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 JAIME ▼ never without you.

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MessageSujet: JAIME ▼ never without you.    JAIME ▼ never without you.  EmptySam 14 Déc - 23:54


jaime & abigail ❧ never without you
Ce sont les yeux rivés vers la fenêtre que je passe mes derniers instants ici.. Assise sur le lit de la chambre blanche qui me sert de toit depuis plusieurs mois, je scrute l'horizon.. Je serais bientôt comme les oiseaux qui viennent de s'envoler dans les cieux ; libre. La liberté.. Un mot qui était subitement sorti de mon vocabulaire.. Remplacé par médicaments, psychiatre, fragile.. Des mots que j'entendais au quotidien.. Les conséquences de ma tentative de suicide.. Tentative que j'avais regretté aussitôt mon mélange de médicaments et de whisky pris.. Tout n'as été qu'un trou noir durant mon séjour ici.. J'avais l'impression d'être prisonnière dans une chambre.. Un condamné à mort qui attends désespérément qu'on le mène à l'échafaud. Et je ne sais pas pourquoi, ni comment mon état s'est amélioré.. Ni pourquoi c'est aujourd'hui que l'on me laisse sortir.. Je n'ai pas l'impression d'aller mieux.. Je suis heureuse d'être toujours en vie mais effrayée en même temps.. Effrayée que personne ne soit là quand je franchirais la sortie de l'hôpital... Je me lève lentement et ferme les stores vénitiens, plongeant la pièce à moitié dans l'obscurité. Je ferme lentement la fermeture de ma valise, renfermant les quelques affaires personnelles que j'avais eu l'autorisation d'avoir... « Mademoiselle Rochester ? » Je me tourne vers l'infirmière qui s'occupe de moi depuis ma venue à l'hôpital. Je souris faiblement puisque je comprends rapidement qu'il est l'heure pour moi de partir. Je tremble légèrement.. Je n'ai pas envie de repartir seule chez moi, j'ai besoin de quelqu'un à mes côtés mais au fond, je sais que personne n'est venu.. « Je vois que vous êtes déjà prête à partir.. Si vous voulez bien me suivre.. » Je parcours des yeux une nouvelle fois la pièce, attrape ma valise et suit lentement l'infirmière. Traverser une dernière fois ce long couloir me pince le cœur. J'y ai marché pendant des heures et des heures et pourtant, j'ai l'impression de le découvrir... Un immense sourire se dessine sur mes lèvres ; les portes d'entrées sont devant mes yeux.. J'avance lentement vers celles-ci, tout en voyant ma vue se troubler à cause des larmes.. « Prenez soin de vous, mademoiselle.. Et.. Quelqu'un vous attends dehors. »  

Je me tourne vers elle et fronce légèrement les sourcils. C'est troublée que je commence à courir vers la sortie pour découvrir le visage de la personne venue pour moi.. Je parcours des yeux chaque recoin du paysage et m'arrête sur une silhouette... La personne est de dos, mais elle me parait si familière.. Je m'approche lentement d'elle.. Je tremble et je ne peut pas m'en empêcher.. J'essaye de ne pas faire de bruit et pourtant, son visage se tourne vers moi.. Tout à coup... Je lâche ma valise qui rencontre violemment le sol.. Je ne peut le quitter du regard.. Il est là, devant moi.. Je ne l'ai pas vu depuis si longtemps que l'envie de le serrer contre moi me prends subitement mais je ne sais pas si je dois le faire.. Si je peut le faire.. Je ne sais pas ce qu'il pense de moi.. Je ne sais pas si il est là pour me retrouver ou pour m'achever.. J'essaye de retenir mes larmes mais vainement.. Je m'approche encore plus de lui et pose ma main tremblante contre ma bouche.. Un mois.. Un mois que j'attends ce moment... Un mois que j'attends de le retrouver.. « Jaime.. »  
 


Dernière édition par M. Abigail Rochester le Lun 16 Déc - 18:29, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: JAIME ▼ never without you.    JAIME ▼ never without you.  EmptyLun 16 Déc - 11:52



m. abigail rochester & a. jaime alworth
never without you.

 
Huit heures, le commun des mortels  se pressent comme des sardines dans les bus qui puent bon la grande ville et le soulard qui y a rendu son whisky au rabais la veille au soir, mais moi, je n'aspire qu'à me ficher au lit, regagner quelques heures sur le terrain miné qu'est devenu mon sommeil ces dernières semaines. Mais non. Mon lit m'attend, esseulé, négligé, là-bas, dans ma chambre, je jurerais presque l'entendre geigner des lamentations d'une voix brisée par le délaissement, mais non. Je suis à quatre pattes au milieu du salon, à rechercher l'autre quatre pattes qui manquait à l'appel lorsque j'ai ouvert la boîte de paté pour chat, un peu plus tôt. Le rouquin, qui ne manquait pourtant jamais un rendez-vous matinal avec sa gamelle, n'avait pas non plus surgi de son repère au-dessus du sèche linge lorsque j'y avais volontairement risqué ma main, préférant offrir en sacrifice pour ses griffes un doigt ou deux plutôt que de rester dans l'ignorance et de laisser l'inquiétude s'opposer à ce que je me laisse tomber dans les bras de Morphée si je me contentais d'aller me coucher, supposant qu'il finirait bien par se montrer. Rien sous le canapé, rien sous le tapis non plus - j'en suis arrivé au point où, oui, j'ai vérifié s'il ne s'était pas découvert des talents d'applatissement hors norme... Ou des petits poings, pour tocquer aux portes. Je me redresse, sourcils froncés, pris de doute, et me dirige lentement vers l'entrée, d'où viennent de me parvenir deux coups bien distincts. La main sur la poignée, j'entrouve à peine le battant, la mine à la fois interdite et pleine d'espoir. « ... C'est toi, Sammy ?!  » Je laisse mon espoir se faire écraser par la lourde que j'ouvre pour bon lorsqu'une voix bien disctincte s'élève derrière elle. « C'est la voisine. » Qu'il tocque à la porte avec ses petites pattes de velour, je veux bien, mais qu'il hausse le ton et s'exprime dans un anglais parfaitement et horriblement américanisé, ouais, non, faut pas abuser. Je jurerais entendre Dolores O'Riordan sussurer disappointmeeent sur le  fond d'accords de la chanson éponyme alors que je pose sur la blonde de la porte d'en face  le regard de chien battu qui accompagne la sombre bande-son du film de ma vie. « Mon chat a fichu le camp, lui aussi. » "Bonjour Katie, en quoi est-ce que je peux t'aider ?" aurait probablement été plus approprié, mais de nouveau, faut pas abuser. Pas le temps de la laisser réagir, un beignet sorti de la boîte qu'elle avait entre les mains s'est déjà fait estropié d'une moitié et mes traits se sont brusquement crispés. « Beeeh, mais ils sont fourrés !  » Si mes mots sont articulés d'une manière toute relative, ma bouche envahie par un odieux nappage au chocolat, mes prunelles sont, en revanche, parfaitement aiguisées lorsque je les replante dans celles de la blonde. J'ai vite fait de virer au livide quand je vois ses sourcils se froncer au-dessus de ses yeux grands ouverts. Ah, zut. Mon estomac a pris le pas sur ma raison et le donut est déjà partiellement avalé quand je comprends qu'il n'avait rien à faire dans ma bouche. Je souris comme je peux, un nappage trop gourmand m'empêchant de le rendre bien glorieux. « Hmpf… décholé…  »  Elle me jauge d'un regard encore décontenancé une seconde ou deux, et puis ses traits se défroissent et elle me couve de cet air piteux auquel tout le monde semble avoir pris goût à mon égard, ces dernières semaines plus que jamais. « C'est rien, le gros de la compta' n'en avait de toute manière pas vraiment besoin. » Sourire en coin, j'y réponds par un rire léger - enfin, c'est ce dont j'avais l'attention, sauf que ma bouche pleine se rappelle à moi et je manque de m'étouffer de peu. Elle détourne les yeux alors que je tousse comme un idiot qui n'a jamais su comment manger correctement - bon, ce n'est pas si éloigné de la réalité que je le voudrais, en fait. « Je venais juste savoir si tu avais des nouvelles d'Abby…  » J'oublie mon ridicule, la chaleur avec laquelle la gêne embrase mes joues et la dure constatation qu'avant même de tenter quoi que ce soit avec la mignonne petite voisine que j'avais l'intention d'inviter à partager un paquet de Jammie Dodgers et un Grey Tea fraîchement reçus d'un fidèle au Royaume-Uni, je passais déjà pour un abruti, et je baisse les yeux. Abby. Peut-être bien que le chat s'était fait la malle, justement pour que j'arrête d'y penser, rien qu'un peu, et qu'il se gèle ses adorables petites oreilles quelque part entre deux restaurants chinois, s'exposant à un risque certain auquel je préfère ne même pas songer. « Toujours rien. » Elle m'adresse un sourire qui s'accorde avec son air désolé, mais j'ai déjà baissé les yeux. Non, rien. Plus rien. Absolument rien. Elle dit quelque chose, j'articule trois mots qui doivent suffire puisqu'elle est partie quand je relève la tête. La porte fermée,  je reste debout devant celle-ci, deux secondes, trois, dix, soixante. Et puis je repose ma main sur la poignée, étire mon corps trop grand et  mes bras trop longs pour attraper ma veste suspendue plus tôt sur le porte manteau et je ressors de l'appartement, oubliant le petit roux et ce pauvre Morphée.
 
 
Je passe les portes de l'hôpital et je connais déjà la chanson. Je m'approche du comptoir de l'accueil et je sais ce que va me dire la secrétaire qui s'y trouve. J'attire son attention d'un bonjour mêlé de politesse et de gêne et je devine que je vais passer le reste de la journée assis sur l'une des chaises, là-bas, à attendre qu'on veuille bien cesser cet embargo à mon égard, jusqu'à ce que je ne supporte plus le goût de leur café filtré aux chaussettes, l'odeur de désinfectant et je n'aie plus que qu'une poignée d'heure pour manger, dormir un peu, vivre et repartir travailler. C'est donc presque mécaniquement que je m'apprête à lui jeter un regard humide, de faire la moue et de partir à reculons à peine ai-je haussé la voix pour prononcer le nom de ma meilleure amie, mais la donne change. « Vous arrivez juste à temps ! Mademoiselle Rochester sera bientôt prête.  »  Je m'arrête. Je m'arrête de tout. De bouger, penser, respirer. Je vire au blanc, lâche un grand sourire, le ravale en ratant mon inspiration, sens la chaleur envahir mon corps puis la panique l'engourdir, m'apprête à m'assurer auprès de la jeune femme qu'elle ne fait pas erreur et je ne peux que lâcher un soupir saccadé. Et je me détourne. Fais trois pas hésitants vers la salle d'attente, reviens d'un vers l'accueil et finis par filer vers la sortie. J'avais eu des nouvelles. Je savais quand elle sortait. Mais je n'aurais pas du les avoir. Je ne devrais pas être au courant. Je ne devais pas être là, on me l'avait répété à maintes et maintes fois, ces dernières semaines. Mais je m'étais entêté, encore et encore, et aujourd'hui, on m'informait de sa sortie imminente, que j'aurais du ignorer. Je m'arrête dans ma lancée. Je suis déjà dehors, sans que je n'y aie rien vu, sans que j'aie eu à piloter ma maladresse entre les deux ou trois personnes que j'ai dû croiser sur le chemin, que je croise toujours sur le chemin. Je cherche à faire de l'ordre dans ma tête, même si c'est peine perdue. Et je me retourne, comme ça, parce que je ne sais pas ce qui ordonne encore à mon corps de se diriger là ou ici, et je pose les yeux sur Abigail. Un sourire se force une voie sur mes lèvres, il s'efface aussitôt quand mon regard s'enfuit vers la valise qui s'écrase par terre. Elle prononce mon prénom, je me surprends à constater que non, elle ne l'a pas encore oublié. Elle fait un pas vers moi, une voix se détache du brouhaha de mes songes pour me crier de l'attirer, tout contre moi, et pourtant j'ai un mouvement de recul. Jaime. Qu'est-ce qui va suivre ? Qu'est-ce que tu fous là ? Je tente de décrypter son visage, ses pensées, comme j'ai toujours su le faire, mieux que personne, mais mon regard se fait fuyant, flou, alors que je me heurte à cet air que je ne lui connais pas, que je n'ai pas envie de lui connaître. Je jongle entre l'amorphe et la panique, sens que je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme-là; mes pupilles se crochent à la valise qui a atterri sur le sol et je lâche un souffle. « Tu as fait tomber ta valise. » Tes cheveux sont roux, le ciel est bleu, la Reine Elisabeth est vieille et je vais bientôt tourner de l'œil. Je n'ose même plus un regard vers elle, pince mes lèvres, enfonce mes mains dans mes poches et me balance d'une jambe à l'autre, sans savoir ce qui va suivre, sans même vraiment souhaiter le savoir. Je pense juste au chat, qui, s'il ne s'était pas enfui, s'il ne m'avait pas tenu éveillé, s'il n'avait pas laissé l'occasion à la voisine de me faire repenser à Abby, aurait pu m'éviter cette situation dont je ne suis pas vraiment sûr de vouloir.
 
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MessageSujet: Re: JAIME ▼ never without you.    JAIME ▼ never without you.  EmptyMer 8 Jan - 15:34


jaime & abigail ❧ never without you
Une.. Deux.. Trois.. Quatre.. Les secondes défilent à une vitesse folle et je reste figée devant lui, incapable de bouger, bien trop tétanisée. Pourtant je devrais être en train de le serrer contre moi, comme je l'attendais depuis des semaines. Mais sa réaction face à moi ne présage rien de bon. Il se balance d'un côté puis de l'autre sans m'accorder un seul regard. Il ne me demande pas si je vais bien ou si au contraire tout va mal. Je lui en veux presque d'être froid à ce point et de m'ignorer mais d'un autre côté, je lui dois la vie. Et je ne peut pas lui reprocher de ne pas réussir à me parler vu qu'il m'a découverte à moitié morte sur le sol de notre salle de bain. Je crois que je devrais en vouloir à moi-même. De lui avoir fait subir ça. Mais comment ne pas faire une bêtise quand on a l'impression que notre vie s'écroule sous nos yeux et que plus rien ne nous retiens ici ? Mon suicide était presque inévitable même avec l'aide de mes proches. Mon moral était au plus bas et je suis sûre que personne n'aurait pu le remonter. Mais surtout, j'avais fait en sorte que personne ne comprenne ce que j'étais sur le point de faire. J'avais envie de partir, de me libérer de ce secret qui pèse lourd sur mes épaules. Et résultat, aujourd'hui je suis cette fille qui a essayé de se suicider sans raison apparente et qui a surement perdu une bonne partie de ses amis à cause de ça.. Sans perdre le fardeau qu'elle porte. Un acte vain, au final.

« Tu as fait tomber ta valise. » Le son de sa voix me fait sortir subitement de mes pensées. Je fronce légèrement les sourcils, puisqu'il est évident que j'ai entendu le bruit de ma valise rencontrant le sol bétonné de l'entrée et il le sait. « Euh.. » Je ne sais pas quoi dire, je ne trouve plus mes mots. Je tremble presque à l'idée de ne pas savoir quoi faire face à lui. Fuir ou l'affronter. L'affronter lui et son regard qui montre toute la pitié qu'il a envers moi. Une pitié que je ne veux pas. « Tu n'étais pas obligé de te déranger pour moi. » Une phrase prononcée difficilement tout en ramassant ma valise, bien légère comparée à ce que l'on pourrait croire de l'extérieur. Elle ne renferme que quelques photos et les lettres que mon frère m'a envoyé, ainsi que quelques vêtements que je substituais de temps en temps à ma tenue blanchâtre de malade. Je m'approche lentement de Jaime et soupir faiblement. « Mais tu es le seul à être venu, alors merci. » Aucune trace de mes parents. Même après avoir faillit perdre l'un de leurs enfants, ils restent introuvables. Pas de coup de téléphone, pas de lettres. Rien, le néant. Je ne sais même pas s'ils le savent, si Aiden a pris la peine de les prévenir. Et après tout, peu m'importe. Je n'ai jamais eu de parents, et ce depuis que je suis venue au monde. Mais ce qui me dérange le plus, c'est que même mon frère n'a pas fait le déplacement jusqu'ici. Malgré tout ce qu'il me disait dans ses lettres, il m'a oublié. Moi qui pensait le trouver là, devant l'hôpital à la place de Jaime, je me retrouve abandonnée par celui qui m'a élevé, par celui qui séchait mes larmes quand rien n'allait. Et je crois bien que c'est ça le plus difficile. Ce n'est pas d'être en face de mon meilleur ami et de ne pas savoir ce qu'il pense de moi, mais c'est d'être abandonnée par la personne en qui j'avais le plus confiance. « On peut rentrer à la maison.. S'il te plait.. »
 

sorry pour l'attente et pour la qualité/quantité du rp, j'espère que tu m'en voudras pas
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