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 ADAM&TARA - « be strong, believe »

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MessageSujet: ADAM&TARA - « be strong, believe »   ADAM&TARA - « be strong, believe » EmptyVen 6 Juil - 20:28

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ADAM&TARA

« never knowing you weren't going to be coming down alive.
but you still came back for me, you were strong and you believed.
everything is going to be alright, be strong, believe. »

Je reste debout devant la porte d’entrée. Je ne sais plus comment faire. C’est chez moi, ce sentiment toujours présent dans ma poitrine. Mais ça ne m’appartient plus. L’intimité de mon père en harmonie avec mon indépendance. C’était pour ça, la raison de mon déménagement. Me détacher, couper le cordon ombilical qui m’étranglait. Je soulève mon poing dans le vide, petite suspension qui dure une seconde. J’inspire. Trois coups, comme une mélodie qui fracasse la dureté de la porte massive. Son corps m’ouvre, mais son esprit se ferme. J’oublie, pour m’épargner un peu. J’sais qu’il le fait pas volontairement, que l’ombre de sa vie ravale les autres autour dans sa noirceur. J’entre enfin, nos pas nous menant au salon, sans chute, sans accident. Sa jambe est raide, secouée de spasmes aléatoires, presque inaperçus. Mais je sais, et je vois, malgré moi. Son corps s’installe sur le divan, et je reste debout un peu, énervée, anxieuse. Un transfert de poids régulier, d’un pied à l’autre, nonchalamment.

Le désespoir gruge ses yeux de l’intérieur. J’étire un sourire, à réaliser que je m’ennuyais de lui, de nos échanges, de ce « nous » bien particulier. Son monde ne tourne plus. Ni à l’endroit, ni à l’envers. Sa vie est en arrêt, incapable d’exister sans un rêve, sans son rêve déchu. À défaut de pouvoir partir en guerre – pour photographier une triste vérité – il était en guerre avec lui-même. Avec ses erreurs, ses regrets, ses échecs. Je glisse ma main légère sur son épaule, effleure sa joue d’un baiser. L’irritation d’une barbe négligée, d’une froideur indésirée. J’pourrais lui hurler de recommencer à vivre, que la mort ternit son être, d’être le changement qu’il attend. Mais je m’imagine sans buts, sans objectifs et je déglutis péniblement. Mes mains creusent l’intérieur de mon sac, petit bruit de fond que j’enterre en annonçant ma nouvelle. J’oublie ses problèmes, l’espace d’un instant, et je retrouve cette joie de vivre que je m’empêchais d’avoir. Pour ne pas ancré le désespoir plus loin dans son âme.


    TARA – « J’ai quelque chose pour toi. »

Je lui donne les papiers, ces billets aux couleurs colorés qui contrastent avec l’ambiance. Il les attrape, le regard intrigué. Ça fait du bien, d’apercevoir autre chose au creux de ses iris absents. Je croise mes bras, mes doigts s’incrustant dans ma peau. Je sais le stress qui me tiraille l’esprit. Parce que contrairement à lui, je suis contente qu’il soit ici. Ici à jamais, obligé de rester à mes côtés en sécurité. J’ai pleuré, à m’imaginer sans lui. À ce coup de téléphone qui a représenté, à lui seul, le pire moment de mon existence. J’ai envie qu’il soit heureux, qu’il vive pour lui. Mais qu’il « vive » avant tout. L’égoïsme me noue la gorge. Je tremble et m’oblige à m’asseoir. Quelque part, sur le bras du divan. J’observe les alentours, pour penser à autre chose, laissant ses yeux épuisés parcourir les renseignements qui inondent le papier. La maison n’a pas changé. Pas physiquement. C’est tellement pareil, mais tellement différent. J’expire bruyamment et étire un sourire. J’explique, pour lui faciliter la tâche. Pour mettre de l’avant mes intentions.

    TARA – « C’est un forfait dans une auberge en campagne, pour deux. Une fin de semaine, je me suis dit que ça te ferait du bien de sortir de la maison. Tu peux même amener Billie si tu veux, j’serais même prête à garder River, pour aider. »

J’hausse les épaules. Ce n’est pas moi, j’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre. Mais je suis fière. Fière d’être ouverte d’esprit, d’être mature. D’avoir compris que le monde ne tournait pas autour de ma petite personne. Mes mains se glissent au fond de mes poches, attendant la suite. J’pourrais prendre des nouvelles, mais j’ai pas envie de savoir. D’entendre les faux-espoirs transformer mon père en un être différent, pessimiste. Mais je vois son regard perplexe, ce point d’interrogation qui ne parle pas, mais s’exprime dans un silence parfait. Je le retrouve enfin, dans notre complicité. Je le devine, et je réponds à sa question. À des mots qu’il n’a pas prononcé, mais qui errent quand même entre nous.

    TARA – « Oh t’inquiète pas, j’crois encore que t’es débile de t’accrocher à une fille de quinze ans plus jeune, qui a plus de vécu qu’une vieille sexagénaire sur son lit de mort. Mais j’ai compris que j’avais pas le choix, pas vrai? Que l’amour, c’est jamais vraiment un choix… »


Dernière édition par Tara O. Matthews le Jeu 19 Juil - 2:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ADAM&TARA - « be strong, believe »   ADAM&TARA - « be strong, believe » EmptyDim 15 Juil - 13:55

Ma fille, Ma tara est partie. Le jour où elle m’a annoncé qu’elle prenait enfin un appart, je crois que je l’ai mal pris, pour ensuite comprendre qu’elle avait grandi et qu’il fallait bien que je m’y fasse un jour après tout. Quand on dit qu’un parent imagine toujours son enfant bébé toute sa vie, c’est vrai. C’est toujours dur d’admettre que non ce n’en est plus un et qu’il faut le laisser voler hors du nid. J’avais aussi peu qu’elle parte juste à cause de Billie, mais ce n’était le cas. L’accident l’avait fait flipper, plus que les autres, mais elle restait là bas et moi ici et parfois j’aurais voulu lui demander de revenir, mais en avais je le droit ? Non. Je n’avais jamais imposé que le nécessaire à ma fille et le fait que certains obligeaient leurs enfants à subir les déboires de leurs parents me semblaient indigne et égoïste. Elle frappe à la porte, je me lève, grimace un instant puis ouvre la porte. Elle est drôlement sombre et je déteste ça. Parce qu’on a toujours été ainsi, elle se calque sur mon humeur, sauf qu’il n’est pas question qu’elle fasse la tronche, elle avait une vie heureuse, elle, elle devait s’y tenir et non prendre MES problèmes comme sien. « T’en fais une tête.. » je tente une embrassade mais apriori elle n’est pas d’humeur .sans doute parce qu’elle a peur que je finisse par terre si on reste debout ou dieu sais je encore. Jsuis pas encore prêt pour la chaise roulante et la maison de retraite hein..

Elle finit par m’embrasser, je souris et prend sa main dans la mienne. Ces échanges m’ont manqué, beaucoup et j’avoue que tous les autres aussi. Se lever le matin et aller la réveiller, la retrouver après le boulot, ses sourires, ses rires, et même nos disputes futiles. Et voilà qu’elle a quelque chose pour moi. Je suis ravi, j’adore les cadeaux, même quand il s’agissait de ces dessins hideux dont on ne reconnait même pas le sujet. Im venait de ma fille, c’tait forcément sublime. On a tout de même oublié les beaux arts à cette époque, première déception, ma fille ne serait un génie. « Chouette tu t’es décidée à m’envoyer dans un spa dernier cri ? » Pas exactement, mais quand je vois les billets, je suis ravi, mais je dois le dire, pas autant que j’aurais pu l’être. Ca tombe mal, je n’ai plus personne à y emmener. Billie part pour Paris et je l’ai quitté – si on peut quitter quelqu’un avec qui on n’était pas – je regarde les billets, le geste me touche, c’est mignon, normal, c’est Tara, jl’ai éduqué ainsi. T voilà qu’elle porte le coup de grâce. Elle accepte. Elle sait, mais elle trouve toujours ça stupide d’aimer Billie. Bienvenue au club, jme suis retrouvé aussi stupide. Elle avait raison, j’avais tort, je suis juste un idiot trop jappé par ses rêves et qui en a oublié la réalité. « Alors merci pour ce cadeau, j’aime beaucoup ma puce, quant à Billie, je pense que tu ne la verras plus de sitôt ici. C’est plus d’actualité. A croire que ton père est finalement revenu à la raison. Jvais chercher qui emmener du coup.. T’as pas d’idées ? » Tout de suite me vint à l’idée Lou, juste pour le trip. Parce que cette fille sait comment faire rire et passer du temps. Mais je doutais que ce soit très bien vu par ma fille –elle se mettrait à penser que je suis un cougar version homme. « Bon, plus intéressant, comment c’est de vivre là bas ? Tu t’amuses au moins ? Tu as quelqu’un ? Besoin de quelque chose ? Fournitures, meubles n’importe quoi ? » Curieux moi ? A peine et puis fallait que je sache moi si je devais vérifier les antécédent d’un type tournant autour de ma fille, ou pour le coup, d’une fille, puisque je ne savais pas de quel côté elle était.
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MessageSujet: Re: ADAM&TARA - « be strong, believe »   ADAM&TARA - « be strong, believe » EmptyLun 30 Juil - 4:50

    ADAM - « T’en fais une tête.. »
    TARA - « Tel père, telle fille. »

Mes mots se glissent à son oreille, avec ce brin de naturel qui nous unit si bien. Tu te rappelles, on était quoi avant? J’étire un sourire sans montrer mes dents qui se crispent de stress. J’ai encore peur pour lui, pour les miettes de son désastre qu’il transporte maladroitement. J’étais probablement pas prête psychologiquement, à le revoir comme ça, en décomposition. À attendre que le temps passe, que la roue tourne et qu’on revienne comme avant. Pour moi, c’est pareil. Les mêmes cauchemars stressants qui me réveillent en sueur dans un cri étouffé. J’agite mes mains sur l’excuse que j’ai pondu pour atterrir ici. Sur un cadeau que je lui offre, trempée dans une culpabilité et un regret qui me collent à la peau.

    ADAM - « Chouette tu t’es décidée à m’envoyer dans un spa dernier cri ? »
    TARA – « Vu ton état, tu te noierais… »

J’ai envie de rire, de porter tout au dérisoire pour oublier le reste; la vérité pure et dure. Son regard me punie, et je fais la moue. J’ai pas oublié mon rôle; cette aisance à tout dire sans regretter. Mes doigts grattent mon épiderme qui ne me pique même pas. Qu’un bruit d’arrière-plan qui occupe mon esprit. Mon regard est partout, partout sauf sur lui. Sur ses muscles raidis, sur son corps courbé et sur ces cicatrices qui habillent encore son visage démoli. J’préfère la vision d’autrefois, de ce père fort et endurci. Une âme d’homme au cœur d’enfant, un sourire en réponse aux emmerdes de la vie. J’expire silencieusement de réconfort et balbutie encore un truc, une phrase qui me plonge dans le monde des grands. Tu vois, j’fais des efforts. Pour Billie, pour notre amitié qui survie. Malgré tout ce qu’elle a fait, malgré tout ce que j’ai dit – une amitié intemporelle, ou trop orgueilleuse pour s’éteindre. Pour toi, parce que je t’en dois probablement éternellement. Puis pour moi, pour passer à autre chose. Parce qu’on s’épuise à être en colère pour rien, à détester pour n’importe quoi.

    ADAM - « Alors merci pour ce cadeau, j’aime beaucoup ma puce, quant à Billie, je pense que tu ne la verras plus de sitôt ici. C’est plus d’actualité. A croire que ton père est finalement revenu à la raison. J’vais chercher qui emmener du coup.. T’as pas d’idées ? »
    TARA – « J’suis désolée p’pa. J’savais pas… Je, non, j’ai pas vraiment d’idée… »

Je fronce les sourcils, incapable de retenir un souffle. J’suppose qu’il fallait que j’accepte, pour que la logique reprenne place. Mais j’ai mal, quelque part au creux de la poitrine, là où l’écho de mon pouls résonne plus fort, de culpabilité. Peut-être que j’ai trop voulu ça, la fin de cette relation malsaine. Mais aujourd’hui, j’prierais pour le contraire. Pour ne pas que mon père perde tout, de son amour professionnel à son amour personnel. Mes doigts se craquent entre eux, pour maintenir la pression qui gronde en moi. Impuissante, comme toujours. Qu’une spectatrice du désastre de sa vie – c’est toujours mieux que d’en être la cause, je suppose. L’atmosphère me pèse sur les épaules comme un fardeau qui me revient. J’ai envie de replonger dans un passé pas tant loin, où notre structure tenait encore sous le poids de notre vécu.

    TARA – « J’ai pas d’autres amies à te présenter. »

Ça sonne pas vraiment comme avant, pas comme ces petites plaisanteries qui habitaient nos conversations avec aise. Je glisse mon derrière sur le divan, près de lui et je tente un rire nerveux. J’sais pas quoi dire d’autre, qu’un silence qui s’impose, là, maintenant. Ma tête s’abandonne contre son épaule, solide repère qui m’a toujours accueillie. J’abandonne les blagues plus ou moins adéquates, incapable de les rire sincèrement. La vie est lourde papa, t’aurais dû me préparer au chaos de l’existence, au lieu de me surprotéger dans mon monde féérique. Mon rythme cardiaque s’adapte au sien, mes frissons ternis par sa chaleur fiévreuse. J’crois qu’il a tourné la page sur l’horreur de notre discussion et les révélations pessimistes. Et c’est à son tour, de jouer le paternel envahisseur – balancé par l’inquiétude parental.

    ADAM - « Bon, plus intéressant, comment c’est de vivre là-bas ? Tu t’amuses au moins ? Tu as quelqu’un? Besoin de quelque chose ? Fournitures, meubles, n’importe quoi ? »
    TARA – « Ça va. Les cours commencent à être plus difficiles, ou je commence à être moins studieuse, je sais pas trop… La maison te paraît pas trop vide? »

L’espace me paraît si grand désormais, en comparaison à l’appartement qui porte mon nom au campus. Trois pièces qui m’étouffent dans mes besoins de grandeur. Je pose mes pieds contre la table basse, les mains entrelacées sur mes genoux repliés. Je pense à lui, à l’immensité des lieux pour ses restrictions physiques. Je me mordille la lèvre inférieure, à penser encore à tout ça - aux éclats de bombe qui retentissent encore dans mon esprit, au creux de mon imagination horrifiante. Alors pour détruire le flot de mes pensées sordides, pour taire cette voix intérieure qui me détruit à petit feu, je parle avec ma voix extérieure. À propulser mes mots hors de mes poumons, sur un sujet aléatoire, comme ça. Pas de logique derrière les syllabes.

    TARA - « Et y’a personne. Même si de toute façon, faudrait d’abord que je l’appréhende à te rencontrer pour pas que tu lui fasses peur avec tes menaces et tes avertissements précaires… »

Une vérité exagérée, que j’ose à lui remettre sous le nez. Ça va p’pa, je t’aime comme ça. J’agrippe son bras nonchalant d’une main assurée, un contact chaleureux qui tremble au rythme de mes rires délicats. Et pendant une seconde, comme ça, à rire pour de vrai, j’oublie tout le reste. La terre tourne normalement, qu’un bref instant, mais c’est déjà ça.
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MessageSujet: Re: ADAM&TARA - « be strong, believe »   ADAM&TARA - « be strong, believe » EmptyJeu 2 Aoû - 20:50

A l’écouter je faisais tout le temps la gueule. C’était faux, juste en ce moment. Peut être parce que j’avais rompu une relation inexistante, que ma vie ressemblait à un vieux thriller des années deux et que je m’ennuyais ferme chez moi. « C’est ça oui. » Que je lui réponds à l’effrontée qui me sert de fille. Toujours à râler celle là et non, ce n’est pas vrai, ce n’est pas de famille. A la limite ça peut venir de sa mère. Et là voilà qui fait de l’humour noir. Voilà que pour elle je suis déjà grabataire et enterré. « Heu m’enterre pas encore je peux servir. Je dois te le dire, chérie, ton humour n’est pas terrible. » Il est du devoir du père d’être franc, l’école du rire, on oublie, ce n’est pas son truc. Et n’insinuez pas qu’elle tienne ça de moi ou je vous égorge. Je ne vous permets pas, mon humour est très bon mais ne fais rire quasiment que moi, c’est un fardeau que je porte tous les jours. Elle n’a pas d’idée. A croire que ma fille me voit finir mes jours complètement sénile, seul et dans une maison de retraite ou le seul moment de joie reste le bingo. Sachez-le, ce jeu, je le hais. Et là voilà qui parle d’amies à me présenter. Déjà je veux rencontrer personne, deuxièmement, je ne fais pas non plus que dans les gamines, une femme de mon âge, je ne dis pas non. Au moins je n’aurais pas à déchiffrer ce qu’elle veut bien me dire. « En même temps tu sais que je peux sortir avec des femmes de mon âge hein, je pense que les gamines j’ai donné.. » Et là mon nez doit s’allonger comme celui de Pinocchio. Parce que je n’en veux pas d’autres. C’est stupide mais c’est ainsi. Il n’est pas question que je saute sur la première qui vient. Ni d’entamer une relation. Je savais déjà pas si je survivrai à stopper celle-ci qui n’en est pas une.. Et voilà que je retrouve la petite fille d’antan. Sa petite tête posée sur mon épaule. J’embrasse sa tête, comme je le faisais lorsqu’elle était enfant. Elle me parle de ces cours, et j’y porte un intérêt tout particulier. Je me souviens avoir aidé ma princesse pour un devoir de maths alors que des balles sifflaient. Ca m’avait fait rire, elle moins. « Ah ben il va falloir tester de bosser plus, qui sait tu rattraperas peut être. La maison ? Non, enfin peut être, j’avais pensé à m’acheter un chien. A la limite tu lui donnes à bouffer, tu le sors, des gratouilles de temps à autres et il te lâche la grappe non ? » Parfois je me dis que sans Tara, j’aurais du prendre un chien au lieu de sauter sa mère. Non sérieusement, cette fille avait le don pour me casser les couilles et j’en redemandais. Puis on avance sur un sujet brulant. Les mecs. Ou les filles, je ne suis pas chiant. Et là elle me montre comme un père abusif qui terrorise ses petits amis. « Cite m’en un que j’ai terrorisé hein ? Tu sais très bien que je ne leur fais pas peur, tu les vire avant. Madame l’indépendante. » Comme si j’avais besoin de les traumatiser, elle s’en chargeait elle-même. Bon après i est vrai que je pouvais impressionner, mais je me souvenais pas avoir usé de persuasion sur un jeune homme. J’avais peut être oublié.. Elle attrape mon bras de sa petite main – oui toute ma vie elle aura les mains d’une petite fille de deux ans pour moi et je vous emmerde – et je lui prends de la mienne la serrant. « Faut que t’arrête de t’inquiéter, je suis un grand hein.. Je vais bien alors arrêt de te ronger les sangs. T’es pas censée y penser t’es censée grandir, pas revenir dans les pantalons de ton père. J’aime quand tu viens, mais fais pas comme si on m’enterrait demain ok ? Jvais me faire opérer de toute façon. » Et paf, ça je l’avais décidé il y a peu en fait. Mais c’était une évidence, j’en avais marre et je devais changer de vie, reprendre un train qui me sied. Voir reprendre un job que j’aime, tant pis si je devais chercher ailleurs que dans le précédent. Pas sur que Tara l’entende de cette oreille par contre.
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MessageSujet: Re: ADAM&TARA - « be strong, believe »   ADAM&TARA - « be strong, believe » EmptyMar 7 Aoû - 3:28

    ADAM - « Heu m’enterre pas encore, je peux servir. Je dois te le dire, chérie, ton humour n’est pas terrible. »
    TARA – « C’est toi qui rit pas assez. »

J’ose un sourire léger qui tremble sur mes lèvres. L’ironie de mon métabolisme qui combat la peine d’un risque étouffé et la rage d’une incompréhension poignante. Je me retrouve à ses côtés, le dos courbé dans les coussins moelleux du divan. Comme dans le temps, à dire les vraies choses, mais en les enrobant d’humour étouffé et d’exagérations moqueuses. L’atmosphère est moins pesante quand tu souris, p’pa. Je repousse mes cheveux derrière mes oreilles, et j’attends la suite, la fluidité de nos conversations qui s’emboîtent avec hasard.

    ADAM - « En même temps, tu sais que je peux sortir avec des femmes de mon âge hein, je pense que les gamines j’ai donné... »
    TARA – « Ouais, je suppose… »

Ce n’est qu’un chuchotement qui erre entre les quatre murs. J’voudrais souhaité qu’il n’ait jamais tenté le coup avec Billie, taire leur histoire à jamais. J’leur souhaite l’amour, mais pas en commun, pas dans ce schéma dérangé. J'aime l’un et l’autre, mais pas le duo, pas le couple. Je serre les dents à l’égoïsme de mon esprit. J’ai mis du temps à m’y habituer, à accepter la situation et les conséquences qui en découlent. Mais je ne peux pas taire la petite voix dans ma tête, qui raisonne encore et encore pour le bien des deux; pour une histoire qui offre autre chose qu’un présent réconfortant. Mes doigts s’agitent, grattent mes genoux sous mes jeans. Ça brûle de l’intérieur, et j’arrête le mouvement dans un silence complet – celui du réel, et celui de l’esprit.

    ADAM - « Ah ben il va falloir tenter de bosser plus, qui sait, tu rattraperas peut être. La maison? Non, enfin peut-être, j’avais pensé à m’acheter un chien. À la limite tu lui donnes à bouffer, tu le sors, des gratouilles de temps à autres et il te lâche la grappe, non? »
    TARA – « J’ai toujours voulu un chien, et c’est une fois que j’suis partie de la maison que tu te décides? Anyway, pour ce que tu en décris, tu pourrais aussi bien avoir un hamster, en fait… »

Je sens son souffle contre mes cheveux entremêlés, ce frisson d’autrefois qui me parcoure l’échine. Je n’ose pas bouger, prisonnière de son confort paternel. Je réponds du tact-au-tact, sans réfléchir. De ces échanges verbaux qui sont trop facile, parce qu’on ne craint pas de faire une gaffe. L'amour inconditionnel qu'ils disent, aimer pour toujours, malgré tout. Je le sais, au fond, que je suis sa plus grande erreur, mais sa meilleure également. L’idée m’arrache un sourire serein, le regard planait sur un vide, perdue trop loin. Sa voix me rattrape dans ma chute délibérée, et je refais surface, dans ce monde où la chaleur de son être, réchauffe encore mon corps frêle.

    ADAM - « Cite m’en un que j’ai terrorisé hein? Tu sais très bien que je ne leur fais pas peur, tu les vires avant. Madame l’indépendante. »
    TARA – « Okay, okay, j’exagérais un peu… »

Je tourne la tête, à la recherche de son regard, d’une excuse non-verbale qui brille dans mes iris sincères. J’agrippe mes jambes, comme une barrière contre ma poitrine. Je m’étais toujours voulue indépendante, à avancer dans mes croyances, dans mes principes, dans mes opinions, sans influence du monde extérieur. Être seule avec moi-même et mes décisions. Mais jamais sans mon père, jamais sans lui. Ce lien invisible qui nous relie, qui nous enchaînent l’un à l’autre; comme un besoin vital de cet attachement précis. Être seule à deux, c’est mieux. J’expire doucement, à chasser de mon crâne, ces souvenirs de relations sans issue, d’histoire sans avenir que j'avais vécu, dans un passé pas si éloigné. J’avais rarement été dans un couple stable, presque jamais engouffrée par un « nous » qui dominait un « je ». Alors j’accepte l’indépendance comme caractéristique et laisse ma tête peser contre la solidité de son épaule accueillante.

    ADAM - « Faut que t’arrête de t’inquiéter, je suis un grand hein... Je vais bien alors arrête de te ronger les sangs. T’es pas censée y penser, t’es censée grandir, pas revenir dans les pantalons de ton père. J’aime quand tu viens, mais fais pas comme si on m’enterrait demain ok? J’vais me faire opérer de toute façon. »

J’ouvre la bouche sur un mutisme qui me paralyse. J’sais pas quoi dire, quoi prioriser comme questionnements. Le quand me semble important, le comment m’apparaît primordiale et le pourquoi m’est essentiel. Mais il n’y a que l’air qui râcle les parois de ma gorge asséchée. Mon estomac redevient pesant, lourd d’anticipations angoissantes. J’arrive pas à choisir les mots, à formuler le chaos qui règne dans ma tête. Instinctivement, mon bras s’enroule sur son abdomen, jusqu’à presser mon corps sur son torse. Une étreinte raide et tremblante à la fois. Lui dire que je suis là, mais le sentir surtout, pour me rassurer dans sa présence habituelle. Une étreinte, simplement. Le réflexe d’une petite fille, pas indépendante du tout…
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