Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah.
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Sujet: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Ven 9 Nov - 23:49
AIDANNAH Si l'enfer c'est d'être avec toi, alors je veux bien brûler sans hésitation. Halloween ne me fera pas peur, car ma peur c'est d'être séparé de toi ...
Halloween, fête de tous les déboires, fête de tous les dérapages possibles et inimaginables. Pour beaucoup, cette fête était considéré comme le moment de l'année ou la perte de controle est vu comme une chose normale et non terrifiante. Les adolescents sont certainement les plus touchés par cette soirée qui s'annonce, c'est pour eux l'occasion de se défaire de leurs complexes et d'affronter les monstres de la nuit. Pour les adultes, cette soirée est surtout un tapage nocturne permanent et l'assaut d'oeuf pourris sur leurs maisons si bien entretenues. Les enfants, eux, se font une joie de parader dans leurs costumes de monstres et de frapper aux portes pour quémander des friandises. Certains jouent le jeu, d'autres non. Les tous petits sont souvent terrifiés devant les déguisements de leurs ainées, entre sorcières, vampire sou encore fantômes. C'est la soirée de l'étrange, le paranormal n'as jamais été aussi accessible. Ce soir, tout est permis, rien ne sera retenu contre vous, hormis un meutrre peut être ...
Aidan était encore entrain de dormir quand Julian vint frapper à sa porte avant de grimper sur son lit. Le petit garçon avait un an et demi, mais il avait déjà l'air d'un grand bonhomme. Pour lui, la soirée à venir n'avait aucun intérêt, il ne savait même pas de quoi il retournait. De toute façon, à son âge, sa seule préoccupation était de manger à heure fixe, de dormir et d'être changé régulièrement. Aidan ouvrit péniblement les yeux avant de prendre le petit contre lui. Ce soir, il devait assurer. C'était son premier job depuis l'incendie de son propre pub. Il tenait à ce boulot, même provisoire, afin de se remettre dans le bain. Il ignorait encore pourquoi c'était lui qui avait été choisit pour cet évènement, pourquoi lui et pas n'importe quel autre barman de Los Angeles. Etait-ce par pitié ? Si c'était le cas, il décrocherait son téléphone et annulerait, personne ne lui ferait la charité ! Il se sentait inutile chez lui, il avait besoin de s'activer, de penser à nouveau à l'avenir en passant derrière un bar. Julian appliqua ses petites paumes sur les yeux fatigués de son père. Il fit le même mouvement une bonne dizaine de fois jusqu'à qu'Aidan consente à se lever. Son retour de Rome l'avait quelque peu usé, même si une étrange allégresse l'habitait. Il était libre, il n'était plus enchaîné à un avenir qu'il redoutait. Pourtant, il avait encore le blues, comme si quelque chose manquait ... Aidan attrapa la laisse de Sandrelli, la noua autour du coup de l'animal et parti en balade accompagné de Julian, tout fière de se tenir debout dans la rue. Le quartier était à l'image de la ville, assaillit par les tags en tout genre et les décorations morbides de la fête approchante. Tout semblait s'être figé dans ce décor fascinant et dérangent. Julian semblait apprécier la mise en scène mais s'il n'en comprenait pas le sens.
Il était encore tôt quand Aidan gara son 4x4 à quelques mètres du lieu de la soirée. Il avait reçu un texto lui indiquant l'adresse, ainsi que quelques conseils. Son employeur semblait tenir à cette soirée et n'avait aucune envie de la voir gâché. Aidan avait apporté son costume, obligatoire comme le signifiait son contrat temporaire. Il n'avait jamais été fou de cette fête et rien qu'as l'idée de se déguiser, il avait envie de fuir. Chez lui, en France ou même en Italie, halloween représentait la peur, l'épouvante et des costumes cauchemardesques. Mais en Amérique, les filles profitaient de cet évènement pour se déguiser en infirmière sexy ou lapine dévergondée, usant de leurs atouts pour appâter les males en surplus de testostérone. Aidan ignorait encore à quel genre de clients il aurait à faire ce soir, mais ce n'était pas la priorité du moment. Après s'être pratiquement heurté à un arbre, il découvrit avec surprise le lieu de la fête. Une immense cathédrale se tenait devant lui, ses fenêtres noire brillantes sous la faible lumière des réverbères. Aidan resta en admiration devant le monument. Il fallait bien le reconnaitre, l'organisateur n'avait pas chaumé pour monter tout ça. Le lieu sortait tout droit d'un bon vieux Tim Burton et l'aspect général faisait froid dans le dos. De part et d 'autre, des décorations toutes plus réalistes les unes que les autres trônaient un peu partout aux alentours, des branches des arbres en passant par l'entrée très soignée de la cathédrale gothique. Aidan poussa enfin les portes et atterrit dans l'antre même de Dracula, ou quelque chose s'en approchant. La salle était décorée à la perfection, des plafonds lustrées de noir et de toiles d'araignées incroyablement ressemblantes, au sol jongé de reste de citrouille en passant par les murs tapissés de tableaux effrayant et halloweenesque. Aidan traversa la salle et aperçut son engin de travail, un bar rutillant décoré de la même manière que le reste de la salle. Directement, il prit ses aises et fit l'inventaire de ce dont il disposait. Il n'y avait encore personne pour l’accueillir mais il n'avait besoin de personne pour savoir ce qu'il lui restait à faire. Soucieux de faire bonne figure, il partit se changer et revint quelques plus tard déguisé en un étonnant shérif digne des vieux western à la John Wayne.
Quelques personnes arrangées encore les détails, mais déjà l'atmosphère euphorisante régnait dans la cathédrale. La nuit venait de tomber et la pièce prenait un air de veillée funèbre. Aidan était à son poste, à l'aise, se familiarisant avec les verres et les alcools. Soudain, un orchestre rompit le silence et une étrange musique parcourue la cathédrale. Aidan s'adossa au bar et leva un bras dans la direction du groupe. Billie était aux premières loges, veillant au bon déroulement de la soirée en tant que leadeuse du groupe. Au premier plan, Charlie tenait le micro, cherchant volontairement à se détourner d'Aidan. « On ta présenté ta co-équipière ? ». La voix fit sursauter Aidan qui se tourna vers un homme déguisé en ... en quoi d'ailleurs ? Aidan hocha négativement la tête. En fait, il ignorait qu'il serait accompagné. Il était tout de même soulagé car à la vue de la foule se pressant dans la cathédrale, un coup de main ne serait pas de refus. « Elle rêgle deux trois détails et elle arrive. Bon j'te laisse, j'ai la soirée à lancer. », dit-il en déguerpissant. Aidan cherchait encore le déguisement du type quand une brune entra dans son champ de vision. Un élancement dans sa poitrine vint effacer toutes les dernières heures de sa journée. «Ma cavalière, je présume ? Heureusement que je ne suis pas venu accompagné », dit-il à son intention. Savannah, il aurait pu s'en douter ...
Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Jeu 15 Nov - 0:28
EL DIA DE LOS MUERTOS
El dia de los muertos. Il ne s'agissait pas de n'importe quel jour pour une personne comme Savannah. Certes, pour la majorité de la population américaine, il ne s'agissait que d'une occasion extravagante parmi tant d'autres pour se revêtir de déguisements saugrenus, voire même superflus pour certains ; mais il ne fallait pas tant en être étonné lorsque l'on vit dans la cité des anges. Cette nuit-là, il émanait de cette dernière des relents de débauche et de vices que chacun goûtait sur les lèvres de son voisin, pour le simple plaisir de s'abandonner aux griffes de démons invisibles. Savannah avait oublié la signification de cette festivité creuse qui animait le monde à cette période de l'année. En vivant au Mexique, elle avait renoué avec ses origines, ses racines et en avait appris les traditions et les mœurs ; elle avait découvert des pans inconnus d'elle-même, qu'elle n'aurait sans doute jamais eu l'occasion de connaître auparavant car elle n'aurait jamais eu l'idée de s'installer dans le pays natal de sa maternelle. Cette dernière lui en avait tant parlé lorsqu'elle était plus jeune, de la beauté à la fois chaleureuse, exotique et misérable de ces lieux. Mais comme beaucoup de choses ayant trait avec sa mère, cela s'était effacé de sa mémoire. Non, Halloween n'était pas juste une fête où l'on se déguise en sorcière sexy ou en pompier. C'était la veille de la fête des morts : lorsqu'il faut rendre hommage à nos morts, à tout ceux que l'on a perdu.
River bougea contre elle et Savannah s'éveilla brusquement. La pièce était plongée dans l'atmosphère paisible de l'après-midi, seul un fin rayon solaire s'était faufilé par le volet mal fermé et éclairait la scène avec netteté. Elle passa une main sur son visage pour en effacer les traces de fatigue et baissa les yeux vers sa filleule ; ce petit monstre avait réussi à rendre sa somnolence contagieuse. Elle eut un petit sourire, puis avec une tendre délicatesse elle s'extirpa de l'étreinte de la petite pour pouvoir se lever. Après s'être étirée de tout son long, Savannah se rendit dans la cuisine pour se préparer du café. Lorsqu'elle pu consulter l'heure, elle s'aperçut qu'il était seize heures et une grimace vint déformer ses traits angéliques. Décidément, elle devait être plus harassée qu'elle ne l'avait pensé aux premiers abords, pour avoir cédé si longuement à l'étreinte de Morphée. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas profité des plaisirs d'une sieste en plein après-midi ? Depuis quand n'avait-elle pas eu une nuit complète ? Pour ce dernier point, la réponse était bien simple ; des temps immémoriaux. Elle était incapable de rester plus de quatre heures allongée dans sa literie, sans se réveiller avec une éternelle angoisse tapie au fond de son ventre. Son vécût avait laissé bien trop de marques sur son mental pour qu'elle soit capable d'être apaisée à ce point. Elle porta sa tasse à ses lèvres et son regard fut rapidement attiré par le mini-calendrier qui était accroché au frigo. 31 octobre. Bien entendu, elle savait pertinemment la date du jour, puisqu'elle couvrait une soirée le soir même. Néanmoins, elle tentait de l'ignorer. Comme chaque année, son estomac se soulevait lorsqu'elle songeait à ce qu'elle était dans l'incapacité de faire ; elle ne pouvait pas se rendre sur la tombe de sa mère, nettoyer celle-ci, la recouvrir de fleurs, lui rendre des honneurs joyeux, pourquoi pas lui offrir une bouteille de tequila comme il n'est pas rare d'en voir chez les mexicains lors des hommages funéraires, et bien entendu les fameuses têtes de mort en sucre. El dia de los muertos, c'était pour elle l'occasion de se souvenir d'elle, de la célébrer, et d'être soi-même vivante sur cette Terre. Une tradition qu'elle avait tant partagé à Tijuana avec ses compatriotes, que le morbide américain la rendait morose. Elle ne pouvait pas même quitter la ville, car sa vie était ici à présent ; elle devait gérer le barking spider, s'occuper de River lorsque Billie était absente, voir Lucas, attendre Aidan. Elle pris une longue inspiration, comme résignée. La seule tradition qu'elle avait pu conserver de ses quatre années au-delà de la frontière, c'était le petit autel qu'elle confectionnait dans sa chambre ; emplit de couleurs, de fleurs. C'était tout ce qu'elle pouvait se permettre. Cela et les fleurs qu'elle allait faire parvenir à la tombe de ses parents. Et ce simple geste lui semblait si superficiel, qu'elle hésitait encore à l'effectuer. À quoi sert-il d'envoyer des fleurs, s'il n'y a personne pour en prendre soin par la suite ? Elle soupira de nouveau. De toute façon, elle n'avait pas le temps de songer à cela, elle devait réveiller sa filleule, aller chercher son costume pour ce soir, et déposer ensuite la petite chez Teri – une vieille femme adorable qui rendait parfois service. Comme à son habitude, elle était débordée.
Savannah dévala les escaliers qui menait vers la rue. Elle venait de déposer River en catastrophe et était déjà en retard pour la soirée qu'elle devait couvrir. Cette dernière avait lieu dans le quartier d'Hollywood ce qui évidemment, était trop loin pour ne serait-ce que tenter la course à pieds. Elle regrettait déjà de ne pas avoir pu prendre sa moto avec elle, River étant encore trop petite pour être transporter là-dessus. Avec agacement, elle fut contrainte de héler un taxi et bientôt un véhicule jaune canaris se garait près d'elle. Évidemment, elle savait que le trafic ne serait pas une partie de plaisir à cette heure-là. « Hollywood Valley, » dit-elle au chauffeur avant de se laisser aller contre son siège. Comme elle l'avait prédit, le trajet fut plus laborieux qu'à l'accoutumée et le jacassement persistant du prénommé « Duke » n'arrangeait pas l'impatience sanguine de la demoiselle. Elle aurait simplement apprécié son silence. Lorsqu'elle arriva enfin, elle régla sa course avec les derniers dollars qui lui restait et fit face à la bâtisse. Le premier réflexe qu'elle eut, fut d'hausser un sourcil dubitatif ; plus lugubre, plus morbide, plus délabré, tu meurs. Les organisateurs de l'événement avaient vraiment mis le paquet.
Elle entra à l'intérieur et presque aussitôt, un homme vint à sa rencontre ; c'était un trentenaire vêtu comme un majordome des années vingts, ce qui la fit sourire légèrement. Il n'y avait qu'en ce jour où il semblait parfaitement normal d'aborder quelqu'un en étant ainsi accoutré, sans que la petite oreillette dissimulée dans son lobe ne soit choquante. Il lui indiqua les vestiaires, puis le bar en lui demandant de l'y rejoindre ensuite pour lui présenter son partenaire, puis il disparut aussi vite qu'il était venu. Elle ne se fit pas prier plus longtemps ; plus vite elle aurait un plateau entre les mains, plus vite elle aurait son salaire et pourrait déguerpir d'ici. La Monroe se changea avec rapidité, ayant quelques petites difficultés à nouer correctement son corset, qui bientôt comprima ses hanches à un tel point qu'elle crut ne plus pouvoir respirer. Damn it, songea-t-elle. Elle laissa sa chevelure brune détachée, cette dernière était bien trop indomptable pour qu'elle ne perde du temps avec. Savannah ajustait les pans de son déguisement – qui était relativement court – lorsqu'elle arriva dans la salle. Elle chercha des yeux le bar qu'on lui avait indiqué quelques instants plus tôt et enfin, ses yeux se posèrent sur le barman. Aidan. Son myocarde se contracta dans sa poitrine, en un réflexe familier comme à chaque fois qu'elle posait les yeux sur lui. Elle s'approcha, un sourire lumineux sur les lèvres. « Ma cavalière, je présume ? Heureusement que je ne suis pas venu accompagné. » - « Quant à moi je vais devoir congédier Indiana Jones, il va être déçu … » plaisanta-t-elle en lui offrant une moue amusée. Elle fit le tour du comptoir et vint se placer à ses côtés, afin de vérifier ce qui était mis à leur disposition. « Tu as déjà commencé l'inventaire ? » s'enquit-elle en regardant par-dessus son épaule. À cet instant, l'éclat de la petite étoile placée sur son torse attira son attention. Elle s'adossa contre le bar, et ajouta « Ce costume te va plutôt bien dis-moi. » remarqua-t-elle avec un brin de malice au fond de la prunelle. Une seconde fois, son cœur s'emballa dans sa poitrine ; depuis qu'ils étaient de retour de Toscane, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion d'être aussi proche l'un de l'autre. Pourtant, dès lors qu'il n'y avait plus de mariage, rien ne pouvait s'immiscer concrètement entre eux. Et ce simple fait consumait les frustrations de la Monroe à petit feu. Elle n'avait qu'à lever la main pour pouvoir le toucher. Et une part d'elle en crevait d'envie.
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Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Jeu 15 Nov - 19:26
AIDANNAH Si l'enfer c'est d'être avec toi, alors je veux bien brûler sans hésitation. Halloween ne me fera pas peur, car ma peur c'est d'être séparé de toi ...
Pour Aidan, 31 octobre ne rime avec ... rien. Il n'avait jamais connt ça comme la commémoration des morts. En sortant avec une Mexicaine durant deux ans, il avait apprit la signification réelle de cette fête. Halloween, ce n'était pas seulement l'occassion de revêtir des costumes étranges et de faire des blagues salaces à ses voisins, c'était surtout l'occassion de penser aux proches disparus, de se rendre au cimetière. A l'époque, Savannah partageait ce moment avec Aidan. Elle lui parlait alors de sa tristesse, de cette envie qu'elle avait de se rendre sur la tombe de sa mère, de renouer avec ses racines le temps d'une journée. Aidan pouvait simplement la consoler, pas la comprendre. Lui, il ne pleurait personne d'aussi proche. Bien que sa famille soit ce qu'elle est, ils étaient tous en vie, pour le moment. Bien qu'Adriano soit en passe de passer l'arme à gauche, Aidan ne serait jamais autant touché par son décès que Savannah concernant sa mère. Il n'aurait certainement pas l'envie d'aller pleurer sur sa tombe non plus. Durant ces deux 31 octobre passé avec elle, Aidan avait alors comprit l'importance de la famille pour la belle Méxicaine. Cette pensée pour une morte trop tôt et un frère irrécupérable qu'elle continuait d'aimer malgrè tout. Mais à côté deça, sa générosité ne la quittait pas quand les enfants de l'étage du dessous venait quémander des friandises. Avec un sourire rayonnant, elle donnait en grosses poignets des bonbons devant les yeux émerveillés et amusés d'un Aidan qui n'avait aucune assurance envers les moins de dix ans.
Savannah se tenait face à lui, scintillante dans son costume. Au premier coup d'oeil, il ne sut dire en quoi elle c'était déguisé le temps d'une soirée. Sa robe à corset lui moulait la taille, dévoilant ses hanches généreuses et faisant ressortir sa poitrine alléchante. Durant quelques secondes, il se sentit presque mal à l'aise de la détailler de la sorte. Elle était incroyablement sexy dans cette tenue, bien que sanglante par endroit. Pourtant, il avait vu ce corps nu des milliers de fois sans en rougir comme maintenant. Puis un homme passa par là et il reconnu ce regard excité dans ses prunelles. Aussitôt après, Aidan eut presque envie de lui passer un pull sur le dos, empéchant les autres de la voir dans cette tenue. Bien conscient qu'il n'avait pas son mot à dire, il se contenta de lui faire un sourire figé. « Quant à moi je vais devoir congédier Indiana Jones, il va être déçu ... » , plaisanta-t-elle avec une moue amusée. Aidan ne put s'empécher de lui offrir une fossette, puis sa déplaça pour lui faire une place. En quelques secondes, elle avait franchi le peu d'espace qui les séparait. Il espérait sincèrement qu'il n'y avait aucun Indianna Jones à cette soirée. « Tu as déjà commencé l'inventaire ? », lui demanda-t-elle, coupant ainsi son raisonnement intérieur. « Oui, oui ... On a de quoi se mettre minable pour les 10 prochains halloween. », dit-il en désignant la foule innombrable de bouteilles d'alcool. En effet, l'organisateur avait vraiment misé la-dessus et cela n'était pas vraiment du gout d'Aidan. On pouvait penser qu'en tant que barman il c'était fait à l'idée que les gens boivent trop et sont malades de temps à autre.Il devrait être heureux de faire un meilleur chiffre d'affaire grâce aux buveurs récurrents, mais non. Voir des personnes tenir à peine debout lui inspirait plus de la pitié qu'autre chose, surtout lorsqu'il s'agissait de femme, jeune de surcroit. Il se sentait toujours responsable quand l'une d'elle sortait en titubant de son Pub. La dernière qu'il avait vue dans cet état avait foutu le feu à son Pub et encore, il avait refusé son dernier verre exigé. Mais avec Savannah à ses côtés, il savait qu'il ne porterait pas cette responsabilité tout seul. Etant serveuse au Barking, elle avait l'habitude de ce genre de soirée et de comment les gérer par la même occasion.
« Ce costume te va plutôt bien dis-moi. », signifia-t-elle en le regardant. Il n'avait fait encore aucune remarque sur le sien. Peut être parce qu'il la trouvait trop sexy dedans et que cela lui donnait des envies. Peut être aussi parce qu'il ne se sentait pas en droit d'être trop aventureux dans ces paroles. « Merci. J'voulais trouver un costume de Cow-Boy, mais il y avait une rupture de stock, alors j'me suis rabattu sur John Wayne », expliqua t'il. Il espérait qu'elle saisisse le message. C'était le premier qu'elle lui avait donné. Quand elle était venue le chercher à sa sortie de prison, elle l'avait appelé ainsi et c'était resté gravé, comme tous les moments qu'il avait passé avec elle. A vrai dire, il se sentait un peu idiot dans ce costume. Sa veste de Shériff était pile à la bonne taille et il avait fait un effort sur la coiffure, essayant de paraitre plus force de l'ordre que voyou. L'étoile faisait un peu kitch mais le vendeur lui avait affirmé que ça faisait tout l'effet du costume et vu qu'Aidan n'y connaissait rien en déguisement, il avait suivit le conseil. « Et toi tu es qui ? Tu me fais penser à la fille triste dans les Noces Funebres ... », confessa t'il en vrai connaisseur , enfin plus ou moins, de la filmographie de Tim Burton. Sa robe vieillit, le faux sang disposé de part et d'autre, c'était l'image d'une femme désoeuvré ou quelque chose dans ce genre là en tout cas.
Déjà, les premiers invités faisaient leur entrée. Aidan aurait bien profité encore quelques minutes de Savannah, mais la foule n'avait qu'une idée en tête : boire. Il avait envie de lui parler, de savoir ce qu'il en était depuis la dernière fois qu'ils c'étaient vus. Savannah était intervenu pour briser son mariage et il l'en remercié aujourd'hui. Pourtant, il y avait encore comme une gêne entre eux, parce que les mots ne réussissaient pas à franchir le seuil de leurs lèvres. Une bande de jeune s'aventura vers le bar dans l'espoir de boire quelque verres. A première vue, ils n'étaient pas majeur et Aidan s'interdisait de servir des mineurs. Il ne savait pas si Savannah partagaeit la même idée mais il lui faisait assez confiance pour doser. Pour la première fois depuis des lustres, ils étaient côte à côte, se frôlant au moindre de leurs mouvements. Ils n'étaient pas à un mariage, ils n'y avaient pas de future mariée aigrie ou de Charlie de mauvaise humeur, juste eux. « J'avais oublié comme tu était pro pour les cocktails. », lui dit-il, admiratif. Elle faisait ça avec une aisance impressionante, devant une foule médusé. Aidan remarqua encore les yeux des hommes se poser sur ses courbes et il dut prendre un peu de recul pour ne pas exploser. Quand la foule fut un peu plus calme, il profita du répit pour lui murmurer à l'oreille. « Tu pense qu'un Shériff a une chance avec une belle brune à corset ? ».
Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Jeu 15 Nov - 22:58
EL DIA DE LOS MUERTOS
Savannah se pencha légèrement en avant et d'un grattement d'allumette sec, alluma l'unique bougie qu'elle avait eu les moyens de s'offrir dans une petite supérette au coin de la rue. Elle disposa délicatement la petite flamme scintillante près de la fenêtre et un instant, celle-ci sembla illuminer la nuit noire qui régnait au-dehors, en chassant les ombres part une clarté certes, vulnérable et vacillante, mais néanmoins réconfortante. Tout ce que l'on pouvait distinguer à l'extérieur, ce n'était que la pluie torrentielle qui martelait lourdement les vitres, qui se recouvraient peu à peu de buée. Rien de plus. Après une courte contemplation, Savannah se frotta les mains pour réchauffer celles-ci, puis ajusta son châle sur ses frêles épaules avant de rejoindre Aidan. Ce dernier était resté assis à même le sol et grignotait sans le moindre scrupule les diverses sucreries initialement destinées aux enfants qui étaient censés passer. Elle s'assit près de lui et après avoir passé son bras sous le sien, posa sa tête contre son épaule. « Ma mère est enterrée à Chicago. » confia-t-elle soudainement, d'une voix blanche et peut-être un peu lointaine. Elle ne lui avait jamais réellement parlé d'elle, si ce n'est à quelques rares occasions où ils avaient brièvement abordé le sujet de leurs familles respectives. Ce n'était pas parce qu'elle représentait un quelconque tabou à ses yeux, mais parce que la Monroe détenait si peu de souvenirs de sa maternelle, qu'elle-même sentait parfois son cœur se froisser à la simple évocation de cette femme qu'elle n'avait pas eu le loisir, ni le temps, de connaître. La seule information qu'elle conservait de cet être disparu trop tôt, c'est qu'elle lui ressemblait atrocement ; tant physiquement que moralement. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle voyait parfois briller une lueur particulière dans le regard de Jackson, comme c'était aussi pour cela que son père refusait désormais de la regarder en face. Il n'avait jamais pu supporter cette ressemblance fracassante, cela lui rappelait peut-être trop le chagrin qu'il avait éprouvé suite au décès de son épouse. Elle n'en savait rien, il ne lui avait jamais réellement parlé non plus. Ni à elle, ni à Jackson. Le bras d'Aidan vint entourer ses épaules, et Savannah plongea dans cette tendre étreinte ; il n'y avait pas besoin de mots entre eux. En soit, elle ne lui demandait rien, surtout pas à ce sujet puisqu'il ne pouvait pas être à même de comprendre le tiraillement qui subsistait dans ses regrets. Mais il était là, présent pour elle, et cela lui suffisait. Bientôt, un petit sourire vint s'installer sur les lèvres de la Monroe lorsqu'il coinça une fraise tagada entre ses dents. Ses lèvres ne tardèrent pas à rejoindre les siennes, pour goûter au baiser sucré qu'il lui offrait délicieusement ….
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La jeune mexicaine se trouvait désormais derrière le bar à ses côtés et examinait les diverses boissons mises à leur disposition, afin notamment de savoir quels cocktails elle pourrait concocter par la suite. « Oui, oui … On a de quoi se mettre minable pour les 10 prochains halloween. » répondit Aidan en désignant du menton la liste qu'il avait rapidement établi. Savannah quant à elle, se contenta simplement d'acquiescer à cela ; c'est peut-être parce qu'elle dirigeait un bar, qu'elle n'avait aucune peine à faire l'estimation d'alcools qui se trouvaient devant ses yeux, sans sourciller. Sans doute parce qu'elle ne s'étonnait pas non plus qu'un événement comme celui-ci serait susceptible d'attirer du monde. Les organisateurs avaient donc fait le plein, à juste titre. Malheureusement, elle ne tarda pas à être distraite par la proximité qui s'instaurait entre l'italien et elle ; ce n'était pas sa faute si ses yeux étaient attirés par chacun des gestes qu'il effectuait ! Elle n'était même pas sûre d'être capable de s'en empêcher, si ce n'est verser dans une discrétion à peine dissimulée par le catimini de ses coups d'oeil. Bientôt, elle s'adossait au bar pour complimenter son costume, qui mettait plutôt bien en valeur la finesse de sa musculature. Il faut dire aussi qu'il avait vraisemblablement fait un effort capillaire ; un instant, elle regretta de ne pas s'être perfectionnée davantage. Elle n'était pas une femme particulièrement coquette avec son apparence, mais si elle avait su qu'Aidan serait présent … Damn it. « Merci. J'voulais trouver un costume de Cow-Boy, mais il y avait une rupture de stock, alors j'me suis rabattu sur John Wayne » Un sourire amusé fleurit sur les lèvres vermeilles de la jeune femme, qui ne pu s'empêcher de lier cette allusion au premier surnom qu'elle lui avait attribué lorsqu'il était sortis de prison. Certes, cela remontait à loin à présent, mais avait-il dit cela délibérément ? Le regard appuyé qu'il posait sur elle lui précisait que oui, ce qui l'amusa plus encore. Une sorte d'euphorie commençait à se diffuser dans sa poitrine ; elle n'avait pas ressenti cela depuis un sacré bout de temps à présent, et elle devait bien admettre à elle-même que ce n'était pas désagréable, au contraire. « Et bien, tu sais ce qu'on dit » répondit-elle avec un regard légèrement teinté de volupté. « Les femmes adorent les hommes en uniformes. » Un rire cristallin s'extirpa de sa gorge, spontané. Elle avait l'impression de revenir aux premiers jours où ils avaient vécût ensemble ; lorsque de petites allusions étaient glissées ainsi au coin de leurs conversations, n'empruntant que rarement des détours pour exprimer ce qu'ils voulaient se dire. Pourtant il subsistait un léger recul à cet instant précis ; comme s'ils ne savaient pas comment s'aborder. Après tout ce qu'ils avaient traversé, ce qu'ils avaient souffert, notamment à s'efforcer de rester loin de l'autre, ils avaient encore quelques réticences à faire le premier pas l'un vers l'autre. C'était compréhensible ; mais elle n'était pas réservée à ce point-là. Elle attendait le moment où la glace se briserait finalement. Et elle savait qu'elle n'allait pas tarder à fondre. « Et toi tu es qui ? Tu me fais penser à la fille triste dans les Noces Funebres ... » Comme si elle s'observait depuis la première fois – ce qui était un peu le cas puisqu'elle n'avait jamais enfilé le déguisement auparavant – Savannah baissa les yeux vers son propre costume et une mine songeuse s'inscrivit sur ses traits. À vrai dire, elle n'avait aucune idée de qui elle pouvait bien être. Elle n'avait pas réellement réfléchit, tout ce qui importait pour avoir ce travail c'était d'être déguisé, elle avait donc pris le premier modèle qu'on lui avait conseillé. « Je pense qu'on va opter pour la mariée décédée, » répondit-elle en prenant un verre tandis que les premiers clients commençaient à arriver. « Même si entre nous, j'ai plus l'impression de ressembler à une prostituée datant au moins de 1850. » souffla-t-elle à son adresse. Elle lui fit un léger clin d'oeil, avant de prendre les commandes.
C'était à prévoir ; comme à chaque soirée, il y a toujours une petite bande d'adolescents boutonneux qui se croient suffisamment habiles pour tromper la vigilance du barman. Après avoir esquissé une moue narquoise, Savannah croisa les bras sur sa poitrine et toisa tour à tour les différents jeunes hommes qui se bousculaient devant elle. « Vous désirez ? » s'enquit-elle en haussant légèrement un sourcil dans leur direction. La réponse lui arracha un rictus moqueur ; eh bien, elle allait devoir sacrément réduire les doses désirer, si elle ne désirait pas en voir un par-terre dans la demi-heure suivante. Elle disposa plusieurs verres sur le comptoir et saisit une bouteille qu'elle fit tournoyer entre ses mains avec une dextérité que lui conférait l'habitude – juste pour le petit effet que cela provoquait chez ses clients. Elle remplit plusieurs fonds à la suite, qu'elle dilua correctement avant de servir, afin de rendre la boisson aussi légère que possible. Après tout c'était Halloween, les jeunes pouvaient s'amuser un peu – quand bien même, elle avait la prudence de doser avec une précaution minutieuse ce qu'ils s'apprêtaient à consommer. Elle ne désirait pas être responsable d'un état d'ébriété chez l'un d'entre eux, ça lui coûterait trop cher, pour une cause qui en soit, n'en valait pas la peine. Honnêtement, un enfant de douze ans pouvait avaler cela ; c'était inoffensif. « J'avais oublié comme tu étais pro pour les cocktails. » fit remarquer Aidan. Savannah pivota dans sa direction avec nonchalance – mettant inconsciemment sa silhouette longiligne en valeur – avant de répondre avec une petite inclinaison à la convoitise ; « Je t'en ferai peut-être goûter un plus tard, pendant la pause. » répliqua-t-elle, avant de se mordre la lèvre inférieure avec amusement.
La foule se fit plus dense encore dans la demi-heure qui suivit. Savannah ne remarquait pas les regards qui se posaient sur elle – où si c'était le cas, elle l'ignorait royalement. Son esprit entier était accaparé par chaque frôlement que la peau d'Aidan effectuait sur la sienne, et à chacun d'entre eux, elle sentait un courant électrique remonter le long de son bras. Ils n'avaient plus travailler ensemble ainsi depuis des années, et pourtant les bonnes habitudes subsistaient ; il lui passait un verre, elle le remplissait. Elle lui donnait le rhum, il débarrassait le comptoir. Elle remplissait un verre, il mettait les glaçons. C'était un travail de synchronisation – et le mieux, c'est qu'ils n'avaient pas même besoin de se concerter. Tout était dans l'action-réaction. Bientôt, la masse de clients s'appauvrit ; ces derniers se rendaient sur la piste de danse sans doute, où s'esquissaient vers des coins sombres. Savannah refermait une bouteille de tequila, lorsqu'Aidan se plaça derrière elle pour lui murmurer contre l'oreille ; « Tu pense qu'un Shériff a une chance avec une belle brune à corset ? » Une expression propice à l'avance qu'il lui faisait s'installa sur le visage de Savannah, qui se retourna vers lui en glissant, sans la moindre gêne, ses mains à sa ceinture pour le maintenir contre elle. « Je ne sais pas, ça dépend peut-être de la manière dont il se sert de ses menottes. » répliqua-t-elle dans un souffle aussi suave que joueur. Les prunelles taquines de la Monroe quant à elles, se posèrent sur la bouche charnue du jeune homme, avant de revenir à son regard fauve. Une nouvelle fois, elle mordilla sa lèvre inférieure, mais cette fois-ci c'était plus par la frustration du désir qu'il représentait pour elle, que pour une taquinerie lancée dans le vent. Son visage s'approcha lentement de son cou frémissant et après une petite hésitation, déposa un baiser contre celui-ci. Son effluve masculin enivra bientôt la jeune femme, qui se pressa un peu plus contre lui. « On prend cette pause ? » finit-elle par murmurer contre sa peau.
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Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Lun 19 Nov - 16:10
AIDANNAH Si l'enfer c'est d'être avec toi, alors je veux bien brûler sans hésitation. Halloween ne me fera pas peur, car ma peur c'est d'être séparé de toi ...
En la regardant, Aidan ne put s'empêcher de penser qu'il avait eut bien de la chance de croiser le chemin de Savannah. Après tout, rien ne les destinaient à se connaitre et encore moins à tomber amoureux. Savannah était une femme généreuse, aimante et douce, elle était l'opposé d'Aidan lorsqu'ils se croisèrent pour la première fois. Elle était si enthousiaste, si facile à vivre alors que lui était taciturne et renfermé. Non, rien les prédestinaient à s'aimer comme ils l'ont faient. Si Aidan ne c'était pas retrouvé en prison, il n'aurait jamais croisé le regard flamboyant de la belle Monroe. S'il n'avait pas voulu faire enrager Jackson, il n'aurait jamais connu le plaisir amer et délicat de sentir son coeur s'emballer juste en la présence de cette fille. Ils avaient passé tant de temps à s'aimer, à se chercher, se perdre de vue et se redécouvrir. Tant d'années à ne pas savoir si un jour on pourra ressentir ça de nouveau. Savannah était toujours la même, si délicate et attentionnée, si belle avec son sourire à tomber ... C'est Aidan qui avait changé, grâce à elle en partie, grâce à Julian qui l'avait sauvé avec sa naissance non désirée. C'était Billie en lui demandant d'être parrain d'un père qu'elle n'aurait plus près d'elle et Charlie aussi, en lui prouvant qu'il pouvait être un père formidable. C'était toutes ces personnes qui avait permi que cet amour entre Savannah et lui puisse revoir le jour.
Si Aidan avait su que Savannah songeait à se re-pomponner, il l'en aurait disuadé. Elle n'était jamais aussi belle que naturelle. Elle n'avait nul besoin d'artifices pour se faire jolie, elle était elle, tout simplement. Soudain, il fut heureux de s'être rasé, d'avoir fait un effort avant de venir. Même si Savannah n'avait jamais été écoeuré par sa barbe mal rasé, elle avait le droit de voir en lui un homme propre et neuf. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il avait miser sur l'élégance car à la base, il devait se marier. Il avait porté un costume trois pièces hors de prix, très élégant et le coiffeur de la famille l'avait rajeunis de trois bonnes années. Mais tout ça, il s'en fichait. Il aurait préféré être naturel et épouser la femme qu'il aimait, dans une atmosphère bien plus conviviale, dans un endroit plus enclin à la discrétion. Et puis comme toujours, Savannah avait éclipsé toutes les filles de l'église et il c'était sentit rougir. Il avait pu toucher ce corps tellement de foix et il aurait été prêt à dire adieu à ça une fois pour toute. « Et bien, tu sais ce qu'on dit. Les femmes adorent les hommes en uniformes. », signifia-t-elle en lui souriant. Un sourire qui le fit fondre de l'intérieur. En effet, Savannah ne dérogeait pas à cette règle. Déjà du temps de leur histoire, elle bavait sur les flics des séries américaines. Aidan en ressentait toujours une jalousie dissimulée, parce que déjà à l'époque, il craignait qu'elle ne l'abandonne pour un autre. Il avait toujours vécu avec cette crainte de la voir partir et quand cela arriva, il crut mourir de chagrin. C'est d'ailleurs ce qu'il serait arrivé si Billie, Birdie et Reaver n'avait pas été là. Mais il se rassurait vite quand il sortait de la douche en caleçon et que son regard abandonnait l'écran pour se déposer sur son corps. « Je pense qu'on va opter pour la mariée décédée. Même si entre nous, j'ai plus l'impression de ressembler à une prostituée datant au moins de 1850. », dit-elle en jetant un énième regard à son costume. En effet, la mariée décédée trouvait tout son sens en regardant de plus près la robe. A l'énnonciation du mot mariage, Aidan avait toujours un picotement désagréable dans la poitrine. Il avait fuit celui qu'il devait mener à bien et il ne regrettait rien. Néanmoins, il avait cette vague sensation de n'être pas aller au bout de choses, la peur peut être de ne jamais connaitre cette sensation de dire oui à la personne qu'on aime, mais en regardant Savannah, il sut que rien n'était perdu, elle était toujours en face de lui. « Dis pas ça ! Tu es superbe ! », répéta t'il avant de se détourner d'elle à contre coeur et répondre aux attentes des clients.
« Je t'en ferai peut-être goûter un plus tard, pendant la pause. », lui dit-elle à la suite de sa remarque. Une lumière fauve s'alluma dans les prunelles de jeune italien. Ils auraient alors l'occasion de se retrouver seuls. Cela n'étaient plus arrivés depuis le mariage Davenport et encore, cela c'était plutôt mal fini. Cette pause était attendu comme le St.Gral pour le De Conti. C'est après que le bar fut vidé qu'Aidan osa s'approcher d'elle. Son parfum l'enivrait et tous ces sens étaient en ébullition en sa présence. Il rêvait de glisser ses mains dans se chevelure, de caresser ses courbes ... Il se lança alors, comme excité pour la première fois. Il ne c'était jamais autant sentit proche d'elle depuis son retour du Mexique. Il savait qu'une foule de personnes pouvaient les voir jouer ainsi, mais il s'en moquait. Il se colla près d'elle. « Je ne sais pas, ça dépend peut-être de la manière dont il se sert de ses menottes. », susurra-t-elle. Aidan sentit à nouveau son corps s'embrasser. Sa réponse était toute choisie et un sourire séducteur s'afficha sur ses lèvres. Elle était collée au bar, Aidan tout contre elle. A ce moment-là, il n'existait aucun contact entre eux. Pourtant, Aidan avait l'impression de sentir chaques mouvements de son corps, de ressentir les pulsations de son abdomen ou encore les battements affolés de son coeur. Puis Savannah se pencha vers lui et vint déposer un baiser chargé de passion sur son coup. Aidan frissonna malgré l'atmosphère étouffante de l'église. Il plaça une main à la gauche de Savannah, l'autre à quelques centimètres seulement de sa hanche. « On prend cette pause ? », demanda d'elle d'une voix suave en le dévorant des yeux. Aidan jeta un oeil derrière son épaule. Les jeunes semblaient s'amuser sur la piste et l'orchestre diffusait une musique démentionnel qui mettait tout le monde en transe. D'un regard, il vit Charlie crier dans son micro, à des kilomètres de ce qui était en train de se passer. Sans un mot, Aidan attrapa la main de Savannah et ils se frayairent un chemin parmi la foule. Arrivés devant une porte dérobée réservé au personnel, il la fit passer devant lui avant de refermer soigneusement la porte derrière eux. L'air frais vint emplir ses poumons ainsi que le parfum fruité de Savannah qui s'était rapproché de lui.
Ils étaient seuls. Il n'y avait personne pour les empêcher de s'aimer, personne leur interdisant un baiser. Le ciel clair semblait être un bon présage pour la suite comme le petit vent qui vint souffler en direction de Savannah, celle-ci trouvant le pretexte idéalepour venir tout prêt du shérif. « J'ai jamais eut l'occasion de te le dire ,mais je voulais te remercier, pour ce que tu a fais en Toscane. Tu m'as empêcher de faire la pire erreur de ma vie. », dit-il dans un souffle, baissant légèrement la tête. Il lui devait bien ça. Tout comme il devrait remercier Charlie ou Billie pour leurs interventions. Il savait que le plus fort avait été Enzo, mais il n'était pas prêt a lui dire merci pour avoir divulguer l'identité de son fils, tout comme il n'était pas prêt de pardonner Charlie pour le reste. Il savait que le retour à LA soulevait beaucoup de questions. Savannah était en droit de se demander ce qui allait advenir d'eux par la suite. Tout comme Aidan devait se poser les bonnes questions. Faire le point sur sa vie, l'avenir de son fils, sa relation avec Charlie, son Pub... Il se sentait cercler de toute part et son rapprochement avec Savannah pouvait tout compliquer. « Savie je ... » et les mots lui manquèrent. D'un pas il effaça la barrière invisible qui les reliait et attrapa son visage entre ses mains. Il n'était pas question de se prendre la tête maintenant, il était juste question d'amour. Lentement, il attira les lèvres de la jeune femme aux siennes et déposa un baiser puis deux. L'une de ses mains vint caresser tendrement sa nuque tandis que l'autre encerclé son visage.
Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Mar 18 Déc - 12:28
EL DIA DE LOS MUERTOS
Il y a un adage qui dit ; « aimer c'est détruire et se laisser aimer, c'est courir à sa propre destruction. » En soit, ce proverbe doit refléter la réalité d'un bon nombre de personnes. Il est impossible de le nier. Combien de familles, de vies, ont été brisées par les violences de passions trop grandes ? Combien se sont consumés par les deux bouts, tendant leurs corps vers des extrêmes pour pouvoir souffrir ce sentiment sublime ? Combien encore, se sont abandonnés à cœurs ouverts, pour en assumer les séquelles par la suite ? Il est vrai qu'aimer a toujours fait souffrir. Et cette souffrance en a séparé plus d'un. Pourtant, Savannah et Aidan devaient être l'exception à cette règle, puisque du premier regard, un lien indescriptible les a lié. Si l'on dit qu'il est difficile d'aimer une personne, cela l'est bien plus encore que se contraindre à ne pas aimer quelqu'un ; durant ces quatre années de séparation, mais aussi les longs mois succédant le retour de la Monroe à Los Angeles, qu'est-ce qui a bien pu les empêcher de refaire leurs vies respectives, de se dénigrer, de retomber follement amoureux d'une autre âme bien plus accessible qu'ils ne l'étaient l'un pour l'autre ? Après tout, Savannah aurait pu céder au charisme de Thomas, et Aidan aurait pu finalement se marier à Ciara, fin de l'histoire. C'était l'Amour. Ce sentiment à la fois beau et traître, qui les avait attaché si solidement que le temps lui-même n'avait suffi à les délier. Il n'avait fait que renforcer l'attachement qu'ils observaient par un manque inaltérable. Ils s'aimaient partout et n'importe comment ; ensemble, dans la chambre, dans la rue, au café, et même en étant séparés. Savannah était incapable de prétendre avoir réussi à ne plus aimer Aidan, ne serait-ce qu'à feindre l'indifférence envers lui. Ce serait mentir. Le recul l'avait détruite, l'attente l'avait torturé. C'est bien la seule épreuve sur laquelle sa détermination sans failles a bien pu buter.
Savannah se tenait près d'Aidan à présent, sa bouche venait de déposer ses faveurs extatiques sur le cou fiévreux du bel italien. Elle ne s'était plus sentie si proche de lui depuis une éternité, et cette proximité tendue par le désir qui s'incrustait dans chacun de ses nerfs l'empêchait d'avoir les idées claires. Elle se rendait compte à quel point elle avait chaud, combien de corset se révélait plus gênant maintenant qu'il avait déposé ses mains sur sa taille fine, et surtout combien elle raffolait de son odeur masculine. La jeune femme ne s'était jamais retrouvée dans un pareil état ; celui-ci était semblable à un verre de vin rouge offert à un ancien alcoolique, ou bien une poudre blanche duveteuse disposée pour un ancien junkie. C'était une addiction monumentale qui s'éveillait désormais en elle, et qu'elle avait réduit au silence tout ce temps. Elle ne savait pas quand les brides avaient cédé. Elle lui proposa de sortir ; elle vibrait littéralement. Il était évident qu'elle se faisait violence jusqu'ici, pour ne pas faire éclater son impulsivité sanguine propice à assouvir cette passion exacerbée qu'elle ressentait, et sans doute à jamais, pour lui. Pour seule et unique réponse, il attrapa sa main et l'entraîna à sa suite à travers la foule de danseurs ; Savannah regarda autour d'elle, et ne vit que des visages déformés par l'hilarité, s'agitant sous l'air de musique qui se fracassait contre les murs de la cathédrale. Puis, ils empruntèrent une porte de service, et bientôt furent à l'extérieur ; l'air frais vint caresser ses épaules graciles, refroidissant la fine pellicule de sueur qui recouvrait sa peau hâlée et à fortiori, la faisant frissonner.
Naturellement, Savannah se rapprocha d'Aidan, passant ses bras autour de lui pour échapper à la morsure de la brise nocturne. Mais ce contact provoqua un nouveau frisson chez la mexicaine, différent de celui causé par le froid ; une urgence tranquille galvanisait ses veines, tandis qu'il refermait ses bras autour d'elle. Elle ne pouvait penser désormais, que cela pouvait se terminer à n'importe quel moment. Et après avoir trouvé ses mains, elle les resserra avec les siennes ; expression tacite et peut-être inconsciente de son refus d'y voir fin. « J'ai jamais eu l'occasion de te le dire, mais je voulais te remercier, pour ce que tu a fais en Toscane. Tu m'as empêcher de faire la pire erreur de ma vie. » Un sourire particulier vint s'installer sur les lèvres rosées de la jeune femme à l'énonciation de la Toscane . Cela lui faisait se remémorer l'Église blindée de monde, l'altercation violente avec Adriano, les diverses interventions appuyées d'Enzo, Billie et Charlie, et surtout la fuite. Cette dernière avait été pour elle un des meilleurs instants qu'elle avait eu à vivre depuis des années ; elle n'avait aucun mal à se rappeler les quelques marches qu'Aidan avait descendu pour la rejoindre, après qu'Enzo eu pris sa place, mais aussi le pas pressé qu'ils avaient adopté pour quitter au plus vite les lieux, suivis de près par Billie. Le soleil brillait fortement à l'extérieur, et lorsqu'elle était sortit, Savannah s'était presque sentie aveuglée mais un sourire d'une joie intense brillait sur ses lèvres. Ils avaient rejoint les rues italiennes, ils y avaient même vagabondé quelques heures, comme ils le faisaient à Los Angeles lorsqu'ils étaient plus jeunes, et plus tard, ils avaient pris un vol pour les États-Unis. Des heures en soit innocentes, où le temps lui-même avait semblé tourner en leur faveur ; comme si un poids oppressant s'était envolé de leurs épaules, leur permettant de respirer sereinement comme au premier jour. « Tu aurais fais la même chose pour moi, » répondit-elle simplement, comme si cela avait été une évidence pour elle – et en soit, c'en avait été une, puisqu'elle ne s'imaginait pas une vie, loin d'Aidan qui aurait été au bras d'une autre. À présent, qu'est-ce qui pouvait bien se mettre en travers de leur chemin ? Pourtant, quand elle leva ses yeux bleus pâles vers son visage, elle y lut l'accablement – elle avait toujours eu cette étonnante capacité à lire les gens comme des livres ouverts, plus particulièrement lorsqu'il s'agissait du De Conti. Elle su qu'il pensait à ce qui lui restait ; si elle n'avait rien à perdre, lui avait encore des responsabilités. Elle songea qu'il devait penser à Julian, et bien entendu à Charlie. Sa gorge se noua ; « Savie je ... » Savannah l'interrompit doucement, déposant ses doigts sur sa bouche pour le réduire au silence. Elle comprenait ce qui le tourmentait, et c'était suffisamment clair dans son esprit pour qu'il n'eut besoin d'énoncer le tout à voix haute. Un sourire éthéré étira la commissure des lèvres de la jeune femme, tandis qu'ils se dévisageaient ; il ne semblait pas résister à cette interruption. « Je t'aime, » murmura-t-elle dans un souffle, comme si cela suffisait à balayer les derniers tracas qui hantaient son esprit. Et contre toute attente, Savannah sentie les mains du jeune homme prendre son visage en coupe pour se pencher vers elle et l'embrasser, d'abord timidement, puis avec fougue. Elle en oublia tout ; l'endroit où ils se trouvaient, leurs jobs, elle en vint presque à oublier son propre nom, tandis que sa bouche répondait instinctivement à ce baiser tant désiré ; son corps entier fut agité d'un frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale pour se nicher au creux de la main d'Aidan qui s'égarait dans sa chevelure corbeau. Momentanément oublié, l'incendie qui crépitait dans son abdomen gronda férocement, avant de se diffuser littéralement dans chacun de ses membres. Ses bras vinrent entourer son cou, tandis qu'elle se retrouvait bientôt contre le mur glacé du bâtiment, sans réellement s'apercevoir d'un quelconque mouvement. Sa jambe nue quant à elle, vint s'enrouler autour du jeune homme, comme pour le rapprocher plus encore d'elle. Ses mains se glissaient partout sur son corps, y redécouvrant quelques parcelles qu'elle avait autrefois eu l'habitude de connaître par cœur. Elle frissonna une nouvelle fois ; « Je n'ai plus été touchée comme ça depuis la dernière fois où l'on a fait l'amour .. » murmura-t-elle contre sa bouche ; c'était peut-être pour cela qu'elle s'enflammait autant à présent ; plus encore depuis les frustrations qu'avaient semé Billie au nouvel an, en prétendant à des ébats qu'ils avaient été incapable de se remémorer.
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Sujet: Re: Il parait que les hommes sont des monstres, il parait ... ð Aidan&Savannah. Sam 5 Jan - 18:59
AIDANNAH Si l'enfer c'est d'être avec toi, alors je veux bien brûler sans hésitation. Halloween ne me fera pas peur, car ma peur c'est d'être séparé de toi ...
Leur histoire aurait pu être le commencement d'un conte pour enfant. A bien y réfléchir, ils n'étaient pas loin de refléter les films d'animation de leur enfance. Aidan se rappelait encore des Disney qu'il avait vu étant enfant, de son regard flamboyant devant la toile géante du cinéma de son quartier. Cette magie, cette féérie perdue depuis. Accroché au bras de sa nourrice, il la forçait à accélérer de peur de rater le début. La pauvre femme, qui n'était plus toute jeune, devait céder aux caprices du petit garçon en pressant ses jambes usées. Aidan avait réussi à obtenir l'accord de son père pour voir un film "en vrai". Il avait sa journée rien qu'as lui, loin de son abrutis de frère et de cette famille étouffante. Une fois assis sur son siège, Aidan fixait, fébrile, le début de la séance. Il avait déjà lu pas mal d'histoire, de contes pas toujours à son gout, mais ce n'était pas l'important. Il en avait même lu à Lucia pour qu'elle s'endorme. Soudain, le silence ce fit dans la salle et la pénombre tomba sur le public. Le film se mit en marche, plongeant la foule dans une atmosphère à la fois magique et pleine de mystère. Aidan ouvrit grand les yeux, totalement inconscient au reste du monde. La Belle entra en scène, exquise dans sa robe jaune avec sa longue tresse brune. Un peu plus tard, il verrait la Bête, aussi laide qu'effrayante d'après les critiques. C'est cette partie là qui retiendra le plus son attention, celle-là et la fin où la bête cède la place à l'homme. Certainement son conte préféré à ce jour ...
Tout en observant Savannah, c'est cette image là qui lui revint en mémoire. Il c'était toujours sentit plus bête au fond de lui qu'homme. Rustre, blessé et tyrannisé parmi les siens, il c'était forgé une carapace et c'était enfermé dans une bulle à lui seul. Et comme dans le film, il avait croisé le regard d'une femme sublime qui avait tout changé. Elle avait forcé ses barrières à s'ouvrir, pénétrer son coeur au plus près et réussi à lui montrer que le monde pouvait être beau, une fois à l'extérieur. Savannah était sa Belle à lui, sa sauveuse, celle qui avait à jamais donné de l'espoir et de l'amour. Leur histoire avait débuté comme un conte pour enfant et même si la suite avait tout du cauchemar, elle semblait bien se terminer. Mais était-ce vraiment la fin de l'histoire ? En la fixant, il espérait que oui, que le reste, ils pouvaient l'écrire désormais. Une nouvelle histoire, un nouveau conte. Mais comme dans toutes les histoires, il existait toujours un personnage caché, une personne qui venait foutre la zizanie dans cette belle romance qui était la leur. La méchante sorcière avait été évincé, marier au frère du héros. Seulement, il persistait un autre personnage, tapis au fond du coeur d'Aidan, caché à l'ombre de leur future histoire. Charlie ... « Je t'aime », murmura-t-elle dans un souffle, balayant ses derniers doutes. Ces trois petits mots avaient suffit à le rendre plus fébrile qu'avant. Ses mains se mirent à trembler d'excitation tandis que ses jambes se rapprochaient activement de la belle. Cette seule déclaration lui fit l'effet d'une bombe à l'intérieur. C'était à la fois doux et féroce, froid et brûlant. Son coeur semblait s'activer pour la première fois depuis des lustres, comme si jusqu'à présent il c'était contenté de survivre dans un corps désarmé. « Je t'aime aussi. Depuis toujours. », souffla t'il à son tour, mêlant son visage au sien. Cela pouvait sembler mielleux, voir totalement niais, mais ils se comprenaient. Avec elle, il était romantique, il était tendre comme avec nul autre. Il l'aimait depuis leur premier regard échangé, depuis ce jour où il l'avait aperçut de l'autre côté de la vitre. Sa vie avait débuté ce jour là, le reste n'avait que peu d'importance à vrai dire. Il était fou d'elle depuis des années et malgrè leurs différents, leur éloignement, sa passion pour elle n'avait fait que s'enflammer d'avantage, jamais éteinte, plus vivante que jamais à son contact. « Je n'ai plus été touchée comme ça depuis la dernière fois où l'on a fait l'amour .. », avoua-t-elle dans une voix suave. Tout contre elle, Aidan la soupesait, laissant la belle décoller du sol. Il sentait ses jambes s'enrouler autour de lui, comme pour s'assurer qu'il ne fuirait pas, comme un lien entre eux. Il glissa une main sur sa cuisse nue et sentit un nouveau souffle bondir en lui. Il se surprit à gémir légèrement quand ses lèvres effleurent à nouveau son coup et que sa peau entra en contact avec la sienne. Ces dernières paroles l'ébranlèrent et il eut envie de lui faire l'amour, là, tout de suite. Malgré la frayeur du dehors, leurs corps bouillonnaient et c'était diablement excitant. « Si je m'écouterais, je t'enlèverais dans la seconde et te ferais rappeler ce que c'était... », dit-il, l'embrassant de nouveau, lui coupant presque le souffle. Il se rappelait alors leurs ébats d'antan, leur amour aussi passionnel que dévorant. Il lui semblait ne pas avoir ressentit ça depuis des lustres, cette sensation de s'enflammer de l'intérieur. Soudain, la porte de service s'ébranla et une tête en sortit, poussant les amants à se séparer brutalement. Visiblement, la pause était finie.
***
Il devait être cinq heures du matin. La fête venait de se terminer, les derniers fétard prenant la sortie. Derrière le bar, Aidan finissait de ranger tandis que Savannah rinçait le peu de verre qu'il restait. Ils échangèrent un regard entendu. Il était temps de terminer la soirée comme elle avait commencé. Leur patron temporaire vint les féliciter, leur glissant à chacun une enveloppe. Aidan ne regarda même pas ce qu'elle contenait, cela n'avait plus d'importance. Aidan déposa son torchon et prit la main de Savannah dans la sienne, l’entraînant au dehors. Sans un mot, elle se glissa dans le 4x4, posant sa main fraîche au-dessus de celle d'Aidan. Le chemin du retour se fit dans un silence tendre et émouvant. Tel un gentleman, il vint lui ouvrir la portière et la fit descendre de voiture, la guidant jusqu'à la porte d'entrée. Le quartier était désert et silencieux. Les gamins étaient tous au lit et les parents, fatigués de hurler après leurs sales mômes, semblaient aussi avoir rejoint le pays des songes. L'aube ne tarderait pas à pointer le bout de son nez. Une fois à l'intérieur, Aidan continua de la guider à travers la villa. Il attendait ça depuis tellement longtemps ... Une fois dans la chambre, il lui enleva délicatement sa robe, caressant chaque parcelles de son corps comme si c'était la première fois. Savannah se laissa faire, gémissant de plaisir sous ses mains. Elle laissa ses doigts glisser sur son torse, enlevant sa chemise qui valdingua dans la pièce. Avec soin, il ôta son soutien-gorge et la releva tout contre lui, désirant sentir sa peau brûlante contre la sienne. Quand ils se réveilleraient quelques heures plus tard, ils auraient la conviction, cette fois, de l'avoir fait.