disputer comme un vieux couple. Ils parlaient d'un bébé, le leur et pourtant, ils ne formaient pas un couple, ce qui, en d'autres circonstances, pouvait être risible. « Si tu crois que je vais laisser Mon enfant avoir un père qui se marie pour un intérêt quelconque, tu te trompes! Je veux ce qu'il y a de meilleur pour lui et ce n'est surement pas un père comme ça, qu'importe ce que tu as fais pour me rendre service comme tu le dis si bien! », le ton venait de monter d'un cran. L'ambiance était plus que palpable entre eux. Charlie était au bord de la crise de nerf tandis qu'Aidan hésitait à reprendre un autre verre. La tentation. La dernière fois qu'il avait flanché ainsi, c'était lorsque Savannah avait débarqué dans son bar, de la même façon improvisé que Charlie quelques heures plus tôt. Le choc passé, c'était la dispute qui avait pris le dessus sur le reste. Sur l'émotion, sur l'envie de prendre l'autre dans ses bras, de lui dire qu'elle lui avait manqué... En ce moment, c'était la même chose. L'envie de la rassurer, de lui dire qu'il serait toujours là, de la féliciter dignement pour la merveilleuse nouvelle et de lui dire qu'il est heureux de devenir père. Mais étrangement, la situation était toute autre. C'était une prise de bec en bonne et due forme qui avait lieu, c'était assez affligeant.

« Alors maintenant c'est TON enfant ?! Mais que ce que tu veux à la fin ?! Cet enfant n'est pas tombé du ciel Charlie, tu le sais bien. Si tu est enceinte c'est grâce à moi, parce que j'ai décidé de t'aider à réaliser ton rêve, parce que malgré mes convictions j'ai décidé de te rendre ce service parce que je voulais que tu sois heureuse et maintenant c'est limite si tu me le reproche pas ! Tu pense que je serais un mauvais père ? Alors pourquoi venir me voir ? La porte est grande ouverte ! », il venait de perdre son calme. Dans ce genre de moment, le mieux était encore de fuir. Aidan avait toujours eut un problème avec les conflits. Il ne savait pas s'aretter, il n'arrivait pas à rendre l'ambiance plus agréable et compliquait tout. Charlie le savait bien mais elle semblait prête à le pousser à bout, peut être même jusqu’à ce qu'il la sorte lui même de son pub. Si Charlie était à ce point convaincue qu'Aidan ferait un mauvais père, alors pourquoi lui laissé le choix ? Pourquoi vouloir lui laisser une chance si elle était certaine qu'il ne serait pas à la hauteur ? Après tout, elle avait peut être raison. Aidan avait des chances de devenir comme son père, de finir comme lui, un mec qui avait réussi professionnellement mais dont la vie privé était un vrai champs de ruines. C'était surtout ça qui pesait dans la balance. Ça, et le fait qu'Aidan était trop instable dans sa vie pour s'occuper d'un nouveau né. Charlie serait une bonne mère il n'avait aucun doutes la dessus mais qu'en était il de lui ?

Aidan n'avait même pas répondu lorsqu'elle l'avait à nouveau menacé. Il avait bien appris qu'il n'était qu'un simple géniteur à son esprit. Cette dernière pensée le poussa à se servir un autre verre, plus chargé ce coup ça. Le liquide ambré lui brûla la gorgé mais Aidan le sentit à peine. Cette douleur là était bien plus facile à contrôler que la fureur intérieur qu'il ressentait en cet instant. Que cette furieuse envie de tout caser et d'envoyer valser tout ce qui était à portée de main. « Et je te déconseilles de vouloir être quoique ce soit pour Mon enfant, ca risquerait de mal finir Aidan! » , le menaça t'elle encore une fois. Cette fois-çi, le contrôle qu'Aidan avait réussi à garder jusqu’à là vola en éclat. Son bras partit dans un élan de rage et la bouteille de wisky fit une lancée avant de s'écrouler bruyamment au sol. Tandis qu'il se retournait vers Charlie, son autre main sera le verre comme un était avant que celui-ci ne se brise, tranchant ouvertement sa main. Les goutes de sang vinrent se mêler au contenu d'alcool rependu sur le sol, mais Aidan n'en n'avait cure. Son regard était braqué sur celui de sa meilleure amie, déversant en elle sa colère immodérée. « Tu viens de me menacer là ? Tu sais quoi Charlie, fous le camp de ce Pub, disparais et vite ! », c'était une sorte de seconde homme qui venait de parler. Sa voix était devenu grave, presque caverneuse tellement son corps était tendu. Alors que celle-çi s'engouffrait dans l’ascenseur, Aidan lui jeta un dernier regard avant d'ajouter : « Si jamais tu veux qu'on se batte pour ce petit, je le ferais, soit en sur ! » et les portes se refermèrent.

TERMINE