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 C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -

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MessageSujet: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyJeu 11 Avr - 23:38

Dans son esprit, avant qu’elle ne quitte San Francisco, tout était simple. Elle partait, prenait un billet pour son voyage et arrivait à Los Angeles. Un vrai jeu d’enfant. Elle n’avait même pas quitté son état qu’on lui avait déjà volé sa valise et les économies qu’elle avait mise dedans. Bonjour la simplicité ! Qu’elle le veuille ou non, Maggie était une Stone et, il faut croire que dans la famille, personne ne baisse les bras au premier problème. Elle ne s’était donc pas formalisé de cette perte – après tout, elle avait toujours sa guitare – et avait poursuivi son voyage en stop. Une petite voix dans sa tête n’avait cessé de lui rappeler que certains films d’horreur commençaient de cette manière : la pauvre petite fille paumée qui montait dans la voiture du premier psychopathe et, pouf, elle finissait en morceau ses organes dispersés aux quatre coin du monde. Elle avait fini par se rassuré en se disant que, statistiquement parlant, elle avait quand même peu de chance de tomber sur ce genre de personne où alors qu’elle était réellement poisseuse et, franchement, en voyant de quelle famille elle venait, elle estimait avoir déjà atteint son quota de poisse pour le reste de sa vie. Ok, elle n’était pas à la rue, elle n’avait pas de parents qui la frappait ou l’envoyait demander de l’argent dans le métro. Il y avait bien pire qu’elle, elle le savait bien, le truc c’est que la vie des autres elle s’en foutait. Elle estimait que sa famille étai pourrie – petit frère non comprit – et si quelqu’un s’amusait à lui dire qu’il y avait pire comme situation, elle lui mettrait son poing dans la figure. Les choses étaient aussi simples que ça.

Elle avait fini par rallier Los Angeles et, après l’intrusion chez une personne qu’elle ne connaissait pas avant, Maggie se retrouvait dans les rues d’une ville inconnue. Un plan devant elle lui indiquait où elle se trouvait, un papier dans les mains lui donnait l’adresse où elle devait se rendre. Bordel, que ces rues étaient nombreuses. Elle avait enfin trouvé le nom de la rue qu’elle voulait mais un autre problème se posait : elle n’avait jamais vraiment su se repérer grâce à une carte. Ce qui était désigné en haut de la carte, ne voulait pas forcément dire que c’était en face d’elle. Que c’était mal fait ! Yeux plissé elle tendait un doigt dans un sens, pivotait sur elle, le pointait dans l’autre sens. Ouais, ça devait être ça ! Et voilà qu’elle repartait pour, dix minutes plus tard, revenir au point de départ. C’est au moment où elle se mise à taper du pied et qu’elle était à deux doigt de s’arracher les cheveux qu’un homme s’arrêta pour lui demander si elle avait besoin d’aide. Et heureusement qu’elle avait besoin de ses conseil sinon elle lui aurait déjà fait ravaler ses dents – ou elle aurait essayé en tout cas – avec son air suffisant à se marrer parce qu’elle n’était pas foutu de comprendre cette putain de carte !

Direction donnée elle avait repris sa route en se fendant d’un remerciement envers l’homme qui l’avait aidé. Guitare sur le dos, elle essayait de garder l’entrain qu’elle avait en quittant sa ville d’origine. Elle avait imaginé arriver ici avec un sourire énorme, s’émerveillant devant chaque vitrine, chaque personne, chaque rue. Elle s’était dit que tout allait lui paraitre merveilleux que, quelque part, cette ville serait juste le paradis sur terre pour elle. Mais, finalement, elle n’arrivait pas à en profiter, elle était fatiguée, avait envie d’une douche, de se poser un peu et tout avait tendance à l’irrité tellement ça jouait sur son morale. Le pire c’était qu’elle se rendait compte que chaque pas supplémentaire la rapprochait de sa rencontre avec le type qui l’avait mise au monde. Une perspective qui n’avait rien de réjouissante pour elle. En fait, la seule chose qui lui donnait un peu envie de sourire, c’était d’imaginer Harry fondre une durite en la voyant. A aucun moment elle ne s’était imaginé qu’il pourrait retrouver soudainement son rôle de père en la voyant débarqué, de toute façon, ce n’est pas ce qu’elle voulait. Juste un toi, c’était tout ce qu’elle demandait, en aucun cas elle lui ne lui donnerait le droit de pouvoir agir sur sa vie.

Maggie avait même imaginé un tas d’excuse à lui donner pour le forcer à la garder. Il fallait qu’il le fasse parce qu’elle n’avait pas envie de revenir chez elle après ce qu’elle venait de traverser. Si jamais il la forçait à rentrer, elle ne savait pas comment elle s’y prendrait mais, il le regretterait jusqu’à la fin de sa vie. Si elle avait bien apprit quelque chose avec sa mère c’était la détermination et, surtout, à faire chier son monde juste pour le plaisir. Un soupir. Elle regardait son papier dans la main et le numéro qui était sur l’immeuble en face d’elle. Et, parce qu’il fallait bien se lancer un jour, elle se retrouva assez rapidement devant la porte voulue. Poing fermé elle leva la main prête à frapper se ravisa, tourna les talons et se frappa le front de la paume de la main.

« Allez, tu n’as pas fait tout ça pour rien… »

Elle ne savait pas d’où lui venait se besoin de se parler à elle-même pour se donner un peu de courage, peut-être parce que personne ne l’avait jamais vraiment fait pour elle. Quoiqu’il en soit, elle se tourna à nouveau pour refaire fasse à la porte et frappa. Signe de nervosité, son pied frappa doucement le sol. Une… Deux… Trois… Et voilà qu’elle se mettait à compter les secondes jusqu’à ce que la porte s’ouvre. Trop long. Sonnette, elle appuya dessus une fois. Une deuxième fois, pour finalement resté appuyé dessus jusqu’à ce qu’on ouvre la porte. Une façon comme une autre de s’assurer qu’on vienne lui ouvrir. Elle ne lâcha la sonnette qu’en entendant la porte s’ouvrir. D’ailleurs, celle-ci commençait à peine à s’ouvrir qu’elle avait déjà fait un pas en avant. Au moins, maintenant, si Harry voulait fermer la porte en la voyant, il serait obligé de lui mettre dans la tronche et… Merde, elle espérait qu’il ne ferait pas une chose pareille !

D’une voix au téléphone, Harry devenait une personne avec un visage. Enfin, elle avait déjà vu des photos, elle savait à quoi il ressemblait mais, quand même, ça avait quelque chose d’étrange et d’assez perturbant. Longtemps elle avait imaginé le retrouver, se poster en face de lui, lui retourner une baffe et lui balancer que quand on était aussi irresponsable on ne faisait pas de gamin. Cette envie, elle devait la mettre de côté, ça faisait une très mauvaise entrée en matière quand on savait qu’elle était là pour avoir un toit sur la tête. Quoiqu’il en soit elle était bien décidée à parler avant même qu’il puisse avoir le temps de dire quelque chose. Porte ouverte, regard braqué vers l’homme qui était censé lui servir de père :

« Salut Papa… T’as préparé ma chambre ? »

Le « papa » n’avait rien de mignon, ironique au possible, elle aurait voulu traiter quelqu’un d’abruti qu’elle ne s’y serait pas prise autrement. Par contre, ça question, elle l’avait posé avec le plus de naturelle possible, comme si c’était prévu depuis un bail. Après tout, sur un malentendu, ça pouvait fonctionner. Elle se fendit quand même d’un sourire qui n’avait rien de franchement chaleureux, ça tournait même au foutage de gueule. Elle n’avait pas pu s’en empêcher.
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyMer 17 Avr - 19:17


What the actual f*ck?


6 appels manqués. Fiona.

Je grimaçai en regardant l'écran de mon téléphone, ma tête toujours profondément enfoncée dans un coussin. Pourquoi est-ce que mon ex-femme n'arrête pas de me harceler ? Ça fait déjà deux jours que ça dure, et quand on était encore ensemble, c'était pire. Et oui, ne jamais sousestimer une espagnole en pensant qu'elle ne peut pas faire en sorte que votre vie devienne un véritable enfer sur terre. Je ne sais pas pourquoi mais à la fin de notre relation, Fiona s'était mis en tête que je la trompai avec tout ce qui avait une jupe. Non. Okay je regardai mais ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne peut pas jeter un coup d'oeil au menu, pas vrai ? S'il y a bien une chose que j'ai toujours été lors de mes deux mariages c'est être fidèle. Certes, je n'ai jamais été le mari parfait et question paternité je n'ai pas vraiment contribué... Ce n'est pas part envie, c'est par choix et puis quand les papiers du divorce ont été signés, Fiona avait l'air de se croire gagnante, les gosses et une jolie pension alimentaire à la fin de chaque mois. Je n'étais même pas présent lors de cet accord, j'ai juste dit à mon avocat de se charger de tout. L'argent ce n'est pas un problème et vu qu'elle va se charger d'élever mes enfants pendant les prochaines années à venir... J'estime que c'est la moindre des choses. Donc maintenant la question la plus importante c'est... qu'est-ce qu'elle me veut ? Est-ce que j'ai envie d'avoir la réponse à cette question ? Non. Même moi qui suis curieux, je n'ai pas envie de me pencher sur ce problème là. Je m'emparai donc de mon téléphone et je l'envoyai valser à l'autre bout de la pièce, une de mes mains trouvant ma couverture et la rabattant sur moi.

Je ne sais pas quelle heure il est, ni quel jour on est, je ne sais pas si je devrai me lever pour aller au boulot ou tout simplement abandonner cette idée là mais franchement, je m'en fous. Je ne faisais que travailler non stop depuis quelques jours et pas pour l'hôpital ou mes autres projets parallèle, non, je bossais pour moi, ce qui en autre voulait dire que j'avais repris mon projet de développer une jambe robotique qui aurait l'apparence d'une jambe humaine et cela me prenait les trois quarts de mon temps libre. Mais, évidemment je ne suis pas parfait, j'avais craqué hier, enfin il me semble. Je fronçai les sourcils et passai de nouveau la tête par dessus les couvertures, mes yeux se posant sur la table de chevet. Une serviette traînait là, elle avait été pliée délicatement en deux et c'était visiblement intentionnel. Je la saisis, devant me secouer la tête pour être en mesure de lire le mot qui se trouvait dessus.

Citation :
« J'ai passé une très bonne soirée Harry.
PS : je crois qu'il vaut mieux qu'on en reste là.
Emily. »

Qui. Était. Emily ? Bonne question. Hmm... Je sortis de mon lit en titubant et je manquai de tomber à cause de... d'une chaussure. Talon aiguille, rouge, taille 39, elle avait sûrement dû l'oublier en partant. Je poursuivis ma petite enquête en allant dans le salon. Dans le couloir, je trouvai mes propres chaussure et la veste de mon costume. Au salon, il y avait une quantité impressionnante de bouteilles de champagnes vides sur la table basse et je me laissai retomber sur le canapé, la tête entre les mains essayant de me rappeler ce qui avait bien pu se passer. Bon au moins, je n'étais pas rentré seul, un très bon point, mais j'avais été éméché au point de la ramener chez moi, ce qui n'était pas une très bonne chose. C'était bien la seule chose que je ne m'autorisai jamais. Pourquoi ? Pffff... bonne question, sûrement pour m'imposer une limite je suppose. Et puis maintenant que j'y réfléchis, j'invite rarement les gens chez moi, même Jane, mon assistante, ne met pas souvent les pieds ici. Oui, ici c'est un peu mon sanctuaire en quelque sorte et je n'ai pas besoin de faire le moindre effort pour paraître un tant soit peu normal. Et oui, difficile à croire mais en temps normal, je fais des efforts. Ici je peux me réveiller à 4h du matin avec une idée complètement folle en tête et me mettre à dessiner ou même reprendre mes équations et mes problèmes de mécaniques quantiques là où je les avais laissé. Je relevai la tête, les mains toujours sur le visage et j'écartai les doigts, mon regard se posant sur mon tableau, noirci par diverses formules et autres, qui traînait là, là où la plupart des gens ont généralement une télévision. Je n'ai pas de télévision, dans la cuisine j'ai juste un frigo et c'est tout, rien pour préparer à manger, juste quelques assiettes parce que je me fais toujours livrer. J'ai une quantité impressionnante de CD, livres et DVD, les étagères occupant la majeure partie des murs du salon et pour une mystérieuse raison j'ai une chambre d'amis. Quelle belle blague. Je ne voyais pas vraiment qui pouvait séjourner dedans ? La seule personne qui aurait pu était en réalité un junkie qui n'attendait qu'une seule chose de moi.

Mon dieu. Si j'allais me recoucher ? Juste au moment où cette pensée me traversait l'esprit, la porte d'entrée sonna. Hein ? Non. Je n'attendais personne, je n'avais même pas de voisine mignonne qui pourrait venir me demander du sucre et je... La sonnerie se fit une nouvelle fois entendre et je regardai la porte avec un air un peu effrayé pour être honnête, considérant toutes mes options. Faire semblant de ne pas exister était plus que tentant... Hmmm... Mais merde j'étais beaucoup trop curieux. Certes je n'étais pas présentable, je portais encore mes vêtements de la vieille, c'est-à-dire un pantalon bleu marine et une chemise blanche qui était plus que froissée après mes ébats de la vieille, mais tant pis. J'eus quelques difficultés avec mes clés mais au final, je réussis à ouvrir cette foutu porte. « Salut Papa… T’as préparé ma chambre ? » ... Un ange passa. Puis un deuxième. Je restai avec la bouche grande ouverte pendant quelques secondes, le temps que tout se remette en place. Papa. Papa ? Fille, Fiona. « Magdalena ? Mon dieu qu'est-ce que tu fous ici ? » La phrase m'échappa avant que je ne puisse la retenir mais tant pis... Qu'est-ce que ma … ma... Ma fille de 16 ans (enfin je crois) qui était censée se trouver à l'autre bout du pays avec sa mère faisait sur le pas de ma porte. Je considérai sérieusement lui fermer la porte en plein visage et tenter de retrouver cette mystérieuse Emily, ce qui était plus intéressant. Les enfants ? Les responsabilités ? Mais merde non. Il y a une raison pour laquelle je n'appelle mes enfants qu'une seule fois par an et qu'ils ne voient jamais leur père : parce que je ne veux absolument pas jouer ce rôle. Et vous savez quoi ? On dirait que la vie à décider de se foutre de ma gueule et de venir sonner à ma porte. « C'est pour ça que ta mère n'arrête pas de m'appeler ? Comment est-ce que.... » Non. Non. Harry tu ne veux pas savoir. Donne lui ce qu'elle veut, donne lui quelques billets de cent, donne lui une de tes cartes de crédit s'il le faut, qu'elle s'achète un billet d'avion et qu'elle parte. Ailleurs. Cependant, elle avait bien parlé de chambre. « …. Tu ne comptes pas rester ici pas vrai ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyVen 19 Avr - 2:25

Maggie s’était attendue à ce que les choses ne se passent pas de la meilleure façon. Ca faisait bien longtemps qu’elle n’attendait plus rien de lui. Cela dit, elle n’avait pas prévu qu’il bloque de cette manière en ayant l’air de chercher à comprendre qui elle était et, encore, heureusement qu’elle avait précisé qu’il était son père. Il aurait sûrement fini par la reconnaître, même sans ça mais, pour sa part, Maggie, n’en était pas si certaine. Bordel, il était son père et il avait besoin de réfléchir à qui se trouvait devant le pas de sa porte. Y a vraiment des personnes à qui on devrait interdire la reproduction ! « Magdalena ? » Elle avait ouvert la bouche, prête à le reprendre. C’était Maggie, pas Magdalena. Mais, finalement, elle préférait se raviser. D’une, elle n’allait pas lui demander de savoir qu’elle détestait ce prénom et, pour finir, elle ne risquait pas de lui dire de l’appeler par son surnom. Un surnom, c’était que pour les gens qu’elle appréciait et il était clair que Harry n’en faisait pas partit. « Mon dieu qu'est-ce que tu fous ici ? » Te pourrir la vie ? Te rappeler le rôle que doit avoir un père ? Échapper à ma mère ? Les raisons étaient nombreuses mais aucun n’impliquait l’envie de le revoir ou de le connaitre mieux. Si ça devait vraiment être le cas, alors c’était inconscient. Tellement, qu’elle ne risquait pas de s’en apercevoir. Ce qui était sûr, c’est qu’elle ne pouvait pas lui dire qu’elle était là, sans avoir prévenue sa mère, pour réussir dans un domaine qu’elle aimait plus que tout. Aucun doute qu’il rappellerait Fiona dans les 30 secondes, ou bien, qu’il l’emmènerait dans le premier avion en direction de chez elle. Quoique, même là, elle n’était pas convaincue qu’il se déplacerait. Un taxi, ça devait être bien plus simple pour lui !

« C'est pour ça que ta mère n'arrête pas de m'appeler ? » Ah ? Oups ! La bonne nouvelle c’est qu’il n’avait pas l’air d’avoir décrocher puisqu’il posait la question. Et bien qu’elle sache très bien pourquoi sa mère avait appelé, elle se mise à hausser les épaules l’air de dire : peut-être bien… « Comment est-ce que.... » Elle en avait haussé un sourcil au moment où il avait commencé sa question. Voulait-il vraiment savoir comment elle avait fait pour arriver là ? Mais, étant donné le manque de fin de question, elle préférait laisser tomber. Aucune envie de lui raconter comment elle s’y était prise, pas qu’elle avait peur de se faire engueuler pour la prise de risque – ce n’est pas comme si ça le préoccupait – mais, lui expliquer était en revenir à lui dire que sa mère n’était pas forcément au courant. Quelle mère laisserait sa gamine traversé les États-Unis sans argent, en faisant du stop ? Ça devait bien exister, en même temps, dans la mesure où elle avait un père capable de s’en foutre complètement. « …. Tu ne comptes pas rester ici pas vrai ? » Ok, c’était le moment d’agir. Maggie affichait un air complètement perplexe face à cette question. « Bin… » Elle avait l’air de ne pas comprendre pourquoi il venait de lui demander ça, volontairement, elle prit quelques secondes avant de répondre. « L’argent de noël dernier, c’était pour une école de musique à L.A. qui m’a accepté alors… » Alors, ça lui semblait logique que si Harry avait accepté de lui envoyer l’argent, c’est qu’il acceptait qu’elle s’installe ici pour suivre ses cours. Maggie y allait complètement au bluff parce qu’il n’avait jamais été question de ça, d’ailleurs elle n’avait même pas d’école ici où elle s’était inscrite mais ça, il n’était pas obligé de le savoir. Enfin, forcément, à un moment il apprendrait qu’elle avait mentit mais elle espérait avoir un peu de temps parce qu’une fois installé, fallait pas rêver, il n’allait pas se débarrasser d’elle comme ça.

Soudainement, le visage de Maggie s’illumina comme si elle venait de comprendre ce qui était en train de se passer. « Ah, j’y suis. Tu me fais une blague. » Elle lui offrit un large sourire, comme si elle était amusée de la situation et, honnêtement, ça lui demandait beaucoup d’effort de sourire à ce type. « L’espace d’un instant j’ai cru que tu étais sérieux en ne comprenant pas ce que je faisais là. Faut pas m’en vouloir, je ne savais pas que tu étais capable d’avoir de l’humour. » Elle n’avait pas pu s’empêcher de sous-entendre qu’elle ne savait pas qui il était étant donné qu’il n’avait jamais daigné être présent. Et, évidemment, tout en finissant sa phrase elle passa le pas de la porte pour entrer à l’intérieur de l’appartement. L’avantage d’avoir 16 ans, c’est de ne pas être trop grande et de pouvoir se faufiler partout, y compris entre une porte et son père. Puis, elle préférait profiter de ce moment où il semblait égaré pour s’engager chez lui.

L’appartement changeait forcément de la caravane dans laquelle elle avait habité avec sa mère, et son mec de l’époque, mais, elle ne s’en extasiait pas plus que ça. La maison que Fiona avait gardée était loin d’être à plaindre. En revanche, les bouteilles de champagnes vides par terre, ça, c’était nouveau pour Maggie qui, à l’abri du regard de son père, roulait des yeux. Les choses n’allaient pas être si faciles. Maggie gardait, néanmoins, son rôle de petite fille enjouée à l’idée de venir ici, d’aller dans une nouvelle école. Elle savait très bien qu’elle ne serait pas capable de garder cette tête très longtemps étant donné qu’il était la personne qu’elle détestait le plus était devant elle ! Elle avait largement dévié de ce qu’elle avait prévu à la base mais. Rien ne s’était passé comme prévu depuis son départ, ou tournait à la catastrophe, donc, il était préférable de changé ses plans concernant Harry. Ne pas l’agresser direct, ne pas le forcer à la garder en lui parlant de son rôle de père depuis des années, … Et puis, dans le fond, elle avait envie de savoir si le mensonge qu’elle était en train de lui servir fonctionnerait, si Harry s’en foutait tellement qu’il ne savait même plus ce qui avait envoyé à noël dernier.

Lâchant les bouteilles de champagne des yeux, Maggie se tournait déjà vers son père en attrapant le téléphone portable qu’elle avait dans la poche. « J’vais prévenir Maman. » Elle commençait à faire semblant de taper un texto tout en continuant dans sa lancée. « Ça doit être pour ça qu’elle arrête pas de t’appeler. J’aurais dû arriver plus tôt, elle doit s’inquiéter. » C’est d’ailleurs en faisant semblant d’écrire à sa mère qu’elle remarquait que cette dernière avait encore essayé de l’appeler un nombre de fois incalculable. Il allait vraiment falloir qu’elle songe à lui envoyer un message. Pour de vrai, cette fois. Au moins pour lui dire que tout allait bien. Punaise, fallait vraiment qu’elle évite qu’Harry et Fiona se parlent au téléphone. Pas tout de suite en tout cas. « C’est bon » Elle montrait son portable comme si c’était une preuve en soi, avant de le remettre dans la poche de son jean. « Alors, elle est où ma chambre ? » Ne pas lui laisser le temps de réfléchir, de trouver des anomalies dans son discours et, surtout, ne pas lui laisser le temps d’appeler Fiona pour lui demander ce qu’était ce bordel. « Par là, j'peux aller voir ? » et, sans même attendre une réponse de la part d'Harry, elle commençait déjà à prendre une direction au hasard dans l'appartement. Et qu'on ne vienne pas la traiter de chieuse, parce que c'était forcément une tare qu'elle tenait de son père !
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyJeu 25 Avr - 0:26

"Hein quoi?" École de musique? Noël? De quoi est-ce qu'elle était en train de me parler? Je pense que mon visage est un bon reflet de ma confusion là tout de suite et lui fermer la porte au visage et déménager sur un autre continent semble être la bonne option. Histoire de mettre le plus de distance entre moi et.... ma fille. Rien que d'y penser, je crois que je viens de trembler. Qu'est-ce que je peux dire? Que je suis content de la voir, que je vais me remettre du choc et que je vais lui faire un énorme câlin et qu'ensuite on va partager un moment de complicité père/fille? Non. Oh que non. La vérité était bien triste au final, la jeune adolescente qui se trouvait sur le pas de ma porte était une étrangère pour moi. Oui, nous avions le même nom de famille, oui, elle avait hérité d'une partie de mon patrimoine génétique, peut être même qu'elle et moi on partageait des traits de caractère commun... Cela s'arrêtait là, je ne la connaissais pas, je n'en avais jamais eu le désir et même si j'avais voulu changer d'avis à la dernière minute, il était beaucoup trop tard. Si mes calculs étaient exacts, et ils l'étaient toujours, Magdalena était âgée de seize ans à présent, ce qui signifiait que pendant seize ans elle n'avait pas eu de père, que j'étais resté une simple voix au téléphone qui se contentait d'envoyer des sous de temps à autre. Voilà ce que je suis pour mon premier enfant, une machine à sous. Ce ne sont pas des regrets que je suis en train de formuler là, non, cette relation je l'ai voulue ainsi pour une raison et ce n'était pas pour que quelques années plus tard, elle vienne frapper à ma porte. Trop tard pour reculer pas vrai? Je savais que j'étais un lâche par définition et m'enfuir dans une telle situation était une alternative beaucoup trop tentante. Qu'est-ce que je pouvais faire? Appeler Fiona et lui dire de venir la récupérer et éventuellement faire face à mon ex-femme et à mon autre enfant... Mon dieu non.

Je considérais cette possibilité et Magdalena profita de mon inattention pour s'immiscer à l'intérieur de mon appartement, comme si elle connaissait les lieux par coeur. Je battis en retraite contre la porte, refermant cette dernière avant qu'un autre de mes marmots décide de faire son apparition. Heureusement que je ne suis pas cardiaque, sinon les pompiers auraient été là depuis un bon moment, en train d'essayer de me ranimer. Que faire? Putain, réfléchis Stone, réfléchis. Je fouillais dans ma mémoire pour essayer de me rappeler une conversation sur une école de musique mais rien... Zéro, nada. Soit elle mentait et alors elle n'avait aucune raison d'être ici soit mon cerveau était en train de me lâcher et ce, pour la première fois? Aucune de ces deux options ne me parait satisfaisante, ma mémoire ne m'ayant jamais fait défaut, et dans les deux cas... Elle ne pouvait pas rester ici. Il fallait que je la mette dehors, que quelqu'un de... Zut, où est mon téléphone portable? Pour quoi faire de toute façon, envoyer un sms à Jane et lui dire que ceci était un code rouge et qu'elle devait venir me sauver? Non encore mieux, dire à Stefan que j'étais dans mon bain et tout seul et que j'avais besoin de compagnie... C'était certain qu'il rappliquerait. Mais non, mon assistante s'occupait suffisamment de ma vie professionnelle, elle n'allait pas en plus se mêler de mes petits problèmes personnels et Stefan... Mon dieu rien que d'y penser ça me donnait la migraine. Bref, j'étais tout seul, complètement seul... Je poussai un soupir avant de me décrocher de la porte, la suivant dans le salon, un regard alarmé en voyant les bouteilles de champagne. Bon, tant que c'était cela et pas des sous-vêtements.

Je la regardai saisir son téléphone portable, au moins un problème de réglé. Un seul à la fois. "Je... Ouais, appelle Fiona... Je veux dire ta mère, ce sera une bonne idée, une excellente idée même." J'eus un léger soupir de soulagement, pourquoi? C'était stupide, elle était toujours là, au beau milieu de mon salon. Je me grattai l'arrière du crâne à la recherche d'une solution lorsqu'elle, ma fille, bougea, je m'interposais aussitôt entre elle et le couloir, tendant les bras, pour protéger quoi? Aucune idée. Ah si sûrement ma vie, mon intimité... Les enfants sont vraiment les parasites parfaits, ils bousillent le corps de rêve de maman, ils pleurent et ils crient pour qu'on s'occupe d'eux et ils ne sont jamais contents... Et j'en avais un, une pour êre plus précise, juste en face de moi. La bonne chose à faire serait d'être un d'adulte mature et responsable et d'ass... Merde. Juste merde. Non. Je ne lui devais absolument rien, okay, au pire elle devrait se payer des séances chez le psy pour raconter comment son cher papa n'avait jamais été présent et pourquoi elle ne pouvait donc pas faire confiance aux hommes... Je serais ravi de payer pour sa thérapie, si, si je vous assure, mais pour l'instant c'est moi qui voit un psychiatre et j'aimerais que les choses restent ainsi. "Non... Pas par là. Il n'y a absolument rien, rien du tout, juste ma chambre, une chambre d'amis... Euh je veux dire une chambre supplémentaire mais pas pour toi..."

Zut non, non, pourquoi est-ce que j'avais laissé filtrer cette information? Pas de doute, je n'étais pas réveillé, il me fallait du café, c'est Jane qui fait ça en temps normal, quand je prends la peine de venir au travail. Hmm, et si j'allais à l'hôpital ainsi? Pas coiffé, complètement débraillé et ce, juste pour avoir du café. Je baissai les bras et amorçai un mouvement vers les épaules de Magdalena mais je m'arrêtai en plein chemin, je ne savais pas comment elle le prendrait. Mal? Oh que oui. "Tu sais quoi? Pourquoi est-ce que tu ne restes pas à l'hôtel en attendant que... que je mette un peu d'ordre? Ou je sais pas moi, je pourrais carrément te donner des sous pour que tu es ton propre chez toi et...qu'est-ce que je raconte, tu es mineur tu ne peux pas louer quoi que ce soit..." Tout ceci devenait de plus en plus compliqué et je bougeais enfin, à la recherche d'un peu de liquide. Je cache toujours des sous dans mes vinyles, de Jimi Hendrix notamment, je me dirigeai donc vers une des étagères de ma bibliothèques, attrapai le vinyl en question et le plus naturellement du monde, je dénichai environ deux mille dollars, en petite coupure. Je me tournai de nouveau vers Magdalena, mes yeux faisaient plusieurs fois l'aller retour entre la liasse de billet et elle. "Merde. Tu es bien certaine que ta mère est d'accord avec toute cette histoire? Non parce que telle que je la connais elle est capable de franchir la porte d'une minute à l'autre avec un couteau et tout ça dans le but de s'en prendre à mes bijoux de famille... et ça me dérangerait un peu que ça arrive..." J'eus un léger rire, nerveux, avant de me rapprocher et de lui tendre l'argent. Ça devrait suffir, non?
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyJeu 2 Mai - 12:49

Elle ne savait pas pourquoi – peut-être parce que c’était une forme de revanche – mais, elle avait envie de sourire en le voyant aussi confus. La seule chose qui l’empêchait de le faire était le rôle qu’elle s’était donné. Sourire n’aurait pas été une bonne idée. C’était bien fait pour lui ! Merde, après tout, il avait fait des gamins et il était temps d’en assumer les conséquences. Peut-être même que, comme ça, ça lui éviterait de se trouver une autre femme à qui il ferait deux autres morveux. Maggie ne voulait pas d’un père, elle n’était pas là pour le retrouver et créer des liens fille/père comme le voudrait de nombreux enfants. Il était trop tard pour ça et c’était entièrement de sa faute à lui. Ça faisait longtemps qu’elle avait appris à vivre sans lui, longtemps qu’elle avait compris qu’elle n’avait pas de père. Biologiquement parlant, elle en avait un, il était en face d’elle. Mais, sur un plan émotionnel, il n’existait pas et elle ne voulait pas que ça change. Maggie ferait tout ce qui est possible pour ne jamais apprécier cette personne, pas après la manière dont il a traité sa famille. Il aurait peut-être été préférable qu’elle explique tout ça à Harry, pour le rassurer, pour lui faire comprendre qu’elle avait juste besoin d’un toit mais pas de lui. Mais, lui dire, enlèverait cette sorte de panique qu’il avait dans le regard et, rien que pour ça, elle préférait taire ses réelles motivations. Panique papa, panique, voit ce que c’est de ne pas avoir été là pendant des années…

Elle avait fait semblant d’envoyer un message à sa mère, après être rentrée dans l’appartement d’Harry. Ce dernier ayant l’air d’accord avec le fait qu’elle appelle sa mère – ce qui ne l’arrangeait pas du tout – elle avait préféré passé à l’attaque en commençant à vouloir explorer l’appartement. En un rien de temps il était déjà devant elle à lui barrer le passage. Surprise, elle releva la tête vers lui, un sourcil légèrement relevé l’air interrogateur. Qu’est-ce qu’il y avait après ce couloir pour qu’elle ne puisse pas y aller ? Pire que les bouteilles de champagne qui trainait partout sur le sol du salon ? Les choses étaient beaucoup plus compliquées que prévue. En même temps, elle ne s’attendait pas non plus à être accueillie à grands bras ouverts. "Non... Pas par là. Il n'y a absolument rien, rien du tout, juste ma chambre, une chambre d'amis... Euh je veux dire une chambre supplémentaire mais pas pour toi..." Cette fois, elle n’avait pas réussi à retenir un léger sourire. Une chambre supplémentaire ? C’était parfait, parce qu’elle n’avait jamais vraiment aimé dormir sur un canapé, en fait. Et négocier la chambre d’Harry pour que ce soit lui qui dorme dans le canapé aurait été mission impossible. Elle était déjà prête à répondre quelque chose quand les mains d’Harry avançaient vers elle. Son premier réflexe – et le seul – fut de reculer d’un petit pas. Ne me touche pas, où je mords. Harry était une voix au téléphone et elle ne voulait pas plus tellement elle le détestait. La seule chose qu’il avait fait de bien dans sa vie avait été de lui offrir sa première guitare et, encore, il ne l’avait jamais fait dans son but, c’était juste parce qu’elle l’avait demandé à noël. D’une voix il était passé à une personne qui se trouvait en face d’elle et rien que ça, c’était presque trop pour elle alors, hors de question qu’il la touche. Heureusement, pour tous les deux, ils avaient arrêté son geste en cours de route !

"Tu sais quoi? Pourquoi est-ce que tu ne restes pas à l'hôtel en attendant que... que je mette un peu d'ordre? Ou je sais pas moi, je pourrais carrément te donner des sous pour que tu es ton propre chez toi et...qu'est-ce que je raconte, tu es mineur tu ne peux pas louer quoi que ce soit..." Soyons clair, Maggie n’avait aucune envie de vivre sous le même toit que lui. Mais elle en avait besoin, pour la carrière qu’elle voulait faire. Et, il fallait vraiment qu’elle est envie de se faire un réseau ici pour supporter l’homme qui était en face d’elle. L’idée d’un hôtel ou d’un appartement était la chose la plus tentante qu’on pouvait lui proposer, même venant de lui, mais – comme il l’avait dit – elle était mineure. Si elle demandait son émancipation, elle était certaine qu’il accepterait, rien que pour se débarrasser d’elle. Mais, voilà, c’était sa mère qui avait sa garde et, elle, jamais elle n’accepterait ce genre de chose. On revenait au point de départ, celui où elle devait vivre ici, faire en sorte de devenir connu et, surtout de se faire de l’argent, de se casser et d’aller rechercher son petit frère. Tout ça devait forcément passer par un moment des plus désagréables : une cohabitation avec celui qui avait fait en sorte qu’elle vienne au monde pour se décharger de cette responsabilité le plus vite possible.

Intriguée, et avant qu’elle n’ait pu répondre quelque chose, elle le regardait se diriger vers des vinyles –collection plus qu’impressionnante dans laquelle il allait falloir qu’elle jette un œil un jour – pour le voir à nouveau avec une liasse impressionnante de billet dans les mains. Intéressant. Utile. Information importante à noter dans un coin de son cerveau : le jour où elle avait besoin d’argent, fallait regarder dans les vinyles d’Harry. "Merde. Tu es bien certaine que ta mère est d'accord avec toute cette histoire? Non parce que telle que je la connais elle est capable de franchir la porte d'une minute à l'autre avec un couteau et tout ça dans le but de s'en prendre à mes bijoux de famille... et ça me dérangerait un peu que ça arrive..." Bien sûr que non, sa mère n’était pas d’accord. Elle n’était même pas au courant que Maggie était ici. L’avantage c’est que sa mère la chercherait dans de nombreux endroit mais sûrement pas ici, sachant très bien ce que Maggie pensant d’Harry. Le problème c’était que vu la tournure que les choses prenaient, il allait finir par être capable d’appeler sa mère pour… Pour quoi ? Pour sauver ses bijoux de famille. L’espace d’un court instant, elle eut presque envie de voir cette scène mais, étant donné que ça fouterait ses plans en l’air, il était préférable d’éviter d’en arriver là. Avec tout l’aplomb dont elle était capable et faisant abstraction des billets – qui lui demandaient presque de les prendre – elle relevait déjà les yeux vers son père en ayant attrapé son téléphone dans une de ses poches. Si Harry lui tendait une impressionnante liasse de billet pour une gamine de 16 ans, elle, de son côté, lui tendait son téléphone. « Tu as raison, ça serait vraiment trop dommage que ça arrive. Non parce que, je m’en voudrais que tu sois privé de ton mode de reproduction irresponsable à cause de ma mère » Difficile de passer à côté du côté ironique de ce genre de phrase. « Alors, tient, appelle là, demande lui. Et, pendant que tu y es, tu penseras à lui expliquer que tu es prêt à laisser sa fille de 16 ans à la rue, juste avec de l’argent, dans une ville que je ne connais pas. Je suis certaine que, là, elle restera tranquillement à la maison sans avoir l’envie de quoi déjà ? Ah oui, venir avec un couteau pour s’en prendre à tes bijoux de famille ! »

Le problème de ce genre de phrase c’est que c’était quitte ou double. Elle avait beau y mettre toute la conviction qu’elle avait, comme si elle était certaine que sa mère était au courant de sa venue ici, si jamais il décidait de prendre le téléphone et d’appeler Fiona, c’était fichue pour elle. Si Fiona était au courant de sa venue ici, elle expliquerait très vite à Harry que ce n’était pas prévue et que la gamine en question avait juste fuguée ce qui, malheureusement pour elle, donnerait à Harry la liberté de la virer sur le champ. De toute façon, elle savait très bien que ce moment arriverait à un moment où à un autre. Tout ce qu’elle voulait c’était avoir un peu de temps, trouver les bonnes personnes ici et avoir des arguments à donner à sa mère pour lui prouver qu’elle devait rester ici. Ou alors, demandé à Harry de mentir pour elle, en disant à Fiona que Maggie n’était pas chez lui quand il l’aurait au téléphone mais, pour ça, fallait pouvoir avoir quelque chose à dénoncer et créer une forme de chantage : Si tu lui dis que je suis là alors je balance que… Et, pour le moment elle ne disposait pas de ce genre d’information, fallait qu’elle fasse avec ce qu’elle avait. Juste du bluff. « Alors, tu vois, je vais te laisser ton argent parce que tu en auras sûrement plus besoin que moi une fois que tu l’auras appelé. »
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyLun 6 Mai - 0:03

Alors que je lui tendais de l'argent, elle me tendait son téléphone. Pour quoi faire? Excellent question. Pour que j'ai une véritable conversation avec Fiona? Non. Fiona et moi on a arrêté de se parler il y a bien longtemps et vers la fin de notre relation tout ce qu'on faisait c'était se crier dessus. Enfin elle criait en m'accusant de tous les maux du monde et surtout de tout ce qui n'allait pas dans sa vie et moi je finissais par partir. Franchement, je ne comptais pas divorcer un jour, quand je me suis marié je me suis dit que je pouvais le faire, que je l'aimais assez pour faire face à toutes ces petites choses, la normalité, la banalité et juste... Juste faire profil bas. Magdalena était arrivée puis son frère et j'avais encore cru à la mascarade. Mais quand Fiona m'avait accusé de la tromper, je ne sais pas, je crois que c'était juste la bonne excuse pour partir... À dire la vérité, j'avais déjà pensé à fuir lorsque Magdalena était née, je veux dire, wow, se marier était une chose, être sérieusement impliqué dans une relation était quelque chose de nouveau et étranger pour moi, être père? Je n'avait jamais voulu être père. Lorsque Fiona m'avait annoncé qu'elle était enceinte avec un énorme sourire aux lèvres, j'avais immédiatement compris que la réaction normale à avoir dans ce genre de situations c'était d'être heureux. Évidemment, parce que tout le monde rêve de fonder une famille, d'avoir des enfants, de se poser. Mon dieu, comment font les gens normaux? Ceux qui arrivent à se soucier de ce genre de choses, qui ont vraiment envie d'avoir une belle maison, la famille qui va avec et des voisins chiants à inviter pour ses barbecues dans son jardin le dimanche. Je n'ai jamais voulu tout ça et pendant des années j'ai cru qu'il y avait quelque chose qui clochait chez moi parce que je ne voulais pas toutes ces choses-là. Surtout que je pouvais les avoir très facilement si je le voulais, surtout que je les avais eu très facilement, à deux reprises même. Alors pourquoi est-ce que je ne pouvais pas être heureux dans ce genre de vie là? Pourquoi est-ce que lorsque je regarde ma fille, mon premier enfant, je ne ressens absolument rien à part un désintérêt total. J'aimerais pouvoir dire que je m'inquiète et que je veux son bien être. Mais putain, je ne suis pas un hypocrite.

Voilà pourquoi je me contentai d'un simple sourire aux lèvres face aux piques de Magdalena. Pas de doute, la gamine était douée et n'importe qui à ma place aurait été légèrement dérouté ou même effrayé, sauf que non, raconter des conneries aux gens et leur faire croire que tout va bien se passer... C'est mon gagne pain. Elle a juste hérité des bons gènes des Stones voilà tout. Je poussai un soupir et je rangeai la liasse de billets dans le poche avant de ma chemise. Un seul problème à la fois. Appeler sa mère? Non. La laisser vivre ici? Oh que non. Me remplir l'estomac? Oui. Trouver qui était cette fameuse Emily? Oui. Oui mais voilà... Du haut de ses seize ans, elle avait réussi à franchement m'énerver, surtout que j'étais ici chez moi, c'était censé être une zone où j'étais en quelque sorte en sécurité et que personne ne pouvait atteindre. Personne ne vient jamais ici. Pas Jane, pas les coups d'un soir (bon okay Emily est l'exception qui confirme la règle), pas mes amis, pas les quelques connaissances ou même mes autres partenaires de travail. Personne et c'était parfait ainsi et je ne voulais pas que ça change. Vous savez l'abruti qui a dit que le changement était une bonne chose? Oui, c'était un abruti vraiment, le changement n'est jamais quelque chose de bon, le changement c'est juste complètement merdique. Je fis donc un pas vers elle, un sourire sur les lèvres. "Tu veux jouer à ça? Me faire peur avec la menace de ta mère qui peut débarquer à n'importe quel moment? Mais je t'en prie fait toi plaisir vas y. Ne pense juste pas une seule seconde que je me soucie de ce qui peut bien t'arriver. Si tu penses que je suis égoïste, tu te trompes, je suis pire qu'un égoïste, toi et ton frère, je n'en ai rien à faire, tu ne serais pas née, ma vie aurait été exactement la même, pigé?" Je pesais chaque mot et au diable ce qu'un père était censé dire ou pas à sa fille. Soyons honnête, la plupart des parents pensent tous que leur enfants leur ont gâché leur vie, moi je ne leur en ai pas laissé l'occasion c'est tout. Je lui jetai un dernier regard avant de m'éloigner en direction de la cuisine. "Un conseil: prend mon fric et tire toi, c'est la seule chose que tu es certaine d'obtenir de moi." C'était probablement le seul bon conseil que j'allais lui donner, qu'elle en profite pour m'écouter et déguerpir le plus vite possible. J'avais déjà gâché sa vie à distance, que croyait-elle qui allait se passer une fois qu'elle allait habiter ici? Qu'on cohabiterait en parfaite harmonie et que tout irait mieux dans le meilleur des mondes? Même elle ne pouvait être aussi naïve.

Je trouvais une bouteille de jus d'orange dans le friggo, c'était tout ce qu'il y avait d'ailleurs. Non mais franchement, elle ne pouvait pas vivre ici, et si elle se mettait à étaler ses affaires partout et à remplir mon friggo. Je l'aimais vide comme ça moi mon petit friggo ou seulement rempli de bouteille de champagne ou de boissons énergisantes. Je pense que je ferai une attaque cardiaque le jour où je verrai quelqu'un cuisiner ici, dans ma cuisine. Rien que de la voir là, en plein milieu de mon salon me donnait une sérieuse envie de vomir. Mon dieu, peut être que toutes ces histoires de karma étaient vraies en fait, après avoir passé ma vie à profiter des femmes et même à avoir fait des enfants à certaines, voilà que tout me revenait en pleine figure. Je bus une gorgée de jus d'orange en la fixant, me demandant si je pouvais la foutre dehors moi-même, elle et sa précieuse école de musique. D'ailleurs je le répète mais je suis certain que jamais une telle chose n'a été évoquée. Et puis Fiona m'aurait prévenu, d'ailleurs Fiona n'aurait jamais accepté une telle chose, que son précieux bébé, sa précieuse fille vienne vivre en ma compagnie. Et une école de musique vraiment? Oui quelque part j'étais déçu, Magdalena n'irait pas à Yale comme moi, okay, mais bon la musique... Je suis fan qu'on ne s'y trompe pas, mais ce n'est pas le genre de carrière que j'avais en tête pour les autres Stone. La NASA, un poste au MIT peut être.... C'était sans doute pour cela qu'elle m'avait demandé une guitare pour un des noël. Oui, j'ai même une sacré mémoire. La guitare oui je m'en souviens, l'école de musique non. Elle me ment, j'en suis plus que certain à présent. "Tu sais je commence à voir un peu plus clair, ça ne fait aucun doute que tu as hérité ta grande gueule et ton audace de moi. Laisse moi deviner je parie qu'il n'y a pas d'école de musique pas vrai? Donc tu as trente secondes pour me dire ce que tu fous ici ou je t'assure que je te fous à la porte et ce sans aucune représailles." Je croisai les bras sur ma poitrine, n'étant sans doute pas très menaçant avec ma bouteille de jus d'orange dans une main mais tant pis... Magdalena Stone, pourquoi est-ce que tu viens de débarquer sur le palier de ma porte avec seize ans de retard? Je n'en ai pas la moindre idée...
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyLun 6 Mai - 13:08

Quand l’un de ses parents à fui – ou même les deux -, les enfants leurs en veulent. Ils leurs en veulent beaucoup mais, malgré cette haine, ils espèrent souvent, au fond d’eux, qu’il existe une raison excusable à ce genre de comportement. Qu’un jour, ils rattraperont le temps perdus, qu’ils arrêteront de culpabiliser en pensant que c’était de leur faute et, qu’enfin, ils auront une vie de famille. Chez Maggie, les choses étaient un peu différentes, elle ne culpabilisait pas. Elle ne pensait pas qu’elle était la cause du départ d’Harry. Au début, elle avait imaginé que c’était de la faute de Fiona et de ses hurlements incessants mais, très vite, Maggie comprit que si Harry était partit, c’est parce qu’il était juste un putain d’enfoiré qui ne voulait pas de cette vie. Si, vraiment, il n’avait eu que le moindre amour pour ses enfants, il ne s’en tiendrait pas à un seul appel dans l’année, il aurait continué à être présent dans la vie de ses enfants. Ce n’était pas le cas, de mémoire, ça ne l’avait jamais été et Maggie ne s’en était pas sentie coupable. Le seul à blâmer, c’était lui, personne d’autre. Et, grâce à cette différence, l’adolescente ne cherchait pas à retrouver un père ou une complicité entre eux deux, elle s’en foutait. Heureusement qu’elle n’allait pas voir un psy, ce con aurait trouvé le moyen de lui dire que, si elle s’en foutait vraiment, elle n’aurait même pas envie de lui pourrir la vie. Des conneries ! Si elle voulait le faire, ce n’était pas pour elle, ce n’était pas parce qu’elle refoulait une envie d’avoir un père. Si elle le voulait s’était pour son petit frère qui voyait Harry comme un héros. Elle redoutait le jour où il comprendrait ce qu’était vraiment son père, redoutait le jour où le monde de ce petit frère s’écroulerait pour comprendre qu’il a été enfanté par un espèce d’enfoiré qui se fou complètement des liens de sang. Il ne s’agissait pas d’elle – à moins qu’elle ne cherche à se cacher derrière cette excuse – mais de ce petit frère, c’était pour lui qu’elle faisait tout ça. Trouver une maison de disque, gagner de l’argent, l’emmener loin de tout ça, lui offrir une autre vie loin de cette famille.

Harry pouvait s’approcher autant qu’il le voulait, sourire comme bon lui semblait, à aucun moment elle ne se sentait impressionnée. Il avait perdu tout statut particulier depuis tellement longtemps qu’elle estimait ne rien lui devoir, même pas un peu de respect en vue de leur lien. Il n’était rien. Elle n’était rien. « Ne pense juste pas une seule seconde que je me soucie de ce qui peut bien t'arriver. Si tu penses que je suis égoïste, tu te trompes, je suis pire qu'un égoïste, toi et ton frère, je n'en ai rien à faire, tu ne serais pas née, ma vie aurait été exactement la même, pigé? » Oh mais, non, elle n’avait jamais pensé qu’il était égoïste, c’était bien pire que ça. Qu’est-ce qu’il voulait ? Qu’elle pleure, qu’elle se sente déçue, qu’elle prenne conscience qu’il se foutait d’elle ? En fait, c’était l’inverse, elle avait juste envie de sourire – ce qu’elle fit – parce que, tout ça, elle le savait depuis longtemps. Le problème n’était pas d’être lucide mais de s’en rendre compte et, concernant son père, ça faisait longtemps qu’elle avait cessé de lui trouver des excuses. Qu’il ne s’attende pas à la voir s’effondrer en larme, elle lui en voulait bien trop pour cela et, en plus, il ne lui apprenait rien. Maggie, juste après la tirade de son père, fit une légère moue en secouant la tête, comme si elle venait de penser à quelque chose.

« Pas exactement. Je veux dire, on te contraint quand même à nous appeler une fois par an. Et, je n’ose même pas imaginer le sacrifice que ça doit être pour toi ! » Putain, quatre appels à passer en une seule journée à des gamins qu’il oubliait tout le reste de l’année. Pourquoi est-ce qu’il faisait ça, au juste ? C’était une forme de torture, rappelez à ses enfants, le jour de noël, qu’il n’est pas mort, qu’il est bien présent mais que, juste, il n’a pas envie d’eux. Est-ce qu’il savait seulement ce que cet appel pouvait créer dans l’esprit d’un enfant ? Non seulement il était pire qu’égoïste mais, en plus, il n’était même pas foutu de, juste disparaitre. « Un conseil: prend mon fric et tire-toi, c'est la seule chose que tu es certaine d'obtenir de moi. » Maggie ne put s’empêcher de laissé échapper un léger rire, bref mais, qui dans le fond voulait dire un tas de chose. « Et, c’est tout. Tu crois vraiment que l’argent peut tout résoudre ? » Elle l’avait suivi du regard alors qu’il allait dans la cuisine. C’était trop facile. Qu’est-ce qu’il croyait : qu’il suffisait qu’il donne de l’argent pour qu’elle parte. Maggie avait un plan en tête et, une chose était certaine, elle ne serait pas dépendante de son fric pour ça. Elle avait juste besoin d’un toit, rien de plus. Elle arriverait bien à se débrouiller pour le reste.

Ce n’est qu’une fois sa bouteille de jus d’orange en main qu’Harry se décida à mettre le doigt là où résidait un des problèmes : l’école de musique fictive. Putain d’enfoiré. Il n’était même pas capable d’être présent mais, arrivait à se souvenir de ce qu’il offrait. Est-ce qu’il tenait des comptes pour redemander, à la majorité de ses enfants, un remboursement sur tout ce qu’il avait pu leur offrir ? Ca ne serait même pas étonnant. « Ça ne fait aucun doute que tu as hérité ta grande gueule et ton audace de moi. » Sûrement une des choses qui lui posait le plus de problème dans tout ce qui avait pu être dit jusqu’à présent. Elle tenait quelque chose de lui. Ça, ça craint ! Parce que, si il y avait bien quelque chose dont elle n’avait pas envie, c’était de lui ressembler de prêt ou de loin. Une chose était certaine, si il existait d’autres points communs – et il y en avait -, il était clair qu’elle les garderait précieusement pour elle. « Donc tu as trente secondes pour me dire ce que tu fous ici ou je t'assure que je te fous à la porte et ce sans aucune représailles » Ca, ce n’était pas possible. Comment réussirait-elle si Harry la virait ? Comment est-ce qu’elle irait récupérer son petit frère ensuite ? L’idée de vivre sous le même toit qu’Harry ne l’enchantait pas plus que lui mais, elle devait le faire. Ce n’était pas négociable. Elle avait tellement espérer qu’il gobe cette histoire d’école de musique, juste le temps pour elle de trouver une autre solution. C’est lui qui aurait dû se trouver au pied du mur et, avec sa foutue bouteille de jus d’orange, il venait de créer la situation inverse. Une raison de plus de le détester. Hors de question pour elle de se laisser démonter devant lui.

« Ce que je ne comprends pas c’est que t’es le premier à dire que tu te fou de tes gamins alors, franchement, qu’est-ce que ça peut foutre que je sois là pour une école de musique ou pas ? J’ai juste besoin d’être dans cette ville, tu y vis, ça ne va pas plus loin que ça. Oh mais… » Son regard s’illumina dans un sourire en comprenant que, si il se foutait d’elle, sa question cachait peut-être une crainte. Et rien que cette idée la faisait sourire. Elle était là pour un tas de chose mais, sûrement pas pour lui. « Si tu crois que je suis là pour toi, que je suis dans une sorte de crise existentielle à me demander qui est mon père, où à chercher à renouer le contact pour combler un éventuel manque affectif dans ma vie, laisse-moi te rassurer sur ce point : Je me fous de toi, au moins autant que toi de moi. Je n’ai pas besoin d’un père, juste d’un toit. Je ne sais pas, voit ça comme ma demande en avance du prochain noël et, pendant qu’on y est, de tous les autres à venir. On sera tous les deux gagnants, tu ne seras plus obligé de m’appeler et, je n’aurais pas à chercher le cadeau qui te fera cracher le plus d’argent possible pour finir à la revente après. » D’accord elle n’avait pas répondu à sa question mais, la raison de sa venue, s’était son affaire. Elle n’avait pas de lui dans sa vie alors, partant de ce principe-là, il n’avait aucune raison de savoir pourquoi elle était ici. Elle passait également son tour pour lui annoncer que Fiona n’était pas au courant d’où se trouvait sa fille. Maggie serait probablement forcée d’y venir à un moment où à un autre mais, tant qu’elle pouvait l’éviter…
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptySam 11 Mai - 23:13

Est-ce que je croyais que l'argent pouvait tout résoudre? Honnêtement... Oui. Celui qui avait dit que l'argent ne pouvait pas vous acheter le bonheur était juste un looser fini et il aurait dû voir comment est-ce que je me débroullais. Franchement, une fois les quelques problèmes de factures et autres réglés... Il ne reste rien, rien du tout à part des détails futiles. Alors je ne comprenais pas l'air sur le visage de Magdalena. Qu'elle prenne mon argent et qu'elle s'en aille tout simplement. Je l'aurais fait moi, sans un retour en arrière et j'aurais continué mon petit bout de chemin. Mais j'oubliais, les gens normaux ne fonctionnent pas ainsi. Non, ils ont besoin d'intéractions, ils ont besoin de contact. Pas moi. J'estime que je me débrouille très bien tout seul et ça depuis l'âge de dix ans, depuis la mort de mes parents. Mon oncle et ma tante ont peut être pris le relais après mais il était beaucoup trop tard... Anecdote plutôt marrante, enfin de mon point vu, je n'ai pas pleuré à l'enterrement de mes parents, tout le monde pensait que c'était parce que j'étais en état de choc ou parce que j'essayais d'être brave malgré tout. Bull. Shit. J'avais dix ans et j'avais déjà compris que mes parents ne reviendraient pas, qu'ils n'iraient pas au paradis parce que ce genre de concept n'existe pas. Et même si Dieu existait, je pense qu'il aurait certainement autre chose à faire que d'accueillir chaque personne qui meurt et... Non, je m'égare c'est complètement stupide. Bref, où est-ce que j'en étais? Magdalena, qui porte peut être mon nom de famille mais qui n'est pas comme moi. Une belle erreur si vous voulez mon avis... Une belle erreur parce qu'elle va grandir et tenter de s'attacher aux gens, à quelqu'un en particulier et se rendre compte que l'espèce humaine est pourrie et que c'est juste stupide d'essayer. La vie serait tellement plus simple s'il n'y avait que deux solutions possible : oui ou non. Oui, si comme les ordinateurs on utilisait un système binaire. Alors là, personne ne serait blesser. Est-ce que tu m'aimes? Oui ou non, simple. Est-ce que tu veux m'épouser? Là encore très simple. Est-ce que tu veux garder ce bébé? Encore plus facile. Non, chez nous, il y a les "mais" et les "si" et la possibilité de ne pas savoir et d'hésiter. Alors forcément, oui, elle allait être déçue. N'importe quel père décent aurait voulu protéger sa gamine, la prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien et que bien entendu, elle pourrait rester ici et qu'il s'occuperait de parler à sa mère. N'importe quel autre père. Sauf que ça je ne le suis pas, ça, je ne sais pas faire et je ne... Est-ce que je voulais essayer? Tenter de devenir comme ça. Je regardai Magdalena pendant une seconde, considérant la réponse. Non, je décidai finalement alors qu'elle reprenait la parole. Non, même pas envie de tenter l'expérience, ni même les 30 jours d'essais gratuits, je passe mon tour. À l'instant, cela ne me semblait pas être la bonne solution.

Pas besoin d'un père, juste d'un toit. Mais va à l'hôtel et disparaît de ma vie... voilà ce que j'avais envie de lui dire mais je gardai le silence, posant enfin ma bouteille de jus d'orange vide sur la table, qu'elle aille rejoindre ses copines les bouteilles de champagnes. J'avais les mains qui tremblaient tellement j'étais agacé par cette histoire, d'autant plus que je manquais cruellement de sommeil et que j'avais une légère gueule de bois. J'enfouis mon visage entre mes mains pendant quelques secondes avant de redresser la tête et de la regarder. "Pitié s'il te plaît, tu peux m'insulter autant que tu veux mais ne me prends pas pour un idiot... Non. On s'est très bien que si tu voulais renouer le contact, tu l'aurais fait d'une autre manière... Et en général les filles de ton âge qui ont des problèmes avec leur papa finissent strip teaseuse voilà. Quoi que, je ne suis pas certain que ta mère approuve ce genre de profession." Au moins, j'avais réussi à me faire sourire et c'était tout ce qui comptait. Elle me fatiguait. Tout cette discussion me fatiguait. En lui parlant à elle, j'avais l'impression de parler à Fiona et franchement? Pas une très bonne expérience. Pas du tout. Que dirait ma psychiatre à propos de tout ça? Je ne sais pas, elle est en congé et ça commence un peu à me souler toute cette histoire. Pfff... Harry Stone papa... Une belle connerie si vous voulez mon avis.... Bon, nouveau plan, mettre un terme à cette conversation le plus vite possible, sortir, café et... Manger. Mon dieu oui. N'importe quoi fera l'affaire là, je veux juste manger. Vu qu'il était désormais évident que je ne pourrais pas la foutre dehors comme j'en avais envie, je me laissai retomber sur le canapé, serrant l'un des coussins contre moi, histoire de me protéger j'imagine. "Tu n'as peut être pas besoin d'un père mais je tiens à te rappeler que légalement... Tu n'es rien pour moi et je ne suis rien pour toi. C'est ta mère qui est responsable de toi. Il se passe quoi dans ton plan si génial quand Fiona se met à paniquer complètement et à réaliser que je ne suis pas la personne qu'il faut pour s'occuper de toi et..." Je ne pus même pas terminer la phrase tellement l'idée était complètement ridicule et plus que risible. Je n'avais pas la fibre maternelle, je ne l'avais jamais eu tant pis.. Bref, ne pas éclater de rire comme un dégénéré. Il faut que je retourne cette situation à mon avantage, que je fasse entendre raison à Fiona. Moi avec un enfant? Je n'étais même pas capable de me rappeler que je devais arroser mes plantes alors... Un enfant. Fiona, quelle mauvaise idée. Non mais attendez, quelle idée. Je n'avais pas encore contacter la mère de... Non, non, non...

Je me redressai soudainement, venant juste de réaliser quelque chose d'essentiel et de capital."Bordel de merde. Tu ne lui as pas dit pas vrai? Évidemment que tu ne lui as pas dit, tu es juste parti comme une voleuse et..." Si j'étais passablement agacé il y a quelques secondes, là je suis... je suis quoi au juste? En colère, iui probablement. Fatigué? Oh que oui, il me faut mon lit. Mais tout de même.. impressionné. "Et tu as réussi à venir jusqu'ici? Ça au moins ça mérite quelques applaudissements." Hmm... Elle me ressemblait plus qu'elle ne le croyait au final mais bon, je n'allais pas lui faire remarquer. Pas besoin de jeter de l'huile sur le feu... Enfin je veux dire, ce n'est pas comme si Fiona pouvait m'accuser de l'avoir kidnappée et... putain merde. Je sens encore que toute cette histoire va me retomber dessus et ça ne me plaît pas... Pas du tout. Il n'était pas trop tard pour partir pour le Mexique, se faire faire des faux papiers d'identité sous un nom tellement cliché qu'il a l'air vrai, genre Pedro Sanchez et ... Mon dieu qu'est-ce que je raconte? Je poussai encore un soupir, vraiment fatigué, à force de m'inquiéter pour des conneries je vais commencer à avoir des cheveux gris. "Faut vraiment que tu m'expliques, tu as de toute évidence su te débrouiller toute seule jusqu'ici, pourquoi ne pas continuer dans cette voix et totalement oublier mon existence. Tu aurais pu avoir la vie de rêve, te faire oublier de tout le monde et avoir ce que tu veux, hmm? Pas de parents zéro responsabilités." À 16 ans, elle aurait pu tout recommencer et ne rendre de compte à personne, mais non, elle était ici, dans mon appartement. C'était à n'y rien comprendre..."Sauf s'il y a quelque chose, ici, à L.A, hmm, c'est ça pas vrai? Alors c'est quoi le truc si important que tu ne pouvais pas louper? Je continuer à deviner ou... Comme tu veux dans le fond, je commence à devenir doué. Non correction, j'ai toujours été doué."
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyJeu 16 Mai - 0:11

Si Maggie avait pu lire dans les pensées de son géniteur, elle lui aurait expliqué qu’elle n’avait déjà plus confiance dans les gens, dans le sexe masculin plus précisément. Son père s’était barré, les nombreux mecs de sa mère avait fait pareil alors, dans son esprit les choses étaient assez simple : ne pas faire confiance aux mecs, ils finissent tous par partir. C’était presque aussi clair que la promesse qu’elle s’était faite : ne pas s’attacher à un type. Et, elle n’avait que 16 ans. Est-ce qu’elle en voulait à son père de penser comme ça, à son âge ? Pas vraiment, pas du tout même, il avait au moins le mérite de lui apprendre comment était les hommes. Elle n’était vraiment pas là pour lui, pour retrouver un père, ou pour rattraper le temps perdu. Elle n’avait pas besoin de voir de la fierté dans ses yeux, pas besoin de lui. Tout ce qu’elle voulait c’était d’un foutu toit sur la tête, se faire connaitre, gagner de l’argent, se barrer. Ce n’était quand même pas si compliqué que ça, sur le papier. Mais, voilà, il était là, à tout compliqué, à prendre le chou parce qu’il ne voulait pas de sa fille dans sa vie. Cool, ça l’arrangeait bien mais, qu’il assume son putain de manque de préservatif d’il y a 16 ans et qu’il la laisse faire ce pour quoi elle était venue !

Il posa sa bouteille de jus d’orange et, l’espace d’un instant elle se demanda s’il ne l’avait pas gardé avec lui jusque-là pour se protéger, comme si elle avait le pouvoir de le maintenir debout. Parce que bon, il l’avait à peine posé qu’elle put le voir trembler avant de se passer les mains sur le visage. Ah non… Non, non, non. Si il lui faisait coup du malaise, promise elle lui mettait trois tartes dans la figure, en plus d’un seau d’eau qu’elle arriverait bien à trouver. Oui, elle avait vraiment cru l’espace d’une courte seconde qu’il aurait pu simuler de tomber dans les pommes juste pour éviter ce qui semblait être une discussion… ce qui était d’ailleurs très étrange vu que les seuls échanges se résumaient, en général, à « tu veux quoi pour noël ? - Je veux ça. - Ok. », Elle venait probablement échanger plus de mot avec lui en quelques minutes qu’en 16 ans de vie passée. Flippant !

Il réfléchissait, analysait, reprenait la parole et elle avait l’impression qu’elle allait bientôt subir le mal de crâne le plus horrible de toute sa vie. Bien sûr que si elle avait voulu renouer le contact elle s’y serait prise autrement… Quoique non en fait, elle aurait débarqué et l’aurait mis sur le fait accompli, ça ne lui aurait pas donné le choix. Ça aussi c’était flippant. Non, elle n’était vraiment pas là pour ça, même en cherchant à se sonder intérieur – si c’était possible – elle savait qu’elle voulait un tas de chose mais, sûrement pas renouer avec lui. D’ailleurs dans « Renouer » il y avait l’idée d’un lien passé, ce dont elle ne se souvenait absolument pas ! Elle ne savait même pas comment il en était venu à parler de Strip teaseuse mais quand elle porta un regard à toutes les bouteilles de champagne vide, elle ne s’en étonna pas plus que ça. En fait, elle se mit même à sourire. « Clair que tu as l’air d’en savoir un paquet à ce sujet ». Ok, elle aurait pu lui dire que ce n’est pas ce qu’elle comptait faire de sa vie et que, de toute façon elle n’avait même pas l’âge d’entrer dans un bar – ce qui ne l’empêchait pas de le faire – mais elle ne voyait pas l’intérêt de lui dire.

Ce type était incroyable – et pas dans le bon sens du terme – il n’avait plus sa bouteille mais n’avait pas perdu de temps pour se réfugier dans un canapé, un cousin contre lui. Elle était bien contente de ne pas avoir hérité ce besoin de tout le temps avoir quelque chose contre soit. Et voilà, elle levait les yeux au ciel pendant qu’il expliquait qu’il n’était rien pour elle. Flash info spécial : Ce n’est PAS UN SCOOP ! Ça va, elle se souvenait même plus de lui à la maison tellement elle était jeune quand il est partit, elle n’avait qu’une fois au téléphone une fois par an, sans déconner, il pensait vraiment qu’elle croyait qu’il avait une obligation envers elle ? Et puis merde, d’abord, ce n’était pas elle qui avait décidé de faire un gamin, puis un autre et encore deux autres !

Il se peut qu’elle sursauta légèrement quand il se redressa sans prévenir, elle ne s’y attendait pas vraiment. A croire qu’il venait d’avoir un éclair de génie… Ah oui, c’est vrai, sa mère lui avait déjà dit : intelligent, un génie… Chose dont elle se foutait complètement parce qu’aussi intelligent qu’il était pour Fiona, pour sa part, elle le trouvait surtout bien con. Faut croire que c’est une question de point de vue mais elle ne voyait pas ce qu’il y avait d’intelligent à faire des gamins partout en sachant que ce n’est pas fait pour soit. Bon ok, le génie qu’il était venant apparemment de comprendre que Fiona n’était pas au courant et Maggie aurait pu soutenir le contraire qu’il aurait quand même fini par apprendre la vérité. Elle haussa les épaules avec un petit « oups, j’ai peut-être oublié de lui dire. ». Elle avait même carrément oublié de lui dire mais bon… Elle hocha la tête, oui, elle était venue ici toute seule mais, elle se foutait de ses applaudissements… Quoique, peut-être quelque part, très, très éloigné, elle était contente d’avoir un truc de presque positif. Ca l’emmerdait que ça vienne de lui mais, oui, elle était fière d’avoir fait ce voyage toute seule comme une grande, et sans le moindre bagage, ni argent vu qu’on lui avait tout volé avant son départ.

Et voilà que, soudainement, Harry semblait vouloir jouer carte sur table, sur sa présence, sur le fait qu’elle n’ait pas continué sa route. Elle ne savait même pas depuis combien de temps elle était là, mais il trouvait déjà le moyen de l’ennuyer profondément, surtout quand il cherchait à se mettre en avant parce qu’il déduisait des choses à partir de fait. « Wahou… Fais gaffe, à ce rythme-là, c’est toi qu’on va prendre pour jouer le prochain Sherlock Holmes ! » Ironie bonjour. Elle avait cessé de compter le nombre de fois où elle roula les yeux vers le ciel, parce que c’est encore ce qu’elle venait de faire. Lui expliquer. Pfff. Sans demander la moindre permission, ce fut à son tour de se laisser tomber dans un des fauteuils. Elle allait même prendre un cousin mais, se força à ne pas le faire au dernier moment. Non. Elle n’était pas comme lui ! « Bien sûr que non, maman n’est pas au courant. Et là, elle fit une imitation un peu exagérer de Fiona. C’est moi qui t’es élevée Magdalena Stones, ne l’oublie pas ! Elle soupira, et reprit un air qui lui ressemblait plus. Je crois qu’elle aurait préférée m’attacher à une chaise, en me nourrissant à la petite cuillère, jusqu’à mes 21 ans plutôt que de me voir venir ici. Bref… La musique. C’est pour ça que je suis là, L.A. est juste LA ville qu’il faut pour ça, puis y a une audition dans une semaine que je ne peux pas louper non plus. » Elle n’avait pas voulu lui dire parce qu’elle avait assez du discours de sa mère sur le fait que c’était sans avenir, qu’il fallait faire des études. Maggie avait déjà essayé de lui dire que le cursus scolaire normal l’ennuyait au plus haut point, que ça ne lui convenait pas et que la musique n’était pas juste une lubie, qu’elle arrivait à se faire de l’argent avec, qu’elle avait trouvé des bars qui voulait bien d’elle pour certain soir, qu’elle composait, qu’elle s’épanouissait. Qu’est-ce que lui, un type qui n’avait jamais fait partie de sa vie et qui se foutait royalement d’elle, ça pouvait bien lui foutre. « Je ne veux pas continuer à courir où à fuir maman, ça n’a jamais été le but. Je suis là parce que c’est exactement là, où je voulais me trouver. J’avais même prévu de l’argent, économisé depuis longtemps, des affaires et un tas de chose pour ne pas avoir besoin de toi. Elle se mise à sourire, laissant échapper un léger rire en se trouvant presque stupide. On m’a tout volé quand j’ai quitté la maison. Écoute, j’ai juste besoin d’être logée, je m’assume sur le reste. »
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptySam 25 Mai - 20:22

Je la regardai s'asseoir dans l'un des fauteuils. Tout ce qui ne sous séparait à présent, c'était la table basse sur laquelle reposait toutes les bouteilles de champagne. Enfin physiquement parlant... Non, la vérité, c'est qu'il y avait un énorme vide entre nous et c'était ainsi que les choses auraient dû rester. Toujours. J'avais tout fait pour qu'elle ne puisse pas s'identifier à moi et ce dès le début. Enfin, pas depuis le début, il y avait bien cette période, cette courte période où tout allait encore très bien entre Fiona et moi où j'avais essayé. Mon dieu, je me rappelle encore de ma tête quand on m'a mis le bébé dans les bras. C'est une fille Monsieur Stone, félicitations. Une fille qui était en train de s'agiter et de brailler, ma fille, mon enfant. Moi, Harry Stone, connard incarné, j'avais quelque chose de ... plutôt pas mal. Un enfant, quelque chose qui allait grandir et avoir un avenir qui lui était propre. C'était effrayant quand on y pensait. Pendant neuf mois, on y pense pas tellement, on regarde sa femme grossir et se tordre dans tous les sens, on met la main sur son ventre de temps à autre lorsqu'elle nous dit que le bébé est en train de bouger, mais sinon... On y pense pas plus que cela. Je n'avais pas prévu de faire des enfants, ça c'est certain. Résultat: j'en ai quatre. Qu'est-ce que je peux dire pour justifier tout ça? Que ce sont des erreurs de parcours? C'est à moitié faux et à moitié vrai, il y a bien eu un moment où j'ai dû croire que c'était une bonne idée et je me suis dit pourquoi pas? Cela aurait dû être le genre de questions que je ne me pose jamais car la paternité, tout ça, ce n'est pas fait pour moi. Pourtant, Magdalena est bien l'une des seules avec qui j'ai essayé. Juste pendant quelques mois, quelques années, peut être un an, peut être deux, juste avant que son frère ne naisse, avant que je décide que stop, on arrête les dégâts et non. Elle ne doit certainement pas s'en souvenir mais il y a cette fois, Fiona s'est chargée de me passer un savon quand je suis rentrée avec la petite, où je l'ai emmené là où je bossais. Oui, à San Francisco, je travaillais dans un laboratoire de recherche et je l'avais emmené faire un tour, Magdalena bien sécurisée dans son kangourou, offrant des sourires à tout le monde. Ils avaient tous été ravi de la voir et tous mes collègues avaient voulu savoir si elle aussi deviendrait une scientifique comme son père. "Putain j'en sais rien..." avais-je répondu à l'époque alors qu'elle venait juste de s'endormir dans mes bras. "Elle fera ce qu'elle a envie de faire et elle sera la meilleure. Parce que c'est une Stone."

Je pensais chaque mot à l'époque et quand Fiona avait repris sa fille dans ses bras ce soir là, cela m'avait profondément énervé. En règle général, Fiona hurlait et moi je ne disais rien. Pas ce soir là, ce soir-là, j'étais sorti de mes gonds moi aussi et je lui avais plus ou moins dit tout ce que j'avais sûr le coeur. Pourquoi est-ce qu'elle ne me laissait pas essayer? Elle se plaignait qu'elle avait épousé une foutue machine et que j'avais beau faire semblant, je n'arriverais jamais à comprendre comment fonctionnaient les gens normaux. Ah la normalité. Je l'emmerdais voilà tout, j'avais le droit de commettre des erreurs moi aussi mais visiblement pas. Pas avec sa fille. C'était peut être ce soir là que j'avais décidé qu'être père... Eh bien non, j'abandonnais définitivement. Mais bon... Magdalena ne doit pas se rappeler de cette journée-là, non, elle a dû oublier, quoi de plus normal, elle n'avait que quelques mois. Et elle est là aujourd'hui, chez moi... À cause de la musique. Je l'écoutai me parler d'audition d'une oreille distraite. C'était donc pour ça la guitare? La musique. Génial, ma fille voulait devenir une rock star. Est-ce que j'étais déçu de ne pas la voir suivre les traces de son paternel? Je restai sur mes positions, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, du moment qu'elle était la meilleure. Au moins, elle avait un rêve, elle s'était battue pour ça, elle avait même fuit sa mère pour ça. J'aurais détesté qu'elle soit une de ces adolescentes qui ne pensent qu'à boire et à fumer et qui ne voyaient pas l'avenir. À son âge, moi je rêvais d'astrophysique et d'être diplômé et d'apprendre, j'avais plutôt bien réussi et je lui souhaitais de faire la même chose. "Ça ne va sûrement pas te plaire d'entendre ça mais... Tu me ressembles vraiment. Et oui, dans mon vocabulaire, c'est un compliment." Je répondis alors qu'elle me racontait comment elle s'était fait voler son argent. C'était visiblement une battante et même moi je ne pouvais pas lui retirer ça. Allez Harry... Elle a fait le chemin jusqu'ici, tu ne vas pas lui claquer la porte au nez quand même.

J'étais partagé. Véritablement. Une toute petite et ridicule partie de moi avait envie de l'aider. On avait le même sang qui coulait dans les veines et je lui devais au moins ça après toutes ces années d'absence et il y avait une autre partie de moi... Qui voulait juste lui dire merde. Qui ne voulait pas penser à tout ça et surtout qui se disait que si Magdalena l'avait fait eh bien... Qu'est-ce qui me garantissais pas que tout mes gosses allaient eux aussi venir frapper à ma porte un jour pour réclamer des explications? C'était terriblement effrayant comme possibilité, avoir passé toute sa vie à courir et tout ça... Pour rien. Je poussai un soupir, tout ceci me donnait mal au crâne. "Bref, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi hein? Merde il fallait que j'habite à L.A et pas dans une autre ville bien sûr." Visiblement, quelqu'un de plus puissant que moi avait décidé que c'était le bon moment pour une réunion père-fille... Qui est cet abruti vraiment? J'aurais deux mots à lui dire. Plus que deux d'ailleurs. "On va dire que... hypothétiquement... Tu peux rester ici." Qu'est-ce que je raconte comme connerie moi? Qu'est-ce que je raconte? Trop tard Stone, tu l'as dit maintenant assume.... Pour une fois, juste pour cette fois. Cela ne pouvait pas me tuer pas vrai... Oh si seulement. "Mais, mais, si tu restes... il va y avoir quelques règles, je sais, tu as seize ans, tu te fous complètement des règles mais si tu restes et je dis bien si, il faut qu'on mette quelques petites choses au point toi et moi." dis-je en la pointant du doigt puis en reportant mon index sur moi. J'étais prêt à négocier, et c'était fou, en général, je ne faisais ça que pour les affaires et tout ce qui concernait mon argent... Pas pour la famille. Non, ça c'était le boulot de Terry, mon avocat. "Premièrement, tu appelles ta mère. Tu lui dis où tu es et tu lui précises bien que je ne t'ai pas forcée à venir ici, que tu es là parce que tu l'as voulu et dit lui bien que ça ne sert strictement à rien qu'elle appelle son avocat. Techniquement si tu choisis d'être ici, même elle ne peut pas te forcer à rentrer." Oui, en plus de tout ça, je m'y connaissais un peu en droit. Après deux divorces, heureusement d'ailleurs. Mais j'étais sérieux sur ce point, hors de question que les choses empirent avec Fiona à cause d'elle.

"Ensuite, il y a une autre chambre au fond du couloir là bas. Avec une salle de bain si je me rappelle bien. C'est ta chambre, le reste de l'appartement est à moi, interdiction de toucher à quoi que ce soit, même si ça a l'air en bordel... Ça ne l'est pas. " Maniaque? Oui. Pas dans le bon sens. Je considère cet appartement comme mon sanctuaire et je vais devoir... Partager. Ew. Rien que d'y penser, j'en tremble. Je lui montrai alors le tableau, qui trônait là, à la place de la télévision. "Et le tableau là? Tu l'oublies, tu ne regardes pas le tableau, tu ne penses pas au tableau, le tableau n'est même pas là." Si j'avais eu assez de force, je me serai levé pour cacher les équations et appuyer mon propos mais la flemme. Je me contentai d'attraper un journal qui trainait par terre, celui d'il y a deux semaines génial, et un stylo. Je découpai un carré de papier blanc, inscrivant un numéro dessus. "Enfin tiens... " Je fis glisser le papier sur la table, dans sa direction. "Ça c'est le numéro de mon assistante Jane, si tu veux des sous ou si tu as un problème, tu l'appelle elle, pas moi, jamais moi. D'ailleurs interdiction de m'appeler papa... C'est Harry un point c'es tout. Alors.... tu as tout compris ou il faut que je répète?"
Est-ce que j'étais en train d'admettre ma défaite? Probablement.
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptyDim 9 Juin - 22:10

Elle avait haussé un sourcil. Bordel, bien sûr que non, cela ne lui plaisait pas. Elle ne voulait pas être comme lui, même pas lui ressembler et, surtout, ne pas suivre ses traces. Elle était elle, juste elle, avec ses rêves, ses envies qui n’avaient jamais été conditionnée par son père. Elle ne savait pas dans quel mesure il voyait une ressemblance mais, non, elle ne voulait surtout pas lui demander parce qu’elle ne voulait pas le voir. C’était une fierté, elle ne pouvait pas avoir quelque chose en commun avec quelqu’un qui pondait des gamins pour se barrer après. C’était une évidence, elle ne se souvenait de rien le concernant, elle était bien trop jeune, bien trop conditionné par les histoires de sa mère par la suite. Enfin, non, pas tout de suite parce que, dans un premier temps c’était à sa mère qu’elle en avait voulu. Elle n’avait pas si garder son mari, elle n’avait pas su se calmer un peu pour tenir un minimum d’harmonie, elle avait été incapable de faire autre chose que hurler. Mais, cette idée s’était effacée avec le temps, parce que lui n’avait jamais fait d’effort et, petit à petit, elle avait compris que ce départ, ce n’était pas à cause de sa mère mais parce que lui, ce Stone, n’avait pas pu assumer les conséquences de ses actes. Un tas de parent se séparaient mais, ce n’est pas pour ça qu’ils laissaient leurs enfants. Lui, si ! Elle se foutait – parce que trop bornée – de ses compliments, ou supposés compliments. Elle n’était pas là pour ça et encore moins pour retrouver l’approbation d’un père qu’elle ne connaissait pas.

Elle avait fini par hausser les mains, en s’enfonçant dans le fauteuil l’air de lui dire que, ouais, ce n’était pas de chance pour lui mais c’était comme ça. Il aurait été ailleurs, c’était une certitude, elle ne serait pas venue chez lui. C’était évident ce qu’il devait faire d’elle, non ? Et là, elle se retrouvait à devoir se pincer les lèvres pour s’empêcher de sourire. Elle ne voulait surtout pas sourire pour ne pas que ce soit pris comme un signe de victoire – ce que c’était pourtant – et le voir changer d’avis sur ce qui était déjà assez hypothétique comme ça. Elle n’était quand même pas certaine de savoir qui était le plus étonné des deux, face à ce qu’il venait de dire mais, le fait qu’il évoque des règles lui fit perdre tout sens du sourire. Il était sérieux là ? Ah moins que ce soit elle qui déconne en ayant espéré ne pas avoir de règles, tout en vivant chez lui ?! les deux avants bras sur les accoudoir du fauteuil, elle s’était un peu redressé pour l’écouter, vu qu’il semblait sérieux elle n’allait pas le regarder avec ce regard blasé d’do typiquement dans la rébellion de toutes les règles. Si Harry était prêt à faire un effort, elle pouvait peut-être faire de même… Ca la saoulait déjà, avant même qu’il est établi la moindre règle.

Elle avait ouvert grand les yeux quand il avait parlé de Fiona. Elle ne pouvait pas l’appeler, elle la ferait revenir par le premier vol. Ce n’était pas des conditions qu’il donnait, il faisait en sorte qu’elle parte d’ici au plus vite. Ouvrant la bouche, elle se préparait déjà à lui hurler dessus, à lui sortir tout un tas de chose quand ses oreilles captèrent le mot « avocat ». Elle ferma la bouche, afficha un air perplexe. Merde alors, il était vraiment en train d’accepter qu’elle reste ici ! Honnêtement, pendant qu’il était en train de lui parler de chambre, elle était surtout en train de chercher où était l’arnaque. Est-ce qu’il comptait lui filer un somnifère assez puissant pour la renvoyer d’où elle venait ? Elle reconnecta son cerveau quand il pointa le tableau des doigts et, forcément, il montre quelque chose, bin… Elle regarde pendant qu’il était en train de lui dire de ne pas le regarder. Du coup, elle haussa un sourcil en regardant dans sa direction « Sérieusement ? » parce qu’elle trouvait ça débile de montrer un truc qu’elle ne devait pas voir… d’une main elle désigna l’objet en question sans même y jeter un regard. « Je fais de la musique, alors tout ce qui n’est pas une partition, franchement, ça reste des gribouillages sur un tableau, qu’est-ce que tu veux que j’en fasse… J’y toucherais pas. » Sauf que, ce tableau en question, ce n’était pas un langage si inconnu que ça pour elle. Mais il lui avait déjà dit qu’elle lui ressemblait, hors de question de le prouver un peu plus. Mais, elle restait curieuse alors, non, elle n’y toucherait pas – quoique – mais, bien sûr que si, elle allait savoir qu’il existe. Ca l’intriguait et, quoiqu’elle en dise, elle avait toujours ce besoin de comprendre un tas de chose. Une Stone ? Il semblerait…

elle attrapa le papier qu’il avait mis sur la table avant de relever la tête vers lui. « j’suis pas certaine d’avoir tout compris… » Et, dans le fond, ça l’aurait presque fait marrer de le voir tout recommencer mais, c’était peut-être pousser le bouchon un peu trop loin et risquer de le voir changer d’avis, du coup, elle avait fini par reprendre rapidement. « Tu sais, je suis jeune, pas débile. Oui, j’ai compris. » Avec une main, elle levait un doigt à chaque fois qu’elle énumérait quelque chose. « Appeler Maman, lui dire ou je suis, ne rien toucher, oublier l’existence d’un truc que j’ai déjà oublié et appeler Jane en cas de problème. » Elle releva les yeux vers lui, en balançant les mains comme une évidence « Tu vois, j’ai tout retenu… » Après tout ce n’était pas elle qui n’arrivait plus à se souvenir s’il y avait une salle de bain ou non dans une chambre. « Oh, et, ça va de soi que ça restera Harry. » c’était ça ou géniteur parce que, en fait, pour être père il ne suffisait de faire un gamin, il fallait aussi être présent.

Mais si lui énonçait ses conditions, il n’y avait pas de raison qu’elle ne le fasse pas non plus. D’accord, c’était elle qui venait chez lui mais cela n’empêchait rien. « A mon tour. » Et bin ouais, c’était comme ça ! « Tu as très bien résumé les choses tout à l’heure, je ne suis là que pour la ville. Alors, tu as su être absent pendant 16 ans » Après tout, elle ne pensait pas que, même présent ses premières années, il est fait quoique ce soit pour elle. « J’entends bien à ce que ça reste comme ça. Je n’aurais pas à justifier mes sorties, ni ce que je fais, ou le je fais et quand. » En clair, tant que ça ne touchait pas à cet appartement, elle ne sentait redevable de rien, ni d’explication. Elle leva légèrement une épaule dans un sourire. « Est-ce que c’est clair ou faut que je répète. » A croire qu’elle n’avait honte de rien cette gamine.
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MessageSujet: Re: C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -    C'est moi.. Alors, heureux ? - Harry -  EmptySam 15 Juin - 18:30

Des gribouillages. Sérieusement...Des gribouillages. Deux doctorats de l'université de Yale, des millions de dollars dans mon compte en banque et tout ça pour que mes équations de mécanique  et physique quantiques soient réduites à de simples "gribouillages". Si je lui lance le coussin que j'ai entre les mains à la figure... Est-ce que ça compte comme de la maltraitance? ... Quoi? C'est plus qu'évident que je n'aurais pas la médaille de père de l'année ou même du siècle, j'avais déjà tout foutu en l'air depuis trop longtemps. Et puis les insultes, pour celles qui me concernent ça me va, j'hoche la tête avec un sourire poli sur les lèvres et je n'hésite pas à en rajouter une couche. Les gens devraient savoir que pour être aussi narcissique et aussi égoïste que je le suis, cela recquiert quelques petites sacrifices et bien entendu, d'être parfaitement conscient de ses défauts et ne surtout ne rien pour changer ou même s'améliorer. Je ne vois pas vraiment l'intérêt, certains psychologues... Oui ça m'arrive de lire des magazines de psychologie, pour moi c'est aussi distrayant que de me planter devant un poste de télévision et de regarder une émission de télé réalité avec des femmes aux seins refaits plus d'une fois qu'il faut le dire et des individus masculins qui devraient vraiment arrêter de penser avec leur machin... Bref je disais quoi? Oui, certains psychologues s'accordent à dire que le changement est tout à fait une chose possible, après tout, le corps humain s'adapte très bien à la plupart des situations et aux nouveaux environnements alors pourquoi pas la personnalité ou même l'esprit? Je veux dire c'est... Logique. Mais je ne suis pas d'accord, le changement est beaucoup trop fatiguant et trop inutile, si on s'en tient aux frontières de l'esprit humain bien entendu. J'ai depuis longtemps accepté ma nature et maintenant qu'est-ce que je fais... J'apprends à vivre avec et je ne me morfonds pas pour avoir quelque chose d'autre. C'est peut être ça ma plus grande force dans le fond: je suis fier d'être moi et personne d'autre. Donc oui, les insultes dirigées vers moi, absolument rien à faire. Mais pas sur mon travail. Pas sur la chose sur laquelle je passe des heures et des heures de travail, je veux dire, avec tout ce temps libre, j'aurais pu fonder une famille, élever des enfants et .... Oops. Mon dieu je sui vraiment un connard en fait.

Bref, peu importe, qu'elle ne regarde pas le tableau, que cela reste des simples gribouillages pour elle. À ma connaissance, Magdalena n'est pas plus avancée qu'une adolescente de son âge, là encore, aucun moyen de s'en assurer, elle n'a pas passé de tests spécifiques pour mesurer son intelligence, et puis si le "génie" était un facteur génétique, cela serait connu de tous pas vrai? Néanmoins, j'aurais bien voulu tenter l'expérience, histoire d'être fixer et de savoir si mes spermatozoïdes sont magiques ou non. (Quoi... J'ai le droit de rêver, non?) Mais là encore, Fiona s'y était formellement opposé, tant mieux d'ailleurs, ce serait dommage si Magdalena devenait comme moi, pas vrai? Je laissai échapper un soupir alors qu'elle prit la parole, visiblement elle avait compris. Génial, cette affreuse discussion pouvait donc prendre fin et je pouvais reprendre mes précédentes activités... Quoi je n'en ai pas la moindre idée mais... Ah si, jouer les détectives en herbe et retrouver la trace de cette fameuse Emily. Une mauvaise idée mais entre ça et l'arrivée de Magdalena, je n'étais plus à un ou deux détails prêt... Pas vrai? Sauf que la conversation continuait et je fis une grimace, elle m'annonçait que c'était son tour. Son tour de quoi? Je la laissai rester ici et c'était beaucoup de ma part, que pouvait-elle bien vouloir de plus... Franchement. Bon ses demandes étaient plus que compréhensibles et je roulai des yeux à sa dernière phrase. "Peut être que tu pourrais répéter ça encore une fois, un peu plus lentement vu mon imminente gueule de bois... Mais cela implique que cet charmant échange se poursuive et juste... Non."

Je me levai d'un mouvement incertain, me massant les tempes, le coussin que je tenais si précautionnement contre moi, tombant sur le sol. J'avais l'impression d'être épié à présent, je ne pouvais pas juste me faire du café, attraper mon feutre et me mettre à écrire, non... Elle était là. Putain. Ça allait être un problème, pourquoi est-ce que j'avais accepté déjà? Pfff... Trop tard pour revenir sur ma parole. "Tu fais ce que tu veux Magdalena, faudra juste que tu vois avec le gardien de l'immeuble pour qu'il te donne un double des clés. Je ne vais pas me mettre à jouer les gardiens ou les pères protecteurs maintenant, ce serait hypocrite et puis ta chère mère s'est déjà chargée de t'étouffer pendant seize ans... Il serait temps que tu respires un peu." Je me retins d'en ajouter plus. Ne pas dire du mal de Fiona devant elle, c'était sa mère après tout et puis je l'avais aimée cette femme à une période de ma vie, pas la peine de faire semblant et prétendre que rien n'était arrivé. Magdalena avait vu le jour à cause de cette union, oublier ne faisait pas parti du programme. "Bref tout ce que je peux te dire maintenant c'est..." Où est-ce que j'ai mis mon feutre au fait? Non pas ça, concentre toi Harry. Sauf que je ne suivais plus le fil là, je me tournai et je me dirigeai vers le tableau, que je délogeai de son socle et que je serrai contre moi, mon regard revenant sur Magdalena. "Que le frigo est vide, je sais pas, moi je crève toujours de faim après un long voyage, mais on s'en fout, c'est moi, et puis je ne voulais pas dire ça." Je ne savais plus que ce que je voulais dire, je ne sais pas comment on parle à une gamie de son âge. Les adolescents pour les nuls, voilà ce qu'il me faudrait. "Bonne chance pour ta carrière musicale, t'as intérêt à devenir une rockstar assez vite sinon quand des journalistes viendront me voir pour m'interroger sur ta carrière ratée... Je nierai tout lien de parenté, compris?"

J'haussai les épaules, un sourire aux lèvres, plutôt fier de ma remarque avant de quitter le salon et de retourner dans ma chambre. Je fermai la porte derrière moi et j'envoyai valser le tableau sur mon lit avant de me laisser tomber sur le sol, le dos appuyé contre la porte. Mon dieu, qu'est-ce qui vient de passer? Magdalena Stone est dans mon salon, ma fille, ma fille de 16 ans qui va vivre avec moi et pendant un certain bout de temps visiblement. .... Mon dieu. Je crois que je viens juste de réaliser ce que je viens de faire et comme un idiot je suis en train de me pincer la joue droite. Non, pas un rêve, merde. Je suis juste un mécano, j'ai même un doctorat en physiques appliquées pour le prouver, qui a eu de la chance et qui a réussi à se faire des sous mais... Un papa célibataire? Oh que non. Et vous savez quoi? Le karma ça craint et je n'ai pas hâte de voir comment cette histoire va se terminer.


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