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 billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪

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MessageSujet: billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪   billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪ EmptySam 4 Mai - 14:22

« .sa philosophie dans la vie, c'est qu'elle pouvait mourir à tout moment. Ce qu'il y avait de tragique selon elle, c'est qu'elle ne mourrait pas. »

Les volutes de fumée continuaient de planer dans le petit studio de la jeune française. Ce dernier était dans un état pitoyable ; la vaisselle débordait dans l'évier, des bouteilles de bières traînaient sur le sol, de la cendre était rependue un peu partout. C'était à se demander quand un coup de balais avait été passé pour la dernière fois et bien que propriétaire des lieux, Riley aurait bien été incapable de répondre à cette question – pour la principale et légitime raison qu'elle n'en avait rien à foutre. Depuis que Vanille avait foutu le camp, il n'y avait plus personne pour venir la faire chier avec des idées toutes faites sur l'organisation et l'importance de l'ordre pour avoir une vie saine – des principes qui attisaient le cynisme noir de la française. Milton préférait son studio à son image ; chaotique, bordélique, sale. Sa vie quant à elle, n'avait rien de saine, il serait ridiculement hypocrite d'arranger ses affaires pour prétendre le contraire ; elle n'était pas si aveugle, ou plutôt aussi crédule. Pitié, l'harmonie très peu pour elle.
Les rideaux épais avaient été tirés avec précaution et une lumière rouge nimbait la pièce ; elle avait peut-être improvisé une chambre noire pour développer les diverses photographies qu'elle avait tenté de prendre la nuit précédente, sous le coup d'une inspiration subite et inexpliquée contre laquelle elle n'avait rien pu faire si ce n'est céder ; le visage de Parker s'étalait sur divers clichés, son regard noir d'une profondeur abyssale venant traverser le papier lui-même. Le visage tuméfié de Jackson ne tarda pas à rejoindre les autres épreuves. Elle s'arrêta sur l'une d'entre elles – on pouvait l'y voir allongé nonchalamment dans son lit, torse nu, sa sale gueule fracassée étonnamment sereine car plongée dans un sommeil profond après une baise magistrale. Un demi-sourire étira la commissure de ses lèvres, puis, elle passa à autre chose. L'odeur du produit qui lui servait à développer ses clichés commençaient à lui monter à la tête, si bien qu'elle déposa ses pinces sur son comptoir et s'éloigna dans sa chambre pour vêtir son corps dénudé. Un jean, un débardeur, et bien entendu son indispensable ; elle avala un médoc avant de sortir. Ça serait con que Parkinson revienne la faire chier ce soir, alors que la nuit semblait plutôt bien commencer.

20h02 ; Ce qu'il y a de marrant dans les rues de Los Angeles, c'est l'imprévisible dont pouvait faire preuve les autochtones. Un californien de pur souche sait qu'il est aisé de faire tout et n'importe quoi sur les trottoirs de la ville des anges, sans que le regard d'un quelconque passant ne s'accrocha à vous l'air de dire «  mais qu'est-ce qu'il fout celui-là ? ». Non, chacun traçait sa route. Le hasard pourtant, amenait parfois deux connaissances à se croiser au coin d'une avenue, prenant des allures de rencontre fortuite. C'est ainsi que Riley aperçut Billie Salinger de l'autre côté de la rue. Une cigarette coincée entre ses lèvres sèches, Riley la dévisagea avec attention ; si cette fille avait pu la laisser dubitative un long moment, il n'en restait pas moins qu'elle n'était pas aussi inintéressante qu'elle pouvait le paraître au premier abord. Lorsqu'elles s'étaient rencontrées, Riley avait étrangement jugé que sa vie avait des allures de désespoir hystérique ; cela était trahi par chacune de ses mimiques, de ses regards détournés, de cette putain de joie qu'elle affichait tout le temps sur ce petit visage mutin et qui semblait pourtant dissimulé une solitude pouvait presque faire concurrence à la sienne. Et là, qu'était-elle en train de faire avec cet énorme vase entre les mains, l'air aussi affairé ? Intriguée, Riley traversa la rue sans prendre garde à la circulation – comme à son habitude – et se fit grassement klaxonnée, sans que cela ne vienne réellement l'atteindre. Rien à foutre. Elle cala sa cigarette entre ses lèvres pincées, et ne tarda pas à se planter aux côtés de la jeune femme, lâchant ; « Tu peux me dire ce que t'es en train de foutre ? » Ses rétines polaires se vrillèrent dans celle de la jeune femme, inquisitrice ; tact ? None.
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MessageSujet: Re: billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪   billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪ EmptyDim 5 Mai - 12:42

Disparaître. Ne plus réfléchir. Vivre. Vivre à tout pris. Jusqu’à ce que ça passe. Jusqu’à ce qu’on vive mieux. Jusqu’à ce que ça s’arrange. Vivre pour les autres. Pour leur sourire. Pour les soutenir. Vivre. Survivre peut être. Ne pas réfléchir. Avancer. Coûte que coûte. Se laisser porter par des gestes mécaniques. Ils savent ce qu’ils font, ils l’ont toujours fait. Dire oui à tout. Ou presque. Ne pas s’attacher à la douleur lancinante dans la poitrine. A la difficulté que l’on a pour respirer. Au trouble du sommeil qui commence à creuser des cernes sur notre visage si harmonieux. Ne pas regarder l’assiette que l’on nous présente. Manger quand bien même rien ne nous fait envie et que notre estomac hurle qu’il n’a plus besoin de rien. Notre estomac à besoin. S’il ne veut pas capituler. Tout semble avoir capituler. Il suffit juste de nous forcer un peu. Une petite grimace. Un sourire magnifique, légèrement tiré à quatre épingles, c’était la seule chose dont elle avait besoin pour s’en sortir. Elle en était persuadé.

03:10 Billie s’était réveillée en sursaut, haletante, et en sueur, vérifiant à la hâte qu’elle n’avait pas réveillé River, qui heureusement dormait toujours comme un ange dans son petit lit juste à côté d’elle. Elle versa une larme de fatigue avant d’aller s’enfoncer sous la douche. De toute façon elle le savait, elle ne se rendormirait pas. Elle prendrait un café. Plusieurs qu’elle enchaînerait tout à long de la journée pour tenir jusqu’à la fin de sa journée.

03:30 Billie était fin prête, douchée, maquillée, une tasse de café devant elle, confortablement installé sur la table de la cuisine, une pile de dossier qu’elle avait récupéré au cabinet d’avocat et qu’au moins elle aurait le temps de traiter avant la première heure de ce matin.

07:00 River se réveilla en criant, Billie venait de finir son boulot de la nuit, et triait les dossiers qu’elle déposerait au cabinet en allant à la fac. Elle se leva comme sur un ressort, légèrement défaillante, manquant de s’évanouir, et alla chercher River dans son lit. Elle la prit dans ses bras, l’embrassa, et la fit tourner contre elle, se trouva rapidement obligé de sa s’assoir. River avait bientôt 18 mois, et elle ne se faisait plus toute légère. Ou alors c’était elle qui n’avait plus assez force pour la porter. Elle prépara un biberon pour River, une nouvelle tasse de café pour elle. Elle avalera peut être une biscotte, si elle y arrivait. Elle ne pouvait pas donner le sein à sa fille. Avec le stresse post-traumatique et tout, il y avait longtemps qu’il n’y avait plus rien.

08:00 Tout le monde était en voiture, River sirotant toujours la fin de son biberon, Billie ayant jeté derrière elle la totalité des dossiers qu’elle allait déposer au cabinet. Passage à la crèche pour déposer River, passage en coup de vent pour déposer les dossiers, dire bonjour à tout le monde, prendre un café avec l’équipe.

08:30 Cours en Amphi, master 1. ennuyant à mourir s’il n’y avait pas les cas pratique à préparer et que Billie ne s’avançait pas sur le reste du semestre qu’elle n’aurait pas le temps de bosser en dehors des cours comme le reste de la promo glandeuse qui ne faisait rien en dehors de la classe. Elle les regardait, tout ces individus qui ne faisait rien d’autre et se demandait comment ils faisaient, en dehors des cours, pour ne pas mourir d’ennuis.

12h30 Fin des cours et déjeuner avec le groupe. Depuis que Charlie n’était plus là c’était particulièrement bizarre. D’épais blanc meublait la pièce dès qu’on en venait à la partie chant que personne ne savait faire aussi bien qu’elle. Billie présentait ces dernières compositions, magistrales selon certains, à retravailler dans tous les cas peut être, vachement tourné blues, peut être qu’on pourrait être un peu plus joyeux. Billie fit remarqué à voix-basse qu’avec ce qui leur tombait dessus c’était le moment ou jamais d’être sombre et blues et que ça ne leur ferait qu’un coup de pub. Elle se haïssait déjà d’utiliser le kidnapping de Charlie pour faire vendre des album, mais d’un côté elle n’était pas capable d’écrire autre chose, alors ils allaient devoir s’en contenter.

14h30 De retour en cours, TD cette fois-ci, procès simulé qu’elle avait préparé la semaine dernière pendant ces cours d’amphi, et ou elle devait absolument assuré. Elle avait besoin de se souvenir de ce qu’elle avait fait. Tout ce mélangeait dans sa tête. Elle demanda un café pour se remettre les idées en tête et passa rapidement aux toilettes pour se passer de l’eau sur le visage. Souriante. Surexcité. Bondissante. Elle gagna sans vergogne contre une pauvre fille qui n’avait rien vu venir.

16h30 Goûté avec Zach. Enfin goûté. Elle ne mangeait pas. Elle croqua peut être une bouché dans la viennoiserie qu’il lui tendait pour lui faire plaisir. L’écouta joué du piano enjoué. L’écouta d’ailleurs parler de tout et de rien, avant de lui monter des plans loin d’être diabolique pour qu’il puisse obtenir la fille de son coeur.

17h30 Billie passa au cabinet d’avocat, pour finir la journée avec eux, discuté de ce qui s’était passé, récupérer les dossiers qu’elle aurait à traiter pour le lendemain. Sa patronne s’inquiéterait encore pour elle, et elle lui dirait de ne pas s’en faire, que tout allait bien. Tout allait toujours bien. Elle mentait.

18h30 Retour à la crèche pour chercher River, elles allèrent faire une balade sur la plage, et en quelques mots qui voulaient tous dire quelques choses, mais qui assemblé les uns aux autres ne voulaient rien dire River essaya de lui raconter sa journée. La seule chose qui en ressortit c’est qu’elle avait envie de voir Savie. Il fallait dire que depuis que Savie avait emménagé avec Aidan, la petite voyait sa marraine bien moins souvent qu’à l’habitude et elle comprenait que c’était peut être un peu étrange pour elle. Balade terminée elle se rendit donc chez Aidan et Savannah pour permettre à River de voir son parrain et sa marraine.

19h30, Thé, pour changer, avec Aidan, Savannah, et River, pendant lequel elle reçu un appel d’Hyde, un membre de son groupe qui avait besoin d’aide parce qu’il déménageait de chez lui quelques trucs avant le concert de ce soir. Billie grimaça. Le concert de ce soir ? Comment avait-elle pu oublier ? Elle demanda à Aidan et Savie s’il pouvait garder River pour la soirée, qu’elle devait aller travailler, qu’elle avait un concert et qu’elle avait oublier, qu’elle essayerait de ne pas rentrer trop tard, et fila aussi vite pour aider Hyde.

20h30 Elle était donc là, dans les rues de Los Angeles portant une espèce de vase, ou de je ne sais pas quoi. Ne se souvenant même plus qu’elle avait un concert ce soir, cherchant tant bien que mal à ce souvenir du lieu, et des chansons qu’ils devaient y jouer. Elle qui croyait être le grand manitou du groupe.. Ses cheveux balayait le vent. Elle pensa un instant qu’elle aurait du les attacher parce qu’elle ne voyait plus rien et qu’elle allait tout faire tomber. Soudainement une voix la surprit derrière elle. « Tu peux me dire ce que t'es en train de foutre ? » Billie eut tellement peur qu’elle sursauta, lâcha le vase qui se brisa à ses pieds, et envoya d’ailleurs valser son pieds dans la direction d’ou venait la voix touchant quelque chose d’humain visiblement qui se plia sous le coup. Coup lancé elle se retourna vers l’agresseur tout aussi rapidement et découvrit Riley, quoique dans une posture qui n’était pas à son avantage toujours égale à elle même. « T’es pas bien ma vieille ? On prend pas les gens pas surprises ! Par derrière de surcroît ! » Sauf si on veut les kidnapper pensa une fine voix dans sa tête. Elle se rappela la question de son... De sa quoi d’ailleurs ? Cette fille était... Bizarre... Intrigante. Mais franchement bizarre. Ce qu’elle était entrain de foutre ? Mais c’était pas assez évident comme ça ? Je veux dire ça se voyait ce qu’elle faisait ? Et bien faisait vu que maintenant elle avait tout cassé. «Mmh aider un ami à déménager... Tu as besoin de lunette aussi ou tu fumes tellement que la fumée t’empêche de remarque quoique ce soit ?» Elle regarda le vase par terre. Qui était d’ailleurs moche il fallait l’avouer, et qui n’allait pas tellement avec le genre d’Hyde. «Mais je suppose qu’il te remerciera d’avoir niquer son vase. Alors bon.Passons. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?» dit-elle ayant de nouveau retrouver son sourire. Rien que la formulation de phrase était probablement à vomir pour Riley. Qui demandait ça sérieusement ?
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MessageSujet: Re: billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪   billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪ EmptyDim 7 Juil - 22:48

« .sa philosophie dans la vie, c'est qu'elle pouvait mourir à tout moment. Ce qu'il y avait de tragique selon elle, c'est qu'elle ne mourrait pas. »

La jeune française n'avait aucune notion des convenances et de la bienséance – bien qu'elle soit une française de pure souche, elle n'avait nullement hérité de l'élégance frôlant le snobisme de ses compatriotes et généralement, cela lui portait défaut. Comme lorsque l'on reprend un gosse mal élevé d'un coup sec sur les doigts. Seulement, Riley n'était jamais vraiment revenue dans le droit chemin, bien au contraire, elle se complaisait à s'enfoncer dans la cime ténébreuse d'un chemin abandonné par les hommes. Elle s'incrustait dans l'espace vital des autres tel un poison aérien lorsque l'envie l'en prenait – ce qui n'empêchait pas la révolte contre le corps étranger qu'elle pouvait représenter. C'est ainsi qu'elle se courba sous le coup de pieds inattendu de la Salinger qui avait sursauté au son de sa voix. Dépourvue de forces conséquentes, Riley préféra se laisser tomber au sol plutôt que de vaciller longuement sous le regard de Billie. Elle préférait encore s'adosser contre la pierre d'un perron, plutôt que de lutter contre l'inéluctable ; sa chute. Elle coinça sa cigarette entre ses lèvres sèches, une grimace désapprobatrice sur le visage ; « Et moi qui te pensais douce. » murmura-t-elle sur ce ton cynique qui la caractérisait tant. Ses rétines abyssales se vrillèrent sur les débris du vase que Billie avait laissé tomber sous la surprise. Oups, ironisa-t-elle mentalement avant de tirer sur sa cigarette et de se relever lentement – ce qu'il y avait de surprenant dans l'attitude entière de la Milton, c'était que dans les situations les plus dégradantes, elle trouvait le moyen de garder une contenance digne qu'il était difficile de retrouver chez les autres personnes de sa trempe. C'était inexplicable, mais rares sont les choses aisées que l'on peut relier à la française.

Riley frictionna un instant sa hanche légèrement endolorie, tandis que Billie s'exclamait, mécontente. « T’es pas bien ma vieille ? On prend pas les gens pas surprises ! Par derrière de surcroît ! » Un rire guttural s'extirpa de la gorge de la jeune femme, qui dévisagea la Salinger l'espace d'un instant. Fidèle à son franc-parler qui n'avait rien du « politiquement correct », Riley leva brièvement les yeux au ciel avant de répondre, salace ; « Fait pas ta mijaurée, par derrière c'est ce qu'il y a de mieux. » Elle expira la fumée de sa cigarette au visage de la jeune fille, avant de jeter son mégot au loin et du bout du pieds, avisa les dégâts qu'elle avait le plaisir jouissif d'avoir causé. La jeune femme ne pouvait pas dire qu'elle ne lui avait pas rendu service n'est-ce pas ? En plus d'être affreusement lourd, le biblot était à fortiori … d'une laideur à faire peur. Même elle, qui avait des goûts pourtant douteux, n'aurait pas entreposé ça dans ce qui lui servait de tanière. « - Alors ? » l'interrogea-t-elle, en haussant de nouveau un sourcil. Son regard vide scruta les traits de la jolie blonde, attendant patiemment sa réponse. Ce n'était pas tant que ses occupations l'intéressait, c'était davantage les intentions de la jeune femme qui la préoccupait. C'était con, mais depuis qu'elle l'avait repéré quelques temps plus tôt, elle n'arrivait pas vraiment à la chasser de son esprit. En prison pourtant, elle avait eu le temps de faire le vide, et n'était nullement sujet aux obsessions ; mais elle l'avait scruté, et avait décelé une aura qui n'était nullement commune aux autres. Des sourires écœurant, une attitude volontaire affreuse, une jovialité terrible ; Billie Salinger représentait tout ce qui pouvait la débecter en ce bas monde. Et elle était décidée à ce qu'il en soit autrement, car dans ses prunelles noisettes si pétillantes, régnait aussi une solitude, un mal-être discret mais bien réel qu'elle avait bien envie d'entretenir …

« Mmh aider un ami à déménager... Tu as besoin de lunette aussi ou tu fumes tellement que la fumée t’empêche de remarque quoique ce soit ? » Riley haussa un sourcil sous la remarque lancée par la demoiselle, tandis qu'un sourire surpris s'affichait sur ses lèvres. Bloody hell, c'est qu'elle se devait probablement se sentir maligne, armée de pique comme celle-ci. C'est con, il faut bien plus pour cela pour m'atteindre ma douce, songea-t-elle. « Ça doit être la fumée, » répliqua-t-elle, sarcastique. « Ou bien il y a des conneries qui valent la peine d'être ignorée, va savoir. » ajouta-t-elle. Oui, le fait qu'elle « aidait » un ami, qui que ce fut, l'agaçait ; comme de nombreuses choses chez elle. La simple idée qu'il exista des gens aussi secourable qu'elle lui donnait une réaction épidermique … « Mais je suppose qu’il te remerciera d’avoir niquer son vase. Alors bon. Passons. » Elle n'allait même pas s'énerver contre elle ? Elle n'allait même pas lui en tenir compte, faire preuve de rancune ? Riley ne réprima pas le soupir las que lui inspirait pareille attitude. Le jeu s'annonçait d'ores et déjà rythmé, mais ce n'était pas plus mal ; après tout ce temps passé à l'ombre, elle avait besoin de se refaire la main. « Il m'enverra la note, » railla-t-elle. Oui, bien entendu, elle était tellement réputée pour s'acquitter de ses dettes. Bien entendu.

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Le visage de la Milton se fit indéchiffrable, bien que cette interrogation supplémentaire réanima son exaspération. C'est exactement ce à quoi elle faisait référence lorsqu'elle parlait de l'altruisme de la Salinger … Un altruisme – sans doute maladif – si protubérant qu'elle finirait étouffée en-dessous. Elle ne le montra pas, mais cela lui inspirait une pitié certaine. Elle-même n'avait que peu d'estime pour la vie, pourtant, elle n'en était pas au point de la perdre à servir les autres, à se faire rayon de soleil lorsque son esprit n'était rien d'autre qu'averses, orages, chaos. « Qu'est-ce qui te laisse penser que j'ai besoin de toi? » répliqua-t-elle, tranquillement. Elle haussa un sourcil, comme pour l'inciter à répondre face à sa rhétorique. Ensuite, elle avança d'un pas en sa direction, faisant de la proximité bienséante une futilité dont elle se contre-fichait. « Si tu continues dans cette direction, à jouer les jolis cœurs serviables je veux dire, tu me serais bien utile en-dehors de mon chemin, sous un bus par exemple. » répondit-elle, ses rétines abyssales fixées dans les noisettes de son interlocutrice qui ne devait probablement pas comprendre d'où venait le discours insensible de la Milton. « C'est quand la dernière fois que tu t'es levée pour toi et pas pour x personne qui veut de ton aide ? » s'enquit-elle, cherchant à se frayer un chemin dans l'esprit de la jeune femme, et aussi pour satisfaire une curiosité malsaine, personnelle. La perplexité s'afficha sur les traits délicats de la musicienne et un sourire de mauvais augure, mais triomphant, s'étira sur les lèvres sèches de la française. « Tu vois, je dirais que c'est plutôt toi, qui aurait besoin de moi. » dit-elle, avant de la contourner, marchant avec provocation sur les débris du feu vase qui craquèrent sous ses chaussures, pour reprendre sa route le long du trottoir. Bien entendu, elle ne l'invita pas à la suivre … mais bien évidemment, elle allait le faire. C'était … prévisible.
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MessageSujet: Re: billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪   billie ♫ .c'est seulement quand on a tout perdu, qu'on est libre de faire tout ce qu'on veut. ♪ EmptyJeu 11 Juil - 23:05

Billie ne parvenait pas à comprendre Riley, à lire en elle comme elle avait l’impression de savoir le faire avec les autres. Cette fille était un mystère, une sorte de bombe atomique qui se plaisait à arriver dans la vie des gens pour tout détruire. Billie ne comprenait même pas comment cette fille faisait pour vivre avec elle même. Très clairement il ne fallait pas de plus de quelques coups d’oeil pour voir que cette fille avait des problèmes. Billie ne savait pas exactement lesquels, elle ne connaissait pas assez le spécimen, mais clairement cette fille n’allait pas bien. Elle savait seulement qu’elle sortait de prison pour avoir fait cramé la suite 700. Non ce n’était pas marqué sur son front... Mais étant donné que c’était Aidan qui l’avait envoyé dans ce fourbis... Elle savait. Néanmoins elle se doutait fort que cette fille n’avait pas besoin de faire un tour case prison pour avoir des problèmes. Elle semblait en être bourré, et être extrêmement mal dans sa peau... D’une certaine manière. Et Billie ne comprenait pas en quoi être odieux avec les gens pouvait arranger son monde. Elle ne comprenait pas en quoi l’égoïsme pouvait faire aller mieux. L’égoïsme s’était s’auto centrer sur soi même, être toujours à l’écoute de nos envies, de nos besoins, de nos problèmes, de nous en sommes. Billie ne voulait pas s’écouter. Parce qu’elle pensait savoir à peu près ce qu’il s’y trouvait et qu’elle ne voulait pas entendre. Alors elle ne pouvait comprendre. Comprendre comment l’autre pouvait s’épanouir alors que le monde entier lui renvoyait une image d’elle déplorable, des sourires figés, des phrases de haines, des coups peut être. On ne pouvait pas supporter d’être autant haït. Ce n’était pas humain si ? Billie elle ne vivait que pour les sourires qu’elle pouvait apporté et reproduire, sans faire attention à ce que ça pouvait provoquer chez elle, elle était vide, ce n’était plus la peine de se demander. Elle agissait automatiquement, disant oui à presque tout, par principe, au moins pour faire passer le temps. Dans l’occupation la plus évidente Billie attendait. Attendait que ça aille mieux. Qu’elle se réveille un matin et que subitement, tout aille mieux. Que le poids qui lui enfonçait le coeur, alourdissait ses jambes se soit enfin lever. Elle ne voulait pas se douter qu’il ne servait à rien d’attendre, et que si elle voulait aller mieux il fallait prendre le problème à bras le corps, se faire secouer un moment par la tristesse pour pouvoir l’assimiler. Elle n’assimilait rien. Elle ignorait. Superbement lorsqu’on y pensait. Mais elle ignorait.

Riley l’avait surprise. Elle n’avait rien vu venir, avait fait tomber le vase - hideux- qu’elle portait, il s’était brisé à ses pieds, elle en avait profité pour faire un mouvement brusque cogner l’agresseur qui glissa au sol, découvrant une Riley dépravé, et mauvaise. « Et moi qui te pensais douce. » Billie lui rendit se sourire mauvais évident. Elle détestait Riley. Cette suffisance, ce cynisme, ce sadisme. Elle ne la comprenait pas. Elle revoyait parfois ses traits. Les traits de Birdie, et sa manière d’agir. Mais Birdie ne pensait généralement à mal. Birdie faisait. Billie pensait et s’énervait. Peut être qu’il y avait du mélange des deux jumelles. Mais les jumelles ne faisaient pas ça pour aller mieux, elles faisaient parce qu’elles allaient bien. Ou pour se défendre. Pas pour cette espèce de jeu malsain qui était d’abîmer les gens. «Et moi qui avait déjà remarqué que tu pensais souvent mal» répondit-elle un peu trop hargneuse pour vraiment atteindre Riley... Riley était-elle d’ailleurs une fille qu’on atteint ? Une fille à qui on peut faire quelque chose ? Il faudrait qu’elle est quelque chose à perdre, qu’elle est une quelconque peur pour pourvoir faire quelque chose. Mais il y avait fort à parier que ce n’était pas le cas, et que Billie resterait démesurément impuissante face à cette fille. « Fait pas ta mijaurée, par derrière c'est ce qu'il y a de mieux. » Qu’est ce qu’on répondait à ça au juste ? Il n’y avait rien à répondre, rien qui ne pourrait sonné juste. Billie n’était pas une mijaurée, elle n’était pas prude ou faussement farouche pour autant, mais il y avait certaine limite. Comme parler de ce genre de chose avec... Elle. Elle se contenta de lui lancer un regard sombre, et las... Est-ce qu’elle se croyait intelligente ? « - Alors ? » s’enquit-elle à propos de l’action de la brunette. En plus elle était impatiente ? Il fallait dire que c’était extrement compliqué de deviner qu’elle était entrain d’aider un ami à déménager, il fallait vraiment qu’elle le dise mots pour mots. Ce qu’elle fit - puisqu’il le fallait, et de manière plutôt agacé, bien que Riley ne réagit presque pas, répondant avec le même sarcasme qui la caractérisait et qui énervait Billie. « Ça doit être la fumée, » Il faut dire qu’elle était chiante avec sa fumée, certes Billie n’était pas une non fumeuse, mais se faire souffler dessus par une conne c’était insupportable. « Ou bien il y a des conneries qui valent la peine d'être ignorée, va savoir. » Elle n’avait pas la même notion de connerie, mais clairement elle était d’accord sur le fond. Billie fit un grand sourire, mauvais répondant du tac au tac. «Comme toi.» avant de se plonger dans une phase ignore là sinon tout ton petit jeu n’aura servit à rien. Le problème c’est que Riley était une femme difficile à éviter. Non seulement elle était splendide, ce qui était absolument irelevant dans la conversation mais en plus elle avait une répartie atroce et désagréable qui t’obligeait généralement à t’insurger. Elle énervait. Les filles parlèrent d’ailleurs du vase, vaguement, Billie s’en fichait, Hyde probablement aussi, Riley devait en avoir encore plus rien à foutre. « Il m'enverra la note, » répondit-elle manquant de provoquer à la brunette une crise de fou rire. Comme si Riley était quelqu’un de réglo... Elle voulu répondre mais se souvint de la phase ignorance dans laquelle elle était et décida de se taire, détournant même le regard.

Enfin le silence ne fut pas de très longue duré vu que son naturel revint au galop et qu’elle finit par lui demander si elle avait besoin d’aide... Après tout elle s’était sentit la nécessité de venir lui parler. « Qu'est-ce qui te laisse penser que j'ai besoin de toi? » Fit-elle calmement. Question piège ? «Oh tu n’as pas besoin de moi c’est certain, tu n’as besoin de rien, c’est ça ?» dit-elle avec un certain sarcasme qui s’arrachait malgré elle de sa voix. N’avoir besoin de rien était une notion absurde. On avait toujours besoin de quelque chose, même la chose la plus infime, sinon les gens comme Billie qui venait aider tout le monde ne servirait à rien. Ce qui n’était clairement pas le cas. Mais Billie comprenait le point de vue de Riley, après tout elle aussi n’avait pas besoin de grand chose. «Mais tu es venu me déranger, c’est donc que tu veux quelque chose de moi...» Même s’il y avait fort à parier que le quelque chose soit simplement la faire sortir de ses gonds. « Si tu continues dans cette direction, à jouer les jolis cœurs serviables je veux dire, tu me serais bien utile en-dehors de mon chemin, sous un bus par exemple. » C’était une menace ? Elle la menaçait sérieusement ? Etrangement l’idée de passer sous un bus ne la touchait guère. Elle n’était pas suicidaire, mais si ce n’était pas pour les autres elle en avait véritablement rien à faire de sa vie. Mais tant qu’il y aurait quelqu’un pour la pleurer elle s’accrocherait encore. «Do it. I don’t care» lâcha-t-elle brutalement d’un calme à coupé le souffle. Elle pensa que si Riley faisait ce genre de chose, si elle s’en fichait bien au fond, Aidan lui ne s’en ficherait pas et serait bien capable d’étrangler Riley... Riley qui devait clairement rien en avoir à foutre pour le coup. «Mais je ne savais pas que la prison t’avait tant plu que ça...» Même pour Riley ça ne devait pas être l’endroit le plus agréable. « C'est quand la dernière fois que tu t'es levée pour toi et pas pour x personne qui veut de ton aide ? » Billie n’avait pas besoin de réfléchir, elle connaissait la réponse, sur le bout des doigts. Depuis la mort de Reaver. Enfin pas tout à fait. Depuis qu’elle avait appris être enceinte. De Reaver donc. Elle pouvait donner le nombre de jour exacte, ce n’était pas bien difficile. Prendre l’âge de River et rajouter quatre mois et deux semaines. Mais elle vous épargnerait. Cependant elle ne voyait pas vraiment ou Riley voulait en venir. Qu’est ce que ça changeait. Ce n’est pas comme si elle avait envie de se lever pour elle. «C’est pour moi que je me lève pour les autres.» Sinon elle se lèverait pas. Voilà tout. Elle était épuiser et n’avait rien à gagner de personnelle à faire autre chose qu’essayer de dormir... Sauf qu’elle ne supporterait pas ça, et qu’elle ne voulait pas réfléchir à ce qu’elle voulait faire sous peine de réfléchir à elle et à tout ce qui n’allait pas, alors elle guidait sa vie sur ce que voulait les autres, oubliant de réfléchir. « Tu vois, je dirais que c'est plutôt toi, qui aurait besoin de moi. » Elle voulu rire. Elle besoin de Riley. Elle la vit partir et s’insurgea. Elle comptait vraiment sortir une absurdité et se barrer la laissant toute seule à sa rage ? Elle se foutait de sa gueule. Elle la rattrapa en quelque pas et la poussa. «Moi besoin de toi ? Tu rêves Riley, faire la bonne samaritaine ne te va pas, je vais bien.» C’était d’une évidence ! «Je n’ai besoin de rien» Mise a part de dormir, de manger etc... chose qu’elle faisait à peine depuis quelques mois. «Et puis comme si tu étais du genre à aider les gens... Tu es égoïste.» Riley n’avait probablement pas besoin qu’on lui dise, elle devait en avoir rien à foutre.
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