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 JAY&ASH - Been far away for far too long

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MessageSujet: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyDim 24 Fév - 16:41






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »


Un bruit lointain m'extirpe peu à peu de ce sommeil sans rêve qui m'emprisonnait. Les yeux collés, la bouche pâteuse, j’émerge enfin avec difficulté. La lumière de la pièce dans laquelle je me trouve déclenche un mal de crâne et alors que je tente d'y porter mes mains, une douleur fulgurante me prend à l'épaule gauche. Merde, ça y est je resitue. Je suis à l’hôpital. J'entends une porte s'ouvrir et des pas se rapprocher. Je fais une nouvelle tentative et ouvre mes yeux. Cette fois je serre les dents jusqu'à ce qu'ils s'habituent à la luminosité. « Vous vous réveillez, c'est bien. » me sort l'infirmière tandis qu'elle changeait ma perfusion. Elle s'esquive de la chambre et revient quelques secondes plus tard – du moins c'est ce qu'il me semble – accompagnée d'un médecin. Celui-ci inspecte mon épaule blessée, me faisant grimacer. « L'opération s'est bien passée, il vous faudra du repos, peut-être des séances de kinésithérapie, mais vous ne devriez pas avoir de séquelles. » puis il donne des instructions à l'infirmière alors qu'ils sortent dans le couloir, nonobstant mon esprit n'en comprend pas un mot étant encore sous l'effet de l'anesthésie. Je dois lutter pour ne pas sombrer, et me concentre sur la douleur pour rester consciente. Je ne me suis jamais sentie à l'aise dans les hôpitaux, trop aseptisés, symbole de souffrance et de malheur à mes yeux, alors je préfère éviter de me laisser aller. La femme revient, et prépare ce qui me semble être une seringue. Non, non et non! Je comprends ce qu'elle compte faire et ça me déplaît au plus haut point. Mais alors que je n'arrive qu'à émettre un mince grognement en protestation, elle injecte déjà la morphine dans la perfusion. « Cela va vous aider à vous détendre, il faut vous reposer. » En cet instant je suis partagée. D'un côté je la hais, car son geste va anéantir ma résistance, mais d'un autre une voix intérieur m'incite à l'embrasser pour m'avoir libérer de mon épaule. Puis c'est l'écran noir.

* * *
Pourtant la journée s'était annoncée des plus banales pour cet enfer que je m'étais créé, où je passais mon temps à broyer du noir. Comme à mon habitude, j'étais restée plusieurs minutes à fixer cette étrangère dans le miroir alors que je me préparais pour le boulot. Cette femme, avec son teint pâle et son regard éteint me sortait par les yeux, j'étais méconnaissable au réveil. Un brin de maquillage et un faux sourire me donnèrent un aspect moins terrifiant. Mes colocs ne tombèrent pas dans le panneau et firent preuve de suffisamment de gentillesse pour me donner l'envie de vomir. Mais je fermais ma gueule, reconnaissante. A leur place je me serais secouée voir giflée pour me sortir de cette torpeur, j'aurais peut-être même déménagée en désespoir de cause. Cependant ils étaient plus patient et plus tolérant que moi.
Au taff c'était une autre histoire, je me plongeais tête la première dans le boulot. Est-ce que cela faisait de moi un flic plus efficace ? Je n'en étais pas certaine. Toujours était-il que notre enquête du moment nous mena du côté d' Alvarado Street où résidait un couple de suspects. Et ce qui aurait du être un simple interrogatoire s'est transformé rapidement en une fusillade, en bonne et due forme, car le couple en question était non seulement coupable de l'agression sur laquelle nous enquêtions, mais en prime leur appartement tenait lieu de labo' de drogue. Alors en nous voyant débarquer chez eux, ils avaient paniqué et déclenché les hostilités. Des renforts s'étaient rapidement pointés, et on avait fini par les arrêter. Mon épaule avait fait les frais de ma témérité et je fis le trajet jusqu'à l'hosto en ambulance...

* * *
J'avais dormi d'un sommeil profond toute la nuit, et peu avant 9h j'avais contacté mon frangin pour qu'il me rende un petit service. S'il avait un peu paniqué au départ, il avait fini par m'écouter. « C'est tout ce que j'ai trouvé, mais ça devrait faire l'affaire, non ? » Deklan déposa un sac de sport sur le sol. Puis il s'assit au bord du lit, et me scruta comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Sa façon de me dévisager commençait à me mettre mal à l'aise, aussi je me tortillais sur place.

Merci. lâchais-je dans un murmure. « Tu l'as appelé ? » Il n'était pas nécessaire qu'il prononce son prénom, je savais très bien à qui il faisait allusion. Non. Je... Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée.

Il leva les yeux au ciel, exaspéré «Putain Ash ! Si la trajectoire de la balle avait été dix centimètres plus à droite, tu y aurais laissé ta peau on ne serait pas là à papoter. Et si ça, ça ne te suffit pas pour bouger ton cul, alors là j'vois pas ! » Cette information mis un instant à arriver jusqu'à mon cerveau et à être traitée. Mourir. J'aurais pu mourir ! Dans son regard, toujours posé sur moi, se trouvait à présent une lueur de malice. Car il savait où ma réflexion allait me mener. J'aurais très bien pu crever, et je n'aurais donc jamais eu d'occasion d'arranger les choses avec l'homme que j'aimais. Je fondis alors en larme et Dek colla son front au mien tandis qu'il me caressait les cheveux d'une main.« Tu sais ce qu'il te reste à faire... » Il déposa un baiser sur mon front et mit les voiles, me laissant prostrée à fixer le téléphone posé à côté du lit. Deklan avait raison, c'était maintenant ou jamais ! Je m'essuyais les yeux du revers de la main et attrapait le combiné. Composé son numéro ne fut pas un problème, je le connaissais par cœur, par contre je fus prise de trac lorsque je tombais sur sa boite vocale.

Salut, c'est Ash. Tu dois probablement encore dormir, j'espère donc que je ne vais pas te réveiller... J'aimerais beaucoup qu'on parle. Vraiment. Si tu pouvais donc passer me voir... Je suis actuellement au Good Samaritan Hospital, suite à un petit accident de travail, chambre 314... A très bientôt j'espère.

Je raccrochais et restais un instant à fixer le téléphone. Et je fus assailli de « Et si ». Et s'il avait tourné la page ? Et s'il ne venait pas ? Lizzy – mon infirmière attitrée – choisît ce moment pour faire son entrée. « Je viens de voir le Dr Borkowsk, et d'ici une heure ou deux vous devriez pouvoir rentrer chez vous. » HALLELUJAH ! Plus vite je quitterais cet endroit et mieux je me porterais ! « Quelqu'un viendra vous chercher ? ». Excellente question... Mon frère n'a fait qu'un passage éclair, mes colocs sont débordés... Jacks flipperait de me voir ici... Au fond de moi j'espérais, et d'un que Jay vienne, et de deux qu'en chevalier blanc il me libère de cette prison. J'acquiesçais de la tête, et Lizzy me sourit. « Tant mieux, car vous risquez d'être encore un peu « déroutée » aujourd'hui. » Et avant que je comprenne où elle voulait en venir, elle m'injecta à nouveau une dose de morphine avant de retourner vaquer à ses occupations. Le bon point, c'est que les âneries qui passaient à la télévision me paraissaient beaucoup plus amusantes.


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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyLun 25 Mar - 3:10






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »




« Salut, c'est Ash. Tu dois probablement encore dormir, j'espère donc que je ne vais pas te réveiller... J'aimerais beaucoup qu'on parle. Vraiment. Si tu pouvais donc passer me voir... Je suis actuellement au Good Samaritan Hospital, suite à un petit accident de travail, chambre 314... A très bientôt j'espère. »

Il avait figé. Les clés entre ses doigts, la porte de son appart appuyée derrière son talon, la retenant avant de filer au boulot. Il avait figé, le regard vide, lointain, la voix d’Ashleigh accélérant sa respiration à caque seconde. Le téléphone l’avait fait chier quelques minutes avant, alors qu’il était en retard pour le taff, et qu’en plus il devait aller porter un devoir à UCLA avant de débuter son quart. Il était en rogne contre Jackson qui se faisait encore remplacer ce soir-là, contre Parker qui prenait un malin plaisir à tenter de lui foutre n’importe quelle fille entre les pattes à chaque jour que Dieu faisait. Encore ce maint il lui avait fait venir deux prostituées avec des croissants, puisque ça faisait officiellement 1 mois que lui et Ash ne s’étaient pas dit un mot.

Puis la sonnerie l’avait stoppé dans son élan. Un peu plus et il serait descendu sans même attendre, vraiment agacé d’être en retard. Lui qui avait un horaire à la seconde, une routine tracée au couteau et une hargne particulière pour ceux qui le faisaient attendre, il s’en serait voulu de devenir comme eux. Mais mine de rien, il avait eu un drôle de pressentiment. Vous méprenez pas. Callaway n’avait rien de religieux, ni même de spirituel, mais à ce moment-là une impression, un frisson, un mauvais présage. Puis.

« Salut, c'est Ash. Tu dois probablement encore dormir, j'espère donc que je ne vais pas te réveiller... J'aimerais beaucoup qu'on parle. Vraiment. Si tu pouvais donc passer me voir... Je suis actuellement au Good Samaritan Hospital, suite à un petit accident de travail, chambre 314... A très bientôt j'espère. »

Le message se répéta encore et encore dans sa tête. Chaque mot, chaque syllabe. Ashleigh, l’hôpital, la blessure, le fait qu’ils devaient parler, la chambre, sa voix lointaine et beaucoup trop calme, surement sous sédatif. La porte claqua et il s’engouffra dans la cage d’escaliers.

***

Elle regardait dans la direction opposée à la porte, ce qui était parfait pour Jason. De cette façon, elle ne vit pas à quel point il semblait dépassé là, tout de suite, par ce qu’il voyait. Un mois complet de silence, à pense à elle, à l’ignorer, à l’oublier, à ne pas réussir. Et ils se retrouvaient, dans cet endroit qu’il ne connaissait que trop bien pour y être passé des nuits complètes à tenir compagnie au caractère de merde de Parker, le temps qu’il se remette. Dire qu’il avait été à quelques chambres d’elle, qu’il connaissait déjà les couloirs par cœur, qu’il se sentait comme un robot à tourner les coins ronds, à rager contre l’ascenseur, à être dégouté par les infirmières en pause de boulot, à oublier complètement la chambre d’Ash et à devoir patienter comme un con qu’elles terminent leur papotage pour daigner regarder dans leurs putains de dossiers où la blonde se trouvait. Il inspira. Il était là maintenant, à quelque pas de la galloise. Expire. Elle respirait, aussi. Elle semblait s’emmerder grave et les tubes qui passaient par son bras lui fila le trac, mais elle respirait.

« Hey… » dit-il, lamentablement, la gorge enrouée. « Alors, t’as foutu la râclée à cet idiot de patron? »

Jason se souvenait qu’à un moment, Ashleigh lui avait parlé en long et en large de celui qui se faisait appeler patron mais qui agissait comme un pauvre bébé gâté et ça lui était resté en travers de la gorge. Il aurait bien voulu lui faire peur, lui foutre la crainte de sa vie pour qu’il fasse dans ses culottes et laisse sa blonde amie tranquille mais il s’était retenu, vu son passé trouble qui aurait eu tôt fait de le mettre dans la merde grave.

Sa blague ne sembla pas détendre l’atmosphère plus qu’il faut et Jason fit un pas de plus en avant, toussant un peu. Silence. Y’avaient que SDolly et Shawn à la télé qui s’échangeaient des questionnements existentiels sur l’avenir du monde et de leur relation, sous le soleil couchant de Malibu, avec un musique latino-classico-romantico-kitsch en fond sonore. Nouveau pas en avant, nouvelle toux. Puis la panique s’installa. Jay vit qu’Ash avait les yeux fermés. Merde, merde, merde, merde. Et s’il était arrivé trop tard?

« Ash! Putain Ashleigh, réveille toi!! »

L’irlandais s’était élancé, sans aucune douceur, sur le pauvre corps de la blonde, lui enserrant les épaules de ses mains rêches et salies par le travail. Il la secouait doucement, puis fermement, puis de désespérément. Et elle ouvrit un œil, puis l’autre. Et il recula, honteux.

« Je… j’ai cru que… »

Idiot.



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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptySam 27 Avr - 12:39






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »



En réalité, les médocs avaient compromis mes capacités de concentration pour le feuilleton télévisé, aussi n'avais-je pas immédiatement remarqué qu'à un moment on avait changé de série. Quand je m'en étais rendu compte, j'avais enfin compris pourquoi Lola s'était mise à rouler un palot à son frangin car il s'était avéré que Lola n'était autre que Belinda, et que Julio était en réalité Carlos, le premier amour perdu de Belinda qui était en fait la belle-fille de l'actuelle amante de Carlos... Ouais enfin, médoc ou pas médoc ça restait sacrément tordu toutes ces histoires. Toujours était-il que je n'avais pas tenu bien longtemps et qu'après quelque piquage de nez et les nombreuses interruptions de l'équipe médicale qui trouvait toujours quelque chose à venir vérifier ou chercher dans ma chambre, j'avais finalement sombré.

Sombré dans un rêve aliénant, mêlant désirs et angoisses les plus profondes. Sans parler des souvenirs, bons comme mauvais. Je me trouvais à Pwllheli, mon village natal, et j'avais retrouvé l'apparence de mes neuf ans. Les gamins me chahutaient, se moquaient de moi comme ils l'avaient fait bon nombre de fois par le passé et en réponse, au bord des larmes, je leur hurlais au visage que j'étais lieutenant de police et que je pouvais les arrêter pour agression à l'encontre d'un officier des forces de l'ordre. Mouais, normal pas vrai ?

Puis l'instant d'après le décor avait changé, j'étais au Barking Spider en tête à tête avec Sarah. Celle-ci était métamorphosée, elle était loin la junkie éreintée, c'était une jeune femme pleine d'assurance qui me faisait face, une alliance étincelante à l'annulaire gauche. Elle s'adressa à moi avec la voix de Lizzy « Je te l'avais dit qu'on se retrouverait lui et moi. » Je cherchais alors mon irlandais des yeux, mais il n'était pas derrière le bar. Pourtant j'eus l'impression d'entendre sa voix. A sa place se trouvait un lapin géant qui balançait des œufs en chocolat à tout bout de champ en criant « Je dis toujours la vérité, même quand je mens c’est vrai. » D'accord... les yeux écarquillés, j'observais l'animal se prendre pour Tony Montana. Cela m'apprendra à regarder Scarface aussi souvent... Mon interlocutrice réorienta mon attention sur elle en posant sa main sur la mienne. Ma mâchoire se fit douloureuse, comme après le coup de poing que Sarah m'avait donné lors de notre rencontre. « Tu es hors jeu. » rajouta-t-elle à mon encontre.

Un coup de feu retentit dans le bar et je tombais de ma chaise, la main portée à mon épaule en sang. Lorsque mon dos heurta le sol, j'étais de retour dans cette ruelle, là où l'arrestation avait complètement foiré. Ma coéquipière se précipita vers moi tandis que j'avais le regard fixé sur une moto. Sa moto. Il y était installé, Sarah derrière lui. L'engin démarra et ils s'éloignèrent... Ma partenaire quand à elle m'agrippa par les épaules et me secoua douloureusement.

« Ash! Putain Ashleigh, réveille toi!! » Ouah ! Réveil efficace ma foi. J'ouvris les yeux, encore dans le coaltar et il me fallut un bon moment pour me remettre les idées en place mais surtout pour sortir de ce rêve tordu. D'un côté j'étais soulagé, au moins il n'y avait pas eu ces saloperies de papillons, cela aurait pu être pire. Tout de même, je ne comprenais pas d'où sortait ce lapin... Puis mon regard se posa sur ces cheveux blonds, ces yeux... Mon cœur s'emballa. Il était là ! Bel et bien là, devant moi ! « Je… j’ai cru que… » Mon corps réagît plus vite que mon esprit, aussi je me redressais et passais mon bras valide autour de son cou pour me serrer contre lui. Je glisse mon nez au creux de son cou et inspire profondément. C'est alors que mon corps se détend, comme si tout était retourné à la normal, comme si j'étais à ma place. Je m'accrochais à lui comme une naufragée à une bouée de sauvetage. Lentement je m'écarte et plonge mon regard dans le sien.

« Je suis contente que tu sois venu. »

Du bout des doigts je retrace les contours de sa mâchoire, souris en sentant le contact de la barbe naissante contre ma peau. Espèce de folle! Me sort ma conscience. Oui, il fallait admettre que mon comportement était très impulsif... Et surtout je devais avoir l'air monstrueuse ! Je porte ma main à mes cheveux en bataille, les yeux grand ouvert et lèvres pincées avant de rire. Oui, c'était les montagnes russes des émotions, mon cerveau était détraqué par le sédatif.

« Désolée qu'on se revoit dans de telles circonstances... »

Par habitude je veux hausser les épaules mais cela m'extirpe une grimace. Fichue blessure, fichu médoc qui n'en retire pas la douleur comme je le voudrais ! Dans mon esprit torturé, j'avais imaginé nos retrouvailles tout autrement, et certainement pas dans un hôpital, dans cette horrible blouse. Je pensais encore moins que je ne serais pas maître de mes émotions. D'ailleurs je sentais les larmes menacer de faire surface, cependant je les refoulais en entendant une bonne femme se mettre à chialer à la télé. Non, pas question que je me mette à leur niveau, je n'étais pas et ne serais jamais une pleureuse, point ! J'attrapais la télécommande et éteignais la télévision.

« Je te proposerais bien un café ou une bière, mais tout ce que je peux t'offrir c'est une briquette de jus de pomme. Le plus grand cru qu'on puisse trouver ! »

C'était moi tout craché. Pour masquer mon malaise je faisais de l'humour.


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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyDim 5 Mai - 5:51






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
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C’était bête, de dire que son cœur avait fait trois tours? En fait, c’était ridicule parce que littéralement, c’était un muscle, et s’il se mettait à tourner dans tous les sens, y’avait quelque chose de pas net qui était en train de se passer. Bref, il avait eut peur comme une lopette et il avait fait une scène en s’élançant sur elle et en la secouant comme il pouvait, comme un déchainé, pour se rendre compte qu’elle dormait. L’idiot. Elle avait sûrement besoin de tout le sommeil du monde pour récupérer suite à l’opération, mais quand même, ça ne justifiait pas le fait qu’elle l’attende comme ça, blanche, dans son lit d’hôpital, les yeux clos?! M’enfin. Il grogna un peu, bafouillant des excuses inaudibles, sentant maintenant les bras frêles de la blonde passer autour de son cou pour venir s’y blottir. Et il oublia son stress, son cœur acrobate et toutes ses conneries. La simple odeur des cheveux d’Ash qui caressait ses narines suffit à la rassurer, un peu, sur son état. Et à lui remettre la réalité bien en face : il avait merdé grave en s’éloignant d’elle aussi longtemps que ça. Et si elle voyait quelqu’un d’autre, maintenant? Ça serait plus que plausible, considérant le fait qu’elle était sexy ç mort dans sa robe bleu de papier. C’pour vous dire.

« Je suis contente que tu sois venu. »

« Ouais, disons que tu ne m’as pas donné le choix. » blagua-t-il, pointa du bout du doigt le bandage de la blonde.

Le contact de sa peau contre la sienne le fit contracter la mâchoire. Elle avait beau être passée près de la mort, m’enfin, pour Jay, c’était quand même toujours la merde entre eux deux. Aux dernières nouvelles, ils ne se voyaient plus parce qu’ils ne voulaient pas la même chose, parce qu’ils ne pouvaient rien s’apporter de bon l’un et l’autre. C’était complètement ridicule et chiant, mais c’était ce qu’ils faisaient de mieux. Et malgré toutes les conneries qu’ils aient pu se dire, y’a quelque chose qui était indéniable. Il y a avait de la tension, dans la pièce, depuis que leurs regards s’étaient trouvé. Eh merde.

« Désolée qu'on se revoit dans de telles circonstances... »

Jason haussa les épaules. Honnêtement, il n’était pas surpris. Elle avait toujours été casse-cou, à se tirer dans les pires situations. Il la reconnaissait bien là. Et ajouté au fait qu’elle soit flic, tout était d’une évidence. « Tu aurais été encore plus désolée si c’était Deklan qui était venu et pas moi, j’peux t’assurer. » blagua-t-il, misant sur le fait que le grand frère d’Ash aurait probablement éclater de stress de la voir dans cet état. Changer l’attention de place, arrêter de la fixer, d’avoir envie de l’embrasser, d’avoir envie d’envoyer chier tout ce qui lui passait par l’esprit là maintenant. Il avait besoin d’une bière. De la voir se tortiller lui enleva toutefois tout le goût d’un houblon bien froid et il se rapprocha de nouveau, l’aidant gentiment à se replacer, passant un oreiller de plus derrière elle au détour. « Tu te calmes, la girouette? » un sourire en coin, il l’ébouriffa alors qu’elle tentait visiblement de se recoiffer et aller rejoindre le mini-canapé à droite de son lit. Un peu de distance, c’est tout ce dont il avait besoin pour garder ses idées claires.

« Je te proposerais bien un café ou une bière, mais tout ce que je peux t'offrir c'est une briquette de jus de pomme. Le plus grand cru qu'on puisse trouver ! »

Jay rigola, se passant une main derrière la nuque. Soit son envie de bière transparaissait dans tous les pores de sa peau, soit ils avaient tous les deux un problème d’alcool prononcé et devraient peut-être penser à consulter. Cette deuxième option semblait la plus plausible, ceci dit. Bref. Quand il fallait y aller, il fallait y aller. Autant faire comme quand on retire un pansement, d’un coup sec.

« Tu m’as fait une belle frousse, en tout cas. » silence. « Pourquoi moi? J’veux dire, tu sais très bien que ça me fait plaisir, m’enfin tu comprends, d’être là, mais… vu la dernière fois où on s’est parlé… ça aurait plutôt été du ressort de Lou de venir, nah? »

Jason Callaway et son manque de tact. En fait, ce qu’il voulait, c’était de remettre son esprit en place. Et sa façon de faire était de tirer les vers du nez d’Ashleigh. Ombre au tableau : elle n’était pas du tout dans un état correct pour la placer dans une situation aussi délicate, au fait du tube de médoc qui était planté dans son bras. À moins que ça l’aide à parler plus vite.

« Ouais. Disons que je pourrais te laisser un p'tit 5 minutes avant de te bombarder, hen. » réalisa-t-il, penaud, au même moment où l’infirmière entrait déposer un plateau repas devant la blonde. « J’me tais. Au moins jusqu’à ce que t’es terminé ton Jell-o… » il lorgna vers le dit dessert, amusé. « Oh, à la fraise? »



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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyDim 12 Mai - 10:18






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »



« Tu aurais été encore plus désolée si c’était Deklan qui était venu et pas moi, j’peux t’assurer. » J'éclatais de rire à cette remarque. Dek' se faisait toujours beaucoup de soucis pour moi, et oui ça n'avait pas été une mince affaire ce matin. Mais j'espérais qu'il commençait à se faire à l'idée que j'étais plus solide que ce qu'il pensait.

« Eh bien, il est passé tout à l'heure. Et oui, au début sa voix était celle d'un castra, mais bon, il en a déjà vu des vertes et des pas mures avec moi... »

Surtout que le côté grand frère protecteur avait repris le dessus et qu'il savait – je ne sais pas trop comment – que je souffrais plus psychiquement que physiquement. D'où le coup de pied au derrière qu'il m'avait donné pour que j'y remédie. « Tu m’as fait une belle frousse, en tout cas. » J'étais partagée entre joie et énervement. Il s'inquiétait pour moi, ce qui était bon signe pas vrai ? S'il avait tiré un trait sur nous ça ne l'aurait pas autant affecté. Cependant j'étais fatiguée de faire endurer ça à mon entourage. C'était la croix qu'ils portaient, savoir que je mettais parfois ma vie en danger au travail. L'une de mes plus grandes frayeurs était qu'ils finissent par s'en lasser. Qu'ils aient marre d'être victime de stress lorsqu'on annonçait aux infos qu'un flic de LA étaient mort dans l'exercice de leur fonction. Peut-être qu'un jour je cesserais de me montrer égoiste et que je quitterais mon boulot. Bien que j'aimais ce que je faisais, ça m'emmerderait de les perdre. « Pourquoi moi? J’veux dire, tu sais très bien que ça me fait plaisir, m’enfin tu comprends, d’être là, mais… vu la dernière fois où on s’est parlé… ça aurait plutôt été du ressort de Lou de venir, nah? » Au moins il n'allait pas par quatre chemin. « Ouais. Disons que je pourrais te laisser un p'tit 5 minutes avant de te bombarder, hen. » La vue du plateau réveilla mon estomac qui se mit à gronder bruyamment. Nonobstant ce qu'il contenait me semblait peu ragoutant. Ok, ce n'était pas un restaurant quatre étoiles et le plus important était que les patients soient nourri, mais quand même !

« Je vendrais mon frère pour un hamburger plein de cholestérol... »

Je ne pouvais pas me permettre de faire ma difficile. Je me saisis donc de ma fourchette et y allais de bon cœur. Je fermais les yeux et tentais d'imaginer que j'ingurgitais tout un tas de mal bouffe et que l'eau que je buvais était un soda plein de calories. S'ils pouvaient le faire dans « Hook », pourquoi pas moi... Mouais. « J’me tais. Au moins jusqu’à ce que t’es terminé ton Jell-o… » Je souris. Ce dessert me faisait penser à celui que nous préparer notre voisine lorsque nous étions enfant. Le bon vieux temps. « Oh, à la fraise? »  J'en pris une bouchée et acquiesçais de la tête. Je pris mon temps pour avaler mon repas, parce que je ressentais un peu de pression là tout de suite. Il voulait une réponse, et je comptais bien la lui donner, mais je voulais bien m'y prendre et éviter de déclencher une catastrophe comme au parc.

« La dernière fois qu'on s'est parlé, on a fait une belle connerie. Enfin c'est mon point de vue. On a décidé d'arrêter, pour ne plus se faire de mal... j'ai eu un aperçu de ma vie sans toi et je n'ai pas du tout aimé ça. » Je fronce les sourcils aux souvenirs de ces dernières semaines qui m'avaient semblé durer une éternité. « C'était froid, maussade, sans saveur, comme cette bouffe. » Je repousse le plateau. « Douloureux aussi. » Si je m'étais laissée aller à dire ce que je pensais réellement, j'aurais pu parler d'un véritable enfer, que sans lui je n'étais plus rien, mais je ne voulais pas l'effrayer hein. Menton levé et regard déterminé je continuais. « Alors si c'est le seul moyen d'être avec toi, je suis prête à me contenter de ce que tu me donneras. »

Voilà, c'était dit. Certes, pour la première fois de ma vie j'avais rêvé d'une vie à deux une fois que les choses avaient commencé à évoluer avec lui, je m'étais surprise à envisager d'avoir des enfants un jour, seulement voilà, à peine l'avais-je légèrement pousser en dehors de la zone habituelle que ça avait dérapé. Malgré tout je m'accrochais, je gardais l'espoir que ce n'était pas que des illusions. Et s'il voulait simplement qu'on se voit rien que tous les deux et qu'on fasse comme si de rien n'était face au reste du monde, soit. Tandis que mon regard était suspendu au sien, Lizzy entra dans la chambre après avoir frappé doucement à la porte. « Désolée de vous déranger, je n'en ai que pour quelques petites secondes. » Non, non, non ! Pas maintenant! Je me voyais déjà sombrer alors que je venais enfin de vider mon sac !

« Injectez-moi encore un de vos trucs et je m'énerve. »

Lizzy rit, amusée. « Oh non, je viens vous libérez, au contraire. » Je clignais des yeux tandis que ma charmante infirmière s'approchait de mon intraveineuse et me la retirait en douceur. « Tout ceci a pris un peu de retard car le Dr Borkowski est actuellement occupé, mais il devrait passer d'ici peu pour votre sortie. » Elle jeta un regard à Jason puis m'adressa un clin d’œil avant de s'éclipser. Oh, Lizzy ! En cet instant j'éprouvais de l'affection pour cette femme, et me disais que ce serait bien de lui faire livrer des fleurs ou des chocolats ! Je repoussais les draps, sentant un regain d'énergie s'emparer de moi, pivotais et posais en douceur les pieds sur le sol froid. Appuyée sur mon bras valide, je descendais du lit et luttais pour garder l'équilibre. Prudemment je mettais un pied devant l'autre, et allais récupérer le sac que mon frère m'avait ramené puis retournais m'asseoir au chaud. J'ouvrais la fermeture éclair et extirpais une à une les fringues. Une paire de jeans, un tee-shirt que je mettais habituellement pour dormir, mon sweet à capuche LAPD, des baskets et des sous-vêtements. Mouais, entre ça et ma tronche de zombie j'allais faire fureur. Et je sentais que ce sweet était une façon pour mon frère de se venger de la frayeur que je lui avais faite. Une façon de pointer un doigt accusateur sur mon boulot. Peu importe, tout ceci ferait l'affaire étant donné que mes autres fringues étaient et d'un tâché de sang, et de deux elles avaient été récupéré par mes collègues pour l'enquête, autrement dit je ne les récupérerais jamais. Deklan avait heureusement pensé à me prendre un nécessaire de toilette.

« J'ai fait la connaissance de Sarah au fait. » Tant qu'à être directe, autant parler aussi de ce sujet sensible. Sujet à l'origine de notre précédente discorde...


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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyLun 24 Juin - 0:04






Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »



« La dernière fois qu'on s'est parlé, on a fait une belle connerie. Enfin c'est mon point de vue. On a décidé d'arrêter, pour ne plus se faire de mal... j'ai eu un aperçu de ma vie sans toi et je n'ai pas du tout aimé ça. C'était froid, maussade, sans saveur, comme cette bouffe. Douloureux aussi. Alors si c'est le seul moyen d'être avec toi, je suis prête à me contenter de ce que tu me donneras. »

Ouais. Ça, il le savait déjà. Pas pour avoir passé des nuits blanches à pleurer en écoutant leurs CDs fétiches (en avaient-ils, seulement?), mais tout simplement parce que. Parce qu’il s’emmerdait à draguer des filles, de toutes façons. Parce qu’elles finissaient toutes par l’ennuyer, autant chaudes qu’auraient pu les décrire Parker. Jay se retrouvait toujours à regarder au fond de sa pinte de bière, grognon, à chaque soirée que son cousin lui filait entre les pattes, prétextant qu’il prenait du vieux à s’enfermer dans son loft sans fenêtres saines. Il n’aurait jamais eu l’audace de faire passer sa mauvaise humeur, additionné d’un caractère de merde et de nuits écourtées sur le fait que le blonde avait quitté sa vie, quoi qu’il en soit il savait que depuis que cette partie plus importante qu’il ne l’aurait crue l’avait lâché, il avait mis les choses en perspective. Il n’avait pas réfléchi en long et large, mais il y avait pensé. Une brosse à dent oubliée, une photo sur son portable, une absence de textos de sa part. Le silence faisait son œuvre, et malgré que Callaway ait toujours était plutôt doué pour se fermer la gueule, il sentait que quelque chose clochait. Que quelque chose manquait. Le confort, peut-être, la sécurité, probablement. Les détails, aussi. Tout ça mis ensemble, et le fait qu’elle soit canon même en jaquette d’hôpital lui avait suffit et il était déjà échaudé à l’idée de devoir se confronter à ses sentiments au péril de la perdre, encore.

« Mfph. » se contenta-t-il d’acquiescer, à moitié entre le rire et l’approbation.

Y’avait ça qui venait lui nuire à chaque fois, son incapacité à s’exprimer. Certains pourraient dire que ça venait de l’Irlande, du fait qu’il était né dans une famille de pêcheurs dysfonctionnelle où le père prenait un malin plaisir à fuir lorsque la situation s’envenimait. D’autres auraient pu même mettre ça sur le dos de la mort de son frère, que le barman avait vécue dans le plus pur silence de moine, parce qu’il n’avait rien trouvé de mieux à faire. Ça aurait pu aussi facilement être de la faute de ses antécédents dans les gang de rue, à faire des conneries pour l’argent plus que pour la drogue, à se mettre les pieds dans des situations de racaille comme lui seul avait le secret. Et les excuses auraient pu continuer de se multiplier, encore et encore, avec aucun motif valide. Son blocage, là où il arrivait jamais à dire ce qu’il ressentait, ou limite il n’en voyait pas l’importance, venait de plus loin, de plus profond que ça. Lui-même en ignorait la cause, pourtant il en connaissait par cœur les conséquences. Trop de filles le lui avaient remis sur le nez, et mis à part Sarah avec qui il avait réussi à trouver un terrain d’entente pendant une année complète, il n’y avait qu’Ash qui avait su lui tenir tête, sans même broncher, se pliant à son caractère et ses manières de con. Et là, elle en redemandait? Il était écoeuré. De lui-même. De voir le même scénario se répéter encore et encore. Il n’était pas bon à marier, ni à présenter à des parents. Il ferait surement un terrible père, ce qui occasionnerait en un vieillard sénile et bourré de regret de ne pas avoir été moins con plus jeune. Et il crèverait, seul, parce qu’il l’avait bien cherché. Avec une bière entre les mains au moins pour faire passer la pilule.

Jason était perdu dans ses pensées plus ou moins pertinentes lorsque l’infirmière débarqua, annonçant le congé imminent de la Monaghan. Et mine de rien, l’irlandais sentit un sourire se dessiner sur ses lèvres. Tout était bien qui finissait bien, en surface du moins, et c’était déjà ça. Il la ramènerait chez elle, filerait un coup de fil à Dek pour lui dire que tout était sous contrôle et disparaitrait avant même d’avoir causé trop de dégâts. De voir la elle prête à vivre une relation de merde, avec yours truly, le dégoûtait parce qu’il savait qu’elle méritait tellement mieux… et qu’elle s’acharnerait à lui dire qu’elle s’en foutait s’il osait lui balancer à la gueule. Parce que ouais, malgré son organe verbomoteur nul à en crever, il avait une pas pire mémoire. Se levant d’un bond, il laissa donc passer pour aller chercher ses vêtements de rechange, lui regardant les fesses au passage (un vrai mec, tu t’attendais à quoi!). Il aurait bien pu lui filer un coup de main, mais la vue de la cicatrice de la belle, qui apparaissait à travers la robe d’hôpital à cause d’un bandage probablement prêt à être changé le cloua sur place. Et là, l’impossible lui passa à l’esprit. Jay se remémora une fois de plus sa frousse de recevoir un appel d’Ash à l’hôpital, mélangée à celle de ramasser Gab avec une balle dans le crâne. Il redevint le gros ours protecteur qu’on lui connaissait tous et oublia toutes ses résolutions de mec bien décidé à finir célibataire et s’élança vers elle pour lui empoigner le visage. Il s’apprêtait à l’embrasser avec fougue, celle-là même qui l’avait fait dévaler les escaliers lorsqu’il avait su dans quel état elle était, mais ce fit stopper dans sa manœuvre par un mot, un nom.

« J'ai fait la connaissance de Sarah au fait. »

« Tu, quoi? » pourtant, elle avait été claire. Sarah. Sarah qui était partie. Sarah qui était revenue. Sarah qui avait tout foutu en l’air de façon magistrale, encore. Sarah qui lui jurait être clean pour finir en overdose dans ses bras, de nouveau. Sarah qui cherchait à recoller les morceaux. Sarah, en pleurs.  « Comment? »

C’était la question la plus logique à poser. Comment in hell avaient-elles pu se croiser? Elles avaient fait connaissance au rayon des surgelés et avaient finit par aller prendre un verre ensemble, rigolant des piètres habiletés de communicateurs de l’irlandais? Ou Sarah avait-elle était assez dingue pour tenter de retrouver Ash, elle savait qu’il avait quelqu’un d’autre dans sa vie, si?, pour lui dire de foutre le camp? Le deuxième plan lui paraissait le plus véridique, quoi que de la façon dont il connaissait l’incendiaire brunette, il savait que si elle avait un message à faire passer, elle ne perdrait pas son temps à aller voir quiconque d’autre que lui. Bref.

L’envie d’embrasser la galloise lui passa net, maintenant qu’elle lui annonçait le retour d’un sujet délicat. De ce qui avait causé leur dispute au départ. « Tu lui as dit salut de ma part? » qu’il rigola, jaune, s’adossant au mur et jouant machinalement avec l paquet de clopes dans sa poche arrière de jeans. « Je pense que je vais sortir griller une clope. Tu me feras signe lorsque tu seras prête à partir d’ici. »

Fuir, toujours. Et puis c’était pour le mieux, vu la vague de rage qui commençait à bouillonner dans son sang.


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Dernière édition par Jason P. Callaway le Sam 3 Aoû - 18:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptyMer 26 Juin - 20:00







Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »



« Tu, quoi? Comment? » Ouais bon, j'aurais sans doute mieux fait de m'abstenir. Seconde fois que je foutais tout à l'eau en parlant de cette bonne femme. Surtout que je rêvais ou est-ce qu'il était à deux doigt de m'embrasser ?! Merde, merde et MERDE! hurlait ma petite voix intérieur. Depuis que mes yeux s'étaient posés sur lui, je n'attendais que ça. Retrouver le contact de ses lèvres sur les miennes. Contact qui m'avait tellement manqué pendant ces semaines.

« Je ne l'ai pas fliquée si c'est ce qui t'inquiète, je ne l'aurais jamais fait. »

Et c'était la pure vérité. Même si cela m'avait titillé d'en savoir plus sur cette femme qui avait, sans le savoir, gâché un bel après midi, je m'étais abstenue par respect pour lui. Même si j'ignorais alors que j'allais le revoir un jour, je n'aurais jamais osé mettre le nez dans cette partie de sa vie. Et puis bon, je n'en avais pas eu besoin. « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi » pas vrai ? Si ce n'était que Lagardère était une infirmière toxico aveuglée par la jalousie.

« C'est elle qui est venue à moi. »

Ajoutais-je dans un souffle. « Tu lui as dit salut de ma part? » Par chance j'étais encore sous l'effet des calmants, ce qui m'empêchait de partir moi aussi au quart de tour. En temps normal je lui aurais répondu sur le même ton hargneux et probablement une connerie du genre « ouais, même qu'on est les meilleures amies du monde maintenant et que je serais la marraine de son enfant. » Ce qui n'aurait en rien arrangé les choses pas vrai ? Alors oui, j'étais contente d'être un peu stone. Il s'était éloigné, recréant une séparation physique et psychologique entre nous deux. Je fronçais les sourcils avant de partir dans un éclat de rire.

« A vrai dire je n'ai pas réellement pu en placer une... Elle ne m'a pas laissé le choix, on en est venu aux mains. Je crois qu'elle ne m'aime pas. »

La morphine me déliait la langue, j'aurais préféré ne pas m'étaler sur le sujet, surtout dans la partie où on s'était tapé dessus... « Je pense que je vais sortir griller une clope. Tu me feras signe lorsque tu seras prête à partir d’ici. » Et puis quoi encore ?! Il avait fallu que je me prenne une balle pour trouver le courage de faire le premier pas, de l'appeler, et maintenant qu'on était réuni il voulait foutre le camp à la moindre contrariété ? A croire qu'il avait oublié que j'étais coriace dans mon genre.

« Ton côté irlandais grognon m'avait manqué lui aussi ! »

Il fallait dire que c'était une partie importante de son caractère bien trempé. Je l'avais déjà quelque peu découverte avant de tomber sous son charme. Alors s'il espérait que ça me rebuterait, il se mettait le doigt dans l’œil ! Je me relevais, franchis la distance qui nous séparait pour venir écraser mes lèvres sur les siennes. C'était bien loin des baisers romantiques que l'on pouvait voir dans les films, il me fallut lutter contre ses lèvres pincées – c'est qu'il ne se laissait pas vraiment faire le bougre ! – avant de trouver une brèche dans cette barrière de colère. Mon cœur s'emballait alors que je prolongeais ce baiser, posant ma main sur sa nuque avant de la placer sur sa poitrine et de m'écarter. C'était plus raisonnable. Un peu plus et je ne répondais plus de moi. Hum. Je plongeais mes yeux dans les siens.

« Je ne cherche pas la confrontation. Je... je voulais juste que tu le saches. Ah. Et je pense que si tu fais mine de sortir de cette pièce je te menotterais au pied du lit. » répondis-je une fois mon souffle récupéré, un sourcil arqué et un sourire aux lèvres. « Ils m'ont peut-être piqué mes fringues et mon flingue, mais j'ai toujours les menottes et le badge. »

Je dus lutter contre moi-même pour retourner vers le lit et attraper le sac. Je n'avais pas envie de m'éterniser plus longtemps dans cette chambre froide et je voulais également lui laisser un peu de temps pour se remettre de mon « attaque ». Mon impulsivité naturelle avait encore frappé. Je me glissais dans la salle d'eau et commençais à enfiler mes sous-vêtements après avoir ôté la blouse. Si pour la partie du bas je m'en étais sortie avec brio, le haut fut une autre histoire. J'étais censée me débrouiller comment pour attacher les agrafes de mon sou-tif ensemble ? Mon bras droit n'était pas très coopératif ! Ca attendrait. J'enfilais mon jean, mes chaussettes et tentais une nouvelle fois de vaincre mon wonderbra. Quelle connerie ce truc ! Et il était hors de question que je fasse l'impasse, j'avais l'impression d'être nue sans ce bidule. Eureka ! Je changeais de technique, l'attachant au niveau de mon bassin, gesticulais comme un asticot tandis que je le remontait et tadaaa ! Eh beh, les gestes les plus cons allaient devenir de véritables casses-têtes ?! Le T-shirt se montra moins pénible à mettre, mais le pull... Le tissu était trop épais, trop rigide et je manquais de glisser sur le carrelage tandis que j'avais la tête enfouie à l'intérieur. Je m'énervais tellement que ma tête commença à tourner – entre médocs et hyperventilation, fallait s'y attendre – et patatra, cette fois le carrelage l'emporta et je me retrouvais les fesses par terre. Il fallait que je me rendre à l'évidence...

« Je pense que j'aurais besoin d'un peu d'aide... » dis-je gênée. J'avais l'impression d'être retournée à mes 5 ans quand je n'étais pas fichu de m'habiller toute seule !

Dans l'obscurité de mon pull j'étais incapable de me relever. Mon bras droit en l'air et l'autre collé contre mon ventre, je ne pouvais qu'attendre comme une demeurée sur le sol froid. Et la médaille du ridicule revient à...! Partagée entre l'envie de rire et de pleurer, je clignais inutilement des yeux, le nez en l'air.


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MessageSujet: Re: JAY&ASH - Been far away for far too long   JAY&ASH - Been far away for far too long EmptySam 3 Aoû - 20:36







Ash & Jay.

« Just one chance, just one breath, just in case there's just one left.
Cause you know that I love you, i have loved you all along.
And I miss you, been far away for far too long.
I keep dreaming you'll be with me and you'll never go.
Stop breathing if I don't see you anymore. »



Ce qu’il y avait de bien avec le fait de ne pas coucher avec n’importe quelle fille, et quand on est barman depuis tellement longtemps qu’on ignore même quand on a débuté ça tient du miracle, c’est qu’on se souvient de leur nom à toutes. Dans ce sens, Ash n’aurait pas pu lui inventer une crise de jalousie mal placée avec une ex potentielle, puisque mis à part Sarah, il n’y avait rien eu de bien sérieux pour causer du drame depuis son arrivée en sol américain. Ceci étant dit, là tout de suite, il crevait à mort loin de son Irlande natale, à voir ce qui se dessinait devant lui. Alors, Sarah avait trouvé le moyen de tomber sur Ashleigh? Et elle avait réussi à articuler quelque chose d’audible à travers sa dernière cuite additionnée d’un bad trip de cocaïne, c’était bien ça? « A vrai dire je n'ai pas réellement pu en placer une... Elle ne m'a pas laissé le choix, on en est venu aux mains. Je crois qu'elle ne m'aime pas. » Force est d’avouer que Jay n’était pas du tout surpris. D’un côté, il avait son ex possessive, qui avait causé peut-être autant de dommages sur lui et sur sa vie pendant leur relation qu’après. Et de l’autre, Ash, la flic, la fille qui l’avait impressionné dès le premier soir alors qu’elle se claquait pinte par-dessus pinte sans le moindre signe d’ébriété, qui avait foutu un mec au sol parce qu’il l’avait reluqué de trop près et qui ne se gênait pas pour lui dire lorsqu’il agissait en terrible con, comportement qu’il répétait encore et encore, comme si c’était bien ancré dans son corps. Bref, un vrai beau duo explosif, et une idée de génie de les mettre toutes les deux dans une salle.

« J’imagine que vous avez dû donner un beau spectacle? » ajouta l’irlandais, voulant désamorcer l’atmosphère un peu, s’immobilisant alors qu’il avait déjà entamé son chemin hors de la chambre. « Avoue que c’est pas une poursuite de flic qui t’a mené ici, mais des coups de poings à la far west avec elle? » un mince sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors qu’il desserrait les poings. Il ne savait pas encore s’il pouvait la nommer – Sarah – devant Ash sans que la blonde n’ait des envies meurtrières.

Où il en était donc, déjà? « Ton côté irlandais grognon m'avait manqué lui aussi ! » Arf. Ouais, il voulait filer, parce qu’honnêtement, rien de bon ne pourrait sortir de ce qui se passait là. Ash qui se réveillait tranquillement de la morphine qu’on li injectait à la pelle, pour avoir reçu une balle en plein dans l’épaule. Jay qui était accouru à son secours alors qu’elle lui avait téléphoné pour lui apprendre brièvement la nouvelle et lui demander s’il pouvait la sortir de là. Quelques piques sur leur histoire en queue de poisson qui avait fini un nombre incalculable de fois, et qui risquait toujours de clasher puisqu’ils étaient trop bornés pour faire un pas dans la même direction. Et là il apprenait qu’en plus de tout ça, la galloise était tombée sur son ex et qu’elles n’étaient pas du tout devenues amies. On fait quoi avec tout ça? Le minimum aurait probablement été de proposer à Ash de laisser la poussière retomber et d’aller prendre un café quelques semaines ensuite, pour mettre tout ça au clair. Mais c’était un homme. Un homme bourru, impatient, instable. Il n’avait aucun once de malice, mais n’avait plus envie de se faire chier avec les 1001 merdes qui lui tombaient dessus à tous les jours, et accessoirement avec le fait que toutes les personnes qui comptaient le plus pour lui finissait toujours dans de terribles états. Il avait beau ne pas vouloir jouer dans le sentimental, c’était ça la vraie raison. Après Gab, Jason n’avait tout simplement pas la force de se casser le cul à ramasser ses morceaux, qui s’éparpilleraient si on lui re-sabotait sa vie. Clairement.

Ce qu’il y avait de bien avec Ash, c’était qu’elle ne gardait jamais bien secret ce qu’elle avait sur le cœur trop longtemps. « Je vais nul part. » qu’il se justifia, allumant sa clope directement dans la chambre d’hôpital plutôt qu’à l’extérieur. « Et comme tu viens si bien de le dire, t’es flic. J’conte sur toi pour veiller à ce que personne m’enlève ça de la gueule. » il désigna sa cigarette, fermant la porte de la chambre au passage. Soupir. Pourquoi il avait fallu qu’ils compliquent tout ça, hen? Au départ, c’était bien. Ils s’amusaient, ils étaient cons, ils oubliaient le reste et se foutaient des règles. Et y’avait eu les autres. Dek, Lou, le reste de leurs potes qui commençaient à se demander si ce qu’ils faisaient était sain. Si le fait de ne pas se coller de bannière décrivant à merveille ce qu’ils étaient était la meilleure solution qu’ils avaient trouvée. C’était à partir de là que tout avait capoté. Ou bien c’était lorsque Jason avait savamment tout fait pour qu’Ash lui claque la porte de sa vie, plusieurs fois? Il le savait pas. Et aujourd’hui?

Jason vit à peine le baiser venir que déjà Ash s’était détachée.

« Je ne cherche pas la confrontation. Je... je voulais juste que tu le saches. Ah. Et je pense que si tu fais mine de sortir de cette pièce je te menotterais au pied du lit. Ils m'ont peut-être piqué mes fringues et mon flingue, mais j'ai toujours les menottes et le badge. »

« À peine sur pieds et tu parles déjà me menotter? C’est ton frère qui serait fier. » rigola l’irlandais, encore sous le choc du contact de la peau de la belle sur la sienne. Il avait beau dire ce qu’il voulait, il avait beau faire à sa tête, il avait beau tout mettre en œuvre pour faire foirer leur histoire, il y avait vraiment quelque chose qui se passait entre eux deux. Sinon, pourquoi est-ce que le simple fait de sentir les lèvres de la galloise se déposer sur sa bouche rêche et ornée d’une barbe qu’il n’avait pas fait depuis plusieurs semaines – mois – lui avait fait le coup d’une décharge électrique? Lui qui se plaisait dans son appart qui lui faisait le même coup qu’une caverne dont il n’avait pas l’envie de sortir, se retrouvait penaud, à en vouloir plus dans une chambre d’hôpital éclairée au néon jaunâtre avec en trame de fond une femme qui couchait au fond du couloir et une odeur agressante de nettoyant à planchers. Mais merde il n’y pouvait rien, il la désirait là, tout de suite. « Je pense que j'aurais besoin d'un peu d'aide... » appela la blonde, de la salle d’eau. Et il s’y dirigea, sans perdre une seconde.

« Pour le pull? » que Jason demanda, entrant dans la pièce et retrouvant Ash enfouie maladroitement dans son chandail, bloquée par la blessure. « T’en auras pas besoin. » qu’il murmura doucement, l’aidant à passer le vêtement par-dessus sa tête. Et dans la pénombre des minuscules toilettes de la chambre d’hôpital de la flic, Callaway s’affaira à lui donner un vrai baiser, quelque chose qu’elle ne serait pas prête à oublier de sitôt – et qui réussirait probablement à excuser le fait qu’il soit un parfait crétin, parfois. Toujours en manoeuvrant de façon à protéger son épaule blessée, le barman la rapprocha de lui, pressant ses lèvres plus intensément, se trouvant quand même un peu con de lui faire des avances alors qu’elle était probablement encore sous l’effet de la médication et donc possiblement vulnérable. Mais quand on est un bad boy (mahahahah), tout ça pour dire qu’il ne fit ni d’une ni de deux et qu’il finit par l’agripper, soulevant ses fesses et l’appuyant sur le mur, pas près du tout de la lâcher, alors que de sa main libre il glissait ses doigts sur la fermeture de son jeans. Y’avait quelque chose de toujours interdit lorsqu’ils se retrouvaient ensemble. Au départ, c’était avec Deklan qui était tout sauf pour sur le fait que sa sœur saute son meilleur pote. Puis y’avait eu les disputes et les remises en questions, et les baises entre tout ça, qui étaient venues excuser leurs conneries. Et Sarah et la dispute fatidique. Et maintenant, alors qu’il n’avait même pas encore clarifier ses idées, alors qu’ils n’étaient même pas encore un vrai couple à nouveau. Et vous savez quoi? Jason s’en foutait. Ash était là, elle répondait à ses baisers, il avait la plus grosse érection de l’Univers (c’est un fait) et plus rien n’aurait pu venir ruiner la chose.


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