L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie.
Auteur
Message
Invité
Invité
Sujet: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Ven 25 Mai - 15:59
# L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue.
« Moi, j’ai envie de croire aux contes de fées. Au moins, tout finit bien dans ces histoires là. »
# SAVANNAH & AIDAN
Dormir, dormir et dormir, encore. Depuis la naissance de Julian, Aidan manquait de sommeil, encore plus qu'avant. Cela faisait des années qu'Aidan avait un rythme de sommeil espacé, qu'il virait à l'insomnie. Pour lui, dormir 5 ou 6 heure était devenu un luxe mais c'était aussi le maximum pour lui. Jusqu'à présent, il s'y était habitué. Ses mois de prison l'avait rendu ce qu'il était : un insomniaque enchaînant cauchemar sur cauchemar. Ceux çi avaient commencé après son premier accident de voiture, quand il avait 18 ans. En emménageant avec Savannah, il avait apprit à lutter contre ses démons de minuit. Mais quand celle-çi fut déclaré morte, ils revinrent à la charge et ne l'on jamais quitté depuis. Debout dans la chambre du petit, Aidan berçait son fils depuis plus d'une heure et celui-çi avait encore les yeux grand ouvert. Charlie se reposait, elle dormait, elle. Finalement, lui proposer son aide n'était pas une si belle idée ! « Tu veux pas me faire plaisir, hein ? Dors, au moins une petite heure que papa ferme les yeux. », durant quelques secondes, il crut que son petit discours avait fonctionné tant les yeux de son fils se fermèrent mais une minute plus tard, il hurlait à plein poumon quand Aidan tenta de le déposer dans son lit. Résolu à passer sa nuit ainsi, Aidan s'assit sur l'un des siège présent dans la chambre et posa sa tête contre. Il pourrai peut être gratter quelques minutes en somnolant. Il avait assuré à Charlie que se lever la nuit ne lui poserait pas de problème dormant très peu. Mais il ne s'attendait pas à ce que son fils se réveil au même moment que ses moments d’assoupissement. Finalement, vers 7h, Charlie vint relever Aidan de son poste en emportant le petit avec elle pour son troisième biberon de la journée. Comme toujours, elle ne lui adressa pas un mot, se contentant de lui faire un mouvement de tête. Leur relation n'avait pas vraiment évolué depuis. Elle semblait toujours en colère contre lui et lui n'était pas disposé à régler le problème. Ils cohabitaient pour le bien du petit, point barre.
Aidan retourna chez lui, retrouvant sa villa endormie. Ciara devait être au boulot et il fut heureux de profiter d'un peu de silence. Il partit prendre une douche, ne supportant plus les repas non dirigés de son fils. Il n'était papa que depuis quelques jours que déjà, il se sentait épuisé, vidé. Malgré tout, il ne jurait plus que par lui. Voir ses yeux grand ouvert quand il lui donnait le biberon, sentir ses petits doigts se refermer sur les siens ... Tout un tas de chose qui ne lui faisait pas regretté d'être devenu père. Il se regarda dans la glace. Ses yeux étaient cernés, il avait pas mal maigris depuis l'accident et ses cheveux n'avaient plus leur allure d'autrefois. Décidé à se rendre figure humaine, Aidan prit la route jusqu'au coiffeur le plus proche. Il se fit raser sa barbe de trois jours et ses cheveux tombèrent à une allure impréssionante. Il fila ensuite s'acheter une chemise propre. On ne pouvait pas dire qu'il soignait beaucoup son allure ces temps-çi. Entre l'accident, la mort de Reaver, la dépression de Billie et la naissance de Julian, Aidan se sentait débordé. Il opta pour une chemise blanche classique et en profita pour s'acheter un pantalon noir. Le vendeur lui proposa une cravate, Aidan sortit sans même lui répondre.
Début d'après-midi, il se dirigea enfin vers l'église. Aidan ne supportait pas ce genre d'endroit, ça le rendait malade. Mais il a avait été invité par Cassandra, même si celle-çi ne le portait pas vraiment dans son coeur étant donné que son petit neveux était le fruit d'une nuit. Aidan se tint à l'écart. De loin, il remarqua Charlie, élégante dans sa robe, se tenant aux côtés de sa soeur, sublime. Tout le monde semblait aux anges, seul Aidan semblait s'ennuyer à mourir. Au moins je suis venu, pensa t'il pour ne pas sombrer dans l'inconscience. Le manque de sommeil lui pesait énormément et il rêvait de s'assoupir quelques minutes contre les bancs de l'église. Finalement, l’orchestre se mit à jouer pour signaler la fin de la cérémonie. Aidan se redressa brusquement, attirant sur lui quelques regard. Il chercha des yeux quelqu'un de connu mais la marée humaine remontait déjà l'allée centrale pour sortir. Il s'extirpa enfin, se hâtant de se joindre aux invités pour féliciter les nouveaux mariés comme il se doit. Alors que la foule de divisait pour rejoindre le cortège, Aidan traîna les pieds. Il n'avait aucune envie d'être là, il rêvait de s’effondrer sur son canapé avec son chien et de manger une pizza devant une série idiote. Finalement, il monta dans sa voiture et commença à suivre le cortège. C'est là qu'il la remarqua : Savannah. Elle était rayonnante, elle éclipsait totalement la mariée tant elle est éblouissante et elle se trouvait sur le trotoirre, visiblement à la recherche d'une âme charitable pour la conduire. Aidan hésita quelques secondes mais finit par se mettre à sa hauteur : « Je te dépose quelque part ? » .
Tumblr # code by shiya.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Lun 28 Mai - 18:45
She is very beautiful man, look at her ! She has a perfect skin, a perfect body, she moves and you can't forget her ! Listen to her voice ! It's sound like a melody. Please man, look at her blue eyes, how she can tease you with an only glance ! Now look at her lips, sultry lips. And try to imagine the way they can confess that she loves you.
« Non Cintia, je n'ai pas de nouvelles de Thayer.» répondit Savannah, exaspérée par les jérémiades de sa serveuse. La jeune Monroe déposa son stylo sur son relevé de comptes avant de relever ses rétines cristallines sur la jeune demoiselle qui se trémoussait devant elle, visiblement nerveuse. « Tu penses que je devrais aller le voir ? » demanda-t-elle de cette voix haut perchée que Savannah avait en horreur. « Tu fais comme tu veux, mais ne t'attends pas à ce qu'il réponde à tes problèmes existentiels … déjà qu'en temps normal, il ne le fait pas. » ironisa Savannah, tandis que la prénommée Cintia s'esquissait naïvement en un sourire ravi qui poussa l'exaspération de la jeune Monroe à son comble. Lorsque l'employée quitta son office, Savannah pu réunir ses mains contre son front et soupirer. Cela faisait plusieurs jours que pour la seconde fois, elle prenait les rennes du Barking Spider. À l'inverse de ses attentes, ce n'était point dû à une éventuelle promotion pour récompenser les efforts qu'elle avait effectué depuis son arrivée à Los Angeles. Ce n'était ni plus ni moins à cause du fait que son patron se retrouvait entre la vie et la mort, au good samaritan hospital. Malgré la fraîcheur de leur rapport dernièrement, Savannah ne pouvait cependant s'empêcher de s'inquiéter de l'état du jeune Weston : il était descendu bas dans ses retranchements depuis son retour, s'abaissant à des niveaux obscures d'une personnalité que la belle mexicaine n'avait jamais aperçu en lui auparavant. C'est exorbitant de s'apercevoir que l'on peu changer si rapidement d'optique ; Savannah pouvait se remémorer jusqu'aux plus infirmes détails de son entretien d'embauche, quelques mois plus tôt, alors qu'elle affirmait haut et fort qu'elle ne prêterait jamais attention à la vie privée de son employeur, voilà qu'à présent, elle était aux prises de son anxiété quant à son état, autant professionnel que privé. Il n'était plus le même, il avait lui aussi changé. En pire. Elle espérait simplement que cette métamorphose ne lui soit pas fatale.
Une heure plus tard, Savannah confia la fermeture du Barking Spider à une serveuse un peu plus futée que la précédente et se rendit jusqu'à son appartement pour commencer à se préparer pour la cérémonie maritale de Lucas et Cassandra qui aurait lieu dans un peu plus de cinquante minutes. La semaine précédente, elle avait fait une excursion sur les avenues d'Hollywood, ayant pour idée de faire un peu de shopping, accompagnée de Gloria, une cliente régulière du bar, qui avait le mérite d'avoir du goût en style vestimentaire. Savannah souriait à chaque fois qu'elle repensait au nombre incalculable de fois où elle avait servi cette femme, entourée de sacs Chanel, Gucci, Louis Vuitton et elle en passait ! Certes, elle n'avait pas, et n'aurait sans doute jamais, les moyens de s'habiller chez les grandes coutures, en revanche, elle avait pu compter sur l'oeil vif de l'américaine pour rehausser cette « beauté naturelle de mannequin » qu'elle possédait, du moins selon les dires de Gloria. Savannah se débarrassa des fringues dont elle était revêtue et se rendit dans la salle de bain pour prendre une douche, ne prenant pas garde à Josh qui s'était étalé sur le canapé. Elle pris une douche brève, pour effacer la tension de cette dernière semaine et s'efforça de sécher sa longue chevelure ébène. Elle n'avait pas de don particulier pour embellir son apparence, la plupart du temps, elle se contentait du strict minimum pour embellir son teint. Pourtant aujourd'hui, elle s'attarda sur la structure de ses cheveux, l'application des divers échantillons de maquillage qu'elle avait pu obtenir, rougissant ses lèvres, rosant pommettes et intensifiant son regard bleu cristal. Puis, avec précipitation, elle retourna dans le salon pour récupérer sa tenue et revêtit rapidement son élégante robe écarlate qui seyait parfaitement sa taille longiligne. Puis, elle chaussa ses talons hauts et se parfuma avant d'appeler un taxi pour l'emmener jusqu'à l'Église. Ce ne fut que le regard appuyé de son colocataire qui lui prouva que son allure était plus que satisfaisante.
La cérémonie avait été somptueuse et impressionnante. Assise au fond de l'Église, Savannah n'avait pourtant pas manquée d'être éblouie par la beauté de Cassandra et l'extase bienheureuse qui s'était installée sur les traits de son meilleur ami. Elle ne pouvait être plus heureuse pour lui, qu'à cet instant où il unissait sa vie à la femme qu'il aimait. La Monroe avait rit, lorsque adorablement vêtue, elle avait vu la petite Davenport porter les alliances jusqu'à ses parents. Lorsque la salle se vida pourtant, elle due se rendre à l'évidence : chaque personne était accompagnée. Elle qui avait compté sur le covoiturage pour se rendre jusqu'à la salle des fêtes … Sur le trottoir, Savannah se faisait hésitante. Elle regardait autour d'elle, comme pour reconnaître un visage familier, mais une fois encore, elle réalisa qu'elle était seule dans une foule d'étrangers. Elle attendit. Comme si un événement allait survenir. Elle faillit sortir une cigarette, mais se contint. Lorsque soudainement, une voiture s'arrêta à son niveau et Savannah se courba légèrement pour apercevoir le conducteur. Son cœur loupa un battement : c'était Aidan. Son apparence s'était d'ailleurs extrêmement modifiée depuis la dernière fois où ils s'étaient vus. Il était même atrocement séduisant. « Je te dépose quelque part ? » . Je suis un putain de cliché, pensa Savannah qui hésita une seconde supplémentaire. Malgré leurs dernières disputes, elle ne pouvait pas refuser. Premièrement parce qu'elle n'avait pas les moyens de payer un taxi et deuxièmement parce que cette proposition était un geste de bonne foi qu'elle ne souhaitait pas rejeter. « Oui, s'ilteplait. » répondit-elle en descendant du trottoir pour ouvrir la portière et s'installer à ses côtés sur le siège passager. « Jolie coupe. Tu as meilleure mine, la paternité te va bien. » dit-elle avec un sourire timoré. Elle plaça ses mains sur ses genoux, légèrement nerveuse de se retrouver seule avec lui dans l'habitacle. « Je ne savais pas que tu viendrais au mariage, » ajouta-t-elle, se bornant à éviter le moindre silence.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Sam 2 Juin - 10:50
Que foutait-il ici ?! Rien que le fait de devoir prendre place dans l’église lui donné la nausée. Le discours du prêtre fut très long, ennuyeux. Il ne comprenait pas pourquoi les gens s'obstinaient a vouloir se marier dans un endroit aussi froid et dépourvu de charme. Il ne s'y sentait pas à l'aise, trouvant l'endroit trop grand, pas assez chaleureux. Lui même avait dut assister à bon nombres de mariages lorsqu'il était enfant, tout comme des baptêmes ou des communions. A l'époque il n'avait pas le choix, obligé de suivre ses abominables parents dans cette bourgeoisie étouffante et décadente. Déjà à l'époque, il se faufilait à travers les bancs, aimant faire régner un bordel monstre qui mettrait un peu d'ambiance durant ce temps suspendu et incroyablement ridicule. Lors des cérémonies, il se jetait sur le banquet, se goinfrant de sucreries sous le regard offusqué de son frère. Mais aujourd'hui, il était adulte, et ne pouvait se résoudre à faire ce genre de chose. De plus, ce mariage était important aux yeux de Charlie, c'était sa famille et quelque part, un peu la sienne aussi. Maintenant qu'il avait un enfant de Charlie, il savait qu'il serait amené à rencontrer Cassandra et Lucas plus souvent, ce qui le poussait à faire des efforts. Et puis il fallait bien reconnaître qu'un couple comme eux poussait au rêve. Ensemble depuis tous jeunes, ils avaient lutés pour défendre leur amour, étaient devenus parents très jeunes, repoussant leurs familles prête à les séparer. Il s'aimaient d'un amour sans faille, c'était tout simplement incroyable.
Il pensait encore à ça quand il croisa Savannah sur le bord de la route. Leur amour à eux n'était-il pas comme ça ? Avec assurance, il lui demanda si elle souhaitait qu'il la dépose. Il était évident qu'ils se rendaient au même endroit de toute façon. Il n'était pas sur que la présence de Savannah l'aide beaucoup à faire le point. Elle avait cette manie de tout perturber dans sa vie même si elle ne devait pas en avoir pleinement conscience. « Oui, s'ilteplait. », dit-elle en montant dans la voiture. Il sentit immédiatement son eau de toilette, toujours la même, un mélange fruité d'épice. « Jolie coupe. Tu as meilleure mine, la paternité te va bien. », enchaîna t'elle au moment où il redémarrait pour suivre le cortège. Il fit un petit sourire, pas très sur de comprendre l'allusion. Elle ne semblait pas vouloir l'enfoncer, plutôt le féliciter. Billie avait dut lui dire, dire que Charlie avait accouché quelques jours plus tôt. « Merci ... Ta robe est sublime, cette couleur te vas toujours aussi bien », constata t'il en lui jetant un regard en biais. Quand il se représentait Savannah, il la voyait vêtue d'une de ces robes légère pastel, ses cheveux lâchés ou accompagné d'un ruban noué en une tresse délicate. Aidan rejoignit la file de voiture qui s'avançait sur l'allée centrale. Le concert des klaxons résonnait dans leurs oreilles. « Je ne savais pas que tu viendrais au mariage, » . Elle ne le regardait pas, se contentant de fixer la route. « A vrai dire, j'ai pas vraiment eut le choix. Charlie a insisté ... », commença t'il. Il se pinça la lèvre, conscient de parler d'un sujet sensible. Aidan ne voulait pas qu'elle croit qu'ils étaient en couple, Charlie et lui. Et en parlant comme ça, il avait l’impression que cette vérité n'était pas si fausse que ça. Mais Charlie n'était pas avec lui dans cette voiture, tout comme il ne se tenait pas prêt d'elle dans l’église ou même sur les marches pour féliciter les mariés.
Un silence s'installa. Aidan remarqua la nervosité de Savannah, ses mains s'enroulant dans sa robe, tandis que son pied frappait innocemment le sol. Aidan suivait le cortège, son bras gauche pendant au dehors. Par chance, la journée était sublime. Un soleil timide mais chaleureux avait fait son apparition plus tôt dans sa journée. Un léger nuage voilé le ciel, s'accompagnant d'une brise légère. « Comment ça se fait que tu n'avais pas de voiture ? », demanda t'il d'un coup, cherchant à réinstaurer une conversation. Après tout, elle était la meilleure amie du marié. N'y avait-il pas une voiture spéciale pour ces gens là ? N'aurait-elle pas put monter avec Lexie, la soeur de Lucas ? Et Billie, où était-elle ? Il l'avait cherché du regard, sans succès. Il savait qu'elle avait été invité et probablement qu'elle s'y était rendu. Il s'en voulait un peu de ne pas avoir prit de ses nouvelles. Il se promit de l'inviter à danser pour se rattraper. Reaver n'étant plus là, c'était son rôle de prendre soin d'elle. Le cortège remontait maintenant la 5iem avenue sous un ciel nuageux. Aidan avait encore du mal à réaliser que Savannah était à côté de lui. La dernière fois qu'elle était monté en voiture avec lui, c'était en sortant de l'hôpital où Billie se reposait après c'être fait tiré dessus. Tous les trois c'étaient sentit proche ce jour là car ils avaient tous vécus l'horreur dans ce centre commercial où les tirs avaient fussé. Aidan en gardait une cicatrice dans la main, un bout de verre lui ayant entaillé celle-çi assez profondément. Depuis, il avait vécu pire mais cette fusillade l'avait profondément touché, certain que Billie ne s'en sortirait pas. Il avait manqué l'occasion de tuer Hermes de ses propres mains, de l’empêcher de faire tant de mal autour de lui. Cette dernière fois-là, ils c'étaient embrassés. Leur peur se mêlant à une passion soudain renaissante. Il n'en n'avait jamais parlé à Billie, de peur qu'elle ne croit que cela suffirait à changer la donne. Mais il était persuadé que Savannah lui en avait touché un mot et qu'elle avait promit de garder le silence.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Sam 16 Juin - 19:06
She is very beautiful man, look at her ! She has a perfect skin, a perfect body, she moves and you can't forget her ! Listen to her voice ! It's sound like a melody. Please man, look at her blue eyes, how she can tease you with an only glance ! Now look at her lips, sultry lips. And try to imagine the way they can confess that she loves you.
Savannah avait accepté de se rendre à la salle des fêtes en compagnie du jeune De Conti. Certes, elle aurait sans doute pu attendre qu'une autre âme attentionnée vienne s'enquérir auprès d'elle pour l'emmener, sans doute que si elle avait patienté cinq minutes supplémentaires, une proposition imprévisible se serait présentée. Seulement, elle préférait de loin la présence d'Aidan à celle d'un étranger curieux qui se sentirait probablement d'humeur à faire connaissance avec elle. Quand bien même l'atmosphère serait chargée d'implicites tensions, la compagnie d'Aidan était bien plus rassurante. La jeune femme s'était donc installée sur le siège passager et avait croisé ses longues jambes pour rendre sa posture plus confortable. Un sentiment bien inhabituel dans leur relation s'immisça sournoisement sous sa peau halée, une timidité soudaine qu'elle ne s'expliquait peu, mêlée à une nervosité flagrante. C'était comme si désormais, elle ne savait plus comment elle devait se comporter en sa présence, si un geste des plus anodins pouvait être permis, alors qu'elle l'avait toujours effectué, comme un coup d'oeil glissé en catimini que l'on se reproche la seconde suivante. C'est pourquoi, après avoir complimenté le jeune homme sur son allure, elle fixa l'horizon pour ne plus s'en détacher, abaissant sa vitre pour laisser l'air californien envahir l'habitacle.
« Merci ... Ta robe est sublime, cette couleur te vas toujours aussi bien »
Un sourire vague apparut sur le visage de la Monroe. Étrangement, cette remarque lui fit remémorer les mois qui avaient suivit la libération du De Conti, lorsqu'il avait emménagé dans le petit appartement minable dans lequel elle vivait des années plus tôt. Lorsqu'il avait premièrement couché sur le sofa du petit salon, avant de se glisser sous ses couvertures, tard la nuit, pour lui faire l'amour. Et au petit matin, alors que le soleil s'immisçait entre ses volets cassés et déposait ses rayons sur leurs faces ensommeillés, elle se levait pour enfiler le tee-shirt écarlate du jeune homme qui retombait au-dessus de sa mi-cuisse et qui lui allait si bien, qu'il adorait voir sur elle lorsqu'elle préparait leur petit-déjeuner frugal. La jeune femme ramena une mèche ébène rebelle derrière son oreille, raclant discrètement sa gorge pour reprendre contenance.
« Merci, répondit-elle en passant une main distraite derrière sa nuque pour dégager celle-ci. »
Pour se détourner de pareils souvenirs, la jeune femme en revint au mariage auquel ils venaient d'assister. En effet, elle ne pensait pas trouver le jeune De Conti ici, dans la mesure où ils ne connaissaient pas les jeunes mariés. C'était même surprenant qu'il fasse office de présence, lui qui avait toujours déprécié de tels événements.
« A vrai dire, j'ai pas vraiment eut le choix. Charlie a insisté ... » « Ah, répondit-elle en sentant son myocarde se compresser, tandis que son estomac faisait écho à ce dernier. Il était à prévoir qu'il puisse accompagner la sœur de Cassandra, à présent qu'il le faisait remarquer, Savannah songea que cela était flagrant. Peut-être avait-elle préféré ne pas penser à cela. Elle carra durement la mâchoire, avant de demander ; Je ne l'ai pas vu. Comment va-t-elle ? »
Effectivement, Billie lui avait appris que la jeune Middleton avait donné naissance à son petit garçon, c'est pourquoi Savannah s'enquérait brièvement de son état, pensant que cette dernière devait être incroyablement affaiblie. Ou peut-être avait-elle facilement récupéré, qu'en savait-elle en soit ? Dans ses souvenirs, Charlie avait toujours été une femme très dynamique. Un tic imperceptible agita la commissure de la lèvre de la Monroe, qui inspira une longue bouffée d'air frais. Ça n'avait pas été une si mauvaise idée que d'ouvrir la fenêtre. Elle avait chaud et l'atmosphère, bien qu'ils s'escrimaient à la rendre légère, n'était pas particulièrement confortable.
« Comment ça se fait que tu n'avais pas de voiture ? » « Il n'y avait plus de place dans celle qui était initialement prévue, j'ai dis à Lucas que je pourrais me débrouiller. Et dans un sens, ça ne m'ennuyait pas tellement de faire bande à part, je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer toutes ces personnes auparavant et … enfin, je ne me serais pas sentie à ma place. Dit-elle, excluant évidemment Billie du lot. Cette dernière avait d'ailleurs complètement disparue à la sortie de l'Église. Tu ne serais pas arrivé que j'aurais sans doute commencé à remettre en question ma capacité à me sortir des situations merdiques, ajouta-t-elle avec rire cristallin. »
Puis elle se tût. Ils étaient maladroit l'un envers l'autre, comme deux personnes étrangères. Savannah devait bien admettre que la dernière conversation qu'ils avaient eu n'était pas particulièrement glorieuse, ils s'était écorchés vifs ce soir là. Après avoir plissé ses lèvres carmins, la jeune femme entama la discussion qu'ils semblaient vouloir tout deux éviter ;
« Écoute, je voulais te dire … Je suis désolée pour l'autre soir. Débuta-t-elle, sentant le reste de sa phrase se coincer au fond de sa gorge. »
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Jeu 21 Juin - 14:06
Una valise en main, Aidan monta prestement dans la voiture de la jolie brune. Il ne c'était pas attendu à la voir ici, à être là le jour de sa sortie. Car, après tout, que savait-il d'elle ? Ils ne c'étaient quasiment jamais parlés, si ce n'était quelques mots par çi par là quand Jackson se faisait désiré. Il avait certainement raté sa chance avec elle, bien qu'elle l’obnubilait chaque soit qu'il passait allongé sur son lit miteux, dans une cellule en plein courant d'air. Il lui avait suffit d'un regard pour comprendre que cette fille n'était pas n'importe qui. Un regard d'elle et son coeur s'emballa, surprenant Aidan. Il connaissait parfaitement Jackson pour avoir côtoyé celui-çi durant ses 18 mois d’incarcération et il pouvait dire qu'il le détestait. Pourtant, et c'est là qu'est toute l'entrangeté, sa soeur lui plaisait affreusement. Une fois assis sur le siège passagé, la jeune Monroe monta le volume de l'autoradio et Aidan se sentit tout de suite à l'aise. Sa voiture semblait rouler difficilement et Aidan était prêt à parier qu'elle n'était plus en règle depuis longtemps. Pourtant, il lui trouva un certain charme, comme à sa séduisante propriétaire qui sifflotait un air de Joplin en lui lançant des regards à la dérobée. « Et voilà mon chez moi ! », dit-elle avec entrain en poussant la porte d'un studio délabré sous les toits d'un immeuble qui menaçait de s'écrouler. Pourtant, la pièce était accueillante, décoré avec soin par une femme de gout. Aidan déposa sa valise et jeta un coup d'oeil à la fenêtre. Depuis plus d'un an, il avait oublié ce que c'était bon de sentir quelque part sans barreaux aux fenêtre ou gardiens dans chaque coins. « C'est parfait. », lui dit-il, avec la plus grande sincérité. Pour la première fois de sa vie, Aidan avait l’impression d'être chez lui, aussi.
***
« Ah ... Je ne l'ai pas vu. Comment va-t-elle ? », lui demanda t'elle d'une voix blanche. A ces mots, il comprit qu'elle savait. Savannah faisait partit de ces rares personnes qui ne pouvait vouer une haine sincère à quelqu'un, que si cette personne lui avait réellement fait quelque chose. Il la connaissait trop bien pour savoir que son petit naïf faisait plus souvent surface qu'elle ne voulait bien le dire. Elle était comme ça, toujours à vouloir voir le meilleur chez les autres, plutôt que des les hait sur des présomptions, comme Aidan. Pour ça, ils étaient radicalement opposés, comme pour beaucoup de choses d'ailleurs. Le côté trop laxiste de Savannah avait toujours agacé Aidan qui ne supportait de la voir si optimiste quand tout semblait raté. De son côté, la jeune Monroe avait souvent reproché à Aidan son éternel pessimisme, sa façon de voir la vie en noir et de se montrer si souvent impulsive. Malgrè ça, ils c'étaient toujours aimé d'un amour sincère. « Elle vas bien. Les premiers jours n'ont pas été facile mais depuis qu'elle sortie de la maternité, ça va mieux. », dit-il simplement. Il n'allait pas s'étendre sur le sujet, pas en présence de Savannah. Il n'avait pas envie de lui dire que Charlie l'inquiétait, que celle-çi se montrait incroyablement lointaine depuis la naissance de Julian. Il ne voulait pas lui dire combien elle lui manquait son ancienne meilleure amie, combien il regrettait d'avoir perdu les deux amours de sa vie ... Non, il ne lui dirais pas.
« Il n'y avait plus de place dans celle qui était initialement prévue, j'ai dis à Lucas que je pourrais me débrouiller. Et dans un sens, ça ne m'ennuyait pas tellement de faire bande à part, je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer toutes ces personnes auparavant et … enfin, je ne me serais pas sentie à ma place. Tu ne serais pas arrivé que j'aurais sans doute commencé à remettre en question ma capacité à me sortir des situations merdiques, ajouta-t-elle avec rire cristallin. », ria t'elle. C'était si bon de l'entendre rire, de voir son visage si détendu. Il n'avait jamais oublié son rire particulier, la tonalité de son rire. Il n'avait jamais oublié ces éclats de rire tard le soir, ces fous rires quand il fallait se taire ... Tout ça, il le gardait en mémoire. A sa place ... Comme il la comprenait. Aidna lui même ne savait plus où était sa place. Dés sa naissance, il avait vite compris que sa place n'était pas parmi les siens, dans cette famille d'hypocrite où l'argent faisait office d'affection. Il avait tenté sa chance ailleurs, trouvant refuge chez Savannah, se cherchant. En rencontrant Billie & Birdie, puis Reaver par la suite, il avait eut le sentiment d'avoir trouvé sa place, d'avoir trouvé un endroit ou vivre, enfin. Mais tout c'était brutalement effondré, la mort de Savannah, celle de Birdie, la personnalité nouvelle de Billie ... Aujourd'hui, Aidan était incapable de dire où il se sentait le mieux. Il pourrai dire avec Savannah, ce qui était vrai, sauf qu'il ressentait un étrange mélange de nostalgie et de rancœur et que la passion faisait vite place au malaise. « Pour les situations merdiques, je pense que j'en sais quelque chose. », lâcha t'il d'une voix neutre.
« Écoute, je voulais te dire … Je suis désolée pour l'autre soir. » Aidan tourna son visage vers elle. Troublante. Mystérieuse. C'était Savannah. Il cherchait à oublier cet incident bien que chaque mots étaient gravé dans sa mémoire. Il se rappelait de chaque blanc, de chaque intonations de voix. Il revoyait nettement les éclairs zébrer les ciel, les sanglots éttoufaient de Savannah. Il revivait son Aurevoir Aidan, qui lui avait lacéré le coeur et la tonalité du téléphone, signe qu'elle avait racroché. Sans le vouloir il freina, laissant certainement quelques automobiliste lui passer devant. « Tu n'as pas à t'excuser. Moi non plus d'ailleurs. C'est comme ça Savie. », il sentait bien qu'elle aurai voulu entendre autre chose, mais il était incapable de se montrer plus ouvert. Il savait que son coeur s'emballer toujours pour elle et lui déclarer sa flamme n'en serait que plus douloureux. Il lui fit un léger sourire avant de reprendre le contrôle de sa tête. Quand il regarda la route, il vit trop tard l'énorme bout de féraille en plein millier et la voiture glissa sur quelques mètres avant de terminer son chemin le long d'un trottoir. Aidan n'avait pas besoin d'être mécano pour comprendre qu'il venait de crever. Ce fut Savannah qui sortit la première, jetant un regard sur le pneu, un regard lui suffit pour faire passer le message : ils étaient dans la merde, encore.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Lun 25 Juin - 19:07
don't make me sad, don't make me cry. sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. keep making me laugh, let's go get high. the road is long, we carry on, try to have fun in the meantime. come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain. you like your girls insane, choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die.
C'était comme s'ils se comprenaient. Les mots étaient futiles et n'avaient pas lieu d'être, puisque leur pensée respective se mêlait l'une à l'autre en une danse synchronisée. Ô qu'ils se comprenaient ! Savannah n'avait même pas besoin d'échanger un regard avec celui qui avait été son amant pour savoir qu'il partageait son sentiment en société : lorsque bien entouré, on se sent si seul. Lorsque le rire des uns provoque les larmes des autres. Lorsque l'on vous regarde droit dans les yeux, sans pour autant vous voir réellement. Savannah n'avait certes que très peu fréquenté les coins aisés de Los Angeles, en réalité les rares fois où elle avait eu cette occasion c'était en occupant le rôle de serveuse entre les hôtes d'un riche business man. Si la décoration était sublime, les discussions elles, étaient creuses. Et Savannah se satisfaisait de n'avoir jamais à se revêtir avec une outrageante excessivité pour mieux se fondre au décor. Combien de fois pourtant l'avait-on regardé avec le mépris que son statut social lui conférait ? Lorsque, avec jalousie, les dames du monde enviait sa taille mince et la mettait sur le compte de la faim, de l'anorexie, de la boulimie, tout ses maux qui n'existaient pourtant que dans leur monde de bourgeoises. Aujourd'hui encore, plongée dans une masse de personnes étrangères à sa connaissance, Savannah n'aurait su qui accoster. Billie avait disparu depuis plusieurs minutes et la Monroe n'avait pas le cœur à traverser une seconde fois la foule d'invités, qui pourtant ne semblait pas faire bien attention à elle. C'est pour ça qu'elle avait accepté la proposition d'Aidan, c'est pour ça aussi qu'elle était plus à l'aise en sa compagnie, qu'avec un inconnu au goût de la fête.
La jeune femme souriait depuis quelques minutes, se demandant ce qu'elle aurait bien pu faire si jamais il n'était pas venu à elle. Cela faisait plusieurs années qu'elle n'avait plus de voiture : la dernière avait rendu l'âme à Tijuana et depuis, la jeune Monroe n'avait pas eu les moyens de s'en offrir une nouvelle. Son père étant garagiste, elle aurait très bien pu retaper un autre véhicule, mais l'idée de devoir se procurer des pièces détachées la séduisait peu. Les ennuis avaient eu raison des faux pas qu'elle pouvait commettre vis-à-vis de la loi. Aujourd'hui, elle ne désirait qu'une vie rangée, sans soucis. Elle avait eu assez d'actions pour le reste de ses jours. Elle croisa les jambes, se relaxant contre le fauteuil en cuir de la voiture du jeune De Conti. L'air californien caressait doucement son visage et soulevait délicatement sa longue chevelure ébène qui tombait gracieusement sur ses épaules délicates. Quant à ses prunelles à cet instant précis, elles brillaient de mille-feux, cela étant dû autant au soleil qui déposait ses rayons sur sa peau au grain serré et halé, mais aussi par les émotions qui tourmentaient encore son esprit enfiévré. La simple présence d'Aidan la rendait plus émotive, plus sensible d'une certaine manière. Il en avait toujours été ainsi.
« Pour les situations merdiques, je pense que j'en sais quelque chose. »
Le sourire de Savannah se crispa légèrement, alors qu'elle lui jetait un nouveau coup d’œil en catimini pour distinguer son expression. Ô qu'il s'enfermait sur lui-même. Savannah ne lui connaissait trop cette mine neutre, celle qui présageait des réflexions sombres qu'autrefois elle parvenait à percer. Aujourd'hui, elle doutait même qu'il puisse lui confier ce qu'il avait sur le cœur. En avait-elle envie ? C'était une réponse qui se perdait parmi d'autres, celles se classant dans une catégorie dite « compliquée ». Pourtant cela la poussa à s'exprimer sur la dernière conversation qu'ils avaient entretenus. Elle n'estimait pas avoir facilité sa situation. Certes, son appel avait été justifié, puisque sans réponse elle se serait sans doute consumée sur place. Pourtant, elle s'en voulait toujours d'être la cause des disputes qu'ils avaient : depuis son retour, c'était elle qui engageait la conversation et qui se montrait si explosive qu'il ne pouvait être que réceptif à ses frustrations. La seule fois où ils ne s'étaient pas engueulés, c'était lorsqu'il l'avait raccompagné chez elle, après la visite hospitalière qu'ils avaient effectué auprès de Billie. Un frisson parcouru sa peau mâte, la dressant d'une chair de poule significative à ce souvenir qu'elle ne parvint pas à écarter cependant.
« Tu n'as pas à t'excuser. Moi non plus d'ailleurs. C'est comme ça Savie. »,
Ils échangèrent un regard sur lequel se déroula un fil de compréhension mutuelle. Oui, c'était comme ça. Qui pouvaient-ils désormais ? Son cœur se froissa sous le léger sourire du jeune homme. Elle détestait le sentir si contrit, l'échine pliée à la faux du destin. Mais elle le savait aussi pieds et poings liés, immobilisé par les responsabilités dont il s'était chargé. Elle aurait aimé poser sa tête contre son épaule, lorsque soudainement une détonation retenti. Savannah rentra brusquement la tête entre ses épaules, craintive, et elle sa main gauche se resserra sur l'avant-bras du jeune homme. La voiture dérapa sur quelques mètres, et il fallut quelques secondes pour que la jeune femme comprenne que ce n'était pas une détonation qui venait d'éclater, c'était un pneu. La voiture s'immobilisa sur la route et doucement, la jeune femme déplia un à un ses doigts crispés sur la chemise du jeune homme, avant de placer une main contre son torse pour calmer la chamade de son cœur. Ce n'était qu'un pneu, rien qu'un pneu. Elle inspira profondément, mais la tension soudaine continuait de circuler dans ses épaules. Elle n'osa pas regarder Aidan qui devait sûrement se demander ce qu'il lui avait pris, préférant descendre du véhicule, les jambes légèrement flageolantes. Elle se baissa et examina la roue : en effet, ils étaient à plat.
« Sacrée merde, dit-elle, confirmant les doutes du jeune italien. On va perdre le cortège, ajouta-t-elle en mettant sa main droite en visière pour regarder les autres véhicules du mariage s'éloigner en file, klaxonnant le bonheur des jeunes mariés. Elle se pencha pour voir le jeune De Conti et lui demanda ; dis-moi que tu as une roue de secours ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Mer 27 Juin - 15:14
Il faisait au moins 20° cette nuit là. Aidan se retourna sur le sofa, incapable de trouver le sommeil. Pourtant, il avait parié qu'après avoir dormi sur un martela inconfortable durant plus de 12 mois, il s'endormirait comme un bébé, une fois allongé sur un canapé. Mais il devait se rendre à l'évidence, le sommeil ne voulait pas de lui. Se levant en silence, il rejoignit la petite kitchenette et se servi un verre d'eau. L'appartement était silencieux, baigné par la lune comme seule lumière. Depuis quelques temps, Los Angeles connaissait une vague de chaleur et les nuits étaient aussi lourdes que les après-midi. Un coup d'oeil en direction de la chambre et Aidan attendit de voir si la belle était réveillée. De temps à autre, il l'entendait se retourner dans son lit, cherchant également le sommeil. Une fois son verre but, Aidan fit quelques pas dans sa direction. La porte était entre ouverte, comme une invitation à la regarder dormir. Il jeta un oeil à l'intérieur. Dans l'obscurité, il vit son corps étendu sur les draps, sa peau se reflétant dans la lumière opaline de la lune. Son corps était presque nu, seul un morceau de tissu recouvrait le creux de ses hanches. Quel tableau magnifique. Sa logeuse était attirante à souhait, même quand elle dormait. Un courant d'air frais passa l'embrasure de la fenêtre et les cheveux de la belle se décalèrent, laissant voir ses paupières refermées sur son regard pénétrant. Aidan ne sentit pas ses jambes s'avancer dans la pièce. Il se dirigea vers le lit, prenant place aux côtés de la belle endormit. Il se promit de garder ce moment inscrit dans sa mémoire tant la scène était belle et émouvante. Puis il frémit légèrement quand Savannah ouvrit les yeux. L'avait-elle entendu entrer ? Savait-elle qu'il l'observait ? Sans pudeur, elle se renversa sur le dos, dévoilant sa poitrine diablement excitante. Aidan se pencha alors, faisant glisser sa main dans le creux de son dos. Un baiser dans le coup, puis un autre plus sensible sur les lèvres. Savannah le laissa faire, glissant ses mains sur son torse, embrassant avec amertume sa peau tiédis. Cette nuit-là, Aidan dormis à ses côtés, et trouva le sommeil.
***
La détonation les surpris tous les deux. Aidan sursauta et son premier reflex fut d'envoyer la voiture le plus loin possible de la route. Celle-çi termina sa course sur un trottoir, évitant le pire à la file de voiture qui les suivait. Durant quelques secondes, il sentit la main de Savannah se refermer sur son bras, ses ongles s'enfonçant dans sa chaire. Il comprit alors qu'elle avait eut peur. Visiblement, les souvenirs de la fusillade ne l'avait pas quitté. A chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle devait revoir l'atrocité de cette journée, les mercenaire armés jusqu'aux dents tirant dans le tas, le malaise de Billie, les ambulances déchirant le silence ... Savannah ôta sa main et sortit de la voiture, sans un mot. Il la savait bien plus douée en voiture que lui. Savannah l'avait toujours épaté lorsqu'il s'agissait de faire des réparations sur un bolide. Déjà à l'époque, c'était elle qu'on appelait quand un voisin avait un souci avec son moteur ou sa boite de vitesse. Aidan, dans son égo d'homme, se sentait toujours frustré de rien comprendre en mécanique automobile, alors que Savannah, une fille, pouvait faire un contrôle technique à la vitesse de l'éclair. « Sacrée merde. », confirmant ce qu'Aidan savait déjà. Le soleil commençait à taper et il sentait déjà le pneu brûlé envahir ses narines. « On va perdre le cortège. Dis-moi que tu as une roue de secours ? », lui demanda-t-elle. Perdre le cortège ne le dérangeait pas vraiment. Après tout, ce mariage c'était surtout pour faire plaisir à Charlie et se montrer bien aux yeux de la nouvelle Mme.Davenport. Mais en ce qui concernait sa voiture, c'était déjà plus emmerdant. « En fait ... non. J'ai crevé la semaine dernière et j'ai pas repensé à m'équiper. Mais avec ma poisse légendaire j'aurai pu prévoir qu'une tuile comme celle-ça se reproduirait aussi vite. », grogna t'il pour lui-même, excédé par les emmerdes qu'il accumulait. Aidan jeta un regard au cortège et comprit vite que celui-çi allait bien trop vite pour eux. Déjà, les klaxons se faisaient moins nombreux, signent qu'ils étaient bien loin. « Bon. Option A, on appele mon assurance qui devrait m'envoyer une dépanneuse d'ici 20-25 minutes. Option B, on remonte la rue jusqu'à trouver la salle de réception. » . Laisser sa voiture là ne le mettait pas trop en joie, surtout un modèle comme celui-là. Mais si la dépanneuse tardait à venir, ils pouvaient toujours camper là pour la nuit. Il était persuadé qu'il avait tout à perdre dans cette histoire. En regardant la robe de Savannah, il sut qu'elle allait crever de chaud à marcher en plein cagnard, tout comme lui dans sa chemise. Ce mariage était une mauvaise idée !
Aidan récupéra son portable et attrapa son boitier à lunette. Chaussé de ses rayban, il pouvait au moins prétendre voir quelque chose dans cette fournaise. Le cortège avait complètement disparu à présent et Aidan n'avait aucune idée de l'endroit où se trouvait la réception. Il laissait constamment ce genre de détails de côté. Il n'avait pas pensé une minute qu'il allait crever, ni qu'il serait en présence de Savannah. Mais il était content que ce soit elle, dans un sens. Même si être avec elle lui faisait mal, être loin d'elle était encore pire. Il avait longtemps prétendu préférée la savoir morte, car c'était plus facile pour lui, pour l'oublier elle et leur histoire passé. Mais la mort de Reaver lui avait ouvert les yeux : quand quelqu'un part pour de bon, on ne peut revenir en arrière et prétendre à un rêve. Reaver était mort par sa faute et Billie ne s'en remettrait jamais. Même si elle prétendrait s'en sortir, toute sa vie le visage de son ex-fiancé s'afficherait derrière ses paupières closes, comme cela avait été le cas après la disparition brutale de Savannah. Aidan s'en voudrait toute sa vie pour avoir enlevé Reaver à Billie, bien que leurs derniers échanges n'eurent pas été brillant. Au contraire de Billie, Aidan avait encore la chance de voir Savannah, de lui parler. Il pouvait continuer à la voir comme une humaine et non comme un spectre vengeur. Cette chance ne lui était pas vraiment profitable vu qu'il comptait en épouser une autre, mais au moins, il pouvait continuer à vivre dans un monde où elle existait, quelque part, aussi loin de son coeur soit il.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Sam 30 Juin - 20:17
don't make me sad, don't make me cry. sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. keep making me laugh, let's go get high. the road is long, we carry on, try to have fun in the meantime. come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain. you like your girls insane, choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die.
La voiture s'immobilisa enfin sur le côté de la route. Un bref silence passa, tandis que pétrifiée, Savannah réalisait peu à peu que l'objet de sa terreur soudaine n'était autre qu'une crevaison. Une simple et banale crevaison. Elle inspira profondément pour réprimer fermement la détresse brutale qui avait contracté chaque parcelle nerveuse de son corps, avant de relâcher progressivement la poigne qu'elle avait refermé sur l'avant-bras d'Aidan. Elle qui quelques instants plus tôt avait souhaité une routine ennuyeuse, venait d'être exaucée gracieusement. Certes, pas comme elle l'avait désiré, mais qui à Los Angeles échappait à ce genre d'imprévu ? Absolument personne. Après avoir calmé la course acharnée de son palpitant, la jeune femme défit sa ceinture de sécurité et descendit du véhicule, ses jambes la soutenant difficilement, car encore engourdies par l'impression de malaise qui l'avait brusquement saisi. Elle savait par habitude que cela passerait dans les minutes qui allaient suivre, pourtant elle due légèrement s'appuyer sur le flanc du véhicule pour ne pas défaillir. Savannah ne pu que pester contre elle-même. Elle haïssait se sentir aussi vulnérable, aussi craintive, aussi impulsive dans des situations comme celles-ci. Mais le temps l'avait façonné ainsi : ce dernier lui avait fait passé des étapes qu'elle aurait souhaité esquiver, lui avait montré des horreurs sur lesquelles elle aurait préféré fermer les yeux et aujourd'hui, ce dur labeur portait des fruits empoisonnés de paranoïa et de craintes sanguines. Pour garder contenance, Savannah inspecta rapidement la roue maudite et constata que celle-ci était à plat, comme ils l'avaient présagé Elle ne manqua pas de l'apprendre au jeune De Conti qui était resté assis et elle perçut nettement le grognement irrité qu'il émit. Après avoir placé sa main en visière, la mexicaine s'aperçut que la cortège s'éloignait de plus en plus, le calme urbain ayant remplacé les klaxons célébrant le passage des jeunes mariés.
« En fait ... non. J'ai crevé la semaine dernière et j'ai pas repensé à m'équiper. Mais avec ma poisse légendaire j'aurai pu prévoir qu'une tuile comme celle-ça se reproduirait aussi vite. »
Un sourire involontaire étira les lèvres vermeilles de la jeune femme duquel naquit un rire éthéré. La situation aurait pu être bien plus inconfortable qu'elle ne l'était en réalité et qu'ils se retrouvent à présent bloqués sur le bas côtés amusait étrangement la jeune femme. C'était bien eux. À constamment atterrir les pieds joints dans les ennuis de quelques natures soient-ils. C'était comme si le karma se jouait d'eux et si auparavant, Savannah s'en accablait, à cet instant précis, elle ne parvenait qu'à transcender cette distraction d'un éclat vif. Lorsqu'elle surpris le sourcil haussé d'Aidan, elle dit :
« Désolée mais c'est si ... enfin, ça ne pouvait tomber que sur nous. » « Bon. Option A, on appelle mon assurance qui devrait m'envoyer une dépanneuse d'ici 20-25 minutes. Option B, on remonte la rue jusqu'à trouver la salle de réception. » « On ne va pas laisser ta voiture ici, comme ça ! Répliqua Savannah en se rasseyant à sa place, gardant sa portière ouverte pour laisser l'air pénétrer l'habitacle. Pour elle qui aimait tant les voitures, ce serait un sacrilège, comme laisser un partenaire chérit derrière elle. Et Aidan conduisait une très belle voiture. En soit, elle approuvait l'option A : la réception pouvait bien se passer d'eux l'espace d'une demi-heure. »
Tandis que le jeune homme attrapait son téléphone, Savannah ramenait sa longue chevelure ébène sur son épaule. Si la chaleur ne l'embarrassait pas car elle avait appris à vivre avec au Mexique et adorait la sensation brûlante sur sa peau, elle appréciait nettement moins d'étouffer sous la coquetterie dont elle était affublée à cet instant précis. C'est ainsi qu'elle libéra sa nuque et s'improvisa une tresse, certes grossière, mais qui n'altérait en rien son charme de bohème.
« Ça ne t'ennuie pas si j'enlève mes chaussures ? Demanda-t-elle, elles me font un mal de chien ! Ajouta-t-elle en commençant à les délacer. Elle n'y était que trop peu habituée et de plus étant neufs, ses escarpins se révélaient plus sadiques encore. »
Enfin à son aise, la jeune femme étendit ses longues jambes devant elle comme elle avait toujours eu coutume de le faire auparavant et sortit de son sac son paquet de cigarettes, s'en allumant une pour patienter. Lorsqu'il termina sa conversation avec son dépanneur, la jeune femme lui en proposa une avant de demander ;
« Alors qu'est-ce qu'ils ont dit ? On doit attendre combien de temps ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Mer 11 Juil - 12:50
C'était dingue de les voir aussi éloignés alors qu'autrefois, ils ne pouvaient être l'un sans l'autre. Quand Aidan avait emménagé chez elle, il avait du mal à la voir partir au travail, en sachant bien qu'il devrait attendre toute la soirée avant de la voir à nouveau. Savannah c'était incrusté dans sa peau, dans son coeur, elle avait laissé sa marque et encore maintenant, l'absence de sa présence lui était incroyablement douloureuse. Très vite, le petit studio que Savannah louait à un abrutis de première c'était transformé en un cocon agréable où ils vivaient comme bon leur semblait. Après son séjour en prison, le studio lui paraissait être le plus grand des palais avec la plus belle des princesse. Savannah était une fille simple qui se satisfaisait de ce qu'elle avait. Sans chichis, elle souriait pour un rien, elle portait sur lui un regard bienveillant qu'il n'avait jamais connu. Elle lui donnait raison même quand il avait tord, elle s'occupait de lui alors que c'était à son tour de prendre soin d'elle. Pendant les deux ans qu'ils partagèrent, Aidan ne cessa de se demander pourquoi une femme comme elle c'était retourné sur lui. Lui, le banni, l'ex taulard, le gosse égoïste qui avait tué une femme. Savanah l'avait toujours vu autrement, mettant de côté ses erreurs, se concentrant sur un homme qu'il ne connaissait pas encore. Elle lui avait fait confiance, avait appris à connaitre un Aidan aimant, un amat qui la bichonnait du mieux qu'il pouvait, lui qui n'avait jamais connu l'affection d'un foyer. En y repensant, Aidan avait le coeur serré. Aujourd'hui, Savannah était devenu la perle rare inaccessible, la femme adorable du passé qu'il ne pourrai plus jamais avoir. Elle ne serait pas sa femme, elle ,e porterai jamais son enfant. C'était un constat qui n'avait rien de réjouissant mais qui c'était avéré évident à la longue.
« On ne va pas laisser ta voiture ici, comme ça ! », dit-elle, à la limite de l'irritation. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres d'Aidan. Il la connaissait que trop bien. Savannah était une femme aventureuse mais qui avait son côté très têtu. Déjà à l'époque, c'était elle qui décidait où ils iraient manger. Il s'avérait qu'elle était d'une initiative redoutable, elle avait toujours le bon piston pour dégoter la perle rare. Elle lui prenait la main, l’entraînant dans sa course. Elle entrait dans le restaurant, un sourire impéccable placé sur son jolie visage, une assurance impréssionante. Elle attirait tous les regards, attirant la jalousie d'Aidan, mêlée a une joie incalculable de se promener aux bras d'une si jolie femme. Et comme toujours, elle avait misé juste : Aidan repartait le ventre bien rempli et présentait ses excuses pour avoir d'abord refusé son choix. En cet instant, il retrouva cette Savannah, celle qui savait ce qu'elle voulait, qui décidé pour eux. Il s'éloigna alors, décrochant son téléphone pour joindre son assurance. Au bout de quelques minutes, il fut convenu que la dépanneuse serait là rapidement. Heureusement pour Aidan, il avait toujours opté pour le meilleur en ce qui concernait sa voiture et sa maison. Ce n'était pas un homme pour rien. Il avait bien sur apprit quelques trucs avec l'aide de Savannah, mais aujourd'hui, il ne pouvait plus compter sur elle pour changer son huile de moteur.
Avec aisance, Savannah ôta ses escarpins et étendis ses jambes sur le tableau de bord. Si c'était une femme qui se serai permis ce genre d'écart, Aidan aurait râlé, conscient d'être un peu trop maniaque en ce qui concernait sa voiture. Mais Savannah, elle, pouvait même s'allonger, il ne lui dirait rien. Parce que la voir ainsi lui rappelait certaines balades qu'ils avaient fait dans leur première voiture, une vielle caisse grise sans climatisation. C'était un achat peu onéreux mais Savannah avait toujours fait les réparations elle même. Cette voiture n'avait rien pour elle mais elle garderait toujours une place dans leur vie, elle qui les avaient conduit au bord de la mer, qui avait accueillis leurs ébats à la tombé du jour... « Alors qu'est-ce qu'ils ont dit ? On doit attendre combien de temps ? », demanda t'elle, passant sa tête au dehors en voyant Aidan raccrocher. Celui-çi se rapprocha d'elle et s'agenouilla face à elle, s'abritant ainsi du soleil qui se faisait de plus en plus sauvage. « Ça devrait être assez rapide mais on vas arriver en retard. Tu devrais appeler Billie pour avoir l'adresse exact. » En réalité, il n'avait aucune envie de s'y rendre mais il pouvait difficilement reculer maintenant qu'il c'était pointé à l'église. Tout cela lui rappelait ce qu'il allait vivre dans quelques semaines et il n'avait aucune envie de penser à tout ça. Aidan lui tendis son portable et s’étendit contre la voiture sentant le soleil chauffé contre son dos. Finalement, après 20 bonnes minutes d'attente, la dépanneuse débarqua. Aidan se sentait un peu idiot d'appeler une dépanneuse pour un simple pneu et le regard peu élocant du dépanneur lui confirma son erreur. Malgré tout, il fit son travail et après qu'Aidan eut apposer sa signature au bas du formulaire, il put remonter au volant. « Bon. C'est repartit. » , dit-il légèrement agacé à l'idée de devoir se rendre à un mariage. Le sourire figé de Savannah ne fit qu’accroître ce sentiment.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Mer 25 Juil - 18:45
don't make me sad, don't make me cry. sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. keep making me laugh, let's go get high. the road is long, we carry on, try to have fun in the meantime. come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain. you like your girls insane, choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die.
Savannah avait étendu ses longues jambes sur le tableau de bord et s'était enfoncée plus profondément dans son siège. Aidan était sortit depuis déjà quelques minutes pour jeter les restes du repas frugal qu'ils venaient de dévorer à même la boîte et un air de musique country flottait dans l'air estival. La jeune femme jeta son mégot de cigarette par la fenêtre entrouverte et étira sa silhouette longiligne. Ses muscles se délièrent souplement, à l'instar d'un félin. Le soleil se couchait rapidement sous les vagues dans lesquelles ils avaient plongé une heure plus tôt. Glacée, elle s'était réfugiée dans l'étreinte du jeune homme qui l'avait serré contre lui et encore, la jeune femme sentait son odeur sous ses narines. Son corps entier fut étouffé par une bouffée de désir et un sourire énigmatique sur les lèvres, la jeune femme se glissa sur la banquette arrière. Elle retira un à un chacun de ses vêtements qui gisèrent à ses pieds et lorsque Aidan pénétra dans l'habitacle, une moue lascive vint s'installer sur le visage de la belle brune. Cette dernière laissa ses mains s'égarer sur le torse du jeune homme, tandis que sa bouche déposait des baisers fiévreux dans son cou au goût de sel. Sous ses doigts, elle sentit les muscles du jeune homme se tendre et bientôt, elle murmurait contre son oreille ; « j'ai envie de toi … »
ððð
Savannah ajusta les bords de sa robe sur ses cuisses fermes, s'assurant de ne dévoiler aucune parcelle de peau dispensable d'être aperçue. Dans un sens, ces manières pudiques étaient inutiles puisque le De Conti ne l'observait pas : occupé à téléphoner à la dépanneuse, il semblait entièrement voué aux négociations qu'il entretenait avec son interlocuteur. La jeune femme émis un bref soupir et porta sa cigarette à ses lèvres, inhalant sereinement le tabac dont elle ne pouvait plus réellement se passer. La chaleur pesait énormément sur l'habitacle et l'espace d'un instant, la Monroe se demanda s'il ne faisait pas meilleur à l'extérieur. D'un simple geste, elle enclencha la climatisation de la voiture, qui diffusa un air chaud désagréable, si bien qu'elle interrompit instantanément sa vaine tentative de se rafraîchir. Lorsqu'il eut raccroché, la jeune femme demanda ce qu'il en était. Combien de temps devraient-ils attendre ? Si la réception lui importait peu en soit, elle ne désirait pas que Lucas pense qu'elle ait déserté les festivités de son union avec Cassandra. Elle avait promis que désormais, elle serait là pour lui, après tout. « Ça devrait être assez rapide mais on va arriver en retard. Tu devrais appeler Billie pour avoir l'adresse exacte. » La jeune femme hocha positivement la tête et s'empara du téléphone qu'il lui tendait. À son tour, elle sortit de la voiture pour s'aérer un peu l'esprit, ne s'embarrassant pas de marcher nus pieds sur le trottoir. Elle redressa le bas de sa robe, en coinçant un bout à sa ceinture et composa le numéro de Billie. Après trois tonalités, la jeune Salinger décrocha avec un magnifique « where the hell are you ? Charlie is already here ! » qui fit sourire nonchalamment la belle mexicaine, en même temps que son estomac se soulevait. « Hey Billie, c'est Savannah. Oui oui, je suis bien avec Aidan, oui il va bien. » précisa-t-elle en levant brièvement les yeux au ciel sous le bombardement de questions dont elle était soudainement victime. Peut-être qu'elle aurait du laisser le jeune homme appeler, en fin de compte. « Écoute on a crevé sur la route et on risque d'avoir du retard. On a déjà perdu le cortège pour dire, tu pourrais me donner l'adresse de la réception s'ilteplait ? » Après une minute supplémentaire, la jeune femme parvint à lui dire exactement où se trouvait les festivités et Savannah la remercia. « Tu peux aussi rassurer Charlie, il ne va pas tarder à arriver. » ajouta-t-elle en sentant sa gorge s'assécher sous la bonne volonté qu'elle tentait de faire preuve avant de raccrocher . Avant surtout que Billie n'émette des commentaires douteux sur le fait qu'elle était seule avec le De Conti. Elle était sur qu'une multitudes de pensées jasaient déjà dans l'esprit de sa colocataire. « Et voilà ! » dit-elle en rendant son téléphone au jeune homme. « Tu sais quoi ? Je vais m'acheter une bouteille d'eau à côté, j'en ai pas pour longtemps. » ajouta-t-elle en fixant un sourire sur son visage. Elle chaussa rapidement ses escarpins qui meurtrirent de nouveaux ses mollets et elle traversa la rue pour se rendre à la supérette qu'elle venait de repérer.
Tu sais quoi ? Je vais m'acheter une bouteille d'eau … terriblement convaincante. La jeune femme se sentie minable d'avoir dû fuir la présence du jeune De Conti. Ils parvenaient peu à peu à se relaxer et la simple énonciation de Charlie avait réussi à la braquer complètement. Maugréant entre les rayonnages, la jeune femme pris la bouteille d'eau qui lui servait de prétexte et se rendit à la caisse pour la payer. Lorsqu'elle sortie à l'extérieur, elle l'ouvrit et en but quelques gorgées lorsqu'une main se déposa sur son épaule. « Mon dieu, tu m'as fais peur ! » dit-elle en réalisant qu'il s'agissait d'un des clients du Barking Spider avec lequel elle s'entendait bien. « Tu es sur ton trente-et-un aujourd'hui, » dit-il avec un sourire étincelant, « je dois avouer que ça te va plutôt bien, t'es plutôt sexy. » La jeune femme passa une mèche ébène derrière son oreille, embarrassée, acceptant modestement le compliment. « Merci, merci. Mais ne t'y habitues pas trop. » plaisanta-t-elle. Elle nota le regard insistant du jeune homme qui glissa sur ses courbes, mais privilégia l'indifférence. Elle était habituée, depuis le temps. « Écoute, ça m'a fait plaisir de te voir, mais on m'attend. » dit-elle pour écourter la discussion. « Pas de problème, on se revoit au bar de toute façon. » dit-il en lui adressant un clin d’œil. Après une accolade amicale, il s'éloigna et soulagée, la Monroe fit de même pour rejoindre le De Conti qui n'avait pas bougé de son poste. Elle but quelques gorgées supplémentaires de sa boisson et en proposa au bel italien qui devait sûrement souffrir du soleil particulièrement violent de cet après-midi là. Savannah s'installa une nouvelle fois sur le siège passager, gardant la portière ouverte pour garder le jeune De Conti dans son champ de vision. Une petite vingtaine de minutes plus tard, la dépanneuse fit son apparition et Aidan dû régler la petite paperasse que cela orchestrait. Savannah était sortie du véhicule, observant soigneusement le moindre des gestes du quadragénaire, comme si ce dernier était sur le point de rayer la carrosserie. « Vous devriez serrer davantage les vis, » fit-elle observer en arquant un sourcil en direction du réparateur. « Parce que vous y connaissez quelque chose, vous ? » répliqua-t-il en observant ses talons haut et tout ce qui faisait qu'elle était une femme, qui tanti quanti, ne devait pas être un maître dans ce domaine. Putain de cliché, macho. « Plus que vous, de toute évidence. » répliqua-t-elle avec un brin d'arrogance avant de se détourner pour s'asseoir à sa place. « Bon. C'est repartit. » dit Aidan en s'installant derrière le volant. La jeune femme lui adressa un sourire identique au sien. « Allez, avec un peu plus de conviction. » répondit-elle en montant légèrement le son faible de la radio. « La réception à lieu quasiment à la sortie de la ville, donc on en a pour un quart d'heure. » ajouta-t-elle après avoir consulté l'application « map » de son téléphone. Un second coup d'oeil dans la direction du jeune homme et ses sourcils se froncèrent : « Ça va ? Tu es pâle tout à coup ... »
Dernière édition par Savannah R. Monroe le Jeu 16 Aoû - 15:36, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Jeu 16 Aoû - 14:47
Adossé à la carrosserie brûlante, Aidan ferma les yeux quelques instants. Derrière lui, Savannah attendait patiemment que Billie daigne répondre. En y repensant, il aurait put le faire lui même mais l'idée de devoir se justifier auprès de sa petite soeur l'exaspérait. Il était déjà entrain de songer aux questions auxquels ils auraient le droit en débarquant ensemble au mariage, en retard de surcroît. Il allait devoir prendre sur lui, même si le fait d'être avec Savannah en cet instant n'avait rien de désagréable. Bien sur, il aurait préféré que ce mariage soit une source de joie et de fête, qu'elle ait été depuis le début sa cavalière et qu'il puisse la serrer dans ses bras comme tout bon amant. Mais il n'en n'était rien et c'était doublement plus agaçant de savoir que son ex petite amie se trouve à quelques mètres et qu'il vous est impossible de l'embrasser et de lui demandé pardon. « Hey Billie, c'est Savannah. Oui oui, je suis bien avec Aidan, oui il va bien. Écoute on a crevé sur la route et on risque d'avoir du retard. On a déjà perdu le cortège pour dire, tu pourrais me donner l'adresse de la réception s'ilteplait ? », Aidan avait tendu l'oreille afin de ne rien rater de l'échange. Comme c'était à prévoir, Billie devait être dans tous ces états. Elle qui avait toujours peur de perdre un proche, était doublement angoissé en sachant Aidan d'humeur morose depuis quelques temps. Elle avait crut le perdre le jour où le pont explosa et quelques temps plus tard quand son coeur flancha. Il savait qu'il lui donnait du souçi et il se sentait coupable de ne pas la rassurer comme il le devrait. Il imaginait déjà sa tête en apprenant que Savannah et lui se trouvaient ensemble. Aidan sortit une cigarette de sa poche et la porta à ses lêvres. « [...] Tu peux aussi rassurer Charlie, il ne va pas tarder à arriver. », ajouta t'elle. Aidan se troubla quelques secondes. Il était assez étonné de l'assurance dans sa voix, elle qui pourtant n'acceptait pas la situation qui unissait Aidan et Charlie. Son estomac se vrilla quelques secondes. Il avait tellement envie de tout lui expliquer, de lui dire combien la situation était chaotique entre eux, combien il se sentait mal pour tout mais ses lèvres restèrent fermées. « Tu sais quoi ? Je vais m'acheter une bouteille d'eau à côté, j'en ai pas pour longtemps. », lui dit-elle en sortant de la voiture. Aidan secoua la tête en signe d'approbation et la regarda s'éloigné, grimaçant dans ses escarpins meurtriers.
Aidan n'avait pas bougé d'un pouce quand il la vit sortir de la supérette, armé d'une bouteille d'eau. Il regrettait le temps où il l'aurait suivit, même pour ça, car l'idée de le perdre de vue le rendait malade. Etincellante, sa robe lui donné un air de princesse et il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras. Mais sa nostalgie fut de courte durée. Alors que Savannah s’apprêtait à le rejoindre, un gars s'approcha d'elle et la fit se retourner. Spectateur, Aidan observait la scène avec une bile dans la gorge. Savannah semblait le connaitre vu le sourire qu'elle lui rendit et ce simple fait lui donna envie de traverser la rue pour lui régler son compte. Malgrè ça, il ne bougea, ne ratant pas une seconde de leur échange qui heureusement, fut de courte durée. Avec aisance, Savannah le salua poliment et traversa de nouveau la rue pour le rejoindre. C'est en silence qu'ils attendirent la dépanneuse, elle à l’intérieur de la voiture, lui à l'extérieur à vider son paquet de cigarette. La dépanneuse arriva, ce qui soulagea Aidan qui était entrain de se retrouver à cour de nicotine. En quelques secondes, le dépanneur souleva le capot et commença à jeter un oeil. Très vite, il fut rejoint par Savannah qui d'un geste rapide observa un premier problème. « Parce que vous y connaissez quelque chose, vous ? », se vexa le dépanneur en réponse au conseil de la belle brune. Aidan ne put s’empêcher de se mordre la lèvre pour ne pas rire. Savannah lui jeta un regard noir, agacé d'être sans cesse remise en question sous prétexte qu'elle était une fille et qu'elle ne devait rien y connaitre en mécanique.
Finalement, la question fut vite réglé et le gars repartit, de mauvaise humeur sous le sourire narquois d'une Savannah triomphante. Aidan se mit au volant et reprit la route, toujours dans le silence le plus complet. « Ça va ? Tu es pâle tout à coup ... », demanda t'elle après quelques secondes. Le regard rivé sur la route, Aidan serra la main sur le volant, faisant blanchir les jointure entre ses doigts. Il ne se sentait pas malade mais en colère, une colère sourde qu'il ne devrait pas ressentir. Il revoyait clairement le visage de Savannah, rayonnant, tourné vers ce gars qui voulait clairement la mettre dans son lit. Il revoyait nettement son sourire si parfait répondre à celui de cet abrutis... « Ça va merci. », répondit-il sèchement. Il regarda son portable pour s'assurer qu'il était sur la bonne route et fit mine d'oublier la présence de son ex près de lui.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Sam 18 Aoû - 14:19
don't make me sad, don't make me cry. sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. keep making me laugh, let's go get high. the road is long, we carry on, try to have fun in the meantime. come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain. you like your girls insane, choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die.
Le silence. C'était une notion que Savannah était parfaitement capable d'apprécier à sa juste valeur, lorsque les mots n'ont nullement lieux d'être. Elle se révélait partisane du dicton « le silence est d'or et la parole d'argent », lorsque bercée par l'étreinte inconfortable de la Morosité, elle ne pouvait supporter le bavardage superfétatoire de son entourage ou même celui plus désagréable encore de ses serveuses. En revanche, lorsqu'il était chargé d'une tension aussi imprévisible qu'indescriptible, c'était diamétralement différent. Elle n'aurait su dire ce qui avait piqué le jeune De Conti, mais depuis qu'elle était de retour, il semblait s'enfoncer peu à peu dans un mutisme qui ne tarda pas à la mettre mal à l'aise. Non, elle n'aimait pas ce type de silence ; les non-dits paraissent trop présents et plus encore, elle ne savait ce qui avait compromis l'entente fragile qu'ils avaient instauré jusqu'ici. Dans le rétroviseur de la voiture, elle l'observait enchaîner cigarette sur cigarette, geste qui selon elle trahissait une inhibition latente ; qu'est-ce qui lui était passé par la tête, en son absence ? Avait-il reçu un coup de fil ? L'arrivée du dépanneur coupa court à ses réflexions troublées et elle descendit du véhicule pour assister à son travail ; c'était un homme qui devait sans doute avoir passé le cap de la cinquantaine et vêtu d'une salopette bleue caractéristique, il suait comme un porc. Dès qu'il posa ses mains sur la carrosserie, la jeune femme vrilla son attention sur lui et surveilla avec minutie le moindre de ses gestes. Il remplaça le pneu crevé par un nouveau flambant neuf et c'est seulement lorsqu'il commença à fixer ce dernier qu'un tic imperceptible agita les beaux traits de la demoiselle. Il était un peu trop laxiste sur les vis à son goût et elle n'avait aucune envie d'apprendre dans une semaine ou deux, l'accident de voiture qu'Aidan aurait eu à cause d'une roue arrière démise. Hors de question. Vexation du dépanneur qui, comme beaucoup d'autres hommes peuplant cette planète, ne pouvait accepter qu'une femme soit capable d'identifier un problème d'ordre mécanique. Elle eut le bon plaisir de le remettre à sa place, avant de le laisser terminer son travail avec la satisfaction de le voir obtempérer sur ce qu'elle venait de dire. Parfait. Elle but quelques gorgées de sa bouteille d'eau et lorsque le job fut terminé, revint s'installer sur son siège.
Nouveau silence. Après qu'elle lui eut indiqué l'adresse du lieu de réception, il demeura taciturne et la jeune femme croisa les bras contre elle-même, l'observant du coin de l'oeil en catimini et remarquant qu'il était devenu livide. Inquiète, elle lui demanda ce qu'il avait et reçut pour toute réponse un ; « Ça va merci. » sec. Elle fronça les sourcils, mais décida de ne rien ajouter d'autre à cela et le trajet jusqu'à la sortie de la ville se fit dans le silence le plus complet. Si encore elle savait pourquoi il s'était si soudainement rétracté ! Avait-il décidé de prendre un recul, lorsqu'elle avait cédé à l'appel de la fuite, pour se rendre au magasin et reprendre contenance ? Elle haïssait parfois son ignorance. Lorsqu'il se gara sur le parking, il bondit presque hors de la voiture. Ce fut sans doute la goutte de trop. « Tu vas m'expliquer ce qui t'arrives bordel ? » s'exclama-t-elle en claquant la portière avec une force incontrôlée. Elle lui barra systématiquement le passage jusqu'à la porte d'entrée, désireuse d'obtenir une explication ; « Je fais des efforts. Pourquoi toi, tu cesses soudainement d'en faire ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Lun 20 Aoû - 9:51
Aidan avait toujours été d'humeur jaloux. En naissant, il avait vite comprit qu'il serait toujours le second, le fils inutile et recalé à la seconde place. Enzo était l’aîné, le fils prodige, alors qu'Aidan n'était pas assez intéressant aux yeux de sa famille. La jalousie avait envahi son coeur d'enfant. Voir son frère se pavaner devant toute la famille, habillé avec plus de 500 euros de marque sur lui, le visage rayonnant, c'était tout bonnement agaçant lorsqu'on a 10 ans. En grandissant, il avait tiré avantage de cette situation en devenant un adolescent turbulent et perturbateur qui prenait un malin plaisir à mettre sa famille sans dessus-dessous. Il ne compte plus le nombre de fois où son père fut obligé de le récupérer au poste de police, où sa mère dut délaissé ses tâches quotidiennes pour faire un sermon à son second fils après qu'il eut tenté de foutre le feu à l'écurie. Enzo ne pouvait pas se montrer si désobéissant, si machiavélique, mais lui, si. Il pouvait compenser le manque d'attention de ses parents en devenant un adolescent incontrôlable plutôt qu'un pantin pour le compte d'Adriano. Bien sur, ce genre de comportement vous rattrape au jour au l'autre. Comme cette nuit où, le corps emplit d'alcool, Aidan roulé trop vite et n'avait put évité la voiture venant d'en face. Il avait peu de souvenirs exacts de cette soirée, si ce n'est le hurlement venant de sa passagère et la chute qui suivit. Ce jour là, il avait tué une femme, il avait enlevé une fille à des parents, des frères et soeurs. Il c'était lié à jamais avec la mort. La jalousie n'avait jamais rien résolu.
Mais pourtant, en cet instant, il était jaloux. Autrefois, quand il sortait avec Savannah à son bras, il ressentait de la passion et une joie non dissimulé. Les hommes l'enviaient, les femmes le trouvaient beau. Mais aujourd'hui, Savannah n'était plus à lui, elle était libre de ses mouvements, libre de pouvoir sortir avec n'importe qui sans qu'Aidan ait son mot à dire. Il ne supporterait jamais l'idée mais il devait s'y résoudre pourtant. Enfin, il vit le parking de la salle et dés qu'il eut coupé le contact, il sauta au sol, soulagé de pouvoir échappé quelques secondes à Savannah. Il avait du mal à la regarder maintenant qu'il la voyait flirter avec d'autres hommes. C'était une évidence. « Tu vas m'expliquer ce qui t'arrives bordel ? » , cria t'elle dans sa direction, accompagnant sa colère d'un claquement de porte brutal. Sa voiture bordel ! Telle une furie, elle le rejoignit en quelques enjambés et lui barra la route, déterminé à obtenir une réponse. Aidan soupira et tenta d'entrer mais Savannah lui faisait face, incroyablement convaincante dans sa robe rouge écarlate. « Je fais des efforts. Pourquoi toi, tu cesses soudainement d'en faire ? », demanda t'elle, ses yeux immenses plantés dans les siens. Aidan fit demi-tour, borné à ne rien répondre et sortit une cigarette. Il avait conscience d'être accroc à la nicotine mais ce que pouvait penser Savannah lui importait peu. Savannah le suivit, encore plus têtue que lui à savoir d'où venait sa soudaine réaction de rejet envers elle. « Des efforts pour quoi au juste ? », dit-il en tirant une première latte de sa cigarette. « Si je fais des efforts, comme tu dis, c'est uniquement pour le bien de Billie. Après tout, tu fais bien ce que tu veux. », dit-il, conscient de c'être trahis. Il avait tout mélangé ! Mais ce n'était pas entièrement faux. Billie souffrait assez du froid qu'ils y avaient entre eux. Elle vivait mal le fait que son frère tant aimé se mari avec une mégère tandis que sa meilleure amie retenait encore l'espoir d'une possible union. Mais il faisait ça aussi pour lui. Parce que Savannah lui manquait et qu'en faisant des efforts, il pouvait lui parler à nouveau, même de la pluie et du beau temps, mais parler avec elle au moins. « Je suis content de voir que tu es heureuse Savannah. », conclut-il en jetant son mégot au sol.
Il savait que cette dernière répartie ne ferait qu'agacer la Monroe d'avantage. Non, elle n'était pas heureuse, il le savait très bien pour ressentir la même chose. Ils ne seraient jamais heureux loin de l'autre, c'était un fait. Il ne pourrait jamais aimer une autre femme qu'elle, elle ne pourrai jamais désirer un autre homme que lui. Cruel destin que le leur ! Ils c'étaient embrassés pour se dire adieu, ils c'étaient prouvé leur attachement éternel à travers un téléphone. Aidan le savait, elle serait toujours dans sa tête. Pourtant, en la voyant flirter avec cet homme, il l'avait sentit l'évader, lui échapper, et ça faisait un mal de chien. « Bon, faut qu'on rentre maintenant. ». Armé de son courage, il passa devant, suivit de près par Savannah, élégante à souhait même si son visage était encore emplit de rancoeur.
Invité
Invité
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie. Sam 1 Sep - 17:10
don't make me sad, don't make me cry. sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. keep making me laugh, let's go get high. the road is long, we carry on, try to have fun in the meantime. come and take a walk on the wild side, let me kiss you hard in the pouring rain. you like your girls insane, choose your last words, this is the last time cause you and I, we were born to die.
« Des efforts pour quoi au juste ? » Frappée en plein cœur par cette répartie cinglante d'une précision assassine, Savannah émit un mouvement de recul éthéré, accusant le coup avec un contrôle mitigé. Elle le dévisagea de ses prunelles cristallines, comme si elle découvrait son visage pour la première fois et qu'elle ne reconnaissait pas ce qu'elle voyait. Elle ne le comprenait pas. Une heure auparavant pourtant, ils étaient clairvoyants ; une saveur amère se plaçait sur leurs langues respectives lorsqu'ils s'adressaient l'un à l'autre, ils la percevaient derrière chacune de leurs paroles échangées, néanmoins ils s'étaient résignés au strict minimum de l'affection qu'ils partageaient, comme pour adoucir les tiraillements qui les saisissaient douloureusement au ventre lorsqu'ils posaient les yeux l'un sur l'autre. Désormais, un capharnaüm d'incompréhension hantait les rétines de la mexicaine, duquel elle ne savait quoi penser. Sa confusion fut telle, qu'elle annihila les réponses éventuelles qui lui traversaient l'esprit et qu'elle ne se permis pas de prononcer, car trop incohérentes et fragiles face à l'assaut verbale du jeune De Conti. Et peut-être aussi, qu'intégralement désarmée par son imprévisibilité, elle fut incapable d'émettre un son susceptible de la défendre. « Si je fais des efforts, comme tu dis, c'est uniquement pour le bien de Billie. Après tout, tu fais bien ce que tu veux. » Second coup. Cette fois-ci, le visage de Savannah déclina légèrement vers le sol, incommodé par la difficulté d'encaisser les aveux vivaces du De Conti. Elle replaça lentement derrière son oreille le rideau ébène qui couvrait sa vue, pour recouvrer contenance, mais cela se révéla vain. Elle était incapable de maintenir un masque d'impassibilité et d'indifférence sur ses pommettes livides, alors qu'il l'observait ainsi, impudique et intransigeant. Parce que chaque mot, chaque intonation qui s'extirpait de sa bouche l'atteignait avec une aisance atroce et qu'avec lui, elle ne pouvait proférer de mensonge. Il devinait ses vérités et ses failles et à cet instant précis, il appuyait vigoureusement sur ses blessures à vif. Et pour la première fois, elle ne le comprenait plus. Devait-elle le croire sur parole lorsqu'il déclarait supporter sa présence dans l'unique but de protéger Billie des dommages collatéraux de leur amour agonisant ? On dit que les meilleurs mensonges contiennent de petites vérités et elle n'aurait su discerner la fausse note dans cette assasymphonie assourdissante. Elle voulait bien le croire lorsqu'il prétendait au bien de Billie et elle ne pouvait l'en blâmer, car la jeune Salinger était autant importante pour elle que pour lui. Ils ne désiraient pas la blesser dans leurs désaccords. Et si tout ça était vrai, pourquoi l'avoir embrassé sous son porche, pourquoi lui avoir dit qu'il l'aimait, pourquoi l'enveloppait-il d'une douce et lente agonie ? Pourquoi ne l'achevait-il pas définitivement ? « Je ne comprends pas, je pensais … » je pensais qu'on était sur la même longueur d'ondes, qu'on pouvait continuer de se voir, je pensais que nos efforts pouvaient nous prodiguer l'esquisse du bonheur qu'on aurait pu partager, qu'on aurait pu se côtoyer et qu'un jour peut-être, le tableau noir s'éclaircirait … « Je suis content de voir que tu es heureuse Savannah. » Il jeta son mégot, et cela résonna comme le glas d'une conclusion.
Il se détourna d'elle. La jeune Monroe demeura figée, une brise chaude balayant ses jambes et agitant les pans écarlates de sa robe, comme l'aurait fait la borée avec la stature de Méduse, pétrifiée par son propre sort. Heureuse, elle ! Si le bonheur était à ce point tel écœurant, elle lui préférait le désespoir amer qu'ils partageaient. Car elle n'avait jamais été heureuse autrement qu'à ses côtés, dans les jours paisibles, comme dans les temps les plus durs. Elle préférait cracher son venin à la face du destin, plutôt qu'accepter d'être autrement satisfaite. Puis, dans un éclair de lucidité, elle compris. Les signaux étaient pourtant clairs, mais si inexpliqués qu'elle n'avait su les attraper au vol ; la jalousie, Aidan était épris par sa jalousie. « Bon, faut qu'on rentre maintenant. » Elle pivota sur ses talons et le rejoignit, s'étouffant dans sa propre rancune. Il se permettait d'éclater un discours comme celui-ci pour une sourire, amical qui plus est, alors qu'elle-même devait endurer silencieusement sa paternité, son mariage. Alors qu'elle devait accepter, sans rechigner. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité. Alors qu'ils arrivaient dans le hall, les portes ouvertes à eux sur une salle pleine d'invité, Savannah fut incapable de faire un pas de plus, consumée par son agacement mêlée de colère, croissant. « Tu sais quoi Aidan, vas-y tout seul ! Je ne voudrais pas t'embarrasser davantage de ma présence ! » dit-elle, d'une voix crispée, furieuse et s'apercevant à peine que les personnes les plus proches de l'entrée pouvaient l'entendre. « Si tu n'es pas capable de m'accepter comme je suis aujourd'hui, pourquoi devrais-je te faire la faveur d'accepter, d'encaisser ? Parce que tu vois Aidan, j'attends. Encore, toujours. Et je ne te demande pas grand-chose, je ne te demande pas de renoncer à ce que tu as bâti ces dernières années, juste ta présence. Une pensée, un geste, n'importe quoi qui prouve que tu tiens, ou que tu tenais vraiment à moi un jour. Et putain, j'en ai besoin, tu ne comprends pas ça ? J'ai besoin de me dire que toute cette douleur, ce vide, que tout ce bordel, ce n'est pas pour rien et que ça sert à quelque chose, parce que je suis lasse de tout ça. Lasse de devoir me battre continuellement pour quelqu'un qui ne semble pas en avoir envie. » Savannah était aveugle au monde qui les entourait, jusqu'à ce qu'elle perçoive à nouveau ce silence pesant. Son regard se défit de celui du De Conti et elle réalisa qu'une assemblée les observait. La gorge de la Monroe s'assécha subitement et ses mains tremblèrent. Elle était mal à l'aise, comme si on venait de la mettre à nue devant une foule curieuse, comme une sauvage que l'on dévisage. Elle humecta ses lèvres et évitant tout contact visuel, quitta la pièce pour se réfugier ailleurs. N'importe tout, dans un taxi, dans un bus, peu lui importait. Mais pas ici.
ð RP TERMINÉ ð
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie.
L'amour est aveugle, le mariage lui rend la vue ☆ Savie.