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 You could never forget about me - Callie

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MessageSujet: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMer 10 Avr - 15:12


I'm not great, I'm the best


" Harry j'ai besoin que tu signes ça...Harry ? Harry ?" Est-ce que vous avez déjà eu une gueule de bois ? Mais une vraie gueule de bois ? Maux de tête, bouche pâteuse, furieuse envie de vomir et le monde qui tangue autour de vous ? C'est ce qui est en train de m'arriver là tout de suite et la partie rationnelle de mon cerveau, celle qui disparaît après trois shot de tequila me dit que j'aurais mieux fait de rester chez moi plutôt que de traîner ma maigre carcasse jusqu'à mon hôpital. Comment avais-je fait pour conduire jusqu'à mon lieu de travail ? Bonne question. Je crois bien que je ne me suis pas très bien garé. Ou que j'ai laissé ma Mercedes en plein milieu du parking et que j'ai titubé jusqu'à l’ascenseur. Oh et puis zut... Tout le monde sait que c'est ma voiture donc aucune raison de s'en faire. Aucune. J'étais très bien comme ça, la tête appuyée sur mon bureau, mes lunettes de soleil devant les yeux, mon ordinateur devant moi qui me cachait partiellement du monde. On aurait presque pu croire que j'étais en train de bosser. Je n'accomplis jamais quoi que ce soit d'utile à l'hôpital ou même en pleine journée, je suis un oiseau de nuit et en tant que tel, les meilleures idées arrivent vers quatre heures du matin. Ce qui peut expliquer le carnet et le crayon sur ma table de chevet. Et non, ce n'est pas pour noter le nom de toutes mes conquêtes et ensuite dresser une liste et agrandir mon tableau de chasse... Ce serait tellement pathétique, il n'y a que les connards qui font ça... Hmm. Note à moi-même, revoir la définition du mot connard car j'ai souvent été décrit en tant que tel par le passé. Bref, où est-ce que j'en étais ? Marre. Rentrer chez moi. Lit, chaud. Couvertures, agréables. Et en attendant, c'était mon bureau qui en subissait les conséquences et Jane mon assistant qui tentait de me réveiller.

Elle agita sa main devant moi et j'étais trop fatigué, mentalement et physiquement pour faire un quelconque geste qui indiquait que je l'avais vue. Parfois je me dis que les choses auraient été plus simple si j'avais été de ce genre de millionnaires qui ne font rien à part acheter des bateaux. Hmm... Un bateau. Je n'en ai pas, il faudrait que je m'en achète et que je trouve le top modèle en maillot de bain qui avec, sinon ça n'a absolument aucun intérêt. "Harry ? Sérieusement, tu ne me sers pas à grand chose, tu aurais dû rester chez toi. " Je sentais Jane bouger autour de moi et je la maudis intérieurement d'avoir des talons aiguilles et d'être aussi énergique. Je poussai un grognement alors qu'elle tira les rideaux de mon bureau, que j'avais fermé pour avoir un minimum d'obscurité. Il était midi passé, ce qui à L.A signifiait un grand et beau soleil et même avec mes lunettes de soleil, je pouvais sentir les rayons du soleil juste devant mon iris et … Pour faire simple, c'était une sensation très désagréable.  "Jane tu sais quoi ? Je te déteste." murmurai-je en me redressant enfin, passant une main dans mes cheveux. Bon, un stylo, que je signe ces fichus papiers. Jane s'installa en face de moi et je pouvais voir son sourire et c'était juste … Irritant. Peut être que j'aurais dû l'écouter hier soir et ne pas boire autant. Pour une fois que j'avais une bonne nouvelle à fêter, ce n'est pas tous les jours qu'on peut signer un contrat de plusieurs milliards de dollars avec une firme japonaise. Je sais, j'ai plus ou moins renoncé à mes convictions et j'ai juré que je ne vendrais mes idées à personne, mais c'est plutôt un bon deal. C'est juste un financement, juste un coup de pouce dans la bonne direction et je suis toujours maître de mon capital et de mon porte-monnaie, merci bien. Oui, je suis le genre de personnes qui lit les phrases en petit caractère sur un contrat.

Bref contrat? Bien. Argent? Bien. Encore plus d'argent? Bien. Gueule de bois? Pas terrible.... "Jane? Tu ne veux pas aller me chercher un café?" demandai-je sortant enfin de mes pensées. "Oh que non, déjà c'est l'heure de ma pause et ensuite, c'était ton idée d'installer les machines à café au service des urgences donc... Si tu veux du café Harry, je crois que tu vas devoir te lever." "C'est quoi l'intérêt d'avoir une assistante alors?" Je poussai un soupir avant de me lever et... Wow. Le monde tangue autour de moi, je crois que j'ai vraiment trop bu hier soir, mon centrer de gravité n'est pas où il faut. Je fis quelques pas sous le regard de Jane qui, et je le savais, était en train de se retenir d'éclater de rire. Hahaha... on verra qui va réduire ton salaire. Je titubai nerveusement jusqu'à l'ascenceur qui ne m'avait jamais paru aussi loing et j'appuyai nerveusement sur le bouton d'appel. Dieu merci, l'ascenceur était déjà là et je m'effondrai littéralement à l'intérieur, content qu'il n'y ait personne d'autre que moi à cet étage. La cohue des urgences me fit sortir de ma létargie et j'envisageais pendant un certain temps de rebrousser chemin et repartir m'endormir sur mon bureau mais putain, j'avais besoin cette dose de caféine plus que jamais et je pouvais déjà entendre les moqueries de Jane. Je croisais donc les bras sur mon costume Calvin Klein, remontait mes lunetes de soleil sur mon nez et je m'aventurai en terrain dangereux. Je manquai de me faire renverser par un brancard et je me demandais si j'avais de la monnaie pour la machine à café avant de remarquer qui était déjà en train d'appuyer sur le bouton pour un espresso. Non. Je connais ce visage. Attendez. Je peux le faire. Vas y le cerveau, refais les connexions, tu peux le faire. Sauf que cette fois-ci, je ne remarquai pas l'infirmier qui courrait et qu'au moment où je me rapprochai, on me rentra plus ou moins dedans et je perdis mon équilibre, atterrissant par terre, à genoux, mes lunettes de soleil auprès de la demoiselle dont je venais de me rappeler l'identité. "Callie?" Et oui, c'était officiellement une mauvaise journée.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMer 17 Avr - 15:45

    Il fallait faire le ménage. Enfin quelque chose quoi. Laver, récurer, n'importe quoi, mais il fallait faire quelque chose. Son appartement lui sortait par les yeux. Sa vie aussi, par la même ocassion. C'était quoi ce bruit d'ailleurs ? Un aspirateur ? La voisine du dessus était encore entrain de pratiquer sa folie furieuse de l'aspirateur et le bruit avait le don d'agacer Callie. Debout au beau milieu de son appartement miniature, Callie posa ses mains sur ses hanches et jeta un regard à la ronde à son chez soit. Mais comme à chaque fois qu'elle se tenait debout, elle jeta un regard à son ventre, ou du moins la boule arrondis qui avait prit sa place. Répugnant. C'était assez désagréable de sentir quelque chose remuer dans un endroit qui est sensé vous appartenir à vous seul. Comment pouvait faire les chats qui faisait deux portées par an ? Non mais c'était insensé ! En parlant de chat, le gros matou gris fit son apparition, babines retroussées. Cet abrutis d'animal avait prit l'habitude de sortir par la fenêtre et d'aller se balader chez les voisins, avec l'espoir qu'il soit mieux nourrit que chez lui. Callie espérait réellement qu'un jour il se fasse adopter par une famille de chinois et qu'il finisse à la casserole. Horrible pensée, certes, mais au vu de son état, elle pouvait bien maudire le pape lui-même. Bref, le chat, parce qu'elle ne c'était jamais donné la peine de le nommer, traversa le salon, les pates noir de suie et vint retapisser le sol tout juste blanchis à la javelle. « Abrutis de saloperie de chat ! », beugla-t-elle assez fort pour que le dit chat sursaute et file par le même endroit d'où il avait émergé. Et c'était repartit pour une frénésie de ménage.

    Heureusement pour les voisins, Callie se décida enfin à se rendre à son rendez-vous. Etant dans son cinquième mois, il était assez urgent qu'elle aille consulter. Drapée d'une chemisette blanche et d'un short un peu trop petit au vu de son ventre, elle prit le premier taxi et s'engouffra dedans. L'hôpital ne se trouvait pas très loin, elle aurait put s'y rendre à pied. Mais Callie ne c'était jamais sentit aussi fatiguée que depuis qu'elle avait comprit qu'un être indésirable avait élu domicile à l'intérieur de son utérus. Cette alien, parce qu'elle n'arrivait pas encore à l'appeler autrement, la rendait aussi malade que possible. Plus d'une fois, elle avait cherché à joindre Scott, à se lamenter sur ce foutu destin qui se jouait d'elle depuis toujours, mais elle avait toujours raccroché à la seconde critique. Scott était ce qui ressemblait le plus à un soutient, il était devenu son parrain, aussi certainement que les alcooliques avaient besoin d'une personne capable de les sortir des pires rechutes. Scott ignorait qu'elle était enceinte et s'il la croyait par hasard, il ne lui faudrait que quelques secondes pour le comprendre. Callie entra enfin dans le bâtiment, appréciant le climatisation lui soufflant le visage. Elle finit par se présenter à l'accueil, pointant son ventre afin qu'on la guide à travers se dédalle de couloir. Elle n'aimait pas être ici, elle n'appréciait pas cet endroit. Les hôpitaux lui rappelaient douloureusement ce qu'elle avait laissé derrière elle et ce qu'elle conserverait à jamais comme blessures.

    L'interne la guida enfin au second étage où on lui demanda de patienter. A peine était-elle assise qu'elle ressentit un besoin pressant, ce qui était assez récurrent dans son état. L'avantage, ce qu'elle ne croiserait pas Scott à cet étage, du moins elle l'espérait. Elle ne verrait pas non plus Jackson, qui en passant était le géniteur de son alien et priait pour ne pas tomber sur Stefan, qui lui donnerait, à coup sur, l'envie de retourner avec ses vieux démons. Courant presque, Callie se rua aux toilettes, bousculant une femme enceinte aussi, à la différence que son ventre devait bien faire le double du sien. « Vous pouvez pas faire attention ! », beugla l'obèse, accompagnée de sa marmaille. Callie jeta un regard aux mioches qui la suivaient, aussi gros qu'elle et réprima une remontée. C'était ça être une mère ? « Et vous, vous connaisez pas la pilule ? », s'entendit-elle répondre. La bonne femme la toisa et lui cracha presque dessus avant d'emmener sa tribue patienter. Une fois sortie des toilettes, elle se dirigea vers la machine à café, bien décidé à ingurgiter ce mélange infâme qui lui donnerait sûrement envie de rendre son déjeuner. A peine eut-elle commander sa boisson chaude qu'un bruit la fit sursauter et qu'un homme s'étala devant elle. « Callie ? ». Celle-ci coula son regard vers le barbu et un nouvel hoquet éffleura ses lèvres. « Harry. », dit-elle en guise de bonjour. « Ravi de voir que tu es de retour. ».
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMar 23 Avr - 12:05

Revoir une ex n'était jamais une très bonne chose. Non putain, qu'est-ce que je raconte? C'est même carrément la pire chose qui puisse arriver à un homme, surtout quand il se trouve qu'on s'appelle Harry Stone. Je suis censé réagir comment? Lui faire la bise et prétendre que cela me fait un bien fou de la revoir? Si c'était la vérité... Pourquoi est-ce que je suis parti? Non. Je n'aimais pas mentir, je n'étais pas doué dans cet art là, oui, contrairement à ce que l'on pouvait penser, Harry Stone n'était pas un orateur et un menteur né. Vous devriez me voir jouer au poker, je finis toujours par perdre car je me trahis lorsque j'ai une main gagnante, à chaque fois, or au poker on ne parie pas sur ses propres cartes mais sur celles des autres. Bref, comme d'habitude je m'égare, Callie, oh Callie... Je me demandai brièvement si elle avait toujours ce corps de rêve caché sous cette couche de vêtements, bah quoi, j'ai bien le droit de laisser mon imagination vagabonder et de me souvenir de notre brève période passée ensemble, non? Non. Visiblement les gens normaux appellent cela une relation, moi je me contente juste de dire que c'était une distraction de quelques jours, quelques mois. De toute façon, et je pense que mes deux divorces le prouvent très bien, je ne suis pas fait pour être en couple. C'est un fait de la nature, aussi clair et précis que le ciel est bleu, Harry Stone n'a tout simplement pas été conçu pour la vie à deux. Donc la question suivante serait: pourquoi est-ce que je m'entête à essayer? Excellente question, qu'est-ce que je peux dire... Je suis un homme, je suis faible et blablabla... Bon si je me redressai? Bonne idée.

J'attrapai tant bien que mal mes lunettes de soleil qui était là, par terre, avant de me lever, le plus lentement possible et de faire face à Callie. En faisant cela, je remarquai enfin le truc qui n'allait pas chez Callie. Oui, il me fallait toujours un certain temps pour tout assembler et faire le constat dans ma tête cependant je finissais par y arriver. J'ai une gueule de bois donc je suppose que cela peut constituer une bonne excuse pas vrai? Mon dieu arrête de te parler à toi-même et dis quelque chose bon sang. Oui, parce que fixer Callie depuis environ trois minutes devait être quelque chose de plutôt peturbant, et ce n'était pas que je ne savais pas quoi dire, c"était juste que je n'avais pas envie de le dire. "Et je suis ravi d'être de retour... Je veux dire ravi de te revoir." Les mots avaient quitté mes lèvres d'eux même et je me maudissais intérieurement (pourquoi est-ce qu'il faut toujours que je l'ouvre) avant de me cacher derrière ma paire de lunettes de soleil. Qu'est-ce que j'espérais ainsi? Pouvoir disparaître complètement? Oh si seulement les choses étaient si faciles, cela aurait été tellement pratique si le sol c'était ouvert là tout de suite pour m'engloutir, histoire que je puisse rejoindre mon appartement et mon lit douillet et... Mes yeux dérivèrent de leur propre chef vers le ventre de Callie... De combien de mois était-elle enceinte? Quatre? Cinq? Peut être plus. Une chose certaine avec ce gosse là, ce n'était pas le mien. Je retins à grand peine le rire qui menaça de quitter mes lèvres (j'étais tellement drôle et personne ne pouvait m'entendre... C'était vraiment dommage.) et au lieu de quoi je m'éclaircis la gorge, essayant de rester décontracté et naturel. Histoire qu'elle ne pense pas que j'étais en train de me moquer d'elle ou quelque chose dans ce goût-là.

"Mon dieu je suis désolé, ça va paraître con mais tu es enceinte... Mais genre vraiment enceinte." Les mots m'avaient encore échappé... Putain merde, Stone, tu sais comment être subtil... Ou pas. Non, attendez, je me trompe de personnage principal, pas besoin de prendre des pincettes, surtout pas avec Callie en plus qui m'a déjà côtoyé et qui sait à quel point je peux être un goujat. En même temps, elle a dû sans douter le jour où j'ai disparu de la circulation et ce, sans laisser la moindre trace. C'est tout moi ça, quand je m'ennuie, je m'en vais, je disparais purement et simplement de la circulation et ce, dans le règles de l'art, à croire que j'avais un don pour ce genre de choses. J'aurais dû finir dans un cirque et j'aurais eu ma propre tente où j'aurais appaté les gens avec des tours de magie, tout ça pour leur piquer leur argent. Je suis certain que j'aurais fait un excellent magicien, je suis assez doué pour faire avaler aux gens tout ce que je veux. Je suis même plutôt que doué, je suis carrément un expert dans le domaine. Bref, Callie, Callie... essayons de rattraper le coup même si c'est déjà peine perdue... "Il faut que je te dise félicitations ou c'est juste un accident et on fait comme si tu n'allais pas devenir énorme dans les prochains mois à venir?" Et croyez le ou non... Je peux déjà sentir venir la gifle.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMer 8 Mai - 10:54

    Pourquoi les hôpitaux lui rendaient-ils cette image d'elle-même ? Quand elle y réfléchissait, elle se rendait compte que l'hôpital prenait une place importante dans sa vie, sans qu'elle n'est rien fait pour ça. Pourtant, il était difficile de haïr plus cet endroit que Calliope. Tout dans ce lieu lui donnait la nausée - encore plus maintenant qu'elle avait un truc dans le ventre - , tout jusqu'à la couleur des murs, la moquette usée de la salle d'attente ou l'odeur nauséabonde de la cafétéria. Certains diraient que c'était sa maniaquerie qui la rendait aussi dingo et allergique à toute forme de saleté. Elle, elle se disait propre et désireuse d'un peu plus d'élégance dans un lieu aussi morbide qu'un hôpital. Rien qu'ici, elle connaissait déjà trop de personne qu'elle aurait voulu éviter. Que ce soit le médecin qu'il l'avait reçu deux fois aux urgences et qui c'était montré odieux avec elle, Scott qui s'inquiéterait pour elle dans la seconde où il comprendrait la raison de sa visite ici et le pire de tous, c'était sûrement Harry, l'orgueilleux propriétaire des lieux avec qui elle avait eu le malheur de sortir. Elle détestait cet endroit, ce qui en dégageait et cette obsession pour les morts. Elle était venue seulement un mois plus tôt après une chute dans l'escalier, une chute qui lui avait valu de belles ecchymoses et deux côtes cassées. Heureusement pour elle, son oeil tuméfié commençait à se remettre et n'arborait plus qu'une jolie couleur violacée qui finirait par totalement disparaître, du moins elle l'espérait.Elle avait l'impression d'être de nouveau dans le cliché de la femme battue, ce qu'elle avait déjà connue en soit. Mais cette fois-ci, cette chute avait tout du regrettable accident causé par une bonne femme qui ne c'était pas décalé et par la folie furieuse de Callie qui n'avait pas regardé devant soit. Avant ça, elle s'y était rendu après avoir fait un malaise juste après s'être fait agresser par un gros porc crasseux. C'est ce jour-là qu'elle avait apprit être enceinte et que son univers déjà bien chamboulé c'était tout bonnement effondré. En bref, elle haïssait cet endroit et son propriétaire encore plus.

    « Et je suis ravi d'être de retour... Je veux dire ravi de te revoir », se rattrapa-t-il aussitôt en se relevant. Callie l'observa, constatant qu'il était toujours aussi ... lui. Pourquoi n'était-elle pas étonnée de constater qu'il c'était bien foutu de sa gueule ? Parce que c'était dans son karma sans doute, pensa-t-elle amèrement en le regardant réajuster sa chemise et soigner son allure. Il fallait reconnaître qu'il était charmant, bien que mégalo et prétentieux, mais très charmant. En vérité, elle savait très bien qu'il mentait, qu'il se foutait royalement qu'elle soit là et encore plus qu'elle soit encore de ce monde. Harry était un connard classieux, certes, mais un connard tout de même qui avait de bonnes manières quand il s'en donné les moyens. « Tu m'en diras tant », dit-elle en lui tournant le dos et en attrapant le gobelet fumant de la machine. Une pensée sadique s'empara d'elle. Si elle avait commandé sa boisson ne serai-ce que quelques secondes plus tôt, Harry se serait retrouvé avec le liquide brûlant sur la tronche. Dommage. Au vu de sa dégaine, elle se doutait que le Stone avait dû passer une salle nuit ou alors il aimait être ridicule en portant des lunettes de soleil en pleine journée, à l'intérieur. En y réfléchissant, la seconde option collait parfaitement au personnage. Elle sut alors qu'il venait de capter. Son regard s'attarda une seconde de trop sur son ventre, la seconde où il saisit qu'elle était en cloque. Il était peut-être réellement médecin, qui sait. « Mon dieu je suis désolé, ça va paraître con mais tu es enceinte... Mais genre vraiment enceinte », constata t'il à haute voix, laissant son regard s'attarder réellement ce coup-ci. « Woua quel merveilleux observateur tu fais Stone. Et puis quel tact ! », s'esclaffa-t-elle, se foutant ouvertement de lui. Ce qu'il pouvait être con ! Pourtant, elle était tombée raide de lui à l'époque, époque qui n'était pas si éloigne que ça si elle se souvenait bien. Bien qu'il était simplement  une transition après le départ de Jackson, elle avait aimé ces moments avec lui. Sa réputation l'avait précédé, cependant, mais Callie n'y avait pas fait attention avant de voir le vrai visage d'Harry. C'était un homme à femme, un homme qui jouait avec leurs corps aussi bien qu'avec leurs coeurs. Il c'était jouait d'elle, elle avait bien saisit le message. « Il faut que je te dise félicitations ou c'est juste un accident et on fait comme si tu n'allais pas devenir énorme dans les prochains mois à venir ? », demanda t'il, avec son aplomb bien à lui et son humour des plus grossier. Callie prit le temps de boire une gorgée de son café afin de s'assurer qu'il était bien brûlant puis, sans réfléchir plus avant, renversa le contenu de son gobelet sur la chemise - presque- impeccable du Dr.Stone. Elle n'aurait jamais fait ça avant, elle se serait sentit humiliée sans rien ajouter. Mais depuis qu'elle était enceinte, elle se sentait plus forte, plus réactive aussi. La culpabilité l'envahit aussitôt après, cependant, mais elle le garda pour elle. Elle était gonflée d'avoir oser, mais ça faisait un bien fou. « Tu disais ça aussi à tes ex-femmes ? Parce ce que t'as plusieurs gosses il me semble, non ? », demanda-t-elle tout en sachant pertinemment la réponse. Elle se sentait revivre bien qu'elle attendait la suite. Harry était quelqu'un de puissant et il était capable de lui fermer les portes de l'hôpital, rien que pour ce geste malheureux.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptySam 25 Mai - 20:12

Il y en a qui réfléchissent avant de parler... Et puis il y a moi. Peut être que je devrai essayer, je sais pas, peut être qu'il me faudrait effectivement une seconde de plus avant de l'ouvrir mais tant pis. Et puis, aujourd'hui, pour une fois, j'ai une excuse valable: ma gueule de bois. Oui, je sais, personne ne m'a dit de boire autant hier soir mais c'est trop tard, le mal est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Je suis obligé de porter des lunettes de soleil en plein milieu des couloirs de mon hôpital mais on ne sait jamais, la lumière des néons ça peut tuer un homme j'en suis certain. Quoi qu'il en soit, Callie, Callie qui était là devant moi... Si ma mémoire était exacte, notre histoire remontait à environ quatre ans. J'aurais été incapable d'être plus précis, pas qu'elle n'ait pas compté pour moi ou quelque chose dans ce goût-là, c'est juste une partie de ma vie dont j'ai très peu de souvenir. Mon divorce venait d'être prononcé, j'avais mis en vente le produit qui faisait que j'étais un homme très riche aujourd'hui et j'en profitais. Pleinement. Ces quelques années là n'avaient été que décadence et folie des grandeurs et ce sans aucune retenue. Je faisais ce que je voulais, quand je voyais une voiture ou une maison ou même une femme qui me plaisait, j'y allais. Callie n'avait pas été la première pendant cette période là et pas la dernière. Okay, entre elle et moi c'était un peu plus sérieux, cela avait duré quelques mois mais pour moi... Aucune différence. Une nuit ou trois mois, ça n'a pas vraiment d'importance, je finissais toujours par disparaître de la circulation et alors ils étaient nombreux à se demander où était donc passé Harry Stone. Elle m'accusa de mon manque de tact et je me contentais d'hausser les épaules. On ne pouvait pas changer un homme et encore moins un Stone. Je n'allais pas m'excuser maintenant, cela aurait un peu beaucoup sonné faux et encore plus hypocrite. Quoi que... Cela n'aurait pas été le premier mensonge que je lui aurai servi.

Je la regardai boire son café en me disant que j'étais là pour faire pareil, histoire de me réveiller un minimum et de pouvoir continuer cette affreuse journée... Je ne m'attendais donc pas au geste suivant de Callie, c'est-à-dire de renverser le contenu de son gobelet sur moi. Ou plus précisément sur ma chemise. Ma chemise blanche. Qui valait certainement beaucoup plus que tout ce qu'elle devait avoir. J'exagérais peut être mais... Ouch. Le café ça brûle premièrement et deuxièmement... Ma chemise. Merde quoi. Je demeurai cependant silencieux, baissant le regard et observant les dégâts qu'elle venait de faire, une affreuse tâche marron sur le tissus. Bon au moins, maintenant j'ai une bonne raison de rentrer chez moi... Pas vrai? Je relevai la tête alors qu'elle parlait de mes ex-femmes et je me retins la réplique acide qui manqua de franchir mes lèvres. Non, cela ne servait à rien, elle était enceinte et... j'étais un connard tout simplement. "Oh non crois moi Callie, je ne dis pas ça à mes ex-femmes... Là, je me retiens un minimum." Je lâchai enfin faisant un effort considérable pour ne pas lui dire ce que j'avais vraiment en tête. Et j'aurais probablement commencé par la foutre dehors... Si elle n'était pas enceinte. Mon dieu, ce môme n'était pas encore né et il me pourrissait déjà la vie. Bref, soyons pragmatique. J'avais ma part de responsabilité dans tout ça et... ma chemise en avait subit les conséquences. Oui, pour une fois, j'allais assumer le fait que j'avais une grande gueule et pas simplement fuir.

"Tu as ruiné ma chemise, contente? En plus avec le café de cette machine là... Franchement. Bien visé. On fait quoi... je m'excuse et on repart sur de bonnes bases, on se sert la main comme des adultes et on oublie. Oh non j'oubliais, ce n'est pas de ta faute, c'est les hormones." Soit gentil Harry, soit gentil... Callie cumulait tout aujourd'hui, c'était une de mes ex et en plus elle était enceinte, donc parfaitement le droit de m'en vouloir... À croire que tout était contre moi. Avec elle et ma gueule de bois. Je crois que je ne toucherai plus à une bouteille de champagne avant longtemps. Et dans ce scénario longtemps voulait dire quelque chose comme environ deux semaines. "Bref, si je te rends un service, tu acceptes de ne plus me jeter quoi que ce soit à la figure et... comment dire, faire table rase du passé, même nous on peut faire ça pas vrai?" Optimiste? Oui je l'étais vraiment, et je lui demandai tout ça, toujours en la regardant à travers mes lunettes de soleil. La meilleure chose à faire aurait été de la regarder dans les yeux... Sans doute, peut être... Je ne sais pas, je m'en fous. Elle a ruiné ma chemise. (Non, je ne m'en remettrai pas...) "Tu es venu pour voir ton gynécologue je suppose? Qui s'occupe de toi? Oui, être directeur de cet hôpital a quelques avantages, je pourrais avancer ton rendez vous, qu'est-ce que tu en penses?" Et avant que je ne puisse me retenir, j'ajoutai. "Ou alors on peut laisser tomber et aller dans mon bureau et directement passer à la partie où tu m'aides à changer de chemise." Voilà ce qui se passe lorsque j'essaye d'être gentil, mais bon... On ne change pas une équipe qui gagne.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyVen 28 Juin - 11:48

    Callie aurait aimé être différente. Vraiment différente. Pouvoir dire non. Oser répondre et ne pas jouer l'autruche à la moindre menace. Naitre dans une famille où elle n'avait pas été l'esclave, la laissé pour compte. Certains en ressortaient avec une personnalité forte, un caractère bien trempé qui faisait d'eux des gens courageux. Callie, elle, avait fait tout l'inverse. Elle était passée de l'état de victime à l'état ... de victime avancée. C'était assez pathétique quand on y réfléchissait. Sa personnalité aurait pu faire office d'ouvrage à l'intention des futurs névrosés : tout pour ne pas devenir comme elle. Sa nature avait créé en elle un don pour s'enfermer, comme une bulle lui permettant de se protéger derrière une toile vierge. Le dessin l'avait sauvé, lui avait permis d'extérioriser certaines peurs, certaines angoisses enfouies depuis une enfance houleuse. Quand elle voyait Harry, elle se demandait comment il arrivait à être aussi odieux sans ressentir le moindre remord. Son pouvoir lui donnait un air satisfaisant qu'il ne cherchait pas à effacer, il faisait tout pour le souligner aux yeux de tous, son personnel, comme sa propre famille. Personne n'osait lui manquer de respect, c'était presque effrayant. Callie longeait souvent les couloirs, dans l'éventualité qu'on s'en prenne à elle. Par souci de protection, elle baissait volontairement le regard comme si un simple contact viendrait la hanter la nuit. Ses angoisses lui bouffaient la vie, c'était un fait. Rien qu'as l'idée que quelque chose n'aille pas dans son sens, toute sa conception de la vie se remettait en cause. Harry n'avait pas ce genre de problème. Il était à la tête d'une fortune impressionnante, il n'avait pas à se soucier de comment payer ses factures à la fin du mois. Tout semblait lui être du, alors que Callie galérait pour la moindre petite chose. Elle n'avait le respect de personne et ne cherchait pas à l'obtenir, de toute façon, elle ne savait pas comment y parvenir. Elle n'avait que peu de relation où elle se sentait réellement à l'aise, en phase, sans avoir à craindre quoi que ce soit.

    « Oh non crois moi Callie, je ne dis pas ça à mes ex-femmes... Là, je me retiens un minimum. », dit-il, vaguement placide. Callie haussa les yeux au ciel. Elle se détestait de s'être ajouté à son palmarès déjà bien remplis. Harry n'avait pas seulement couché avec des femmes, pour montrer sa connerie légendaire, il en avait aussi épousé. Au départ, Callie pouvait les comprendre. Harry Stone avait un charme indéniable, des paroles faciles et un compte en banque des plus appréciables. Oui, si on mettait de côté son caractère des plus insupportables, elle pouvait comprendre qu'une femme accepte de l'épouser. Le mariage avait pourtant deux facettes, comme avait pu le remarquer Callie. La première se résumait à épouser quelqu'un qu'on aimait, en se disant que tout ne sera pas rose mais qu'on ne deviendra pas comme tous ces autres qui divorçent au bout de quelques années de mensonges et trahisons. La seconde représentait ceux qui savaient déjà à quoi s'en tenir, mais qui espérait, ou non, que le sort ne soit pas aussi miséricordieux que celui de leur voisins. Harry n'avait pourtant rien du mari adorable veillant au bien-être de sa famille. Et malgré ça, il avait détourné tout le monde en passant la bague au doigt à deux malheureuses. « Et tu leur donne une sacrée pension, elles ont tout gagné dans le fond. Fais moi penser à les féliciter à l'occasion. », plaisanta-t-elle. C'est vrai quoi, ces nanas avaient quand même le mérite d'avoir supporter dans leurs lits et leurs maisons un enfoiré de première tel qu'Harry Stone. « Tu as ruiné ma chemise, contente? En plus avec le café de cette machine là... Franchement. Bien visé. On fait quoi... je m'excuse et on repart sur de bonnes bases, on se sert la main comme des adultes et on oublie. Oh non j'oubliais, ce n'est pas de ta faute, c'est les hormones ». Oui, contente. Il n'y avait pas beaucoup de choses capables de blesser Harry, Callie avait pu le constater à l'époque. Son orgueil était si mal placé, qu'une échelle n'aurait pas suffit à le décrocher. Quand il parla du mot adulte, Callie fit un large sourire bourré d'hypocrisie évidente. Sur beaucoup d'aspect, elle n'en n'était pas une et elle le reconnaissait assez facilement. Elle était malade et souvent, incapable de prendre les bonnes décisions. Elle avait souvent des crises de larmes incontrôlables, se repliant dans un coin tel une gamine effrayée. Elle n'était pas toujours raisonnable ni très prudente. Cependant, Harry par bien des aspects n'avait rien à lui envier. Il était totalement imbus de lui-même, fuyait dés qu'il sentait l'orage approché et préféré donner de l'argent plutôt que de prendre les choses en main lui-même. Voilà pourquoi le fait d'entendre le mot adulte dans sa bouche était risible. « Mes hormones vont très bien, je te remercie et il est hors de question que j'oublie quoi que ce soit venant de ta part, Harry », dit-elle très clairement en posant ses mains sur son ventre rebondis. En vérité, elle se sentait moche et grosse, mais il était hors de question qu'elle lui avoue tout ça, à lui. Harry n'avait aucun filon pour la paternité, ni pour quoi que soit qui ne lui permettait pas d'agir comme un parfait égoïste qu'il était. « Bref, si je te rends un service, tu acceptes de ne plus me jeter quoi que ce soit à la figure et... comment dire, faire table rase du passé, même nous on peut faire ça pas vrai? » Sans répondre, Callie lui passa devant et prit place sur les bancs d'attente affreusement inconfortable qui se trouvaient en face de la machine à café. Il paraissait que le stress n'était pas bon quand on attendait un enfant. Elle savait pas où elle avait lut ça, certainement pas dans une revue spécialisée en tout cas. Tout ce qui ce rapportait de près ou de loin à la grossesseout à la maternité lui donnait la nausée. Elle refusait encore d'admettre ce qui vivait sous sa chemise et qui semblait faire partit d'elle. Pour une tatoueuse ancienne junkie et alcoolique, devenir maman était un peu le scénario d'un très mauvais film. « Tu es venu pour voir ton gynécologue je suppose? Qui s'occupe de toi? Oui, être directeur de cet hôpital a quelques avantages, je pourrais avancer ton rendez vous, qu'est-ce que tu en penses ? Ou alors on peut laisser tomber et aller dans mon bureau et directement passer à la partie où tu m'aides à changer de chemise. », demanda-t-il, surtout pour faire bonne figure, en se rapprochant. Callie leva un regard noir vers le Stone. Elle était épuisée de sa présence, épuisée par cette grossesse qu'elle n'avait pas voulue. « J'ai déjà rendez-vous et c'est pas grâce à toi. Et je préfère crever ici plutôt que d'accepter quoi que ce soit venant de toi. », cracha-t-elle en massant son ventre. Elle se sentait étouffé et la pression qu'elle ressentait en cet instant n'avait rien d'agréable. Peut-être que si elle n'était pas aussi grosse qu'une baleine, qu'elle n'avait pas ces ballonnements, elle aurait pu céder. Après tout, elle avait passé d'assez bons moments avec Harry du temps de leur « relation ». Même s'il ne l'avait pas traité correctement, il avait eu le bon sens de lui offrir de bons restaurants et quelques places de spectacles aux premières loges. Dans un sens, Jackson ne ferait jamais ça, d'une c'était pas du tout son truc et de deux, il n'avait pas un rond. Et puis elle n'était même pas en relation avec lui, fallait vraiment qu'elle se rentre ça dans le crane ! « Pourquoi tu m'as mentit au fait ? », demanda-t-elle tout d'un coup, en se souvenant soudain que cet enfoiré de Stone lui avait dit avoir accepté un poste à l'étranger. « En fait ton plan était assez bon, si on mettait de côté le fait que je sois tombée dans les escalier et que je vais bientôt devoir accoucher, je ne serai probablement pas revenu ici avant très longtemps. », conclu-t-elle. Du moins pas dans ce genre d'hôpital, pensa-t-elle amèrement en faisait références à son internement en hôpital psychiatriques quelques années plus tôt. A bien y repenser, ça la foutrait mal pour un directeur aussi prestigieux qu'Harry Stone d'avoir eu une relation avec une échappée de l'asile. « Mais d'un autre côté, ce gosse aurait pu être le tien. », dit-elle, songeuse avec une moue de dégout. Remarquez, elle ne savait pas vraiment ce qui était le pire en modèle paternel pour l'alien qu'elle portait et en modèle de mère, elle était encore très loin du compte.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMer 17 Juil - 16:31

Callie m'en voulait. Quoi de plus normal. N'importe quelle femme qui était sorti avec moi ou avec qui j'avais partagé une nuit devait terriblement m'en vouloir. Et non, je ne suis pas si nul que ça au lit, c'est même tout le contraire. C'est juste que je suis le plus grand baratineur qui soit et quand il s'agit de séduire ou de draguer quelqu'un, je ne lésine en rien sur le moyen. Cela aide beaucoup que j'ai le bon compte en banque pour réaliser ce genre de folies, un type comme moi ne devrait pas avoir autant d'argent, ce n'est pas dans l'ordre naturel des choses. Qu'est-ce que je peux dire? Je ne vais pas m'excuser d'avoir un cerveau et de savoir l'utiliser, non, ce serait bien hypocrite de ma part, d'autant plus que je considère que mon cerveau est mon seul atout. Bien sûr je me vends comme un multimilliardaire charmant et prévenant et même romantique lorsqu'il le faut... La vérité est tout autre. Dès qu'on sort du domaine de la physique quantique je suis complètement perdu et je n'ai plus aucun repère. Les relations humaines? Comment se comporter avec une femme qu'on a un minimum apprécié? Je ne sais pas le faire et pourtant j'ai été marié deux fois et Callie a bien raison, le seul avantage qu'il peut avoir à être marié à Harry Stone, c'est bien la pension alimentaire. Je suis un meilleur mari lorsque je suis absent, je suis un meilleur père lorsque je suis absent... Peut être que dans le fond je devrai juste m'acheter une fusée et un bout de Lune comme ce cher Tom Cruise, décoller pour de bon et ne plus jamais revenir? Ça semble être une bonne idée et vu l'expression sur le visage de Callie, elle aussi, aimerait bien que je disparaisse là tout de suite. J'aimerais bien aussi ma chérie, mais il se trouve que c'est mon hôpital donc je suis obligé de passer beaucoup de temps ici et ce même si je suis le premier à admettre que tout le monde se porterait beaucoup mieux si je travaillais de chez moi.

Je poussai un soupir alors que Callie disait ne rien vouloir de ma part. Moi je voulais quelque chose : une chemise neuve. Et de la même qualité que la précédente de préférence. Mais quelque chose me dit que je peux faire une croix sur ça et que je vais devoir aller dans mon bureau ou même rentrer chez moi.  "Parfait, j'essayais juste de te rendre service... Probablement pour la première et pour la dernière fois." Ce fut ma réponse et je n'ajoutai rien d'autre à ce sujet. Elle ne voulait pas profiter de mon aide? Tant mieux pour elle. Qu'on ne me dise pas que je ne fais plus d'efforts. Je fus cependant dérouté par sa question suivante. Vraiment? Elle voulait savoir pourquoi est-ce que j'avais fini par disparaître. Elle se trompait si elle pensait que je possédais une réponse, même moi j'aimerais avoir un manuel pour savoir comment je fonctionne, les choses seraient tout de suite plus simples pour tout le monde. Je la laissai finir, fronçant les sourcils en apprenant ce qui lui était arrivé. Tomber dans les escaliers? Putain où était l'abruti qui l'avait mis enceinte? Qu'on ne me traite plus d'irresponsable après ça, même moi, Harry je suis un enfoiré Stone, même moi après avoir mis une femme enceinte j'ai la décence d'assumer et ce jusqu'au bout, tous mes enfants portent mon nom de famille, quelque chose dont je suis censé être fier d'après ma psychiatre. Et oui, elle est très bien payée donc absolument aucune raison de douter de son diagnostic et ce, même si je suis le premier à le faire.

Je me passe une main dans les cheveux à la recherche d'une réponse à sa question. Pourquoi est-ce que je lui ai menti? C'est quelque chose qu'il faut demander au Harry d'il y a quelques années, celui qui venait de voir le nombre de zéro sur son compte en banque triplé en l'espace de quelques semaines et qui avait juste envie de voyager et de n'avoir aucun port d'attache. Oui, objectif complètement raté vu que je suis resté quelques moi avec Callie. À quoi je pensais? Je ne sais pas. Je finis par reprendre la parole, pas plus inspiré qu'il y a quelques minutes, cependant, je ne pouvais pas attendre une réponse qui ne viendrait jamais. "Qu'est-ce que tu veux que je te dise Callie? Que je suis un connard. Parfait, je suis le plus gros connard de tous la terre et il se trouve que pendant un bref instant tu as cru à mes mensonges." Pour moi, elle était autant responsable que moi, qu'elle ne me fasse pas croire que je suis doué au point que j'ai réussi à ne pas lui montrer mes défauts. Soit un moment donné, elle y a cru et elle a foncé la tête baissé, soit elle savait que je n'étais qu'un hypocrite et elle a préféré fermer les yeux plutôt que de se retrouver toute seule. J'opte pour la dernière option, Callie m'a toujours apparu comme une battante et même moi je ne pourrais jamais lui retirer ça. "Tu sais, dans un sens, tu es même plutôt chanceuse, tu as suffisamment compté pour je prenne la peine de te mentir, normalement, je pars sans aucune explication." Je ne savais pas si mon discours allait provoquer une autre vive réaction chez elle ou si j'étais juste en train de la souler tout simplement. Mais c'était probablement la seule fois que j'étais honnête avec elle, la seule. "Je m'ennuyais c'est tout, je n'ai pas d'autre explication. Et avant que tu ne montes sur tes grands chevaux, sache que ça n'a vraiment rien à voir avec toi, on s'est juste bien amusés et il était temps de tourner la page et c'est ce que j'ai fait pour nous deux."

Une fois ma phrase finie, je réalisai que j'avais sans doute été brusque dans mes explications. Tant pis, c'était comme ça que je le ressentais, en plus Callie n'était plus rien pour moi à proprement parler, plus besoin de prendre des pincettes avec elle n'est-ce pas? Mon regard se porta sur son ventre et je pensais à ce qu'elle venait juste de dire. Elle avait raison, ce gamin aurait pu être le mien, cette pensée me laissait complètement vide parce que franchement, un gamin de plus ou de moins, je n'étais plus à ça prêt... "Le pire dans tout ça, c'est qu'à l'époque j'aurais été assez stupide pour te mettre enceinte... Crois moi si ce truc qui pousse dans ton ventre était le mien, les choses seraient légèrement différentes. Et quand je dis légèrement je veux dire beaucoup." Callie ne portait pas un futur Stone en elle et cela faisait toute la différence, là, je ne pouvais rien faire, je ne pouvais pas la protéger et lui dire que tout irait bien. Non, si elle avait été enceinte de moi, ces mots là n'auraient pas été un mensonge, mais bien la vérité, j'aurais tout fait pour que ces neuf mois de grossesse soient les plus supportables possible. "Bon, je suppose que je suis mal placé pour te demander qui est le père et comment et pourquoi tu est tombé dans les escaliers."  Je croisai les bras, reportant mon attention sur son visage et non sur son ventre. Au moins, ses paroles n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd. On pouvait bien me reprocher des choses mais pas mon manque d'attention.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyMar 27 Aoû - 13:30

    Baratiner, mentir, tant de « qualités » que Callie méprisait et dont elle se sentait, étrangement, cruellement dépourvue. Pour certaines personnes, mentir était une chose aisé voir inné dans le cas d'Harry. Dire aux autres ce qu'ils veulent entendre, arranger la vérité pour qu'elle paraisse plus belle, moins cruelle ou juste pour qu'elle reflète ce que l'on veux vraiment sans s'enquiquiner de formules toutes faites. Callie n'avait pas grandit dans le mensonge mais jusqu'à présent, elle ne savait pas vraiment si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Son père n'était pas un mauvais bougre mais certains de ses choix l'avait poussé à devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que Callie avait haït sans pour autant osé l'affronter. C'était son quotidien, son calvaire, ne pas réussir à s'interposer, ne pas dire ce qu'elle pensait réellement sans avoir peur d'essuyer des refus ou pire, des gestes brutaux. Ses mères ne lui avait jamais mentit, pensant certainement que vue leur mode de vie et leur situation, cela n'aurait servit a rien. Callie était une gosse intelligente, elle avait tout suite comprit que son enfance n'était en rien banale, qu'elle ne rentrait pas dans la « normalité ». Son père ne lui avait pas mentit sur ses origines, sur la situation financière et le reste. Il n'avait pas nié aimer trois femmes en même temps et toutes les prendre chez lui, leur faisant des enfants sans compter. Ce n'était pas un mensonge, leur amour était peut-être fantasque, mais sincère et même si l'enfance de Callie n'avait rien eu d'un conte de fée, y croire était encore possible.

    Callie ne savait donc pas mentir ou alors avec beaucoup de préparation au préalable. Elle finissait toujours par se trahir, comme si son âme elle-même ne pouvait encaisser pareille infamie. Et pourtant, cela aurait pût lui être bien utile par le passé. Certaines personnes pensent que la sincérité paye, que l'authenticité est une qualité rare qu'il faut à tout prix conservé. « Parfait, j'essayais juste de te rendre service... Probablement pour la première et pour la dernière fois. », lui dit-il, très franc. Lui rendre service ? C'était plutôt amusant venant de lui. Callie manqua de s'étouffer. Néanmoins, il avait raison sur un point, il ne lui avait jamais rendu service auparavant, même du temps de leur « histoire ». Harry n'était pas homme aimable dont le deuxième nom était générosité. Il ne vivait que pour lui, se complaisait à être égoïste sans en retirer le moindre remord. Mais il avait l'audace de le dire au moins. Callie n'était pas non plus le genre de femme à demander de l'aide. Accepter sa souffrance faisait partie de sa propre thérapie bien que les différents psychologues qu'elle avait côtoyés lors de son internement ait tenté de lui faire comprendre le contraire. Mais sur qui pouvait-elle compter ? A l'époque, elle seule. Ciara se trouvait toujours en Italie, sa seule vraie amie, a des bornes d'elle et même comme ça, Callie avait tût son état alarmant. Jackson était enfermé et de toute façon, lui dire aurait été une énorme erreur car il n'aurait fait que s'éloigner d'avantage d'elle, comme toutes les personnes étant sensé la protéger et la soutenir. C'est la qu'apparue Scott, un ange tombé du ciel, un infirmier qui ne voyait pas seulement en elle une aliéné, mais une femme faible désireuse de s'en sortir avec un peu d'aide. Callie était solitaire depuis toujours mais n'était pas sûr de le vouloir vraiment. Une lunatique comme on en fait plus. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise Callie? Que je suis un connard. Parfait, je suis le plus gros connard de tous la terre et il se trouve que pendant un bref instant tu as cru à mes mensonges », lui rappela t'il sans ressentir le moindre remords, comme toujours. Quelque chose s'anima alors en Callie, une sorte de pincement au coeur, de plus profond encore peut-être. Tout était vrai là-dedans et c'était consternant de s'en rendre compte. Des mensonges. Des choses qu'il ne pensait pas mais qu'il avait réussi à ancrer dans la tête de Callie aussi rapidement que de la poudre dans ses narines. « Même ceux où tu me complimente sur l'oreiller ? Parce que ceux là, même les voisins s'en souviennent alors. », répondit-elle, mauvaise. Parce que s'il y avait bien quelque chose que Callie ne pouvait regretter, c'était leurs coucheries. De leur parties de jambe en l'air dans son bureau à la vas vite entre deux réunions ou de leurs batifolages dans son énorme maison, étalés sur le tapis du salon. « Tu sais, dans un sens, tu es même plutôt chanceuse, tu as suffisamment compté pour je prenne la peine de te mentir, normalement, je pars sans aucune explication. ». Oh quelle flatterie ! N'y tenant plus, Callie se releva, préférant encore être debout pour faire quelques pas et oublier un instant la sensation désagréable que quelque chose se baladait dans ses entrailles. « Je suis vraiment ravie de le savoir, non, vraiment. », lui cracha-t-elle en plein visage, en colère contre lui, mais surtout contre elle-même de s'être laissé berné par un con de la sorte. « Je m'ennuyais c'est tout, je n'ai pas d'autre explication. Et avant que tu ne montes sur tes grands chevaux, sache que ça n'a vraiment rien à voir avec toi, on s'est juste bien amusés et il était temps de tourner la page et c'est ce que j'ai fait pour nous deux. ». Quand elle l'écoutait, elle avait vraiment la sensation qu'il voyait en elle une amoureuse éconduit. Harry devait certainement pensé qu'elle avait eut le coeur brisé quand il l'avait lâchement laissé tomber et peut-être en avait il bien rit avec ses « amis », faisant d'elle une victime de ses plans machiavéliques. « Rappel moi comment tu a fais pour épouser trois nanas ? Tu les a drogués avant ? Je ne suis jamais tombée amoureuse de toi Harry et même si je l'avais voulu, ça aurait été impossible. On ne peut pas aimer un monstre. » Il y en avait eu un tas d'autres entre temps et Callie les trouvaient aussi stupide qu'elle.

    « Le pire dans tout ça, c'est qu'à l'époque j'aurais été assez stupide pour te mettre enceinte... Crois moi si ce truc qui pousse dans ton ventre était le mien, les choses seraient légèrement différentes. Et quand je dis légèrement je veux dire beaucoup. » Quelle arrogance ! « Ferme là »,soupira-t-elle, trop fatigué pour se montrer plus virulente. « La seule chose qui aurait changé la donne, ça aurait été ton fric et je suis peut-être naïve mais j'suis pas une profiteuse. Pour le reste, j'aurais étais aussi seule que maintenant, tu lui aurais a peine jeter un regard. » Et elle le pensait réellement ! C'est vrai que sa situation aurait été différente, elle aurait eu le droit à un appartement plus confortable et le nom Stone gravé sur des fiches de paies. Mais cet enfant n'aurait pas été le fruit d'un amour sincère. Et puis Callie ne se voyait pas comme sa mère a accepté les nombreuses autres femmes de son conjoint ainsi que ces autres rejetons. Déjà elle, elle portait le bébé d'un gars qui enchaînait filles sur filles sans faire aucune distinction. La seule différence, c'est qu'elle aimait Jackson, elle en était dingue sans en comprendre la raison. Lui, il ne l'aimait pas, ne la respectait pas non plus et se foutait bien de sa personne. « Bon, je suppose que je suis mal placé pour te demander qui est le père et comment et pourquoi tu est tombé dans les escaliers. » Ce qu'il savait déjà, c'est qu'il n'y avait pas de père. Elle était seule, elle venait de le dire. Elle avait simplement un géniteur qui n'attendait qu'une chose, qu'elle se débarrasse de ce truc pour pouvoir reprendre ses coucheries tranquillement. Et oui, il était mal placé pour poser la question. « Que ce que ça peut te foutre de toute façon ? Tu vas lui casser la gueule pour n'avoir pas assumé ? C'est la seule chose que tu aurais de plus que lui sur ce coup-la. Et je te rassure, c'est pas lui qui m'as poussé non plus. » Parce qu'on pouvait se poser la question, c'est d'ailleurs ce qu'avait insinué le médecin en la voyant débarquer le visage couvert de bleu. Jackson ne l'avait jamais touché jusqu'à présent, c'était plutôt elle qui l'avait poussé et mit des claques sous l'effet de la colère. « Mademoiselle Garcia ? » Tous deux se tournèrent en même temps vers la voix. Visiblement, l'intéressé devait être là depuis un moment car il semblait gêné de devoir les interrompre. C'était une bonne chose, ainsi les draps sales du grand Stone pourraient faire le tour de l'hôpital. « Le médecin vas vous recevoir. », dit l'infirmier, toujours aussi mal à l'aise. « Bien, le supplice a assez duré. Je ne te souhaite pas bonne continuation, se serait mentir et à la différence de toi, je ne sais pas faire. J'espère sincèrement que tu pourras un jour devenir moins con que maintenant mais personnellement, j'en doute fort. »,dit-elle d'une voix blanche avant de passer devant lui et l'infirmier, qui lui, devint rouge de honte et débarrassa le plancher avant de subir les foudres de son employeur.
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MessageSujet: Re: You could never forget about me - Callie    You could never forget about me - Callie  EmptyVen 30 Aoû - 22:05

Elle voulait que je me taise. Chose que je ne comprenais pas. Pourquoi est-ce que tu veux que je me taise ma chérie? Ce n’est pas ce que tu voulais depuis le début? La vérité. On dit toujours que mentir à quelqu'un est la pire des choses qu’on puisse le faire mais c’est faux, c’est d’ailleurs le contraire. Je ne sais pas pourquoi est-ce que Callie m’en veut ou parce qu’elle est en colère là tout de suite. Je ne lui disais rien d’autre que la vérité et tant pis si ce n’était pas cela qu’elle voulait entendre, oui... On ne peut pas déguiser la vérité, on ne peut pas la maquiller et tenter de la rendre une peu plus présentable, non, c’était toujours quelque chose de crue et d’horriblement froid. C’est vrai, c’est la vérité, peut être qu’avec un peu de chance et avec un peu de temps, les choses auraient pu changer entre Callie et moi, peut être que ça aurait pu être autre chose que des parties de jambes en l’air sur toutes les surfaces planes possibles. Ça aurait pu être autre chose et je n’ai absolument aucun problème avec cette éventualité, on aurait très bien pu avoir une enfant et se marier et... Et quoi? Est-ce que dans ce genre de scénario-là je suis une bien meilleur mari ou une bien meilleur père? Aucun moyen de le savoir, on dit bien jamais deux sans trois pas vrai? Peut être que ce troisième mariage aurait pu être le bon, que ce cinquième enfant aurait été la perle rare et celui qui me fait réaliser qu’il faut peut être que je m’occupe d’autre chose que moi-même. On ne le saura jamais de toute façon parce que de une, je suis parti et deuxièmement, il est beaucoup trop tard pour revenir en arrière. Callie et moi on a beaucoup changé en seulement quatre ans, tellement que ça en ait effrayant d’abord, j’étais plus jeune, et elle aussi, plus naïve sans doute et moi beaucoup plus dépensier et fêtard qu’avant.

Où était passé tout ce temps? Je vous le demande moi, maintenant je suis à la tête d’un hôpital et je me suis rangé depuis le temps, enfin c’est ce que j’estime. Je fronçai les sourcils en voyant que Callie se méprenait totalement sur mes intentions, quel intérêt j’avais à m’en prendre à son mec? Non, je voulais juste savoir, histoire de faire la conversation... Est-ce que c’est si difficile à croire que je me soucie une tant soit peu du sort des autres? Visiblement oui.  “Au moins toute cette matinée et ma chemise complètement ruinée auront réussi à prouver une chose: tu ne me connais absolument pas.” Je laissai échapper, pas certain qu’elle m’ait entendu. Peu importe, j’avais ma réponse, il ne l’avait pas poussé dans les escaliers, c’était tout ce que j’avais besoin de savoir. J’avais envie de lui donner ma carte en cas de besoin, si elle se retrouvait vraiment dans la merde mais elle pouvait mal le prendre ou croire qu’elle me devrait une service après. Non, je veux dire après la relation qu’on a eu, si c’est bien quelqu’une qui doit quelque chose à l’autre, c’est moi et pas elle... Et, oh mon dieu, est-ce que je suis en train de m’inquiéter pour elle? C’est une sentiment nouveau et je ne suis pas certain que j’aime ça. Entre elle et Stefan je commence vraiment à en avoir marre, à chaque fois que je fais une pas en avant, je m’en prend plein la gueule. Je dois faire quelque chose de mal, et encore, on devrait me donner une médaille parce que quand même... J’essaye.

Mais non, ce serait trop beau pour être vrai, autant enfoncer le clou et dire merde à Harry alors qu’il a vraiment les moyens de faire une véritable différence, mais non... Ignorons Harry, qu’on lui dise d’aller se faire foutre et de ne pas essayer de réparer ses erreurs. Les gens changent, je peux changer, avec beaucoup de bonne volonté je sais, mais si moi je décide de changer du jour au lendemain, comme ça, sans aucune raison, j’aimerais bien qu’on me tende la main plutôt que de me fermer la porte en pleine figure. Cela ne risque sûrement pas d’arriver mais Rome ne s’est pas faite en un jour et donc il va me falloir beaucoup de temps pour rattraper 39 ans de connerie donc ... Mais je ne peux pas dire tout ça à Callie, je veux dire, je ne me suis jamais montré vulnérable par le passé alors pourquoi maintenant? Ça n’aurait absolument aucun sens et ce serait même très hypocrite si je me mettais à le faire maintenant et je ne suis pas une hypocrite, non, loin de là... Peu importe, une des employés de l’hôpital me tira de mes pensées alors qu’il prononçait le nom de famille de Callie, oui, c’est vrai qu’elle n’était pas seulement là pour se prendre la tête avec moi mais aussi et avant tout pour son rendez vous. Callie finit par se redresser et elle me dit au revoir à sa façon et je roulai des yeux, me disant que cela ne servait à absolument rien de la provoquer.  “Et bonne journée à toi aussi!” Je lançai simplement alors qu’elle s’éloignait. Quand elle disparut de mon champ de vision je poussai une autre soupir avant de reporter mon regard vers ma chemise.

Peu importe Callie dans le fond, elle appartenait au passé et je devais apprendre à tourner la page pour de bon et changer de chemise. Oui, surtout changer de chemise.

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