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 So far so good... || Deklan & Billie FINI

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MessageSujet: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyMar 12 Nov - 0:52






Deklan & Billie

« So far so good... »


Étendu sur le lit, je fixais le plafond, les mains derrière la tête. La soirée avait été inoubliable, comme toujours lorsque je la passais avec Billie. Cette nana était si pétillante, pleine d'esprit et sexy... Elle m'avait plu dès l'instant où nos regards s'étaient croisés. Mais comme c'était une très bonne amie de Jay je m'étais dit que ce n'était probablement pas une bonne idée, je n'avais pas spécialement de me mettre en mauvais terme avec lui et encore moins de me prendre son poing dans la tronche. Cette partie de mon corps était mon bien le plus précieux. Il ne fallait pas que je me fasse d'illusion, je n'étais ni brillant, ni spirituel. J'avais des muscles mais surtout une belle gueule. Et sans ça... Je n'irais pas jusqu'à dire que c'était mon gagne-pain, après tout mes patrons n'en avaient rien à foutre de mon apparence du moment que je vendais leurs produits, cependant c'était l'un de mes rares atouts.

Mais, allez savoir pourquoi, Billie s'était intéressée à moi. Alors ouais, forcément ma conscience avait flanché. Et tout était parfait. Le sexe sans prise de tête, ce dont beaucoup de mecs rêvaient pas vrai ? Sans close d'exclusivité. En fait, sans close, point. Trop beau pour être vrai me direz-vous. Et oui. Enfin, non. Enfin, une part de moi ne pouvait s'empêcher de le penser. Et depuis le temps que j'évoluais dans cette situation, sans encombre, je guettais le cheveux dans la soupe, le chewing-gum sous la semelle, le bout de salade dans les dents, la mouche dans la pinte à peine entamée de Guinness, le pétard mouillé du 4 juillet … Bref, l'étincelle qui ferait tout exploser. Parce qu'il ne fallait pas se leurrer. Il y a toujours un coup fourré ! Comme avec cette jolie petite blonde fan des Lakers qui au bout d'une semaine avait fait imprimer un tee-shirt à mon effigie avant de le brûler sous ma fenêtre en maudissant mon nom parce que j'avais accidentellement dit que les Spurs avaient un meilleur pivot. Comme avec toutes les nanas que j'avais fréquenté en fait.  Avec Lou ça n'avait même pas eu besoin d'aller loin avant que ça me pète à la gueule, c'est pour dire. Il y avait toujours quelque chose qui partait en couilles. J'en étais arrivé à la conclusion que c'était la vie qui voulait ça.

L'eau cessa de couler dans la salle de bain. J'en déduisis que Billie n'allait pas tarder à revenir dans la chambre pour récupérer ses vêtements avant de rentrer chez elle. Qu'elle allait me surprendre dans mon début de crise d'angoisse. Fait chier ! Allez, reprend-toi Dek, putain! J'enfilai rapidement mon jean et me mis à tourner en rond dans ma chambre. Passer pour une ado hystérique n'était pas dans mes projets pour la soirée. Et l'idée de perdre la face accroissait mon stress. Non, ça n'allait vraiment plus cette histoire ! Ce qui aurait du être le pied du siècle se transformait en cauchemar. J'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir et fus pris de panique. Et comme un con, je me retrouvai sur le sol à faire des pompes comme un dément. Avec un peu de chance, elle mettra la sueur qui perle de mon front sur le dos de l'effort et non sur celui de la peur qui m'envahissait. Quand elle entra dans la pièce, je me stoppais net.

« Hey ! » Je me relevais, bombant le torse. Bon sang ce qu'elle était canon et ce que j'aimerais laisser derrière moi ma paranoïa à deux balles. « J'espère que tu n'as pas vidé le ballon d'eau chaude sinon Indie va me tuer. »

Crétin... Il allait falloir qu'on m'explique un jour pourquoi je balançais autant de connerie quand je n'étais pas à l'aise dans mes baskets. D'un autre côté il était vrai que cela ne mettrait pas ma colocataire préférée de bonne humeur, mais de là à accabler sexy Billie de reproches infondés... A croire que j'étais passé en mode ''fuis moi avant que je ne devienne un parfait débile''. Je me raclais la gorge avant de passer une main à l'arrière de mon crâne. Parfois je me frapperais bien. Debout comme un gland, je ne voyais pas comment m'extraire de cette situation. Car il le fallait. Pour moi. Pour elle. Non mais c'est vrai, elle méritait bien mieux que ça. Billie n'était pas faite pour n'être qu'un malheureux plan cul ! Je la voyais plutôt être courtisée, couverte de chocolats – pas dans le sens pratique sexuelle hein – et de divers autres cadeaux. Au bras d'un mec attentionné qui ne penserait qu'à son bonheur à elle et non à son propre besoin de galipette. Pas d'un idiot de gallois qui reporte son malaise sur elle.

« Je... » D'un geste de la main je tentais d'éloigner ce comportement de con qui menaçait. « Désolé. » Et au lieu de me confronter à mes démons intérieurs, j'optais pour la fuite. « J'ai un petit creux, pas toi ? »

Et hop, je sortis en trombe de la chambre et me réfugiai dans la cuisine. Là, je fouillai les placards, ou plutôt me contentai d'en donner l'illusion. Plus les minutes passaient et plus je me faisais pitié.



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyMar 12 Nov - 22:10






Deklan & Billie

« So far so good... »


Le sexe pour le sexe. Sans prise de tête, sans même réfléchir. Si un jour on avait dit à Billie qu’elle en viendrait là, sans complexe, sans trouble, elle même n’y aurait pas cru. Elle se connaissait un minimum, elle n’était pas romantique, mais elle était sensible, elle était amoureuse. Elle était le genre de fille qui se fiance à dix neuf ans à son amour de lycée. Elle était exactement le genre de fille à qui se laisse courtiser, le genre de fille qui sait faire patienter un homme. Et pourtant... Si ce n’était pas elle qui avait poussé le bouchon avec Deklan il n’aurait probablement pas bougé le petit doigt. Merci Jason... Elle savait bien ce qu’on disait. Que les filles n’était pas faite pour du meaning less sexe. Qu’elle finissait toujours par s’attacher, que sa finissait toujours mal. Mais soit elle cherchait réellement les ennuis, soit ça se passait tout simplement bien. Rien à l’horizon, pas le moindre petit attachement désagréable. Pas de papillon dans le ventre quand il survenait sur le pas de sa porte, le pantalon mentalement sur ses chevilles. Pas de poireautage devant le téléphone parce qu’il n’appelait pas. Non rien. Elle ne ressentait rien. Enfin le plaisir mis à part. Elle ne ressentait que son sourire éclatant, que ses mains sur sa peau, elle ne vivait que pour la comédie qu’elle jouait matin après matin. Elle ne jouait que la vie qui continuait. Comme si rien avait changé. Comme si tout était normal, comme si elle était exactement le genre de fille à se ramener chez son plan cul. Comme si elle allait parfaitement bien. Comme si elle n’était tout bonnement pas anesthésiée. Mais il n’en était rien. Si elle se contentait si bien d’une relation vide d’amour à proprement parlé c’est qu’elle n’en avait plus à donner, plus à ressentir.

Sous la douche, elle s’efforçait de penser à rien. A rien si ce n’est la vague de chaleur qui vrombissait toujours au creux de son ventre. Oh oui il était doué. Oh oui de ce coté là elle pouvait difficilement espérer mieux. D’ailleurs elle ne savait pas réellement sur quel plan elle pouvait espérer mieux. Elle n’espérait plus rien. Un instant, elle fut prise d’un sentiment de panique. Non, pas de panique. Elle s’arrêta sous la douche, le souffle coupé, incapable de savoir d’ou se sentiment pouvait venir. Elle mis quelques secondes avant de reprendre ses esprits et de comprendre. Pas la panique. La culpabilité. Etait-elle réellement sage de laisser sa fille le soirée pour aller simplement s’envoyer en l’air avec le mec du coin. Enfin, Deklan n’était pas exactement le mec du coin. Il était mieux. Billie avait récemment vu le mec du coin, et même si on la payait... Enfin ce n’était pas la question. Sans être le mec du coin, Billie ne pensait pas qu’elle serait sortie avec lui si... Si elle avait voulu construire quelque chose. Etait-ce vicieux et malvenu ? Etait-ce seulement correcte d’utiliser quelqu’un pour... Le sexe, il ne fallait pas se mettre à jouer sur les mots. Deklan était charmant, drôle, et plutôt bon musicien, mais au final c’était un toy boy, et rien d’autre. Billie grimaça laissant tomber sa tête en arrière, sous le filet d’eau. Elle supposait qu’elle n’avait pas besoin de culpabiliser pour ça. Après tout elle n’était rien de plus pour lui... C’était un arrangement bien pratique, et plutôt moderne quand on y pense, pas de quoi en faire tout un plat. Il était même carrément stupide de voir ça sous un mauvais angle non ? S’il n’était pas d’accord il n’était pas obligé de céder non ? Il pouvait bien dire ce qu’il voulait. Rassurée, elle soupira, finissant de se laver rapidement avant d’éteindre l’eau et de sortir sous la douche. Elle savait bien qu’elle était une fille et que ça expliquait quelques précieuses minutes de plus sous la douche, mais tout de même. Elle sécha rapidement ses cheveux avant de nouer la serviette autours de sa poitrine et de sortir de la salle de bain pour... Tomber nez à nez avec un Deklan qui se relevait subitement de... Pompe ?

Billie se pinça la lèvre, les sourcils relevés de manière suspecte. De tous les comportements post-coital, celui là était clairement le plus étrange. Certes Billie n’était pas forcément calé en la matière... Enfin c’est surtout qu’elle manquait de moyen de comparaison... Ce n’était pas non plus comme ça qu’elle voulait le dire. De toute façon elle n’étudiait pas réellement ce genre de comportement. Et clairement Reaver n’agissait pas de manière aussi étrange... Mais c’était différent... Enfin bon dieu... C’était pas le moment d’y penser. Frappe mental au cerveau, concentre toi sur ce que tu as devant toi, un torse parfaitement dessiné. « Hey ! » Hey... ? « J'espère que tu n'as pas vidé le ballon d'eau chaude sinon Indie va me tuer. » Salut à toi aussi, oui c’était bien, on refait ça quand tu veux. Billie fronça les sourcils, le regardant amusée. «Je suis sûr que si c’est le cas tu seras en mesure de lui faire du charme pour te rattraper.» dit-elle gentiment. Réfléchissant un quart de seconde à sa phrase, elle se demandait si ça pouvait être libre d'interprétation. Du moment qu’il n’imaginait que c’était une phrase légèrement acide marquant une potentielle jalousie... Parce que clairement elle n’en avait que faire... Je veux dire, Indie c’était déjà tapé ça soeur, elle pouvait bien se taper son plan cul si ça l’intéressait... C’était simplement pour faire preuve de... Rien du tout... Pour détendre l’atmosphère surement. «Je vois que j’ai pas été folle si tu as encore assez de force pour faire des pompes.» Dit-elle en riant doucement pour souligner son comportement légèrement déstabilisant sans aucune méchanceté. A la limite elle était probablement la seule à pouvoir prendre cette phrase mal. Elle laissa tomber sa serviette pour se rhabiller tranquillement.

« Je… » Tu... Ok quelque chose n’allait pas. Billie ne parvenait pas à mettre le doigt dessus, mais elle ne l’avait jamais vu aussi... Bizarre. Il faut dire que d’habitude... Non elle supposait qu’ils agissaient normalement pour deux adultes qui se voyait essentiellement pour profiter du corps de l’autre. « Désolé. » Ok... Là elle ne savait simplement pas ce qui était le plus étrange. Ses phrases en suspend ou le faite qu’il s’excusait.   « J'ai un petit creux, pas toi ? » Un creux.. Euh... Si tu veux. Elle fronça les sourcils, perplexe et un peu perdue. «Non ça va merci...» Peut être qu’elle avait légèrement faim... Mais elle se connaissait, dès qu’elle aurait avaler quelque chose son oesophage et son estomac se verrouillerait et elle se sentirait atrocement mal. Elle ne préférait pas imposer la vue d’une pauvre fille qui n’arrive pas à manger correctement. Au mieux il n’en avait rien à foutre... Au pire il s’inquiétait. «Il faut que j’y aille. Faut que j’aille chercher ma fille...» La phrase qui refroidissait n’importe quel mec. Elle l’avait vu fuir à toute jambe de la chambre, mais au vu du timing ça ne devait avoir aucun rapport avec cette dernière phrase. Elle passa doucement la tête par la porte pour le voir bloqué devant les placards de bouffe. Merde... Elle l’avait perdu. Finissant de se rhabiller, elle finit par rejoindre Deklan toujours bloquer la tête dans son placard. Elle passa derrière lui pour pouvoir voir ce qu’il regardait avec tant d’attention. Se rapprochant de lui, elle passa sa main dans le dos du jeune homme. «Tout va bien ? Tu as l’air un peu...» Ne pas dire le mot... Il risquait de se vexer. Si généralement elle trouvait sa susceptibilité plutôt amusante, là elle doutait que ça ne soit de bon effet.



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptySam 16 Nov - 13:59






Deklan & Billie

« So far so good... »


« Je suis sûr que si c’est le cas tu seras en mesure de lui faire du charme pour te rattraper. » C'était vraiment troublant. La facilité avec laquelle elle gérait ma collocation des plus rapprochées. Plus d'une aurait piquée une crise en comprenant qu'Indie et moi partagions plus qu'un appartement. D'ailleurs cela avait déjà dérangé une fille que j'avais ramené un soir quand au petit matin ma colloc' s'était glissée dans la piaule avant de remarquer que je n'étais pas seule. Autant ça l'avait fait marrer, autant l'autre nana était partie comme une furie, me traitant au passage de désaxé. Et inutile de préciser que la Reagan aime me rappeler cette anecdote, elle y prend même un malin plaisir. Je me gardais de répondre à Billie. Je ne savais pas gérer aussi bien qu'elle cette liberté de mouvement et j'aurais été capable de sortir une connerie qui ne serait pas sans conséquence, alors... D'autre part ce n'était pas aussi simple. Indie connaissait tous mes tours, la charmer devenait de plus en plus compliqué. De nous deux, elle était la plus futée, la plus apte à me faire fléchir. « Je vois que j’ai pas été folle si tu as encore assez de force pour faire des pompes. »  Je ne pus réprimer un rire. Malgré mon stress, elle était parvenue à me le faire oublier quelques secondes. Elle était douée pour détendre l'atmosphère, et selon moi ce n'était pas forcément volontaire à chaque fois.

« Ils ont voulu m'embaucher chez Duracell. Finalement c'est un lapin qui a eu le job. »

Le genre de blague qui me valait de me faire rabrouer par ma frangine. Elle n'aimait pas que je me vante. Ouais, d'ailleurs, en parlant de ma petite sœur... En voilà une autre qui s'était faite piéger par une relation qui ne se voulait pas sérieuse au départ. Même si elle ne m'en avait jamais ouvertement parlé, je le savais. Elle avait rencontré Jay alors qu'elle fuyait toute relation amoureuse, et au début ils s'étaient contentés de s'amuser au lit, puis les sentiments avaient pointé leur nez, Ash était tombée tête la première dans le terrier du lapin blanc. Et maintenant ? Après des disputes à répétition dûes à cette histoire tordue, Jay s'était barré du jour au lendemain la laissant seule, le cœur brisé. Alors, il avait beau être un très bon pote, si un jour je le croisais, je lui dirais ma façon de penser, avec mes poings. Enfin bref, une raison de plus de penser à ce que j'étais en train de faire avec Billie. Et si elle se prenait aussi au jeu, comme ma sœur, et que je la brisais ? Je ne voulais pas être responsable d'une telle chose. Et hop, l'angoisse revînt. Probablement la raison pour laquelle je me comportai aussi étrangement et fuis la pièce sous prétexte d'avoir faim et en évitant soigneusement de la regarder aussi dévêtue. Il me fallait me montrer fort, plus fort que mes instincts qui me pousseraient à la remettre dans mon lit. « Non ça va merci... »  En temps normal, l'entendre dire ça m'aurait fait sourire. J'avais déjà remarqué que manger n'était pas son truc. Cette nana était un véritable moineau ! Mais là je m'étais éloigné sans cérémonie. « Il faut que j’y aille. Faut que j’aille chercher ma fille... »

Et voilà, elle allait peut-être s'imaginer que c'était l'élément déclencheur de cette attitude. Alors que non, pas du tout. Qu'elle ait un gosse n'était pas un secret. J'étais con au point de me moquer de ce détail quand on avait commencé à se voir.   Et c'était toujours le cas. Car je n'étais en rien mêlé à la vie de sa gamine et c'était aussi bien comme ça. Non pas que j'ai des soucis avec les enfants, je pense même que je ferais un tonton génial, j'ai plein de connerie à leur apprendre, mais pour le reste... Je suis irresponsable, immature et plein d'autres choses encore. Hya ! Je sursautai au contact de la main de la jeune femme dans mon dos, mon cœur fit un bond. Gosh! Je ne l'avais pas entendu approcher ! « Tout va bien ? Tu as l’air un peu... » Paumé ? Flippé ? Elle ne termina pas sa phrase mais ce n'était pas nécessaire. Je devinai que je n'offrais pas un beau spectacle. Mais je n'arrivai plus à me bercer d'illusions. Je me retournai, lui fis face et d'une main lui caressai le visage. Sa peau était si douce...

« Billie... » Les mots refusaient de sortir de ma bouche. Probablement parce que je ne savais pas lesquels utiliser. Ni ce que je voulais réellement dire. « C'est juste que... Que tu mérites mieux que ça ! » Ouais, ça résumait assez bien la situation. « Tu perds ton temps avec moi. » Je m'écartai d'elle, visage fermé. « Comme tu l'as dit tout à l'heure, t'as une gamine. Et tes études. Enfin, une vie quoi ! Et ça... C'est pas ce qu'il te faut, ça ne te mènera nulle part. »

Je pris une bière dans le frigo, la décapsulai et en bus une longue gorgée. Je n'étais pas doué pour ça. D'habitude je me démenais pour charmer les femmes, pour les convaincre au contraire que je valais la peine qu'elles s'intéressent à moi, alors là... Je pourrais très bien me comporter en parfait connard pour la repousser, il me suffirait de m'inspirer de mes potes, cependant, depuis le temps, elle me connaissait et savait que je n'étais pas comme ça.



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptySam 23 Nov - 21:08






Deklan & Billie

« So far so good... »


Honnêtement Billie s’étonnait. Si un jour on lui avait dit qu’elle en serait là. Elle n’y aurait jamais cru. Ou était passé la fille désespérément romantique, qui s’accroche à ses problèmes, qui aime inconditionnellement et qui sauverait n’importe qui de sois-même ou des autres ? Le problème n’était pas réellement qu’elle puisse vouloir s’amuser sans conséquence avec homme. Le problème était plutôt qu’elle le faisait avec tant d’aisance et que rien ne semblait la déranger. Rien ne semblait la déranger. Jamais. Elle était cette vague de sourire, de potentiel blague, de légèreté, de rire cristallin. Ca ne pouvait pas être normal, ça ne pouvait pas être naturel. Personne ne pouvait tenir à aussi peu de chose. Personne ne pouvait ne jamais être agacer, ne jamais tomber. Heureusement pour elle, elle voguait à longueur de journée entre différente personne, et personne ne passait réellement suffisamment de temps avec elle pour se rendre compte que ce n’était pas normal, et que sa joie de vivre, son détachement, et sa manière de prendre les choses de manière si facile devenait simplement de plus en plus flippante. Les gens en profitaient simplement. Certain croyait simplement la pigeonner en lui faisant faire un paquet de chose à leur place. D’autre appréciait cette joie de vivre entraînante. Personne ne trouvait réellement à se plaindre. Comment se plaindre d’une demoiselle sourire de toute façon.

Et forcément après sa soirée avec Deklan, il était particulièrement difficile de lui ôté son sourire. Ce n’était bien sûr qu’une réaction chimique provoqué par le plaisir, mais pendant plusieurs heures elle n’avait réellement plus à jouer. Plus besoin de poser son esprit sur des choses drôle pour pouvoir rire. Elle avait juste à sourire, et la chimie corporelle faisait le reste. Ce qui ne l’empêchait pas de remarquer que Deklan était bizarre. Il fallait lui accorder ça, il était probablement un très mauvais menteur, et était bâti pour l’honnêteté. En soit toute fille serait plutôt contente de l’avoir. Si on passait par dessus les blagues vaseuses, et l’ambition plutôt réduite.

« Ils ont voulu m'embaucher chez Duracell. Finalement c'est un lapin qui a eu le job. »

Blague vaseuse quand tu commences. Billie lâcha un rire franc et jovial. Etait-ce malvenu de rire à ce genre de blague ? Surement pas. Au fond c’était drôle, cette petite attitude vantarde. «Shame on them, ils ne savent pas ce qu’il rate.» fit-elle en souriant et en passant sa main sur le torse du jeune homme. Torse qui en faisait baver plus d’une. Il était indécent d’être aussi charmant physiquement non ? Elle ne pouvait pas tellement parler sur le reste de son caractère, elle n’avait pas été du genre à fouiller réellement. Et le peu de temps qu’elle s’attardait chez lui généralement, ne lui permettait pas particulièrement d’apprendre à le connaître. Et en même temps c’était exactement ce qu’elle recherchait. Donc typiquement elle ne pouvait pas réellement se plaindre de le trouver bizarre, parce qu’elle ne savait pas avec certitude quel était le Deklan normal. Et qu’avec une grosse coïncidence, il devenait juste normal après des mois de bizarrerie. Ou peut être que réellement Billie n’était vraiment pas stupide, et que Deklan était vraiment bizarre. Il venait tout de même de lui proposer à manger, alors qu’il savait bien que ça ne se passait jamais comme ça. Au mieux il avait soudainement envie de politesse, au pire... Ne pas penser au pire. Mais clairement proposer une collation post orgasme n’était pas réellement le genre de Deklan. Venant de Billie ça aurait été potentiellement plus logique, elle aimait cuisiner et se débrouillait plutôt bien. Mais Deklan ? En plus Billie se doutait qu’il était plus du genre plan cul qu’elle, et qu’ainsi il savait que le repas était rarement prévu dans le menu. Et si pendant un instant elle voulu ignorer tout à fait ce comportement étrange, agissant de la manière la plus normal dans une relation de ce genre à savoir : ceci n’est pas mes affaires, elle resta coincé sur Deklan bloqué la tête dans le placard. Et si n’importe quelle fille un temps soit peu normal aurait tout simplement fait un sourire gêné, peut être un signe de main encore plus troublé et aurait vite déguerpis de l’appartement, Billie n’était clairement pas n’importe quelle fille et elle ne savait pas se tenir à l’écart des gens bizarre. Enfin de gens qui semblait avoir besoin d’aide en tout cas. Elle s’approcha doucement de lui, apportant une main qui se voulait rassurante dans son dos. Deklan se retourna visiblement gêné et passa sa main contre le visage de Billie. Elle resta interdite, son regard cherchait à trouver dans le sien un indice de ce qui se tramait là, mais elle ne trouvait rien, rien si ce n’est des pupilles légèrement trop dilaté et un regard vaguement fuyant. Il était... Tendre... Et ce genre de tendresse ne prévoyait jamais rien de bon. « Billie… » Ce genre de prénom lancé lentement non plus. Généralement c’était comme ça qu’un mec - ou une fille rompait avec son petit(e)-ami(e). Mais ici il n’y avait rien à rompre, puisque ce n’était rien. Ou s’il y avait un tout petit truc à rompre, ça devait pouvoir facilement. Pas comme ça en tout cas. « C'est juste que... Que tu mérites mieux que ça ! » WHAT ? Le regard un instant paniqué de Billie, s’agrandit de surprise. Il s’agissait de ça ? Enfin d’ailleurs de quoi s’agissait-il exactement ?  «Mieux qu’un bon musicien franchement canon et extrêmement doué au lit ? Tu m’excuseras mais je ne vois pas ce que tu veux dire.» Dit-elle en souriant, sincère sur tout le reste. En même temps oui il était bon musicien... Ce n’était pas son style de musique, mais c’était sympa, il pourrait être un dieu de la guitare s’il voulait surement. Et quand au fait qu’il soit canon et bon au plumard c’était quelque chose d’absolument pas contestable non plus… « Tu perds ton temps avec moi. » Billie plissa les yeux, toujours pas sur de comprendre ou il venait en venir... Il n’appelait pas réellement ça perdre son temps... Ca lui faisait du bien, et actuellement elle avait du temps à perdre. Enfin elle ne supportait pas d’avoir ne serait-ce quelques minutes d’inactivité, alors passer quelques heures à prendre son pied avec Deklan lui apparaissait comme une très bonne occupation. « Comme tu l'as dit tout à l'heure, t'as une gamine. Et tes études. Enfin, une vie quoi ! Et ça... C'est pas ce qu'il te faut, ça ne te mènera nulle part. » Elle le vit dériver vers le frigo pour s’attraper une bière. Billie le regarda à moitié perdue, à moitié souriante. «Tu ne m’en offre pas une ?» Demanda-t-elle doucement, taquinant ses manières plutôt que de répondre au vif du sujet. «Tu sais j’ai beau essayé de réfléchir, et essayer de voir d’ou ça vient, d’où ça peut venir, et qu’est ce que j’aurais pu faire qui t’aurait amené à penser comme ça... Mais vraiment... Je ne vois pas... Je croyais qu’on était sur la même longueur d’onde...» Pour être perplexe, elle était carrément perplexe. Ses cils battaient ses paupières à mesure qu’elle parlait. «Je pensais que dans ce genre de relation c’était à moi de penser à ce qui était bon pour moi. Et pour le moment tu es exactement ce qu’il me faut... Après si ça ne te convient plus, que tu as l’impression que tu ... ou qu’on s’implique trop et que ça va devenir bordélique, on arrête si tu veux... Mais j’avais pas l’impression que c’était le cas.» En tout cas pour elle ça ne l’était pas. «Et je crois savoir que tu as une vie... Enfin je serais ravie de mettre tapée un fantôme, un zombie, ou je ne sais quel mort vivant, mais c’était vraiment plus que je ne l’espérais.» dit-elle en souriant, consciente que sa blague pour détendre l’atmosphère était particulièrement stupide. Quand à la suite de ce qu’elle allait dire, elle le connaissait susceptible et essayait de trouver la manière la plus simple de dire les choses. «Et sans être méchante, il me semble qu’on était d’accord avec ça au début, que c’était fait pour mener nul part, et que c’était justement parce qu’on avait du temps à perdre...» Ouai... Elle aurait pu le dire avec plus de forme.... mais honnêtement est-ce qu’on peut mettre des formes à dire que le mec est et ne restera qu’un plan cul, a priori ?



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyLun 2 Déc - 23:28






Deklan & Billie

« So far so good... »


Le monde ne tournait plus rond. Je ne tournais plus rond. Qu'est-ce que j'étais en train de foutre, bordel ?! Si les gars pouvaient assister à la scène, l'un d'eux me demanderait probablement si j'étais dans la mauvaise période du mois, car j'agissais comme une véritable gonzesse. J'allais chercher des problèmes là où il n'y en avait pas. Je paniquais sans raison. Enfin... Pas tout à fait. Je me basais sur mon vécu. Sur ma poisse habituelle. Ash me disait sans cesse que je refusais de grandir, de me poser, mais c'était faux. Sauf peut-être la partie où je me la jouais Peter Pan. Car être adulte aux yeux de ma sœur consistait à se donner à fond dans un boulot, payer ses factures dans les temps, envisager femme et enfants... Très peu pour moi. Mon rêve étant de parcourir les routes, monter sur scène, leur en foutre plein les yeux, récolter quelques culottes de groupies avant de les glisser dans mon lit, et remettre ça dans une autre ville. Je voulais être payé pour ce que j'aimais faire, être reconnu pour mon talent. Certainement pas avoir une promotion dans un boulot qui m'emmerdait plus que tout. Ni m’embarrasser d'une famille à qui je ne pourrais offrir de mon temps et donc être un père et un mari absent – pour avoir grandi sans paternel je savais que ça n'engendrerait rien de bon. Oui, forcément cela me plairait malgré tout, trouver la nana parfaite pour moi qui me donnerait envie d'écourter les soirées entre potes et de rentrer à la maison. Cependant je ne l'avais pas encore encore rencontrée, bien que j'avais eu de l'espoir avec cette rouquine d'Abbott avant qu'elle ne disparaisse de la circulation. J'en étais venu à la conclusion que j'aurais tout le temps d'y penser lorsque je serais devenu trop has been... J'étais dans ce qu'on pourrait appeler crise de la trentaine. Il fallait que je me bouge le cul, mais seulement pour de mauvaises choses. On se comprend. Que j'arrête cette fixette du grand amour. Est-ce que la blonde captait ça ? Niet. Je ne collais pas à l'image qu'elle se faisait du frangin rêvé. Pourtant j'étais au petit soin avec cette morveuse depuis qu'elle était venue me voler la vedette. C'est qui le grand frère de l'année qui supporte qu'elle ait pioché dans ses amis pour s'en faire des amants (on ne va pas prendre en compte que c'est plutôt par son intermédiaire que je les connais, ça foutrait mon argumentation en l'air) ? Qui s'évertue à lui changer les idées dès que son couple foire, quitte à y mettre une partie de sa réserve de beuh ? Et est-ce qu'elle se montrait reconnaissante ? Nan, elle râlait, encore et toujours. L'ingrate qu'elle était.

Et là Billie ne m'aidait pas. Au lieu de piquer sa crise, de me hurler dessus et de partir comme une furie, cette bombe me faisait des compliments. Difficile de resté concentré quand on loue vos exploits au pieu. Non, il ne fallait pas que je flanche, que je brise cette détermination nouvelle qui s'était emparée de moi. Le pauvre con que j'étais avait zappé ses bonnes manières. Certes, c'était un brin déplacé vu la situation, mais c'était plus fort que moi. Au cas où grand-mère me surveille de là-haut... Elle était croyante après tout. Je sortis une autre bouteille du frigo, la décapsulai et la lui passai. Son discourt tenait parfaitement la route, montrant vraiment à quel point j'étais stupide ce soir. Elle s'était montrée honnête dès le départ de cette... coucherie, ce qui m'avait déjà bien surpris à ce moment-là. Vous en avez eu beaucoup vous ? Des nanas qui ne cachent pas qu'elle veule vous utiliser sexuellement ? Elle était ma première – bon, Indie mis à part vu que ce truc avec elle était encore plus tordu – et c'était probablement ça qui me gênait. Comme si les rôles étaient inversés. Et le fait de me souvenir que ma petite sœur avait suivi la même voie avec Bernstein à l'époque où notre ''papa'' a crevé n'aidait pas à encaisser la situation. Je ne voulais pas ressembler en quoi que ce soit à l'autrichien. Ok, je traînais dans la même petite bande que lui, trinquais avec lui, mais ce n'était pas pour autant que je l'appréciais. Il me prenait pour un con, je le savais. Je n'en pensais pas moins de lui. Je le tolérais parce qu'il était le cousin de l'irlandais et aussi pote avec Jacks qu'il traînait vers le fond à l'occasion. Mais bon, voilà, avec les filles c'était un enfoiré fini quand il s'y mettait, il avait plutôt bien détruit Lou entre autre... Et je ne voulais pas être ce genre de mec. Le meilleur moyen de l'éviter ? Étouffer tout début de sentiment dans l’œuf. Alors c'était peut-être ce qui arrivait ce soir. D'une façon très maladroite et apparemment inutile.

« C'est juste que... » Que quoi ? Que je tremblais comme une fillette ? Valait mieux passer ce détail. « Si tu connaissais mon passé affectif, tu comprendrais. » Ou alors elle se moquerait de moi, comme les autres. ''L'aimant à cinglées'', voilà comment on me surnommait. Et il n'était pas question des gentilles cinglées touchantes que l'on peut voir dans les films. Plutôt celles du genre qui vous empaillerait pour le plaisir de vous garder auprès d'elle jusqu'à la fin. Je haussai fatalement les épaules. « Pare-brise explosé. Guitare cramée. Menaces de mort. Messages flippants sur le répondeur... » Et ça ce n'était pas les plus terrifiants. Vous saviez que j'avais eu un chien ? Mais ça, c'était avant. Je ne me permettrais plus de mettre la vie d'un animal en danger... « Il y en a même une qui a fait la connerie de tenter sa chance avec Ashleigh. De plaider en sa faveur. » Je ricanai. Et d'un, ce n'était pas comme si j'allais laisser ma sœur choisir pour moi. De deux, je suis le plus sympa des Monaghan et elle s'en est vite rendue compte.  « Tout ça pour dire que... Ça risque de nous péter en pleine poire. De me péter en pleine poire. Et que je préférerais éviter. » Bien qu'à mon avis Billie ne ferait pas de mal à une mouche, mais mieux vaut prévenir que guérir. « J'dis pas que ça ne me manquera pas. T'es... T'es incroyable ! » Et le mot était faible. J'avais d'autre qualificatif en tête, mais certains d'entre eux n'étaient pas convenables à dire à haute voix. Je bus une longue gorgée. Très longue. Trop longue. Deklan ou l'art de gagner du temps. « Je n'ai pas envie que ça se termine en catastrophe. Qu'on finisse par s'éviter. Par se haïr. » Un silence plana tandis que j'observai sa mine inquiète. « Je comprends maintenant pourquoi Jay se la joue papa poule avec toi. » La façon dont il gardait un œil sur elle en disait long. Il n'avait pas eu besoin de l'expliquer. C'était un peu comme Jacks avec la morveuse. Moi j'étais génétiquement contraint de protéger Ash alors que lui il aurait pu se débarrasser de ce fardeau depuis belle lurette. Les coups de cœur ça vous fait faire de ces conneries ; les femmes étaient machiavéliques sans le savoir. N'allez pas croire que j'avais un crush pour la demoiselle. Elle était canon, certes, renversante, c'était indéniable, mais j'étais trop con pour pour tomber pour une fille aussi bien. « J'sais pas, j'me fais peut-être trop vieux pour ces conneries. » Rire désabusé.


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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyVen 6 Déc - 13:21






Deklan & Billie

« So far so good... »


Oh merde. Vous avez déjà été plus ou moins paralysé de surprise ? Vous vous retrouver comme ça, d’une seconde à un autre, à passé d’une situation plutôt idyllique à quelque chose qui ne ressemble à rien et qui vous vous les pétoches. Enfin pas vraiment les pétoches... Vous n’avez plus trois ans, et vous n’êtes plus particulièrement une trouillarde. Simplement, on vous colle un problème sur les bras et vous n’avez strictement aucune idée de comment le gérer. C’est angoissant, et perturbant... Vraiment. Bien sûr Billie est une easy peacy... Enfin si on pouvait dire ça comme ça. Elle souriait, ne se prenait pas la tête, etc. Etc. Mais en même temps la plus part du temps elle n’avait pas à se prendre la tête. Elle était ce qu’elle pouvait appeler sa pire ennemi. Si elle voulait avoir une vie simple, elle n’avait qu’à appuyer sur le bouton off, ou on suivant le point de vu et à avancer. Les problèmes que les autres lui apportaient, ne la concernait généralement pas, et elle pouvait logiquement s’oublier pour les résoudre. Là c’était plus délicat. Ca la concernait directement elle. D’ailleurs ça ne concernait pas grand monde d’autre si ce n’est elle... Et lui accessoirement. Enfin d’ailleurs c’était plutôt lui quand on y pensait... Mais il semblait ressentir le besoin de tout rebalancer sur elle. Alors vas-y roule ma poule. Colle moi dans le même état d’angoisse ridicule et enfantin que toi, je ne te dirais rien.

Normalement ce genre de chose n’aurait jamais pu arriver à Billie. Tout d’abord elle était doué d’un incroyable talent social, et les mots semblaient lui venir naturellement, ainsi que les gestes, enfin le all package. Combien de fois ne lui avait-on pas dit qu’elle était un ange tombé du ciel, plutôt doué pour réconforter et aider n’importe qui... Quoiqu’en ce moment elle avait l’air de perdre la main.. Mais alors face à Deklan, la main, elle ne l’avait vraiment plus... En même temps c’était délicat... Je veux dire... Elle est Deklan ce n’était pas grand chose techniquement. Enfin rien de sentimental. Pourtant l’angoisse était un sentiment, et en lui imposant cette angoisse, il la mettait sur un terrain particulièrement délicat. Normalement le plus simple pour réconforter, rassurer quelqu’un, était tout de même d’avoir un terrain d’entendre affectif... Là le terrain d’entente était plus clairement physique. Bien sûr elle l’aimait bien... Quand même, elle ne pourrait pas se taper quelqu’un qu’elle ne supporte pas... Quoique... Mais pas de manière aussi récurante... Mais... Elle ne savait pas... Elle n’avait jamais vraiment cherché... Et cette pensée l’horrifiait... Depuis tout le temps que durait leur petit jeu, elle n’avait cherché. Et ce n’était pas vraiment son genre. Habituellement elle cherchait... Toujours... Jusque là elle n’avait jamais eu aucun problème à cet arrangement purement physique avec Deklan. Elle savait bien que d’un point de vu purement technique, elle l’utilisait comme un simple boy toy... Mais jusqu’à preuve du contraire il faisait la même chose, et c’était un arrangement qui leur convenait très bien à tous les deux... So... Ou est le problème ? Vraiment ? Sauf que là... Soit ça le dérangeait subitement, soit quelque chose le gênait... Quoiqu’il en soit, l’idée que elle ça ne l’ait pas gêné plus tôt la dérangeait d’autant plus. Et puis honnêtement maintenant qu’il lui balançait tout ça à la tête qu’était-elle sensé répondre ? Que rien de tout ça ne l’avait choqué ? Qu’elle aimait bien cette arrangement peu conventionnel et pourtant très conventionnel qu’ils partageaient ? Tout sonnait extrêmement faux dans sa tête. Tout.

« C'est juste que... » Bon visiblement elle n’était pas la seule à être à cours de mot. Mais étrangement elle était persuadé que du coté de Deklan c’était plutôt naturel... Non qu’il soit stupide... Ne surinterprêté par la moindre des pensées.... Seulement qu’elle le voyait mal se lancer dans ses grands discours inquiets, sentimentaux et tout le blablabla... Ca n’avait rien à voir avec Deklan bien sûr... C’était juste pas le genre d’un mec... En général... Oui voilà en général... Après il y avait des beaux parleur... Ceux qui raconte des cracks à tout va... Mais Deklan ne semblait pas en être un... Pas avec elle en tout cas. « Si tu connaissais mon passé affectif, tu comprendrais. » Ouh.... Passé affectif... C’est quelque chose qui sonnait comme une menace... Cela dit... Si on parlait de son passé affectif à elle. Hein ? Qu’est ce qu’il en dirait le monsieur déjà flippé ? « Pare-brise explosé. Guitare cramée. Menaces de mort. Messages flippants sur le répondeur... »Waw. Elle ne savait pas ou il choisissait ses copines, plan cul ou whatever... mais clairement il n’était jamais sorti avec quelqu’un de décent ce gars là... Mais là du coup, elle ne voyait plus du tout le rapport avec elle. De tous les défauts qu’elle pouvait avoir... Et bien sûr elle en avait... Celui d’être une psychopathe en matière de relation amoureuse... Ne lui appartenait vraiment pas... Je veux dire... D’accord elle s’était fait passé pour morte et avait pris l’identité de sa jumelle, ce qui avait causé la rupture de ses fiançailles... Mais ca n’était pas le but... C’était une décision - aussi irrationnelle soit-elle - qui n’avait eu strictement aucun rapport avec son couple - ce qu’on pouvait d’ailleurs lui reprocher par ailleurs. Nota Bene : au cas ou ça te viendrait à l’esprit, ne pas raconter cette histoire à Deklan... Quoique pour ce rassurer... Maintenant elle n’a plus de jumelle avec qui faire le tour... « Il y en a même une qui a fait la connerie de tenter sa chance avec Ashleigh. De plaider en sa faveur. » Ah... Elle ne connaissait pas vraiment Ashleigh... Mais vu le ton qu’il employait... Elle n’était pas une fervente défenseuse des petites amies de Deklan... En même temps... normalement on tente plutôt la meilleure amie que la soeur... Juste pour dire... « Tout ça pour dire que... Ça risque de nous péter en pleine poire. De me péter en pleine poire. Et que je préférerais éviter. » Voilà donc le fin mot de l’histoire. Donc dans sa tête elle était une -peut être sexy - bombe à retardement. Devait-elle le prendre bien ou se sentir insulter... En plus à priori toutes les filles qui étaient visiblement devenu folle, l’était devenu parce qu’elle avait eu des sentiments, et que BAM, il leur avait dit que c’était finit, ou un truc dans le genre... Sinon elle ne voyait pas trop le pourquoi du comment... Du coup... Ca voulait dire qu’il s’attendait à ce qu’elle est des sentiments pour lui incessamment sous peu, et qu’elle pète un câble... C’était.. Mal la connaître... Mais en même temps si elle lui disait qu’il n’avait pas à s’en faire que ça n’arriverait.. jamais. Jamais... C’était méchant... Et on ne dit jamais jamais... « J'dis pas que ça ne me manquera pas. T'es... T'es incroyable ! » Ah les mots agréables d’une rupture... Enfin rupture... Pourquoi avait-elle la désagréable impression de se faire plaquer... Alors qu’il y avait... Rien. Oui elle était contente d’être incroyable... Enfin non elle en avait rien à foutre... « Je n'ai pas envie que ça se termine en catastrophe. Qu'on finisse par s'éviter. Par se haïr. » Et bah dis donc... Il leur imaginait un avenir charmant... Elle ne voyait pas vraiment comment ils pourraient en arriver à là à partir de là ou ils sont... Mais elle s’était promis de l’écouter et de réagir après. « Je comprends maintenant pourquoi Jay se la joue papa poule avec toi. » WHAT ? Ok, la son visage supposé impassible, qui écoute, et qui ne juge rien, se déforma pour la première fois d’un élan de surprise. Qu’est ce que venait foutre Jay là dedans ? Et comment ça papa poule ? Et comment ça il comprenait le pourquoi ? C’était quoi ce pourquoi d’ailleurs ? Jay et elle était amis depuis... Multe temps maintenant... Avant ses fiançailles... Ca voulait dire beaucoup... « J'sais pas, j'me fais peut-être trop vieux pour ces conneries. » Ah vieux... Oui.. Il avait quel âge déjà ? Plus vieux qu’elle évidement... Elle ne savait pas... Elle s’en foutait... Attendant quelques secondes, profitant pour boire une gorgée de la bière qu’il avait finit par lui tendre. Elle vérifia qu’il n’avait plus rien à dire. Vérification faite, elle posa la bouteille sur le bar, à peine entamé, et commença à faire demi tour, lâchant simplement. «Si c’est ce que tu veux...» En même temps après son discours super bien ficelé sur le pourquoi de son angoisse, et pourquoi il fallait que ça s’arrête, elle ne trouvait pas grand chose à dire... Elle entreprit de gagner la porte, avant de se dire... Que quand même... C’était ridicule. Et que peut importe ce qu’elle pourrait bien dire, tant pis, il se vexerait peut être, mais elle était honnête, et il devait savoir que là, il agissait comme un con, un gamin de seize ans.

Elle s’arrêta donc à mi-chemin, rebroussant chemin et venant se posé en face de lui, accoudée sur le comptoir, reprenant une gorgée de bière. Pour ce donner courage. «Laisse moi résumé... Tu balaye ce qui... Marchait très bien, non ?» On peut vérifié, si ça se trouve ça ne lui allait pas  du tout et il mettait des faux prétextes pour finir le truc... «Pour une peur d’un avenir hypothétique que je n’arrives même pas à imaginer au vu de nos... Enfin de ma personnalité du moins ?» Si ce n’était pas ça, il allait falloir qu’ils s’expliquent, parce que dans ce cas là, elle n’avait rien compris. «Non parce que je comprends que tu n’es pu sortir qu’avec des tarées... Ca arrive... Enfin je crois... Mais par curiosité, qu’est-ce qui a pu te faire penser que je tournerais comme ça moi aussi ?» Non parce que ça l’intéressait... Elle n’avait jamais pensé qu’elle pouvait donné l’impression d’être complètement fêlée. «Je ne dis pas que je suis la personne la plus normale du monde, mais à partir du moment ou on s’était mis d’accord dans le genre de relation qu’on entretenait je ne vois pas pourquoi j’agirais de manière complètement dérangée si quoique ce soit se passait...» Je veux dire... On peut être mature... même dans ce genre de relation non ? «D’ailleurs ne pense pas que j’essaye de me battre pour ... Ce qu’on a là... Ca serait absolument pathétique et pas mon genre... si tu as envie qu’on arrête là, tu as juste à le dire, et d’accord... De toute façon je t’avouerais que je suis venue vers toi parce qu’en plus d’être... vraiment vraiment canon et...» oui on avait compris le principe «tu avais l’air d’être cool, et drôle, et pas prise de tête pour deux sous... Et c’était exactement ce dont j’avais besoin... un truc cool, pas prise de tête, pas torturé...» pas comme ces dernières relations... «Mais si tu t’avères être complètement jeté, torturé, flippé... Je suis désolé... Mais je n’ai pas le courage de me jeter là dedans...» Aie... Ca sonnait mal... «Je t’aime bien, hein... Mais on est pas assez proche pour que je puisses ... J’en sais rien...» techniquement physiquement ils pouvaient difficilement être plus proche... « Enfin on peut être ami si tu veux... Mais vraiment pour qu’on continue à coucher ensemble... Il faut que tu sois sûr de toi, et sûr que tu ne vas pas me regarder comme une bombe qui va te sauter à la figure.» Si. Si... Tu peux le faire... «Je me fiches que tu vois d’autres filles... A partir du moment que tu te protèges, avec elle, avec moi, et bref... la base quoi... Je me fiches que tu ne m’appelles pas tous les jours, toutes le semaines, bref, régulièrement. Je me fiches d’ailleurs que tu puisses vouloir m’appeler que pour coucher avec moi. Et je ne te haïrais pas si jamais t’en as marre, et que tu veux que ça s’arrête.» D’après elle, ce genre de truc avait été mis au clair au début, mais peut être pas... «Et là je t’avoue que je ne vois pas quel meilleur deal je peux proposer... Après tu n’es peut être pas assez connard pour supporter ça.» finit-elle par dire en souriant. «Et hum... Dernière question... Jay papa poule ? Je suis sensé comprendre quoi ?» Bon en soit Jay était reparti en Irlande, ça n’avait plus d’importance. «Et au faite, quoique tu dises, c’était cool... Et tu es de loin le meilleur coup que j’ai eu depuis...»Elle fit mine de réfléchir, sachant parfaitement la réponse, mais ne voulant pas la dire... Dire mon fiancé aurait été juste trop creepy. Bwaah, maintenant que c’était fait, est-ce qu’elle devait partir ? Parce qu’elle avait l’impression d’être lessivé mentalement... Et ce n’était pas du tout l’effet recherché dans ce genre de relation.



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyMer 18 Déc - 2:31






Deklan & Billie

« So far so good... »


Billie était restée silencieuse pendant mon petit laïus. Je ne savais pas si c'était bon signe ou non. Si elle comprenait ce que je lui disais ou si, au contraire, je l'avais paumée avec mes explications à la con. Je savais que j'aurais mieux fait de me la fermer. Si certains parvenaient à captiver une nation, à déchaîner les foules, moi j'étais bon à faire face à un mur d'incompréhension. Parce que je n'étais pas un bon orateur. Mais ça m'emmerdait quand même, quelque part. J'aurais de loin préféré qu'elle me fasse taire. Pour me dire que j'étais débile ou autre, je m'en foutais pas mal, mais qu'elle coupe court à ce déballage de conneries. Ouais enfin, cela n'en était pas, j'avais parlé avec sincérité, toujours est-il que si j'avais pu revenir en arrière... Ce n'était pas pour rien que j'évitais les conversations sérieuse, c'était inconfortable. Avec ma frangine c'était moins embarrassant. Parce que c'était ponctué de vannes, de bruits grossier... De quoi détendre l'atmosphère. Là, on aurait pu entendre une mouche voler.

Enfin, des mots sortirent de sa bouche. Mes yeux se fixèrent au mur tandis qu'elle prit la direction de la porte. Je ne pipais mot. Parce que je ne voyais pas quoi dire de plus, parce que je ne voyais pas pourquoi je la retiendrais. C'était mieux comme ça. Elle allait partir et j'irais peut-être faire un tour, prendre l'air. J'enverrais des messages pour voir si quelqu'un se sentait d'humour d'aller s'en jeter un. On reprendrait nos vies, mettant ce truc derrière nous. Mais, au lieu de cela, la jeune femme fit demi-tour. Je n'allais pas y couper, elle ne me laisserait pas m'en tirer aussi facilement, et au final je le comprenais. Ma réaction de merde impliquait une mise au point, des deux côtés. Et comme elle l'avait fait, j'écoutai sagement, sans venir perturber son vidage de sac. Et ce n'était pas une mauvaise chose, cela éviterait des mots trop impulsifs que je ne pourrais jamais rattraper au vol et qui irait à l'encontre de ce que je voulais.

Et justement... « Franchement ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je veux. » J'écartai les bras dans un geste d'impuissance. Et le réel problème était que ça ne se limitait pas à notre liaison on ne peut plus torride et sans attache. J'étais à un point de ma vie où je réalisais que je n'avais encore rien foutu. Je stagnais, purement et simplement, me berçant d'illusion toutes plus connes les unes que les autres, et ce depuis ma sortie du lycée. Si au départ je m'étais dit que j'avais tout le temps d'y penser et que j'avais préféré vivre l'instant présent à grand renfort d'alcool, de fumette, et de gonzesse, maintenant j'avais les boules. Parce que j'ouvrais les yeux. Et ce n'était même pas suite à une introspection de ma propre initiative que j'en étais venu à cette constatation, mais plutôt parce qu'on m'avait mis au pied du mur. Des rumeurs couraient au taf, depuis un bon moment maintenant, et cela semblait malheureusement plutôt concret. Étant donné ce qui se passait à travers le monde, notre chaîne de magasin était dans de sales draps. Liquidation judiciaire qu'ils disaient. Ils fermaient les uns après les autres, les grands pontes retirant vite fait leurs billes pour les investir ailleurs. Donc Los Angeles n'y échapperait pas. Le chômage nous pendait au nez. Et si certains de mes collègues étaient jeunes, brillants et plein d'avenir, je ne pouvais pas en dire autant. So... Voilà. Moi qui pensais avoir trouvé la planque idéale pour y couler des jours heureux, à draguer la clientèle féminine pour le plaisir du geste, à profiter des réductions offertes au personnel, à me copier en douce tous les CDs qui me faisaient de l’œil, à organiser des paris débiles et ainsi à me faire du fric sur le dos de mes potes de boulot, eh bien j'allais avoir droit à un bon coup de pied au cul avec des indemnités de licenciement dérisoires pour enjoliver le truc et limiter la casse... Je ne pourrais plus payer des tournées à tire-larigot, ni m'attirer les faveurs de ces demoiselles en promettant de leur obtenir un exemplaire du dernier Katy Perry en avant première. Bref, chiant.

J'attrapai mon paquet de clope qui traînait dans un coin, en sortis une et l'allumai. Un peu de nicotine ne me ferait pas de mal... Je posai ma bière sur le plan de travail, coinçai ma cigarette entre mes lèvres, puis prenant appui sur mes bras me hissai sur le meuble pour y poser mon fessier. Mon cerveau s'activait, ce qui n'était pas forcément une bonne chose. Les pensées qui me venaient n'étaient pas plaisantes. Car c'était simple, il allait falloir me sortir les doigts du cul. Chercher un autre job. Voir deux ou trois trucs que le premier péquenaud du coin puisse faire sans qualifications particulières, chose que je n'avais pas. Ce qui risquait également d'être synonyme de sacrifice... Limiter le temps perdu avec mon band. Bon, de toutes manières, depuis que Jackson avait mis Callie en cloque ce n'était plus aussi chouette. Et maintenant qu'elle avait mis son gosse au monde elle était bien trop occupée pour nous accorder de son temps et nous faire profiter de ses cordes vocales. Le groupe ne valait pas grand chose sans elle. Pour dire, c'était des plus gros branleurs que moi, ils ne pensaient qu'aux minettes et n'avaient rien à foutre ni aucun avis sur mes dernières compos. De quoi je me plains dans ce cas, hein ? Bah seulement que c'était con de devoir zapper ce loisir, qui était bien plus que ça à mes yeux. La musique était bien la seule chose qui me donnait l'illusion que je valais plus que ce que les autres pouvaient être amené à croire...

Alors, avec tout ça, non. Non je n'étais pas foutu de gérer ce truc avec Billie. Et oui, je me comportais comme un pauvre naze – encore que ça, ce n'était pas vraiment nouveau. J'avais un peu écarquillé les yeux lorsqu'elle m'avait demandé en quoi je l'imaginais suivre le même chemin que les autres. « Je n'ai jamais dit que t'allais virer cinglée. » Qu'elle ne se méprenne pas non plus sur ce que j'avais dit. Déjà que c'était difficile de dire ce que je ressentais, alors si en plus fallait que ça soit déformé... D'autant plus qu'en effet, je n'avais rien qui laissait à penser clairement qu'elle ferait un mauvais délire du genre Gremlins. « Seulement que ça allait tourner au vinaigre d'une façon ou d'une autre. » Et puis il était clair que c'était moi qui risquait d'imploser, ça se voyait non ? Je tapotai sur ma clope au dessus de l'évier et y fis tomber le surplus de cendre avant de tirer une longe taffe. Canon, cool, drôle, pas prise de tête... Des bons points pour moi, enfin je crois, seulement je ne retins que le ''pathétique'' qui précédait ces autres qualificatifs. Ma mine se renfrogna. Ouais, 'fin, je ne m'attendais pas à ce qu'on me trouve irrésistible, futé, avec une conversation intéressante non plus, mais là je me sentais comme un de ces jouets à la mode pour mioche hyperactif. « Et ça m'étonnerait que cette phase ''mauvais trip'' me passe rapidement. » Dis-je dans une sorte de grognement. 'Puis merde, j'étais humain, j'avais le droit d'être victime de mes émotions non ! Et autant être honnête sur ce point. Même mon automédication biologique ne m’apaiserait pas, je le sentais. Si elle ne voulait pas avoir à gérer ce genre d'humeur... Une phrase type m'avait peut-être échappée tout à l'heure, mais je n'étais pas le seul à m'embourber. Le ''Je t'aime bien, hein...'' était clair. J'suis bon pour passer le temps, mais pas pour être présenté à la famille. J'suis le gars qu'on range bien sagement dans un coin jusqu'au prochain usage, le sex toy par excellence. Mais je le savais déjà, pas la peine de me le rappeler. Ce qui m'agaçait le plus dans cette conversation c'était qu'elle accepte avec autant de facilité cette situation. Pourquoi ? Ok, je passais également de bon moment avec Indie, mais parce qu'elle était aussi paumée à sa façon. Alors que Billie avait tout un monde autour d'elle sur qui s'appuyer d'après ce que j'en avais perçu. Elle avait une gamine qui l'attendait. Donc je ne comprenais pas qu'elle passe si facilement du côté obscur de la Force. Qu'elle me dise de façon aussi cash qu'elle n'avait rien contre le fait de n'être qu'une parmi tant d'autres. J'sais pas, j'étais peut-être trop cœur tendre, pas assez connard comme elle le disait si bien... Et je comptais bien saisir l'occasion qu'elle me donnait. « Je... Je veux qu'on arrête, ouais. » Lâchai-je dans un souffle. Voilà. C'était sorti. Je ne me sentais pas spécialement mieux pour autant, la pression de la conversation était toujours présente, mais il n'était plus utile de noyer le poisson ou d'enjoliver le truc. Surtout que mon vocabulaire assez limité ne me permettait pas trop de marge pour ça. « Et qu'on soit de simples potes. Qu'on reparte dans nos débats sans fin sur nos goûts musicaux. » Avais-je ajouté avec un grand sourire. Parce qu'à vrai dire, cet aspect-là me manquait. Parce qu'on prenait moins le temps de bavarder depuis qu'on s'était vu à poil et que je trouvais ça dommage que ça soit passé au second plan. C'était tout de même le seul point commun qu'on avait il me semble, autre que l'irlandais s'entend.

D'ailleurs, en parlant de lui... 'Semblerait que j'étais allé sur une route tortueuse. Après tout, je ne savais rien de leur amitié. Seulement ce que je pouvais en voir. Mais j'aurais peut-être du fermer ma gueule. Encore. Ah... J'allais édulcorer la chose et éviter de citer ce qu'il m'avait dit après quelques pintes. Je me passai une main à l'arrière du crâne. « Bah... Il m'a quand même fait comprendre que, bien que j'sois un de ses meilleurs potes, il ne fallait pas que j'te complique la vie. » Ok, il savait alors comme moi que si la miss m'approchait ce n'était pas faute de lui avoir donner un aperçu de qui j'étais. Je pense même qu'il l'avait mis un peu en garde contre moi. Non pas que je sois du genre méchant, mais plutôt gars un peu sensible qui gère mal ses relations. Cependant il s'était senti comme obligé de me faire les gros yeux bien que ça n'avait pas été évident avec ses mèches blondes qui venaient les cacher. La voix bourrue m'avait suffi aussi. Et en gros, il m'avait demander de ne pas faire ce que je faisais ce soir. Ouais. Ce n'était peut-être pas plus mal qu'il se soit barré. Ça m'éviterait une autre discussion déplaisante même si au final je ne faisais que ce qu'il fallait, du moins à mes yeux. « Et arrête de flatter mon ego. Mon Jiminy Cricket va se barrer sinon. »



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyLun 23 Déc - 23:50






Deklan & Billie

« So far so good... »


Si Billie n’était pas d’un calme exemplaire, et capable d’une réflexion poussée dans n’importe qu’elle situation elle serait surement en train de paniquer. Elle serait surement dans le même état lamentable que Deklan d’ailleurs... Sans vouloir être méchante avec lui... Mais la situation n’était pas particulièrement belle à voir... Elle était... Absolument irréel en faite... De toute les fins qu’elle avait pu imaginer à ce je ne sais quoi qu’elle avait avec Deklan, elle n’aurait jamais imaginer que ça puisse se finir comme ça... A vrai dire elle n’aurait jamais imaginer pouvoir trouver une quelconque complication. Elle restait là, les sourcils légèrement froncé en une moue suspicieuse. Elle essayait de réfléchir, de faire sens, de comprendre le vrai fond du problème. Et elle était partagée. Parce qu’elle avec effectivement choisie Deklan pour ne pas avoir d’ennui, pour ne pas avoir à réfléchir, et pour ne pas s’attacher. Elle n’avait pas choisit Deklan pour ses discussions philosophique sur l’oreillers, ni même pour jouer à la psy, ou à la petite copine réconfortante... Rien de tout ça. Elle ne voulait rien de tout ça...Mais elle n’était pas comme ça. Elle n’était pas celle qui se foutait de tout le monde, elle n’était pas celle qui tournait le dos à quelqu’un qui n’avait visiblement l’air pas bien. « Franchement ? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je veux. » Easy babe ! On peut rester là toute la nuit a en discuter... Je n’ai pas du tout une fille dont je dois m’occuper, une vie à vivre, j’ai bien le temps de gérer les crises existentiels d’un trentagénaire canon. Pensa-t-elle avait de s’asséner une gifle mentale. Salope. Pour peu on aurait pu croire que c’était Birdie qui parlait dans sa tête... En même temps elles s’étaient éduquée l’une l’autre, et trop souvent derrière les apparences de fille sage Billie s’était révélée bien pire que sa soeur... Mais en ce moment Billie avait d’autre problème, et s’occuper de ceux des autres, sans aucune once d'égoïsme était souvent la solution à tous ses problèmes. Elle chercha à faire un regard réconfortant, elle n’était pas réellement sur d’en être capable pour le moment... «Je ne peux pas t’aider là dessus...» Ce n’était pas méchant... C’était simplement purement évident... Qu’est ce qu’elle pouvait faire... Dans ce genre de situation elle fouterait surement plus le bordel qu’autre chose... D’ailleurs elle devrait partir... Enfin il aurait du lui demander de partir... Parce que ça faisait salope de lui claquer la porte au nez dans l’état ou il était.

Elle repris sa bière, pour s’occuper principalement. Pour avoir l’impression d’être active, et pour combler les silences dans sa tête, dans la pièce. Elle avait l’impression que tout ce qu’elle disait sortait mal... Terriblement mal. Mais honnêtement, comment est-ce que ça aurait pu sortir autrement... Deklan n’était rien pour elle. Et la dure vérité la frappa. Elle avait tout fait pour que l’homme ne soit rien pour elle, elle l’avait fait object à l’instant ou elle avait commencé à le draguer. Oui elle le regardait, ou elle l’écoutait. Mais elle ne voulait rien savoir. Elle était odieuse. Ca ne pouvait pas sonner bien. Elle était Birdie, elle était pire... Et sa soeur avait beau avoir beaucoup de qualité, en matière de relation... Elle était affreuse. Une menthe religieuse, ou un je ne sais quoi. Elle les avait tous fait tomber à ses pieds, hommes, femmes, elle les avait réduit sous sa coupe, sous son charme, et elle avait rigolé, passant souvent de l’un à l’autre sans état d’âme. Oui Birdie n’avait jamais eu d’état d’âme... Mais Billie n’avait jamais été comme ça... Jusqu’à maintenant... Clairement ça faisait des mois qu’elle se planquait derrière un alibi en béton... C’était exactement ce que Deklan voulait, exactement ce que n’importe quel mec rêverait d’avoir. Elle se répétait ses phrases sans cesse, justifiant son manque cruel d’attachement, son je m’en foutisme ambiant. « Seulement que ça allait tourner au vinaigre d'une façon ou d'une autre. » Il avait surement raison... Enfin elle n’y avait jamais réfléchit en faite... Elle ne pensait pas que c’était une relation qui pouvait tourné... Elle n’avait jamais vraiment vue toute leur affaire comme une relation... Mais dans sa tête ça rendait les choses pires. « Et ça m'étonnerait que cette phase ''mauvais trip'' me passe rapidement. » Et bam, c’était mérité. Mais prend toi ça dans la tronche. Mise au pied du mur devant des mois d’agissement beaucoup trop égoïste pour venir d’elle même, elle se pinça les lèvres, ne réussissant même plus à se regarder dans le miroir qui heureusement n’ornait aucun mur de la cuisine. Elle le considéra un instant, une grimace déformant légèrement son visage, les yeux baissés. Elle était nulle. Clairement. «Je suis désolée... Je n’aurais pas du amener ça comme ça... C’est...» Elle ne trouvait pas les mots, elle n’avait pas d’explication à donner... Enfin peut être qu’elle avait, mais elle ne les trouvait pas correcte, elle ne trouvait rien pour justifier un tel égoïsme, et elle semblait l’avoir vexé... « Je... Je veux qu'on arrête, ouais. » Elle hocha la tête. Elle n’avait rien de plus à ajouter, elle lui avait proposé la porte de sortie purement et simplement... Le seul truc qu la faisait chiez c ‘était que Deklan avait finit par devenir une présence. Elle se rendait compte amèrement qu’elle n’en avait rien à foutre au final que ça soit Deklan ou quelqu’un d’autre, mais elle avait apprécié avoir quelqu’un... Pour elle qui n’avait presque jamais été seule... Ce qu’elle avait avec Deklan lui avait donné une excuse pour ne pas chercher, pour repousser d’autres éventuels mecs... Elle n’était pas une marie couche toi là qui allait se taper tout Los Angeles, et elle ne voulait pas d’une relation. Ce tout mais rien avec Deklan était l’occasion rêvé d’avoir quelque chose tout en ayant rien. « Et qu'on soit de simples potes. Qu'on reparte dans nos débats sans fin sur nos goûts musicaux. » Pote... Elle ne s’en souvenait presque plus... Enfin elle se souvenait de ses goûts musicaux si... Très loin des siens d’ailleurs... Mais pote... Elle avait décidément bien merdé.. Elle fit un sourire qui se voulait chaleureux. «Ca devrait être possible, je finirais bien par te convertir au Jazz à force d’essayer.» dit-elle d’un ton qu’elle voulait amusé. Mais elle n’avait pas envie de s’amuser. Elle avait envie de le taper. Pourquoi avait-il fallu que ce mec est une conscience. Il y en avait surement dix mille qui n’aurait rêver qu’une d’une chose, avoir le plan que Billie leur proposait.. Et voilà que le seul avec qui elle se lançait, était doté d’une conscience... Une conscience drôlement vive qui ranimait une petite bête dans la tête de Billie. Une petite bête qui rongeait sa bonne humeur, et qui la faisait crouler sous la culpabilité. Elle bu à nouveau une gorgée de bière, pour essayer de se contrôler, parce qu’elle n’avait pas à lui imposer ses états d’âme... Il avait clairement déjà suffisamment à faire avec les siens. Elle ignora son esprit encore quelques minutes, se noyant dans le fond de sa bière avant d’exploser. «Je suis désolé ! Tu as raison, on était très bien pote... Et je ne sais même pas ce qui m’a pris je me suis mise dans la tête de te draguer... Et ce n’était pas juste, parce que je ne voulais rien, et que clairement c’était un jeu, et que tu me paraissais être le mec idéal pour jouer... Mais c’est pas correct... Et ce n’est même pas mon genre...» Même si franchement en la regardant gérer toute la relation avec autant de naturel on aurait pu se demander. «Et comme je ne savais pas ce que je faisais, je ne savais juste pas gérer la situation... Et ma vie est d’un bordel sans nom... Et je ne voulais imposer ça à personne, je ne voulais pas m’imposer ça... Et je ne voulais pas t’imposer à moi... Et je voulais quelque chose de simple... Mais ce n’est simple que lorsqu’on y pense pas... Alors j’ai arrêter d’y penser, et du très connu friends and benefits, j’ai sciemment dégagé le friend...» Clairement... Elle se mordillait la lèvre et s’agitait de son coté du bar «C’était plus simple, si j’arrêtais d’essayer d’apprendre à te connaître, si on parlait moins je ne risquais pas de m’attacher... Mais c’est con... On est humain. On doit s’attacher... Sinon c’est inutile...» Allez là BAM, la philosophie de l’être humain... «Enfin j’aurais pas du te dire tout ça... J’aurais pas du essayer de te draguer, et j’aurais du en rester à ce qu’on gérait très bien, nos discussions sur nos goûts musicaux...» Evidence même... Ca lu apprendra à essayer un genre nouveau de relation après une relation de presque dix ans et quelques échecs cuisant... Lorsqu’on est comme Billie et que l’on est pas prête à avoir une nouvelle relation, et bien on prend son mal en patience dans tous les sens, et on calme ses hormones, point..

Et voilà qu’on retombait sur Jason, sujet qui n’avait d’avoir rien à avoir avec les hormones de la demoiselle. « Bah... Il m'a quand même fait comprendre que, bien que j'sois un de ses meilleurs potes, il ne fallait pas que j'te complique la vie. » Ah, rire jaune... Pas parce que Deklan lui compliquait effectivement là vie... Mais parce que what the fuck... D’accord sa vie à elle était bien compliquée, mais elle n’avait généralement besoin de personne pour se la compliqué... «Il est adorable... Je ne sais pas trop pourquoi mais il s’est toujours senti responsable de moi... Et depuis la mort de Reaver c’est pire... Mais il devrait le savoir... Je suis la seule à me compliquer la vie...» WOW. Rembobinons... La mort de Reaver... Elle l’avait dit... A l’aise blaise, lâché au milieu de la conversation, comme si c’était normal, comme si elle allait bien... Enfin c’était d’ailleurs tout le but de le dire.... Ce donner l’impression qu’on allait bien... Silly ! Son esprit dérivait lentement vers Reaver, et Jay, et si on ne l’arrêtait pas c’était la fin des haricots... «Enfin il est rentrée en Irlande, il ne peut plus rien te reprocher, et je n’ai plus à profiter de ses conseils parfois sage.» dit-elle pour couper à la conversation. Well done, reprise de contrôle de soit même, dix sur dix. Elle finit par une touche encore plus soft, humouristique et tendre pour finir de détendre l’atmosphère.  «Et arrête de flatter mon ego. Mon Jiminy Cricket va se barrer sinon. » Nouveau rire, elle se pinça les lèvres, pas avec la même culpabilité que tout à l’heure. Son regard s’arrêta un instant sur le torse du jeune homme. Elle releva le regard rapidement, naturellement. Elle sourit. «Je vois... Rassure toi, le mien est coriace, et je t’assure que tu as eu l’air de me refroidir... Aussi sexy sois-tu, figure toi que je sais me tenir...» Bien elle avait prouvé à plusieurs occasion que ce n’était pas trop trop le cas, mais quand même.



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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyMar 31 Déc - 4:35






Deklan & Billie

« So far so good... »



Quand elle s'excusa de la façon dont elle m'avait fait remarquer mon comportement, d'un geste, je lui fis comprendre que ce n'était pas si important. J'étais plutôt habitué à ce qu'on ne prenne pas mes émotions en compte. A vouloir jouer les idiots tout le temps, voilà ce que je récoltais, on me prenait pas facilement au sérieux, on ne pensait pas qu'on pouvait m'affecter. Et elle reparla du Jazz. Ah, le jazz. Sujet de discorde mais d'amusement à la fois. J'étais borné. J'ignorais si ça avait un rapport avec mes origines celtes, si c'était de famille – regardez ma sœur – ou juste parce que j'étais comme ça. Toujours était-il que je ne voyais que par le rock. Dans presque toutes ses déclinaisons. Oui, parce que j'avais un peu de mal à ce qui était classé comme tel dernièrement. « Mouais... ne compte pas trop là-dessus. Sammy Davis ne trouvera jamais la même place que Dave Murray dans mon cœur. » Murray, l'une de mes idoles qui avait bercé mon enfance. Si Ash avait en partie eu besoin de notre père pour enlever la crasse qu'elle avait dans les oreilles – je ne vous dis pas les horreurs qu'elle m'infligeait avant... Boyzone, Worlds Apart, 'voyez le genre ? - j'avais déjà commencé à faire mon éducation dans mon coin. Ce qui n'avait pas spécialement plu à notre grand-mère aux oreilles sensibles. Eddie trônait d'ailleurs toujours fièrement sur l'un des murs de ma chambre. Les reste d'un adolescent qui refuse de disparaître et de laisser place à l'adulte plein de responsabilités. Je faisais des progrès à ce niveau-là tout de même, j'avais laissé tomber mon sweet de fan absolu – bon, les t-shirts à l'éffigie d'Iron Maiden avaient encore leur place dans mon armoir et je les portais même sur scène – pour m'habiller de pull plus basique, m'enfin. J'étais aller jusqu'à tenter le tout pour le tout et aller les voir en France l'été dernier, lors d'un festival, mais mes finances n'avaient pas suivi. Tsss. Dommage, il paraît que c'était le genre de festoch' à vivre au moins une fois... Même s'il fallait pour cela supporter des bouffeurs d'escargots.

Je fus surpris qu'elle me laisse utiliser le terme ''pote''. Parce que, ouais, quand on y repense, on ne l'avait jamais spécialement été. A moins qu'amis par l'intermédiaire d'un irlandais compte. Je n'étais pas spécialement doué pour être ami avec une nana. Parce que la nature voulait les choses autrement sans doute. Parce qu'il y avait toujours des désirs inapproprié qui pointaient leur nez, qui rendait la chose compliqué. Mais, à présent qu'on avait exploré le côté charnel et qu'on en avait abusé, je me surprenais à réellement vouloir la garder dans ma vie. Parce que j'avais appris à l'apprécier depuis le temps, pour autre chose que son corps de déesse. C'est probablement pour cette raison que je faisais cette crise ce soir, parce que je l'appréciais et donc la respectais, ou quelque chose du genre, comme si j'avais fini par avoir l'impression de profiter de la situation tout en me mettant des œillères. « T'as pas franchement eu à me draguer hein. » Je restais un mec et elle restait canon. J'avais un petit côté superficiel, je n'avais pas besoin de grand chose pour craquer. Un physique comme le sien valait tous les battements de cils du monde ou autre voix sensuelle. Elle aurait pu être totalement stupide et ne parler que d'escarpins que ça ne m'aurait pas déranger au prime abord. Sa personnalité avait été un bonus. Qui avait joué dans le fait que je me lance dans ce truc entre nous. Coucher c'est bien, mais échanger des paroles à l'occasion n'en rendait la chose que moins glauque de mon point de vue. Et elle s'étala en excuses. Ce qui me mit mal à l'aise. J'étais censé être le freak de l'histoire, et je commençai à m'y faire... Mais gérer la crise de quelqu'un d'autre, I pass. Surtout que c'était me donner trop d'humanité pour le coup. Elle ne m'avait rien imposé du tout, si ce n'était sa plastique parfaite... Hum. Et l'amitié amélioré, je devais bien être le seul con à se plaindre du manque d'amitié. « Et puis arrête de t'en vouloir. Je savais très bien à quoi m'en tenir dès le départ. » Pas complètement idiot j'vous dis. « Seulement... Je ne sais pas faire ça à long terme, faut croire. » Je haussai les épaules. « Je n'ai pas vraiment à me plaindre en plus. »

La mort de Reaver... Je ne voyais pas du tout de qui elle parlait. L'avais-je oublié ? C'était possible avec ma mémoire selective. Autant ma sœur n'oubliait jamais rien, dans le genre mémoire photographique et auditive – la saleté – autant parfois je n'étais pas foutu de me souvenir de ce que j'avais mangé quelques heures plus tôt. Pizza, supplément chorizo... Bon, ça dépendait. Il me semblait tout de même que je me serais rappelé d'un détail pareil, non ? Gros moment de doute. Je savais que le frangin de Jay était mort, mais son prénom n'était pas Reaver. Gab, et donc probablement Gabriel, il me semblait. Et Jay m'aurait fait part d'une autre mort importante, non ? Quoi que... Je hochais de la tête malgré tout, comme si je savais à quoi elle venait de faire allusion... Quand mon cerveau fit un lien. Entre ce Reaver et le prénom de sa gamine. Que j'étais tout de même incapable de replacer, là, tout de suite, mais j'étais persuadé qu'il y avait une ressemblance. Enfin je crois. J'écarquillai légèrement les yeux et un petit o se formait sur mes lèvres. Merde. Ce ne serait tout de même pas le père de la gosse... ?! Putain de merde ! Enfin, personnellement ça ne me perturbait pas hein, mais j'essayais de me mettre à sa place. Si jeune, et déjà perdu un être cher. Et pas un simple parent, de la génération supérieure, qui devait logiquement mourir durant l'existence de la jeune femme, sorte de fatalité pourrie, comme avec Sean Monaghan... Alors que là, je supposais que ce Reaver avait du être de son âge, à quelques années près quoi. Et vu la tranche d'âge de la gamine... Merde. C'était vraiment jeune ! Elle n'aurait pas du avoir à faire face à ça. Je me gardai bien de faire preuve de compassion ou autre connerie du genre. Parce que je me doutai qu'elle n'en voudrait pas. J'étais quand même le gars avec qui elle prenait du bon temps et qui venait de lui prendre le chou, alors jouer l'épaule réconfortante... C'est pas l'heure. Alors non, je ne fis rien et décidai de faire comme si je n'avais rien entendu. Ouais, bon programme.

« Jason Callaway, le sauveur de ces dames. » Ash avait elle même fait plusieurs fois allusion à lui comme un super-héros. Ce qui m'avait fait rouler des yeux. Héros, c'était tiré par les cheveux, nan ? Ou était-ce du à sa chevelure blonde... Il ressemblait un peu à un prince de Disney, c'est vrai... mais quand même ! Il n'était pas le dernier à se foutre dans les emmerdes, pas franchement l'image que je me faisais d'un super héros. Et cette improbable mission qu'il s'était donné avec son ex toxico, dans le genre masochisme ça se posait là. Surtout quand ça mettait en péril une nouvelle relation amoureuse, non ? Douchebag. En attendant, c'était bibi qui avait du se coltiner une Ash en larme et en rogne qui s'était réfugiée chez moi. Une véritable mine antipersonnel dans le salon. Coup de bol, le mobilier n'en avait pas fait les frais. « Il est peut-être en Irlande... Mais il reste en chacun de nous. » Dans un geste théâtral, je posai une main sur le cœur et fermai les yeux à ces mots. Tel l'hommage à un combattant mort pour son drapeau. Encore que ce n'était pas entièrement faux. Il me manquait ce con. Ça me changeait de mes abrutis de musiciens, ou de Jacks le coureur de jupon – bien que quasi retraité pour le coup. Il avait souvent été la lueur d'intelligence qui me faisait défaut, la voix de la raison... Je me sentais un peu livré à moi-même. Aussi parfois je me surprenais à entendre dans ma tête sa voix d'irlandais grincheux me faire la moral pour telle ou telle connerie. Comme en cet instant où il me grognait de me la fermer alors que Billie me scrutait rapidement. Elle savait se tenir, hein ? Il en fallait au moins un alors si elle voulait s'y coller... Même si elle ne me l'avait pas forcément prouvé jusqu'à maintenant. « C'est bien la première fois que je ferais cet effet... Aussi peu vêtu. » Sourire colgate appuyé, pour remettre une couche de prétention sur tout ça. Mais, à vrai dire, je m'étais bien réfrigéré aussi. Mon esprit s'égarait encore, certes, mais pas au point de me mettre d’aplomb pour un second round. Et j'étais bien emmerdé maintenant, je me sentais coupable. Je lui avais gâché sa soirée et ne voyais pas du tout comment arranger ça. Sans compter qu'elle était attendue ailleurs, par la chaire de sa chaire, le sang de son sang. Le lui rappeler serait un brin malpoli, non ? Je me raclai la gorge, gêné. « Je... » Mon tic nerveux revînt, je me passai une main dans les cheveux, à l'arrière du crâne. C'est que grand-mère ne m'avait pas appris à me sortir d'une telle situation. « Va falloir que t'éclaires ma lanterne. On est censé se serrer la main ou un truc comme ça pour sceller ce... pacte d'amitié ? » Ouais, l'humour de merde, il n'y avait que ça de vrai.


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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyMer 1 Jan - 19:10






Deklan & Billie

« So far so good... »



Vous connaissez ses jours ou l’on se dit : plus jamais ? La plus part du temps c’est après une cuite. On a la tête dans la cuvette des toilettes et on hurle, PLUS JAMAIS ! Plus une seule goutte d’alcool. Ca arrive avec les hommes. Lorsqu’après une énième connerie, souvent une énième rupture la fille s’écrit, PLUS JAMAIS ! Plus aucun garçon ne me fera souffrir. Bien sûr ce genre de truc marche... Assez moyen il faut l’avouer... On finit toujours par retomber dans le panneau.. Enfin là c’était moins grave. Ce n’était pas une cuite atomique, ni une rupture destructrice. Mais : plus jamais. Plus jamais d’embuche étrange qui te remette à ta place de manière douteuse. Plus jamais de discussion poste sexe vraiment bizarre qui te donne envie de plonger la tête dans un lac d’alcool pour oublier le ridicule et la niaiserie dont tu as probablement fait preuve, malgré toi en plus. Oui ça devait être quelque chose comme ça. Enfin nada niet ! Peut être qu’elle aussi finalement devrait se tenir à l’écart de la gente masculine pour un moment. je veux dire, elle ne voulait pas de relation, et les plans culs, clairement ça allait deux minutes. Alors elle allait surement ralentir le mouvement, et vivre sans. Oui sans. « Mouais... ne compte pas trop là-dessus. Sammy Davis ne trouvera jamais la même place que Dave Murray dans mon cœur. » Elle lève les yeux aux ciels. Désespérant ! C’était néanmoins amusant de voir à quel point l’éducation y était surement pour beaucoup Enfin qui de nos jours se tourneraient vers le Jazz sans avoir baigné dedans depuis tout petit. Bien sûr Billie ne voyait pas les choses autrement, si on voulait être niais, son coeur ne battait que pour cette musique pétillante et langoureuse. Pas qu’elle n’aimait pas le reste, et en l’occasion le rock... Mais ça n’était rien comparé au jazz. «Tu es irrécupérable ! Qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire de toi ?» dit elle dans un fin sourire en roulant des yeux, avant d’ajouter en plaisantant. «Puis ton Murray je te le Jazzifie en un coup de Saxo presto ! Il ne me résistera pas.» Elle aurait même pu pousser la prétention plus loin en enfonçant le clou par un qui me résiste ? Mais l’idée n’était clairement plus au flirt, surtout pas avec Deklan. Plus jamais elle avait dit, et elle comptait bien s’y tenir... Plus de cinq minutes en tout cas.

Non parce que clairement, si c’était pour se retrouver à faire à nouveau les excuses les plus bidons et pitoyable de l’univers... MERCI BIEN ! Elle se tirerait presque une balle plutôt que ne plus savoir aligné deux mots de la sorte. Enfin si, les mots elle les alignaient, mais.. Ils étaient affligeant.. Et personne n’en voulait de ses mots là. « T'as pas franchement eu à me draguer hein. » répondit-il, soit pour la rassurer, soit pour... Elle ne savait pas. Elle laissa échappé un rire un peu jaune en réponse. Il n’avait pas tord. En même temps elle ne se rappelait pas s’y être déjà mis à fond pour draguer quelqu’un. Enfin si peut être Adam... Mais c’était un jeu. Un putain de jeu débile, et sordide. Enfin bref ! Humour, une touche d’humour vite ! «Bande de garçon facile !» lâcha-t-elle en faisant mine de soupirer. C’était redondant ,et qu’on se le dise elle en avait bien profité. « Et puis arrête de t'en vouloir. Je savais très bien à quoi m'en tenir dès le départ. » Pas faux. Pas faux, il n’était pas aussi con qu’il voulait bien le faire croire visiblement. Pas sympa à dire ça. « Seulement... Je ne sais pas faire ça à long terme, faut croire. » Ouai... Quand on y pensait ce genre de relation était vraiment sans intérêt sur le long terme. Je veux dire c’était sympa, mais c’était plat, et creux, et juste vraiment con. « Je n'ai pas vraiment à me plaindre en plus. » Elle hocha la tête, visiblement à cours de mot. Il n’y avait surtout plus rien à dire. Ca avait été sympa. N’en parlons plus. Restons bon amis.

Blanc. Moment de flottement. Horrible ! Putain débile. Pourquoi diable avait-elle parler de Reaver. Mais sérieusement. Qu’est ce qui n’allait pas avec elle ? Bonjour comment mettre mal à l’aise un mec. Elle vit Deklan faire le lien au fur et à mesure des secondes, et grimaça discrètement, voulant elle même disparaître sous terre. Pitié qu’il ne dise rien. Pitié qu’il ne dise. Pas de condoléance, pas de question rien. Qu’on laisse Reaver tranquille dans sa tombe, et elle sans emmerde sur le monde des vivants. Qu’on ne la regarde pas comme une pauvre fille qui avait perdu quelqu’un, ou comme une fille qui allait exploser en sanglot ou s’effondrer, ou je ne sais pas quoi. Et puis c’est là que tu te dis qu’heureusement que Deklan est probablement suffisamment handicapé sentimental pour esquiver le sujet ! Elle l’aurait presque embrasser pour dire. Ou peut être pas. Parce que plus jamais. Remember ? Enfin on remerciera aussi Jason pour le coup. « Jason Callaway, le sauveur de ces dames. » Billie laissa échapper un rire ! «J’aurais pas dit mieux.» forcément il te fait un changement de sujet idéal pour éviter d’avoir à parler de Reaver, de se sentir encore plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà, et de partir en dépression post traumatique, ou je ne sais quoi. « Il est peut-être en Irlande... Mais il reste en chacun de nous. » Oui... Surement, quelque chose comme ça... Enfin les mails et Skype ça existait aussi. «Une petite lumière dans ton coeur, je vois ça.» répondit-elle légèrement pour se foutre de sa gueule ! Enfin de manière amicale. Parce qu’ils étaient amis non ? Des amis qui s’était vu nu... Et si d’un point de venu technique il était le seul, ou presque, homme à l’avoir vu nu d’encore vivant... Putain mais pourquoi elle pense à ça maintenant ? Parce que ça la refroidit sec, et puis que ça lui évite de réagir à ses provocations. « C'est bien la première fois que je ferais cet effet... Aussi peu vêtu. » Genre celle là... Elle attrapa un magasine qui trainait sur le comptoir avant de lui balancer sur le torse. «Va te rhabiller d’ailleurs ! On ne se montre pas comme ça à ses amies, il paraît.» Enfin il paraissait rien du tout. C’était une manière comme une autre d’éviter d’avoir ses pensées qui dérive. Même si elle n’allait pas lui sauter dessus comme une sauvage non plus. Enfin il ne bougea pas... Ou plutôt si, immobile il se remit à s’agiter.. Ouh ça sonnait l’heure, il fallait vraiment qu’elle apprenne à se barrer lorsqu’il était encore temps. Avant même qu’il n’ouvre vraiment la bouche, Billie s’était relevée, prête à partir en un claquement de doigt. « Va falloir que t'éclaires ma lanterne. On est censé se serrer la main ou un truc comme ça pour sceller ce... pacte d'amitié ? » Hein ? Quoi ? Euh... Non ? Elle racla sa gorge pour essayer de faire sortir la voix la plus rauque et viril qu’elle avait. «On s’entrechoque pas les pare-chocs avant de cracher par terre et de se gratter les noisettes ?» Hum et la palme d’or de l’humour pourris revient à BILLIE ! Elle fit une grimace avant de faire un signe de la main vers l’arrière. «Hum ce genre de remarque sonne mon heure, tu ne crois pas ? On va arrêter d’abuser des bonnes choses vu comme ça tourne !» On ne sait jamais hein ! Une nouvelle crise de panique n’était pas inenvisageable !


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MessageSujet: Re: So far so good... || Deklan & Billie FINI   So far so good... || Deklan & Billie  FINI EmptyJeu 9 Jan - 17:02






Deklan & Billie

« So far so good... »


Je haussai les épaules. Bah, c'était bien la question que je me posais ces derniers temps. Qu'est-ce qu'on allait faire de moi ? Irrécupérable... Certains de mes profs avaient déjà employé cet adjectif. Je l'avais toujours eu en horreur. Recyclable c'était tout de même plus chouette non ? Ça laissait présager toujours à un avenir possible, alors que là, c'était terriblement fataliste. Mais bon. Autant, au lycée c'était exagéré, car on ne peut juger un ado sur ses agissements, ils peuvent cacher tant de potentiel sous un tas de connerie. A l'université, c'était déjà plus coton. C'était le point final à des études censées vous mener quelque part, et même là je m'étais montré assez laxiste. Alors, maintenant... Le fait que Billie pose innocemment cette question me ramenait encore à cette angoisse profondément enfouie. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire ? Mais en ce qui concernait mes goûts musicaux je trouvais que c'était une bonne chose d'être irrécupérable. C'était une constante. Une sorte de fidélité étrange, aussi. Parce que, à ce niveau-là, j'en étais resté à mes premiers amours. L'une des rares stabilités sur laquelle j'avais forgé mon existence. Un sol qui ne se déroberait jamais sous mes pieds. Une valeur sure. A défaut de pouvoir en dire de même d'autre chose. Certains se basent sur la famille. La mienne ? Une mère qui n'avait eu tête que de se faire passer la bague au doigt, se retrouvant avec deux marmots sur les bras après quelques ratés. Une sœur – ou demi-sœur si vous préférez – chiante au possible, qui s'est mis en tête depuis qu'elle marche de me faire avoir une crise cardiaque, entre ses aventures sur des rochers un jour de tempête alors qu'elle n'avait que 5 piges, et sa dernière péripétie avec un flingue... Un père inconnu au bataillon, probablement pilier de bar, et le reste de la famille Monaghan quelque part sur l'Île de Grande-Bretagne dont je ne sais pas grand chose. Alors non, je ne pouvais pas me baser là-dessus. Ni sur un bagage intellectuel conséquent. So...

J'arquai un sourcil lorsqu'elle se vanta des pouvoirs de son maudit jazz. Ah ouais ! Je demandai à voir ça ! Un vieux de la vieille comme lui... Bon, ok, il ne serait pas réticent à toute découverte musicale – encore qu'il devait déjà connaître le jazz en plus – ni à ce qu'elle se présente à lui par la charmante et sexy Billie, mais de là à lui faire virer sa cuti – façon de parler, s'entend – j'avais de sérieux doutes. Ce serait comme de vouloir dévergonder le Pape en lui faisant livrer une strip-teaseuse dans un gâteau ou autre ! Impensable. Malsain rien qu'à l'idée. Quelque chose commença à danser la samba dans mon estomac alors que certaines images me venaient en tête et un haut le cœur me souleva la poitrine l'espace d'un dixième de seconde.  Je portai le poing serré à ma bouche et étouffai un rot. « Si tu pouvais éviter, ça me donne la nausée. On ne touche pas à Dave Murray ! » Je secouai la tête. Est-ce que je la menaçais de déchirer les manches de ses idoles histoire de découvrir des tatouages que je leur aurais collés avant de leur foutre une tonne de gel dans les cheveux ? Non ! C'était un peu comme le bro'code – même s'il laissait à désirer dans la bande, mais ça m'apprendra à laisser ma sœur traîner autant avec moi... On en était généralement à un peu trop kiffer les potes des autres pour s'en faire des exs ou inversement. Un de ces quatre, il faudrait mettre les choses au point. Peut-être même des limites... – ou le « on ne touche pas aux mères » - ouais, là j'étais déjà un peu plus peinard. Bref, c'était déplacé de sa part.

Puis vînt l'insulte improbable. Qui eut le mérite de me faire éclater de rire. C'était plutôt rare de l'entendre sortir de la bouche de quelqu'un, il fallait l'avouer. J'aurais du m'en offusquer en partie, peut-être, mais je trouvais surtout ça marrant. Surtout venant d'une nana qui n'avait pas eu à s'en plaindre... Du moins jusque là. « Bande de garçon tout court. Quand vous aurez compris ça... » Eh bien, elles auraient tout compris. On n'était pas aussi compliqué qu'elles. Pas besoin de chercher midi à quatorze heure, ou de chercher des sens cachés à nos paroles ou nos actes. Nous n'étions pas aussi tortueux qu'elles autres. On ne perdait pas notre temps à établir des plans pour que machine pense ça, ou pour qu'elle fasse tel truc. On était plus basique, moins perfide. Du moins, c'est ce qu'il me semblait.

Quand elle acquiesça au qualificatif que j'avais employé pour Jay je pinçais un brin les lèvres. Parce que, merde, j'aurais bien aimé qu'il me donne deux-trois astuces avec les bonnes femmes ! Il avait un tel bagou qu'elles étaient toutes à baver et à se pavaner sous son nez dans l'espoir de décrocher un regard de l'autre côté du comptoir au Bariking alors qu'il ne faisait rien pour à la base quoi ! Et ça ne devait pas être qu'une question d'origine, parce qu'il n'y avait qu'une petite mer de rien du tout qui séparaient les siennes des miennes, or elles n'étaient pas toutes à se jeter à mon cou. Ou alors, c'était à cause du fait qu'il se la jouait moine ? Allez savoir avec les nanas. J'avais déjà entendu parler du ''suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis'' mais je n'y avais jamais réellement cru. C'était aussi con que le ''une de perdue, dix de retrouver''... ou alors c'était parce que je ne mettais pas suffisamment de volonté à les fuir ? Probable. Elle se moqua de ma tirade suivante avec une histoire de lumière. « Une grande lumière. Nan mais t'as vu la carrure de l'animal ? C'est que c'est imposant comme machin. Pareil pour cette lumière. » Ricanai-je avant de tirer une taffe sur la cigarette que je délaissais depuis un peu trop longtemps, à tel point qu'elle s'était bien consumée toute seule, comme une grande dans son coin. Je fis tomber la cendre dans l'évier une fois de plus.

Je réagis bien trop tard pour éviter le projectile que me balança la sauvageonne. Depuis quand ça devenait urgent que je me sape ? « He, oh ! Tout doux ! » Ce début de nouvelle amitié ressemblait un poil trop à la relation musclée que j'avais avec la frangine, et une c'était déjà suffisant ! Le bon côté, c'est que là, tout de suite, je venais de mettre un terme à toutes images lubriques. Je ne verrais plus Salinger de la même façon... D'ailleurs je commençais déjà à l'appeler par son nom de famille en pensée. Bien joué. « J'suis chez moi. Et c'est ma tenue d'intérieur t'vois. » Il paraît... J'en déduisis donc qu'elle était aussi peu habituée à ce genre de situation que moi. Ouais parce que, les amies filles, je ne connaissais pas trop. Y'avait Indie, mais c'était plus compliqué que ça. Callie ? En effet, je la voyais rarement dans ce genre de conditions, et puis je ne savais pas si je pouvais la ranger vraiment dans cette catégorie. Elle chantait à l'occasion dans le groupe, s'était faite engrosser par mon meilleur pote, on s'entendait bien... Mais amis ? Ouais, enfin, vous voyez le cauchemar. Ce n'était jamais simple de déterminer les relations qu'on avait avec les femmes. Parce qu'elles n'étaient jamais simples.

Mouais, ma proposition de scellage d'amitié ne lui convenait clairement pas. Je m'y étais attendu vu la connerie que j'avais sorti fallait dire. Mais ça réaction me soulagea. Pas de crise, elle ne s'en était donc pas offusquée. En même temps, elle commençait à me connaître assez hein. Elle était dans le ton, si ce n'était le côté ''noisettes'' qui restait trop poli. J'éclatai de rire. Puis elle osa soumettre l'idée que la conversation touchait à sa fin. Je poussai un soupir et écrasai ma clope. « Je pense que tu as raison. » Je me laissai descendre du meuble en souplesse. Autant j'étais naze pour parler... Autant pour les au-revoir de ce genre j'étais encore plus une quiche. Jusqu'à ce soir c'était simple, elle filait aussi vite qu'elle était venue, sans formule de politesse, mais là, quelle était la marche à suivre au juste ? Give me five, on s'appelle et on se fait une bouffe ? Toujours cette même question qui revenait sans cesse. Merde ! Je parti vers le salon, sans idée précise en tête. « On se reverra probablement autour d'une bière... ? » Maintenant que Jay n'était plus dans le coin, garderait-elle les mêmes habitudes ? Se retrouverait-on au même endroit sans avoir dans l'idée de terminer la soirée ici ? Oh, et puis on trouverait bien un moyen si vraiment on parvenait à mettre en route cette amitié. « Ou je pourrais vous accompagner au parc River et toi. » Je haussai les épaules, grand sourire aux lèvres. « Ou un truc du genre. Les gamins m'adorent. »  Et je voyais ça comme un entraînement, dans le cas où ma sœur parvienne un jour à ne pas faire fuir un autre prétendant. J'attrapai sa veste qui traînait sur le dossier d'un fauteuil, la lui apportait en bon gars que j'étais et l'aidai même à l'enfiler. Ce n'était pas pour la chasser, loin de là hein, juste histoire de faire les chose biens. Enfin je crois. Je l'avais vu faire dans un film. Elle ramassa le reste de ses affaires tandis que j'allai ouvrir la porte d'entrée. Gentleman jusqu'au bout, non ? « Enfin bref. Tu connais mon numéro, mon adresse... La balle est dans tes mains. » Conclus-je par un clin d’œil.



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