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 I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE

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MessageSujet: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyMer 11 Avr - 8:38

Jackson tournait en rond. Ce n'était pas évident de s'habituer à tout. Marcher en plein jour, sans limite de temps, ni de lieu, boire comme bon lui semblait, fumer... Et... Non il avait arrêté et essayait de s'y tenir... Pour la mémoire de sa soeur... D'ailleurs en parlant de sa soeur... Il le savait, elle devait être quelque part dans le royaume des anges avec sa mère, comme l'aurait dit Savannah elle même... Non il n'avait pas vu de corps, mais apprendre la nouvelle était bien suffisante pour l'achever sans qu'il n'est besoin de voir un corps décharner par une bombe placer dans le métro... C'était tellement injuste... N'importe qui aurait du mourir sauf elle. Son connard de copain par exemple, qui lui avait annoncé la nouvelle en mimant le mec détruit pour la mort de sa copine... Pas la peine de mimer... Jackson lui était vraiment détruit. Comme si le monde avait soudainement été plongé dans le noir, et que quoiqu'il fasse jamais il ne reverrait la lumière... Et puis lui... Lui aussi aurait pu mourir, si vraiment Dieu voulait embarquer un Monroe... Pourquoi pas lui ? De toute façon il fallait être lucide, il ne servait à rien, à part à noircir de monde de connerie... Oui il le savait, Savannah était morte. Il avait passé un an à se détruire à cause de cette nouvelle, et trois autres années à se morfondre en prison... Il avait eu le temps d'encaisser... Plus jamais il ne reverrait son rayon de soleil... La seule personne qui avait pu l'aimer, lui faire confiance, le pousser à s'en sortir... La seule personne sans qui il était le pire des salauds. Seulement il avait beau le savoir, il avait l'impression de la voir partout, d'entendre son nom à tous les coins de rues Savannah, et il se retournait brusquement fiévreux dans l'espoir de voir sa soeur, de la prendre dans ses bras, de s'assurer qu'elle allait bien, qu'elle était là, et qu'elle ne le laisserait plus jamais. Il était fou d'y croire. Il allait se buter contre un fantôme qui allait encore une fois le vider de sa bonne volonté, de son énergie, et il chuterait encore... Et qui sait cette fois-ci jusqu'où ça irait... Jackson était comme qui dirait une personne avec un enclin (plus ou moins) naturel pour le crime. Quoiqu'il fasse il reviendrait de toute façon à ces conneries, à son illégalité qui lui donnerait l'impression d'être vivant... Mais il était brouillon, comme pour tout... Et il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Il n'avait pas vraiment la volonté de le faire bien... Alors il se ferait attraper comme toujours. Jackson était le plus bas niveau de délinquance finalement... Celui qu'on connait bien, qu'on peut attraper comme on veut, et qui ne pourra jamais se défendre... Parce que c'est dans sa nature d'être un tel crétin... On y peut rien. Jackson était véritablement persuadé d'avoir vu Savannah... Oui je sais bien, il est ridicule de revenir à cette histoire, il ferait mieux de laisser couler... Mais il ne pouvait pas... On ne parlait pas d'une simple fille... L'une de celle qu'on laisse tomber sans trop de problème... Dont on se fiche carrément sans être trop vulgaire... Non on parlait de sa soeur, de la seule femme qu'il est vraiment aimé sans condition... Il fallait dire qu'avec Savie ce n'était pas dur de l'aimer sans condition... Elle était plutôt du genre à être la femme parfaite... Enfin pour Jackson elle était la femme parfaite... Et il ne faisait d'ailleurs nul doute qu'il avait du replacer son complexe d'oedipe ou je ne sais quoi sur Savannah, qui avait été la seule femme responsable de la famille pendant tout ce temps, et qui l'avait sauvé mainte et mainte fois...

Il avait vu Savannah il en était persuadé, c'était comme un deuxième sens chez lui. Ou alors comme une folie persistante, mais peut importe... Il avait besoin de la voir, de s'assurer qu'elle était bien là... Que lui aussi pouvait enfin respirer puisqu'elle respirait... Que le soleil brillerait de nouveau pour lui, s'il brillait de nouveau pour elle... La dernière fois qu'il était descendu dans un bar, il s'était placer au fond de la salle, dans le coin le plus sombre, la lumière lui faisait mal à la tête, il n'était pas sensé avoir de lumière dans son monde... Il avait bu, trop, et probablement dépensé toute sa paye de la semaine dans des boissons plus ou moins forte... Quoiqu'il en soit toute la soirée durant il avait cru voir Savannah se mouvoir entre les tables, apporter verre et sourire aux gens... Il voulait qu'elle vienne vers lui... Mais visiblement sa table n'était pas dans son service... Lui ne bougerait pas... Il était incapable de bouger... Et puis il ne recroiserrait pas sa soeur morte dans un état pareille... Ce n'était que pure folie. Quoiqu'il en soit, ce soir il avait mis ses vêtements les plus ranger, et avait essayer de s'arranger un peu, d'avoir l'air décent, et pas de ressembler à un ex-taulard... Ce qu'il était en somme... Il retournerait dans le bar... Il s'efforcerait de ne pas boire, et il lui parlerait. Il passerait pour un con si ce n'était pas elle, et ... Il n'arrivait pas à déterminé ce qu'il ferait si c'était elle. Bien sûr il aurait envie de la prendre dans ses bras... Mais ça lui brisait le coeur de ce montrer à elle avec un passé tel que le sien.. Elle était partie, et encore une fois il avait tout laissé tomber... Il n'était que déception pour elle. Il le savait bien. Il fit les cent pas dans son minuscule studio insalubre et finit par sortir vers le bar ou il pensait elle travaillait..

Le fait que lorsqu'il arriva il la vit, en chair et en os ou tout en folie... Il ne s'imaginait pas vraiment se planter de personne, on parlait de sa soeur tout de même et même après quatre ans passé, il devait pouvoir la reconnaître du premier coup d'oeil. Il piétina sur place un moment à l'entrer du bar, mort d'inquiétude de replonger dans sa folie si ce n'était pas elle, si elle était invisible aux yeux des autres et qu'il rêvait tout simplement. Mort d'inquiétude qu'elle ne le reconnaisse pas... Qu'elle ne veuille plus lui parler pour x ou y raison... Parce qu'après tout il n'avait jamais été le frère modèle... Il prit une grande inspiration et fonça droit dans le tas pour arriver jusqu'à la serveuse, il posa sa main sur son bras avant de dire « Savannah...» Il la regardait le regard brulant et inquiet, comme un fou qui ne sait plus ou il va... Un marin qui a perdu son navire, E.T. qui cherche désespérément sa maison... Il ne dit rien de plus, il n'avait jamais été très loquace et il ne voulait pas que tout le monde le remarque parce qu'il parlait à un fantôme...
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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyJeu 12 Avr - 14:39

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Quelqu’un posa sa main sur son épaule pour l’inciter à se retourner et lorsqu’elle croisa son regard ombrageux de confusion, elle le reconnu sans le moindre doute possible : Jackson …

Dans notre vie, il existe plusieurs notions importantes, associées les unes aux autres ou encore complètement paradoxales. L’amour, l’amitié, la haine ou encore l’indifférence sont des égards qui bercent notre société actuelle. Certains sont alimentés par le besoin absolu d’être accompagné lors de l’évolution de notre sinueux parcours, tandis que d’autres sont en réalité des embûches plus ou moins énormes, placées délibérément sur la voie de notre vie pour nous ralentir ou simplement nous empêcher de progresser et nous coincer dans le cul-de-sac de notre existence. Cela faisait un moment que Savannah s’était rendu à l’évidence : il valait encore mieux être seul que mal accompagné.

Savannah s’éveilla en sursaut pour la énième fois cette nuit-là. Un mauvais pressentiment se nichait dès lors au creux de son ventre, une impression si désagréable qu’elle accentuait la terreur dont elle était victime lors des songes effroyables qu’elle était déjà obligée de subir soirs après soirs. Mais la sensation n’était pas la même. Elle était sensiblement différente et cette distinction la mettait plus mal à l’aise encore. Elle haïssait ce sur quoi elle n’avait plus de prise et une intuition lui soufflait narquoisement qu’elle n’était pas au bout de ses peines ….

« Je suis vraiment désolée Billie, j’essaierai de faire moins de bruits à l’avenir, » s’excusa maladroitement la jeune Monroe lorsque sa jeune colocataire lui appris qu’elle avait émit plusieurs plaintes dans son sommeil. Pour elle, c’était familier. L’ancienne fugitive n’avait en effet plus connu la moindre nuit complète depuis des années et s’était relativement adaptée à ses terreurs nocturnes. Peut-être avait-elle espéré qu’en venant vivre chez la jeune Salinger, ses démons resteraient enfermés sur le seuil de la porte, mais visiblement elle s’était trompée. Même la rassurante hospitalité de la demoiselle ne parvenait pas à guérir entièrement les cicatrices internes de la jeune mexicaine. Elles étaient encrées bien trop profondément en elle, c’était à présent une part de son être, un recoin obscurs, mais dont elle ne pouvait pourtant pas se séparer. Parce qu’aussi indésirable pouvait être sa noirceur, c’était bien ce qui l’empêchait de s’effondrer en mille morceaux. Savannah offrit un sourire qui se voulait confiant à sa jeune amie avant de prendre une douche rapide pour éviter la moindre effusion sur ce sujet de conversation. Elle détesterait devoir se renfermer face aux bonnes intentions de Billie. C’était juste un sujet qu’elle ne souhaitait pas aborder.

Vêtue d’un jean et d’un pull noir, Savannah se rendit jusqu’au bar. Thayer lui avait demandé d’arriver plus tôt pour qu’ils puissent discuter des divers changements établit durant son absence. Elle le trouvait métamorphosé. Du moins, en partie. Était-elle heureuse de son retour ? Oui, en quelque sorte. Même si elle ne lui avait jamais manifesté son affection, cela ne signifiait pas qu’elle n’en avait pas à son égard. En revanche, appréciait-elle le nouveau lui ? Peut-être encore moins que le précédent. Anyway. Elle arriva au « barkin spider » et se rendit jusqu’à son vestiaire où elle déposa son sac d’où elle extirpa les clés de l’établissement qu’il lui avait confié auparavant. « Tiens, dit-elle en déposant le trousseau sur son bureau. » Il était au téléphone. Bien, elle repasserait plus tard.

Dix-neuf heures. La salle était bondée. Une serveuse de son gabarit ne pouvait qu’en être comblée. Elle aimait le bruit des conversations, des rires joyeux et des murmures romantiques. C’était une ambiance sympathique et agréable comme on en a peu dans la vie réelle. C’est pour cela qu’elle souriait, parce qu’au milieu de cette foule qu’elle avait certes, à servir, elle se sentait bien. Son plateau recouvert de verres maintenu avec un équilibre habile, la jeune femme se rendit vers les tables de son service pour y déposer chacune des consommations, récoltant quelques petits pourboires au passage, ce qui arrondit les angles de son humeur. Elle avait eu tort de se fier à son anxiété le matin même. Des cauchemars, elle en faisait tout le temps. Pourquoi celui-ci pouvait-il être différent ? Elle ne s’en rappelait même plus. « Et voilà pour la demoiselle, dit-elle en déposant une grenadine devant la petite fillette aux cheveux d’or assis entre ses parents. Savannah lui fit son plus beau sourire lorsque soudainement, quelqu’un posa sa main sur son épaule pour l’inciter à se retourner et lorsqu’elle croisa son regard ombrageux de confusion, elle le reconnu sans le moindre doute possible : Jackson …

« Savannah..

Son sang ne fit qu’un tour. Sanguine, Savannah était réputée pour son impulsivité et son transport colérique particulièrement rapide. Un éclair traversa ses prunelles, jusqu’alors charmées par l’atmosphère chaleureuse du bar, et chassa la moindre lueur chaleureuse de son regard cristallin. Non, il n’osait pas. L’inquiétude régnant dans l’être entier de son frère ne parvint pas à l’émouvoir. Ou alors, bien peu. Ses quatre années d’exil revenait sous forme de bile dans sa bouche, sa vue ne l’énervait pas seulement : il la dégoûtait.

« Qu'est-ce que tu fous là Jackson ? Non, tu sais quoi réponds pas, j'en ai rien à faire. Tu dégages, toute suite ! » cracha-t-elle dans un murmure que lui seul pu entendre.

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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyJeu 12 Avr - 16:32

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Savannah et Jackson avait toujours eu une relation bien particulière. Extrêmement proche depuis l'enfance, Jackson ne voyait que Savannah. Elle était le seule femme qui puisse compter pour lui, la seule qu'il puisse supporter d'ailleurs. Elle était aussi la seule personne qui puisse l'aimer tel qu'il était. Et il avait beau être le pire des abrutis avec tout le monde, elle savait. Elle savait que tout cela n'était qu'une façade. Que tout n'était qu'une faiblesse, et que s'il en avait vraiment l'occasion il recommencerait tout et ferait les choses différemment. Elle était d'ailleurs la seule à lui avoir plusieurs fois l'occasion de se racheter, de recommencer, de réussir. Et à chaque fois il s'était planté. Il ne pouvait pas lui en vouloir à elle, elle qui malgré ces quatre ans de moi avait toujours tout fait pour le sortir du fond du gouffre ou il se mettait systématiquement... Oui la relation Jackson/Savannah était particulière. Il était peut être même malsain pour le jeune homme d'élever à ce point sa soeur sur un pied d'estale et de ne voir qu'elle. Mais il n'y pouvait rien, elle était celle qui était passé outre les mêmes épreuves que lui avec une facilité et une force de caractère déconcertante. Elle réussissait toujours là ou il échouait sur toute la ligne. Elle était magnifique, elle savait être amoureuse. Elle savait osé les choses. Elle savait tout faire, lorsque lui peinait à seulement la prendre heureuse. Et le mauvais sort avait voulu que ça soit elle qui parte en premier. Elle la plus jeune. Elle la meilleure et la plus parfaite. Elle. C'était absolument inenvisageable. Enfin pour Jackson. Lui qui ne valait rien. Lui qui n'avait aucune estime pour lui même. Fallait-il vraiment s'étonner de l'état dans lequel il était sans elle ? Sans la seule personne capable de le relever, il rampait par terre, levant légèrement la tête de temps en temps dans l'espoir de voir le soleil, de s'attacher à lui, et de monter vers les étoiles... La retrouver peut être. Il avait l'esprit flinguer à coup d'amour fraternel. A coup de drogue surtout. Et maintenant qu'il était sevré, il avait la nervosité, et la folie de l'ex drogue addict, qui lutte contre toutes les parcelles de son corps pour pouvoir vraiment s'en sortir. Pourtant il était habitué maintenant. Trois ans qu'il n'avait rien pris. Trois ans qu'il n'avait pas eu le choix. Mais avec le retour à la vie libre, il sentait la tentation partout et avait le nez qui le brulait dès qu'il sentait la présence de drogue... Il pourrait cédé pour un joint seulement... Ce n'est pas ce qui lui ferait vraiment de mal non ? Sa folie se ressentait de plus en plus dans ses dessins. En trois ans il n'avait cessé de dessiner de Savannah. Pour ne pas l'oublier, pour graver à jamais dans son cerveau ses traits si parfait, qu'il ne partageait même pas. Mais on le sentait... Au fur et à mesure tout s'effaçait dans son dessin, sa mémoire mourrait, et seul les souvenirs photographique permettait au jeune homme d'aller jusqu'au bout de ses dessins. Ses dessins crevaient avec lui. Son cynisme s'étalait partout. Détruisait tout.

Tout tournait dans sa tête, dans ses yeux. La peur lui tordait les boyaux. Si ce n'était pas elle, que ferait-il ? Il se fichait bien d'être fou, de voir un fantôme. Il aurait d'ailleurs pu vivre des années sans la toucher, sans lui parler, juste en la voyant et en s'imaginant qu'elle était heureuse. Si sans lui elle s'en sortait... C'était peut être mieux que rien. Il se fichait d'être fou s'il ne s'en rendait pas compte. Mais si quand il la toucherait elle volait en fumer ? Que ferait-il ? Elle serait vraiment morte, il serait vraiment fou. Elle serait véritablement malheureuse pour l'éternité. Il serait véritablement con, jusqu'à la fin de ses jours. Il aurait pu rester un temps infini sur la porte du bar à hésiter, à attendre que tous les clients finissent par s'apercevoir de sa présence et par avoir peur du zombie auquel il ressemblait. Il aurait pu l'observer encore longtemps sans oser s'approcher, sans oser détruire le rêve dans lequel il vivait tout éveillé. Finalement comme l'acte désespéré d'un pauvre fou il s'était lancé à sa rencontre. Et en un quart de seconde tout s'était effondré bien plus loin qu'il ne pourrait jamais l'imaginer. « Qu'est-ce que tu fous là Jackson ? Non, tu sais quoi réponds pas, j'en ai rien à faire. Tu dégages, toute suite ! » Elle était vraiment là devant lui. Vraiment là. Vraiment vivante. Vraiment énervé. Et elle le haïssait. E.L.L.E..L.E..H.A.Ï.S.S.A.I.T.. Il ne comprenait pas. Comment tout pouvait être possible... Elle était vivante... Comment ? Pourquoi ne lui avait-elle rien dit ? Pourquoi toute cette rancoeur ? Parce qu'il n'avait pas compris que sa mort était une blague ? Parce qu'il ne l'avait pas chercher pendant quatre ans ? Son cerveau le faisait atrocement souffrir à force de réfléchir. Il paniquait de comprendre. Qu'avait-il fait de si mal ? Avait-il manqué quelque chose. Faisait-il des choses lorsqu'il était inconscient. L'avait-il blessé ? Cette dernière possibilité le révulsa. Il ne pouvait pas le supporter. Il ne pouvait pas lui avoir fait du mal, il ne voulait pas lui avoir fait du mal. Il resta figé devant sa soeur qui lui demandait de dégager. Incapable de bouger. Incapable d'articuler un seul son... D'ailleurs que pouvait-il vraiment dire dans ce genre de cas ? Lui qui ne savait jamais comment articuler ses pensés ? Lui qui ne savait pas faire des phrases de plus de trois ou quatre mots d'affiler ? Au fond de ses yeux son esprit s'effondrait. Son passé, son présent, son futur. Il n'était plus sûr de rien. Si elle lui tournait le dos. Que pouvait-il faire ? Si elle était persuadé qu'il était mauvais ? Comment pouvait-il envisager d'être bon ? « Savie... » sa voix mourrait dans le fond de sa gorge. Il luttait avec lui même pour trouver les bonnes phrases à formuler... « Je ne comprend pas... Je te croyais morte...» On lisait toute la douleur qu'il avait pu ressentir à la perte de sa soeur dans ses yeux. Il était aussi fin qu'une page d'un bouquin, et on lisait à travers lui encore mieux que dans un livre ouvert. « Tu m'as manqué... » Il était tellement à coté de ses pompes qu'il ne pouvait pas vraiment lui répondre avec violence, il cherchait juste à comprendre, et a exprimer ce qu'il lui restait de souvenir, de sentiment pour sa petite soeur. Il baissa néanmoins les yeux, de peur de voir encore sa fureur, qui lui avait toujours fait peur...
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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyVen 13 Avr - 23:42

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Ralph Waldo Emerson a écrit : «  Il n'existe pas de défaite, si ce n'est de l'intérieur. Il n'existe réellement aucune barrière insurmontable si ce n'est votre propre faiblesse naturelle quant au but poursuivi. » Depuis qu'elle était petite, Savannah pensait que son frère aîné pourrait franchir les propres limites qu'il s'imposait. Ses grands yeux bleus se posaient toujours sur lui avec une vivacité peu commune pour son âge et ce qui y brillait était un trésor inestimable et inviolable : la foi naïve d'une âme innocente. Chacune des chutes de Jackson étaient pour Savannah une raison de plus pour qu'il se relève et se tienne droit. S'il n'y parvenait pas seul, elle lui offrait sa frêle épaule sur laquelle il pouvait s'appuyer, peinant parfois sous le poids des responsabilités que lui conférait son sens inné de l'indépendance et de l'initiative. Puis elle avait grandi. Les échecs de son frère devinrent pour elle des victoires et elle s'envola, si haut qu'elle ne pouvait plus se permettre de revenir jusqu'au nid familial. Cet envol en entraîna un autre, plus maladroit, plus gauche, plus ardu. Il l'avait suivi jusqu'à Los Angeles, s'attirant la joie éblouissante de sa cadette qui aurait été incroyablement peinée de devoir laisser le jeune homme seul, en compagnie d'un homme qui n'était plus que l'ombre de lui-même. Elle écorcha ses forces pour lui trouver un travail respectable. Pourtant, elle n'ignorait pas que ses efforts pouvaient rapidement devenir vains, aussi vite qu'un battement de cils ; combien de fois était-il revenu vers elle, dépité et combien de fois donc, la déception avait-elle fait volé en éclat ses espoirs ? C'était une force que de pouvoir croire. Et pour Jackson, Savannah avait toujours eu la détermination nécessaire. Elle se remémorait encore les soirs où ils s'abritaient sous les couvertures pour discuter, où ils mangeaient des bonbons en rêvant. Elle avait toujours su que son frère était un homme bon. Et c'est pour cela que jamais, elle n'abandonna. Jusqu'au jour funeste où il lui arracha ce qui alimentait cette tendre énergie : la confiance aveugle qu'elle plaçait en lui.

Savannah contemplait son frère, un tremblement fébrile agitant faiblement ses membres crispés. Il ne pouvait être là, c'était impossible. Comment avait-il simplement pu savoir qu'elle travaillait au bar ? Quelles étaient les chances pour que le hasard les réunisse en ces lieux, à cet instant précis ? La mexicaine ne prêta pas réellement attention à ses interrogations soudaines. Les sentiments prirent le pas sur sa raison, et la fureur déferla en elle comme un ouragan dévastateur. Elle parvint à en réprimer la majorité, mais quiconque connaissait un tant soit peu la demoiselle savait reconnaître les signaux émit à travers ses prunelles polaires. Elle finirait par exploser, un moment ou à un autre. Son énervement s'accrut d'un cran, lorsqu'elle vit l'expression qu'adopta son visage. Il était confus, perdu, immobile. Il ne bougerait sans doute pas. Ses rétines agressives le dévisagèrent : il n'avait pas changé. Ou bien peu, son œil expert parvint à noter une amélioration de son teint, autre fois livide et suant à longueur de journée. Avait-il arrêté de se droguer ? Un nouvel élan de fureur balaya ses questions. Peu importe, il n'aurait plus son attention désormais. Il pouvait crever que cela ne lui ferait ni chaud, ni froid. Sa faiblesse avait eu raison de sa vie à elle, comment pouvait-il espérer autre chose venant d'elle que ce qu'il avait semé ?

« Savie... Je ne comprend pas... Je te croyais morte... Tu m'as manqué... »

Il baissa les yeux et un rire méprisant faillit dépasser les lèvres vermeilles de la Monroe. Mais quelque chose l'en empêcha et elle n'aurait su dire ce que cela pouvait être. Comme si un bâillon venait de réduire à silence son animosité soudaine. Elle le sentait vulnérable. Consumé. Peut-être même entièrement. Elle eut envie de le frapper. De toutes ses forces. Qu'il ait mal, autant qu'elle avait souffert. Qu'elle puisse enfin déchaîner toute sa frustration, ses souffrances, ses peines et ses regrets sur celui qui en était en partie l'origine : qu'il puisse avoir au moins une bonne raison d'être le connard qu'il pouvait être parfois. Une violence salvatrice. Elle crispa ses mains sur son plateau et lâcha ;

«  Je n'ai pas envie de te voir Jackson. Ne m'oblige pas à me répéter. Je travaille, je n'ai pas le temps. Plus pour toi. »

Durant quatre années, sa rancune s'était affûtée comme une lame à la précision presque chirurgicale. Elle ne voulait plus de lui dans sa vie et elle s'était promis qu'il n'y pénétrerait plus. Et si telle était la volonté de la Monroe … il serait malaisé de la rendre moins indéfectible qu'à l'accoutumée.

«  Pars. Maintenant. Ordonna-t-elle d'une voix sèche après avoir déglutit difficilement. »

Dans un coin de la salle, un homme d'une trentaine d'années se leva. Cela faisait un bon quart d'heure qu'il avait remarqué la jolie serveuse qui parcourait les tables avec un sourire qui aurait sans doute fait fondre la glace en hiver. Et ses courbes, ses cheveux ébènes, ses lèvres pulpeuses … Il aurait voulu la dévorer. Il n'avait attendu qu'un prétexte pour l'accoster, désespérant de voir celui-ci venir. Puis, ce jeune homme était apparut, lui fournissant ce qu'il recherchait tant. Il pourrait peut-être se placer en sauveur et ainsi la ramener chez lui. Il posa sa main sur le bras du jeune homme et lâcha d'une voix à demi menaçante ;

«  Tu devrais faire ce que la demoiselle te dit, tu l’ennuies. »

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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptySam 14 Avr - 10:12

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Imaginez un mur d'escalade. Un mur immense qui grimpe vers l'infini. Avec des millions de prise. Certaines grosses, faciles à attraper, stables, et abordables. D'autres plus petites. Et encore d'autre pointue et fines, impossible à saisir. Il y a même celles qui paraissent sympathiques mais qui se révèle friable et qui tendent à te faire tomber. Bien sûr le chemin n'est pas toujours aussi abrupte pour grimper jusqu'au top. Il a parfois des paliers, sur lequel vous pouvez vous reposez. Imaginez un mur d'escalade... Un mur immense qui grimpe vers l'infini. Imaginez que c'est votre vie. Le but du jeu arrivé au sommet, travers le ciel et les étoiles pour pouvoir se reposer sur ces lauriers. Ils y a ceux qui agile et sportif grimpe avec une facilité déconcertante. Comme ils ont du temps ils peuvent prendre des pauses bien mérité sur les différents paliers. Profiter de chaque instant, puisque l'ascension est douce. Et puis il y a les autres. Ceux qui ne savent pas se tenir droit. Qui on le teint pâle et qui su à longueur de journée rien qu'à l'idée de devoir mettre sa main sur la prochaine cible. Ceux là on le vertige. L'idée d'aller de l'avant les effraies, l'idée de tomber dans le vide leur soulève le coeur, mais paraît parfois presque plus douce que celle de s'élever et d'échoué. Plus l'on est bas, moins la chute est longue... Dans la tête de Jackson, Savannah était une sportif hors pair qui était malheureusement monté trop vite. A cause de lui, elle avait oublié de profiter des pallier, elle avait de temps en temps regarder en arrière, elle lui avait sourit, tendit une main pour s'élever un peu, et puis elle avait grimper, les prises quatre par quatre, et elle était arrivé au sommet... trop tôt. Jackson ne la voyait plus redescendre. En soit Jackson n'avait jamais dépassé le premier pallier... Il n'y était même pas arrivé à l'atteindre. Il restait prostré comme un fou contre la paroi rocheuse, tétanisé, n'osant même pas tourné la tête pour voir ceux qui le narguait en passant devant lui.

Au moment présent, il avait surtout la vue qui se brouille. Les prises dansaient devant ces yeux, et s'il n'était pas un mec se pensant incapable de sentiment il aurait été probablement sur le point de pleurer. Rien ne prenait son sens. Comment avait-il pu merdé en restant au même endroit ou presque. Non parce qu'il ne restait pas réellement immobile. Dans des moments de lucidité ou il désirait vraiment essayer de s'en sortir, il se baladait à l'horizontale dans l'espoir de trouver à un moment ou à un autre une prise plus belle qui lui donnerait envie de grimper plus haut. A vrai dire généralement, un peu plus loin sur l'horizontale il trouvait de l'herbe plus verte et se remettait à brouter comme un con plutôt que d'essayer de grimper. La peur est la plus forte de toutes les déterminations. « Je n'ai pas envie de te voir Jackson. Ne m'oblige pas à me répéter. Je travaille, je n'ai pas le temps. Plus pour toi. » Tous les mots raisonnaient dans sa tête, et à ce moment là, les prises qu'il voyait devant lui s'arrachèrent du mur et virent se précipité sur sa tête dans l'espoir de le faire tomber. Encore une fois il plaqua sa tête contre la paroi, s'agrippa férocement aux attaches qu'il connaissait à merveille, et attendit que la tempête passe. Mais qu'attendait-il au juste ? Que Savannah se mette à lui sourire ? Qu'elle accepte finalement de lui parler ? Mais il lui dirait quoi ? Qu'il ne comprenait pas ce qui clochait ? Pourquoi était-elle vivante ? Pourquoi le haïssait-elle ? Si elle avait vraiment eu envie de lui dire, elle lui aurait cracher son venin à la gueule plus rapidement, et lui aurait remis la mémoire à jour. « Je suis désolé d'être un si mauvais frère... J'ai besoin que tu me laisses me rattraper... Je ferais n'importe quoi... Je te laisse travailler... Je serais au bar... » Il n'allait pas l'emmerder plus longtemps pendant son service. De toute façon s'il continuait il allait avoir le patron qui lui tomberait dessus, et ce n'était pas nécessaire. Et puis Jackson savait depuis bien longtemps que fasse à sa petite soeur, dès qu'il s'agissait de conflit, il ne faisait pas le poids. C'était d'ailleurs assez pitoyable. Elle lui avait bien demander de partir pourtant il n'arrivait pas à faire un pas. Il savait bien ce qu'il avait dit. Qu'il allait au bar. Et non seulement ce n'était certainement pas ce qu'elle voulait, et il attendait encore dix secondes avant de se faire rembarrer une nouvelle fois. Mais en plus il n'arrivait pas à détacher son regard de la silhouette de sa soeur. Elle avait l'air d'aller bien. Et sa vie avait l'air de marché. Il était heureux pour ça. Soudainement un mec plus vieux que lui arriva, et se mêla de ce qui ne le regardait absolument pas. « Tu devrais faire ce que la demoiselle te dit, tu l’ennuies. » Non seulement il s'était permis d'établir un contact physique avec lui, mais en plus il lui disait quoi faire avec la "demoiselle" qui était sa soeur. Et il se permettait de le menacer. C'était comme si un marcheur était passé non loin de lui sur le mur d'escalade, et avait décidé de lui donner des coups de pieds pour le faire tomber... Parce que lui allait plus vite, et que ça l'amusait d'emmerder les gens. Jackson voyait rouge. Et la terreur qui l'habitait tout ce temps dégagea bien rapidement pour laisser place à une rage sourde mais puissante. Il se tourna pour faire face au bonhomme. « La demoiselle, c'est ma soeur connard ! Et tu ne la baisera probablement pas ce soir, ni aucun autre soir... » En dégageant son bras de l'emprise de l'homme, il saisit la main de l'homme et serra de toute ses forces de manière à lui broyer littéralement les phalanges. Enfin vu l'ossature du mec qui lui faisait face, il n'y parviendrait probablement pas vraiment, mais l'autre sentirait une douleur sourde qui devrait lui procurer un signal et lui donner envie de se tirer... « Laisses nous gérer nos affaires de famille. Et dégage ! » Si le trentenaire s'était montré menaçant, Jackson était tout simplement terrifiant. Probablement l'aspect je sors de trois ans de prison, et le premier qui m'emmerde je le défonce. Et l'homme avait véritablement intérêt à se tirer, car si Jackson avait tendance à être un peureux sur beaucoup de chose, sur la vie en général et toute idée de réussite, dès qu'il s'agissait de violence et de rage il se laissait facilement dominer par des sentiments bien plus violent et peinant encore plus à contrôler sa rage... Il était probablement un poil trop protecteur avec Savannah, mais c'était sa soeur. Et puis ce mec n'était rien qu'un dégueulasse qui voulait la sauter, et qui voulait en découdre avec lui... Ca se voyait à cent mètre, et ça mettait les nerfs de Jackson en boule. Il bouillonnait de rage et n'osait plus vraiment regarder sa soeur dans cet état là. Il avait conscience que lorsqu'on croisait son regard on voyait son père, et que ça donnerait probablement envie à Savannah de lui coller une énorme gifle... il se la collerait bien lui même d'ailleurs, s'il en était conscient.
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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyMar 24 Avr - 3:21


I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Savannah et Jackson étaient dressés l'un en face de l'autre. À cet instant précis, la salle remplie de monde semblait s'être dissipée en un arrière-plan diffus, et la rumeur des conversations se tût, comme une radio dont le son venait d'être soudainement baissé. Il n'y avait plus qu'eux deux, se fixant mutuellement d'un regard aux teintes similaires. C'était presque effrayant. Savannah n'était plus que l'ombre d'elle-même : elle se muait en une rage que ses années d'exil avaient façonné et dont l'agressivité frôlait la quintessence même de la violence contenue dans le corps frêle de la mexicaine. Chaque fibre de son corps réagissait à la présence de son aîné : elle le haïssait. Ce n'était pas une certitude, c'était une haine basée sur une rancœur qu'elle avait eu le temps de calculer. Un ressentiment incurable et qui faisait surface à cet instant précis sous forme de bile, et de mots crachés férocement. L'expression qu'emprunta les traits de son frère animèrent d'autant plus la férocité de la Monroe : elle le devinait perdu. Et elle aurait aimé pouvoir le secouer dans tous les sens pour qu'il puisse réagir autrement. Qu'il arrête de la regarder avec un air aussi penaud. Qu'il cesse de sourire comme si son cœur avait recommencé à battre. Parce qu'en soit, si elle en était là aujourd'hui, après s'être battue durant quatre ans pour survivre, c'était sa faute. En soit, la jeune femme faisait preuve d'un côté extrémiste sur le rôle qu'avait pu jouer son frère il y a quelques années. Mais quelqu'un devait bien être coupable et puisque Byron n'était pas à portée de main, c'était Jackson qui raflerait toute sa haine.

« Je suis désolé d'être un si mauvais frère... J'ai besoin que tu me laisses me rattraper... Je ferais n'importe quoi... Je te laisse travailler... Je serais au bar... »

Il ne comprenait pas. Elle ne voulait pas qu'il l'attende au bar, elle ne voulait même pas des piètres excuses qu'il lui présentait parce que visiblement, il ne savait pas pourquoi il devait les faire. Une mine écœurée s'installa sur le visage de la jeune Monroe qui aurait voulu lui jeter son plateau à la figure et le jeter dehors elle-même. Bien sûr, elle en était capable. Elle aurait pu même se donner les bonnes excuses pour avoir à le faire. Mais bientôt, un homme trentenaire vint s’immiscer dans leur conversation et Savannah réalisa qu'une bonne partie des clients espionnaient leur échange en catimini. Voilà que bientôt, des ragots allaient courir à son encontre. C'était tellement fréquent dans cette clientèle qu'elle ne serait pas étonnée que le lendemain, on vienne lui en toucher deux mots.

« Tu devrais faire ce que la demoiselle te dit, tu l’ennuies. »

Savannah posa les yeux sur la main qu'avait posé son client sur le bras de son frère. Sa fureur reflua d'un cran alors qu'une petite voix dans sa tête lui murmurait que ce n'était pas une excellente idée que de laisser un inconnu se mêler de ses affaires, encore moins que ce dernier ne dicte sa conduite à Jackson. Malgré les années, elle ne le connaissait que trop bien. Il était imprévisible, incohérent et agressif avec tout le monde. Pourquoi aurait-il changé dans un autre sens ?

« La demoiselle, c'est ma soeur connard ! Et tu ne la baisera probablement pas ce soir, ni aucun autre soir... Laisses nous gérer nos affaires de famille. Et dégage ! »

Terrifiant. C'était le seul mot qui venait à l'esprit de Savannah alors qu'avec horreur, elle observait son frère exploser la poigne de l'inconnu. La folie brillait dans son regard à un tel degré que Savannah ne pouvait en sonder la profondeur. Elle demeura un instant interdite, incapable de prononcer le moindre mot. Elle avait l'impression de voir son père. Elle ne l'avait plus vu depuis des années pourtant, mais son souvenir vivait dans les moindre gestes de Jackson ; le même comportement violent, le même dessein. Alors que l'homme semblait sur le point de répliquer, Savannah se plaça entre les deux hommes et posa une main ferme sur leurs torses respectifs, déterminée à les séparer.

«  Toi, tu m'attends dehors, ordonna-t-elle à l'adresse de Jackson sur un ton qui claqua dans l'air sous une féroce autorité. Quant à vous, vous feriez mieux de retourner vous asseoir. Dit-elle, n'affichant nulle amabilité à son encontre, puisqu'elle n'était pas dupe : ce n'était qu'un connard de plus. »

Une poussée de plus sur chacun pour se faire obéir, et Savannah parvint enfin à obtenir ce qu'elle désirait. Après un bref instant, elle retourna vers le bar et déposa son plateau sur le comptoir. Elle siffla sa collègue pour lui demander de gérer ses tables, avant de sortir à l'extérieur là où Jackson était censé l'attendre. À peine eut-elle claqué la porte du bar derrière elle qu'une bouffée de fureur l'anima une nouvelle fois, et cette fois-ci, elle ne la réprima pas.


«  DIS TOI BIEN UNE CHOSE JACKSON, JE N'AI PAS BESOIN DE TOI POUR RÉGLER MES AFFAIRES ! REFAIS MOI UN COUP COMME ÇA ET JE T'EN DÉCOLLE UNE, C'EST CLAIR !? Hurla-t-elle en s'approchant si près qu'elle le percuta avec violence, manquant de le faire défaillir. »

Savannah lui tourna le dos, lui intimant d'une manière tacite à la suivre. Elle ne souhaitait pas voir les paires d'yeux des clients se poser sur eux, tandis qu'il réglait ce que le Monroe appelait «  les histories de familles ». En soit, ils n'en étaient plus une. Savannah se considérait depuis longtemps comme une orpheline, une sans famille, ou du moins, sans liens de sang.

«  Merde ! murmura-t-elle entre ses dents, alors qu'elle essayait fébrilement d'allumer sa cigarette. »

Après quelques secondes, une flamme fut enfin enclenchée et elle pu aspirer la nicotine louée par ses nerfs. Cela au moins, pourrait calmer les ardeurs de sa violence. Elle n'était pas certaine de pouvoir contenir les élans de fureur qui pulsaient douloureusement en elle, comme le faisait le sang sous une ecchymose.

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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyMar 24 Avr - 21:04

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Honnêtement Jackson avait toujours eu une peur bleu de Savannah. Non qu’elle pouvait lui faire vraiment mal. Enfin physiquement elle ne pouvait pas grand chose contre lui. Mais elle avait une force de caractère, une volonté de fer, une détermination à tout épreuve qui réduisait souvent Jackson à son dénuement le plus total. Face à elle, il était le con des cons. Enfin même lorsqu’elle le regardait avec toute la bonté qu’elle pouvait avoir en elle, tout l’amour et toute l’espoir qu’elle avait pour lui il lui arrivait quand même de se sentir misérable. Parce qu’il avait une peur bleu de la décevoir. Et à voir les regards qu’elle lui lançait, il l’avait clairement déçu. Voir même plus. Car bien plus fort qu’une simple déception, c’était la haine qui brûlait ces si jolies yeux, et qui empêchait Jackson de vraiment maintenir son regard. Il était tellement lamentable face à elle. Il l’avait observé un peu pendant qu’elle servait. Et elle était la grâce à l’état pure, et elle avait l’air plutôt heureuse. Enfin elle avait l’air de s’en sortir mieux que lui. Mais ça n’avait rien d’étonnant il fallait dire. Lui était une loque, et elle s’approchait plus d’une déesse. C’était aussi la ressemblance frappante qu’elle avait avec sa mère qui lui faisait peur. Jackson avait beau n’avoir que huit ans quand elle est morte, il se souviendra toujours de l’effet qu’elle faisait à son père. A vrai dire elle était le seule chose qui l’empêchait de devenir un raté, un homme violent et foncièrement mauvais et inutile. Elle était la seule personne à avoir plein pouvoir sur lui, et à pouvoir le rendre presque bon et aimant. Sans elle, il s’était effondré. De la même manière que Jackson ne ressemblait à rien sans Savannah. Sans quelqu’un pour croire en lui. Sans quelqu’un pour lui donner envie d’essayer. Pour lui donner envie de mieux faire, de se surpasser peut être. Enfin non se surpasser il savait faire. Il le faisait juste souvent dans le mauvais sens. Il n’aimait pas ce qu’il devenait. Mais que dire ? Que faire ? Ce n’est pas comme si il avait un plan de secours. Une envie d’aller ailleurs. De faire quelques choses de mieux. Ce n’est pas non plus comme si il en avait la capacité. Sans diplôme de fin d’étude. Il n’était bon qu’à foutre la tête dans le capot d’une voiture pour la refaire démarré. Et encore même dans ce domaine il n’était pas franchement un génie. On dira qu’il se débrouillait suffisamment bien pour pouvoir garder son job. Tant qu’il ne fait pas de bêtise tout du moins. Et avec lui rien était moins sûr. Il fallait déjà qu’il arrive à se trouver un logement fixe. Mieux que le taudis qu’il squattait en attendant de trouver quelque chose de suffisamment bien et de suffisamment bon marché pour qu’il puisse y loger sans replonger immédiatement dans ses vieux démons. L’homme est faible. Jackson encore plus. Il se disait parfois qu’il était l’enfant pitoyable de l’existence. On dit souvent que c’est une manière de penser, que si l’on se voit comme un gagnant alors on finit par gagner. Alors que si l’on se voit comme un perdant, on est assurer de perdre. Mais il est légèrement prétentieux de se voir comme un gagnant alors qu’on échoue tout sur tout. Non ? Ce n’était pas faute d’avoir essayer. Peut être n’avait-il pas fait assez d’effort. Il ne savait pas, et il ne voulait franchement pas y réfléchir. Comme il n’était pas vraiment sûr de vouloir savoir ce que ça soeur lui reprochait. Ca lui ferait plus de mal que de bien. Il en était sûr. Ca ajouterait de la culpabilité à son tableau. Et pourtant il n’y avait déjà plus de place. Et elle avait l’air de le détester suffisamment pour ne pas vouloir le lui dire.... Comme si c’était quelque chose qu’il aurait du comprendre tout seul. Une erreur qu’il aurait jamais du faire. Enfin ça il s’en doutait. Il était juste dans l’incapacité de se rappeler ce qu’il avait bien pu faire il y a quatre ans qui avait causé tant de tord à sa soeur adoré. Il sentait bien que malgré la persistance dont il faisait preuve pour comprendre ce qui lui était arrivé pendant quatre ans, il semblait être devenu l’ennemi numéro un à ces yeux, et qu’elle ne voulait tout simplement pas lui parler. Encore moins lui donner des nouvelles d’elle. Comment lui faire comprendre qu’il voulait changer ? Qu’il avait besoin d’elle ? Qu’il l’aimait ? Qu’il n’était rien sans elle ? Elle semblait être fermé à tout dialogue. Elle avait l’impression de se voir lui dans ses mauvais jours. Une tombe. En toujours plus classe et plus jolie qu’il pouvait l’être... Mais une tombe néanmoins. Au moins il y avait quand même un point sur lequel il se ressemblait.

Il savait qu’il allait avoir du mal à lui parler. Il n’y avait pas plus têtu que Savannah, et quand elle décidait quelque chose à moins d’un miracle on ne pouvait pas espérer grand chose. Il ne sut pas vraiment si le mec qui venait d’arriver vers lui pour se frotter à Jackson était un miracle ou s’il était ce qui enclencherait sa perte.. Mais il était plutôt évident que ça ferait réagir Savannah. En moins d’une minute le visage de Jackson s’était contracté et avait éliminé toute trace du malheureux petit canard qu’il était quelques secondes avant. Il n’avait aucune pitié, aucune conscience, juste une fureur qui était au moins égale à sa folie. Si jamais il avait été un super héros, il aurait probablement été un croisement entre Hulk et le docteur Jekyll et Mister hyde. Il était bien incapable de se contrôler. La fureur montait en flèche et prenait rapidement possession de son cerveau. Il ne se contrôlait pas, il cognait. Il se détestait lorsqu’il était comme ça. Incapable de gérer correctement l'afflux de sentiment. Incapable de discuter. Il était misérable. Il était ce que son père avait fait de lui et il se détestait. D’un geste vif et précis il avait littéralement broyé la main de l’homme qui lui faisait face. Et c’était autant pour lui montrer qu’il ne fallait pas l’emmerder, que parce que tout son corps se crispait sur lui même pour essayer de contrôler cette afflux insupportable de rage pure. Et pourtant le mec n’avait presque rien fait. Si ce n’est interférer là ou il n’aurait jamais du mettre son nez. Mais Jackson n’avait pas de pitié pour les fouineurs. Encore moins par ceux intéressé par sa soeur. Alors qu’il avait facilement brisé plusieurs des phalanges du mec, ce dernier s’apprêtait à riposter, et Jackson à éclater d’un rire terrifiant. Vraiment ? Il comptait se battre avec lui ? Avec la main en morceau. Mais soudainement Savannah s’interposa entre eux, et la main qu’elle posa sur son torse le gela sur la place. C’était d’un impersonnel. Elle plaçait exactement le même geste sur Jackson que son cet inconnu idiot qui avait osé se mesurer à lui. Oser porter un regard peu chaste sur Savannah. Jackson réprima tant bien que mal sa colère à l’intérieur, voulant s’éclater ses propres phalanges pour avoir agit comme un crétin. «  Toi, tu m'attends dehors » Il n’avait pas besoin qu’on le lui dise deux fois. S’il savait qu’elle le rejoindrait, il voulait bien aller n’importe ou. Il se retira le corps tendu comme un arc, la mâchoire serré et le regard toujours aussi sombre. Lui qui avait pourtant les yeux si clair. Maudit soit-il.

Sortit dehors il laissa tomber violemment la porte et étouffa un hurlement de rage qui ressortit plus comme un grognement avant d’envoyer son poing dans le mur. Au moins il aurait peut être aussi mal que le mec qui ne devait plus sentir ses doigts. Sinon plus. En attendant Savannah il tournait comme un lion en cage, sentant la répression de sa connerie venir. Il donna plusieurs coup dans le mur. Comme si se dernier était un adversaire de boxe équitable. Jusqu’à ce que la porte s’ouvre de nouveau sur Savannah, et qu’il planque ses mains dans son dos. Ses mains complètement éraflés par les impacts contre le mur. Il gardait la mâchoire serrer. La haine qu’il nourrissait à son propre égard était bien plus importante que la haine qu’il pouvait nourrir pour n’importe qui d’autre. «DIS TOI BIEN UNE CHOSE JACKSON, JE N'AI PAS BESOIN DE TOI POUR RÉGLER MES AFFAIRES ! REFAIS MOI UN COUP COMME ÇA ET JE T'EN DÉCOLLE UNE, C'EST CLAIR !?» Entre les hurlements et la violence physique qui l’accompagnait Jackson se vit réduire au silence. De toute façon il n’était pas vraiment capable de rester énervé face à Savannah. Non pas que la menace de s’en prendre une lui faisait vraiment peur. Il était lui même à deux doigts se s’en coller une tout seul,et honnêtement ça lui ferait bien plus mal. C’était plus qu’il s’en voulait d’être comme ça devant elle. Il connaissait bien l’aversion qu’ils avaient tous les deux pour leur père et lui ressembler autant l’horripilait. Surtout que c’était parfaitement incontrôlable. Mais ce n’est pas une excuse, n’est-ce pas ? Il serra encore plus fort sa mâchoire pour contrôler les relans de rage qu’il subissait. Il essaya de fermer les yeux pour se calmer. Il étouffa un vague «je suis désolé» qui était néanmoins tout ce qu’il y avait de plus sincère. Il avait juste encore du mal à redescendre. Il la vie lui tourner le dos et avancer légèrement. Il lui emboita le pas. De toute façon même si elle ne l’avait pas fait pour qu’il la suive, il l’aurait fait de toute manière. «  Merde !  » Il l’observa allumé sa cigarette perplexe. Bien sûr lui fumait comme un pompier, et c’était bien la seule chose qui l’empêchait de prendre autre chose mais la voir fumer l’étonnait. Ce n’était pas tellement son genre. Enfin dans ses souvenirs elle ne fumait pas. Elle n’avait pas besoin de fumer. Un instant il parut retrouver son calme et finit par demander soucieux «Tu fumes maintenant ?» en soit la question était plutôt évidente. Elle n’avait pas l’air d’une fumeuse occasionnel, pour le fun. Tout simplement parce que la situation n’était pas fun. Mais il se demandait surtout ce qui avait bien pu la poussé à fumer. Il se doutait que ça allait de paire avec la question pourquoi je t’ai cru morte pendant quatre ans ? Mais pas sûr qu’elle lui donnerait la réponse. Il mis les mains dans ses poches à la recherche de son paquet. La nicotine qu’elle fumait lui piquait le nez, et il eut soudainement l’irrépressible envie de se détruire la santé en même temps qu’elle. Et de faire descendre le reste de rage qui faisait encore trembler ses membres. Il ouvrit le paquet qui restait terriblement vide. S’énervant brutalement il jeta le paquet au sol. Il était près à commencer à faire les cent pas pour essayer de se calmer. Et finit par regarder Savannah. A une autre époque ça ne lui serait juste pas venu à l’idée de lui demander, parce qu’il était aberrant qu’elle est des cigarette sur elle. Aujourd’hui c’était surtout parce qu’elle avait l’air de le tenir en horreur. Alors qu’il commençait sérieusement à loucher sur la cigarette de sa soeur, et à se mordiller le bout des doigts... Comme s’il pouvait sentir les restes de nicotine qui s’y était déposé, il finit par lâcher. «Ca te dérange si... Je t’empreinte une cigarette ? Jte la rendrait au vingtuple si tu veux même...» Un paquet quoi... Il ne savait plus comment s’y prendre avec elle. Peut être parce qu’en grande parti il ne savait pas ce qu’elle pouvait lui reprocher. Il donnait de petit coup de pied dans le mur. Les mains dans les poches en attendant qu’elle lui donne une cigarette ou non d’ailleurs. Il finit par lui demander, tapant toujours dans le mur ce qui donnait un certain rythme «tu comptes me le dire... Pourquoi tu me hais tant ? J’veux dire je t’ai donné mille raison de me haïr en vingt quatre ans et rien... Et je te crois morte pendant quatre ans, je dérive sans toi et tu me hais...» Dans sa tête ça ne faisait aucun sens. Mais de toute façon sa tête était cramé, et il n’y avait pas grand chose qui avait du sens...
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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyDim 20 Mai - 1:32


I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


« je suis désolé »

Savannah n'accorda aucun regard à la face coupable de son frère aîné, se détournant volontairement de lui pour ne pas avoir à affronter son expression dépitée. Elle savait pertinemment que cela serait une étincelle supplémentaire sur le tas d'explosif que représentait ses nerfs crispés et bien qu'un désir virulent de décharger toute la peine qu'il lui avait causé en mots gorgés de venin, elle préférait opter pour une maîtrise d'elle-même qu'elle n'était pas persuadée de posséder, mais qui valait mieux que de perdre le contrôle de sa pensée. C'était là la différence entre Jackson et elle. Elle savait lorsqu'elle devait s'arrêter, elle sentait lorsqu'un pas de plus serait le pas de trop qui emmènerait l'être entier au-delà d'une limite sans le moindre retour. Lui, n'avait pas le sens de la prudence, encore moins celui du raisonnable. Il se contentait d'exprimer ses émotions avec une véhémence chaotique et donc, incompréhensible pour qui ne savait pas écouter. Mais aujourd'hui, elle ne souhaitait plus l'entendre. La bise nocturne effleura ses pommettes saillantes, frôlant sa rage sans parvenir à l'apaiser de sa douceur. Lorsqu'elle avait émit cet éclat de fureur, elle avait perçu au fond de son être une partie de celle-ci se détacher du corps solide que représentait la part de ses ressentiments. Si bien qu'elle pu plus aisément brider ses frustrations et ses pulsions sanguines, en attendant qu'un autre prétexte ne vienne combler ce vide provisoire de paix.

La jeune femme marcha lentement, tentant d'allumer une cigarette qu'elle venait de sortir de son paquet. Autrefois, elle ne fumait pas. Bien entendu, il lui était déjà arrivé de subtiliser quelques fines Malboro à Aidan, mais cela ne s'était jamais convertis en une habitude fixe. Aujourd'hui, elle vouait une fidélité incommensurable à sa consommation de Lucky Strike. Nulle journée ne passait sans avoir épuisé au moins quatre cigarettes derrière le restaurant, là où le personnel prenait ses pauses. Elle jura entre ses dents, tandis que ses mains fébriles pressaient maladroitement son briquet dont la flamme ne daignait pas apparaître. À l'issue d'une énième tentative, la perle brûlante s'alluma et Savannah se pencha rapidement pour ne pas voir un courant d'air voler sa flamme. Quelques secondes plus tard, le goût de la nicotine se déposait sur sa langue, affreusement relaxante à cette heure tardive.

« Tu fumes maintenant ?»

Pour toute réponse, Savannah lui jeta un coup d'oeil en expirant sa fumée dans l'air californien. Elle n'avait pas envie de discuter avec lui de ses dernières tendances, puisqu'en soit, elle n'était même pas convaincue de sa bonne volonté à rester à ses côtés ne serait-ce que quelques minutes. Certes, elle lui avait dit de l'attendre dehors. Et après ? Son état d'esprit était le même que lorsqu'elle se trouvait à l'intérieur de l'établissement, ce n'est pas en sortant qu'elle avait retrouvé un bavardage amical et agréable. Ils marchèrent côte à côte un petit moment, tandis que chacun semblait chercher à se mettre à l'aise dans ce silence inconfortable. Mais Savannah n'y parvint pas. Il la rendait nerveuse. Comme si d'où elle se trouvait, elle pouvait percevoir les rouages de son esprit en train de fonctionner bruyamment. Cela annihilait ses capacités de réflexion, comme si désormais elle ne pouvait se réduire qu'à ses impulsions. Damn. Il parut s'agiter à côté d'elle et tandis que la mexicaine continuait de tirer sur son mégot, elle le vit sortir son propre paquet, visiblement dépourvu de cartouche. Too bad for you, songea-t-elle avec mauvaise foi.

« Ça te dérange si... Je d’empreinte une cigarette ? J'te la rendrait au vingtuple si tu veux même...»
« C'est que des cigarettes, dit-elle en arquant un sourcil dans sa direction, exaspérée par le ton précipité qu'il empruntait et les « dettes » inutiles dont il s'encombrait. »

Il frappa du bout du pieds une canette qui traînait sur le sol, tandis qu'elle plongeait sa main dans sa poche pour y dénicher ce qu'il lui demandait : il semblait en avoir autant besoin qu'elle et elle n'était pas suffisamment cruelle pour lui refuser une dose de détente. Le savoir nerveux l'agacerait beaucoup trop rapidement pour cela. Elle lui tendit une cigarette et lorsqu'il s'en saisit, elle remarqua les écorchures qui s'étalaient sur ses phalanges, comme s'il avait frappé quelque chose ou quelqu'un avec une violence inouïe. Elle ne se remémorait pas ces lésions à son entrée. Ce devait être à la sortie donc, songea-t-elle avant de détourner les yeux, feignant de n'avoir rien remarqué.

« tu comptes me le dire... Pourquoi tu me hais tant ? J’veux dire je t’ai donné mille raison de me haïr en vingt quatre ans et rien... Et je te crois morte pendant quatre ans, je dérive sans toi et tu me hais...»

Savannah porta une nouvelle fois sa clope à ses lèvres vermeilles, tirant dessus tandis qu'elle réfléchissait : ils arrivaient désormais à un tournant. Trois chemins. L'un la mènerait à arpenter sa voie seule, sans lui. Le second l'entraînerait dans une possible réconciliation. Le dernier donnerait des réponses au jeune homme sans pour autant lui donner un ticket première classe à la vie de sa sœur. Mais elle ne souhaitait pas le laisser dans l'ignorance. C'était trop simple. Il devait savoir ce qu'il lui avait causé, savoir à quel point elle avait eu mal durant toutes ces putain d'années. Loin d'Aidan, des jumelles, de Lucas … Tout ce que ses actions irréfléchies et opportunistes lui avait coûté, contre si peu.

« Tu as été mon frère durant vingt-quatre ans. Je t'ai aimé. Ça a changé quand tu as troqué ton rôle d'aîné contre celui du larbin de Byron. Ça te va comme introduction ? Lâcha-t-elle avec mordant. Tu m'as fais un coup foireux Jackson ! À moi ! Elle faillit hurler ses derniers mots. Elle s'arrêta de marcher, pointant un index accusateur sur son frère : et tu sais quoi ? J'ai jamais compris. Pourquoi tu as facilité la tâche à Byron, pourquoi tu m'as dis de te rejoindre à notre endroit et l'avoir envoyé à ta place. Tu savais que c'était un connard, tu le savais ! Tu savais que c'était à cause de lui que tu t'étais retrouvé en prison et toi tu lui as rendu service ? Mais il t'es passé quoi par la tête ce jour-là Jackson ?! »

Ses questions devaient trouver des réponses avant qu'elle ne décide de passer à la suite de son récit … Ses rétines se fixaient sur lui, écœurée par tout ce qu'il avait accompli pour sa petite personne.

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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyVen 25 Mai - 22:50

I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Il ne savait pas vraiment pourquoi il venait après elle. Après tout cela faisait quatre ans qu'elle trainait auprès de leur mère à ces yeux. Quatre ans qu'il avait appris à vivre sans lumière, pourquoi enfin vouloir enclencher l'interrupteur et espérer que tout se rallume à la perfection alors que les plombs pourraient encore bien sauter et le plonger dans une noirceur encore plus vicieuse que la précédente. C'était drôle, lui qui dessinait toute sa vie en noir et blanc, avait finalement si peur du noir. Et si Savannah avait toujours été son unique source de lumière, elle était aussi celle qui avait provoquer les plus grands orages de sa vie. Non pas par méchanceté envers lui. Non elle ne commettait jamais de faute. Les fautes c'était son rayon à lui. Mais elle était la seule personne qui avait un véritable impact sur lui. Les autres pouvaient parler, le frapper, chercher à le détruire, il n'en avait que faire, il se défendait s'il était d'humeur, ou alors réfléchissait au confort qu'il pourrait potentiellement trouver dans une tombe. Mais Savannah ce n'était pas la même chose. Un seul mot de sa part et Jackson était alerte, près à réagir. Les mots de sa soeur étaient toujours criant de vérité pour lui, et lorsqu'ils étaient dur et violent envers lui, ils lasseraient son coeur et tous ses muscles de toute part jusqu'à ce que sa devienne absolument insupportable. En soit cette douleur ne lui était jamais vraiment arrivé. Il avait eu quelques aperçus des colères de sa soeur, mais les plus grosses et les plus violentes n'étaient jamais destiner à lui. Savannah n'était pas comme Jackson, elle n'était pas colérique, sa rage avait quelque chose de plus raisonné et de plus sanglant que celle de Jackson. Il le savait si jamais il venait à avoir une altercation avec elle, elle gagnerait au là main, dès le premier round. Alors il ne savait plus très bien pourquoi il était venu, pourquoi il l'avait suivit à l'arrière alors que clairement elle n'avait aucune envie de le voir. Il aurait du partir, faire comme si elle n'était qu'un fantôme. Comme si il était complètement fou... Ca aurait peut être été préférable pour sa santé mental justement. Mais de toute évidence, comme Jackson ne réfléchissait jamais correctement, il pensait bien plus à l'idée de retrouver sa soeur, qu'à celle de se faire démanteler par l'une des seules personnes qui comptait à ces yeux. Allez savoir pourquoi il avait face à elle, la confiance de pouvoir l'attendrir, peut être parce qu'il l'avait toujours fait jusque là. Mais aujourd'hui il y avait peut de chance que cela ce passe comme ça. Il ne savait même pas ce qu'elle lui reprochait, outre le faite d'être probablement le pire frère du monde. Mais ça ce n'était pas nouveau.

Jackson n'osait pas vraiment regarder sa soeur. A cet instant elle était Méduse, et s'il croisait son regard, il risquait bien de se transformer en pauvre statue de pierre, et il se ferait chiez pour l'éternité. Bon ce n'était probablement pas aussi grave que ça, mais il baissait surtout les yeux par honte, parce qu'il n'avait jamais été vraiment digne de la regarder. Il n'était pas digne d'avoir la même magnificence qu'elle dans le regard. Il avait donc l'air d'un abrutit avec son regard qui fuyait de la trace de son poing dans le mur, jusqu'à ces chaussures minables, jusqu'au sang sur ses phalanges, jusqu'au bitume sale, jusqu'au jean de Savannah qui essuyait consciencieusement le sol. Et encore des milliards de petits détails ridicules qui lui semblait être d'une importance absolument capitale. Ses mains s'accrochaient tant bien que mal à son jean, ou plutôt s'agitait nerveusement contre le tissus rugueux de son pantalon. Il était parfaitement ridicule et agaçant. Et c'était probablement pour ça que Savannah lui tandis la précieuse cigarette qu'il demandait. Pour le calmer un peu. A vrai dire ce n'était pas une cigarette qui allait vraiment changer la donne. Il aurait été capable de fumer le paquet, quoique soudainement un rail de coke aurait été fortement appréciable. Mais il était clean, nerveux, agaçant, mais clean. « C'est que des cigarettes, » avait elle ajouté en tendant la précieuse à son frère. Jackson n'en comprenait vraiment la signification. Généralement là ou il trainait rien n'était cadeau, tout était du, c'était une sale manie des cons peut être, mais vu qu'il avait l'air d'être le plus misérable des cons et des connards aux yeux de sa soeur, elle aurait bien eu le droit de jouer, elle aussi, à la conne pour une fois. Mais soit ce n’était pas dans les capacités de sa soeur - ce qui ne l’étonnerait pas tant que ça finalement - ou alors elle n’en avait vraiment plus rien à foutre de lui et l’avait rayé d’une épaisse croix rouge. Il déglutit à cette sombre pensée. Il avait honnêtement l’impression d’être entrain de creuser sa propre tombe et rien ne semblait vouloir l’en dissuader. Ni même le regard sombre et même furieux de sa soeur, ni son agacement grandissant pour le jeune homme. Il ferait mieux d’abandonner. Surtout qu’il est plutôt bon à ce jeu là généralement. Mais on abandonne pas la famille, non ? Surtout une famille aussi imparfaite que la famille Monroe. « Tu as été mon frère durant vingt-quatre ans. Je t'ai aimé. Ça a changé quand tu as troqué ton rôle d'aîné contre celui du larbin de Byron. Ça te va comme introduction ? Tu m'as fais un coup foireux Jackson ! À moi !» Jackson continua de fixer le sol, tirant un peu plus sur sa cigarette. Le nom de Byron le fit frémir. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de nouvelle de lui. Depuis que Savannah était morte à vrai dire. Mais il ne comprenait pas bien mieux. Quatre ans c’était loin, et des conneries il en avait fait énormément avec Byron qui n’avait jamais été sa meilleure fréquentation... Mais bon pour une fois ce n’était pas de sa faute, c’était Savannah qui l’avait fait rentrer dans la bergerie. Mais vu le niveau d’énervement de sa soeur, on allait éviter de rappeler cet insignifiant détail. Surtout qu’à ce moment là, ce détail ne traversait même pas l’esprit de Jackson qui se retrouvait penaud, paumé devant sa soeur. Quel coup foireux avait-il bien pu faire ? « et tu sais quoi ? J'ai jamais compris. Pourquoi tu as facilité la tâche à Byron, pourquoi tu m'as dis de te rejoindre à notre endroit et l'avoir envoyé à ta place. Tu savais que c'était un connard, tu le savais ! Tu savais que c'était à cause de lui que tu t'étais retrouvé en prison et toi tu lui as rendu service ? Mais il t'es passé quoi par la tête ce jour-là Jackson ?! » Jackson releva brutalement les yeux vers sa soeur, comme frapper en plein visage par une main invisible. Il se souvenait à peine de ce jour là. Et honnêtement il ne savait plus bien quoi lui répondre. Et puis qu’est ce que ça avait changé dans sa vie. Pourquoi avait-elle disparu pour autant. En tirant sur la fin de sa cigarette comme un damné, un ex drogué subitement en manque il chercha à ce remémorer cette fameuse journée dans le but d’avoir des réponses. Mais dans tous les cas, ça ne serait probablement pas fameux.

Il avait passé la journée à zoner dans Los Angeles. Il était à sec, complètement fauché. Il fallait dire qu’après être passé par la case prison ce n’était jamais bien facile de trouver du travail, et même sans ça il n’avait jamais été du genre employé modèle... Mais là c’était devenu encore pire. Très rapidement il avait repris ses mauvais habitudes, parce qu’il avait besoin d’argent, parce qu’il avait aussi besoin de planer. Il ne tournait pas vraiment rond, et Byron l’avait immédiatement repris sous son aile. Comme s’il ne l’avait pas coller en prison il y a plus d’un an. Jackson avait vite oublier, il n’avançait pas lorsqu’il était seul, et avait toujours besoin d’avoir quelqu’un devant lui. Et Savannah sortait avec ce crétin de copain de cellule et n’avait plus franchement le temps pour lui. Elle n’avait même pas remarqué qu’il avait plongé, que de l’occasionnel joint il était passé au régulier rail. Ce qui n’arrangeait en rien son agressivité légendaire, ça capacité à planer en permanence. Savannah vivait ça parfaite petite idylle avec son crétin de riche ex taulard et Jackson se retrouvait sur les rotules, sans un sous, sans sa dose, et il commençait à perdre la tête. C’était la dessus que Byron était arrivé, lui avait proposé des doses contre un service. Un simple petit service sans conséquence. Il voulait seulement voir Savannah et comme cette dernière n’acceptait plus vraiment de lui parler... Jackson n’avait pas réfléchit. C’était quoi une rencontre ? Après tout ils étaient sortit ensemble, et il n’en avait pas un si mauvais souvenir que ça. Et puis Aidan lui prenait tout, alors si Savannah pouvait le quitter pour Byron, dans sa folie de drogué en manque, il avait trouvé que ça sonnait comme un bon compromis. La suite il avait été bien trop stone pour s’en rappeler.

Son ventre se révulsa contre lui même. Il ne tenait pas les tenant et aboutissant de l’histoire, mais l’essentiel raisonnait dans sa tête. Il avait vendu un rendez vous avec sa soeur contre de la coke. Et c’était probablement la chose la plus lamentable qu’il n’avait jamais faite. Mais il ne pouvait pas honnêtement lui dire. Lui dire qu’il était misérablement faible, qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. Il tourna un instant le dos à Savannah s’éloignant ainsi du regard écoeuré et en recherche de réponse de sa soeur. Il se dégoutait lui même. Il avait une violente envie de vomir, d’oublier sa soirée d’un coup d’un seul. Il tournait en rond dans sa tête et s’apprêtait à imploser sentant le regard accusateur de sa soeur pesé sur ses épaules. Il n’en fallu pas vraiment plus pour exploser et dire ce que Savannah n’aurait probablement jamais du entendre. «J’étais en manque d’accord. J’étais grillé jusqu’à la moelle, j’ai pas réfléchis. Il m’a demandé cinq minute. Cinq minute. Et après j’étais trop défoncé pour m’inquiéter...» Ok, dit à voix haute ça sonnait encore pire que dans sa tête. Ses yeux se vrillèrent d’une rage folle. Il bouillonnait contre lui même. Sa respiration s’accélérait et il s’éloigna de Savannah s’inquiétant soudainement pour sa réaction. Il shoota violemment contre un mur qui trainait accidentellement par là... « putain merde ! J’suis désolé Savie. Désolé que tu es un grand frère aussi pitoyable. Désolé de t’avoir jamais causé que tu tords... Désolé d’être un tel raté quand tu n’es pas près de moi...» Les larmes de rage commençait à lui brûler les yeux. Il avait honte de lui imposer sa colère, son incapacité chronique. Il était détestable. Il finit par s’arrêter dans sa propre folie l’espace de quelques secondes. Comme si quelque chose venait de le choquer. «mais je ne comprend pas... Comment cinq minutes ont rapport avec ta mort ?» l’espace de ces quelques secondes il avait retrouver un débit de parole normal, comme si tout se calmait. Mais pour combien de temps ?
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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptySam 16 Juin - 13:32


I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


Les rétines océanes de Savannah examinaient fixement les plus petits tics qui venaient agiter la commissure des lèvres de son frère. Ce dernier semblait s'être immergé dans un flot de souvenirs chaotiques et bien que l'impatience de la jeune femme déliait une à une, les mailles de sa retenue, Savannah parvint à brider ses frustrations les plus amères, se constituant une figure impassible qui ne présageait rien de bon. Dans le silence qui approfondis d'autant plus le fossé qui s'était creusé entre eux, Savannah se demanda comment elle devrait réagir si les explications de son aîné se révélaient irrecevables, comme elles promettaient de l'être. Sa raison balançait vers ses déterminations les plus encrées, qui consistait à bannir Jackson de sa vie, purement et intégralement, comme elle se l'était promis en revenant du Mexique. Son cœur quant à lui, flanchait atrocement devant le regard piteux du jeune homme, brisant ses résolutions d'un simple coup d’œil. C'était sans doute pour cela que Savannah n'avait pas désiré se retrouver face au Monroe, parce qu'elle savait qu'il serait capable de foutre le bordel en elle, comme il avait toujours su le faire. Et alors qu'elle songeait qu'une émancipation totale ne serait peut-être pas nécessaire, il écorcha son myocarde, de ses mots décelant des incompréhensions.

«J’étais en manque d’accord. J’étais grillé jusqu’à la moelle, j’ai pas réfléchis. Il m’a demandé cinq minute. Cinq minute. Et après j’étais trop défoncé pour m’inquiéter...»

Savannah se pétrifia sur place, tandis qu'elle sentait céder les derniers liens qui la reliait à son frère. Un rire frôlant l'hystérie s'extirpa de sa gorge, alors qu'elle s'adossait à un mur de pierre, à demi pliée en deux pour ne pas s'étouffer avec la fumée de sa cigarette. Il était donc en manque. He paid lives for drugs. Et c'était censé l'excuser pour ce qu'il avait commis ? Le fait qu'il n'ait pas le moindre souvenir lucide, c'était censé pardonner l'acte en lui-même ? Parce qu'il n'avait pas réfléchit, parce qu'il ne réfléchissait jamais avant d'agir, parce que c'était dans sa nature la plus profonde, cela devait donc s'effacer comme ça ? Oh ça non.

« Le pire des scénarios auquel j'avais pensé c'est que tu avais agis pour écarter Aidan, définitivement. Mais tu te surpasseras toujours, murmura-t-elle en passant une main sur son front qui se couvait d'une fine pellicule de sueur. Ses rétines se vrillèrent vers celles de son frère, anormalement intenses. Elle en valait la peine cette dose ? Tu l'as savouré j'espère. Dit-elle, lentement, ce qui n'atténua pas l'intonation effrayante qu'empruntait sa voix. Celle qui annonce un mauvais augure. »

Elle le suivit du regard lorsqu'il s'éloigna, tourmenté. Elle ne sursauta pas lorsqu'il shoota violemment contre le mur, c'est à peine si sa vue lui inspirait le moindre sentiment à présent. Savannah semblait déconnectée de ce qu'elle était, la seconde précédente. Elle flottait au-dessus d'elle-même, certes complètement retournée par les explications déconcertantes de son frère, mais ça ne l'atteignait plus. Certains disent que le contraire de l'amour est la haine. À cet instant précis, Savannah ne pouvait que contredire cette pensée. L'amour est attention, douceur, passion, prévenance. Le contraire ne pouvait être qu'un total désintérêt. À présent, c'était comme si la petite personne qu'était Jackson l'indifférait. La Monroe se redressa et porta une ultime fois sa cigarette à ses lèvres avant d'en jeter les débris au sol.

« putain merde ! J’suis désolé Savie. Désolé que tu es un grand frère aussi pitoyable. Désolé de t’avoir jamais causé que tu tords... Désolé d’être un tel raté quand tu n’es pas près de moi...mais je ne comprend pas... Comment cinq minutes ont rapport avec ta mort ?»
« Tu ne comprends pas, hein. Ça ne t'a jamais choqué qu'une semaine après ça, je disparaisse ? Durant ces charmantes cinq minutes, j'ai vu Byron descendre quelqu'un. Tu sais ce que ça fait, de voir un homme presser le canon de son arme contre le front d'une personne suppliante ? Demanda-t-elle en s'approchant de son frère pour déposer son index sur la tempe du jeune homme, faisant preuve d'un charisme incroyablement poignant et paralysant. Tu sais ce que ça fait que d'être incapable de bouger, de sentir l'air se coincer dans ta gorge et ton estomac se retourner sur lui-même ? Que de découvrir la cruauté à l'état pur accomplir son œuvre ? D'entendre la détonation, et de voir un corps sans vie tomber sous tes yeux ? Est-ce que tu sais seulement ce que ça fait !? Hurla-t-elle, sur ces derniers mots et appuyant avec virulence sur la tempe de son aîné. Elle laissa retomber son bras contre sa hanche et repris, ; Suite à cela j'ai été placée dans le système de protection des témoins et on m'a déclaré morte. Et peut-être que je l'étais. Elle s'éloigna de quelques pas, les yeux plongés dans un trouble particulier, intense, hypnotisant. Elle aurait pu se taire, ne pas achever la descente qu'elle effectuait sur son frère, mais pourquoi lui épargner cela ? L'avait-il épargné, lui ? Tu sais quoi Jackson ? En réalité, c'est moi qui suis désolée pour toi. Que tu n'aies jamais réussi à te remettre de la mort de maman, que tu n'aies jamais réussi à te défaire de ce que tu estimais être un destin tout tracé. Je suis désolée que tu aies toujours été incapable de te gérer toi-même, que tu te sois borné au minimum parce que tu savais que j'aurais été là pour rattraper tes conneries. C'est vrai, c'est pitoyable. J'en suis d'autant plus désolée que j'en ai plus rien à faire aujourd'hui . »

Elle se détourna enfin de lui, l'abandonnant au grès de ses humeurs et de ses désespoirs, s'affranchissant d'une influence qui avait trop longtemps fissurée sa vie.


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MessageSujet: Re: I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE   I need you to forgive me, i need you to listen to me, i need you to love me for whatever i'am SAVIE EmptyVen 29 Juin - 17:11


I know I can't take one more step towards you, 'cause all that's waiting is regret and don't you know i'm not your ghost anymore ? You lost the love I loved the most. I learned to live, half alive and now you need me one more time. And who do you think you are ? Runnin' round leaving scars, collecting your jar of hearts and tearing love apart. You're gonna catch a cold from the ice inside your soul, so don't come back for me, who do you think you are ? »


L'air brulait les rétines de Jackson, sa respiration lacérait sa gorge, et les mots de Savannah explosait à ses oreilles. Il ne trouvait rien à dire, rien à faire, rien qui pourrait le défendre. « Le pire des scénarios auquel j'avais pensé c'est que tu avais agis pour écarter Aidan, définitivement. Mais tu te surpasseras toujours » Pouvait-il tomber réellement plus bas qu'à cette instant ? A la seconde ou tout le respect et l'amour qu'éprouvait Savannah pour lui s'évanouissait. Il savait qu'il n'était pas le frère modèle. Il se trouvait généralement lui aussi plutôt pitoyable. Mais Savannah l'avait toujours soutenu, lui avait toujours affirmé le contraire... Qu'un jour éventuellement il y arriverait, qu'il lui suffisait d'y croire aussi. Mais la preuve était là sous ces yeux, il n'y était pas arrivé, il n'y arriverait pas. Et Savannah n'avait plus fois en lui. Il avait brisé et déçu l'unique personne qui aurait du être tout le temps à ces cotés. Le monde entier s'écrasait dans ses prunelles, sa cage thoracique se soulevait péniblement au rythme d'une respiration douloureuse. «Elle en valait la peine cette dose ? Tu l'as savouré j'espère. » Ses yeux d'un bleu profond s'assombrissait de manière exponentiel et dissimulait à la perfection les quelques larmes brillantes qui perlaient dans les coins. On discernait rapidement une violence rare qui tirait chacun des muscles de Jackson. Pourtant il ne bougeait pas, ne bronchait pas. Ne trouvait rien à lui répondre. De toute façon chaque mot qu'il prononcerait empirerait la chose. Et elle connaissait probablement la réponse. Non il n'en avait pas profiter. Non il ne s'en souvenait même plus. L'annonce de la mort de Savannah quelques semaines après avait finit de bruler le peu de matière grise qui lui restait. Ses muscles se tendait un à un succombant à la colère tout en cherchant à la refouler. De toute façon il n'avait rien pour passer sa fureur. Il ne pourrait jamais lever le bras sur Savannah, et à part s'exploser chaque membre contre le mur jusqu'à ce que mort s'en suive il ne pourrait pas faire grand chose.

« Tu ne comprends pas, hein. Ça ne t'a jamais choqué qu'une semaine après ça, je disparaisse ? Durant ces charmantes cinq minutes, j'ai vu Byron descendre quelqu'un. » Il entendait presque la détonation lui déchirer le tympan. L'image de Byron s'imposa à lui, et sa colère trouva enfin une cible autre que lui même. Il le savait, il ne se haïrait jamais assez d'être la cause de la disparition de sa soeur. Disparition qui l'avait détruite. Mais au bout du bout, le seul nom responsable de la destruction des deux Monroe n'était pas Jackson, mais Byron. Byron qui avait brisé l'avenir de Jackson en le faisant tomber à sa place en prison la première fois. Byron qui exilait Savannah. Byron que Jackson détruirait à la seconde ou ce dernier réapparaîtrait devant ces yeux. Tant pis s'il se détruisait aussi. Ca ferait deux cons de moins d'un coup, ça ne serait pas plus mal. « Tu sais ce que ça fait, de voir un homme presser le canon de son arme contre le front d'une personne suppliante ? Demanda-t-elle en s'approchant de son frère pour déposer son index sur la tempe du jeune homme, faisant preuve d'un charisme incroyablement poignant et paralysant. Tu sais ce que ça fait que d'être incapable de bouger, de sentir l'air se coincer dans ta gorge et ton estomac se retourner sur lui-même ? Que de découvrir la cruauté à l'état pur accomplir son œuvre ? D'entendre la détonation, et de voir un corps sans vie tomber sous tes yeux ? Est-ce que tu sais seulement ce que ça fait !? » Oh sa Savannah savait choisir ses mots. Elle n'était pas comme Jackson... Il était d'ailleurs à peine croyable qu'ils puissent réellement être frère et soeur. Il ferma brutalement ses paupières pour repousser les quelques larmes cherchant encore à se faire la malle. Il se souvenait bien de la nuit ou il avait été arrêté pour meurtre. Il avait beau rentrer de soirée complètement stone il était encore suffisamment conscient pour marcher. Il s'était arrêté au coin d'une rue surpris par une scène d'une violence incroyable. Un mec à genoux et pleurant recrachait péniblement une poudre blanchâtre qu'il ne connaissait que trop bien. Deux mecs en face du pauvre type lui en collait toujours plus dans la bouche, les narines. Jackson savait bien à quoi sa ressemblait. A être dans le milieu on entendait des choses horribles. Le mec était probablement incapable de payer sa dope ou alors il avait fournis ou vendu de la mauvaise. Quoiqu'il en soit ses créanciers mécontent le bourrerait de dope jusqu'à que mort s'en suive. Et le spectacle était atroce. Jackson était bien trop stone pour pouvoir bougé sans faire un vacarme tonitruant et probablement subir le même sort. Il resta immobile jusqu'à ce que le mec se mette à convulser violemment contre le sol, son corps claquant contre le sol dans un bruit atroce. Les meurtriers prirent la poudre d'escampette, et Jackson eu la connerie de s'approcher du corps. Pour l'aider ou je ne sais qu'elle folie. Mais ce fut lui qui fut attrapé complètement stone, les poches pleines de coke et un mec mort d'une overdose devant lui. Sortant de ses pensées tremblant il ne put s'empêcher de dire dans un souffle. « je sais... » il savait. Et il avait justement fait trois ans de prison à cause de cette foutu connaissance inutile. Elle était bien belle la vie des Monroe.... Mais bien sûr le pire était probablement que Jackson n'avait pas été au courant de l'exil de Savannah, et de la même manière Savannah ne serait pas au courant de l'emprisonnement de Jackson. « Suite à cela j'ai été placée dans le système de protection des témoins et on m'a déclaré morte. Et peut-être que je l'étais.. » Il grinça des dents. Elle était morte, et lui n'avait jamais vraiment bien vécu. Enfin jamais comme il l'aurait du, comme il l'aurait pu. Il s'était laissé aller à un état de zombie inutile.« Tu sais quoi Jackson ? En réalité, c'est moi qui suis désolée pour toi. Que tu n'aies jamais réussi à te remettre de la mort de maman, que tu n'aies jamais réussi à te défaire de ce que tu estimais être un destin tout tracé. Je suis désolée que tu aies toujours été incapable de te gérer toi-même, que tu te sois borné au minimum parce que tu savais que j'aurais été là pour rattraper tes conneries. C'est vrai, c'est pitoyable. J'en suis d'autant plus désolée que j'en ai plus rien à faire aujourd'hui . » Jackson était un être borné qu'un rien détruisait. Mais l'entendre de la bouche de Savannah revenait probablement à se faire tirer dessus à bout portant. Elle en avait rien à faire. Elle était tout pour lui. Il n'était rien pour elle. C'était aussi simple que ça. Tout et rien. Alors que Savannah tournait les talons dans l'indifférence la plus total, Jackson s'effondrait sur le sol, comme un corps sans vie et assommé par la dureté des mots de sa soeur. « J'essayais de changer... De faire les choses bien... Avec ou sans toi... Pour toi...» lâcha-t-il a demi mots sans que Savannah ne puisse réellement l'entendre. Est-ce que ça valait encore la peine d'aller mieux, si elle s'en fichait ?

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