Sujet: Es por ti... ||Feat Lucia Sam 30 Nov - 23:37
Depuis que la petite des De Conti avait annoncé son problème de santé, c'était comme si le monde s'était effondré sur les frères. Déjà qu'ils n'étaient pas chanceux, il avait fallu que leur petite soeur, leur chère et tendre Lucia, devait être à son tour malade. Enzo avait toujours du mal à s'en remettre mais heureusement, sa femme et sa fille étaient celles qui lui apportaient un rayon de soleil; elles le réconfortaient. La seule façon de sauver Lucia était de lui donner un rein, Aidan, ne pouvait pas à cause de son état de santé, cela revenait à espérer qu'Enzo puisse lui faire don de son organe. Tout ce que les deux frères voulaient, voir leur protégée guérie et le plus vite possible. Aujourd'hui, Enzo et Lucia devaient se retrouver à l'hôpital afin de réaliser des tests pour confirmer leur compatibilité. Normalement, ça devait être positif et ça le serait. Mine de rien, ces derniers jours, l'italien avait eu quelques instants de recueillements. C'est souvent lorsqu'on a des soucis que l'on s'adresse à Dieu. Ayant été élevé dans une famille noble et catholique, le jeune papa avait initié à cette religion sans pourtant y croire réellement. Mais le fait d'avoir appris pour la maladie de sa soeur, il n'avait pas hésité une seule seconde, à prier secrètement pour elle. La chance n'était pas dernièrement de son côté, alors pour "protéger" Lucia, il parlait à Dieu. D'une certaine façon, parler à cet être transcendant lui soulageait la conscience. Comme si le poids sur ses épaules s'allégeait. Il devait faire les examens or, il ne se sentait pas très bien. Ses médicaments contre sa bipolarité le rendait tout mou, l'épuisait à tel point qu'il était obligé de rester coucher. Cela signifiait qu'il devrait voir à nouveau son docteur afin que ce dernier change les doses. Enzo évitait de se mettre dans un second état car il voulait profiter de chaque instant avec sa fille Mila. Son bébé heureusement pour lui était d'une sérénité. Elle criait généralement pour manger. Le De Conti faisait en sorte de s'occuper le maximum de sa fille pour que Ciara puisse se reposer. Fatiguée non seulement à cause de la grossesse mais également de la petite durant les période où le PDG avait ses mauvais moments. Le Good Samaritan Hospital était rempli, comme toujours. Enzo chercha sa soeur, ils s'étaient donnés rendez-vous directement à l'hôpital, il lui avait proposé de passer la prendre mais comme d'habitude, Lucia voulait être indépendante. Il l'aperçut enfin non loin de deux infirmières. Il s'approcha d'elle et l'embrassa tendrement sur le front."Salut ma belle !" elle faisait partie des personnes chères à ses yeux. Il était prêt à tout pour elle comme pour Ciara et Mila. En attendant le docteur qui devait les recevoir, ils parlèrent dans leur langue natale tout naturellement."Ca va, tu arrives à supporter tout ça ?" la famille De Conti était-elle maudite ? Enzo s'était posé la question plusieurs fois, les trois descendants d'Adriano souffraient. C'était peut être le prix à payer, leur père n'avait pas été le meilleur des pères, trop sévère. Qui sait, ça devait être le destin.
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Sujet: Re: Es por ti... ||Feat Lucia Lun 30 Déc - 11:54
Pour la première fois depuis longtemps, je m'étais levée de mon lit la boule au ventre. J'avais rendez-vous à l'hôpital de la ville comme toutes les semaines depuis des mois, mais d'habitude, je savais à quoi m'attendre. "Votre état ne s'améliore pas", "Il faudrait en parler avec votre famille". Sauf que la famille était maintenant au courant et Enzo avait rendez-vous avec moi. Et si les résultats n'étaient pas concluants ? Et si, tout l'espoir secret que j'avais mis en Enzo ne servait à rien. Et si les médecins annonçaient "qu'ils étaient vraiment désolés..." Ne continuant pas leur phrase, cette pause et ce silence voulant absolument tout dire. J'avais eu ce mauvais rêve, plusieurs fois depuis que la date avait été fixée, mais je n'en avais parlé à personne. Personne n'était censé être au courant parce que si malheureusement Enzo et moi n'étions pas compatible, alors j'étais condamnée. J'avais beau être sur la liste en attente de greffe, je n'étais pas certaine de pouvoir en recevoir une à temps. Il ne fallait pas se leurrer, je n'avais pas l'argent nécessaire pour soudoyer le corps médical et je ne voulais en aucun cas appeler mes parents pour leur raconter mes malheurs. Je n'avais pas besoin de leur aide, je n'en avais plus besoin depuis longtemps. Par contre, le support de mes frères étaient une autre histoire, j'avais besoin d'eux et même si j'aurais préféré ne pas les embêter avec mes problèmes, je m'étais retrouvée au pied du mur rapidement, trop rapidement. Sortant rapidement de l'appartement, je n'avais aucune envie de faire attendre Enzo dans les couloirs de l'hôpital. J'attrape mes clefs, mon téléphone et l'enveloppe qui me suit toujours à ce genre de rendez-vous. Je n'étais pas pressée, parce que je savais que j'allais être en avance, mais le métro n'avançait tout de même pas assez rapidement à mon goût.
En train de discuter avec deux infirmières qui, a force de venir ici, faisaient partie intégrante de ma vie, je vis Enzo passer les portes automatiques et se diriger vers moi. L'angoisse que j'avais ressentie le matin même, qui avait fini par disparaître sur le chemin à force de penser à autre chose me revint en pleine figure en le voyant débarquer ici. Je n'étais pas certaine d'avoir le droit de lui demander d'être là, il était peut-être mon frère, mais j'aurais dû le laisser à sa femme, à son petit bébé. Je répondis simplement à son salut, souriant doucement et passant mon bras autour de sa taille afin de lui offrir une accolade. Qu'il en profite, je n'étais pas l'une de ces filles à faire des câlins à tout va, même quand il s'agit de la famille. "Ca va oui, ne t'inquiète pas pour moi" répondis-je à sa question en l'entraînant sur deux sièges non loin de nous, les infirmières nous appellerons quand notre tour arrivera. Je m'étais habituée à "supporter tout ça" maintenant et si je devais craquer, je le faisais devant une tablette de chocolat et un film romantique, jamais dans la salle d'attente, jamais dans le bureau du médecin. Je dois certainement ça à l'éducation que j'ai reçue des De Conti. "Et toi alors, ça va ?" J'aurais voulu m'excuser. "C'est gentil d'être venu. D'être là." Le médecin n'allait certainement pas tarder à nous appeler puisque je pouvais l'apercevoir près de la banque d'accueil, certainement avec le précédent patient. "Mais, tu sais que tu n'es pas obligé de le faire ? Si jamais tu n'as pas envie ou pour n'importe quelle raison, tu n'es pas obligé." dis-je en prenant sa main dans la mienne. Pour me donner un peu plus de courage probablement.