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 THAYER&JOEY ❦ You're killing me and don't even know about it

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THAYER&JOEY ❦ You're killing me and don't even know about it Empty
MessageSujet: THAYER&JOEY ❦ You're killing me and don't even know about it   THAYER&JOEY ❦ You're killing me and don't even know about it EmptyVen 31 Aoû - 23:28

Joey passait la journée à la bibliothèque de l’UCLA. C’était plutôt rare ces temps si, mais finalement c’était encore là qu’elle se sentait le mieux lors de ses jours de congés à l’hôpital. Au milieu des livres il n’y avait jamais eu rien ni personne pour venir déranger le calme impassible de Joey. Les livres avaient cette douce saveur d’infini, de calme, et de rationalisme. Il avaient l’odeur de la perfection et de la poussière cotonneuse qui rendait Joey particulièrement extatique. Et puis ces temps si la bibliothèque était devenu bien plus qu’un refuge. Maintenant qu’elle était passée résidente en chirurgie, on lui donnait des cas important, et à de rare occasions, mais de manière assez significative, on la laissait se débrouiller seule. Mais là on lui livrait un cas particulièrement épineux, et elle se demandait presque si on ne cherchait pas à la piéger. Comme si sa nomination à un poste de résidente avec un an d’avance apparaissait particulièrement ridicule et injustifiée. Alors qu’elle était la meilleure dans son domaine, et elle avait passé tous les examens haut la main... Pour un peu elle aurait presque surpassé ceux qui avait un an de plus qu’elle. Mais non, on doutait d’elle. Peut être à cause de sa folie. De ses rictus au milieu des couloirs, de ses tentatives de suicide à répétition maintenant qui secouait à chaque fois l’hôpital. Alors certes elle n’y pouvait rien. Certes elle n’avait jamais fait d’erreur avec ces patients, et sa bipolarité ne c’était jamais présentée, coeur battant, au sein de l’hôpital. Enfin pas pendant son service en tout cas. Mais son professionnalisme sans borne n’était pas si important. Tout le monde finissait par le remarquer. Elle était fiévreuse, la glace fondait petit à petit, sa carapace se craquelait et personne n’était habitué à voir Joey dans un tel état. Tout le monde était au courant de la crise qu’elle avait fait au milieu du campus, et s’imaginait soudainement qu’elle pouvait exploser à n’importe quel moment. Elle était devenu une bombe à retardement, et il était difficile de la penser stable. Elle même avait du mal à se croire stable. Mais penser à sa chute ne la rendait que plus pressante et elle avait besoin de s’accrocher à son travail, de se montrer exceptionnel pour ne pas choir. Alors tant pis si le cas était insolvable, au moins elle aurait tout essayé. Elle aurait même essayer de créer un coeur à partir de rien si ça pouvait le sauver... Preuve de son cerveau déglingué probablement, mais au moins elle était persévérante. Et le génie ne vient pas sans la folie il paraît. Alors elle farfouillait dans les livres. Elle les avalait tous. Les dévorait afin de trouver la solution qui blufferait tout le monde et qui l’imposerait en reine incontesté de la chirurgie cardiaque - au moins elle n’avait pas perdu son ambition-

Elle farfouillait donc dans les différents recoin de la bibliothèque, au rayon médecine, feuilletant tout ce qu’elle pouvait trouver sur le sujet qui l’intéressait. Au bout de quelque heure de travail intensif, alors que son cerveau commençait à fumer, que ses yeux commençait à lui piquer à cause du manque de sommeil lattant, elle trouva le sujet qui lui manquait depuis toujours. Elle attrapa le bouquin et se dirigea, concentrer dans le précieux ouvrage, vers les canapés ou elle pourrait s’assoupir cinq minutes avant de reprendre son travail acharné. Mais alors qu’elle marchait, les yeux plongé dans les lignes qu’elle espérait miraculeuse elle bouscula quelqu’un, ou plutôt quelqu’un la bouscula, et s’étala de tout son long sur elle. Elle vous exploser, lui arracher les tripes, les yeux, et en faire de la bouillie pour chat. Mais en relevant les yeux vers l’homme qui l’avait mis à terre, elle resta interdite. Subitement plus froide que jamais pour dissimuler un trouble brutal et brulant. Thayer se tenait là, au dessus d’elle, avec le même regard qu’autrefois. Que la première fois.

2004, Lycée.

Comme à son habitude, Joey travaillait à la bibliothèque. Le nez toujours fourré dans ses bouquins elle était absolument imperturbable. Alors qu’elle trainait dans les rayons de la bibliothèque quand un ouragan bien reconnaissable la percuta de plein fouet, l’étalant par terre sans aucune classe, lui par dessus elle. Thayer Weston, crétin de Don Juan arrogant que Joey ne pouvait pas sentir. Et pourtant il était là, sur elle, l’arrogance en moins, son regard persan vrillant à l’intérieur du sien résolument froid. «Quand tu veux tu te relèves... Tu pèses.» La voix était venue briser l’instant hors du commun dont Joey ne pouvait pas saisir l’importance. Sa voix avait claqué dans l’air, comme un coup de tonnerre, et elle avait abattu sur le jeune Weston ces prunelles revolvers. Elle l’avait touché, c’était foutu... Elle ignorait simplement que du tir aucun d’eux ne se relèverait.

Aujourd’hui

C’était ridicule. Tout était ridicule. Leurs positions. La gène étincelante de glace de la Abbott. La répétition karmique et cruelle des évènements du passé. Sauf que tout était différent aujourd’hui. Elle avait sous les yeux celui qui l’avait brisé, éviscéré, brûlée vive jusqu’à ce que la folie la ronge vivante. Et pourtant son coeur trouvait encore le moyen de s’écorcher vif dans sa poitrine. Pourtant elle aurait juré qu’il ne battait plus, qu’on le lui avait arraché, qu’il battait ailleurs, loin d’elle, et clairement plus pour elle. Les secondes s’arrêtèrent brusquement. Tout s’enflammait d’une odeur de nostalgie putride qui ne pouvait même pas être partager. Le regard de Thayer n’avait plus rien de similaire. Il semblait n’y bruler aucune passion naissante et destructrice, aucune flamme saignante de leurs souvenirs partager. Il était vide. Il était vide, elle s’effondrait. Elle peinait à maintenir son regard glaciale et inexpressif... Qui de toute façon ne voulait rien dire au jeune homme. D’un autre coté, il serait perdu s’il percevait le trouble qu’il semait chez la jeune femme qui lui était inconnu. Elle serra de manière imperseptible les dents, et finit par vociférer d’une voix que le Thayer du lycée ne lui connaissait que trop bien. «Quand tu veux tu te relèves... Tu pèses.» Mais que clairement il devait avoir oublier. L’ironie était latente dans son esprit. Elle qui avait jouer à l’amnésique, qui avait éradiquer tous les souvenirs du jeune homme se prenait maintenant son blasphème en pleine tronche, harceler par les souvenirs sans fin de son idylle avec le jeune homme, de son enfer avec lui. Elle pouvait presque se refaire en stéréo la bande son de leur histoire. Elle s’enflammait. S’il ne se relevait pas maintenant et la laissait pas tranquille dans la seconde elle ne répondait plus franchement d’elle. Et il était hors de question qu’elle se donne une nouvelle fois en spectacle.
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