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 ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE

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MessageSujet: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyMer 21 Déc - 19:06



Savannah and Birdie


La vie est souvent quelqu'un avec un sens de l'humour particulièrement douteux. Ou alors un humour que personne ne comprend vraiment. Parce que sérieusement, personne ne trouve sa drôle les très vieilles personnes qui sont des légumes sur leur lit d'hôpital et qui attendent de partir sans vraiment réussir à aller en paix. Personne ne trouve sa drôle, les jeunes qui s'en vont trop vite alors qu'ils leur restaient tant de chose à accomplir. Les orphelins ne sont pas drôle, les parents détruits par la perte de leurs enfants ne sont pas drôle. Les veufs, et veuves ne sont pas drôle. Les criminels le sont encore moins. Bref la vie marche de paire avec la mort, et la mort c'est le mauvais sens de l'humour de la vie. Quoique même la vie, sans la mort, à un sens de l'humour douteux. Sinon pourquoi les fantômes réapparaîtraient subitement, comme ça, ou alors pourquoi les gens se sentiraient obligé de changer d'identité pour se sentir mieux avec eux même ? Pourquoi les histoires d'amours échoueraient, alors que les histoires de culs inutiles iraient si bon train. Pourquoi les histoires d'argent auraient toujours plus de valeur que les véritables histoires. Pourquoi la vengeance aurait plus de place que tout. Pourquoi rien n'irait correctement ? Pourquoi serions nous obliger de nous noyez dans l'alcool ? Excusez cette noirceur. Mais encore une fois Birdie se levait avec un gueule de bois monstrueuse. Elle s'assit sur son lit, et chercha à se souvenir de la veille. Seul lui revenait en mémoire les cris qu'elle avait échangé avec Wesley en début de soirée. Après c'était le flou complet. Elle se prit la tête dans ses mains, pour arrêter le mal de crâne, et pour dissimuler les larmes qui voulaient s'échapper de ses globes oculaires. Avouez qu'il n'y a rien de plus moche et de plus gore que globe oculaire. Rien qu'à cette pensée Birdie eu la nausée et failli se réfugier dans les toilettes. Quand elle alla dans la cuisine elle tomba nez à nez à Wesley qui lui tendait un verre d'une mixture immonde que Birdie connaissait trop bien. Birdie regarda sa colocataire avec des yeux suspect et Wesley s'empressa de répondre. « Tu l'avais préparé hier. Tu avais du prévoir le coup... Ca veut probablement dire qu'il faut que tu arrêtes de boire, si tu sais à l'avance que tu vas te taper une gueule de bois... » Birdie fit un mauvais sourire, avant d'avaler d'une traite sa potion de grand mère. Elle finit par répondre rapidement. « Merci, et au faite, je suis désolé pour hier, au cas ou je ne te l'aurais pas dit dans la soirée... Je vais aller mieux, on va aller mieux. » Wesley sourie et embrassa sur la jour Birdie avant de retourner dans sa chambre. Birdie soupira. Si tout pouvait être aussi simple qu'elle le disait...

Une fois passé sous la douche, habillé, et rafraichit Wesley était partie. Birdie croyait se souvenir qu'elle devait passer la journée ensemble, mais avec son cerveau défectueux elle pouvait se tromper. Elle chercha rapidement un mot dans la cuisine disant ou Wesley avait bien pu aller. Et finit par trouver un mot sur la table du salon, disant qu'elle était aller répéter avec tout le monde les morceaux que Birdie avait écrit, et qu'elle n'aurait qu'à venir en fin de soirée pour un concert privé. Elle sourit. Récemment Wesley appréciait les musiques de Birdie, mais pour faire de la mauvaise volonté, et parce qu'elle n'aimait pas du tout le sujet d'inspiration de Birdie elle avait décidé qu'ils ne les joueraient. Et voir que soudainement elle avait choisit d'aller y jeter un coup d'oeil avec le reste du Band, la mettait d'une humeur excellente, si bien qu'elle en oublierait presque sa gueule de bois, si elle pouvait. En plus elle avait donc la journée parfaitement libre, et pouvait aller s'aérer l'esprit, et faire une journée typiquement Billy, sans que personne n'y trouve rien à redire, parce qu'elle comptait ne croiser personne. Elle pensait qu'elle avait déjà eu suffisamment de problème avec la non rationalité de Birdie, et elle se demandait clairement comment faisait sa soeur jumelle pour s'en sortir la plus part du temps, et s'était dit, qu'il serait bon de revenir à un petit peu de réflexion pour se sortir correctement de ces mauvais pas. Elle sourit, enfila un manteau et une écharpe qu'elle enroula négligemment autours de son cou, il ne faisait pas si froid que ça. Et il y avait un presque soleil qui brillait dans le ciel.

Il était amusant de voir les deux manières complètement différente de marcher des deux jumelles. Birdie avait l'une des ses attitudes dynamiques, tout en sentant qu'elle jetait ses yeux partout, respirait l'air ambiant et essayait de ressentir. Alors que Billy avait une attitude beaucoup plus raide, un port irréprochable, mais on la sentait parfois prête à tomber sous l'action du vent, comme si tout la pénétrait directement. Billy était cet espèce d'entonnoir qui laissait tout venir à elle, engloutissait tout, et laissait rarement ressortir. Birdie était plus la passoire, qui se laisse transpercer, goute un peu sur le passage, mais laisse les choses s'en aller, comme elle était venu. Et maintenant que Billy était Birdie les deux démarche se mélangeait, elle avait peu de mal à agir de manière aussi décontracté que Birdie, et gardait un port presque parfait, bien qu'elle regardait tout autours d'elle au lieu de tout laisser venir à elle, comme elle en avait l'habitude.

Soudainement au détour d'une rue, alors qu'elle n'était qu'à quelque bloc de chez elle, elle fut stoppé net dans son observation. Choqué, elle fut prise de vertige et se colla contre le mur, presque comme pour se cacher ou tout du moins pour reprendre conscience. Elle devait rêver, c'était à peu près impossible qu'elle tombe sur elle, elle était morte et enterré depuis quatre ans maintenant, et Aidan avait été détruit, elle même avait fait semblant de s'en remettre. Elle se passa nerveusement les mains sur le visage pour essayer de se remettre les idées en place. « Je deviens folle. C'est pas possible... » Elle se remit en marche en ce disant que c'était une hallucination, et que de toute façon lorsqu'elle tournerait au coin de la rue, elle ne la verrait plus, et tout irait bien. Mais en ce remettant en marche, elle bouscula quelqu'un qui fit tomber son sac et tout son contenu. « Je suis vraiment désolée. » Elle se baissa pour aider à ramasser et quand elle se releva elle tomba clairement nez à nez avec elle. Elle jeta un rapide coup d'oeil pour voir si personne ne la regardait. « Ok, maintenant c'est plus drôle. Promis je boirais plus jamais, mais les hallucinations c'est franchement pas cool. » Avait-elle dit à voit basse, dans l'espoir que le fantôme en face d'elle entendrait. Elle s'en voulait d'ailleurs déjà d'avoir dit ça, ce disant qu'elle ne devait surement faire plus folle qu'elle ne l'était déjà.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyJeu 22 Déc - 19:19

Savannah était assise dans la pénombre de la pièce, les jambes croisées étendues devant elle et les yeux fixés sur le plafond de sa chambre d'hôtel. Cela faisait presque six heures qu'elle n'avait pas quitté cette position, prenant ainsi des allures de statue tant son immobilité semblait de marbre. Elle aurait souhaité être capable d'effectuer ne serait-ce qu'un mouvement susceptible de la ramener à la réalité, seulement cela lui demandait un effort qu'elle n'était pas encore apte à fournir. La jeune Monroe restait donc à moitié affaissée contre le mur, pensive. La veille, elle était allée rendre visite à Aidan à la « suite 700 » comme elle l'avait plus ou moins planifié. Elle était ressortie profondément ébranlée par cette confrontation, si bien qu'elle pensait pouvoir s'écrouler et se réconforter dans les bras tendres et chaleureux de Morphée dès son retour, mais ces derniers ne s'étaient pas ouverts pour l'accueillir et la bercer, si bien que l'esprit de la jeune femme avait été tourmenté durant le reste de la nuit. Il allait se marier. Cette réalité s'était encrée peu à peu en elle, bien que maintes fois elle eut tenté de rejeter cette évidence. C'était plus ardu à accepter qu'elle ne l'aurait cru. Elle s'était complètement fourvoyée quant à sa capacité d'acceptation. Celui qui avait dit un jour « plus facile à dire qu'à faire » s'était-il rendu compte à quel point il peignait avec une justesse pointue les épreuves que devaient affronter les êtres humains ? Il était aisé de prétendre être capable de se mettre en retrait dans une situation comme celle-ci lorsque l'on y est pas encore impliqué, il en était tout autre lorsqu'on y avait les deux pieds dedans.

« Bonjour Los Angeles, il est 8h30 .... » s’exclama une voix masculine qui transperça brutalement le silence pesant sur la pièce.

Savannah soupira et abandonna enfin son état stationnaire pour interrompre la tirade enjouée émise par son radio-réveil à moitié déglingué. Elle ne supportait pas cet enthousiasme éclatant, du moins pas ce matin-là. Cela l’écœurait. C'était comme vivre une journée particulièrement terrible avec un soleil brillant, chaleureux, haut dans le ciel bleuté, au-dessus de sa tête, alors qu'on souhaiterait une pluie dense, peut-être même un orage terrifiant pour faire écho à son propre malaise. Savannah quitta ses draps froids et ne pris qu'à peine le temps de s'étirer pour rejoindre la salle de bain en ouvrant difficilement la porte qui en donnait l'accès. Elle se sentait épuisée et pourtant, elle n'avait pas la moindre envie de rester une minute de plus dans cette chambre. Elle avait broyé du noir dans ce décor sordide durant toute une nuit. Si elle y passait une heure de plus, à n'en pas douter, elle poursuivrait le flux de ses élucubration et finirait inexorablement folle de rage, d'une manière ou d'une autre. Elle se glissa sous le jet d'eau dont la température glaciale ne lui apporta pas la moindre surprise. Si au Mexique, cela n'était pas réellement un problème, à Los Angeles, c'était un différent. Savannah aurait tellement souhaité se détendre sous un long jet d'eau brûlante ... Cela lui permis néanmoins d'effacer les traces de fatigue les plus marquantes. La jeune femme lava sa longue chevelure ébène et son corps d'ivoire avant de s'envelopper dans une serviette rugueuse et inconfortable. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait aujourd'hui. Était-elle suffisamment prête pour affronter les foudres de Billy et Birdie ? Après une grimace, Savannah n'en était pas totalement persuadée. Elle présageait déjà les reproches en échos qui lui seront assénés ... D'un côté elle les méritait. D'un autre, elle aurait souhaité que Thomas se prenne tout les reproches à sa place, elle n'avait pas demandé à quitter le pays après tout. Se contemplant dans le miroir, elle reconnu une moue caractéristique sur ses propres traits. « dégonflée » songea-t-elle, avant de se rendre dans la chambre pour s'habiller.

La Monroe quitta l'hôtel vers neuf heures et se repéra avec aisance dans les rues de la ville des anges, ce qui la rassura : elle se remémorait parfaitement ses premières investigations dans les ruelles de la ville, sans grands succès. Sans les bons conseils des jumelles Salinger, peut-être aurait-elle mis six mois de plus à s'orienter correctement dans un environnement aussi complexe que celui-ci. Un pincement au coeur la saisi une nouvelle fois, et elle s'arrêta au starbuck coffee pour prendre trois cafés. Elle savait pertinemment que ce n'était pas ça qui la sauverait, mais c'était un rituel qu'elle avait toujours eu envers Birdie ... Un bon café faisait toujours énormément de bien après une soirée particulièrement arrosée et ce, malgré un mal de crâne particulièrement atroce. Si ses souvenirs étaient exactes et en espérant que la jeune femme n'ait pas décidé de déménager ces dernières années, Savannah était pratiquement sûre d'être dans le bon coin de la ville. Cela ne l'empêcha pas d'errer quelques temps sur les trottoirs, l'appréhension croissant prestement au sein de son être. Birdie était une personne enflammée, elle ne doutait pas que commencer avec elle soit une mauvaise idée. C'est comme s'occuper du plus difficile afin de se donner les moyens d'affronter le plus facile, bien que Billy soit aussi à prendre avec des pincettes. Savannah ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur ce qu'elles étaient devenues : elle n'avait pas eu le temps, ni la foi, d'interroger Aidan sur les deux jeunes femmes, il était déjà bien trop malaisé d’aborder le jeune italien sur sa propre vie, alors pour tenter d'en apprendre sur celle des autres ... Peut-être vagabonda-t-elle trop longtemps. Sirotant sa boisson chaude, la jeune femme ne vit pas le temps s'écouler ... Elle était restée une vingtaine de minutes à l'extérieur. Bientôt, après un nouveau va-et-vient, Savannah reconnu un visage et son coeur loupa un battement. Billy. Elle plissa les yeux, peu certaine de ce qu'elle avançait ... Différencier des jumelles n'étaient pas une mince affaire. Leur regard se croisèrent et nonobstant la distance qui les séparait, Savannah pu y lire une détresse effrayante qui lui froissa le coeur. Elle réduisit rapidement les quelques mètres qui les éloignait l'une de l'autre. Dans sa précipitation, Billy semblait avoir bousculé une personne et l'aidait à présent à ramasser les affaires tombées au sol. Lorsqu'elle se releva, elles se retrouvèrent nez à nez, si brutalement que Savannah aurait souhaité reculer d'un pas pour que cela ne soit pas aussi frontal pour la jeune femme ... Too late.

« Ok, maintenant c'est plus drôle. Promis je boirais plus jamais, mais les hallucinations c'est franchement pas cool. »
« Je suis désolée Billy, je ne voulais pas que ça soit si ... enfin, je m'apprêtais à voir Birdie, je ne voulais pas te tomber dessus, comme ça ... commença-t-elle difficilement en fixant son regard dans le sien avec une sorte d'anxiété. Mais c'est peut-être mieux que tu sois là ... Je dois avoir une discussion avec toi et ta soeur, comme tu t'en doute ... »
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyVen 23 Déc - 11:02

Il y a toujours un jour ou ça arrive. On se réveille un matin. Tout paraît normal. Les mêmes odeurs trainent dans la cuisine, le ciel paraît pareille à hier, et sera surement pareille que celui de demain. Tout est normal, similaire, et parfaitement pas excitant. Et puis quelques détails nous font penser, que peut être, tout pourrait s'arranger, que tout ne sera pas nécessairement similaire, et ennuyeux. On pense revivre. Et là quelqu'un lâche une bombe. Un truc parfaitement pas normal. Un truc qui vous explose à la figure lorsque vous vous y attendez le moins. Lorsque vous aviez surtout besoin que rien ne vous explose à la figure avant un petit bout de temps. Quand mine de rien, vous apprécié cette ennuyeuse et similaire périodes ou tout semblait vous lâcher. Parce qu'après ce jour, il y a de forte chance que tout soit pire. Et encore l'idée de la bombe ça paraît presque sympathique dans cette idée là. Au moins vous n'êtes plus là pour rien, vous vous en aller pour de bon, rejoindre tout ceux que vous avez perdu. Il y a toujours un jour ou ça arrive. L'inattendu. Le jour ou un fantôme vous tombe sous le nez dans la rue. Et ce met à parler. Il n'y a rien de plus attendu et normal, n'est ce pas ? Mais ça ne va pas la tête ? Billy, Birdie, ou qui vous voulez qu'elle soit, était resté parfaitement silencieuse. « Je suis désolée Billy, je ne voulais pas que ça soit si ... enfin, je m'apprêtais à voir Birdie, je ne voulais pas te tomber dessus, comme ça ... Mais c'est peut-être mieux que tu sois là ... Je dois avoir une discussion avec toi et ta soeur, comme tu t'en doute ... » Elle s'était même pas trop attarder sur le Billy. Bien sûr ça lui avait coller une claque. Sur le coup elle avait voulu répondre du tac au tac «Je suis Birdie, Billy est morte.» Mais à vrai dire ça n'était pas la chose la plus étrange de l'histoire. Non seulement parce que pour le coup Savannah ne s'était pas trompé, et qu'elle parlait finalement à la bonne personne. Mais surtout parce que, qu'est ce que faisait Savannah ici. Si cette dernière avait l'air de le prendre normalement, à la manière, de coucou c'est moi, je suis un peu désolé, j'étais morte pendant quatre ans, mais en faite non, alors on se prend un verre ? Comme si on se sentait pas parfaitement ridicule, et incompris face à un fantôme, mort, du passé qui ne semble pas faire cas du faite qu'il soit un fantôme, mort, du passé.

Avez vous déjà eu l'impression que vos neurones se frottaient tellement fort les uns contre les autres qu'il lançait des étincelles, et commençaient à exploser les uns contre les autres ? Alors que Billy, ou Birdie, ou vraiment peu importe, était toujours debout face à Savannah, les yeux écarquillé, la bouche fermé, les bras ballant, et parfaitement immobile, à l'intérieur Billy essayait de trouver une manière de réagir. La prendre dans ses bras ? Mais si s'était de l'air elle aurait l'air vraiment débile. Lui crier dessus ? Pareil si elle était seul, elle aurait l'air stupide. Et puis Billy, Birdie, Birdie, Billy. Merde, le fantôme ne savait pas la vérité. Mais pourquoi dire la vérité à un fantôme. Tout dans sa tête s'entrechoquait, et la rationalité à tout épreuve de Billy se heurtait sans cesse au même problème. Savannah est morte, et enterré. Elle ne pouvait juste pas aller plus loin. Elle l'avait vu, elle avait été détruite ce jour là. Comme le jour de tous les enterrements de ses proches. Physiquement c'était impossible. Moralement elle était tellement abîmé en ce moment que ce n'était pas étonnant qu'elle se remette à voir des gens, et à avoir des hallucinations. Mais là pour le coup, elle aurait presque préférer voir Birdie, qu'elle puisse lui donner des réponses. Et pour le coup, moralement elle ne tiendrais pas, et se prête à s'effondrer en pleine rue. Mentalement elle repris ses forces et remonta faussement le morale au top. Mais ses capacités de réflexion était complètement annihiler. Mais avec un peu de recul. Dans ce genre de situation totalement impensable pour Billy, Birdie pourrait elle se sentir presque à l'aise comme dans un poisson dans un bocal. Après tout, c'était tout de même Birdie qui avait l'idée de faire revenir un fantôme dans la personne de Billy, pendant que Billy jouerait les cadavres en la personne de Birdie. Ok maintenant Billy avait la nausée. Mais on allait faire comme si de rien était. Pour être sympa avec notre hôte le fantôme. Birdie se mit à réfléchir à comment elle pouvait bien réagir. Ou plutôt Billy réfléchit à comment Birdie aurait réagit, et soudain la réponse lui paru évidente. Elle sortit de sa torpeur, et pinça Savannah. Évidement Savannah eu un mouvement de recul, et réagit sous le pincement plutôt violent de la fille. Qui fit un sourire presque vrai, avant de se pincer elle même pour une dernière vérification. «Désolé, il fallait juste que je fasse les vérifications d'usage.»

Maintenant qu'à priori Savannah était bien réel. Parce que soyons honnête, un fantôme qui parle, à une odeur, ressent la douleur, et bien ça commence à être beaucoup et ça signifierait que Billy à de très forte hallucination. Il fallait immédiatement mettre son cerveau sur comment, pourquoi et toutes les questions évidentes qui résultait à l'apparition d'un fantôme pas si fantomatique que ça. Parce qu'on avait un problème bien plus urgent. A savoir, Billy et Birdie. Avec tout ce qui se passait en ce moment, elle était tenté de tout dire à Savannah. Après tout elle avait longtemps été amie, et de très bonne amie. Et puis il y avait déjà tant de personne qui lui faisait la gueule parce qu'elle leur avait mentit, que ce n'était peut être pas la peine dans rajouter une. En même temps ce n'était pas au milieu de la route qu'elle allait raconter toute l'histoire. Tant pis le tout pour le tout. De toute façon elle était Birdie maintenant, et rien ne pourrait jamais plus changer ça, donc autant le jouer jusqu'au bout. «Billy est morte d'une tumeur il y neuf mois.» Elle avait soigneusement évité le regard de Savannah, elle ne voulait voir aucune surprise, aucune peine, sinon elle craquerait probablement elle aussi. «On peu aller dans un endroit plus calme ? Je crois qu'on plein de chose à ce dire...» Elle ne savait vraiment pas comment agir avec Savannah, elle était encore sur la défensive, s'apprêtant soit à lui sauter dans les bras, soit à la descendre pour avoir été encore plus conne qu'elle. Alors qu'elle avançait sans vraiment regarder Savannah elle finit par dire. «Aidan sait ?» Parce que mine de rien, c'était le plus important. S'il savait, elle avait du mal à imaginer qu'il ne l'est pas appelé, pour lui dire. Parce que mine de rien, il devait être plutôt chamboulé. Et s'il ne savait pas qu'elle ne compte pas sur Birdie pour faire les premières démarche auprès d'Aidan. Quoiqu'elle le ferait surement si elle le lui demandait. Maudite Billy.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyVen 23 Déc - 19:45

La vie est communément décrite comme une longue et interminable autoroute : avec l'aide de la félicité, si vous arrivez aux bonnes heures, le trafic est fluide et vous êtes heureux de vivre rapidement, mais confortablement, avec les personnes que vous aimez à vos côtés. Cependant, si vous êtes moins chanceux et que vous arrivez aux heures de pointes, vous serez contraint d'attendre à l'instar des milliers d'autres d'âmes qui se bousculent pour avancer, s'écrasent, se déchirent, se font du mal mutuellement pour le bien de la vitesse inaccessible. Certains sont malheureusement obligés de quitter le véhicule et de poursuivre leurs voies à pieds, tandis que d'autres n'avanceront plus jamais à cause des pneus et des cœurs crevés. Savannah faisait malheureusement partie de ceux qui avaient dû parcourir un chemin solitaire et semé d'embûches par ses propres moyens, loin de ceux qu'elle aimait, eux qui restaient bloqués, mais ensemble, dans ce trafic infatigable de l'existence. Dans cet exil désertique, elle avait longtemps pensé que jamais elle ne retrouverait la voie qu'elle était autrefois destinée à parcourir. Comme si jamais elle ne découvrirait le panneau « dérivation » pour l'y orienter. Elle n'était pas surprise qu'à son retour, le voyage ait épuisé les autres tandis que les années avaient dressé des frontières qu'elle ne pouvait se permettre que de frôler pour le moment. Dans la vie, il y a aussi des tournants que l'on ne prévoit pas, qui surviennent si soudainement que l'on ne peut que brusquer sur le côté pour ne pas s'y écraser : cette rencontre avec Billy en était un parfait exemple. Savannah ne s'était pas préparée à la croiser en bas de la rue, ses cafés à la main, et lui tomber dessus ainsi. Elle aurait sans doute dû s'attendre à ce type de scénario, mais comme toujours, la spontanéité de la jeune femme l'avait empêché d'examiner les situations sous tout ses angles. Elle n'était pas de ces personnes qui prévoient chaque détail à l'avance, elle préférait généralement prendre l'instant comme il venait et se débrouiller pour ne pas le laisser s'échapper sans qu'elle n'ait le temps de lui donner une forme désirée et définitive. C'est ainsi que lorsqu'elle arriva auprès de la jeune Salinger, elle fut à la fois confuse et décontractée, comme si elle retrouvait une habitude qu'elle n'avait que trop longtemps eu et qui pourtant, semblait incongrue. Billy était sous le choc. Son silence, son attitude, son visage, tout en témoignait et un silence s'installa prestement comme pour souligner l'étrangeté dans laquelle les deux jeunes femmes se plongeaient subitement. Elle n'eut pas le coeur de la brusquer, elle devait être déjà suffisamment abasourdie pour cela, elle n'avait pas besoin de lui arracher le délais nécessaire à la compréhension, à l'acceptation, qu'elle n'était pas allongée dans sa chambre aux prises d'un songe. Néanmoins, elle ne se priva pas de la dévisager avec suffisamment de politesse pour que cela ne gêne pas la jeune femme, quoi que la Monroe doutait que son examen soit remarqué par la jeune femme, qui s'était pétrifiée. Elle avait changé, imperceptiblement. Le temps était passé sur ses traits, gommant les traces enfantines sur ses joues et affinant ses pommettes lui attribuant ainsi une certaine maturité qui transparaissait aussi au travers de ses prunelles noisettes. Ses cheveux étaient aussi coupé très courts, c'était sans doute pour cela que de loin, Savannah avait eu un temps d'hésitation, mais elle n'aurait pas pu manquer la jeune femme. Il aurait fallu lui ôter chacun de ses sens pour qu'elle passe aveuglément à côté de Billy. En quatre ans, son visage ainsi que celui de sa soeur, ses mimiques, tout s'étaient inscrit dans sa mémoire pour ne plus jamais la quitter, comme une part d'elle-même qu'elle gardait avec une profonde jalousie, de peur qu'on ne lui réquisitionne aussi ses souvenirs. Il fallut pourtant que l'une d'entre elles réagissent, si bien que Savannah la mine inquiète se pencha légèrement en appelant doucement :

« Billy ... ? Je sais que c'est difficile à encaisser, mais ... »

Avant même que Savannah ne termine sa phrase pour la ressaisir, la jeune américaine s'était réanimée et d'un geste vif, l'avait pincé violemment. Savannah étouffa une exclamation mi-surprise, mi-douloureuse et, bien que cela soit inutile, posa sa main sur son bras en le massant vigoureusement. Billy semblait hébétée d'avoir découvert de la chair sous ses doigts et cela encore, la Monroe pouvait parfaitement le comprendre. Elle pinça ses lèvres vermeilles avec appréhension.

« Désolé, il fallait juste que je fasse les vérifications d'usage. »
« C'est ton droit, répondit Savannah en inclinant faiblement la tête signifiant que cela la préoccupait peu. L'important c'est qu'à présent, elle avait toute son attention. »
« Billy est morte d'une tumeur il y neuf mois. »

Savannah qui songeait déjà aux manières qu'elle utiliserait pour aborder le sujet de sa propre présence à Los Angeles, se fit happer brutalement par les mots de la Salinger, et sentie son visage se décomposer avec rapidité. C'était comme si elle avait parlé, mais que la compréhension de la Monroe s'était abonnée à l'absentéisme. C'était creux. Cela résonnait en elle avec un écho si terrifiant qu'il brisait tout sur son passage. C'était impossible. Comment la vie pouvait-elle être cruelle au point de faire défaut aux personnes les plus déméritant d'une telle punition ? Le Destin avait une ironie sadique, morbide.

« Je suis désolée Birdie ... murmura-t-elle, encore choquée par cette mauvaise nouvelle. Elle se sentait d'autant plus idiote de ne pas être parvenue à les différencier, comme quoi, même un dévouement sans failles n'était pas suffisant pour restaurer tout ce que l'on pensait savoir de ceux que l'on aimait. J'aurais tellement voulu la revoir ... pour lui expliquer ... ajouta-t-elle en passant une main affligée dans sa longue chevelure ébène. Elle était mitigée entre l'envie de l'étreindre contre elle, doucement, et respecter la distance évidente qui subsistait encore. »
« On peu aller dans un endroit plus calme ? Je crois qu'on plein de chose à ce dire... »

Savannah opina sans dire un mot, avant de lui emboîter le pas. Elles marchèrent un instant en silence, un laps de temps que Savannah utilisa à maitriser la peine que lui inspirait la perte de Billy. Exercice malaisé car il l'atteignait énormément : elle avait passé quatre ans loin d'ici et aurait désiré pouvoir fournir les réponses à tous à son retour, retrouver ce qu'elle avait perdu. Elle n'aurait pas pu imaginer que le malheur pouvait s'abattre aussi ici, ou peut-être se l'était-elle cachée pour ne pas devenir complètement dingue.

« Aidan sait ? s'enquit Birdie, brisant ainsi le silence. »
« Je suis allée le voir hier soir, très tard, répondit-elle en baissant les yeux vers les cafés qu'elle tenait encore à la main. D'un geste, elle en proposa un à la jeune femme tandis qu'elle poursuivait ; Je dois dire que jusque là, tu prends mieux ma présence que lui. Un pâle sourire étira faiblement ses lèvres. »
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyVen 23 Déc - 21:24

Avez vous déjà eu l'impression d'être insensible ? Que rien, ni personne ne puisse vous atteindre ? Que vous êtes déjà trop cassé, trop détruit pour qu'on puisse vous faire plus de mal ? Un certain sentiment d'invincibilité, mais bien plus douloureux, et bien plus dévastateur. Vous vous retrouvez subitement dans un monde parallèle, ou alors que tout le monde continue de vivre, d'évoluer, de respirer, pour vous tout est figé. Vous êtes là, sans l'être. Vous vivez, sans vivre. Vous respirez, sans amenez d'air dans vos poumons. Et tout cela est insupportable. Ce genre d'état est rare, et il survient lorsqu'il n'y a plus rien, lorsqu'on pense que rien ne peut nous arriver de pire, que rien ne peut nous relever. Les larmes vous brulent les yeux, mais refuse de couler. Les cris s'étrangle dans votre gorge. Votre estomac se contracte, et votre coeur s'arrête mais ne rompt pas. Billy avait pris l'identité de Birdie parce qu'elle tournait comme dans un lion en cage, qu'elle avançait vite, trop vite, et qu'elle fonçait violemment dans le mur dans l'espoir de le briser sans jamais y arrivé. Elle avait changer pour arrêter d'être prisonnière d'elle même, pour pouvoir être ce qu'elle veut. Être libre. Et maintenant que tout explosait autours d'elle, elle se retrouvait paralysé. Il était simple de faire avec la personnalité de Birdie. Bien qu'elle n'en maîtrisait pas les aspects, à regarder les autres agir avec elle, elle finissait par y arriver. Elle était doué dans son jeu de rôle. Et puis elle connaissait personne mieux qu'elle ne connaissait sa soeur. Mais maintenant que de toute part on découvrait Billy sous la surface, sa personnalité commençait à ressortir, par vague, et emmenait tout sur son passage. Nous ne sommes pas fait pour avoir deux personnes qui se batte pour s'exprimer. Et pendant le combat, on reste paralysé. Incapable d'agir, et de réagir. Comme si le temps était en suspend. Comme si rien ne pouvait plus nous arriver. Comme si on nous avait accordé une sorte de temps mort le temps de réglé l'erreur de la nature. Mais notre conscience est toujours présente durant la pause, et on se détruit de l'intérieur sous les regards aveugles de ceux qui nous entoure. Elle avait l'impression de voir la même chose lui arriver deux fois. Elle se battant contre une personnalité trop forte, et trop demandeuse, elle incapable de lui accorder ce qu'elle veut, et silencieuse aux yeux du monde, incapable d'expliquer son malaise, alors que seul ça pourrait finalement l'aider.

Pourquoi avait-elle parler avec tant de froideur ? Elle avait annoncé la mort de sa soeur, presque comme la mort de n'importe qui, avec une froideur et une rapidité à couper le souffle. Elle aurait voulu enlever un pansement bien accroché qu'elle ne s'y serait pas mieux pris. Elle avait bien pris soin de ne pas regarder Savannah pendant l'annonce. Elle avait peur de ce qu'elle pourrait y trouver. Elle même était dans un état critique et ne pouvait pas se permettre de craquer. « Je suis désolée Birdie ... Mais elle entendit la voix de Savannah se briser, et tout s'effondra en elle. Elle releva les yeux vers son amie et découvrit l'horreur. Alors que son regard restait presque aussi impassible, froid et humide que celui de quelqu'un qui a trop pleurer, et qui ne peut plus rien faire, tout se déchirait à l'intérieur. Elle se coupait le souffle, et se refermait sur elle même. J'aurais tellement voulu la revoir ... pour lui expliquer ... » C'était le couteau qui venait l'achever. Bien sûr elle n'en montrait rien. Elle n'y arrivait juste pas de toute façon. Elle se revoyait sans cesse, écroulée à 14 ans après avoir appris la mort de ses papas. Evanouis à 22 ans après la lecture de la lettre de Birdie lui annonçant la fatal nouvelle. Elle s'évanouissait encore et encore, seconde après seconde, alors qu'elle restait finalement bien debout devant Savannah. Elle aussi aurait tant voulu pouvoir dire au revoir à Birdie. Peut être que ça aurait tout changer, si Birdie lui avait tout dit dès le début, qu'elle avait eu le temps de voir venir, qu'elle s'y serait préparé, elle n'aurait pas fait d'acte désespéré et stupide. Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne sorti. Elle ferma les yeux, et lorsqu'elle les rouvrit elle finit par réussir à articuler, le volume de sa voix probablement au minimum . « Moi aussi. » C'était horrible à dire, mais Billy ne se souvenait plus exactement de la dernière fois ou elle avait vu Birdie. Ca devait être un mois avant sa mort, mais elle ne se souvenait plus de ce qu'elles avaient fait ensemble. En même temps, on ne pouvait pas tout garder parfaitement en mémoire, et à vingt deux ans, comment penser qu'une journée avec sa soeur serait probablement la dernière ? Elle n'arrivait plus non plus à se souvenir la dernière fois qu'elle l'avait eu au téléphone. Comme si sa mémoire bloquait l'accès à ses derniers souvenirs. Elle jeta rapidement un coup d'oeil au ciel. Elle avait tant besoin de sa soeur.

Elles marchèrent dans un relative silence. De toute façon Birdie avait du mal à aligné les mots. Elle refusait de parler du retour de Savannah avant d'être dans un endroit calme, et elle avait du mal à faire ami, ami avant d'avoir eu toutes les raisons. En même temps elle avait toujours du mal à y croire, et elle était en même temps en plein doute à propos de ce qu'elle devrait faire, ou plutôt dire, comme vérité.« Je suis allée le voir hier soir, très tard Birdie acquiesça en lui faisant un sourire effacé qui la remerciait du café tendu. Il pourrait lui être fortement bénéfique. Après tout, ça pourrait peut lui réveillé, l'âme, le coeur et tout ce qui étaient engourdis et refusaient de marcher normalement. Je dois dire que jusque là, tu prends mieux ma présence que lui. »A ce moment elles arrivèrent à l'appartement de Birdie. Il faut dire qu'elle avait à peine eu le temps de le quitter qu'elle était tombé nez à nez avec la surprise du siècle. Même les kinder n'avait jamais penser à en faire de tel dans leur petit oeuf. Elle ouvrit l'appartement, laissant découvrir un rangement plus que douteux. Si les murs étaient bien décoré des succès de Birdie, des inspirations musical de Birdie et Wesley, et même de leur peinture. Le reste avait été laissé entre les mains de deux filles bordéliques depuis longtemps. Birdie ramassa rapidement tout ce qui trainait sur la table basse pour le mettre à la poubelle. Elle tenta un bref sourire. Elle se doutait bien que Aidan avait du être ravagé par la nouvelle, bien pire qu'elle surement. Mais elle ne réussit pas à faire un visage rassurant. Elle dit timidement. « Je n'ai pas encore décider de comment je prendrais la chose... Mais je suppose que tu as eu une bonne raison..» De toute façon en ce qui concerne les raisons de se faire passer pour morte, il y avait tout de même de forte chance qu'elle en est une meilleure que la sienne. Intérieurement elle eut un violent rire jaune, qui lui compressa le coeur. Elle enfonça légèrement ses doigts dans ses cuisses, comme simple manifestation de son agitation intérieur. Elle avait tellement envie de craquer, de ce laisser aller. Elle invita Savannah à s'assoir sur le canapé avant de dire. « Tu veux manger quelque chose, ou boire ? Ou alors tout simplement arracher le pansement, qu'on rattrape le temps perdu... Parce que bordel tu m'as manqué. » Elle n'était pas vraiment cohérente. De toute façon elle n'arrivait pas à l'être. Tout ce bousculait dans sa tête. Un coup elle était Birdie, un autre Billy. La seul chose qui ne changeait pas, c'est que quoiqu'elle disait elle était d'une incroyable froideur, et rien de ses intentions et sentiment ne s'échappait. Mais ce n'était du à aucune volonté. C'était juste qu'elle paraissait à dix mille lieux d'ici, coincer aux pays des larmes et de la douleur. Alors qu'à l'instant elle avait eu envie de se ruer dans les bras de Savannah. Parce que Billy avait bien plus souffert de la mort de Savannah que Birdie. Parce que Birdie était partie loin, et s'était noyer dans plein de chose. Alors que Billy était resté ici à aider Aidan du mieux qu'elle pouvait, sans jamais avouer que elle aussi Savannah lui manquait terriblement. Et puis Birdie avait retrouver Wesley, sa meilleure amie depuis toujours. Alors que Billy elle avait perdue son allié féminin de Los Angeles. Mais rien de ce soulagement de la retrouver, de la joie, n'était passé. Elle était juste venu s'assoir sur le canapé, attendant la réponse de son ami qui paraissait fatiguée, mais presque soulagé de je ne sais quoi.

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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptySam 24 Déc - 0:29

Savannah suivait plus qu'elle ne partageait la marche aux côtés de Birdie : son coeur encore et toujours déchiré et sanguinolent de remords et de regrets transcendant l'imagination la plus créative, semblait dès lors s'emplir d'une peine sans bornes et d'une douleur bien trop familière pour la faire flancher, malgré l'attaque frontale dont il avait été la victime. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer les derniers instants qu'elle aurait pu vivre auprès de Billy, si elle n'avait pas quitté la ville quatre ans plus tôt. Aurait-elle pu supporter la vue de la jeune femme mourante, contempler sans broncher sa descente aux enfers, les bras croisés avec indifférence ? Sans doute que non. Savannah faisait partie de cette catégorie de personnes dont la fureur croissait lorsque l'impuissance annihilait les solutions éventuelles. Qu'aurait-elle pu faire de plus, si ce n'est apporter son soutien ? C'était le minimum qu'elle aurait pu faire et ne pas avoir été présente pour celle qui l'avait toujours été pour elle la rendait fiévreusement malade. La pensée la plus réconfortante envers son amie disparue qui pouvait sensiblement panser les plaies qui meurtrissaient son palpitant, était que la ville avait gagné un ange supplémentaire pour orner son titre, et pas des moindres. Revenant à la réalité, Savannah allongea sa foulée pour se maintenir à la hauteur de la Salinger dans l'allure pressée traduisait implicitement son besoin d'entrer dans le vif du sujet. Elles n'étaient pas en simple promenade et Savannah percevait parfaitement la tension nerveuse qui planait dans l'air et qui les obligerait bientôt les cartes à se poser sur la table et à jouer franc jeu dès qu'elles auraient gagné un endroit plus intime pour entamer une discussion sérieuse. Savannah réagit presque instantanément à l'énonciation du nom d'Aidan, relevant son visage vers le sien, comme électrisée. Elle n'était pas surprise que les premières questions fusent vers lui, certes il n'était pas le seul à avoir souffert de son imprévisible départ, néanmoins il était celui à qui cela avait coûté le plus cher. La Monroe lui offrit le café qu'elle avait pris pour elle et se réchauffa ses mains fines sur son gobelet avant d'en boire une nouvelle gorgée. Le liquide âpre ne parvint qu'à chasser la langueur de ses membres, pas celle de son coeur. Elles arrivèrent à l'appartement de Birdie et Savannah reconnue aisément le capharnaüm caractéristique qui y régnait. Elle vit Birdie se pencher pour nettoyer ce qui trainait sur la table basse et la rassura ;

« T'embarasse pas pour moi, dit-elle, honnêtement, ces quatre dernières années, elle avait vu bien pire qu'une table basse surplombée de cochonneries, le Mexique n'était pas réputé pour son hygiène. »
« Je n'ai pas encore décider de comment je prendrais la chose... Mais je suppose que tu as eu une bonne raison ... répondit la jeune femme, reprenant le fil de la conversation là où elles l'avaient laissé. »

Savannah inclina la tête, signe qui traduisait parfaitement la justesse de ses paroles : elle ne désirait pas que Birdie la tolère à bras ouverts, même si cela rendrait les choses plus faciles. Elle ne souhaitait pas pour autant être rejetée sans avoir droit de paroles pour apporter les précisions nécessaire à la vision que la jeune américaine avait d'elle aujourd'hui. Un juste équilibre des dosages, c'est tout ce qu'elle souhaitait, lorsqu'elle en aurait terminé, Birdie serait en plein droit à l'instar d'Osiris de juger si leur amitié pouvait renaître, faisant peser la balance d'un côté ou d'un autre. L'entrevue promettant d'être longue, Savannah se débarrassa de sa veste qu'elle déposa sur le dossier d'une chaise et répondit à l'invitation de la Salinger en s'asseyant sur le sofa. Les conventionalités.

« Tu veux manger quelque chose, ou boire ? Ou alors tout simplement arracher le pansement, qu'on rattrape le temps perdu... Parce que bordel tu m'as manqué. »

La chair de la jeune femme s'hérissa sous le ton glacé de son hôte. Elle n'y distinguait pas le moindre sentiment démontrant l'ironie ou la sincérité. Juste un écho polaire qui ne l'a mettait nullement en confiance quant aux confessions qu'elle s'apprêtait à établir. D'un geste du menton, elle désigna son gobelet qu'elle tenait calmement entre ses paumes, en répondant :

« Non merci, je pense qu'on peut aisément sauter cette partie, répondit-elle signalant clairement qu'il était préférable de passer au côté " médicinal " de la situation. D'autant plus qu'elle n'aurait sans doute pas été capable d'avaler quoi que ce soit tant sa gorge se serrait convulsivement. Assieds-toi avec moi, ajouta-t-elle avec une douceur retrouvée en adoptant une posture plus ouverte qu'à l’accoutumée. Elle qui n'avait eu que très peu de contacts humains ces dernières années, reprenait difficilement les bienséances des mœurs. Je ne vais pas t'épargner les détails, tout comme Aidan, je te dois la vérité sous toutes ses coutures, dit-elle en plongeant son regard cristallin dans les prunelles chocolatées de Birdie. J'ai autrefois été avec un homme pas très fréquentable qui a causé l'incarcération de Jackson. Je l'ai quitté suite à cela et je n'ai plus entendu parlé de lui jusqu'à il y a quatre ans. Elle s'interrompit quelques secondes pour rassembler ses idées et boire une gorgée de café. Jackson m'avait invité un soir à boire un verre, mais c'est Byron qui est venu au rendez-vous. Il a tenté de me reconquérir avec sa manie écœurante de celui crois avoir déjà acquis avant de dire ne serait-ce qu'un mot, tu sais ... J'aurais pu le gifler. Je suis partie, je ne voulais pas passer ne serait-ce qu'une minute avec lui, ça ne valait pas la peine de discuter avec lui. Après ça, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon portable au restaurant et sur ma route, je .. sa gorge s'assécha brusquement et un malaise soudain la saisie si bien qu'elle se pencha pour poser son café sur la table et ramener sa longue chevelure sur ses épaules avant de poursuivre. J'ai été témoin d'un meurtre. Après ça j'ai préféré effacer cette soirée de ma vie, je suis retournée à la maison, je n'en ai parlé à personne, pas même à Aidan. Quelques jours plus tard j'ai reçu des menaces, et lorsque je suis allée au commissariat, lorsque j'ai avoué avoir vu Byron abattre quelqu'un, ils ont appelé les fédéraux et j'ai été exilée hors du pays sans que la question ne me soit posée. Programme de protection des témoins, my ass ! siffla-t-elle entre ses dents. J'ai eu le droit de revenir qu'hier matin, finit-elle. »

Elle ne savait à quel moment elle s'était détournée de Birdie, néanmoins lorsqu'elle les ramena vers elle, elle se sentait plus confiante. Les raisons seront-elles suffisantes à son opinion ?
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyDim 25 Déc - 15:42

Etait-ce normal que plus on vit, plus on trouve qu'il faut être génial pour pallier la stupidité chronique de la vie. Birdie, enfin Billy se demandait sans cesse si on avait collé un cerveau, un coeur et tout un tas d'organe plus ou moins défectueux à la vie, et que c'était bien une sorte de personne qui se cachait derrière un petit mot au sens large, et qui jouait. Un peu comme si nous étions ses SIMS. Il avait le loisir de nous enfermer dans la piscine et de nous laisser mourir de faim. De nous laisser dans une salle en plein milieu d'un incendie. De nous faire tomber amoureux et de tout faire pour que la personne nous détruise. Il est vrai qu'il était un peu simple de penser comme ça. Comme si nous étions libre de rien, et que du coup rien n'était véritablement de notre faute puisque tout est écrit. Mais malgré la facilité étonnante de ce raccourci, elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Pas pour elle et pour ses actes. Plutôt pour les histoires qui gravitait autours d'elle. Pouvez vous imaginez que ça soit la liberté de quelqu'un de mourir à 22 ans ? Le destin. Pouvez vous imaginez que ça soit la liberté de quelqu'un d'être témoin d'un meurtre et de se retrouver éloigné de tout le monde pendant quatre ans ? Le destin. Mais vous pouvez imaginez que quelqu'un de désespoir prenne l'identité de sa soeur jumelle décédée. Dès qu'il y a décision on estime qu'il y a liberté. Mais à la base, chaque acte doit bien être la décision de quelqu'un. Un acte ne sort pas de nul part. Bien sûr Billy n'essayait mentalement de ce dédouaner. Elle avait conscience de son erreurs et ferait tout, ou presque pour la réparer. Mais rien ne l'empêcherait de croire en un destin, pas très drôle. Mais pourtant bien présent. Sinon tout ça n'avait vraiment aucun sens.

Birdie avait écouté l'histoire de Savannah avec attention. Et si elle était restée parfaitement impassible, chacun des mots étaient gravé dans sa mémoire. Elle était horrifié à l'intérieur, et avait du mal à imaginer qu'on puisse vivre tout ça. La seule chose qu'elle aurait pu lui reprocher s'envolait en fumé. Parce qu'elle savait parfaitement ce que ça faisait. Elle aurait aimé être en colère, être blessé par son retour, être triste que Savannah est tout perdu parce qu'elle n'avait pas osé nous en parler. Mais soyons honnête, tout le monde peut faire de grosse connerie parce qu'on n'ose pas en parler. Birdie était morte seule parce qu'elle n'avait pas osé dire à tout le monde pour sa tumeur. Billy était devenu Birdie, parce qu'elle n'avait pas osé crier haut et fort qu'elle allait mal, et qu'elle en pouvait plus de sa peau trop collante. Aidan s'était retrouver fiancé à cette fille parce qu'il n'avait pas osé envoyer paître ses parents et qu'il voulait la vengeance. Bref, on fait tous des choses débiles parce qu'on n'ose pas parler. Et celle de Savannah était surement plus horrible que débile. Mais c'était fait, c'était dit. Il n'y avait plus rien à revenir la dessus.

Si on parle d'un point de vu omniscient, on pourrait dire que pour le coup Savannah tombait sur la mauvaise jumelle. Billy n'avait qu'une espèce de fascination étrange pour les gens mauvais, mais elle savait toujours plutôt bien s'en protéger, contrairement à ce qu'à toujours pensé sa soeur. Et Billy à ce moment présent ne savait pas vraiment quoi dire à Savannah, ni pour la réconforter de l'horreur qu'elle avait du vivre, ni même comment réagir tout simplement à son retour, à son histoire et à elle tout simplement. Alors que Birdie. Non seulement elle avait souvent une réaction par situation. C'était hallucinant. Tout pouvait être complètement abracadabrant, elle trouverait une sortie sans l'ombre d'un doute. Enfin plus ou moins. Car ce que tout le monde ignore, ne peut blesser personne à ce qu'il paraît. Mais Birdie était bien plus proche de la situation de Savannah que personne ne pourrait jamais le penser. Birdie flirtait souvent avec l'horrible, la méchanceté et le danger. Parce qu'elle se sentait vivre, que de toute façon elle avait une conscience assez peu efficace, et que de toute façon ça faisait parti d'elle. Mais au fond, elle n'était pas quelqu'un de fondamentalement pas net. Juste une fille tombée au mauvais endroit, au mauvais moment, qui en savait beaucoup trop.

Birdie ne s'en était pas vraiment rendu compte, mais elle était resté longtemps silencieuse. Le regard perdu dans le vide, transperçant Savannah avec une froideur surement désagréable. Une froideur qui n'était absolument pas son habitude. Elle qui préférait être chaleureuse ou alors carrément colérique. Soudainement elle lâcha un je suis désolée et s'approcha maladroitement de Savannah pour la prendre dans ses bras. C'est ce qui lui paraissait le plus juste à faire... Elle ne se voyait pas la sermonner, elle avait du galérer pendant ces quatre ans, et elle imaginait facilement qu'Aidan l'avait sermonner pour deux. Enfin bien sûr elle était du coté d'Aidan, mais il fallait être un peu juste. Elle finit tout de même par demander. «Et... Je veux dire... Tu n'avais aucun moyen de nous contacter ?» Elle se détacha un petit peu de son amie «Parce que quatre ans... C'est long... Il s'est passé beaucoup de chose pendant ce temps là. » Elle essaya de faire un faible sourire consolateur. Savannah lui avait tout de même terriblement manqué.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyMar 27 Déc - 19:00

Savannah était parvenue à venir à bout de son laïus avec beaucoup plus d'aisance qu'elle n'en avait eu la veille pour celui qu'elle avec eu envers Aidan. Elle n'aurait su dire pour quelle raison, mais conter son récit à la jeune Salinger lui semblait bien plus commode. Sa langue si réticente à la parole, s'était déliée de sa propre volonté et bien qu'une gêne occasionnée vint troubler plusieurs fois ses dires, elle parvint à confier en quelques minutes, des horreurs qui s'étalaient sur plusieurs années. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle n'appréhendait pas autant le jugement de Birdie que celui d'Aidan. Elle n'était pas autant ébranlée, tant confuse et tant intimidée que la veille. La tension cependant, n'était pas tellement distincte. Savannah avait conscience que malgré la visible sérénité qui l'habitait à présent qu'elle avait achevé son récit, elle n'était pas moins sûre de ce qui adviendrait ensuite. Cette paix intérieure restait superfétatoire, car elle risquait de se briser : le regard que poserait ensuite Birdie sur elle était décisif. Pourraient-elle reprendre une amitié qui s'était avortée des années plus tôt, dans une violence à laquelle aucune des deux jeunes femmes ne s'étaient attendues ? La réponse à cette interrogation se trouvait dès lors au creux des paumes de la Salinger. Si elle ne désirait pas sa présence, la jeune Monroe ne broncherait pas. La jeune femme devait être suffisamment tourmentée, elle n'avait pas besoin que le fantôme de son passé vienne perturber ses journées en quête d'affection. Non, sans doute qu'elle ne s'imposerait pas davantage : elle aurait atteint son but, dit la vérité. Elle n'aurait plus qu'à patienter, le temps que Birdie change d'avis ou non. Savannah releva ses prunelles saphirs jusqu'à la demoiselle qui s'était tu. Elle ne prononça pas le moindre mot supplémentaire, pétrifiée par la glace qui régnait en maitresse dans les yeux de Birdie. C'était comme si d'où elle se trouvait, elle ne pouvait plus l'atteindre, elles s'étaient toutes les deux perdues. Un instant, Savannah se demanda si jamais un jour, leurs chemins seraient aptes à se recroiser de nouveau.

« Je suis désolée » dit-elle.

Ensuite, elle s'approcha d'elle avec une maladresse que le manque d'habitude avait dû lui conférer. Avec tout autant de gaucherie, Savannah accueillit cette marque d'affection qu'elle ne s'attendait pas à recevoir, du moins pas pour l'instant. Elle avait tellement de mal à cerner la jeune Salinger ... Il fut un temps où elle aurait pu dire exactement ce qui se traversait son esprit, un simple regard aurait suffit pour qu'elles soient sur la même longueur d'ondes. Aujourd'hui, lorsqu'elles se regardaient, le vent sifflait outrageusement à ses oreilles sans lui apporter la moindre information. L'ère de complicité avait cédé sa place à une ère de reconnaissance, d'apprentissage. Savannah passa ses bras autour d'elle, et doucement car hésitante, relâcha une partie de sa retenue en baissant sa garde bâtie par les années et se laissa aller ... Le parfum sucré de la jeune femme lui monta aux narines et soudainement, une chaleur agréable naquit au sein de sa poitrine, éloignant la glace vorace qui la paralysait. Elle se sentait bien.

« Et... Je veux dire... Tu n'avais aucun moyen de nous contacter ? Parce que quatre ans... C'est long... Il s'est passé beaucoup de chose pendant ce temps là. »
« Quel aurait été l'intérêt de disparaître, si c'est pour donner signe de vie ensuite ? s'enquit-elle en se détachant légèrement d'elle pour lui faire face. Il subsistait des risques que mes proches soient surveillés et je ne voulais pas vous exposer davantage. dit-elle, avec une sincérité transcendant la définition même du mot. Je n'avais tout simplement pas le droit, Thomas, l'agent qui est resté avec moi au Mexique, s'est assuré que je ne dérapais pas. J'ai appelé plusieurs fois, mais je n'ai jamais pris la parole au téléphone. J'ai cru devenir dingue, mais je ne pouvais pas faire plus ... C'était sans doute mieux que vous poursuiviez vos vies, au lieu de m'attendre, crois-moi. Comme tu le dis si bien, quatre ans, c'est long. Beaucoup trop. » termina-t-elle.

Savannah haussa brièvement les épaules, comme si cela devait signifier que cela importait peu, mais en réalité, cela traduisait les pesantes conséquences que cela avait eu sur elle. Elle n'aurait pu avouer le nombre de fois où Thomas avait dû la raisonner, allant jusqu'à rester avec elle plus de trente-six heures si nécessaire, annihilant toutes ses tentatives de fugues. Cette expérience l'avait brisé plus qu'elle ne le réalisait elle-même. C'est comme si on l'avait effectivement tué et qu'elle renaissait progressivement ...

« Raconte-moi, demanda-t-elle soudainement, laissant sa phrase en suspens.»

Pourtant dans ses yeux, il était aisé de distinguer ce qu'elle désirait savoir : ce qu'il était advenu de Billy, Aidan et elle c'est quatre dernière années, comment avait évolué leurs vies.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyMer 28 Déc - 19:35

« Quel aurait été l'intérêt de disparaître, si c'est pour donner signe de vie ensuite ? Il subsistait des risques que mes proches soient surveillés et je ne voulais pas vous exposer davantage. Je n'avais tout simplement pas le droit, Thomas, l'agent qui est resté avec moi au Mexique, s'est assuré que je ne dérapais pas. J'ai appelé plusieurs fois, mais je n'ai jamais pris la parole au téléphone. J'ai cru devenir dingue, mais je ne pouvais pas faire plus ... C'était sans doute mieux que vous poursuiviez vos vies, au lieu de m'attendre, crois-moi. Comme tu le dis si bien, quatre ans, c'est long. Beaucoup trop. » Birdie acquiesça silencieusement. Elle comprenait. Enfin elle pensait. Ce n'était pas comme si ça lui était vraiment arrivée. Mais bon elle avait déjà vu plusieurs films qui traitait de la protection des témoins. Bien sûr dans ce genre de film la vérité est souvent exagérée, mais à attendre Savannah ça n'avait pas l'air d'être vraiment terrible. Elle se ralluma en entendant le nom de Thomas. Evidement elle n'était pas seule. La première chose qu'elle pensa et qu'elle dit malheureusement à voix haute fut : «Il était sexy ? » En entendant sa voix sortir elle plaqua sa main sur sa bouche. Elle était de ce genre de curiosité stupide. Il fallait avouer que dans cette curiosité elle pensait forcément qu'ils s'étaient passé quelque chose entre eux. Après tout s'ils étaient resté ensemble pendant quatre ans, avec lui qui doit constamment veiller sur elle, ça rapproche. Birdie ne savait pas vraiment si ça la dérangerait. En même temps il était vrai qu'en quatre ans, elle avait un peu gagner le droit de faire ce qu'elle veut. Mais elle avait été programmée pour voir Savannah avec Aidan, pour former comme un semblant de famille avec eux et imaginer que ça puisse être autrement là mettait dans une rogne pas possible. Elle bouderait probablement Thomas, ou alors lui poserait plein de question embarrassante... Et hum... Elle fit un sourire sadique mentalement. Ca lui faisait du bien de refaire des plans complètement tarabiscornues.


« Raconte-moi» Birdie lui adressa un sourire froid et légèrement faux. Mine de rien elle n'avait aucune envie de raconter sa vie. Enfin celle de Birdie et Billy, mais dans le mauvais sens. Elle ne l'avait jamais fait, et n'appréciait pas l'idée de mentir sur un tas de chose. Mais elle n'allait pas lâcher le morceau maintenant. Elle aurait juste jamais du commencer à mentir. Mais maintenant je pense qu'on pouvais honnêtement dire qu'elle était con... « Birdie a...» Intérieurement elle leva les yeux au ciel et maudit sa connerie. Elle pense justement qu'elle devrait faire attention à ce qu'elle dit, alors justement elle se plante. Peut être que si elle n'y avait pas penser, ça serait venu tout seul. «J'ai déménagé à la Nouvelle Orléans après le lycée. Pour former mon groupe de Jazz avec Wesley une amie amie d'enfance. Moi au saxo, elle au trombone, et d'autre potes ... Billy est resté à LA. Elle est rentrée à l'UCLA en droit.» Pour paraître plausible il fallait donc mettre plus de détails de la vie de Birdie... Mais en même temps à y penser elle ne connaissait pas tant de chose que ça de sa vie à la Nouvelle Orléans. « On a eu du mal à démarrer, mais maintenant on a plusieurs album, et deux tournées derrière nous, et pas mal de concert devant nous je crois... Billy était première de sa promotion comme tu peux t'en douter. Elle s'est fiancée à Reaver à 19 ans... Elle a pas mal aider Aidan... Je suppose que tu sais pour la suite 700... Et pour Ciara...» Elle essaya tant bien que mal de cacher le dégout qu'elle avait pour ce qu'Aidan faisait. Et pour Ciara qui ne se prenait pas en main et qui faisait tout de même un peu chiez son monde il fallait l'avouer. Elle ne savait plus tellement quoi raconter. Enfin elle le savait parfaitement, mais elle n'avait pas du tout envie de l'aborder. Elle n'avait jamais eu a raconter la mort de Birdie. Enfin de Billy dans le cas précédent. Elle avait juste besoin de dire, elle est morte. Pas besoin de dire tout ce qui en découlait. Elle ne voulait pas toucher à ses sentiments. Elle était encore brulé vive de douleur rien que d'y penser.

Elle s'était levée et déambulait dans l'appartement. Nerveuse, elle commençait à être prise de tic. Des tics qui appartenaient d'ailleurs bien plus à Billy qu'à Birdie. Birdie n'était pas très nerveuse en son genre. Elle était libre comme l'air, et préférait s'énerver un bon coup, plutôt que de dissimuler sa colère sous la forme d'angoisse latente et de nervosité. Elle n'avait pas de tic, pas non plus de toc, seulement quelques manies bien a elle qui la rendait reconnaissable. Elle buvait constamment son verre de la main gauche, résultante des nombreux jeux stupides d'alcool ou il fallait boire de la main gauche ou alors se faire un cul sec. C'était d'ailleurs seulement dans ses jeux stupides qu'elle se remettait à boire de la main droite. Lorsqu'on lui disait quelque chose de stupide elle relevait toujours les sourcils, d'un air légèrement dédaigneux, qui était plus significatif que méchant, mais qui faisait son effet sur les personnes qui ne la connaissait pas. Elle ne réservait jamais ses billets de cinéma. Mais menaçait souvent le vendeur lorsqu'il n'y avait plus de place. Elle ne buvait pas de boisson à bulle, excepté lorsqu'elles sont alcoolisé. Elle écoute très rarement de la musique autrement que sur son lecteur de vinyle. Bref, elle avait un tas de manie qui faisait que Birdie était Birdie. Mais des tocs nerveux... Billy au contraire avait sans cesse les mains qui se mettaient en action dès qu'elle était tracassée. Elle détruisait tout ce qui lui passait dans les mains, et lorsqu'elle n'avait rien elle tapait n'importe quel rythme sur ses cuisses, ou tout autre surface. Elle passait toujours sa main sous son nez, comme prise de démangeaisons imaginaire. Et se mordait intérieurement la lèvres inférieur. Elle jouait aussi souvent avec ses pieds et soit elle les frottait entre eux, soit elle les frottait aux fauteuils. Sinon lorsque vraiment c'était étrange se frotter les pieds, elle tapait du pied, mais ça devient vite agaçant. Billy était pleine de tic nerveux et ceux là n'en était qu'une infime partie. Pendant qu'elle parcourait la pièce elle tapotait sur ses cuisses le rythme de la dernière chanson joyeuse qu'elle avait composé. Pour essayer de se calmer et de chasser les pleurs qui allaient venir. « Je n'ai pas vu venir sa mort. Elle ne m'a rien dit. Une fois elle allait bien...» Elle bascula la tête en arrière, et respira un plein poumon pour ravaler ses larmes. Elle s'était rassise et avait croiser ses jambes, laissant son pied droit jouer dans le vide et tapant légèrement le sol. Pendant ce temps la elle triturait les manches de son pull avec ses mains. « Enfin je sais plus bien... Je ne m'en souviens plus... Mais deux semaines plus tard je recevais une lettre ou elle me disait qu'elle était désolée, qu'elle avait une tumeur, et ... qu'elle allait mourir» Ses yeux étaient devenu soudainement brillant, elle mit sa main devant sa bouche, se boucha le nez et bloqua sa respiration pour faire face à la vague de larme et de douleur qui la submergeait. Il fallait vraiment qu'elle commence à accepter... « J'ai même pas pu la revoir... Je comprend pas comment ça à pu arriver...» Elle se mordit violemment la lèvre, et se leva brutalement pour aller vers l'évier de la cuisine. Elle s'essuya d'un coup sec les yeux et tourna la tête vers Savannah, le regard fuyant. « Tu es sûre que tu ne veux rien manger, rien boire? » Elle détestait ce silence pesant. Elle avait besoin de relancer la conversation, de faire quelque chose, et d'éviter à tout pris la tristesse de Savannah, sans quoi elle craquerait et deviendrait une fontaine ambulante. Mine de rien depuis l'annonce de sa mort ou elle avait finit à l'hôpital, évanouis, elle n'avait plus vraiment pleurer. Elle n'avait pas fait de crise. Elle avait tenu le choc. Mais c'est dernier temps, tout était plus dur. Peut être l'approche de son vingt troisième anniversaire, qu'elle passerait sans sa soeur. Normalement Birdie aurait probablement enchaîner sur une blague stupide. Mais Billy n'arrivait qu'à parler de bouffe, elle n'était pas Birdie. Et plus elle y pensait, plus avait le sentiment que ça crevait les yeux. Elle espérait être la seule à penser ça.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyMar 3 Jan - 19:31

« Il était sexy ? »

Savannah haussa brièvement un sourcil inquisiteur, surprise par l'interrogation subite qui venait de s'échapper d'entre les lèvres rosées de Birdie. La jeune femme due s'apercevoir de la teneur de son propos qui pouvait être aisément qualifié de déplacer, car elle plaqua vivement une fine main contre sa bouche, comme pour faire barrage aux autres sottises qui pouvaient s'en extirper. Nonobstant, Savannah ne pu qu'être mal à l'aise face à cette question si spontanée, si directe qu'elle l'avait désarçonné de la sérénité sur laquelle elle était perchée depuis quelques minutes. Elle avait conscience que certaines choses pouvaient être dévoilées, tandis que d'autres devaient demeurer soigneusement enterrées dans ce que le monde appelait « jardin secret ». Son palpitant se serrait, sa gorge s'asséchait à la bénine énonciation des événements ayant eu lieu ces quatre dernières années qu'elle avait passé en compagnie rapprochée du jeune agent. Il ne s'était pourtant rien passé entre eux, du moins rien qui ne s'accorda aux pensées créatives et absurdes de la Salinger que Savannah pouvait aisément deviner à travers ses prunelles malicieuses et avides. Certes, quelque chose était né, avait peu à peu pris racine et avait grandi entre eux, les liant avec force d'une manière bien particulière, car indéniablement intense. En plusieurs années d'intimité partagée, cela ne pouvait qu'inexorablement évoluer ainsi. Mais mettre à découvert cette proximité qui subsistait et qui à présent, prenait des allures indésirables pour l'avenir qu'elle projetait, était hors de question. Elle préférait se dérober à la sincérité qu'elle devait à Birdie et qui ne pouvait pas s'exprimer à travers ses lèvres scellées sur l'étendue de ce sujet sensible, favorisant le mystère qui lui prodiguerait des moyens plus abondant quant à sa quête de retrouver ce qu'elle avait délaissé autrefois.

« Oui, répondit Savannah avec une franchise presque déconcertante, mimant à la perfection une décontraction qu'elle était à des miles de posséder, je te le présenterais peut-être, bien qu'à la réflexion, il soit trop vieux pour toi, taquina Savannah en un ultime effort de plaisanterie. »

Comme pour se débarrasser de l'embarras envahissant dans lequel elle menaçait de chuter, Savannah orienta la conversation avec dextérité vers un sujet qu'elle jugeait mille fois plus intéressant que le charme dont Thomas pouvait être éventuellement doté. Elle désirait apprendre ce qu'elle n'avait pas eu l'occasion de vivre aux côtés de ses proches, que cela soit des joies ou bien des peines, elle ne souhaitait pas s'éterniser dans un état d'ignorance pour ne plus commettre de nouveaux faux pas comme celui de Billy, qui faisait encore boiter son coeur. L'enthousiasme ne transparut pas sur les traits du visage de Birdie, ce qui dans un sens, n'étonna pas réellement Savannah. Birdie n'était pas de ces personnes qui remuent le passé, au contraire, elle faisait parti de celles qui le laissent sagement là où ce dernier avec élu résidence : loin derrière eux. Le regard insistant qu'elle posa sur la demoiselle dû cependant faire fléchir ses réticences, car la Salinger entrouvrit la bouche pour débuter son récit ;

« Birdie a...» Savannah fronça les sourcils d'incompréhension. La jeune femme avait-elle développé la manie saugrenue de parler d'elle à la troisième personne ? Le doute fut semé. « J'ai déménagé à la Nouvelle Orléans après le lycée. Pour former mon groupe de Jazz avec Wesley une amie amie d'enfance. Moi au saxo, elle au trombone, et d'autre potes ... Billy est resté à LA. Elle est rentrée à l'UCLA en droit. On a eu du mal à démarrer, mais maintenant on a plusieurs album, et deux tournées derrière nous, et pas mal de concert devant nous je crois... Billy était première de sa promotion comme tu peux t'en douter. Elle s'est fiancée à Reaver à 19 ans... Elle a pas mal aider Aidan... Je suppose que tu sais pour la suite 700... Et pour Ciara...»
« Un sacré petit bout de femme notre Billy, murmura Savannah en un souffle presque éteint à l'énonciation du parcours de la défunte. Son visage se figea un bref instant, pensif. Une fraction de seconde plus tard, Savannah repris la maîtrise de fer qu'elle avait sur ses émotions et se réanima, comme émergeant progressivement d'un songe. Ciara, c'est donc son nom, poursuivit Savannah en décroisant ses longues jambes qu'elle étendit loin devant elle. Le son était désagréable à ses oreilles, peut-être parce que pouvoir désormais poser un nom au-dessus du statut de fiancée rendait la situation d'autant plus tangible, réelle. Ce n'était pas pour autant qu'elle se plierait à cette figure de future épouse, bien au contraire, elle était déterminée à l'en déposséder. Comment est-elle ? s'enquit la Monroe avec une curiosité désagréable de celle qui souhaite un coup de pinceau sec sur le tableau qui serra dressé pour ce portrait. Implicitement, elle évaluait peut-être la concurrence. »

Assise confortablement sur le sofa, la jeune Monroe releva la tête vers son hôte, suivant ainsi son déplacement lorsqu'elle se leva, et l'observa ensuite avec une attention si soutenue qu'elle pouvait basculer dans le déplacé : elle analysait inconsciemment chacun de ses gestes, comme pour interpréter méticuleusement les moindre signes contradictoires qui émanaient de Birdie. C'était indéniable, quelque chose ne s'accordait pas avec le souvenir, si confus pouvait-il être, qu'elle avait de la jeune femme. Savannah, aussi loin qu'elle pouvait se le remémorer, avait toujours été dotée d'une capacité très particulière envers les personnes qu'elle fréquentait. Cette dernière débutait lors de l'apprentissage des uns et des autres, puis évoluait en un sentiment bien plus intense qui la menait vers une voie éclairée sur laquelle elle pouvait cheminer avec légèreté, car elle pouvait mentalement visualiser où elle se faisait entraîner : elle pouvait lire les personnes comme des livres ouverts. Cela avait été le cas avec Jackson, puis Aidan, et Birdie, aussi morose pouvait-elle être, ainsi que sa soeur, n'avait pas fait l'exception. C'est ainsi qu'elle doutait, avec l'impression que rien ne s'accordait : elle se retrouvait concentrée face à un puzzle aux pièces éparpillées, voire abîmées.

« Je n'ai pas vu venir sa mort. Elle ne m'a rien dit. Une fois elle allait bien... Enfin je sais plus bien... Je ne m'en souviens plus... Mais deux semaines plus tard je recevais une lettre ou elle me disait qu'elle était désolée, qu'elle avait une tumeur, et ... qu'elle allait mourir. J'ai même pas pu la revoir... Je comprend pas comment ça à pu arriver... »

Durant les confessions de son amie, Savannah avait posé délicatement une main sur son épaule, un geste qu'elle estimait suffisamment intime pour sécher les larmes qui brillaient sans s'assécher dans ses yeux, et suffisamment distant pour ne pas s'introduire dans les besoins d'espaces de la jeune femme. Elle ne connaissait que trop bien les émotions qui tourmentaient la Salinger, pour les avoir vécût à un temps si lointain qu'il demeurait encore immémorial pour elle : l'enterrement de sa mère. Pour une petite fille de cinq ans, c'est comme s'étonner d'une absence, en espérant que celle-ci serait vite comblée par un retour. Il n'y en avait eu aucun, et elle était incapable d'exactement décrire son dernier instant avec celle qui l'avait quitté prématurément, comme si le temps s'était emparé d'une gomme pour en effacer ses secondes précieuses. Elle ne l'a retint pas lorsqu'elle se leva brusquement, comme pour échapper aux serres du désespoir qui se refermait peu à peu sur elle. Les yeux de Savannah se baissèrent sur ses mains. Elles tripotaient tout et n'importe quoi. Nerveusement.

« Tu es sûre que tu ne veux rien manger, rien boire ? »
« Je veux bien un thé, répondit Savannah jugeant utile d'offrir une distraction à la demoiselle qui elle le savait, s'apprêtait sûrement à exploser sous le poids de ses sentiments écorchés. Elle le sentait. Elle se leva gracieusement du canapé et la rejoignit dans la cuisine avant de poursuivre avec un brin d'hésitation, tu sais que je ne suis pas dupe, affirma-t-elle en s'adossant au plan de travail, tu comptes me faire croire encore combien de temps que tu es Birdie ? On peut faire semblant encore un peu si c'est ce que tu souhaites, mais je ne suis pas revenue pour me plonger de nouveau dans des mensonges. »
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyJeu 5 Jan - 21:01

On dit souvent, au question stupide, réponse stupide. Birdie l'avait chercher. Alors que Savannah revenait d'un exil long et douloureux, la seule question qui sortait spontanément de sa bouche était si son gardien, protecteur, ou peut importe l'appellation était sexy. Certes ça pouvait rendre l'exil moins douloureux. Mais il serait fort probable que si Savannah avait un temps soit peu oublier Aidan dans les bras d'un autre homme, ce ne serait surement pas à Birdie qu'elle le dirait en premier. Elle avait perçu le malaise chez son amie. Mais était bien incapable de dire à quoi cela était du. Elle ferma les oreilles au divagation de son cerveau, pensant que dans tous les cas, elle ne voulait rien savoir. Entendre Savannah dire qu'elle avait été incroyablement seule pendant quatre ans, et que Thomas ne lui avait apporté qu'un réconfort amical mais trop insuffisant, ne lui plairait pas, et la chagrinerait. Mais entendre qu'au contraire, Thomas était un homme formidable avec qui elle vivait quelque chose de fort, malgré que nous lui manquions ne serait pas acceptable pour Birdie. Alors il valait mieux ne rien savoir, ne rien supposer. « Oui, je te le présenterais peut-être, bien qu'à la réflexion, il soit trop vieux pour toi.» La phrase était sorti subitement avec un aplomb que Birdie n'aurait jamais supposer dans une tel situation. Elle même fut désarçonné. Elle lança un rire maladroit, démontrant que Birdie trouvait sa drôle, et qu'elle se fichait probablement de l'âge du jeune homme, pourvu qu'elle l'intéressait, et qu'il l'intéressait. Mais à coté de ça, elle avait été surprise par une phrase adressée à Birdie, alors qu'elle pensait comme Billy. Et Billy ne trouvait pas sa drôle. Billy n'avait qu'une personne en tête. Une personne qu'elle avait blessée. Et l'idée qu'elle puisse s'intéresser subitement à quelqu'un d'autre, qui était qui plus est trop vieux pour lui lui paraissait aberrant. Mais Savannah voyait Birdie en face d'elle. Et son propos était ainsi parfaitement justifiée. Il fallait dire que tout devenait beaucoup trop bordélique.

Elle avait d'ailleurs semé le bordel ambiant qui régnait dans son cerveau, dans ses paroles, et avait livré un début de récit confus et peu intelligible. Enfin surtout étrange finalement. Elle n'avait jamais prévu de raconter les choses sous un autre oeil. Et elle ne maîtrisait plus bien l'art de son mensonge bien huilé avec les mois. A la vérité c'est qu'elle en était fatiguée. Elle avait fait un choix trop rapide, et maintenant elle s'en mordait les doigts. Et elle était paralysé de tous les cotés de peur de faire d'autre choix encore plus désastreux que le premier. Et à force d'être paralysé, elle ne prenait plus de décision, et elle laissait couler. Les gens ne saurait probablement la vérité que lorsqu'ils le découvriraient par eux même. En attendant elle continuerait un semblant de jeu plus ou moins convainquant, qui dévoilerait probablement peu à peu une femme trouble et lamentable. Pitoyable. « Un sacré petit bout de femme notre Billy» Elle manqua de s'étouffer avec l'air qui pénétrait dans ses poumons. Elle disait ça parce qu'elle ne savait rien. Sans quoi elle pourrait facilement un sacré bout de connerie cette femme. Ou encore des horreurs plus grande. Elle en pouvait plus. Alors que ces neufs mois, aussi dur soit-il n'avait été fait que de plaisir, de belle rencontre, de nouveauté et de liberté, malgré les quelques disputes, la peine et la douleur d'avoir perdu son tout; aujourd'hui, et ceux depuis à peine deux semaines, tout s'effondrait autours d'elle, et on retrouvait Billy d'en un état probablement pire que celui qu'elle avait laissé au départ. Elle était écorché jusqu'à sa paroi ventriculaire qui battait péniblement à la vue de tous. Son sang bouillonnait de rage à son encontre. Ses larmes lui brulait la peau. Et à l'extérieur elle était un ange de froideur qu'aucun coup ne pourrait faire tomber. Elle se détestait tellement. « Ciara, c'est donc son nom. Comment est-elle ? » Tellement choqué par la phrase de Savannah qu'elle considérait comme fausse, elle avait à peine entendu la seconde phrase qui venait, et qui l'aurait peut être apaiser. Enfin qui aurait peut être apaiser la haine qu'elle avait contre elle pour se reporter sur celle qu'elle avait contre Ciara. Elle détestait cette beauté italienne manipulatrice et fausse, qui venait empiété et détruire la vie qu'Aidan avait mis si longtemps à s'offrir. Mais elle ne pouvait juste pas faire ce portrait à Savannah. Par ce qu'elle s'était jurée de toujours être du coté d'Aidan. De l'appuyer dans tout ces choix. Même les pires. Ciara était probablement le pire. Mais ce n'était plus vraiment à elle de juger. Il l'avait laissé faire sa connerie à elle. Elle devait le laisser faire la sienne. Enfin en tout cas elle ne pouvait pas le juger, encore moins devant Savannah. « Euh... Elle est belle... Italienne... Riche... Complètement différente de toi. Elle a un sacré caractère... » Elle se tut ne sachant pas quoi dire d'autre sans révéler qu'elle ne pouvait pas la supporter, et que si Savannah pouvait aller ouvrir les yeux à Aidan et faire dégager cette Italienne du pays ça l'arrangerais. Elle lui fit un sourire, avant de finir par réussir à enchainer sur la pire part de l'histoire.

Elle était plutôt ridicule de penser que son secret tiendrait toujours après avoir été aussi mauvaise comédienne. Elle avait du mal à déterminer ce que sa soeur pourrait ressentir à sa mort. Enfin elle le prendrais probablement comme elle l'avait pris. Mais il y avait déjà assez peu de chance qu'elle fonde en larme en en parlant. Parce que si Birdie montrait toujours un vaste palette d'émotion, la tristesse, le mal être, la douleur, la dépression était des choses qu'elle ne laissait jamais transparaître. Elle aurait probablement préférer s'énerver plutôt que de pleurer. Ou alors aurait fait un discours sans expression, froid à en mourir. En tout cas bien loin de celui que Billy avait servit à Savannah. Mais elle avait eu du mal à se contenir. De toute façon elle n'en avait plus vraiment envie. Elle s'était levé pour essayer de contrôler les choses encore un peu. « Je veux bien un thé» Et avait suivit la demande de Savannah à la lettre, elle avait mis la bouilloire en route, et avait sorti la boite à thé. Tout comme lorsque de sa rencontre avec Reaver elle s'était douté qu'il comprendrais vite, elle se doutait maintenant que Savannah avait percé l'histoire. Et au vu de la réaction de Reaver elle préférait se mettre à distance de Savannah. Elle ne savait vraiment pas comme elle pourrait réagir. Il était difficile d'être sur, et donc de proférer des accusations qui si elle se révélait fausse ferait bien plus de mal que de bien. Il faut dire que c'était tellement débile et incroyable comme décision , que même Billy avait du mal à imaginer que quelqu'un puisse trouver ce coup là tout seul. Mais Savannah n'était probablement pas n'importe qui. « tu sais que je ne suis pas dupe, tu comptes me faire croire encore combien de temps que tu es Birdie ? On peut faire semblant encore un peu si c'est ce que tu souhaites, mais je ne suis pas revenue pour me plonger de nouveau dans des mensonges. » Elle s'était rapprocher d'elle, et il n'y avait plus que le plan de travail qui les séparait l'une de l'autre. Billy bien que consciente que Savannah comprendrait, elle ne s'attendait pas à une attaque aussi directe. Et bien qu'un brin d'hésitation perçait dans la voix de Savannah, sa phrase ne laissait guère d'autre possibilité que de dire la vérité. Billy respira un grand coup avant de dire d'un calme incroyable pour la circonstance. « Non, je n'aurais même pas du te mentir dans un premier lieu. C'est juste que... Je fais ça depuis tellement longtemps... Je ne savais pas comment agir autrement.» Elle baissa les yeux vers le plan de travail lorsque l'eau dans la bouilloire se mit à sonner son heure. Billy se retourna vivement pour attraper l'eau et servir à son amie son thé. Elle revient se planter en face d'elle. « J'espère que tu pourras me pardonner d'avoir essayer de te mener en bateau, et d'en plus ne pas y avoir mis tout mes moyens. Je peux tout te raconter si tu veux. Comment Billy la petite fille parfaite amené à faire de grande chose à pris la décision la plus con de sa vie pour devenir sa soeur morte...» Son ton marquait largement le dégout qu'elle s'inspirait à elle même. Elle finit par enchainer «Mais je comprendrais que tu trouve qu'aucune explication puisse réellement expliquer une idée de la sorte.» C'était d'ailleurs ce qu'elle pensait. Parfois elle aimait penser que ça serait cool d'être aussi garce et manipulatrice que ce qu'elle faisait, de ne pas avoir de remord. Au moins elle n'aurait pas le rôle chiant, de celle qui fait de monumental erreur, et qui en est désolé. Car voir une fille désolé est surement insupportable, surtout quand elle montre clairement qu'elle n'a plus vraiment de respect pour elle même. Billy avait d'ailleurs envie de se secouer, et de se foutre de baffe. De se dire de se démerder, et de rectifier le tire. Mais elle avait beau le penser, elle en était incapable.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptySam 21 Jan - 20:10

Il y a des instants où tout semble s'immobiliser, comme si le temps faisait une référence élogieuse au silence princier. Les deux jeunes femmes se dévisageaient, l'une avec une crainte sournoise tapie sous une assurance sereine, l'autre avec une brusquerie subtilement déguisée sous les traits d'une expression flegmatique. Le silence. Si habituellement ce dernier ne lui inspirait que malaise car il faisait écho à ses pensées les plus sombres, il en allait autrement maintenant. Ce dernier était constitué des réponses aux hypothèses énoncées abruptement et devant cette révélation tacite, Savannah ne savait réellement comment réagir. Peut-être n'en attendait-elle pas plus, comme si la confiance qu'elle plaçait envers l'être de ses souvenirs venait d'être écorchée vive par une lame imprévisible, dont le froid avait paralysé tout élan de compassion, voire de compréhension. Elle ne pouvait cependant se détourner aussi facilement de Birdie, Billy, peu importe. La Monroe ne le pouvait pas, car d'autres questions se rangeaient soigneusement dans son esprit, chacune d'elle attendant impatiemment sa locution. De plus, elle était aussi incapable de visualiser son incartade que d'agir en conséquence, désormais, il ne lui restait plus qu'à écouter, de préférence en quittant à demi l'attitude sybérienne qui l'enveloppait par réflexe, contre son gré.

« Non, je n'aurais même pas du te mentir dans un premier lieu. C'est juste que... Je fais ça depuis tellement longtemps... Je ne savais pas comment agir autrement.»

Savannah haussa un sourcil inquisiteur en direction de la jeune femme. Son usurpation d'identité se logeait donc dans une habitude encrée dans son quotidien ... Les premiers mots qui traversèrent la pensée confuse de la visiteuse furent « what the fuck ? ». Comment Billy avait pu abandonner sa propre essence pour s'emparer de celle de sa soeur défunte ? Étrangement, ce reproche résonna désagréablement en son être, comme si l'ironie quelque peu hypocrite de ses élucubrations lui faisait une piqûre de rappel quant à sa propre expérience de ces quatre dernières années. Elle l'ignora superbement. Les situations étaient entièrement différentes et elle ne devait pas faire passer ses remords en pensant que Billy en nourrissait des similaires. Du moins, pas sans avoir entendu la suite de ses explications. La bouilloire émit un son strident, signifiant clairement qu'il était temps de servir le liquide brûlant et Savannah songea que le hasard avait fait bien les choses, ce breuvage ayant avoir une place de choix quant à l'apaisement de ses nerfs. Elle se servit librement trois sucres et mélangea à l'aide d'une petite cuillère, encore une fois, le temps se suspendant jusqu'à ce que Billy ne vienne se planter en face d'elle.

« J'espère que tu pourras me pardonner d'avoir essayer de te mener en bateau, et d'en plus ne pas y avoir mis tout mes moyens. Je peux tout te raconter si tu veux. Comment Billy la petite fille parfaite amené à faire de grande chose à pris la décision la plus con de sa vie pour devenir sa soeur morte...»

Savannah posait sur elle un regard d'une intensité particulière que lui avait conféré ses années d'exil. Elle ne regardait plus Billy, elle contemplait son âme à travers la fenêtre grande ouverte du portail de son regard. Elle voyait distinctement cette dernière se convulsionner devant le mal-être que lui inspirait l'hôte adopté par l'hôtesse en question, comme rangée à l'étroit dans un étui inadapté et abandonné à la poussière des oublis. Savannah ne pu rester indifférente face à la détresse qui suintait discrètement derrière tout ses mots, son coeur y répondait avec une véhémence telle qu'il semblait vouloir s'extirper de sa poitrine pour rejoindre le sien. Elle songeait avec horreur, que le plus grand récit du monde resterait prolixe, inutile. Personne, encore moins elle, ne pourrait comprendre les facteurs qui avaient mené la jeune femme à l'état dans lequel elle se trouvait aujourd'hui. Les mots étaient dépassés et leurs sens bien trop faibles.

« Mais je comprendrais que tu trouve qu'aucune explication puisse réellement expliquer une idée de la sorte. »
« Et moi je ne comprendrais pas comment tu pourrais admettre que je ne désire aucune explication, répondit Savannah avec cette soudaineté qui la caractérisait tant. Penser que je les souhaite est une chose que j'estime comme représentant la conventionalité de mon désir, en soit, je les exige. poursuivit-elle, sentant ses doigts fins se serrer autour de sa tasse. Tu es une fille brillante, je n'en doute pas, tu as toujours eu du potentiel dans le moindre domaine dans lequel tu t'investissais, tu avais de l'avenir. Birdie, qui possédait une force identique à la tienne, s'escrimait à la consumer jours après jours, gâchant ainsi les dons dont elle bénéficiait avec des artifices aussi malsains les uns que les autres. Je ne la dénigre pas en disant cela, je l'aimais beaucoup. Mais j'ai besoin des explications pour comprendre comment Billy, la jeune femme à l'avenir brillant et à la vie prometteuse, à pu, quand bien même happée par le chagrin, se réduire, se démantibuler entièrement, pour convenir aux normes diminuées de l'apparence de sa soeur ? termina-t-elle en fixant avec opiniâtreté la demoiselle. »

La teneur de son discours pouvait apparaître comme ferme et sûrement trop brusque, mais Savannah avait quelque peu perdu de sa douceur au fil du temps. Elle ne pouvait supporter la vue de Billy, torturée par ses propres choix, stupides comme elle l'avait si bien dit elle-même. Elle était impartiale, car il y a des erreurs qui ne devraient pas être commises plus d'une fois ...
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyLun 23 Jan - 18:09

« Et moi je ne comprendrais pas comment tu pourrais admettre que je ne désire aucune explication, Penser que je les souhaite est une chose que j'estime comme représentant la conventionalité de mon désir, en soit, je les exige. Tu es une fille brillante, je n'en doute pas, tu as toujours eu du potentiel dans le moindre domaine dans lequel tu t'investissais, tu avais de l'avenir. Birdie, qui possédait une force identique à la tienne, s'escrimait à la consumer jours après jours, gâchant ainsi les dons dont elle bénéficiait avec des artifices aussi malsains les uns que les autres. Je ne la dénigre pas en disant cela, je l'aimais beaucoup. Mais j'ai besoin des explications pour comprendre comment Billy, la jeune femme à l'avenir brillant et à la vie prometteuse, à pu, quand bien même happée par le chagrin, se réduire, se démantibuler entièrement, pour convenir aux normes diminuées de l'apparence de sa soeur ? »

Billy était resté impassible. Le visage clos sur le passé, sur le présent, et sur le futur. Elle aurait presque préférer ne pas avoir à ce justifier, car tout simplement elle ne savait pas quoi dire. Ce qu’elle avait fait été totalement inexplicable, et elle le savait très bien. Même lorsqu’elle essayait de ce le dire à elle même tout devenait flou et peu clair. C’était ridicule. Elle avait pris la décision la plus importante de sa vie, sans aucune raison valable pour venir l’appuyé. Et les mots conventionnels et dur de Savannah venait lui faire explosé cela dans la figure. Mais finalement ce qui la choquait le plus dans tout ce que son ‘‘amie’’ avait prononcé était ce qu’elle avait dit à propos de Birdie. «artifices malsain...» «gâchant ains les dons...». Billy bouillonnait de l’intérieur. Et après elle disait qu’elle ne la dénigrait pas ? Et qu’est ce que ça pouvait être d’autre ? En plus comment ce permettait-elle de juger Birdie alors que ça faisait quatre ans qu’elle ne l’avait pas vu ? Pouvait-on vraiment dire qu’elle gâchait ses dons alors qu’elle était une artiste reconnu dans le monde du Jazz ? Et puis en critiquant Birdie, elle critiquait la gentille et parfaite Billy, qui était souvent derrière les artifices malsains de sa soeur. D’ailleurs Billy était à deux doigts d’enfoncer ses doigts dans le plan de travail, et d’avoir de la fumé qui lui sorte des oreilles. Elle regarda Savannah avant de dire avec un aplomb qui ne lui ressemblait pas tellement. Ou qui était celui qu’elle possédait lorsqu’elle faisait une plaidoirie. «Je vais te raconter une histoire, très drôle. La naissance de deux jumelles parfaitement identique. Billy était celle qui était brillante, sage, gentille, ouverte aux autres et Birdie celle qui était certes brillante, mais bien plus artistique, plus libertine, moins attachées au convention, et qui n’en avait rien à foutre du regard des autres, du moment qu’elle vivait et qu’elle s’amusait. Bien sûr Birdie devait surement avoir des retours à l’envoyeur de temps en temps, tout comme il était impossible que Billy soit tout simplement aussi parfaite en apparence.» Elle faisait des sourires un peu mauvais, et contrarié pour ponctué ses phrase. Elle était clairement nerveuse, et même un peu flippante. «Billy était sans cesse pollué d’idée étrange, cruelle, qu’elle ne supportait pas, enfin qui l’amusait mais qu’elle ne pouvait pas accomplir, elle était la gentille, ça ne se ferait pas. Et elle s’était coincé toute seule dans un jeu de jolie poupée qui lui sortait par les yeux. Alors la jumelle tordues et fausses eu l’idée de raconter ses idées tordus et fausses à sa jumelle vrai et déganté et de faire un pacte. Billy donnerait les idées, et Birdie les mettrait en action, avec la légèreté et le non respect des règles et des gens qu’on lui connait tous.» Elle était de mauvais humeur, et surtout Savannah l’avait énervé. Si bien qu’elle en oubliait tout simplement de ce défendre elle et qu’elle préférait se descendre en flèche pour réhabilité la mémoire de sa soeur. «En consumant ces dons comme tu le dis si bien, Birdie à grimper à tous les échelons avec son groupe pour parvenir à faire des tournés nationales. Elle est parti de rien, et elle a tout construit. Grâce à son don pour les phrases innés, grâce à sa musique décapante et libre comme elle. Alors que moi, moi qui n’ai jamais rien fait d’étrange, de malsain, et qui avait un brillant avenir devant moi, je l’ai consumé en un quart de seconde de la manière la plus malsaine qui soit. Car un quart de seconde c’est exactement ce qu’il ma fallu pour déconner à ce point.» Billy fulminait. Même plus contre Savannah, mais contre elle. Elle s’était toujours détestée. De ne pas savoir être plus naturel, d’être si parfaite et chiante, de rater son devoir et de ne plus être la meilleur, d’avoir dit non à quelqu’un, d’avoir dit un gros mot. D’avoir penser des horreurs... Et j’en passe des vertes et des pas mures. Maintenant au moins elle avait une raison valable. Elle avait bafoué la confiance d’un certain nombre de gens, elle leur avait mentit au nez et à la barbe. Elle s’était d’ailleurs aussi mentit à elle même. Elle avait détruit Reaver. Elle ne tarderait pas à détruire Wesley. Elle était absolument contre la loi. Bref il n’y avait vraiment rien de juste et d’acceptable dans ce qu’elle avait fait.

Elle se mit à tourner un instant dans l’appartement. Elle essayait de se contrôler. Si ça continuait elle pourrait facilement avoir envie d’envoyer son poing dans un miroir une vitre, peu importe tant qu’elle aie mal. Elle souffla, et essaya de rassembler son esprit. parce que finalement ce que Savannah voulait ce n’était pas la défense de Birdie c’était pourquoi Billy avait voulu prendre la place de Birdie. Et elle se rendait compte que si elle parlait ça serait peut être pire, mais tant pis, Savannah voulait la vérité, et il était fort probable que pour les années d’amitiés qu’elles avaient partagés elle lui devait la vérité. «Il n’y a aucune raison valable. Un jour j’ai reçu une lettre de Birdie. Elle me disait qu’elle allait mourir, et que je ne pouvais rien y faire. Qu’elle n’avait pas voulu me l’imposer plus tôt pour qu’on passe nos derniers mois normalement. Qu’elle savait que j’allais mal, et que je m’enfonçais dans une dépression minable, et qu’elle avait la solution. Que si je devenais elle, et bien je serais libre de tout faire, je n’aurais plus à répondre au dix mille critères auxquels j’essayais de répondre tous les jours. Je n’ai pas réfléchis. Enfin si, j’étais tellement accablée par la perte de Birdie, que j’ai finit à l’hôpital, et qu’une fois là bas c’était si simple, je m’étais évanouit, Birdie mourrait d’une tumeur au cerveau, c’était même plausible. Pour satisfaire ma conscience, j’ai réfléchis comme Birdie, c’est à dire à moitié, et sur un coup de tête j’ai disparu pour mon enterrement, et je suis revenu à LA en m’appelant Birdie.» Tout avait été si facile, je n’avais presque rien eu à faire. L’idée ne venait pas de moi, je n’avais qu’à faire changer un nom sur l’acte de décès, et ça n’avait pas été bien compliqué. J’avais lu l’acte de décès et mettais mise à pleurer, à péter un câble et à montrer ma carte d’identité, enfin celle de Birdie, en leur disant qu’il se foutait du monde quand même, et qu’il avait collé le mauvais nom. Ils s’étaient répandu en excuse et avait changé ça vite fait. «Au début c’était mieux, je respirais enfin. Et être Birdie permettait de m’éviter de penser qu’elle était morte, je la voyais tellement dans le regard des autres. Et quand je me suis rendu compte de l’erreur, il était trop tard. Le mal était fait. Alors j’ai continué à jouer le jeu, et à me dire que tant pis, puisque j’avais fait la pire erreur de ma vie, maintenant j’avais plus qu’à en payer les conséquences.» Elle haussa les épaules et détourna son regard de Savannah, elle voulait ne remarquer aucune expression sur le visage de son ami. Elle se tournait les pousses en attendant la sentence que cette dernière allait lui accorder.
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyVen 3 Fév - 21:04

Savannah demeura flegmatique. Si d'apparence, elle demeura entièrement hermétique au ton emprunté par Birdie, il en était tout autre de ce qu'elle ressentait intérieurement. Elle avait conscience qu'elle venait de piquer précisément là où cela était douloureux, les chairs du myocarde de la jeune femme étant encore mis à vif par la disparition subite de sa sœur jumelle. Elle avait appuyé là, non pas par pure lubie cruelle d'une femme se permettant d'émettre des jugements après quatre ans d'absence et tanpis si elle renvoyait cette image quelque peu culottée, mais c'était surtout pour que la réponse à son « pourquoi » soit sincèrement fournie, dans la ferveur de sa colère qui était bien plus honnête que les raccourcis qu'elle prenait depuis son arrivée à l'appartement. C'était aussi une manière pour elle d'inciter Birdie à réfléchir sur son geste, peut-être même à la mener sur la voie des révélations, elle qui lui apparaissait si hagarde dans cette tumulte confuse dont elle était le centre. C'est ainsi que Savannah porta une oreille attentive à la moindre de ses dires, saisissant chaque mot pour rassembler les pièces du puzzle et comprendre. La nervosité et la rage déformait le beau visage mutin de la demoiselle, lui donnant des airs hystériques qu'elle ne lui avait jamais connu et qui la perturba quelque peu, sans que cela ne soit trahi dans sa propre gestuelle. Elle ne pu s'empêcher de noter que la défense ériger par son hôtesse penchait en faveur de feu Birdie, ce qui déplût sensiblement à Savannah, qui ne savait plus vraiment où donner de la tête : sa jumelle avait pris tant de place sur elle, que là où tout être humain normal aurait défendu sa propre personne avant de défendre ses amis, en venait à l'inverse. Savannah en pinça ses lèvres vermeilles, seule marque de sa contrariété et lorsqu'elle se tût en une pause qu'elle devinait courte, elle prit le pas pour intervenir ;

« J'aimais Birdie. Comme tu le dis si bien, elle avait un côté déjantée, frivole et libertin qui lui conférait son caractère et qui l'inspirait pour sa musique où l'on retrouvait toute sa personnalité. Je l'aimais, insista Savannah en dardant son regard saphir dans celui de la jeune femme. Mais tout ce que tu viens de me dire, tout ce que je peux en comprendre, c'est que tandis que Birdie vivait sa vie avec brio, tandis qu'elle se faisait un nom avec son groupe, toi, tu te contentais de souffler les idées dans l'ombre. Tout ce que tu viens de m'apprendre Birdie, c'est que tu as toujours vécu à travers elle et c'est précisément ce que tu as continué de faire en usurpant son identité. Dit-elle, en sentant son palpitant se serrer dans sa poitrine. Elle savait que cette analyse ne resterait pas sans conséquences, elle espérait simplement que cela ne ruine pas ses chances de la revoir. Savannah avait toujours été une personne au franc-parler prédominant tout le reste, malgré les années, Birdie devrait s'en souvenir … Prouve-moi le contraire, donne moi une raison valable, détrompe moi. Martela-t-elle, l'encourageant très implicitement à poursuivre sa réflexion, à se justifier correctement. »

Tandis que Birdie se levait brusquement pour vagabonder dans l'appartement comme l'aurait fait un lion mis en cage, Savannah porta sa tasse de thé à ses lèvres vermeilles, tachant de ne pas réagir à la colère sourde de son amie, sachant qu'elle-même pouvait s'emporter plus facilement qu'une poudre au contact d'une flamme. Elle n'était pas là pour porter le moindre jugement, même si de la place de Birdie, cela pouvait apparaître ainsi, elle se voulait meneuse dans les questionnements de la jeune femme et n'accepterait pas d'enfiler un autre rôle que celui-ci. Elle ne l'enfoncerait pas, elle tâcherait de la sortir de la situation dans laquelle elle s'était empêtrée. Qu'elle le veuille, ou non.

Savannah tiqua lorsque Birdie repris son laïus enflammé. Elle perçut même un malaise se creuser dans sa poitrine : « qu’elle avait la solution. Que si je devenais elle, et bien je serais libre de tout faire » Elle haussa un sourcil interrogatif à l'adresse de Birdie suite à ces paroles. Qu'est-ce que cela voulait bien dire ? Birdie était donc à l'origine de toute cette mascarade, elle aurait réellement soufflé cette alternative à sa jumelle avant de mourir ? Mais dans quel but ? Aux dires de son amie, c'était pour mieux faire passer la nouvelle de sa mort prochaine, mais le résultat était tout autre et extrêmement prévisible … Savannah avait beau resté stoïque, elle devait bien admettre qu'elle commençait à sérieusement se perdre dans les explications de son amie. Savannah sentie des élans pousser son estomac à se retourner et elle se sentie pâlir légèrement, lorsque la jeune femme passa à l'énonciation de son enterrement. Une nouvelle pierre tombale sans nom …

« Donc tout le monde pense que tu es Birdie, déclara Savannah, la mine soucieuse. Même Aidan ? Se figea-t-elle, pétrifiée par cette simple idée qu'Aidan fusse dupé une nouvelle fois, de la même manière, mais surtout, si tel était le cas, le secret qui pèserais dès lors sur ses épaules, elle qui s'était promis de ne plus vivre le moindre mensonge ... »
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptyLun 6 Fév - 11:23

Billy était presque incapable de se souvenir exactement comment elle vivait avant. Elle se souvenait seulement d'un malêtre qu'elle éprouvait, mais rien de vraiment bien précis. Comme si la douleur avait tout effacé, et qu'en devenant Birdie elle avait aussi commencer par remplacer ses souvenirs. Elle était là dans le salon de Birdie, avec les vêtements comme les portaient Birdie, avec la tête, les mots, les manières de Birdie, et elle eut subitement peur d'avoir aussi ses souvenirs. Et la présence de Savannah n'arrangeait rien. Savannah n'était pas la première personne à la mettre en face de ses actes. Reaver l'avait fait, mais à peine, il avait surtout été blessé, et n'avait pas chercher à savoir plus loin, il avait été trahis, c'était amplement suffisant. Aidan c'était différent, il avait les raisons par bride, et même s'il n'avait pas tout accepté il avait toujours vu et Birdie et Billy dans la même personne, il avait eu le temps de s'y faire. Savannah en revanche avait toujours le chic pour piquer au bonne endroit. Pour parler sans détour, et enfoncer sa fourche dans tous les petits tas de paille placé pour dissimuler les douleurs les plus ancrés. C'était d'ailleurs souvent pour ça que Birdie et Savannah se disputaient. Parce qu'elles s'entrechoquaient dans leur franc parler et dans leur impulsivité. Billy, elle avait été toujours mal à l'aise face à temps de simplicité, et de franchise, elle qui avait besoin de tout réfléchir, et tout rationnaliser. « J'aimais Birdie. Comme tu le dis si bien, elle avait un côté déjantée, frivole et libertin qui lui conférait son caractère et qui l'inspirait pour sa musique où l'on retrouvait toute sa personnalité. Je l'aimais, Billy sourit en entendant ça ne pu s'empêcher de lâcher un sourire triste, Birdie avait toujours été fantastique, la meilleure soeur qu'il pouvait exister. Elle lui manquait. Alors que Savannah fixait Billy du regard, la jeune femme était bien incapable de soutenir ce regard qui la fouillait complètement au fond de son âme, et qui la brûlait. Elle sentait bien que la jeune femme n'allait pas en rester là, et que ça serait pénible. Mais tout ce que tu viens de me dire, tout ce que je peux en comprendre, c'est que tandis que Birdie vivait sa vie avec brio, tandis qu'elle se faisait un nom avec son groupe, toi, tu te contentais de souffler les idées dans l'ombre. Tout ce que tu viens de m'apprendre Birdie, c'est que tu as toujours vécu à travers elle et c'est précisément ce que tu as continué de faire en usurpant son identité. Billy encaissait difficilement. Il était vrai que les faits étaient les faits, et montrait quelque chose de vraiment assez peu reluisant, enfin pour elle. Pourtant dans un premier temps, la première chose qu'elle pu vraiment entendre, et dire fut « Tu peux m'appeler Billy tu sais... Plus besoin de jouer la comédie... » C'était d'ailleurs la première personne à qui elle demandait explicitement de réutiliser son vrai nom. Comme si elle avait besoin d'entendre son prénom en électrochoc pour se remettre sur le bon chemin. Comme si finalement un simpel prénom pouvait définir sa personnalité tout entière. Même Aidan mélangeait parfois les deux prénoms. Il faut dire qu'il valait mieux l'appeler Birdie, après tout pour le monde entier c'était ce qu'elle était. Mais pour ceux qui savait, elle préférait Billy, car au fond c'était ce qu'elle était. Malgré tous les artifices employer à se faire passer pour Birdie. Prouve-moi le contraire, donne moi une raison valable, détrompe moi. »

Seulement ça se voyait dans ses prunelles, en neuf mois Billy avait changé. Elle s'était épanouis à la place de Birdie, et si elle était peuplé de remord, et de douleur, elle avait enfin pu se détacher de ses chaînes. Si elle n'était pas capable d'être le sosie parfait de Birdie, elle devenait au fur à mesure un fameux mélange des deux jumelles. Et là où Billy se serait effondrer sous les accusations et l'inspection de Savannah, la Birdie qu'elle était bouillonnait. Oui Savannah était son amie. Ou Savannah méritait des explications. Mais en soit elle ne lui devait rien. Alors qu'elle avait été pendant tout le temps de son discours ébranlé par les accusations et qu'elle était devenue la faible Billy incapable de lever les yeux vers la magnifique brune, elle releva subitement le regard, posant ses mains bien à plat sur la table. « Mais qu'est ce que tu veux que je te dise Savannah ? Je n'ai pas de meilleure raison. Oui j'avais besoin de Birdie pour me sentir entière. Oui s'est pour ça que j'ai accepté sa proposition, parce que je pouvais pas être moi sans elle, et qu'alors il valait mieux être elle, qu'être seul coincé dans ma vie sans elle. Je n'ai pas d'aussi bonne raison que toi d'être morte. Mais en attendant que ça soit moi ou Birdie qui soit morte pour beaucoup ça ne change pas grand chose. De toute façon il y en a forcément une qui disparaît. » C'était assez horrible à dire, mais c'était vrai, et il y avait probablement beaucoup plus de personne qui comptait sur Birdie que sur Billy. Il n'y avait que Reaver pour vraiment souffrir de la situation. Elle savait qu'elle avait plus ou moins pardonné à Savannah, parce qu'elle n'était pas en position de lui en vouloir, et puis que ce n'était pas vraiment de la faute de la jeune femme, mais tout de même. « Mais tu sais quoi, tu ne peux pas débarqué souriante dans ma vie après quatre ans de mort, et mettre mes erreurs à sac et espérer tout comprendre tout de suite. Je ne te dois rien. Toi c'était simple, tu as une bonne raison, tu n'avais pas le choix, c'était presque limpide comme situation. Mais ce n'est pas parce que tu n'y pouvais rien qu'on a quand même pas été détruit par ta perte. Depuis que j'ai 14 ans les gens meurt autours de moi, j'ai le droit de faire des erreurs. Et ma fausse mort ne fera pas plus souffrir les gens que la vraie mort de Birdie. Pour le moment du moins. Parce que malgré pas stupidité lourde et passagère, je vie avec mon erreur. Je ne viens pas débarqué dans la vie de ceux à qui j'ai mentit en disant, SALUT ! je suis désolé, mais je t'ai mentit, c'est Birdie qui est morte ! Si la vérité est enterré avec moi, alors ça n'aura rien changer. Alors que toi, aussi injuste ta situation était, que la vérité soit enterré avec toi, ou pas on aurait pareillement souffert ! Je ne t'en veux pas, mais tu ne peux pas me demander de devenir transparente pour toi, alors que je suis encore opaque à moi même. »

Elle avait parler avec un calme fulgurant. Un calme que seul Billy savait avoir lorsqu'elle était sur d'elle. Un calme impressionnant mais seulement gouverner par la colère et le courage de Birdie. Ou elle était devenu un curieux mélange des deux. Elle se dirigea vers la fenêtre n'accordant pas un regard de plus à son ami. Elle regarda un instant la ville froide de Santa Monica, et finit par se retourner vers Savannah. « Je n'ai pas tout vécu à travers Birdie. J'avais une chose qu'elle n'avait pas, et qu'elle n'a probablement jamais eu, j'aurais du me douter que c'était ce qui faisait la différence, et que ça devait lui manquer. J'avais l'amour. C'est con à dire, mais je l'avais, je l'ai gâché, et c'est probablement la seule chose qui me manque de mon ancienne vit. Birdie avait tout et rien à la fois. J'aurais du voir qu'elle avait aussi ce rien... » Billy n'avait pas tout à fait raison. Mais même dans son amour Birdie s'éparpillait et en souffrait probablement. Soudainement un silence se fit. Comme si Savannah se semblait perdu dans tout ce que Billy avait pu dire. Et ça serait légitime après tout. Quand on pense que parfois même elle se mélange les pinceaux. « Donc tout le monde pense que tu es Birdie, Même Aidan ?» A l'entente du nom d'Aidan Billy releva la tête immédiatement, comme si elle était monté sur un ressort « Quoi ? Tu es malade ? Je lui ferais jamais ça. Je l'ai ramassé à la petite cuillère quand tu as disparu... Je lui ai jamais menti, il a toujours su la vérité...» C'était absolument invraisemblable dans l'esprit de Billy de dissimuler quelque chose à Aidan, d'abord parce qu'il le verrait tout de suite, et que lui comme elle, avait déjà souffert pour mille ans, pas la peine dans rajouter un couche...
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptySam 25 Fév - 1:22

« Tu peux m'appeler Billy tu sais... Plus besoin de jouer la comédie... »

La jeune Monroe émit un faible sourire aux mots doucement murmurés par Billy. C'était tout ce pourquoi elle discutait depuis qu'elle avait pris conscience qu'elle n'avait pas Birdie en face d'elle, mais belle et bien sa sœur jumelle. Suite aux surprenantes révélations de la jeune femme, Savannah avait mené la conversation avec une dextérité rare visant à lui arracher des justifications censées, mais surtout à atteindre cet unique point de la discussion : elle désirait que Billy se reconnaisse comme telle, non pas comme une personne, aussi aimée avait-elle été, décédée. Peut-être que jusqu'ici, la Monroe n'y était pas allée en douceur, mais peut-être parce que mieux que quiconque, elle pouvait comprendre la situation dans laquelle se trouvait la Salinger. Comment deux personnalités totalement différentes finissaient par se combattre et comment la confusion pouvait si aisément mener son règne au sein d'un seul et unique être. Elle finit par hocher affirmativement la tête, ce qui traduit son inclination pour ce choix. Le nom « Birdie » ne dépasserait plus ses lèvres vermeilles, du moins, pas pour désigner autre personne que la défunte propriétaire.

Néanmoins, rapidement elle su que ses bonnes volontés déguisées sous un masque hermétique allaient être châtiées. La jeune femme pouvait pressentir les altérations d'une situation à une autre et c'est ainsi que lorsque Billy releva brusquement ses prunelles fauves vers les siennes, son souffle se bloqua dans sa gorge et ses mains se crispèrent sur sa tasse de thé. Elle ne réagit pas. Non, l'immobilité semblait être la meilleure des réactions à cet instant précis, car il n'impliquait aucun choix, aucun traître sentiment pouvant faire flancher la balance de leur future relation d'un côté ou d'un autre. L'immobilité, c'était ne pas choisir, et ne pas choisir, c'était se donner la liberté de conserver le choix. Cependant, les paroles qui ne sont généralement que sons perdus dans l'air, la blessèrent atrocement à peine furent-ils prononcés. Elle avait appuyé où cela faisait mal, son amie lui rendait à présent la monnaie de sa pièce, peut-être avec raison car ses arguments raisonnèrent douloureusement à ses oreilles, mais aussi, injustement. Il n'y avait pas de bonnes raisons à se faire passer pour morte, elle n'estimait pas qu'être témoin d'un meurtre et devoir disparaître par la suite était une excellente raison pour mourir aux yeux des autres. Qu'à cela tienne si Billy pensait qu'elle avait une tâche facilité en débarquant quatre ans plus tard avec ce motif sous le bras, néanmoins ce n'était pas le cas et elle ne se retrouvait pas dans la limpidité imaginée par la demoiselle. Ses souvenirs des quatre dernières années se résumaient à tristesse et solitude, obscurité et peur. Regrets et doutes. Confusion et douleur. Billy devrait elle l'enviée d'avoir cette justifications ? Sûrement pas. Savannah aurait sans doute préférée n'en avoir aucune, mettre cela sur le compte de sa bêtise plutôt que sur quelque chose sur laquelle elle n'avait eu aucune prise. Cela lui aurait permis d'admettre sa culpabilité, d'être punie pour « une bonne raison » et non pas encore une fois, sur les fautes d'un autre. Non, elle ne tiqua même pas, car elle n'était pas là pour se plaindre aux oreilles de Billy. Elle était simplement présente parce qu'elle avait choisi. Rester au Mexique et poursuivre une vie clandestine, ou revenir et expliquer, s'excuser, argumenter, sur sa disparition. Savannah n'avait jamais été réputée pour prendre les décisions les plus simples …

Billy se détourna d'elle et Savannah s'autorisa enfin à baisser les yeux vers sa tasse de thé. Elle se sentait dénuée de toutes sensations, comme anesthésiée sous la force d'une douleur qu'elle ne ressentait pas encore tout à fait. Elle porta lentement le breuvage à sa bouche et s'efforça de faire couler le liquide tiède dans sa gorge étroitement serrée. Le discours de Birdie, autant que celui d'Aidan la veille, lui donnait cette malheureuse impression de ne pas être à sa place, comme si désormais, elle n'en avait plus ni ailleurs ni ici-même. Elle se força à prendre une profonde inspiration pour calmer ses nerfs, comme si sa peine allait s'évaporer, mais la langueur était toujours présente, pesante.

« Tu vis avec ton erreur Billy, je ne cherche pas à juger cela car c'est ton choix. Je fais le mien en choisissant de vivre pour réparer la mienne et je te prierais simplement de respecter cela. Dit-elle si doucement que cela se réduit presque à un murmure. Elle n'haussait plus la voix, elle n'en avait pas besoin pour ce qu'elle avait à dire. Leur échange se résumait à cela : une situation semblable, un choix différent. »

Savannah écouta ensuite les mots de la jeune femme sur l'amour et sentie son myocarde se contracter avec véhémence : elles en étaient au même point. Leurs situations avaient capturer leurs amours respectifs pour mieux le détruire et désormais, il ne demeurait plus que les morceaux brisés des cœurs qui n'avaient pu plier. Elle préféra nas pas aborder le sujet, se contentant de demander si Aidan était au courant des échanges d'identités de la jeune femme, peu désireuse de devoir garder le secret de quiconque à peine eut-elle mis les pieds à Los Angeles.

« Quoi ? Tu es malade ? Je lui ferais jamais ça. Je l'ai ramassé à la petite cuillère quand tu as disparu... Je lui ai jamais menti, il a toujours su la vérité... »
« C'était juste pour être sûre, soupira Savannah avec un certain piètre soulagement. Je lui ai énormément écrits tu sais, à vous tous, répondit Savannah le regard brièvement perdu dans le vide. Chaque semaine, voire même chaque jour, j'écrivais une lettre à chacun d'entre vous, me nourrissant de l'illusion que je pourrais la poster le lendemain. Il a eu de la chance de t'avoir à ses côtés, je crois que je n'aurais pas supporter qu'il en vienne à déconner et finir au fond d'un trou … »

Un bref silence passa et Savannah s'anima brusquement. Elle se leva de sa chaise, en faisant presque un bond, et termina cul sec sa tasse de thé qu'elle reposa dans l'évier avant de passer ses mains moites sur son jean et dire ;

« Il serait peut-être temps que je te laisse en paix, dit-elle avec rapidité manifestant une détresse soudaine. Merci pour le thé et je, je ... »

Savannah ne pu terminer sa phrase qu'elle laissa en suspens, plantée au milieu de la pièce avec la sensation désagréable qu'elle n'avait pas tout à fait accomplie ce qu'elle avait recherché en se présentant à Billy …
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MessageSujet: Re: ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE   ♪ God, I'm turning crazy, or... SAVANNAH&BIRDIE EmptySam 25 Fév - 11:37

Depuis quelque temps Billy était une véritable pile électrique. Il fallait dire que depuis que son secret s'effilochait elle avait peur qu'on l'arrête dans la rue subitement. Comme si ça allait remonter jusqu'à l'oreille d'un flic. Mais as plus grande peur était que Wesley l'apprenne. C'était simple Wesley était sa meilleure amie. L'unique reste de sa vie d'antant, de sa vie à la Nouvelle Orléans. L'unique lien indestructible avec Birdie. Et si ce lien brisait, Billy serait tout simplement fichue. Elle avait du mal à accepter toute cette situation. Maintenir le jeu était fatiguant, et assez peu amusant. Elle n'avait jamais vraiment voulu jouer la comédienne. Et pourtant il était clair qu'elle jouait ici le rôle de sa vie. Et voir la barrière invisible se lever entre elle et Savannah était absolument insupportable. S'il y avait une personne au monde qui pouvait comprendre ce qu'elle ressentait c'était forcément elle, et pourtant elle sentait qu'au fur à mesure des mots échanger, de l'énervement grandissant et pas forcément justifié de Billy, Savannah se rétractait, et se positionnait en statue de glace. Comme Billy le faisait si bien. Elle sentait bien que Savannah s'écartait d'elle. Comme si elle tirait un trait invisible en marquant voici ton erreur, voici la mienne, il n'y a aucune ressemblance entre nos deux actes. En soit elle n'avait pas tord. Il n'y avait rien de similaire dans leur cas. Billy avait passer des mois et des mois à mentir à la face du monde, yeux dans les yeux, sans ciller. Savannah au moins n'avait jamais eu à regarder quelqu'un pour leur dire qu'elle était morte. Il faut dire que ça n'aurait pas été très crédible. Le monde s'était charger pour elle de mentir à sa place. On pouvait seulement la blâmer de... Non on ne pouvait pas la blâmer. Elle avait du vivre l'enfer, autant que nous ici, sans elle. Les esprits se calmeraient vite autours de son retour, et tous l'accueilleront à bras ouvert. Billy ça serait différent, ça sera toujours différent. Ceux qui lui pardonneront éventuellement la regarderont toujours dans la peur qu'elle refasse un coup du genre, bien qu'elle n'est plus d'autre jumelle avec qui échanger son identité. Il jugerait Billy désaxée, fragile, et ayant une tendance à la fuite. Ils auraient du mal à comprendre qu'elle même avait saisit, qu'elle ferait amende honorable de sa monstrueuse connerie tout le reste de ces jours. La vie de Savannah pouvait enfin repartir du bon pied bien que quelques obstacles étaient quand même à venir. Mais la vie de Billy n'avait pas encore finit de s'effriter. Il lui restait encore beaucoup. Et pourtant ça sera seulement lorsqu'elle sera définitivement abattue au sol qu'elle pourra éventuellement se relever. « Tu vis avec ton erreur Billy, je ne cherche pas à juger cela car c'est ton choix. Je fais le mien en choisissant de vivre pour réparer la mienne et je te prierais simplement de respecter cela. » En soit tout ça lui faisait rire. Comme si elle avait vraiment eu le choix. Le choix elle l'avait perdu au moment même ou elle avait commis son erreur. Il était évident qu'aujourd'hui elle ne pouvait pas se permettre de se nettoyer la conscience au mépris des autres. Elle ne pouvait pas faire comme Savannah, aller faire du porte à porte pour leur avouer toute la vérité. C'était absolument improbable. « Quand tu comprendras que tu n'as pas fait d'erreur ... Peut être pourras tu vraiment réparer ce qui s'est briser. Mais tu te rendras vite compte que les désolés sont une colle bien inutile pour l'amour qui s'enfuit. Tu n'as pas d'erreur à réparer, seulement des coeurs et des égos brisés par la fatalité. » Il était clair qu'Aidan ne serait pas facile à ramener vers elle. Elle l'imaginait déjà complètement hors de lui. Ego masculin minable, elle lui foutrait bien deux baffes pour lui montrer que l'important soit qu'elle soit en vie et rien d'autre. Comme une résurrection un peu inespéré pour le sauver d'un mariage catastrophique au hasard.. « Le Karma devrait t'aider à réparer tout ça... Ou alors... Tu peux m'appeler le Karma. » Elle se retourna vers Savannah en disant cette dernière phrase, et lui fit un faible sourire, les yeux remplie d'une amitié sans borde qu'elle avait porté à la jeune femme pendant des années, et qui lui avait terriblement manqué pendant son absence.

Elle suffoquait presque à parler de Reaver. Tout capotait avec lui de toute façon. Peut être n'était-il pas vraiment fait l'un pour l'autre. Quoiqu'elle en doutait. Il fallait bien un esprit aussi malade et torturé que le sien pour supporter Billy. Et il fallait bien être tordue et fêlée pour aimer sans condition quelqu'un comme Reaver. Mais aussi malade et torturé qu'il était, il avait du mal à se faire à la folie déclaré de son ex-fiancée pas si morte que ça. Et Billy avait du mal à lui en vouloir pour ça d'ailleurs. Elle remarqua d'ailleurs que Savannah évoqua à peine Aidan. Il avait tellement du agir comme un con en la revoyant. Elle voyait là scène à dix kilomètre. La prochaine fois il faudrait qu'elle soit là. Au moins elle éviterait Aidan d'être injuste et méchant comme elle présageait qu'il pouvait être. En autodéfense de son coeur trop de fois démembré. « C'était juste pour être sûre. Je lui ai énormément écrits tu sais, à vous tous. Chaque semaine, voire même chaque jour, j'écrivais une lettre à chacun d'entre vous, me nourrissant de l'illusion que je pourrais la poster le lendemain. Il a eu de la chance de t'avoir à ses côtés, je crois que je n'aurais pas supporter qu'il en vienne à déconner et finir au fond d'un trou … » Elle sourit, un jour elle aimerait voir ces lettres mais ce n'était probablement pas le moment pour les demander. Parfois elle aurait aimé que Birdie écrire plus. Qu'elle puisse savoir exactement tout ce qui s'était passé dans sa vie. Tout ce qui avait tourné dans sa tête depuis qu'elle était partie à la Nouvelle Orléans, depuis qu'elle ne passait plus chaque jour de sa vie avec sa jumelle. Depuis qu'elle était tombée malade et qu'elle n'avait rien dit à personne. Elle voulait savoir, malgré tout le mal que ça lui ferait de plonger dans le passé de sa soeur morte. Elle avait besoin de savoir qu'elle n'avait manqué de rien, qu'elle avait été heureuse, qu'elle avait vécu correctement, qu'elle ne regrettait rien. Mais c'était peut être trop inespéré. Comment mourir à vingt deux ans pouvait permettre à quelqu'un de mourir comblé c'était absolument impossible. Surtout qu'elle était morte loin d'elle. Elle ferma les yeux et fit une grimace violente. Elle eut envie de se taper la tête contre les murs de penser à ce genre de chose. Surtout qu'elle n'était pas vraiment seule et qu'elle ne pouvait pas se permettre là tout de suite de ce laisser aller avec son amie la bouteille de Whisky pour oublier la vérité trop criante. Elle se rendit compte qu'elle n'avait rien répondu à Savannah et qu'elle n'avait d'ailleurs rien à répondre. Pourtant ce n'était pas son genre. Perdue dans ses pensées elle n'avait pas vue le silence lourd et génant qui s'était installé entre les deux jeunes femmes. D'ailleurs se fut Savannah qui en se relevant brusquement réveilla Billy de sa torpeur. « Il serait peut-être temps que je te laisse en paix. Merci pour le thé et je, je ... » La détresse de Savannah déclencha un vent de panique en Billy. Il fallait qu'elle réagisse vite, et euh elle saturait. Billy, Birdie, Savannah, Aidan. Il ne devrait probablement jamais savoir qu'elle lui avait pardonné aussi facilement. Quoique si Billy était persuadé d'avoir raison. Et puis c'était souvent Birdie la rancunière pas Billy qui était trop gentille pour en vouloir réellement à quelqu'un. Elle se leva rapidement aussi et rejoignit Savannah avant de la prendre dans ses bras. « Tu m'as manquée Savy. Je t'interdis de repartir de sitôt. Enfin tu peux partir de chez moi, mais pas de LA je voulais dire... Je te propose qu'on s'interdisse de remourir avant des années...» Elle fit un grand sourire complice à Savannah. Probablement peut attendu face à la teneur de leur discussion retrouvailles, mais qui faisait un bien fou à Billy. Comme si soudainement quelque chose marchait correctement dans sa vie.

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