Sujet: H&A Δ Les rāmen sont une addiction. Jeu 26 Jan - 21:46
HERMES & ALESSIA
Le rêve était beau, le soleil brillait, l'herbe était plus verte qu'aucune autre et tout semblait allé à la perfection. Le paternel jouait aux cartes avec sa mère, sur une table du jardin alors qu'Alessia dorait au soleil dans les bras protecteur de William. Son grand-père semblait contempler les oiseaux sur les arbres et bon sang, tout allait bien. Puis, elle se réveilla, doux rêve éphémère, utopique moment bien trop court. Les rayons du soleil filtrait au-travers du rideau, quand bien même le soleil se couchait, à priori, elle s'était assoupis devant la série la plus minable qu'il lui ait jamais été donné de voir. Se levant du canapé, quelques douleurs au niveau du dos, elle entreprit de prendre une douche bien chaude, se détendant les muscles avant de s'habiller, simplement vêtu, mais toujours belle quand même, Alessia quitta son appartement aux alentours de vingt heures.
Elle semblait tourner, volant comme un ange, un peu paumé. Ses pas semblaient ne pas toucher le sol tant elle ne prenait garde par quel chemin elle passait. Alessia vivait de cette façon: responsable mais un peu lunatique, femme-enfant pourtant terre à terre. Elle était pleine de contradiction, la complexe simplicité. Elle avait ce soir-là, jeté son dévolu sur ce petit restaurant, servant de délicieuse pâtes chinoise. Les rāmen avaient toujours été son péché mignon et elle ne se lassait jamais d'en manger, elle venait dans ce petit restaurant une fois par semaine au moins depuis son ouverture assez récente, la même table, seule, ne parlant à personne sauf au serveur et mangeant son plat, avant de repartir après avoir laissé un pourboire conséquent. Son train-train quotidien la rendait heureuse. Tout du moins, ne l'a rendait pas malheureuse. Alessia se souvenait avec désarroi et tristesse de son passé, lui semblant si lointain par moment et si proche par d'autres. Les traits angéliques de sa mère ravagés par l'inquiétude et la vie qu'elle menait avec le paternel, lui-même trop orgueilleux, baignant dans des affaires de mafieux comme le reste de la famille. A ses yeux, seuls sont grand-père semblait différent de ses parents, si elle avait su. Si elle avait pu se douter de se qui l'attendait, de se qu'il voulait et de ses méthodes peu orthodoxes. Mais elle avait rêvé d'une utopie en s'éloignant de tout cela, avait songé que rien ne l'atteindrait jamais plus et que sa vie serait tel qu'elle l'avait toujours imaginé, comme elle l'avait toujours voulu: passionnante, sans grand danger. Alessia était bien loin de ses femmes assoiffées d'aventure, les nouvelles expérience, certes, la tentait toujours mais la grande baignée d'adrénaline ne faisait que l'effrayé, la faute sans doute, aux crises de paniques causé par tout le remue-ménage mafieux.
Poussant la porte du restaurant, elle afficha un fin sourire devant l'ambiance chaleureuse qui y régnait toujours et sa table, qui, comme par enchantement, demeurait libre chaque fois qu'elle venait. Un simple coup de chance, c'était indéniable. S'installant sur la banquette, assise ici, elle avait une vu sur tout le restaurant et les aller et venus, dans le fond, des serveurs avec des entrevus sur les cuisiniers lorsque la porte s'ouvraient. Aller savoir pourquoi, elle aimait tout observer, non pas par curiosité, seulement pas intérêt pour tout autre personne qu'elle. Les gens étaient bien plus intéressant dans leur vie quotidienne que dans des évènements exceptionnel. Après tout, à part pour la robe qui s'intéressait vraiment à la mariée ? Le marié ne l'avait pas aimé pour cette dites robe, il l'avait bien connus l'on ne sait ou, peut-être dans un café ou encore dans une soirée entre amis. Alessia épiait le monde, aimait le monde. Elle se fondait dans la masse, tentait de se faire transparente sans réellement l'être et écoutait, regardait. Tout semblait si intéressant, toutes ses familles semblaient si heureuse, lui renvoyant l'impression qu'elle était mal tombée pour avoir finit chez les Dragna, elle qui fuyait tant le chaos régnant vers eux. « Bonsoir mademoiselle, avez-vous choisis ? » Alessia releva la tête en direction du serveur, un sourire habituellement amicale sur les lèvres, elle était bien le genre de fille à sympathiser avec tout le monde, même ceux qu'elle ne connaissait pas et se serveur semblait gentil. « Vous êtes nouveau, je me trompe ? Vous êtes bien le seul serveur que je n'ai jamais vu. Ravi de vous rencontrer. J'suis Alessia. » C'était assez direct, mais elle avait toujours été de ceux aimant le contact avec les autres, loin d'apprécier de rester trop isoler, certes elle venait pourtant seule à la table chaque semaine mais cela n'empêchait en rien le fait qu'être près des autres l'enchantait. Le dit serveur sembla par ailleurs déconcerté par une telle réaction, rare devait être les clients qui tentaient de faire ami-ami avec les employés. « Hum … Scott, ravi de vous connaître. » Laissant un bref rire s'échapper de ses lèvres devant la gêne de celui-ci, elle passa une main dans ses cheveux, loin de vouloir le draguer, simple tic, dès qu'elle riait, elle passait presque toujours la main dans sa chevelure brune. Sans même regarder la carte, elle levant donc son regard vers lui. « Alors Scott … je voudrais bien des rāmen s'il te plaît. » S'enquit-elle avec son habituel douceur. D'un hochement de tête, le serveur recula doucement, reprenant son aisance avec un léger sourire avant de filer en cuisine transmettre la commande. Croisant les jambes sous la table, elle demeura un instant stoïque, observant la salle, patientant pour avoir ses rāmen de la semaine, tant attendu.
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Sujet: Re: H&A Δ Les rāmen sont une addiction. Mar 31 Jan - 23:24
hermès and alessia
Une série de flashs se succédaient dans son sommeil, des souvenirs qu’il tentait d’ensevelir au fond de son esprit, en vain. Il se revoyait enfin jouer dans la rue avec Jamie, inventant des aventures extraordinaires qu’eux-seuls pouvaient comprendre. Comme happé en avant, il fut plongé dans une autre scène. Le petit garçon observe son père d’adoption avec un air qu’il ne lui a jamais vu, lui qui était toujours souriant, lui ébouriffant les cheveux quand il lui comptait ses histoires abracadabrantes, arborait une expression froide et cruelle. Une détonation, du sang, beaucoup trop. Prit de nausée, ses pensées s’embrouillèrent et il fut transporté dans un autre souvenir. Jamie lui faisait face, son visage déformé par la colère. Lui était froid, il avait appris à garder ses émotions contenues hors de la famille, la mafia c’était sa vie et il ne reviendrait pas dessus. Ses yeux se fermèrent pour se rouvrir sur un sourire, celui de Birdie. Cette fille l’amusait, fait rare dans sa vie. Pris dans un tourbillon, il se trouva face à un autre rire, sensuel et provocateur. C’était sa première rencontre avec Norah, il était comme un gosse qu’on place devant sa première poitrine, il ne désirait qu’une chose, la toucher. L’obscurité l’envahi à nouveau pour laisser place à une ruelle sombre, il regardait avec froideur Birdie. On ne trahissait pas la mafia, à aucun prix. Une autre détonation et il fut transporté dans un centre commercial, devant lui le fantôme de cette femme qu’il avait fait exécuter. Les images s’accélérèrent, laissant voir du sang, des corps sans vies, une salle d’hôpital, puis à nouveau le fantôme de celle qui n’aurait pas dû être en vie. Pris de nausées, Luca se réveilla brutalement et courut se soulager dans la cuvette. Il se sentait faible, il ne supportait plus ces cauchemars, d’autant plus qu’ils s’étaient intensifiés depuis le nouvel an. A plusieurs reprises il avait manqué de se faire prendre, il avait merdé. La mission qu’il avait ici était de première importance et il n’avait plus le droit à l’erreur. A l’hôpital il avait pris une décision, à partir de ce jour, il serait complètement Hermès en présence d’inconnus, il se laissait toutefois la liberté de redevenir lui-même au contact de ceux connaissant sa réelle identité et sa mission. Être un autre, signifiait penser comme lui, se baigner dans ses souvenirs – aussi faux soient-ils –, agir comme lui et avoir une approche au monde similaire à la sienne. Il ne serait plus Luca jouant le rôle d’Hermès, mais bien deux entités différentes vivant quand l’autre dort. Un jeu dangereux, mais c’était le seul moyen de mener à bien sa mission, même si cela revenait à prendre le risque de se perdre soi-même.
C’est donc sous l’identité d’Hermès qu’il poussa la porte du restaurant où il avait été récemment embauché comme chef. Il avait toujours été passionné par la culture asiatique et, même s’il était plus intéressé par la cuisine coréenne, c’était au japon qu’il avait appris à cuisiner les ramens – du moins Hermès, Luca l’ayant appris d’un yakuza quelques mois plus tôt – et il se révélait très bon dans sa tâche. Bien que d’apparence renfrognés au premier abord, ses collègues s’étaient avérés sociables et avenants. Ils le titillaient souvent parce qu’il était le seul d’entre eux à n’avoir aucune origine asiatique et que cela intriguait les clients qui venaient à entrevoir la cuisine. Si on ajoutait à cela sa maladresse légendaire, il était devenu le centre d’attention de tous les membres de la cuisine en peu de temps. « Vous êtes nouveau, je me trompe ? Vous êtes bien le seul serveur que je n'ai jamais vu. Ravi de vous rencontrer. J'suis Alessia. » Sursautant en entendant la voix qu’il attendait depuis le début de la journée, il manqua de s’ébouillanter avec sa casserole, provoquant quelques rires dans ceux l’entourant, ils avaient l’habitude à présent de ses maladresses. « Alors Scott … je voudrais bien des rāmen s'il te plaît. » Il aimait sa voix douce, son éternelle bonne humeur et son amour des ramens – enfin Hermès, pour Luca elle n’était que la cible qu’on lui avait désigné, une femme qui avait trahie sa famille et qu’il devait remettre dans le droit chemin, même si pour lui trahir celui qu’il considérait comme son grand-père méritait une souffrance qu’il se serait donné un malin plaisir à provoquer. Scott entra dans la cuisine un sourire aux lèvres, il n’était apparemment pas insensible aux charmes de la belle. Fronçant les sourcils, Hermès termina ses ramens avec une dextérité qu’il n’avait qu’en cuisinant et les plaça avec grand soin dans un bol. Ignorant un Scott frétillant, il décida de servir lui-même son plat. « Laisse-le va, tu as bien vu dans quel état il est à chaque fois qu’elle apparait. Il s’est enfin décidé à l’aborder, tu vas pas tout gâcher, dit ? » Hermès entendit le grognement approbatif du jeune Scott à sa mère dans la cuisine, ils étaient deux familles à tenir ce restaurant et il était devenu comme un fils pour eux. Une nouvelle fois, il fut amusé de voir avec quelle acuité elle l’avait percé à jour, lui qui sentait son cœur bondir à chaque fois qu’il entendait la voix de cette jeune femme – du moins c’est ce qu’aurait ressenti Hermès, Luca se contentant de noter minutieusement dans sa tête ses habitudes et allers venues dans le restaurant afin de pouvoir mieux la manipuler plus tard. Un sourire grand comme une banane aux lèvres, le jeune cuisinier s’approcha d’elle « et un ramen, un ! » avec autant d’enthousiasme, il posa le bol et en profita pour éclabousser sa cliente. Vif, il récupéra le premier bout de tissu qu’il avait sous la main et épongea les gouttes afin qu’elle ne se brûle pas, préoccupé par sa tâche, il ne remarqua pas tout de suite qu’il s’acharnait à sécher les éclaboussures sur sa poitrine. S’en apercevant, il eut un sursaut qui lui fit perdre l’équilibre et il emmena dans sa chute la femme, ayant toutefois la présence d’esprit de protéger la tête de sa cliente à défaut de sa propre personne. Ayant gardé en main le tissu, il entendit un bruit de verre cassé et d’éclaboussures, il avait attrapé la nappe. Ses deux mains en dessous du crâne de la belle, dont celle tenant la nappe, lui-même au dessus à califourchon sur elle, elle toujours sur sa chaise, mais à l’horizontal, la situation était des plus originales. « Je… Je m’appelle Hermès, je suis le nouveau chef ! » Il avait imaginé autre chose pour leur première rencontre. « et je suis désolé. » Il fit une petite moue, suivi d’un sourire piteux comme les gosses après une grosse bêtise – Hermès dans toute sa splendeur, Luca n’avait rien calculé avant cette scène, il s’était juste laissé porter par cette autre personnalité qu’il tentait de construire, pour la première fois, il fut happé par une peur latente… et si il se perdait dans toute cette comédie ?
Dernière édition par Hermès S. Blackwell le Dim 4 Mar - 21:36, édité 1 fois
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Sujet: Re: H&A Δ Les rāmen sont une addiction. Sam 4 Fév - 14:08
HERMES & ALESSIA
L'apparent état dans lequel les simples mots d'Alessia avait mis ce pauvre serveur l'avait doucement fait sourire, elle qui pourtant, n'avait aucunement eut l'intention de provoquer une quelconque gêne, bien qu'il était vrai que son naturel un peu trop ouvert aux autres en surprenait plus d'un, allant jusqu'à la faire passer parfois pour folle. Elle l'avait regardé, d'un oeil toujours amusé pénétré dans la cuisine, ou elle observait toujours les mêmes personnes à chaque fois qu'elle venait. D'ici, elle ne voyait pas tout. Uniquement ce gars, au fond qui semblait perpétuellement faire la sauce de salade, tant même qu'elle avait bien l'impression que chaque semaine, il était pile au même endroit, avec le même bol et les même gestes. Puis, l'autre, qui râlait souvent dans son coin, elle le trouvait un peu froid sans même le connaître, elle qui n'était pas habitué aux préjugés, il semblait pourtant ne jamais être content. Enfin, il y avait le le chef cuisinier, certes elle ne le voyait pas tout le temps, il devait énormément bouger dans ses lieux qu'il s'était approprié, cuisinant inlassablement, pour dire, elle ne l'entrevoyait que lorsqu'elle avait de la chance quand l'un des serveurs poussaient la porte battante menant au cuisine. Ce qui l'avait prioritairement frappé, c'était qu'il semblait bien loin des origines asiatiques que tout semblait porté dans ce restaurant, loin de porter toutefois un quelconque jugements. Elle n'eut pourtant jamais l'occasion de lui parler outre mesure, c'était de ses personnes qui ne quittent les cuisines qu'une fois le service achevé et elle n'en avait tout bonnement jamais fait fît. De sa place, elle n'y voyait qu'un homme comme on en voit beaucoup. Charmant mais, ça s'arrêtait là. Enfin, ça s'arrêtait là sans doute uniquement parce qu'elle ne lui avait jamais adressé la parole, c'était comme si cette porte de cuisine séparait deux mondes que seul les serveurs semblaient être capable de franchir.
Alessia eut un bref sourire en imagina cela, son esprit virevolta dans un monde imaginaire aussi fou que fantastique et ça l'amusait, non pas qu'elle en eut besoin pour s'évader mais cela faisait au moins passer le temps. Elle ne sortit de son imaginaire que lorsque la voix, bien loin de ressembler à celle du jeune Scott, ne la fit revenir sur terre. « Et un ramen, un ! » Avait-il dit avec un entrain qui plaisait à la jeune femme, elle lui rendit l'énorme sourire qu'il lui faisait avant de sentir la chaleur du plat sur sa poitrine, la maladresse de cet homme avait sans doute eut raison de son plat et sa force mal contrôlé avait fait sauter la plupart du plat jusqu'au chemisier qu'elle portait. Prête à prendre sans serviette pour s'essuyer, ne le prenant pas vraiment mal, elle n'en eut pourtant pas le temps, à peine avait-elle réagit qu'elle sentit le jeune homme qui essuyait le tout comme il pouvait, visiblement bien gêné. Enfin, bien moins qu'elle, qui s'était déjà rendu compte qu'il avait plus l'air de la tripoter que de l'essuyer. A dire vrai, il semblait bien être le seul, dans son élan de maladresse, à ne pas l'avoir remarqué car tous dans le restaurant braquait leur yeux amusés sur la scène qui se déroulait là. C'était avec un infime sourire qu'elle le regardait lorsqu'enfin il prit conscience de sa bourde, toutefois il ne sembla pas l'avoir remarqué et, malheureusement pour eux, il n'avait pas finit de gaffer, sursautant, il en perdit l'équilibre, emmenant Alessia de cette somptueuse chute avec perte et fracas, embarquant en même temps la nappe ou toute la vaisselle se brisa dans un bruit assourdissant. Par instinct, Alessia avait fermé les yeux durant toute la chute et ne les ouvrit que lorsqu'un semblant de silence sembla revenir dans la salle, étonné de me pas avoir un fichu mal au crâne, elle remerciait le ciel pour avoir eut un ''serveur'' aussi maladroit que bien intentionné qui venait sans doute de lui éviter la descente d'une boîte d'aspirine. Elle fronça doucement le nez en examinant brièvement leur position, un peu gênante à dire vrai, surprise de voir qu'il existait une personne aussi maladroite qu'elle, si ce n'était plus. « Je... Je m'appelle Hermès, je suis le nouveau chef ! » Alessia gardait le silence, se contentant d'un léger froncement de nez, encore un peu abasourdis par l'enchaînement des évènements. « Et je suis désolé. » Le silence ne dura cette fois que quelques secondes avant qu'elle ne s'autorise à rire, bien loin de vouloir le mettre mal à l'aise, elle trouvait la situation bien trop cocasse. Si en venant ce soir-là elle avait songé à terminé sur le sol, la vaisselle cassé, le chemisier tâché et le chef cuisto sur elle, elle aurait trouvé ça vraiment fou. Ca l'était sans doute. Calmant sa crise de rire, espérant ne pas avoir gêné Hermès plus qu'il ne l'était sans doute déjà elle affichait pourtant un sourire qui, loin d'être feint, exprimait parfaitement l'aspect comique de tout cela. « Alessia. Ravi de vous rencontrer. Les ramens sont délicieux ici, félicitations. » Dit-elle pour détendre un peu le pauvre homme. Toutefois, elle ne pouvait que constater qu'il était indéniable qu'ils auraient maintenant l'air fin. Sans doute que chaque jour, on rappellerait à Hermès à quel point ses prouesses de serveur étaient mémorables et qu'à chaque fois qu'Alessia entrerait dans le restaurant, elle aurait à voir les regards amusés des habitués du restaurant qu'elle voyait chaque semaine, comme cette famille là-bas, qui n'avait rien loupé. Leur position, d'ailleurs, tendait à devenir inconfortable, feintant une légère quinte de toux elle lança un coup d'œil significatif. « J'ai été ravi de faire votre connaissance dans une pareille situation mais là, dans l'immédiat, je vous proposerais de vous écarter, histoire qu'on revienne à la verticale, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. » Son ton suintait l'ironie, toujours amusé par la situation, son éternelle sourire aux lèvres dont elle ne parvenait pas à ce détacher ce soir. « Et puis, merci. Je veux dire, pour ma tête. » Dit-elle doucement. Elle termina enfin par se redresser, une fois qu'Hermès se fut décalé à son tour. Alessia observa l'état des dégâts, il n'avait pas chômé. Idem pour son chemisier, qui lui collait au corps avec tout ça. Tentant d'arranger le tout, elle tira bêtement dessus, comme s'il allait sécher avec l'air qui passait, lui donnant des frissons.
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Sujet: Re: H&A Δ Les rāmen sont une addiction. Dim 4 Mar - 21:36
hermès and alessia
Hermès, bien qu’au comble de la gêne, ne put s’empêcher d’apprécier son rire si doux et naturel. Certaines personnes se seraient énervées dans une situation pareille, l’insultant et allant parfois jusqu’à le menacer de prendre un avocat pour faire sombrer son affaire. Ce type de personnes étaient comme ceux qui se moquaient de sa maladresse quand il était petit et cherchait à lui faire penser qu’il n’était qu’un être misérable, indigne du respect des autres – le genre d’être qu’était Luca, quoique ce n’était pas tout à fait vrai, le jeune mafieux aurait été bien pire. « Alessia. Ravi de vous rencontrer. Les ramens sont délicieux ici, félicitations. » Cette fois ce fut le jeune chef qui ne put s’empêcher de rire, elle avait un certain don pour mettre à l’aise les autres, même dans les situations les plus cocasses. « J'ai été ravi de faire votre connaissance dans une pareille situation mais là, dans l'immédiat, je vous proposerais de vous écarter, histoire qu'on revienne à la verticale, si vous n'y voyez pas d'inconvénient. » A la verticale ? Hermès se rappela enfin de leur position actuelle, lui à califourchon sur elle, eux discutant comme si tout était normal. Il sentait le poids des regards sur eux et était certain que tous les membres de la cuisine l’observaient avec un regard plein de compassion, l’encourageant à distance. Lui qui était d’une timidité maladive en temps normale avait brisé la glace avec celle qu’il observait depuis des semaines d’une manière aussi originale qu’efficace. Quelques secondes passèrent avant qu’il ne réagisse, se décalant rapidement sur le côté et restant à terre à côté de la belle brune. « Et puis, merci. Je veux dire, pour ma tête. » Ce n’est que quand elle prononça ces mots qu’Hermès réalisa les douleurs dans ses mains et dans le reste de son corps. Grimaçant légèrement, il lui accorda un sourire éclatant. « Je suis heureux qu’il n’y ait pas eu de casse. » Un magasine vint lui frapper le haut du crâne. « pas eu de casse, hein ? » Il leva les yeux vers la patronne qui lui lançait un regard assassin. L’occasion pour lui de regarder l’ampleur des dégâts, c’était la cata. Cette fois ce fut un sourire de gosse qu’on vient de prendre la main dans la boite à biscuits qui s’afficha sur son visage, se grattant la tête d’un air penaud il tenta d’une voix faible un maigre « je suis désolé ? » et se prit un autre coup, plus fort cette fois. « Scott va s’occuper des dégâts, toi occupe toi de cette demoiselle. » Alessia avait son chemisier trempé et surtout tout collant, l’occasion pour lui de remarquer ses formes généreuses avant de tourner à nouveau la tête ailleurs. Tirant un bon coup sur la nappe, il finit de faire tomber les débris par terre et entoura la belle afin de cacher ses formes, mais surtout de faire en sorte que ses frissons se calment. « Je l’emmène à l’étage. » Il se leva et lui tendit la main pour l’aider à se lever. « Je vais vous emmener en haut, vous pourrez prendre une douche et vous changer. Je suis vraiment désolé pour le dérangement. » Son offre acceptée, il l’accompagna vers l’escalier, feignant d’ignorer les clins d’œil répétitifs de la matriarche. C’était à se demander si elle n’avait pas fait cette comédie juste pour lui donner le courage de monter seul avec elle, dans tous les cas il lui en était reconnaissant. Se connaissant, il aurait très bien pu fuir dans la cuisine après coup tellement il se sentait honteux. Fouillant dans les tiroirs, il trouva un t-shirt hello kitty et un bas de jogging noir simpliste. Récupérant une serviette au passage, il montra la petite salle de bain du doigt. « Vous pouvez prendre une douche et vous changer là, faite attention elle a tendance à être glissante. On pourra laver vos vêtements ici et les passer au sèche linge ensuite, j’espère que ça vous ira ? » Il avait cette sensation qu’elle n’était pas du genre à porter des hello kitty ou des joggings pourris, mais c’était tout ce qu’il avait. Cette fois encore, il avait l’impression de faire la pire des impressions à la belle.