Le Nouvel An. Encore une fête de famille dont Sam aurait aimé éviter. Il ne travaillait pas aujourd’hui et avait décidé de prendre l’air pour une fois car il savait qu’il resterait planté dans son bureau de son loft. Il avait voulu faire un effort pour une fois. Côtoyer beaucoup de citoyen et tout le temps l’énervait parfois. Il était un solitaire dans l’âme même si Caleb était apparu dans sa vie. Il était son seul meilleur ami depuis son adolescence et la simple idée de ne plus le voir un jour ne traversait même pas son esprit. Les Campbell étaient sa vraie famille. Il quitta son loft pour le Centre Commercial de Santa Monica. Il était fatigué. Noël chez Lily c’était passé plutôt bizarrement, cette dernière avait du partir et Sam avait été obligé de parler avec Juliet. Après cette soirée étrange et qui avait bien commencé pourtant, l’avocat était allé à des fêtes où des amis l’avait invité. Malgré le fait qu’il soit solitaire, le jeune homme était apprécié par beaucoup de collègues et d’amis en tout genre. Effectivement, il fréquentait des personnes de métiers différents. Il n’avait pas prévu de faire quelque chose de spécial pour le Nouvel An ; soit il allait aller encore à un de ces fêtes ou soit il allait rester chez lui. Il ne savait pas encore et avait le temps d’en décider jusqu’à ce soir. Samuel n’aimait pas tout le temps prévoir un programme, il aimait faire comme il le sentait. Il avait toujours été comme ça. Bien sur il y avait certaines choses qu’il prévoyait mais d’autres non, surtout les activités car au boulot, il était ordonné et organisé comme ça, il gagnait du temps. Le jeune homme était très efficace.

Il prit sa voiture et partit en direction du grand complexe. Il allait passer toute l’après midi là bas. Le soleil était présent aujourd’hui, bien plus chaud que d’habitude surtout en période d’hiver. Il en profita pour mettre ses lunettes de soleil. Il fallait qu’il bronze un peu, il ne sortait pas souvent de chez lui à part pour faire son sport, travailler et se nourrir. Comme tout jeune il savait faire la fête mais la plupart du temps, il était posé, chez lui en train de lire, d’écouter de la musique ou de travailler. Il n’avait pas trop de vie sentimentale. En plus, depuis qu’il avait su la vérité pour Juliet, Samuel avait été blessé encore plus qu’il ne l’était déjà. Il augmenta le son de la radio de son Audi parce que la chanson Back in Black du groupe ACDC était en train de passer. Une chanson culte. Malgré les années passées, elle restait toujours au top. Malheureusement pour nous, notre génération n’a rien inventé. Tout ce qui existait déjà, nous l’avons simplement amélioré. Quelques minutes plus tard, il arriva dans le parking du centre commercial de Santa Monica Pier. Il sortit tranquillement de son auto et se dirigea vers une des portes d’entrée de l’immense complexe. Il entra élégamment en enlevant ses lunettes de soleil et s’avança. Il regarda autour de lui. Soudain, il aperçu une personne qu’il espérait ne pas revoir de si tôt. Juliet. Il ne savait pas s’il devait s’approcher pour lui dire bonjour ou tout simplement continuer son chemin. D’un côté, c’était la femme dont il était tombé amoureux mais d’un autre côté, c’était la femme qui l’avait abandonné, seul dans son lit, face à son triste sort. Il serra sa mâchoire, hésitant encore à la rejoindre. Il finit par y aller juste pour lui dire bonjour, après, il s’en irait. Il ne voulait pas gâcher son après midi. Il vint en face d’elle. « Salut Juliet ! ». Ce fut les seuls mots qu’il prononça et il commença à tourner les talons. Voulant s’éloigner le plus vite possible d’elle.

Les cheveux au vent, les lunettes de soleil. Sans le vouloir, Samuel était beau goss. Il se dirigeait vers le centre commercial afin de s’observer les magasins sans pour autant acheter contrairement à ses femmes, hystériques à la vue des merveilleux talons aiguilles déposés à la vitrine. Le jeune homme regardait particulièrement les pieds des femmes quand il allait vers une conquête, il regardait attentivement les talons de ces demoiselles, pour ça en disait long et puis, ça le faisait craquer. Toutes ses conquêtes avaient su le charmer avec cette arme fatale, il ne pouvait pas y résister. Il trouvait que les talons faisaient classes et mettaient en valeur la femme même si elle n’était pas habillée sur son trente et un, un jean, un tee-shirt avec des talons lui plaisait autant qu’une robe de soirée avec ce type de chaussures. Le soleil réchauffait doucement Samuel, il profitait de ce temps pour sortir car en plein hiver, normalement, les gants et les doudounes sortaient du placard mais à LA, non, il avait de la chance d’être dans cette grande ville. Le temps lui convenait, la population aussi. Il se sentait chez lui. Il faut avouer que comme il était partit faire ses études dans une autre région, il avait tout de suite compris que sa place était à Los Angeles et que même s’il devait croiser Juliet puisque le monde est petit, il devrait s’y faire pour pouvoir habiter là-bas. Il avait longuement réfléchit pour revenir ici et sincèrement, il avait eu un grand moment d’hésitation. Il avait toujours eu des nouvelles de Caleb, Lily et les parents Campbell. Son meilleur ami lui parlait parfois de Juliet mais il savait que c’était un sujet difficile alors il avait finit par abandonner. L’avocat et la psychologue avaient partagé de bons moments mais elle avait fuit et avait rompu leur relation. Ils ne sortaient pas ensemble à cette époque mais le jeune homme avait été à deux doigts de lui demander à sortir. Malheureusement, il n’avait pas eu le temps car elle était partie comme une voleuse après cette nuit fabuleuse. Il n’était pas rancunier mais sur ce coup là oui, il avait énormément souffert à cause d’elle. Ces derniers temps, il ressentait comme un regret, celui d’être revenu à LA. Pourtant, il ne voulait pas partir, il devrait s’habituer à sa présence.

Samuel finit par arriver au complexe de Santa Monica et se gara sur une place qu’il réussit à trouver du premier coup, chanceux cette fois-ci. Il sortit de sa magnifique voiture et se rendit à l’intérieur du complexe. Il croisa quelqu’un sur le parking, un client qu’il avait aidé dernièrement. Il le salua et discuta un court instant avec lui. Il avait gagné le procès, encore une fois. Bien sur, cela ne voulait pas dire qu’il réussissait à tous les coups mais il était fort dans son domaine et le devait pour deux choses, à sa volonté, puis à son mentor. Il rentra à l’intérieur du centre commercial tout en enlevant ses lunettes de soleil tel un mannequin en train de prendre la pose. C’était involontaire mais quand on ne le connaissait pas, c’était cette image qu’il renvoyait. Il regarda autour de lui pour voir s’il y avait beaucoup de monde. Effectivement, c’était normal puisque c’était le Nouvel An. Soudain, il aperçut Juliet. Il fit une grimace car il n’avait pas le courage de lui parler. Il la dévisagea tout en réfléchissant s’il devait ou non venir lui parler. Il décidé tout de même de faire un effort, il ne voulait pas se comporter comme un con finie. Alors, il s’approcha d’elle sans se presser. Il n’avait pas vraiment envi de la voir et de discuter avec elle. Le malheur avait fait qu’ils devaient se revoir après Noël, cette fête plus ou moins bizarre. Il s’approcha d’elle et la salua brièvement puis commença à tourner les talons. La jeune femme le retint par le bras. Lockwood la regarda avec un regard presque neutre. Il n’avait pas envi de s’énerver cette après-midi à cause d’une femme. Il n’arrivait pas à croire qu’il souffrait à cause d’elle et il n’aurait jamais pensé qu’il souffrirait à cause d’une femme. Elle désirait discuter avec lui et lui demanda si ça allait. A sa question, il émit un sourire et lui répondit clairement. « Parce que tu crois sincèrement que je vais bien Juliet ?! Tu sais à la soirée chez Lily je faisais simplement un effort pour te parler mais ne va pas croire que se sera pour tout le temps ! Que les choses soient claires ! Il me semble que nous n’avons plus rien à nous dire. » Il était dur avec elle. Il ne lui laissait aucune chance. Il fallait qu’il se calme tout de même et qu’il arrête de l’attaquer sans cesse.