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 « I'm falling away with you » w/ Joey

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MessageSujet: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMer 11 Avr - 23:32



thayer and joey

Adossé à un mur dans une ruelle sombre, Thayer faisait face à un groupe de trois hommes qui avaient envie d’en découdre. Lui, les regardait calmement, un sourire aux lèvres. Ce genre de situations, il en avait l’habitude. Après tout, tout le monde n’apprécie pas que l’on touche à ses jouets. « Vous désirez ? J’imagine que si vous m’avez demandé de vous suivre ici ce n’est pas pour prendre le thé. » Ils ne lui avaient pas exactement demandé son avis. Lorsque le trio était apparu devant lui à sa sortie du bar, il avait été forcé de les suivre. Sachant ce qui l’attendait, c’était lui qui les avait fait se stopper à ce niveau de la ruelle après avoir repéré une barre de fer assez proche pour qu’il puisse s’en saisir en cas de besoin. « Tu te rappelles de Rebekka ? » Absolument pas. Autant lui demander s’il se rappelait du nom de la dame pipi des toilettes publiques qu’il avait visité quelques semaines plus tôt. Vu le ton, il avait dû coucher avec la belle – du moins il imaginait qu’elle l’était – mais ce n’était pas comme si elle lui avait laissé un souvenir mémorable ou plus simplement, son nom. Si dans le passé, il avait fait attention à ne pas coucher avec n’importe qui et surtout pas avec des filles déjà engagées, à présent il s’en foutait et il n’aurait même pas pu dire si il avait couché avec elle pour le plaisir ou pour un de ces boulots que Lexie lui donnait. « Vu le nom… russe, blonde, forte poitrine ? » Petit sourire et mains mimant deux pistolets, l’air de dire « j’ai gagné ? dis diiiiis » Le point de ce lui avait parlé se serra, visiblement c’était sa copine à lui… ou sa sœur, enfin quelque chose du genre. « Tu as couché avec elle la nuit dernière, elle n’a que dix-huit ans. » Les yeux du jeune homme s’écarquillèrent l’espace d’un instant de surprise. La seule fille à qui il s’était abandonné hier soir était blonde, magnifique et paraissait avoir son âge ou deux ans de moins au maximum. C’était elle qui était venue vers lui et il était certain que ce n’était pas sa première fois. « C’est terrifiant ! Les jeunes de nos jours, ce n’est clairement plus les mêmes. Entre les filles de treize ans qui paraissent en avoir seize et celles de dix-huit, qui vous allument et vous amènent dans leur lit, ça fait froid dans le dos. » Il croisa ses bras et se frotta comme s’il cherchait à faire partir un frisson. « Connard » Cette fois, le poing parti en direction de son nez et s’écrasa contre le mur juste après que Thayer l’ai évité de justesse. « C’est ta petite sœur ? » Deuxième coup évité. « Si tu veux mon avis, plutôt que de me cogner moi et les autres qui ont partagé le lit de ta sœur, tu ferais mieux de discuter avec elle ou de la cloitrer dans sa chambre… en fait tout dépend de si tu es plutôt progressiste ou vieille école. » Cette fois, il reçut un coup puissant au ventre et se plia de douleur, mais surtout pour récupérer la barre de fer. Lorsqu’il se releva, son regard avait changé. Le garçon calme et moqueur avait laissé place à un homme habité d’une colère froide. La bagarre se fit aussi sanglante que violente. Le résultat, trois hommes à terre dont deux évanouis et lui-même debout, mais salement amoché. « Tiens ça pour leçon et ne viens plus m’emmerder. » Il se rapprocha pour parler à son oreille. « Quand à ta sœur, elle était un véritable délice, tu la féliciteras pour moi. » Ces mots prononcés, il lui donna un dernier coup et parti en titubant.

Ce n’est qu’en voyant le visage effaré des passants qu’il comprit que son état était bien plus grave qu’il ne le pensait. Sa tête saignait et son corps le faisait horriblement souffrir. Sentant sa vue se troubler, il appela un taxi afin de se faire emmener à l’hôpital. Franchissant la porte des urgences du Good Samaritan Hospital, il se dirigea vers une infirmière. « J’ai besoin de voir un médecin. » Cette dernière l’observa un instant avant de répondre. « Comme tout le monde ici, veuillez remplir un formulaire et on vous appellera. » Les hôpitaux et leur bureaucratie, quelle belle connerie. « Ne prenez pas ça pour un geste de rébellion anti bureaucratique, mais je vous voie déjà flou à cause du sang, alors le formulaire… » Prenant un peu plus conscience de son état, l’infirmière reprit d’une voix plus douce. « Que vous ai-t-il arrivé ? » Un sourire se dessina sur les lèvres de Thayer. « Si je vous dis que je suis tombé dans mon escalier j’aurais l’air crédible ? » Cette phrase prononcée, il s’écroula, vaincu par sa blessure à la tête. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il était dans un brancard dans le couloir toujours habillé, mais on lui avait visiblement appliqué des bandages et fait avaler des antidouleurs, ce qui expliquait son état limite euphorique. Il avait entendu parler des hôpitaux surpeuplés, de ces personnes ne pouvant recevoir de soins à cause de ça, mais n’avait jamais pensé qu’un jour il se retrouverait lui-même victime de ce fait de société. Se sentant misérable dans son lit aux yeux de tous, il récupéra ses affaires et décida de prendre la poudre d’escampette. A peine levé, il repéra une silhouette connue et un sourire indéchiffrable se dessina sur ses lèvres. Approchant doucement afin de ne pas être repéré, il happa la jeune femme et la plaqua contre un mur dans une petite réserve vide. « Je t’ai manquée Abbott ? » La dernière fois qu’ils s’étaient vus, leur rencontre avait été violente et Thayer en était sorti meurtri et prêt à sombrer. A présent, il était déjà au fond du gouffre et ce n’était plus ce jeune homme plein d’espoir qu’elle avait en face des yeux, mais bien un homme nourri par le désespoir et imprévisible. Ce même homme qu’il était devenu après qu’elle l’ait quitté pour la première fois.

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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 12 Avr - 11:22



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Joey était assise dans la chambre de garde et gardait les yeux fermer. Ces quelques minutes de repos bien mérité, au calme et dans le noir devrait suffire à la remettre sur pied pour plusieurs heures. Pour la nuit en tout cas. Il lui faudrait une autre pose demain matin pour pouvoir tenir la soirée. Dans l'hôpital tout le monde la regardait avec une certaine crainte. Une crainte de la voir flancher encore. Il fallait dire que ses trois mois à l'asile avait facilement fait le tour du grand bâtiment dans lequel elle travaillait. Mais à la vérité, elle avait l'air d'aller bien. Le regard froid et droit d'acier qu'elle avait possédé autrefois ornait son visage avec l'un de ses sourires faussement chaleureux qui la rendait sympathique aux yeux des patients, et antipathique aux regards d'une grande partie de ses collègues. Mais elle s'en fichait bien. D'ailleurs il valait mieux à ces yeux qu'on la trouve antipathique plutôt qu'on l'approche et que l'on cherche à ce lier avec elle. Elle avait bien retenu la leçon, les relations proches ne pouvaient que détruire son maigre équilibre psychologique. Peut être qu'elle aurait pu s'en rendre compte plus tôt. Peut être aurait-elle pu reconnaître que ces parents faisaient ça pour son bien, et non par connerie et par méchanceté comme elle l'avait longtemps cru. Peut être que si elle avait suivit leur conseil elle n'aurait jamais flanché comme il y a trois mois. Puisqu'elle n'aurait jamais aimé Thayer. Aujourd'hui elle en était consciente tout cela était bel et bien du passé. Il avait resurgit. Il avait tout détruit. Mais en trois mois elle avait eu le temps de se reposer sur elle même. D'avaler des quantités de médicament pouvant la calmer. De faire le trie dans sa tête, et de ranger de nouveau à la perfection sa multitude de petite boite. Contrairement à la dernière fois elle avait séparé minutieusement les souvenirs factuels, et les sentiments. Si elle avait rangé les souvenirs dans des boites brillantes, attirante pour les vautours désireux de toute foutre en l'air, elle avait planquer celle des sentiments dans une boite, que dis-je dans des boîtes, moche et terne, qu'elle avait encerclé de lourde chaine, de couronne d'épique et même d'un système à explosif pour au cas ou elle s'ouvre, le système s'assure que tout soit détruit avant de contaminer son cerveau. En y réfléchissant bien, elle préférait ne pas avoir de souvenir du tout plutôt que de souffrir à cause d'eux. Le passé devait être le passé, et il devait être loin derrière elle. Bien sûr, le résultat était encore plus terrifiant qu'avant et elle ressemblait de plus en plus à un robot sans état d'âme. Mais c'était le prix pour une vie calme et tranquille. Et étonnement Jaxson s'accommodait pas mal de ses nouveaux changement, et sans être trop présent était au petit soin avec elle, et s'assurait qu'elle allait bien, de loin, parfois même sans qu'elle ne s'en aperçoive. Elle aimait cet amour presque désintéressé qu'il portait pour elle, et depuis son retour de l'asile, il fallait lui avouer qu'elle le lui rendait plutôt bien. Plus douce et gentille, elle lâchait prise une fois arrivé à la maison. Elle avait même plusieurs fois amener Jaxson au bar ou elle avait généralement l'habitude d'aller seul. Si elle ne lui montrait pas tout ce qu'elle était capable de boire, ils leur arrivaient régulièrement de boire deux ou trois verres ensembles avant de rentrer dîner. Au fond d'elle elle le savait, elle ne l'aimait pas plus qu'avant. Elle avait juste pour lui une tendresse et une reconnaissance sans borne pour ce qu'il faisait pour elle, et ça suffisait bien à maintenir le couple à flot en apparence. Elle avait plutôt éviter ses vieilles connaissances, avec qui elle se laissait trop souvent aller, au risque de se déclencher des crises hypomaniaques. Le régime yoyo bipolaire n'était pas pour elle. Et si généralement les crises d'excitations étaient plutôt agréable, et favorable à son mariage, elle ne faisait qu'empirer les crises de dépression qui venait après et les rendait que plus insupportable. Elle avait le désir d'être normal, et elle ne le quitterait pour rien au monde.

Elle avait facilement retrouver sa place d'interne, elle était la meilleure et trois mois en moins ou pas, elle avait toujours plus d'opération à son actif que n'importe qu'elle autre interne. Et ce n'était pas un problème de santé mental qui allait faire que le directeur de l'hôpital renoncerait à elle. Elle savait se contrôler, n'avait jamais commis d'erreur avec les patients, c'était tout ce qui l'importait. La nuit promettait d'être calme, elle n'avait pas d'opération prévu, et elle prévoyait même déjà de s'ennuyer. Les soins intensifs ne regorgeaient pas de patient sur le point de lâcher leur dernier souffle. Et même si leur centre d'urgence était ce soir ouvert toute la nuit, tout annonçait que ça soit une journée comme les autres. Une fois sortie de la chambre de garde, elle prévu de faire un petit tour. Peut être même que si tout était vraiment calme, elle se permettrait un vrai somme sur son biper brancher au maximum, et pourrait être véritablement en forme demain matin pour l'une de ses plus grosses opérations depuis son retour à l'hôpital. Elle marchait dans les couloirs, vérifiant patient après patient que tout allait bien. Elle ferait bien de descendre aux urgences ensuite parce que visiblement il y avait des lits qui trainait dans le couloir avec des patients, et finalement cela annonçait une nuit comme les autres, quoiqu'un peu chargée. Dommage pour sa sieste nocturne, elle verrait tout cela au petit matin. Soudainement elle se fit happer par une force inconnu et plaquer contre le mur. Sans même voir le visage de la personne, une boite brillante s'était écrouler dans son cerveau déversant la quantité de souvenir sans sentiment qu'elle comprenait, Thayer... Aussi étonné puisse-t-elle être de sa présence ici, ça ne pouvait être que lui pour l'attraper avec une telle violence. Quand elle tourna le visage vers lui, elle sut qu'elle ne se trompait pas. Son sourire qui se voulait mystérieux ne lui faisait maintenant aucun effet. Et l'idée de pouvoir contrôler la situation la grisait déjà. « Je t’ai manquée Abbott ? » Sans même chercher à rassembler une quelconque froideur, ou un foutu masque pour le déstabiliser, elle répondit avec un calme naturel et probablement plus désarmant que ses excès de froideur. « Pas le moins du monde Thayer... Si maintenant tu voulais bien me lâcher... Je suis de service cette nuit, et n'ai pas le temps pour tes conneries... » Cela faisait longtemps que Thayer avait cessé de lui manquer. Et si après leur rupture elle avait atrocement souffert de ce manque, il y avait bien longtemps qu'elle avait appris à l'oublier. Et maintenant que ses sentiments grandissaient et s'éteignaient dans une boîte moche et terne fermé convenablement, il ne lui manquerait normalement plus jamais. Elle le détailla un instant, et ne mis pas longtemps à sentir les relan d'alcool qui provenait du jeune homme. Charmant... pensa-t-elle. Dans ses souvenirs Thayer n'était pas le genre à boire... Mais il fallait dire que dans les souvenirs de Thayer, elle non plus ne devait pas être de ce genre... Et pourtant. Le voyant blessé, elle finit par ajouter, par pure conscience professionnel. « En revanche si tu as besoin d'un médecin... Descend avec moi, j'allais aux urgences. Mais tient toi bien... Tu m'as déjà suffisamment poser de problème dans cet hôpital. » Il y avait déjà des feux d'artifices dans son cerveau pour la félicité de son self control parfaitement naturel. Elle se dégagea de son emprise rapidement, sentant bien que sa non réaction à son attitude l'avait légèrement désarçonner. Elle ressortit dans le couloir et attrapa le brancard sur lequel il devait probablement être allonger. « Allonge toi là dessus, avec un bandage comme ça à la tête tu ne devrais pas être debout... A moins que tu sois déjà passé au scanner est qu'il y est tes résultats dans les mains d'un médecin... Mais j'en doute... Dépêche toi... Je n'ai pas la nuit... » A vrai dire elle avait la nuit. Mais on s'en fichait. Elle le traitait comme un gamin et ça n'allait probablement pas tarder à l'énervé. Mais après tout c'était elle le médecin. Lui le patient, et puisqu'il avait tendance à agir comme un gamin qui n'en faisait qu'à sa tête. Tête qu'il avait jolie et amoché d'ailleurs... Elle le traitait comme il agissait. Elle attendit plutôt patiemment qu'il se mette sur le brancard, et se plaça derrière lui pour le pousser jusqu'aux ascenseur pour pouvoir descendre jusqu'au urgence, puis au scanner. Une fois dans l'ascenseur qui était vide, elle attrapait le dossier qui pendait devant le lit, et le lu rapidement avant de demander. « Il t'es arrivé quoi ? » Elle était bien gentille, son professionnalisme l'aurait poussé à le vouvoyer... Mais au vu de sa réaction au vouvoiement et au monsieur la dernière fois elle préférait éviter.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 12 Avr - 12:34



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Pourquoi m’a-t-on doté de sentiments ? était une question que Thayer se posait souvent. Certaines personnes étaient capable d’aimer pleinement, de trouver du bonheur dans toute chose et surtout d’en apporter à leur entourage. Lui, n’en avait jamais eu la faculté. Comme une radio mal réglée, il laissait parfois entendre une douce mélodie qui attirait ses proches, leur laissant croire qu’il saurait leur apporter un bien être certain. Une fois ces derniers tous autour de lui, le son se mettait à grésiller, puis devenait de plus en plus aigu jusqu’à devenir intenable. Alors les personnes si proches de lui auparavant s’écartaient pour la plupart, d’autres se bouchaient les oreilles en espérant que ce n’était qu’une passade, mais il y avait aussi ceux qui continuaient à l’écouter bravement, peu importe la souffrance jusqu’à ce que leurs oreilles saignent. Sa mère faisait partie de la première catégorie, elle l’avait quitté afin de calmer ses souffrances. Quand il était petit, il l’avait aimée comme tout petit peut aimer sa mère et n’avait reçu que douleur en retour, son existence même étant la cause de toute la misère de celle l’ayant mise au monde. Plus tard, il avait rencontré Muse, faisant partie de la deuxième catégorie. Lorsque l’amour de Thayer devenait étouffant, néfaste et la faisait souffrir, elle tentait d’ignorer la peine, le quittant pour un moment ou en sombrant avec lui, espérant qu’elle retrouverait ce garçon qui lui avait tant apporté d’espoir dans leur enfance. Joey elle faisait partie de la troisième catégorie. Certes, elle était partie lorsque la douleur était devenue trop intenable, mais elle l’avait tout de même aimé durant deux longues années et encore plus tard lorsqu’ils s’étaient retrouvés il en avait été persuadé, elle l’aimait toujours. La belle brune faisait partie de ceux qui n’avaient pu cacher leurs oreilles, mais étaient restés près de lui. Meurtrie plus que quiconque, elle était celle à qui il avait le plus donné, mais aussi qu’il avait le plus blessée. Lorsqu’il était sorti de l’hôpital après sa rencontre avec Joey et le rejet de Muse trois mois plus tôt, il avait accepté cette réalité qu’il avait toujours cherché à fuir, il n’était pas quelqu’un programmé pour donner de l’amour. Seulement capable de le recevoir, il ne donnait en retour que souffrance ou illusion de bien être afin de mieux piétiner les espoirs d’une relation heureuse par la suite. Certains de ses amis l’avaient quitté, mais d’autres étaient restés. Cependant, il n’était même plus sûr d’être capable de leur rendre leur confiance, lui qui n’avait jamais parlé à personne de sa vie, de son passé. Seule Muse était au courant, mais ce n’était pas lui qui avait décidé de lui en parler. D’ailleurs, ils n’en avaient jamais parlé à nouveau. Cette souffrance insoutenable qu’il avait vécu dans son enfance, était-elle réellement dû à ses parents ? Après tout, s’il n’était pas né, sa mère ou son père ne seraient jamais devenu ces monstres empli de haine. Une famille, il n’avait jamais connu ce sentiment et la seule fois où il avait cru le connaitre, ces personnes si chaleureuses étaient mortes sans prévenir, le laissant à nouveau seul. Chaque homme à son propre quota de souffrance qu’il peut supporter et Thayer avait atteint le sien. Pris dans une toile de laquelle il ne pouvait se dépétrer, il ne savait que faire. Renouer avec sa famille était chose impossible, ses sentiments pour Muse arrivaient bien trop tard et Joey était maintenant hors de portée et bien trop fragile pour qu’il puisse imaginer la retrouver. Ce soir-là, lorsqu’il marchait dans les rues de la ville, une bouteille à la main et chancelant, un groupe d’hommes l’emmena dans une ruelle sombre afin de lui voler son argent. Lorsqu’il les regarda, ils ne virent pas une once de vie dans ses yeux, comme si tout espoir avait disparu. Pourtant, Thayer se mit à sourire et les provoqua assez pour qu’ils le battent presqu’à mort. Se réveillant deux heures plus tard, il se traina à son bar et annonça son départ à Savannah. Ce soir-là, le Thayer qu’il avait pu être pendant deux ans venait de tomber dans une abysse profonde, ce garçon capable d’aimer si pleinement, d’aller vers les autres malgé ses problèmes de confiance, d’équilibrer sa vie et ses choix n’était plus.

L’homme qui faisait à présent face à Joey était instable, joueur, violent, impulsif et surtout imprévisible. Lorsqu’il l’avait vue, il avait aussitôt eu envie de s’amuser un peu, de provoquer celle qui l’avait mené à la déchéance une nouvelle fois. « Pas le moins du monde Thayer... Si maintenant tu voulais bien me lâcher... Je suis de service cette nuit, et n'ai pas le temps pour tes conneries... » Thayer arqua un sourcil et un sourire amusé remplaça l’ancien en remarquant le calme de Joey. Ce n’était clairement plus la même que trois mois plus tôt. La connaissant, elle avait dû passer cette période à remettre tous ses verrous en place, histoire de ne plus être désarçonnée par lui comme la dernière fois. Si cela l’aurait énervé à l’époque, ce n’était plus le cas à présent. Au contraire, cela lui donnait envie de voir jusqu’où elle serait capable de garder ce calme, robot Abbott devait bien avoir une faille et si ses souvenirs étaient bon, la faille c’était lui. « En revanche si tu as besoin d'un médecin... Descend avec moi, j'allais aux urgences. Mais tient toi bien... Tu m'as déjà suffisamment posé de problème dans cet hôpital. » La laissant s’écarter de lui, il lui répondit d’une voix amusé. « Que serait un hôpital sans ses drames, puis un baiser forcé, une tentative de viol et une crise de folie ce n’est qu’un plot ordinaire dans ce genre d’endroits, non ? Enfin si j’en crois Grey’s Anatomy. » Un petit rire accompagna la fin de sa réplique, n’effaçant en rien l’horreur de ses mots. Ce détachement qu’il avait à présent sur ce qui avait pu se passer entre eux n’était qu’un signe de plus de son changement. Lui qui avait arrêté sa tentative quelques mois plus tôt en se rendant compte qu’il faisait souffrir celle qu’il avait tant aimé, n’aurait peut être pas été capable de le faire à présent. Pourquoi ? Parce que ce Thayer était incapable d’aimer, qu’il s’amusait de la souffrance de ceux qui lui en avaient apporté, qu’il ne pensait à son propre plaisir, ne faisant pas attention à ce que ceux l’entourant pouvaient ressentir. « Allonge toi là dessus, avec un bandage comme ça à la tête tu ne devrais pas être debout... A moins que tu sois déjà passé au scanner est qu'il y est tes résultats dans les mains d'un médecin... Mais j'en doute... Dépêche toi... Je n'ai pas la nuit... » Voilà qu’elle lui parlait comme un gamin, mais il n’en avait rien à faire. Le jeune homme manquant de confiance en lui qu’elle avait connu n’était plus, non à présent il était certain de ses capacités, de son charme et n’était plus ce petit chien attendant une caresse de sa maitresse en remuant la queue comme il avait pu l’être à l’époque. Ce genre de paroles l’auraient vexé si elle les lui avait dit trois mois plus tôt, parce qu’elle aurait montré cette supériorité que Joey avait toujours eu dans leur relation aux yeux de Thay, le fait qu’il l’aimait bien plus qu’elle avait pu l’aimer, mais aussi qu’elle laissait une distance entre eux. Maintenant, il s’en amusait juste et c’est avec un grand sourire qu’il s’allongea dans le brancard, main posée sur sa tête, corps sur le côté et une de ses jambes repliées comme s’il était un noble romain prêt à manger des raisins avec un invité. « Il t'es arrivé quoi ? » Etait-elle réellement intéressée par ce qui avait pu lui arriver, il en doutait. « Je suis tombé dans mes escaliers. » Son sourire était à présent sarcastique, « tu veux me faire me sentir mieux ? » il se releva et s’approcha d’elle, « j’ai quelques idées… » il colla ses lèvres à son oreille. « tu veux les entendre ? » au moment où il prononça ces paroles l’ascenseur trembla et se stoppa net. « Sérieusement ? » la panne, la scène classique. « finalement, on est peut être réellement dans Grey’s Anatomy… » Cette soirée promettait d’être des plus intéressantes… en attendant, Thayer venait de s'écrouler à terre et sa vue se troublait à nouveau.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 12 Avr - 14:41



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L'idée de savoir ce contrôler face au jeune homme était une première chez elle, et c'était une première qui lui donnait un espoir immense. S'avez vous ce que c'est de vivre dans l'incapacité total de se contrôler, et qu'une personne puisse à volonté, venir, s'en aller, tout cassé, et ne pas s'excuser pour la simple et bonne raison qu'il avait une influence sur elle absolument colossale. Elle n'avait jamais voulu qu'il est ce genre d'importance dans sa vie. D'ailleurs elle avait toujours maintenue une faible distance entre eux, pour pouvoir se maîtriser, ou du moins faire croire qu'elle le pouvait. Une faible distance qui avait généralement fonctionner, et qui donnait toujours à Thayer cette impression que des deux ils étaient le plus accrocher. Que des deux il était celui qui souffrirait le plus. Mais il n'y avait véritablement aucune comparaison à avoir dans leur souffrance, dans leur amour l'un pour l'autre. Joey éprouvait pour Thayer l'amour le plus destructeur qui soit. Celui qui la faisait sauter au plafond, autant que vouloir sauter dans le vide. Ce genre d'amour qui demande d'être éprouver pour une personne nettement plus stable que Thayer. Sans quoi l'un comme l'autre irait droit dans le mur. De toute façon la seule personne qui ne planterait pas Joey dans le mur c'était Jaxson... Et c'était probablement la seule personne qu'elle n'arriverait pas à aimer. Voyez à quel point le monde était injuste. C'était probablement une raison pour laquelle elle avait avec tant d'habilité enfermé ses émotions dans un endroit sur. Si elle ne pouvait rien éprouvé pour la seule personne qui saurait la rendre heureuse, alors elle devait ne rien éprouver pour tout le reste sous peine de tout faire planter. C'était aussi simple que ça. Si aucun sentiment vraiment positif pouvait sortir d'elle, alors il fallait que les négatifs soit enfermé à double tour et qu'il ne vienne pas lui pourrir son existence. Il fallait que Thayer ne revienne plus lui pourrir son existence. Elle ne le haïssait pas pourtant. Elle ne savait pas le haïr. Elle se souvenait de l'homme qu'il était. Elle se souvenait de sa douceur, de son humour, de son intégrité, de son amour, de son inventivité... Elle sourit à ce souvenir. Elle était la seule responsable du massacre qu'il était aujourd'hui. Elle en était consciente, et c'était bien pour ça qu'elle ne pouvait pas le haïr. Le détester, revenait à se détester elle même. Et elle se l'était dit. Les sentiments négatifs n'avaient pas la place chez elle. Elle préférait maintenir une ignorance parfaite pour cet homme qui avait été son tout. Maintenir une ignorance qui lui permettrait de le traiter comme n'importe quel patient. Qui lui permettrait de l'aider à se relever...

En le fixant dans les yeux, elle le trouva changer... Il était encore différent de la dernière fois... Comme s'il avait planqué cette rancoeur, cette amour étrange qu'il éprouvait pour elle très loin. Ou elle ne savait pas bien ce qui avait changer... Mais en regardant son visage elle ne fut pas capable de voir comment il réagirait. Elle ne fut pas capable de savoir l'effet qu'elle lui ferait. Un instant elle fut désarçonné, de son calme parfait. Elle avait besoin d'un contrôle parfait pour pouvoir ce maintenir. Et ne pas savoir comment il réagirait ruinait ce contrôle parfait. Elle prit une profonde inspiration pour faire le vide dans son esprit. Il n'était qu'un patient parmi tant d'autre. Un patient qu'elle avait connu certes, mais qu'elle ne connaissait plus c'était tout aussi certain. Elle ne ruinerait pas trois mois d'effort intensif parce qu'elle n'arrivait plus à prévoir ses moindre gestes... Ca serait bien ridicule. « Que serait un hôpital sans ses drames, puis un baiser forcé, une tentative de viol et une crise de folie ce n’est qu’un plot ordinaire dans ce genre d’endroits, non ? Enfin si j’en crois Grey’s Anatomy. » Il en plaisantait ? Ou était passé le Thayer qu'elle connaissait si bien ? Celui qui s'en serait voulu, qui se serait rependu en excuse ? Si Thayer était capable de plaisanter de l'horreur qu'il lui avait fait subir, elle en était bien incapable. Même tout sentiment mis à part de ces souvenirs sanglants, elle ne pourrait jamais rire de ses crises de folie, ni même de ce qui la poussait à en arriver là. Il ne fallait pas qu'elle rentre dans son jeu. Elle finit par souffler « Si ça peut t'aider à te regarder dans la glace... » De toute façon elle ne changerait rien au passé, et ces excuses n'y changerait rien non plus, alors si en rire pouvait l'aider à se supporter et à accepter qu'il puisse avoir été le pire monstre de l'univers, il faisait bien ce qu'il voulait. Du moment qu'il permettait à Joey de tout bonnement oublier ce qui s'était passé ce jour là. Il ne s'énerva pour rien ce qui surpris en bien Joey. Peut être qu'après tout, malgré le tout début de leur discussion et son apparent désir de jouer avec elle, il avait décidé de l'épargner et d'être un patient idéal. Il s'allongea sur le brancards et elle le poussa jusqu'à l'ascenseur, ils en auraient pour seulement deux minutes seuls dans un endroit fermé, tout devrait bien se passer... Il n'était pas si horrible que ça normalement.« Je suis tombé dans mes escaliers. » Elle soupira, il était ridicule, pensait-il vraiment qu'un médecin le croirait ? « Prend moi pour une conne je ne te dirais rien... Ton médecin aimerait savoir ce qu'il t'est arrivé... Pour de vrai... » Déjà Joey aussi voulait savoir ce qui lui était arrivé. Malgré l'ignorance la plus total qu'elle devrait éprouvé pour lui, elle n'aimait pas le voir dans cet état, et elle avait peur d'entendre que c'était encore de sa faute... Mais en tant que médecin elle avait vraiment besoin d'entendre la vraie version des faits, pour savoir ou pouvait-il avoir d'autre blessure, et ne pas avoir de mauvaise surprise quand elle le soignerait... Ce n'était pourtant pas difficile à comprendre, mais Thayer ne semblait pas vraiment décidé à rester sérieux. « tu veux me faire me sentir mieux ? j’ai quelques idées… tu veux les entendre ?» Il s'était relever pour se rapprocher d'elle, et était venu lui susurrer la fin dans l'oreille. Elle hésita à rentrer dans son jeu, et à le clouer sur place en le vainquant à son propre jeu... Mais si avant elle connaissait les limites de Thayer, elle avait peur qu'il puisse pour une fois aller bien plus loin qu'elle, et qu'elle se fasse clouer sur place. Pourtant elle était plutôt confiante. Sa boite à sentiment n'avait pas encore trembler, et elle était toujours dominer par se même calme troublant. Elle finit tout de même par se reculer, sans même relever les propositions débiles qu'il voulait lui suggérer. Elle répondit néanmoins « Tu fais ce que tu veux de toute façon... Mais sache que je doute qu'une seule d'entre elle soit dans mes cordes...» Après tout elle était marié, presque parfaitement heureuse de l'être, et ce n'était pas le moment de tout faire foiré avec son ex, alors que tout allait mieux avec son mari.. Soudainement l'ascenseur trembla et se stoppa au milieu d'un étage. « Sérieusement ? finalement, on est peut être réellement dans Grey’s Anatomy… » Elle soupirait, non pas à cause de la connerie que venait encore de sortir Thayer mais plutôt à cause de la situation présente. Le hasard ne pouvait pas faire les choses correctement pour une fois ? Au lieu de les enfermer entre deux étages. « Calme toi... Je vais demander de l'aide... » Elle se déplaça pour aller appeler les gens responsable de l'ascenseur quand soudain derrière elle, Thayer tomba du lit sur lequel il refusait de rester allonger. Joey se retourna violemment , et s'agenouilla à coté de lui. « Thayer ! Tu m'entends ? Tu peux me voir ? » Elle pris rapidement son pouls pour vérifier que son coeur battait toujours, et vérifia aussi qu'il respirait bien. Si elle fut soulager de voir que tout marchait plutôt bien, elle était inquiète de l'état de Thayer. Le con... Pourquoi fallait-il qu'il soit mal en point devant elle? Il était évident qu'elle s'inquièterait pour lui. Elle attrapa fébrilement son biper et sonna un code bleu dans l'ascenseur... On ne sait jamais si son état s'empirait, elle avait vraiment besoin qu'on la sorte de là. Enfin qu'on les sorte de là. Elle se repencha vers Thayer « J'ai besoin que tu restes conscient. Thayer...?! J'ai besoin que tu restes avec moi... Regarde moi... Parle moi... » Elle sentait sa boite gesticuler dans tous les sens dans sa tête, et eu envie de prendre un marteau pour l'assommer. En même temps qu'elle prononça ses paroles elle vint placer sa main droite sur le coté de la tête de Thayer, effleurant sa peau délicatement. Elle le fixait inquiète. Elle ne pouvait pas faire grand chose pour lui dans cette ascenseur... Elle n'avait rien.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 12 Avr - 19:51



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Lorsque l’ascenseur s’arrêta brutalement, Thayer senti une secousse traverser son corps. Il ne broncha pas et s’autorisa même un mot d’esprit, juste avant de recevoir une douleur aussi puissante et éphémère qu’un éclair dans son crâne. Sous le choc, il s’écroula au sol et perdit connaissance l’espace de quelques secondes. Lorsqu’il ouvrit à nouveau les yeux, il se perdit dans un océan familier. Cette eau toujours si calme, voir glaciale était en proie à un déchainement peu commun. Petit à petit, il fit une mise en point plus large sur le visage qui le regardait et au-delà de ce regard inquiet, il remarqua un visage doux et des lèvres minces semblant l’attirer, comme si elles avaient été créées pour rencontrer les siennes. Combien de temps cela faisait-il depuis la dernière fois qu’elle l’avait regardé ainsi ? S’inquiétant réellement pour son bien être comme elle le faisait à présent. Combien d’années avait-il attendu de revoir ce genre d’expressions sur son visage, d’avoir une nouvelle preuve de son amour pour lui ? Il fut un temps, il aurait tout donné pour ce moment précis, aurait jeté sa fierté à la poubelle et aurait savouré ces quelques minutes. Ce n’était plus le cas, il ne se laisserait pas attendrir pour si peu. « J'ai besoin que tu restes conscient. Thayer...?! J'ai besoin que tu restes avec moi... Regarde moi... Parle moi... » Fini les regrets, fini la culpabilité de l’avoir autant blessée, non il n’était qu’égoïsme à présent. Seule sa propre douleur comptait et dieu seul savait à quel point à elle seule elle avait pu le détruire par son départ puis sa froideur. Vengeance n’était pas le terme, parce qu’après tout il ne pourrait jamais récupérer toutes ces années qu’elle lui avait pris ou réfuter cette réalité troublante qui était qu’il n’était plus capable d’aimer. Non, il ne souhaitait pas la voir souffrir pour son propre plaisir, ce qu’il voulait était se comporter comme il le désirait, chercher à obtenir ce qu’il voulait sans retenu, sans avoir peur de la blesser. Lui qui avait toujours eu la sensation de prendre sans savoir donner en retour voulait le faire en âme et conscience et n’en ressentir aucune culpabilité. Il sentait la chaleur de sa main contre sa joue et cela le fit sourire, qui aurait cru que se serait elle qui initierait le contact ? « Je te regarde. » A présent qu’elle se tenait devant lui, dans un endroit où seuls eux existaient, il pouvait tout faire. La question était de savoir quoi. S’il s’était promis durant ces derniers mois de ne jamais aimer à nouveau, cela ne voulait pas dire que ses sentiments pour elle n’existaient plus. Au contraire, elle était devenue une obsession à ses yeux, il la voulait, la désirait de tout son être. « Je ne vois que toi depuis toutes ces années. » C’était sa pathétique vérité. Elle était la seule, l’unique, celle qu’il n’avait pu oublier, celle qui l’avait détruit par deux fois. Levant sa main, il caressa à son tour la joue de Joey. « Lorsque tu es partie il y a six ans, tu as emmené une partie de moi avec toi. » Sa propre voix lui paraissait lointaine tellement sa tête le lançait, mais il ne pouvait s’arrêter, pas maintenant. Ce qu’il lui disait était important, rien d’autre ne comptait et ce n’était pas un trauma crânien qui allait l’empêcher de s’exprimer. « J’aimerais que tu me la rendes. » Sur ces mots, il déposa ses lèvres sur les siennes avant de s’écarter doucement.

Son corps fut alors parcourut de spasmes, d’extérieur il aurait semblait qu’il avait une crise de douleur, mais lorsqu’il releva son visage on put s’apercevoir que ce n’était pas le cas. Il riait. Comme un dément, comme s’il était possédé, un rire à vous glacer le sang. « Comme si cela pouvait être aussi simple. » Comme s’il pouvait lui demander de lui rendre une partie de lui-même comme s’il parlait de vieilles affaires ou d’une somme qu’il lui aurait prêtée. Non, s’il avait compris quelque chose ces dernières années c’était bien que lorsque quelqu’un nous arrachait une partie de nous-mêmes en nous abandonnant, elle ne serait jamais restituée. A jamais on reste en partie vide et dans ce creux se forme un trou noir qui s’agrandit de plus en plus, engouffrant tout notre bonheur. Par miracle, il peut nous arriver de le cacher au fond de soi, de le calmer l’espace d’un instant, de quelques mois, voir quelques années, mais il finit toujours par revenir. Alors on se laisse aller au désespoir, on le nourri d’idées noires, d’addictions en tout genre et on se morfond dans notre malheur. Non, elle ne pouvait pas tout simplement lui rendre ce qu’elle lui avait pris et pourtant il aurait tant aimé combler ce vide, se sentir complet l’espace d’un court moment. Il s’était calmé rapidement et il posa sa main à l’arrière du crâne de Joey, la faisant s’approcher de lui afin qu’il puisse lui parler en un murmure « Je sais que tu es comme moi. Toi aussi tu caches un gouffre au fond de toi que nul ne peut colmater. » Il marqua une pause avant de continuer. « Cette douleur latente que tu cherches à verrouiller au fond de ton cœur, seul moi peut la raviver ou au contraire l’adoucir. » Comme elle seule était capable de le rendre dément ou de le calmer dans l’instant. « Abandonne ces chaînes que tu as placé autour de ton cœur l’espace d’un moment, laisse moi entrer afin que l’on puisse se sentir complet. » même si cela implique de souffrir par la suite, il voulait ne faire qu’un avec elle une nouvelle fois, la sentir contre lui, se sentir en elle, retrouver celui qu’il était avant qu’elle parte avant d’accepter de le perdre à tout jamais. Sans attendre sa réponse, il posa à nouveau ses lèvres sur les siennes et entama un baiser de plus en plus passionné malgré son état.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 12 Avr - 21:44



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Elle ne pouvait pas... Elle ne pouvait pas faire ça... Seulement l'ignorer. Le voir comme un simple patient. Ne rien éprouver pour lui. Ce n'était qu'une douce utopie. Une utopie dans laquelle elle se complaisait depuis trois mois. Une utopie dans laquelle aurait voulu se complaire toujours. Mais c'était ridicule. Deux mots de lui et elle fondait sur place. Son coeur cadenassé, ses sentiments mis sous scellé et placé sous l'épée de l'autodestruction se battaient à l'intérieur de leur boite pour venir ravager le cerveau de la jeune femme. Il n'avait aucune pitié. Il s'amusait de son amour pour lui. Il s'amusait de son amour pour elle. Il n'avait aucune pitié, aucune conscience. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir cette tendresse dans son regard à son égard. Cette tendresse dépassée, qui la dépassait largement. Cette amour carbonisé, obsolète, et vieillot qui se ranimait à chaque regard, chaque parole. Oh elle le haïssait. Oh elle l'aimait. Oh tout ceci là tuait. Elle essayait de ramener son esprit vers Jaxson. Lui qui savait si bien refroidir ces ardeurs, glacer ces états d'âmes. Il était la manette on de la version robocop de Joey Abbott. Thayer en était le bouton autodestruction depuis bien trop longtemps. Alors qu'elle faisait glisser ses doigts le long du visage du jeune homme, appréciant trop la douceur de sa peau, la régularité splendide de ses traits, elle fixait son alliance en or qui trônait à son doigt et se raccrochait à son mariage comme à une bouée de sauvetage. Elle n'était pas libre pour lui. Elle n'était libre pour personne. Elle n'avait aucun état d'âme. Elle était la reine de glace... Et la glace ça fond... « Je te regarde. » Comme si elle ne s'en était pas rendu compte, elle ne voyait que ça, ces yeux, ces yeux, ces yeux. Elle respira doucement, pour amener suffisamment d'oxygène à son cerveau et calmer le bordel qui se tramait au dernier étage... Sinon elle allait rapidement plongé dans les sixièmes dessous. Et elle n'était pas resté d'un calme implacable tout ce temps pour chuter au moindre regard insistant. Fallait pas déconner, elle n'était pas l'une de ses lopettes amoureuses... Si ? Elle dit d'un souffle, plutôt calmement encore, se mettant dans la peau du médecin, presque autant que de l'ex petite amie. « Dis moi ce qu'il s'est passé... Le médecin n'aime pas ce genre de surprise dans un ascenseur en panne... » Pourtant c'était dramatique, tout sonnait atrocement faux. Enfin non elle voulait savoir. Mais ce n'était pas de la curiosité professionnel. C'était de l'inquiétude viscérale pour une personne qui comptait trop. Elle sentait qu'il y avait une fuite. Qu'il n'était pas possible de ne plus ressentir. Que les robots, même les 2.0 avait leur faiblesse, et que Thayer était une énorme écharde dans son pied. « Je ne vois que toi depuis toutes ces années. » Elle avala difficilement sa salive. Ses mots lui faisaient l'effet de fin poignard bien aiguisé qui venait de planter dans son coeur... Comme s'il jouait au fléchette et que son coeur était la cible. En soit elle s'en doutait légèrement. Mais l'entendre le dire, c'était raviver sa culpabilité brulante. C'était défoncer les chaines à coup de bélier. Elle ne pouvait même pas lui répondre la même chose, car elle savait pertinemment qu'elle avait réussit à l'oublier pendant un moment. Qu'elle avait sur faire abstraction de son amour, abstraction de ses sentiments, de ses souvenirs, et tout ranger aux oubliettes. Elle sentit sa main contre sa joue, et un instant elle ferma les yeux. Profitant du contact. Essayant de tout encaisser, de toute rationnaliser. De ne pas laisser sa peau s'irradier. « Lorsque tu es partie il y a six ans, tu as emmené une partie de moi avec toi. » Et bam, flèche en plein coeur. Elle le savait, elle le savait, elle voulait juste l'ignorer. Et puis pour se rassurer, ce n'était pas si grave, vu qu'elle s'était littéralement oublié à ces cotés en partant pour Santa Monica et qu'elle avait mis des années à se reconstruire sans lui, elle aussi. Et aujourd'hui, elle était un robot. Elle n'était plus seulement une adolescente un peu froide, qui se refuse à ressentir des choses trop intense... Non elle était un robot. Elle avait comblé les vides avec de la taule, des fils électriques, des cartes mémoires... « J’aimerais que tu me la rendes. » Elle resta interdite un moment. Un seconde de trop puisqu'il en avait profiter pour lui voler un léger baiser qui faisait presque autant de ravage que la phrase qui le précédait. Il était sérieux ? Il venait demander sa liberté ? Que pouvait-elle faire exactement. Lui seul s'enchainait à elle depuis tout ce temps. Elle seul s'enchainait à lui sans le vouloir. Et encore contrairement à lui elle luttait. Elle ne continuait pas à l'embrasser pour son propre plaisir. Pour sa propre complaisance dans une douleur débile.

Soudainement le rire de Thayer la fit sursauter. Elle fut terrifier un instant par la presque folie de l'homme qui se tenait encore allonger devant elle. De toute façon s'il essayait de se relever elle lui en collait une. La dernière fois qu'il avait essayer il s'était évanouit. Que lui était-il arrivé pendant ces trois derniers mois ? Elle avait clairement un autre homme sous les yeux. Et elle était incapable de dire si elle appréciait ça. Une chose est sûr il ne semblait pas avoir vraiment de limite, et il avait toujours un effet foudroyant sur elle. « Comme si cela pouvait être aussi simple. » Elle s'imagina dans un endroit calme, dans une chambre d'hôpital ou il ne serait pas là, dans un bloc opératoire. « Tu es le seul à pouvoir t'aider sur ce coup là... Je ne peux rien. » Et elle était persuadé de ce qu'elle disait. A tord probablement puisque malgré les efforts qu'elle avait fait,et qu'elle faisait encore, même en s'imaginant dans la salle d'opération elle avait ses yeux qui perçait tout. Son contact qui embrasait tout. Son cerveau qui explosait. Mentalement elle eut envie d'hurler un nooon et de sceller une chambre forte qui resterait saine de l'explosion de sentiment qui venait de débouler maintenant. Elle dégustait. Elle descendit d'épais rideau en acier, essayant de limiter les dégâts. Pourtant tout devenait flou. Elle retira brutalement sa main du visage de Thayer sentant de léger tremblement débarquer. Elle mis sa main dans sa poche et serra un boite de pilules qui pourrait lui être utile... Mais qu'elle ne pourrait pas prendre sans lui avouer qu'il avait gagner et c'était hors de question. Il glissa sa main à l'arrière de son crâne et la ramena brutalement jusqu'à lui. « Je sais que tu es comme moi. Toi aussi tu caches un gouffre au fond de toi que nul ne peut colmater. » Ces murmures lui faisait l'effet de décharge électrique. 220 V dans le cerveau. Comment pouvait-il lire en elle aussi facilement alors qu'elle n'arrivait plus rien à lire en lui. Elle était faible elle se détestait. Elle n'était plus la reine des glaces depuis longtemps. Elle était la reine marmelade en sa compagnie. « Cette douleur latente que tu cherches à verrouiller au fond de ton cœur, seul moi peut la raviver ou au contraire l’adoucir. » Elle voulait lui hurler de se la fermer. D'arrêter d'être aussi loquace. Elle le savait. Ce n'était pas la peine de lui rappeler. Elle voulait lui éclater la tronche, et elle pourrait le faire bien aisément vu son état. Mais elle ne pouvait se le permettre. Elle avait décider de ne pas craquer. De ne pas s'abandonner à ses conneries. De le vaincre à son propre jeu. Elle l'avait toujours devancer d'une longueur d'avance à l'époque. Pourquoi n'y parviendrait-elle pas encore ? Parce qu'elle avait l'équilibre fragile ? Les sens en alerte ? Mais derrière cette façade sans limite, lui aussi devait avoir un coeur saignant de toute part. Un cerveau déchiré d'avance, qui s'infectait à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Il le devait... Ou sinon elle était perdue. « Abandonne ces chaînes que tu as placé autour de ton cœur l’espace d’un moment, laisse moi entrer afin que l’on puisse se sentir complet. » Il pensait vraiment ce qu'il disait ? Il était idiot au point de croire ces paroles ? S'ils se laissaient aller à ce jeu là, ils finissaient tous les deux pendus dans l'ascenseur. Ils étaient les amants infernaux, les amants maudits. A ce rythme là il finirait rapidement comme les prochains Roméo et Juliette, digne de la succession de Tristan et Iseult. Le con... Il se permettait encore... Il avait capturé ses lèvres encore une fois et l'embrassa passionnément. Elle sentait la taule dans son cerveau s'enfoncer et se torde de toute part. Pourtant elle intensifia le baiser, et passa directement à califourchon sur lui, glissant sa main dans ses cheveux. Puisque de toute façon il avait décidé de la flinguer.... On verrait bien qui gagnerait le premier... Depuis leur retrouvailles, ils n'avaient échanger que des baisers à sens unique, et sentir Joey répondre enflammait tout leur rapport. Si elle n'avait pas eu besoin de reprendre sa respiration, elle n'aurait probablement jamais détacher les lèvres du jeune homme et se serait immédiatement fait avoir à son propre jeu. Pourtant elle continua à le couvrir de baiser, et à descendre dans son cou avant de remonter vers l'oreille et de lui murmurer quelque chose, d'une froideur sans pareille qu'elle ne tirait je ne sais pas ou. « Tu oublie quelque chose... Je n'ai pas de coeur.» La phrase avait claquer dans l'air, et la température avait brusquement chuter. Elle donna une impulsion sur le sol pour se relever, et revient s'assoir sur le brancard pour appeler les secours. Elle chercha sur bipeur, et pris discrètement l'une de ses pilules pour éviter de dérailler dans la seconde qui suivait... Il était hors de question que sa finisse comme la dernière fois... Bientôt elle le savait le rythme de son coeur redescendrait.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMar 17 Avr - 22:51



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Passion, émotion très forte qui va à l'encontre de la raison. Amour, sentiment fort de tendresse et d'affection entre deux personnes. Ces définitions sont celles que l’on retrouve le plus fréquemment dans les dictionnaires et pourtant on est en droit de se demander si de tels sentiments peuvent être réduits à quelques mots bien choisis. La première question que l’on peut se poser est de savoir si l’un induit forcément l’autre ou s’ils sont indépendants. Il y aurait-il une quelconque raison à être passionné pour un être que l’on n’aime pas, pour lequel on ne ressent aucune affection ou attirance ? Si Thayer devait répondre à cette question, sa réponse serait un franc « non ». Certes, on peut souvent se voiler la face, se dire que ce que l’on ressent n’est qu’illusoire et tenter de rationnaliser cette tempête en notre cœur, mais pour être passionné, il faut s’autoriser à abandonner toute rationalité, à sombrer doucement dans la folie. Est-ce alors possible d’aimer sans passion ? Certaines personnes vous diront que la passion n’est présente qu’une période et est finalement remplacée par la tendresse, que cet amour semblable à une mer enragée devient aussi calme que la brise de l’été. L’avis du jeune Weston est que ce sont de belles conneries. Certes, lui-même n’a jamais vraiment compris comment aimer ou recevoir l’amour des autres, mais une chose est sûre à ses yeux, si l’on perd la passion, alors cela veut dire que l’amour s’est lui aussi éteint. L’un ne peut exister sans l’autre et c’est d’ailleurs pour cela qu’on les retrouve synonymes l’un de l’autre dans la plupart des écrits. Comment pourrait-il penser autrement, après tout il n’a jamais connu qu’un seul amour et ce dernier a été tellement destructeur qu’il a fermé à jamais la porte de son cœur. Il était vrai qu’il s’était parfois demandé si les choses auraient été différentes si leur amour avait perdu de sa passion, mais il en venait toujours à la même conclusion. S’ils avaient pu être aussi heureux, rire et sourire autant, ce n’était que parce qu’ils savaient qu’ils pouvaient faire souffrir l’autre autant qu’ils pouvaient le guérir. N’est-ce pas cela la base même de l’amour, savoir s’abandonner complètement à l’autre, prendre le risque de voir son cœur déchiré en morceaux, le risque de ne plus jamais pouvoir aimer quelqu’un d’autre.

Quatre années, c’est le temps qu’il lui fallut pour endormir sa douleur et décider de refaire sa vie loin de celle qu’il avait tant aimé ou du moins de l’endroit où ils avaient partagés tant de souvenirs. Un temps relativement long, mais qui l’aurait été d’autant plus si la personne qui avait joué le rôle d’éponge émotionnelle pour lui tout ce temps ne l’avait pas quitté brutalement. A l’époque, Muse lui avait souvent demandé d’exprimer sa souffrance afin de l’aider à passer à autre chose, mais lui l’avait toujours refusé. La raison était simple, même si sa tête lui disait d’abandonner tout espoir, son cœur continuait de se languir pour Joey. Lorsqu’il voyait une femme avec sa silhouette, son cœur ratait un battement avant qu’il réalise qu’elle n’était pas celle qu’il attendait. Il n’était pas rare qu’il couche avec des femmes lui ressemblant, même de manière vague, juste pour la retrouver l’espace d’un moment. Son comportement le faisait vomir, pleurer et pourtant il ne pouvait arrêter. La drogue, l’alcool, les femmes, ces addictions n’étaient rien comparées au manque que lui procurait celle qu’il avait tant aimé. Certaine nuit, il se relevait en sueur, son corps le démangeant, la douleur devenait tellement intense qu’elle semblait vouloir sortir par tous ses ports et dans ces moments-là il allait voir Muse et lui faisait l’amour violemment, espérant effacer toute trace de Joey en lui. Un monstre, voilà ce qu’il était devenu. Egoïste, prétendant ne plus savoir aimer, persuadé n’être animé que de pulsions animales alors qu’il ressentait encore cet amour dévastateur pour celle qui l’avait quitté si brutalement. Lorsqu’il avait refait sa vie à Los Angeles, il avait endormi cette bête au fond de lui et avait espéré qu’elle ne se réveillerait plus jamais. C’était sans compter sur le fait qu’il pourrait la revoir un jour, après tout il avait été si dur de réduire en poussière cet espoir qu’il avait camouflé au fond de son cœur. Seulement, c’était sans compter sur ce hasard si cruel qui les avait fait se voir à nouveau. Cette violence qu’il avait eu à son égard lui avait donné envie de vomir, n’était-il qu’une bête ? Non, parce que sinon il n’aurait pas su s’arrêter à temps, sinon il n’aurait pas joué aux connards en lui disant en face en aimer une autre pour qu’elle l’oublie et ne soit pas détruite, non car sinon il n’aurait pas quitté cette pièce avant de la faire de nouveau sienne. L’homme a un quota de souffrance qu’il peut accepter, quand il le dépasse il sombre dans la folie. Si Thayer en était sorti deux ans plus tôt, il avait à nouveau sombré ces derniers mois et cette bête qu’il avait tenté d’apprivoiser en lui avait détruit sa cage. Une fois encore, il prétendait que ce qu’il ressentait n’était que des pulsions. La vérité étant que sa raison l’ayant abandonné, plus rien ne pouvait retenir cet amour dévastateur qui le contrôlait entièrement, seulement noirci par la haine et la tristesse, il était bien loin de celui qu’il ressentait pour elle six ans plus tôt. Non, celui-ci était destiné à les détruire, à les rendre esclaves de cet amour qu’ils avaient osé abandonner.

Ce qui se passa dans son crâne lorsque Joey lui rendit son baiser montra qu’encore une fois, même lorsqu’on se croit au plus bas, que l’on agit comme le pire des connards, on ne peut totalement renier celui que l’on a été dans le passé. Après tout, cela faisait plus de six ans qu’ils ne s’étaient pas embrassés comme ça, donc laissez vous emporter par la magie du moment avec Thayer en écoutant Imagination - Just An Illusion . Ceci se passe dans le crâne du jeune Weston, scène qu’il niera afin de protéger son intégrité de mâle. Thayer, pantalon trompette blanc, chemise blanche ouverte sur ses pectoraux et lunettes de soleil en forme d’étoiles regarda droit dans les yeux une Joey en tenue sexy à paillettes. Au moment où la musique commença, il commença à taper de son pied en rythme puis leva ses mains d’une manière très inspirée avant de les descendre – en bougeant ses doigts – en chantant « illusion ». Son sourcil remonté, il se mordit la lèvre et prit un regard de braise. Lorsque d’autres instruments firent leur inspiration, il commença à bouger en rythme le reste de son corps, ses épaules allant de l’avant vers l’arrière avec classe et sa tête accompagnant les paroles qu’il chantait avec des mouvements de cou. La piste se mit à s’illuminer de nombreuses couleurs et au fur et à mesure que la musique continuait, il s’approchait de plus en plus de sa bien aimée souriante, jouant au chat et à la souris avec sa bouche. « doubidoubidaaaaa » alors qu’il agitait ses bras furieusement, il revint à la réalité. Nous sommes toujours dans le crâne de Thayer Weston, à ce moment précis Joey Abbott est entrain de passer sa main dans ses cheveux, intensifiant encore plus leur baiser, le mettant complètement à sa merci. S’il avait eu le pouvoir quelques secondes plus tôt, ce n’était plus le cas à présent et dans son crâne explosait des feux d’artifices de toutes les couleurs, de même dans son pantalon d’ailleurs. Lorsqu’elle détacha ses lèvres des siennes, il se rendit compte qu’il avait oublié de respirer. « Tu oublie quelque chose... Je n'ai pas de coeur. » Il fallait le reconnaitre, Joey avait toujours eu du style. Un sourire se dessina sur les lèvres de Thayer, en l’espace d’un instant elle avait repris tout contrôle sur son cœur et son corps. Se sentant bouillonner, le jeune homme avait maintenant encore plus envie de s’amuser qu’au départ et surtout il était impossible pour lui de la laisser s’arrêter à ce stade, ce genre de torture était tout simplement intenable pour un non eunuque. Se relevant avec agilité, il s’empara du biper qu’il balança à l’autre bout de l’ascenseur, ils n’en auraient pas besoin avant un moment. L’instant d’après, il avait allongé la belle sur le brancard et sa main caressait sa poitrine gauche sous sa blouse. « Il m’a pourtant l’air bien présent. » puis s’approchant de son oreille, il continua en murmurant. « S’il bat si vite, c’est par peur ou excitation ? » Lui léchant l’oreille, il continua. « J’espère un peu des deux. » Ses baisers continuèrent le long de son cou, sa main gauche était restée sur sa poitrine et sa main droite déboutonnait la blouse de Joey d’une main de maitre. « montre moi à quel point tu me hais Abbott »
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMer 18 Avr - 14:20

A deux doigts de divaguer, d’exploser, de perdre le contrôle, Joey s’était échappée de la folie qu’elle même s’était imposée en voulant jouer le jeu de Thayer. Elle ne savait bien qu’elle n’était pas assez forte pour lui. Que ses lèvres la perdrait, que la chaleur de sa peau la plongerait dans des souvenirs flamboyant qui la pousserait dans le vide. Elle ne le savait que trop bien, mais il avait fallu qu’elle tente le coup, pour se prouver qu’elle était plus forte maintenant, qu’elle pourrait gérer Thayer, qu’il n’avait pas les pleins pouvoir sur elle, qu’elle aussi pouvait en imposer, qu’elle aussi pouvait le faire dérailler. Elle n’était pas faible, elle était l’une des personnes les plus fortes qui puisse exister. Une personne forte avec un esprit complètement brisé voilà tout. Mais elle pouvait lui résister, elle voulait en être sûr. Ego de merde probablement. Pendant leur adolescence elle était celle qui maîtrisait la situation, et elle ne voulait pas perdre cette avantage. Mais elle oubliait quelque chose de fondamentale... A l’adolescence sa bipolarité c’était une partie de plaisir comparer à ce que c’était maintenant. Elle n’oscillait peu entre les deux états, et elle n’avait jamais fait de grave crise. Après la mort de Lizbeth les choses s’étaient aggravée, et maintenant bien qu’elle essaye de toujours tout contrôler, elle était capable de vous refaire le grand huit à elle toute de seule. Alors non, elle n’était fondamentalement pas capable de jouer à ce petit jeu avec Thayer. Elle se releva tremblante pour aller se planquer à l’autre bout de la salle, appeler de l’aide, prendre ses pilules, faire descendre la pression intracrânienne qui allait lui provoquer je ne sais qu’elle crise. Bien sûr à ressentir l’effet qu’elle avait eu sur Thayer, elle avait probablement gagner. Mais gagner quoi si elle ressombrait avec ?

Mais rapidement le médicament commença à faire effet, alors que dans le cerveau de Joey le carnaval de Rio de Janeiro faisait rage, lançant des plumes dans tous les coins, lui faisant tourner la tête, lui donnant des hauts le coeur, un bataillon de pilule rose arriva et chassa tout ce beau monde. Sentant son cerveau s’endormir sous les effets de la prise de médicament elle se sentit tomber, mais quelqu’un la rattrapa, et glissa une main délicate derrière sa nuque, une autre d’une douceur sans pareille sur sa hanche pour glisser jusque dans son dos et la ramener jusqu’à lui. Alors que la tête de Joey avait toujours tendance à basculer en arrière, la main douce et ferme la maintenait à la perfection, et l’homme rapprocha ses lèvres de son coup pour l’embrasser avec une tendresse inouïe. Il remonta délicatement jusqu’à son oreille avant de murmurer «Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ; Valse mélancolique et langoureux vertige !» Il fit tourner Joey doucement alors qu’elle s’accrocha à lui. Elle se sentait couler entre ses bras, comme si tout était d’une simplicité étonnante. Oui tout était simple, tout était vrai, tout faisait vrai, tout sentait vrai, et ses lèvres étaient plus douce que du velours. Son cerveau n’était plus que du coton et elle ne put résister et captura avec ces lèvres, les lèvres de velours de l’homme qui lui faisait face. Elle ne pouvait pas être plus en sécurité qu’entre ses bras fort et délicat. Elle n’aurait jamais mieux que ses bras dévoués, que ses lèvres parfaites, que son coeur prisonnier. La laissant pensée qu’elle guidait la valse, il continua à la faire tourner, la gardant serrer contre lui, avec cette merveilleuse illusion qu’elle était libre. Libre de lui résister, libre de partir. Il déposa de nouveau des baisers juste en dessous de son oreille avant de reprendre sa litanie «Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ; Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ; Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.» La paix avait des résonances d’amour éternel et son cerveau semblait cicatriser sous l’emprise de cette homme. Chaque geste était une délicieuse caresse à la fois distante et certaine. Il faisait glisser ses doigts sur son corps faisant danser le coton dans sa tête, apaisant ses mots, adoucissant son coeur. Et ses mots la faisait frissonner toute entière «Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ; Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.» Oui tout semblait incroyablement juste. La noirceur s’évaporait au loin et la lumière semblait ressurgir dans son coeur et la laissait là comme bénie dans un havre de paix. Elle captura à nouveau ses lèvres avec une tendresse infini. Aucune passion probablement, seulement de la douceur, de la douceur bienséante à l’infini. Elle ne put s’empêché de murmurer de manière sonore « merci Jaxson...» Sa voix eut une résonance étrange, comme si elle était dans une pièce fermée et confinée, comme un ascenseur... Alors qu’elle le sentait, elle était dans son immense salon... Elle n’écouta pas et se laissa aller dans les bras de Jaxson, qui sans plus attendre l’allongeait sur le canapé avec une violence qu’elle ne soupçonnait pas chez lui. Mais il était pourtant bien là devant ces yeux, et il remontait vers son oreille pour lui murmurer les mêmes douceurs qu’à son habitude. «Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige ! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !» Elle sentit sa main passer sous son chemisier, pour lui caresser les poitrines, mais il n’y avait plus rien de doux, plus rien de distant... Plus rien de Jaxson. Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ! Elle se réveilla brusquement de son hallucination dans l’ascenseur, allongée sous l’emprise de Thayer. Surprise elle même, elle lâcha son nom, d’une manière bien plus violente qu’elle avait pu prononcer le nom de Jaxson quelques minutes plus tôt. «Thayer !» Elle se demanda subitement si les caresses qu’elle avait précédemment apprécié était qu’un pure fantasme et depuis combien de temps Thayer était rentré dans son rêve sans qu’elle ne s’en rende compte. « Il m’a pourtant l’air bien présent. » Evidement qu’il allait réagir, pourquoi ne l’avait-elle pas vu venir plus tôt ? Elle tourna la tête et vit son biper brisé en deux à l’autre bout de l’ascenseur... Elle ferma un instant les yeux, merde. « S’il bat si vite, c’est par peur ou excitation ? » De surprise son coeur s’était accéléré, mais elle savait bien que le médicament ne tarderait pas à lui redonner un rythme cardiaque normal. En même temps c’était son boulot de médicament, de stabiliser son métabolisme, pour lui donner une chance de tout contrôler. S’il y a quelques minutes elle était au bord de la crise de nerf, et que le baiser qu’elle avait partager avec Thayer l’avait plongé dans un état d’excitation rare qu’elle n’avait pas connu depuis... L’époque ou elle était avec lui probablement, elle ne ressentait plus rien de tout cela à l’instant présent, et avait surtout envie de se dégager de son emprise. L’évocation de Jaxson provoquer par le médicament et la notion de sécurité lui avait bien fait prendre conscience que Jaxson était important, et lui était nécessaire, et qu’elle ne ferait rien pour lui faire du mal. Et surtout rien avec quelqu’un qui ne rêve que de lui faire du mal... « J’espère un peu des deux. » Il déposa plusieurs baiser dans son cou qui la firent frissonné autant que de lui provoquer le plus grand dégout. Elle se détestait d’apprécier son contact, elle le détestait encore plus de lui infliger ça sans aucun respect pour sa personne. Alors qu’il déboutonna sa blouse en moins de temps qu’elle n’en eut pour réagir et le faire dégager, elle réagit néanmoins à son ultime provocation. « montre moi à quel point tu me hais Abbott » Elle saisit rapidement la main qu’il avait laisser sur sa poitrine, avant de répliquer d’un air calme, comme si elle n’était qu’une interne en chirurgie aidant ses camarades interne à réviser leur examen. «laisse moi te faire un rapidement court de médecine. Ce que tu touches, c’est ma poitrine idiot ! Pas mon coeur. Deuxièmement le truc que tu crois sentir battre sous ma poitrine c’est juste ta tête, parce qu’avec la masse graisseuse qu’il y a dessus tu ne sentirait pas les battements correctement....» Elle saisit sa main violemment pour la ramener sur son coup là ou l’on sentait habituellement le rythme cardiaque. «Si tu veux sentir les battements de mon muscle cardiaque c’est ici ... Quand aux émotions comme la peur ou l’excitation que tu crois percevoir chez moi... Rien de tout cela ne se passe dans un muscle cardiaque...» Elle lui tapa la tête avec sa propre main avant d’ajouter «tout est encore dans ta tête... Et il suffit un bon mot du cerveau pour dire à l’émotion de ce la fermer ! Mais toi visiblement tu as plutôt les émotions dans ...» Elle descendit sa seconde main délicatement sur son torse jusqu’à arriver jusqu’à son entrejambe ou elle se permit sans aucun problème de serrer violemment ses parties intimes avant de finir «... La bite». Profitant de l’instant ou elle put avoir l’avantage sur lui, elle se releva, le relevant avec, avant de le retourner et de le plaquer contre le brancard «et je t’ai dit de rester allongé, tu es blessé !» Pour être sûr qu’il ne bouge pas de sa position allongé elle vint se placer à califourchon sur lui, maintenant son torse avec ses mains. Elle se pencha au dessus de lui pour venir lui murmurer à l’oreille «au faite merci pour mon biper.. Maintenant on va vraiment attendre des heures avant qu’ils ne se rendent compte qu’un ascenseur ne fonctionne plus...» Elle se releva légèrement restant assise à califourchon sur lui «une dernière chose, essaye encore une fois de coucher avec moi et tu ne t’enverras plus personne... Je ne suis pas une pute Thayer ! Ni la petite adolescente dingue de toi... Et je ne l’ai jamais été...» Elle souffla un instant, la tête encore embourbé par les médicaments. Alors pour pouvoir supporter Thayer, elle devait être à moitié stone ?
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMer 18 Avr - 18:07



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Comme un poisson rouge dans son bocal, Thayer avait la sensation de tourner en rond indéfiniment. La différence étant que lui se souvenait de ces tours incessants, des souffrances que cela lui avait apportées à lui et aux autres et qu’il ne pouvait utiliser l’excuse d’avoir une mémoire d’une poignée de secondes afin de se justifier de refaire sans cesse les mêmes erreurs. Ce cercle vicieux, il en était lui-même la cause. Afin de s’en sortir, il lui suffisait d’accepter le départ de celles qui avaient le plus compté à ses yeux, sa mère et Joey. Facile à dire. Afin d’y arriver, fallait-il déjà qu’il comprenne pourquoi chacune d’elle était partie refaire sa vie sans lui. Que ce soit le regard qu’elle lui jeta à sa naissance ou ceux qui suivirent, le jeune homme ne vit jamais une once d’amour dans les yeux de celle l’ayant mis au monde. Quand il était petit et pendant longtemps, il avait considéré normal le comportement de sa mère. Après tout, il était la raison même pour laquelle elle avait dû se marier à son ordure de père. Cependant, ces derniers mois il s’était posé de nombreuses questions sur son enfance et le comportement de sa mère. N’aurait-elle pas pu partir avec lui loin de cet enfer dès sa naissance ou à la mort de ses grands-parents ? Non, car elle était lâche et c’est cette lâcheté qu’elle avait décidé de lui faire porter. Qu’il était facile de prétendre être une victime et de prétendre que son bourreau est un petit gosse trop jeune pour comprendre qu’il ne pouvait être la cause d’une telle souffrance à un si petit âge. Ce qu’il avait compris était que sa mère n’avait jamais fait l’effort de le regarder autrement, d’imaginer une vie à ses côtés, elle ne l’avait même pas considéré comme un être humain. Pourquoi ? Oui, des raisons il y en avait des tonnes, mais il n’en acceptait aucune. Lorsqu’il était petit, c’est parce qu’il la retenait dans cette enfer, mais plus tard ? Ne disait-on pas qu’elle avait refait sa vie avec un homme bien sous tout rapport ? Qu’ils coulaient de beau jour dans leur foyer ? Toutefois, elle continuait de l’appeler une à deux fois par an pour le blesser plus encore, ne lui demandant pas une seule fois comment il allait ou ce qu’il faisait de sa vie, mais se contentant de dire et redire cette même phrase « je n’avais pas le choix » jusqu’à ce qu’il lui dise que c’était la vérité, même si cela devait lui briser un peu plus le cœur. C’est pourquoi, lorsqu’il était parti à Los Angeles, il avait décidé de ne pas lui donner son nouveau numéro et cette dernière n’avait pas cherché à le connaitre, preuve de plus qu’il n’avait aucune place dans sa vie. Petit à petit, il avait enfermé cette partie de sa vie au fond de lui-même en espérant ne plus jamais en entendre parler, mais pourtant il ne pouvait s’en détacher complètement et cela l’empêchait d’aller de l’avant. Si seulement il avait pu la confronter la nouveau, lui dire les mots qu’il n’avait jamais pu lui dire, lui demander pourquoi elle n’avait jamais essayé de le comprendre ou de l’aimer alors seulement aurait-il pu réparer en partie son cœur si déréglé. Toutefois, il était bien trop tard pour cela et ce n’était pas cet homme qu’il était devenu qui aurait fait l’effort d’aller à sa rencontre, non car il s’était promis de ne plus rien ressentir.

Promesse rompue dès sa rencontre avec Joey dans l’hôpital. Après tout, elle était celle qui avait le plus compté – même plus que sa mère puisqu’elle l’avait aimé en retour – et pourtant elle était partie sans lui donner de raison. Lorsqu’ils s’étaient revus trois mois plus tôt, il avait joué au con, allant jusqu’à lui déclencher une crise. La porte claquée, il avait imaginé qu’il n’aurait pu à la revoir et s’était promis que si cela arrivait à nouveau il garderait entièrement le contrôle, ne se laisserait pas emporter par ses sentiments et une nouvelle fois elle lui avait infligé un lavage de cerveau. Cette fois encore il l’avait presque agressée, mais cette fois la belle s’était défendue comme une lionne et se trouvait maintenant au dessus de lui à lui dire ce qu’il savait déjà, ce qu’il s’était déjà répété trois mois plus tôt. Les mêmes erreurs, les mêmes regrets, inlassablement comme pris dans un piège dont nul ne semblait le libérer. Lorsqu’il s’était remis à boire, puis à se droguer certains soirs, c’était pour oublier sa douleur, son amour pour elle. Comme quatre ans plus tôt, il était arrivé à la conclusion que c’était la solution la plus simple afin d’apaiser cette blessure qu’elle avait laissé et qui refusait de cicatriser. Une nouvelle fois, il était bien loin du compte. Thayer n’était que mots, se disant qu’il arrêterait d’être égoïste, ne ferait plus souffrir Muse, qu’il oublierait Joey, qu’il deviendrait un connard sans sentiments et au final faire le contraire de ce qu’il avait pu décider dans ses monologues internes. Les mots, répétés à soi-même ils ne valent rien, mais partagés ils peuvent nous aider à avancer. Si l’entendre dire « merci Jaxson...» l’avait fait souffrir au plus haut point, il avait tout de même essayé de forcer un baiser sur la belle pour finalement se retrouver à la case départ. Comme un pantin, il s’était laissé faire lorsqu’elle lui avait donné son cours de médecine, comme un crétin il l’avait écouté redire ces mots qu’il refusait d’entendre. « une dernière chose, essaye encore une fois de coucher avec moi et tu ne t’enverras plus personne... Je ne suis pas une pute Thayer ! Ni la petite adolescente dingue de toi... Et je ne l’ai jamais été... » C’est vrai, elle n’avait jamais été l’une ou l’autre et si cela avait été le cas il ne l’aurait jamais aimé autant. S’il s’était écouté, il aurait une nouvelle fois essayé de la forcer à l’aimer, il lui aurait hurlé des paroles qui l’auraient fait souffrir et surtout se serait une nouvelle fois enfoncé dans son malheur. Les chiens ne font pas des chats. Un sourire étrange se dessina sur les lèvres de Thayer. S’il avait hérité deux traits de ses parents, se serait la violence de son père et la lâcheté de sa mère, merci l’éducation et l’ADN. N’était-ce pas exactement ce que faisait sa mère à l’époque ? Lui reprocher d’exister, de l’avoir embarqué dans un enfer qu’elle ne pouvait quitter ? Certes, si leur histoire avait pris fin c’était parce qu’elle l’avait quitté, mais si elle prenait autant des tournures de série noire c’était sa faute. Lui qui ne savait que gueuler, forcer sa souffrance sur les autres, mais pas poser les questions qu’il avait sur le cœur. C’est pourquoi, l’espace d’un moment, dans cet ascenseur qui n’appartenait qu’à eux, il décida de fissurer son égo afin de poser cette question qu’il avait toujours retenu. « Jo’, pourquoi tu es partie à l’époque… » son regard était franc, son expression tendue montrant toute la difficulté qu’il avait à poser cette question. « … qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » c’était le petit gosse de douze ans qui parlait, le même qui avait regardé le dos de sa mère alors qu’elle le quittait, comme son futur lui le ferait à ses dix-huit ans en regardant Joey partir. Cette violence, il n’en pouvait plus, ce cercle vicieux de merde les consumait tous les deux, il était grand temps d’exploser le bocal et de découvrir toute l’étendue de l’océan.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMer 18 Avr - 21:42



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Tout avait été tellement simple. Une pilule et tout marchait à la baguette. Si elle l’avait su... Elle s’y serait prise plutôt. Elle aurait peut être cesser de se croire toute puissante. Elle aurait peut être cesser de vouloir s’en sortir seule. Cesser de vouloir être normal. Et elle aurait enfin été cette malade mentale accroc au médicament qu’elle devait être pour avoir l’air normale. Sous médication elle savait lui dire non. Elle voyait le bien, le mal. Elle ne ressentait pas la souffrance de la même manière. Sous médication elle pourrait même aimer Jaxson. Sous médication elle pourrait presque être heureuse finalement. C’était si simple. Suivre les ordonnances, ne pas louper ses doses, ne pas en faire qu’à sa tête. Ca devrait pouvoir être à sa porter non? Elle devait pouvoir se sortir de cette roue sans fin d’échec, de crise, et de désespoir. Si elle renonçait à son indépendance, il pourrait avoir tout le reste. Si elle se regardait dans la glace, et qu’elle disait à voix haute, «je suis malade, j’ai besoin d’aide tout le temps, sinon je ne m’en sortirais pas.» alors elle réussirait peut être à s’en sortir. Après tout rien était impossible. Elle avait bien demander de l’aide une fois. Elle avait presque supplier Jaxson de l’aider... Mais c’était différent. Elle était au bord du suicide, et elle n’avait pas les ressources pour s’en sortir. Là c’était seulement un confort. C’était juste se lobotomiser le cerveau pour pouvoir vivre en paix. Ne plus avoir d’oscillation d’humeur. Pour elle s’était si simple de toute éteindre là haut. C’était à la portée d’une boite de pilule. Mais si elle faisait ça. Elle ne serait plus qu’un robot, incapable de se regarder en face. Elle serait fade, elle ne serait plus elle. Une fois guérie, elle ne serait plus elle. Après tout c’était quelque chose avec laquelle elle vivait depuis qu’elle était née. Et ça ne lui avait pas apporter que des mauvaises choses. Ca lui avait apporter Jaxson. Jaxson et son dévouement parfait et magique. Ca lui avait apporté les plus beaux moment d’excitation avec Thayer aussi.

Dimanche ensoleillé à New York. Et c’est suffisamment rare pour que l’on puisse vouloir en profiter à fond. Dimanche en famille chez les Hannigan malheureusement pour Joey. Elle n’aurait pas de bibliothèque pour la séquestrer toute la journée. Mais la maison familiale était bien pire que la bibliothèque nationale. Comme d’habitude, Joey s’enfermerait dans sa chambre pour travailler. Fenêtre grande ouverte sur son balcon dans l’espoir de profiter du beau temps, de la chaleur nouvelle, de la vie tel qu’elle pouvait vraiment exister. Bien sûr ce n’était pas vraiment le genre de Joey d’avoir ces envies là. Normalement tout se résumait au bouquin qu’elle avait devant elle, et puis c’était tout. Mais il avait débarqué, grand, brun et terriblement beau, terriblement drôle aussi, et par dessous tout terriblement pitoyable. Avec des grandes idées ridicules sur l’amour, sur la vie. Mais ces idées avaient finit par la faire craquer, elle avait chuter dans ses bras, et sa douceur, son sourire, son rire, tout la faisait succomber. Son cerveau s’emballait, sautillait, rêvait à dix mille lieux de là. Et il fallait un contrôle constant pour ne pas lâcher d’indice qui la grillerait immédiatement. Mais c’était justement se secret qui la grisait encore plus, qui la prenait aux entrailles, et qui ne là lâchait plus du matin au soir. Soudainement une silhouette apparu dans le soleil de son balcon, intriguée elle se leva pour voir ce qui provoquait cette ombre étrange. Elle manqua de poussé un cris de surprise mais Thayer s’écroula sur elle, main sur la bouche. Une fois qu’elle fut libéré de l’étreinte du jeune homme, elle l’embrassa passionnément, s’accrochant à lui comme la lune s’accroche au soleil. Craignant que sa famille entre brusquement dans la chambre. Elle s’écarta un instant de Thayer, et lui demanda de l’aide pour bouger sa table et la mettre sur le balcon. Elle amenait tout, la table, un espèce de draps qui servirait de nappe pour la protéger du soleil, ses bouquins de cours. Un véritable château fort pour dissimuler Thayer en cas de visite surprise. Elle essaya son stratagème, s’installa sur sa chaise, et Thayer peu discipliner s’approcha d’elle pour lui voler un baiser, et un deuxième. Soudainement la porte s’ouvrit à la volée, et Joey fit violemment dégager Thayer sous la table. «Qu’est ce que vous faites Josephine ?» Joey se retourna vers son père qui la regardait sévèrement. «Je me suis mis au soleil pour travailler. Il est idiot de ne pas profiter de mon balcon sous un pareil soleil...» Elle lui servit son plus beau sourire, donnant de léger coup de pied à Thayer qui ne la laissait pas tranquille la dessous, et qui allait finir par la faire gigoter dans tous les sens avec ses caresses. Une fois la grande autorité sortie de sa chambre elle s’apprêta à engueuler Thayer et ses manières peu discrète qui n’était pas celle d’un gentleman, mais il lui jeta l’un de ses regards. L’un de ceux qui la faisait fléchir. Il en profita pour faire glisser ses doigts le long de ses jambes, remontant vers ses cuisses, ses fesses, ses hanches, avant de l’attirer vers elle et de la faire glisser sous la table pour l’embrasser avec fougue. Il n’y avait probablement pas d’endroit plus exigüe et moins confortable que le dessous d’une table de bureau baignée de soleil. Mais ce n’était pas l’important. L’important c’était plutôt la peau de Joey enflammer par les baiser de Thayer. Celle de Thayer qui vibrait de désir sous les caresses et les baisers de Joey. Soudainement se fut au tour de la mère de Joey de rentrer impunément dans la chambre et de s’inquiéter. «Josephine, vous êtes ou ?» Joey sursauta sous la table, et sortie rapidement pendant que Thayer ne put s’empêcher de lui claquer les fesses, ce qui lui valu un coup de pied. «Ici mère... J’ai fait tomber ma trousse, je ramassais tout. Je me remet au travail.» Elle fit un sourire à sa mère qui manqua de s’approcher mais qui finit par ressortir de la chambre. Joey se fit attraper par Thayer et éclata de rire, avant de recommencer à l’embrasser...

Elle avait souvent perdu le contrôle. Souvent oublié ses buts, et s’était par instant détourné de beaucoup de chose pour des petits plaisirs comme ceux qu’avait pu lui procurer Thayer. Mais pendant un moment elle avait presque jouis de bonheur, et parfois elle se disait que c’était ça le pied. C’était peut être ça l’unique avantage de son problème mentale. Tout était empirer, et le pire était inimaginable chez elle. Mais tout était aussi amplifiée dans la positif, et elle pouvait atteindre des sommets que personne n’osait imaginer. La plus part atteignait souvent l’orgasme. Mais si elle ne se surveillait pas, Joey pouvait aller jusqu’à atteindre la petite mort... Et mourir de bonheur ce n’est pas commun, et plutôt enviable pour quelqu’un comme elle qui a un certain nombre de chance de mourir avant l’heure.

Mais là n’était pas vraiment la question finalement. Elle le savait qu’elle avait eu de bon moment avec Thayer et généralement elle ne préférait pas y penser. Elle ne voulait pas cette vie fade et peu lumineuse que lui promettait une vie sous médication. Mais elle n’était pas capable de réclamer à nouveau la vie qu’elle avait eu avec Thayer. Parce que c’était trop dangereux. Avec lui elle oscillait constamment dans les extrêmes, et lui était bien trop instable pour la porter à bout de bras comme pouvait le faire Jaxson. C’était simple, Jaxson était la personne faite pour elle, celui qu’elle n’aimerait jamais comme il faut. Thayer était celle qui la perdrait, et celui qu’elle aimerait toujours trop. Merci Seigneur, Amen. Elle fut plutôt fière de voir Thayer se rétracter comme ça. Elle ne le sentait plus se battre. Elle sentit qu’elle avait gagner la manche, qu’il la laisserait probablement tranquille. Qu’il ne surenchérirait pas de violence et de désir. Mais honnêtement... Elle aurait préféré. « Jo’, pourquoi tu es partie à l’époque… » C’était comme la fusiller sur place. Cette question. Cette sincérité, la douleur qui transparaissait dans son visage lui souleva le coeur. Même les médicaments ne faisaient pas assez d’effet sur elle pour lui éviter cette souffrance. Elle ne pouvait pas éviter la culpabilité qu’elle ressentait vis à vis de lui. Elle ne pouvait pas éviter de se rappeler comment elle l’avait lâchement abandonnée. « … qu’est-ce que j’ai fait de mal ? » La seconde phrase finit de l’achever. Elle l’avait brisé. Elle n’avait qu’un enfant détruit sous les yeux, l’espace d’un instant. Elle se releva doucement, les membres engourdis de cette culpabilité, et se souleva de lui pour rejoindre le sol. Elle était bien incapable de le quitter des yeux. Son regard plein de remord infini qui ne percevrait que trop rapidement. Cette question était son piège. Ce à quoi elle n’aurait jamais du avoir à répondre. C’était tellement plus simple de le faire la haïr. De le laisser penser qu’elle était seulement une garce sans coeur. Plutôt que de lui raconter sa faiblesse. Sa faiblesse, sa honte, et la manière dont elle s’était elle même arrachée le coeur, le sien avec et comment elle les avait piétiner tous les deux, pour la satisfaction vulgaire et perverse de ses parents. «tu ne veux pas vraiment entendre cette histoire...» souffla-t-elle, dans l’espoir qu’il l’arrête. Après tout c’était surtout elle qui ne voulait pas entendre cette histoire. Qui ne voulait pas raviver ces souvenirs, qui ne voulait pas faire revenir la douleur de l’avoir perdu. Elle le regarda dans les yeux, et n’y vit que cette sincérité étonnante, celle qui voulait la vérité, coute que coute. Elle leva les yeux dans le vide. «tu te souviens, du dimanche d’été sur mon balcon. C’était une semaine avant la remise des diplômes... On pensait avoir été discret...» elle lâcha un léger sourire en évoquant leur mémorable partie de jambe en l’air, sous son bureau, sur le balcon. Ils en étaient ressortit avec plusieurs bleus du à la table, aux gardes corps du balcon, mais ne s’étaient probablement jamais autant amusée. Et pour une fois Joey lui avait laisser entre voir ce que ça pourrait être si elle ne cachait pas la moitié de l’amour qu’elle avait pour lui. «Le lundi qui suivit, quand je suis rentrée de l’école, en retard, parce que j’étais avec toi, je suis aller dans le salon, et...» Elle avala difficilement sa salive, et ferma les yeux un instant avant de prendre son inspiration. «Il y avait des photos de toi partout. Des photos de toi jeune, des photos de ta mère, de ton père, de ta maison, de toute ta vie passé au peigne fin, de moi avec...» Elle ne savait toujours pas comment ils avaient fait pour savoir, et pour trouver tout ça. Mais ils avaient si souvent montré qu’ils était capable de faire pire que Big Brother qu’elle ne s’en était pas étonné à l’époque. Ils étaient dieu tout puissant. «Et puis il y avait ton père... Tapis dans l’ombre...» Elle s’arrêta un instant, revivant presque la scène sous les yeux de Thayer. Elle s’était mise à s’agiter en parlant du père de Thayer. La vérité c’était qu’il lui avait coller la peur de sa vie. Il était repoussant, terrifiant et glauque. Il avait du vider une barrique d’alcool avant de venir, et il empestait comme personne. Il trainait avec lui cette odeur d’alcool et de sexe sale qui avait donner envie de vomir à Joey. Et puis ses paroles étaient ignobles, et tant bien qu’elle n’y croyait pas une seule seconde, connaissant Thayer, ses paroles avaient terroriser Joey. «Ton père est terrifiant... mais je suppose que tu le sais...» Elle baissa enfin les yeux vers lui, désolée de l’enfance qu’il avait du vivre, désolée qu’elle est du remettre un ultime abandon. «Mes parents m’ont sermonné toute la soirée sur mon avenir que je n’aurais pas si je restais avec toi... Ils m’ont assurés que si je ne les écoutais pas maintenant, ils finiraient par te faire entendre raison à toi, et que ça serait encore plus douloureux de te perdre de ton initiative... Ce n’était pas difficile de les croire, ce n’était pas la première fois qu’il éloignait quelqu’un de moi...» Elle s’arrêta un instant dans son histoire, les yeux bordé de larmes. Des larmes intemporelles qui étaient exactement les mêmes qui s’étaient versé sur les joues de Joey lorsqu’elle avait dix huit ans, et qu’elle l’avait perdu. «Ils m’avaient désinscrit de Columbia, pour m’inscrire à l’UCLA, je devais partir le lendemain de la remise de diplôme...» les jambes tremblante elle s’assit sur le brancard à coté de Thayer, n’osant pas vraiment établir de contact physique avec lui. Elle ne savait pas vraiment comment il allait prendre toute l’histoire... Elle finit par ajouter. «Je suis désolée... Tu n’as jamais rien fait de mal... Je n’ai juste pas eu le courage de me battre pour toi fasse à eux... Et j’ai supposé que tu t’en sortirais mieux si tu me haïssais.» Elle avait les larmes aux yeux, et se mordit la lèvre pour ravaler ses larmes. «je suis vraiment désolée pour le mal que je t’ai fait... je suppose que je m’excuserais jamais assez...»
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 19 Avr - 1:29



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« Tu te souviens, du dimanche d’été sur mon balcon. C’était une semaine avant la remise des diplômes... On pensait avoir été discret... « Cette journée était restée gravée dans son esprit toutes ces années, l’un de leurs deniers moments heureux. C’était la première fois que Joey se montrait si libre et heureuse avec lui, mais aussi la seule fois où il s’était invité chez-elle, qu’il voyait ses parents aux airs si sévères. Lorsqu’elle l’avait frappé sous la table, elle lui avait infligé un bleu qui avait mis près de deux semaines à disparaitre. Lorsqu’il l’avait repéré le lendemain, il en avait souri. Ce dernier représentait la preuve de ce souvenir si doux. Après leur rupture, il était encore resté visible quelques jours, seul vestige de leur relation et avait fini par disparaitre comme elle. Il se souvenait parfaitement de ce jour qui n’avait fait qu’ajouter à sa surprise quand elle lui avait soudainement annoncé l’envie de vouloir rompre, le poussant même à se demander si tout n’avait pas été un rêve. Non, ce qu’il désirait savoir, c’était ce qui avait bien pu se passer entre ce jour-là et le jour de leur rupture et il allait enfin avoir la réponse. « Le lundi qui suivit, quand je suis rentrée de l’école, en retard, parce que j’étais avec toi, je suis allé dans le salon, et il y avait des photos de toi partout. Des photos de toi jeune, des photos de ta mère, de ton père, de ta maison, de toute ta vie passé au peigne fin, de moi avec... et puis il y avait ton père... Tapis dans l’ombre... « Il se senti soudain nauséeux et la douleur dans son crâne le relança, voulait-il réellement entendre la suite ? Elle avait été l’une des personnes les plus proches de lui et pourtant il ne lui avait jamais rien dit sur sa famille, seule Muse était au courant et ce n’était que parce qu’elle l’avait suivi à son insu, puis même avec elle il n’avait jamais reparlé de sa famille. Petit, il avait comprit très vite que jouer les victimes ne lui apporteraient rien si ce n’est quelques rares regards compatissants, au contraire cela ne ferait que le renforcer dans ce rôle. Voilà pourquoi il s’était inventé un personnage. Un garçon mystérieux, ne parlant jamais de sa famille ou de sa vie privé, mais ayant toujours une apparence impeccable, un sourire aux lèvres et attirant les autres comme le miel attire les abeilles. Une manière comme une autre de chercher à recevoir de l’amour et de l’attention là où il le pouvait, c'est-à-dire loin de son foyer. Rapidement, il s’était habitué à ce personnage, à cette vie hors de chez lui si rafraichissante et il avait décidé de ne jamais révéler quoique ce soit de sa famille. Avait-il vraiment besoin de dire à tous que sa mère l’avait abandonné pour former une autre famille car elle ne l’avait jamais aimé ? Ou que son père était une ordure qui traitait sa femme comme une boniche et faisait l’amour avec d’autres sous les yeux de son fils, du moins quand il n’était pas saoul ? Cela lui aurait apporté la sympathie de quelques bonnes âmes, mais les autres l’auraient juste qualifié de « sale », « pauvre », « pestiféré » et autres termes à l’antithèse de son image de prince de l’époque. Lorsqu’il avait rencontré Joey à l’époque, il n’avait jamais cherché à lui cacher qui était sa famille, mais il était tellement habitué à ne jamais en parler qu’il ne lui était jamais venu à l’esprit de s’ouvrir à elle. De toute manière, la belle ne l’avait pas plus fait sur sa famille sauf en de rares occasions et leur relation n’appelait pas à ce qu’ils se livrent sur les détails de leur foyer. Pour eux, leurs moments de tendresse étaient justement un moyen de fuir leur enfer et il était hors de question de le laisser entrer dans leur paradis. « Ton père est terrifiant... mais je suppose que tu le sais... « Thayer détourna son regard lorsqu’elle le regarda avec une grande tristesse. Non, il ne voulait de la pitié de personne, même pas d’elle. Certes, il était terrifiant, mais pour lui il n’était même plus son père, juste une ordure qui avait probablement crevé dans un coin si ce que les rumeurs qu’il avait entendu s’avéraient vraies. Fermant les yeux un instant, il frissonna à lorsqu’il visualisa l’image de son père, souriant de ses dents jaunes à celle qui faisait battre son cœur. Le connaissant, il avait dû lui lancer les mêmes regards qu’il adressait à ses pétasses avant de coucher avec, une expression d’un sadisme extrême. Ouvrant à nouveau les yeux, il attendit la suite avec appréhension. « Mes parents m’ont sermonné toute la soirée sur mon avenir que je n’aurais pas si je restais avec toi... Ils m’ont assurés que si je ne les écoutais pas maintenant, ils finiraient par te faire entendre raison à toi, et que ça serait encore plus douloureux de te perdre de ton initiative... Ce n’était pas difficile de les croire, ce n’était pas la première fois qu’il éloignait quelqu’un de moi... « Thayer se retint de sécher ses larmes, non il avait peur que le moindre contact puisse l’arrêter dans son élan. Il avait besoin de savoir, de tout entendre. Garder son calme lui était difficile. Il se souvenait encore de cette amie proche de Joey qui avait été humiliée à cause de ses parents gays et qui avait été forcée de s’écarter d’elle. Il s’était toujours dit que les parents de sa belle étaient derrière tout ça et il ne se trompait apparemment pas. Son malaise s’intensifia et il serra les poings, attendant la suite et se retenant de parler. Il avait tant à dire, mais cela devrait attendre. « Ils m’avaient désinscrit de Columbia, pour m’inscrire à l’UCLA, je devais partir le lendemain de la remise de diplôme... « Nouveau haut le ventre. « Je suis désolée... Tu n’as jamais rien fait de mal... Je n’ai juste pas eu le courage de me battre pour toi fasse à eux... Et j’ai supposé que tu t’en sortirais mieux si tu me haïssais. Je suis vraiment désolée pour le mal que je t’ai fait... je suppose que je ne m’excuserais jamais assez… « Son bras se releva comme pour l’enlacer, mais il resta en l’air. Non, cette fois il ne lui imposerait pas de contact inutile.

Complètement dans le brouillard, cela faisait beaucoup à digérer. Soudain lui vint une question, est-ce que tout aurait été différent si elle était venue lui parler de tout ça à l’époque ? Elle disait elle-même que ses parents avaient la possibilité de faire en sorte que n’importe qui se retourne contre leur fille, mais qu’auraient-ils pu lui faire ? A l’époque il n’avait aucun rêve si ce n’est de vivre une vie heureuse avec Joey, il n’était pas spécialement bon en cours et s’en foutait d’avoir son diplôme. Il avait lui-même tourné le dos à la plupart de ses amis, sa mère l’avait abandonné des années plus tôt et son père était un ivrogne et connard notoire. Certes, ils auraient pu annoncer à tous qui était véritablement le prince du lycée, mais il n’en aurait rien eu à foutre. Si c’était le prix à payer pour être auprès de celle qu’il aimait de se faire rejeter par tous, il l’aurait accepté. Une bouffée de colère se forma dans sa gorge, soudainement il en voulait à la Joey du passé de ne pas être allée le voir, de ne pas lui avoir fait confiance, de ne pas avoir compris que jamais il n’aurait pu la laisser. Colère qui retomba rapidement quand il réalisa que cela aurait revenu à affronter toute sa famille, aurait-il été assez fort pour la protéger ? Ils étaient jeunes à l’époque et si elle avait fait un autre choix, elle aurait pu être d’autant plus détruite. « On a l’air de deux couillons. » Il avait dit ça sans réfléchir, mais c’est exactement ce qu’il ressentait. Des centaines de scénarios de ce qui aurait pu se passer s’il avait su plus tôt ne cessaient d’apparaitre dans son esprit, mais cela ne servait à rien de tenter de refaire l’histoire maintenant, il était trop tard. La vérité est qu’il l’avait haïe toutes ces années autant qu’il avait pu l’aimer, ne pouvant l’oublier ou aimer à nouveau parce qu’il n’avait jamais compris son départ. Quand à elle, sa souffrance était palpable et elle avait beau lutter pour retenir ses larmes, Thayer sentait bien à quel point lui dire tout cela avait été douloureux pour elle. Cette jeune adulte de dix-huit ans qui avait vu sa première histoire d’amour mise en pièce par une famille trop présente et avait dû faire face à un homme dégueulasse lui annonçant qu’il était le père de celui qu’elle aimait. Qu’aurait-il fait à sa place ? N’aurait-il pas été également lâche ? Ne l’avait-il pas été jusqu’à maintenant ? Réellement, ils étaient deux couillons. L’amour est une question de timing et ils avaient raté le coche. Se rapprochant doucement d’elle afin de ne pas la brusquer, il glissa son bras autour d’elle et l’invita à poser sa tête délicatement sur son épaule. « Je suis désolé que tu es eue à vivre ça toute seule... » Sa voix était d’une douceur extrême. « …que tu es eue à porter ce fardeau seule durant toutes ces années. » Il sentit une goutte tomber sur sa main, la relevant pour toucher ses yeux il s’aperçut qu’il pleurait. Pour la première fois depuis six ans, il avait la sensation qu’elle lui échappait complètement. Il ne pouvait plus l’aimer et ne voyait pas de raison valable pour la haïr, il était trop tard.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyJeu 19 Avr - 13:05



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Et si ? Deux petits mots qui peuvent renverser une histoire entière. Deux petits mots qui peuvent te bousiller le cerveau en deux petites secondes. Et Si. Elle savait bien qu’elle lui devait la sincérité. Après deux ans de relation. Après six ans de silence, six ans de mensonge, elle lui devait bien ça. Quelques mots qui apaiseraient où non sa conscience. Quelques mots qui la rebalancerait dans un passé normalement révolu. Mais pour lui, elle pouvait bien faire ça. Pour lui elle pouvait bien se mettre à nu et le laisser pénétrer dans son cerveau, dans ses souvenirs. Il l’avait déjà si bien fait pour pénétrer sous sa peau. Quel mal pourrait-il faire de plus là haut, tout avait déjà été incendié à de multiple reprise par sa faute. Honnêtement elle n’était plus à ça près. En revanche lui... Il semblait y tenir. Il semblait prendre la vérité pour la bouée de sauvetage qui se sauverait de là ou il se mettait tout seule. Parfois elle se disait qu’ils étaient tous les deux misérables. Mais que Thayer était misérable sans elle, alors que là ou elle avait été le plus misérable était quand elle avait été avec lui. Pas les premières fois. Au lycée c’était bien, ça semblait bien, ça faisait du bien. Mais c’était trop bien pour être réel. Ce n’était qu’une lubie d’adolescent amoureux qui croit encore pouvoir attraper la lune. Ils n’avaient été qu’une utopie, qu’un beau roman à l’eau de rose, une histoire qui aurait du se finir couler dans du béton, une histoire qui aurait du finir dans un romain, avec des points de suspension à la fin, et le mystère. Une histoire qui ne méritait pas la fin qu’ils lui avaient donné. Une histoire qui ne méritait pas de fin, mais qui ne pouvait pas continuer. Parce que ce n’était qu’une histoire. Combien de temps se genre d’histoire dure lorsqu’elle est confronté à la réalité. Qu’aurait fait Thayer pour survivre à l’ambition latente de Joey, à son intelligence brillante et fulgurante. Aurait-elle vraiment supporté de le voir sombrer, de le voir jouer au imbécile heureux, de ne pas se donner une chance d’avenir. Son égo aurait-il pu vraiment supporter être amoureuse de quelqu’un qui était un moins que rien ? Parce que c’était ce qu’il était. A l’époque déjà. Il la regardait avec ces grands yeux amoureux, il l’aimait, et ça lui suffisait. Le monde aurait bien pu s’écrouler autours d’eux qu’il n’aurait pas broncher. Elle était là c’était tout ce qui importait. Et Joey le suivait. Parce qu’elle l’aimait, et que dans son monde à lui, elle allait bien, elle était normale, elle était aimé, et elle faisait tout ce qu’elle voulait. Mais honnêtement ou est-ce que ça serait aller ? Joey n’était pas ce genre de femme vaporeuse qui pouvait s'éclipser du monde réel pour vivre dans je ne sais quel fantasme. Joey était ce genre de femme ancrée dans la réalité, qui fait des plans à long terme, et qui peine à garder ses yeux sur le présent. Joey est terre à terre, et Thayer est un rêveur. Combien de temps tout cela aurait-il pu bien durer avant que leur deux mondes se fassent face et s’entre déchire ?

On ne vient pas de nul part, et on peut haïr nos géniteurs autant que l’on veut, on n’est pas tombé du ciel et on leur ressemble toujours. En venir à haïr ses parents en revient irrémédiablement à se haïr soit même. C’est une donnée de base, quelque chose qu’on ne peut pas éviter. Pendant quelques secondes, la première fois que Joey avait revu Thayer, elle avait cru voir son père. Pendant quelques secondes d’horreur elle n’avait pas eu son premier amour sous les yeux, elle avait eu son paternel terrifiant, la réplique parfaite mais plus jeune d’une image qui serait à jamais graver dans sa tête. Et c’était surement parce que Thayer s’en était rendu compte qu’il s’était arrêter. Mais combien de fois Joey lui avait fait ce que ses parents faisaient de mieux. Se retirer, en force, tout en froideur, peut importe les dégâts que l’on fait à l’intérieur. C’était si dur de reproduire un autre schéma que celui que l’on connait par coeur. Lorsqu’on s’effondre on revient au premier instinct. Au seul que l’on connaisse. Ils étaient si différent. En regardant Thayer, Joey ne parvint pas à se rappeler comment elle en était arrivé à l’aimer. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? C’était parfaitement improbable comme histoire. Elle s’était assise à coté de lui, brisée par sa sincérité. Adoucie à l’extrême. Dévoilée dans toute sa fausse complexité, avec tout l’amour qu’elle pouvait lui porter. Elle contempla ses traits doux, ses yeux, son sourire, ses lèvres. Elle ne savait pas comment elle avait fait pour en arriver là, mais tout était là, sous ces yeux, imperturbable, splendide et parfaitement irréel. Elle ne pensait pas qu’un jour ils puissent arriver à un tel niveau de sincérité. Laissez tomber toutes leurs armes, toutes leurs défenses pour se retrouver face à l’autre. C’était improbable... Elle ne l’avait jamais fait... Même lorsqu’ils étaient ensemble. Sauf peut être cette fois là sur le balcon... Mais c’était le soleil qui lui avait tapé sur la tête, et on voyait bien ou ça les avait mener. Et elle ne savait pas se maintenir à distance face au Thayer qui lui faisait face. Il lui était simple de rejeter le Thayer dragueur, joueur, qui n’avait aucun respect pour elle. Mais face à celui qu’elle avait blessée, face à celui sincère, drôle, au coeur en or. Face à celui qui avait été l’ange bizarre de son adolescence, elle ne savait plus comment faire. Elle n’avait plus ses parents au dessus d’elle pour la menacer de tout faire sauter. Elle n’avait plus vraiment de limite face à elle, et elle était coincé dans un ascenseur avec personne à prévenir en cas d’urgence. Et elle avait littéralement replongé dans les souvenirs de leur relation, six ans plus tôt. Et honnêtement, elle ne savait pas encore si elle était vraiment capable de forcer son esprit à mettre une barrière entre le passé, et le présent. « On a l’air de deux couillons. » A cette phrase elle baissa le regard vers lui, et ne put s’empêcher de lâcher un rire. Elle l’avait vraiment sous les yeux. Si elle tendait la main ça serait vraiment lui qu’elle pourrait toucher. Pas cette répliquer bizarre et violente de celui qu’elle avait connu. C’était simple, c’était à sa portée. Et pourquoi ne faisait-elle rien ? Parce qu’elle n’avait jamais rien fait à l’époque. En matière d’amour elle était particulièrement lâche. Elle ne se battait pas pour ce qu’elle voulait. Elle jetait simplement les armes, quand il n’était plus possible de lutter. Elle avait jeter les armes devant Thayer il y a huit ans. Elle avait jeter les armes devant Jaxson il y a quatre ans. On venait à elle, et jamais l’inverse. Elle n’avait jamais eu à se battre pour ce qu’elle voulait. Et quand bien même elle aurait du le faire, elle ne l’avait pas fait. Elle avait laissé filer, et elle avait perdu ce qu’elle voulait. Pourquoi ne pas commencer maintenant ? Pourquoi ne pas faire maintenant ce qu’elle aurait du faire il y a six ans ? Envoyer tout le monde au diable, prononcer enfin à voix haute ce qu’elle avait toujours voulu ? Tout ce résumait en deux mots dans sa tête : et si. Deux petits mots qui levait une barrière jusqu’au plus haut du ciel et qui l’empêchait d’avoir ce qu’elle voulait vraiment. Deux mots sans lesquels son esprits ne se heurteraient pas à son pessimisme, à son cynisme éclatant. Celui qui lui disait que quoiqu’elle est pu faire, ils étaient condamné. Qu’ils le sont toujours. Et qu’ils ne sont pas fait pour aller ensemble. Ni avant, ni maintenant, ni jamais. C’était aussi simple que cela. Deux petits mots qui ouvraient la voix à dix milliards de possibilité, et aucune qui ne finissait bien. Jamais. Thayer avait pourtant souvent su éradiquer l’esprit cynique de Joey. Mais il n’avait pas l’air d’être en mesure de se battre, comme si pour la première fois dans sa vie, c’était lui qui jetait les armes à terre... Si ça devait rassurer le docteur Abbott qui voyait enfin son patient se tenir tranquille, ça étonnait Joey, qui n’arrivait vraiment plus à comprendre comment le jeune homme fonctionnait, et ce qui pouvait se passer dans sa tête. Et peut être que c’était ce qui l’attirait le plus. Le voir s’éloigner d’elle ravivait toute ses cellules nerveuses. Il glissa son bras autours d’elle et l’invita à s’allonger contre lui, la tête sur son épaule. Oui elle ne le comprenait pas. Ne le comprenait plus. Mais c’était plus fort qu’elle. Elle avait besoin de sentir sa douceur, de sentir un instant qu’il y avait encore un résidu de nous, et que tout ne s’était pas éradiquer il y a six ans. Mais pourquoi maintenant. Pourquoi lorsqu’elle avait tout ? qu’elle allait mieux ? « Je suis désolé que tu es eue à vivre ça toute seule …que tu es eue à porter ce fardeau seule durant toutes ces années. » Elle ne releva pas vraiment la phrase. Finalement elle n’avait pas tant souffert, avant de le revoir. Elle avait vite enterrer tous les souvenir de lui, et elle s’en était bien sortit. Après tout, elle avait réussit à refaire sa vie. Pas lui. Et pourtant c’était encore elle qui semblait lui tomber dans les bras. Elle ferma un instant, appuyant sa tête contre son épaule, glissant sa main contre son torse. Elle regardait avec insistance son autre main sur laquelle trônait son alliance. Honnêtement elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Ca lui paraissait juste bien d’être là. Même si ça ne devrait pas. Elle s’attendait même à regretter ces minutes bientôt. Parce qu’il était irréel que leur sincérité dure vraiment, et elle savait qu’au moment même pour leur porte personnel se refermerait, laissant le passé derrière eux, ça ferait mal. Mais peut être que ça ferait moins mal si justement pendant un moment ils exploraient ce qu’il y avait derrière les portes. Derrière ces deux petits mots. Elle glissa doucement sûr Thayer, encadrant son visage de Thayer avant de le regarder dans les yeux. Avec une sorte d’espoir non dissimuler. Peut être qu’elle était capable de se battre après tout. «A ton avis... Si je m’étais battue pour toi... Aurions nous réussit ?» Ou est-ce qu’on aurait courut à notre perte de toute manière... Mais la seconde partie elle ne la posa pas. C’était ce qu’elle pensait. Pas forcément la réponse qu’elle voulait. Et honnêtement, elle avait envie de savoir qu’au moins l’un d’eux deux puisse penser que c’était possible. Qu’ils étaient possible. Et que ce n’était pas qu’une utopie, qu’un doux rêve éveillée, qu’une belle histoire.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyVen 20 Avr - 23:51



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Un sourire se dessina sur les lèvres de Thayer lorsque Joey accepta son étreinte. Cela faisait bien trop longtemps depuis qu’il l’avait eue ainsi contre lui. Sa main sur son torse était comme une lanterne dans son cœur empli de noirceur, diffusant une chaleur apaisante dans tout son corps. La dernière fois qu’ils avaient connue une telle tendresse était quelques jours avant leur rupture, dans ce parc qu’ils aimaient tant. Elle sur un banc entrain de lire et lui sur ses genoux à faire semblant de dormir, mais à la regarder dès qu’elle détournait les yeux. Ses yeux bleus brillants comme deux pierres précieuses parcouraient lentement les pages du livre, comme pour repousser le moment où elle aurait à tourner les pages et où elle risquait de le réveiller. Son odeur si particulière, elle lui avait tellement manqué. Après leur rupture, il avait cherché sans relâche cette lessive qu’elle utilisait toujours pour ses vêtements, arrêtant parfois des passants dans la rue pour leur demander, sans succès. Cette odeur était la même, comme celle de sa peau. Comment pouvait-il être aussi heureux et triste au même moment ? Heureux de l’avoir enfin près de lui, d’entrer à nouveau dans cette bulle de bonheur qui avait éclaté six ans plus tôt. Triste parce qu’il sentait, pour la première fois depuis qu’il l’avait perdue, qu’elle s’écartait de lui pour de bon. « A ton avis... Si je m’étais battue pour toi... Aurions nous réussit ? « Ses yeux si francs étaient plongés dans les siens, ses mains encadrant son visage, il ne pouvait fuir. Cette question, il l’avait chassée de son esprit à la seconde où elle était apparue. La raison était simple, les raisonnements basés sur des « et si… » ne menaient à rien si ce n’est de la frustration. Comment le savoir ? Auraient-ils réussis, réussis à quoi ? Jusqu’à quand ? Non, il ne voulait pas, ne pouvait pas se poser cette question et pourtant il se devait d’y répondre. Ils avaient mis tellement de temps avant d’être sincères l’un envers l’autre, il ne voulait pas tout gâcher par peur de souffrir encore plus. Surtout si cela venait à être leur dernière discussion, la dernière fois qu’il pouvait profiter de sa présence. A cette pensée son cœur se serra, mais il préféra l’ignorer pour le moment. « J’aimerais tellement te dire oui, mais on ne pourra jamais le savoir. Je me connais, si tu me l’avais dit j’aurais fait face à tes parents, peu importe les humiliations, ce qu’ils auraient pu me faire, je t’aurais choisi toi. Je t’aimais tellement et j’aurais fait n’importe quoi pour toi. A toi seule tu représentais tout mon univers et j’imagine que je t’aurais emmené loin de cette famille qui te faisait tant de mal, je t’aurais emmené dans une fuite romantique comme seuls deux ados peuvent le faire. » Un sourire doux se dessina sur ses lèvres à cette pensée, eux deux dans une vieille décapotable à regarder un film en plein air avant de repartie dans un road trip improvisé, eux à la découverte du monde sans se soucier de personne, juste eux amoureux. Seulement « vivre d’amour et d’eau fraiche » n’est qu’une phrase vide de sens lorsque l’on se retrouve effectivement sans argent et sans support, son visage s’assombrit à nouveau. « J’aurais certainement trouvé un job miteux quelque part et t’aurais poussé à continuer tes études, mais nous aurions tout de même dû fuir indéfiniment. Crois-tu que ta famille aurait accepté que tu partes avec le fils d’une pourriture ? Non, ils t’auraient cherché et… la suite nous ne pouvons pas l’inventer, mais je pense que tu aurais fini par me haïr et nous nous serions déchirés. » Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’elle aurait très certainement sombrée un peu plus dans sa maladie. C’était un sujet avec lequel il n’avait jamais été à l’aise, même s’il avait toujours été à ses côtés lorsqu’elle était dans des moments difficiles, les fois où elle n’était pas assez forte pour l’écarter. Lui aurait pu vivre en l’aimant tout simplement, mais l’aurait-elle pu ? Après tout, elle n’avait fait qu’étudier durant toutes ces années, imaginer Joey finir en serveuse dans un restaurant de famille lui faisait mal, non il aurait eu l’impression de ruiner sa vie comme son père avait ruiné celle de sa mère. « Je me suis voilé la face durant près de six ans. J’ai préféré te haïr pour ne pas avoir à t’oublier, mais maintenant que je sais la vérité je… » Une larme coula sur sa joue, mais il ne quitta pas ses yeux. « … notre histoire est terminée. » Cette fois, la douleur se fit fulgurante, comme si on lui avait ouvert le cœur violemment.

S’écartant d’elle, il prit sa main dans la sienne et caressa doucement son alliance. « A présent tu as quelqu’un d’autre à tes côtés, quelqu’un sur qui tu peux dépendre. » mais qu’est-ce qu’il foutait ? A lui parler de son mari, à lui dire d’être heureuse sans lui ? Toutes ces années à l’aimer, à la haïr, à ne voir qu’elle, à imaginer qu’ils pourraient de nouveau être ensemble un jour… pour rien. Quand il se faisait soigner, il avait entendu une jeune interne rousse parler d’elle, du fait qu’elle vivait une vie de famille heureuse, du moins d’extérieur. Son sang avait bouilli, il avait refusé d’y croire, mais lorsqu’il l’avait touché peu de temps avant, elle avait prononcé le nom de son mari avec une telle tendresse qu’il avait compris que beaucoup de choses avaient changées ces derniers mois. Il n’avait plus aucune raison de la haïr, plus aucune raison de la retenir. Alors tout s’arrêtait là ? Etait-ce là la conclusion à six ans de souffrance ? Soudain, il la reprit dans ses bras dans une étreinte plus intense. « Juste un moment. » Sa tête vint se loger dans son cou, ses cheveux chatouillant ses narines. « Juste un moment. » C’est à ce moment qu’il entendit du bruit à l’extérieur de l’ascenseur, il leur suffisait d’élever la voix pour que quelqu’un sachent qu’ils étaient là et pourtant il ne dit pas un mot, au contraire il voulait rester encore dans cet ascenseur. Ravalant ses larmes, il s’écarta juste assez pour pouvoir approcher son visage du sien et lui parla dans un murmure. « Je ne peux pas… » Son front se colla au sien et il continua. « Je ne crois pas que j’y arriverais… » Il fit glisser ses bras de derrière son dos et prit ses mains dans les siennes, « Je ne peux pas te laisser partir. » Serrant ses mains, il l’amena à lui afin de nouveau la serrer dans ses bras. « Je t’aime… ne me laisse pas. » Monstre d’égoïsme cette fois encore, mais même si tout lui disait que c’était fini, il ne pouvait pas la laisser s’enfuir, après tout elle était la femme de sa vie.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyDim 22 Avr - 17:15



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On dit que le coeur a ses raisons que la raison ignore. Mais savez vous à quel point c’est ridicule ce genre de phrase ? Tout simplement parce qu’aucune émotion ne se situe vraiment dans le coeur. Tout se passe dans le cerveau, la raison, l’émotion, tout y siège. Le coeur n’est qu’un brave soldat, qui bat plus ou moins vite en fonction de ce que dit la tête du gouvernement. Le coeur ne prend jamais de décision sans son accord. Si vous laissez l’émotion gouverner votre raison, c’est juste que vous l’avez décidé ainsi... Ou que vous êtes suffisamment idiot pour penser que vos émotions peuvent être supérieur à la raison. Il n’y a rien de supérieur à la raison. Rien que la raison ne puisse supplanter. Si vous pensez le contraire, vous n’êtes que des imbéciles. Joey le savait, le maîtrisait, et ne perdait ainsi jamais pied. A moins de le vouloir ? Thayer n’avait jusque là pas échappé à la règle. Pendant longtemps elle avait jouer avec la raison, repoussant l’aventurier. Pourquoi lui donnerait-elle plus d’avantage qu’à un autre ? Pourquoi encore désobéir à ses parents, pour un adolescent dragueur qui semble avoir flashé sur elle ? Et puis il avait paru sincère, et l’envie c’était fait plus forte. Et tout avait commencer dans un violent Raison je t’emmerde, émotion Why not ! C’était généralement ce qui causait la perte de Joey. Les émotions... Elle le savait. Elle avait bien appris à se méfier des émotions fortes, de la passion, du désir violent, de la haine, qui te dévorait en un rien de temps. Elle s’était donc constituer une armada d’oreiller, supposer étouffer ses émotions grandiloquente dès qu’elle venait à apparaître. Le reste pouvait toujours s’amuser dans son cerveau.. Il ne lui ferait pas grand mal. Et c’était plutôt agréable de se laisser aller sous des élans de tendresse, de sincérité, d’amour. On pensait pouvoir voler, et ne jamais redescendre. Ces petites émotions inoffensive qu’on pense pouvoir contrôler facilement. La vérité est encore ailleurs. On ne peut pas vivre sans émotion. Parce que ça serait trop douloureux, et que déjà on en revient au ressenti. La raison pure n’existe pas, tout comme le ressenti ne vit pas seul. Et ce qu’il y a de magique et de terrifiant, c’est que si vous ouvrez les vannes, il peut suffire de quatre petite lettre pour transformer une émotion innocente en machine de destruction... Et vous ne l’aurez pas vu venir.

La sincérité ouvrait les voix à tout. Elle adoucissait Thayer, et lui redonnait les traits de son adolescence. Elle lui rappelait que oui elle l’avait aimé. De tout son coeur, de tout son être, et de toute sa niaiserie d’adolescente. C’était une chose évidente, une chose acquise, qu’elle avait par de mainte fois essayer d’oublier. Parce qu’elle ne parviendrait pas à retrouver ses sensations, et savoir que quelque part dans la monde, il y a la personne que vous avez le plus aimé, vous empêche de regarder votre époux en face et de lui dire que tu l’aimeras toujours, quand tu sais pertinemment que c’est faux, qu’il y en aura toujours un pour le supplanter dans cet amour. Le contact qui s’était établit entre eux était pour une fois libre de toute violence, de toute haine, de tout trop plein d’amour déplacé. Elle était juste bien, agréable, le genre de contact qu’on ne veut pas vraiment rompre. Le genre de contact qu’elle avait généralement avec Jaxson, sans grande arrière pensée, dans une pureté qui n’avait jamais vraiment coller au couple de Joey et Thayer. Mais pour une fois Joey en profitait, elle n’avait pas à avoir peur, tout sonnait si bien à ces oreilles, et tout était calme. Oui tout semblait parfait, et elle osait y croire. Elle la fille cynique, folle, froide. Elle se laissait toujours avoir par les mêmes artifices de sécurité qui l’enveloppait dans le cocon de la fille qu’elle ne serait jamais : la fille normal et amoureuse. « J’aimerais tellement te dire oui, mais on ne pourra jamais le savoir. Je me connais, si tu me l’avais dit j’aurais fait face à tes parents, peu importe les humiliations, ce qu’ils auraient pu me faire, je t’aurais choisi toi. Je t’aimais tellement et j’aurais fait n’importe quoi pour toi. A toi seule tu représentais tout mon univers et j’imagine que je t’aurais emmené loin de cette famille qui te faisait tant de mal, je t’aurais emmené dans une fuite romantique comme seuls deux ados peuvent le faire. » Oui il se connaissait. Elle l’avait connu aussi. Elle aurait du le savoir. Mais c’était elle qui n’avait jamais eu la chance de lui en parler, de lui demander de faire ça pour elle. Alors qu’elle, aurait-elle pu faire ça pour lui ? Probablement pas. Elle n’aurait pas bouger le petit doigt, elle l’aurait laissé partir si ça avait été l’inverse. Elle aurait été égoïste, et elle aurait préféré se cramer le coeur et vivre le reste de sa vie entouré de et si que de pousser le vice à aller jusqu’au bout d’une relation... Jusqu’à ce qu’on se soit consumer entièrement. « J’aurais certainement trouvé un job miteux quelque part et t’aurais poussé à continuer tes études, mais nous aurions tout de même dû fuir indéfiniment. Crois-tu que ta famille aurait accepté que tu partes avec le fils d’une pourriture ? Non, ils t’auraient cherché et… la suite nous ne pouvons pas l’inventer, mais je pense que tu aurais fini par me haïr et nous nous serions déchirés. » Et oui il l’a connaissait parfaitement aussi. Ce qui était plutôt incroyable. Et il avait toujours cet avantage. Elle n’avait pas changé, elle s’était fragilisé, mais n’avait pas changer. Lui avait changer, et parfois elle ne le reconnaissait plus. Et si maintenant il était comme elle l’avait toujours connu, dans quelques minutes, comment serait-il ? Lui arracherait-il le coeur sans aucune retenu, ou se montrerait-il idiot, ou même trop doux. Elle ne le savait, et elle n’arrivait juste pas à le prédire. L’entendre venir au même conclusion qu’elle la peina. Elle sentit son coeur enfler dans sa poitrine et s'alourdir d’une douleur sourde. Avant il n’avait pas cette lucidité. Il rêvait de fuite d’adolescence, il aurait été sûr de pouvoir la garder, de pouvoir la comblé, et honnêtement, elle aurait tout donner pour le croire à cette époque. Elle aurait tout donné pour que leur amour dure. Mais il avait raison, et elle avait toujours eut raison, ils s’étaient probablement connu trop tôt, s’étaient trop aimés, mal aimés, et s’étaient sabotés tout seul avec leur amour grandiloquent. Mais ils s’étaient aimés c’était une certitude qu’ils pouvaient avoir à présent. « Je me suis voilé la face durant près de six ans. J’ai préféré te haïr pour ne pas avoir à t’oublier, mais maintenant que je sais la vérité je… » La vérité sur quoi exactement ? Sur le faite qu’elle l’avait aimé ? Ainsi il n’en n’avait jamais été persuadé ? Bien sûr elle avait toujours été d’une distance froide, pour se donner l’impression de se préserver, mais elle était toujours là, et elle l’avait toujours aimé. Jusqu’à une certaine folie même. Pour le meilleur et pour le pire... Et avec ces deux là c’était le pire qui leurs était arrivé. « … notre histoire est terminée. » Son regard figé dans celui de Thayer sursauta de surprise. Comment ? Et se fut tout un train qui dérailla dans sa tête, la panique total, des déchets de souvenir partout, ensanglanté et criant. La douceur de la situation avait perdu de sa candeur. Le contact si salvateur venait maintenant la bruler. Son regard se brouillait. Tout ne pouvait pas être terminé, par alors qu’il allait bien. Jaxson avait volé en éclat dans son esprit. Elle s’était perdu entre passé, présent et avenir, et une seule chose lui venait à l’esprit : mais je t’aime... Comme si cela devait suffire, comme si elle était véritablement capable de lui dire à voix haute, de le retenir. Non il y avait un véritable gouffre qui s’ouvrait entre eux. Et il s’écarta même d’elle pour le prouver. C’était maintenant elle qui le regardait comme une adolescente éperdu d’amour. Elle voulait se taper la tête contre les murs tellement c’était ridicule. Elle n’était pas comme ça. Elle n’était pas accroc, elle n’était pas niaise, elle n’était pas dépendante, elle n’était pas aimante ! Qu’avait-il bien pu faire pour la rendre de la sorte ? Pour lui coller des étoiles dans les yeux, des papillons dans le ventre ? Pour lui donner envie de se frapper avec un gourdin pour que tout s’arrête, de s’enfoncer une lame dans le coeur pour ne plus ressentir. Parce qu’elle en arrivait à croire que c’était la le siège de toutes les émotions. Ressaisis toi !

Malgré le gouffre, Thayer lui imposa à nouveau un contact, un contact qu’elle n’attendait pas, un contact qui ne ferait qu’ajouter des barbelé à leur relation. « A présent tu as quelqu’un d’autre à tes côtés, quelqu’un sur qui tu peux dépendre. » Hein ? Mais de qui parlait-il donc ? Elle n’avait jamais eu... Elle baissa son regard sur son doigt, et vit la bague qui l’ornait. Elle eut une tête surprise, et se fut au tours du second train de déraillé, ajoutant à la liste de nombreuse victime. Jaxson. Elle l’avait complètement oublié. Perdu je ne sais pas ou dans ses souvenirs, dans ses ressentis, elle en avait oublier qu’elle avait quelqu’un, qu’elle n’était pas libre. Que la vérité qui avait frappé Thayer, elle l’a connaissait depuis longtemps. Que c’était même elle qui l’avait décrété six ans plus tôt. Mais qu’est ce qu’elle pouvait lui dire ? Ce qui la démangeait ? Mais c’était inimaginable. Elle n’allait pas lui dire que Jaxson ne compterait jamais comme il avait compter... Comme il comptait. Elle n’allait pas lui dire que tout était possible, qu’elle pourrait tout lâcher pour lui... Elle ne le ferait pas. Elle le savait. Pourtant cette pensée lui brulait l’esprit : mais je ne l’aime pas comme je t’aime. Coup de gourdin. Ce n’est pas possible d’être aussi cruche. Elle s’agaçait prodigieusement. Elle l’aimait peut être encore, toujours, mais elle l’avait déjà oublié une fois; l’oublier une deuxième fois devrait être possible. Lorsqu’on le veut, on le peut. Soudainement Thayer la repris dans ses bras, et elle n’eut pas le courage de fuir. Pas maintenant. Laisse l’adolescente être heureuse un instant. Il sait que c’est finit, il ne tentera rien, tu es en sécurité. Demain tu voudras. Demain tu l’oubliera, et tout sera finit. Pour de bon, comme si jamais rien n’avait exister. Tu retourneras à ta vie, à ton mariage faiblard, à tes rêves enterré, à ta folie. « Juste un moment. » L’adolescente se blottit dans ses bras, étant transporté par la chaleur de son corps, par les battements de son coeur. Elle glissait sa tête dans le creux de son coup, et là, elle pouvait resté l’éternité. Elle ne réfléchissait pas à la durer d’un moment, ça pouvait être immense un moment. « Juste un moment. » Oui un moment, elle pouvait bien lui accordé ça. Un moment pour six ans d’absence. Elle entendit du bruit en haut de l’ascenseur et Joey s’agita dans sa tête. C’était le moment. Le moment de le vouloir, le moment d’en finir c’était à porter de main, enfin à porter de voix surtout. Mais elle avait sous-estimé l’adolescente qui d’un coup de point agile renvoya Joey dans sa folie pour profiter de ce moment. Elle tressaillit quand Thayer s'écarta légèrement d’elle mais fut rassurer de voir qu’il n’allait pas bien loin. Pourtant son visage était proche, tellement proche que leur souffle s’entremêlait, et que la catastrophe serait si vite arrivé. Ils avait toujours été deux aimants. Parfois ils étaient mal aimantés et ils mettaient du temps à se trouver, mais au final ils retombaient l’un sur l’autre. « Je ne peux pas… » Ses yeux brillèrent d’incompréhension de surprise, alors qu’à l’intérieur Joey lui hurlait se s’éloigné, qu’elle s’approchait trop près de la falaise, et qu’elle ne s’en sortirait pas. Mais êtes vous raisonnable à dix sept ans ? Faites vous se qu’on vous dit ? A son âge Joey ne l’avait pas fait. Elle ne le referait pas non plus. « Je ne crois pas que j’y arriverais… » Son regard sautait de ses yeux à ses lèvres, pour revenir à ses lèvres. Ses lèvres qui parlait un langage doucereux qu’elle ne comprenait pas vraiment. Ou que Joey voulait qu’elle ne comprenne pas. Parce que Joey voyait pour une fois la fin, elle l’imaginait facilement et s’agitait dans son cerveau pour trouver une arme, un oreillers qui n’aurait pas été éventrer dans les déraillements des trains. Ou n’importe quoi qui lui permettrait d’éventrer, d’éradiquer cette Joey du passé qui n’agissait en rien comme celle qu’elle était. Il fallait qu’elle le laisse partir, pour son propre bien elle devait faire ce que lui ne ferait pas. Elle devait être celle qui tuerait le reste de leur relation. C’était bien la seule chose qu’elle était capable de faire. Elle qui ne serait de toute façon pas capable d’assumer un regain de puissance dans leur relation déjà si instable. Alors qu’il lui tenait les mains, l’empêchant de se frapper elle même pour se réveiller, il continua. « Je ne peux pas te laisser partir. » Si d’un coté la Joey en apparence avalait péniblement sa salive, liant son souffle à celui de Thayer, celle qui restait enfermer dans le cortex cérébral était gouverné par un sarcasme sans précédent. Sans blague... Je l’avais pas vu venir celle là vraiment... C’était pas comme si tu n’avais jamais eu les couilles de m’oublier de toute façon... Il la rapprocha encore de lui, comme s’il pouvait être encore plus serré sur ce brancard clairement pas fait pour deux personnes. Et glissa à nouveau ses mains dans son dos. Au moins maintenant si jamais Joey parvenait à mettre sa raclé à Joey l’amoureuse elle serait obligé de mettre une raclé à Thayer pour se détaché de lui... Pour tout simplifier bien sûr. « Je t’aime… ne me laisse pas. » D’un seul mouvement les deux Joey déglutir. Celle là elle ne l’avait pas prévu... Thayer ne faisait pas trop dans les sentiments. Enfin si il l’avait fait à 16 ans, à 17 ans, à 18 ans, mais depuis qu’elle l’avait revu, elle avait compris qu’il ne faisait plus dans la dentelle. Et même avec un retour à la sincérité et à la douceur, elle n’avait pas vu venir la déclaration. La déclaration qu’elle lui avait faite mentalement quelques minutes plus tôt. Alors que Joey était encore sous le choc de ces quelques mots, l’autre en avait profiter pour passer outre la raison et pour l’embrasser. Leur lèvres s’étaient touché dans une explosion de trains déraillant au même moment, laissant la Joey raisonnable complètement chaos dans un coin de la tête. Ses mains virent avec envie se glisser contre la peau de Thayer encerclant bientôt sa tête, et amplifiant le baiser. Et ce n’était pas le même baiser qu’elle lui avait donné tout à l’heure... Il n’y avait plus de jeu, plus de contrôle. La tendresse charmante, la douceur sensible, l’amour pur s’était transformer en quelques secondes en passion dévastatrice. Son corps se cambrait, se collant à celui de Thayer. Pendant que ses mains appliquaient plus de pressions sur sa nuque le ramenant jusqu’à elle. Se détachant légèrement de ses lèvres pour respirer, le souffle court, Joey se réveilla brutalement dans sa tête et marqua un moment de recul qui la fit tomber du brancard. Dans la chute elle recouvra la reste d’esprit, laissant l’adolescente aux hormones en folie par terre. Elle se releva tremblante, encore sous le choc et l’effusion de leur baisers. « et merde ! » Il n’y avait que ça qui avait pu sortir. Elle n’arrivait pas à le regarder sans vouloir lui sauter dessus, elle lui tournait le dos, se prenant la tête dans les mains, essayant de reprendre une contenance avant qu’il ne s’aperçoive que tout était possible, et qu’il n’avait qu’à demander correctement pour que tout se passe suivant ses désirs les plus fous.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMar 24 Avr - 15:36



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Huit ans plus tôt

« Trois secondes. » un sourire se dessina sur les lèvres de Thayer, « il me suffit de trois secondes pour te faire tomber sous mon charme. » la jolie blonde se mit à rire « tu vas arrêter avec tes conneries, oui ? » relevant les yeux vers lui, elle continua sur le même ton « tu crois vraiment que… » sa voix s’éteignit subitement. L’intensité de son regard l’avait bouleversée, lui faisant perdre toute volonté. Seule elle existait dans ses yeux et elle y lisait une passion non contenue. Ces trois secondes lui parurent durer une éternité, ses muscles tendus refusaient de bouger et son cerveau était comme électrisé. Jane l’avait prévenue, il n’était pas un mec à qui elle pouvait faire confiance. Une fois qu’il l’aurait eu dans son lit, il l’oublierait comme les autres et elle s’était promise de le jeter en beauté s’il venait à sa rencontre. Alors pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas sourire et lui dire que son petit jeu ne marcherait pas avec elle ? Première seconde, elle avait eu l’impression que son corps entier était en feu. Deuxième seconde, elle s’était sentie nue sous son regard et avait frissonnée à l’idée d’être impuissante face à cet homme. Troisième seconde, elle avait succombé à son charme. Les lèvres de Thayer vinrent se poser sur les siennes, d’abord de manière délicate, puis le baiser s’intensifia et elle réalisa que l’une de ses mains caressait déjà sa poitrine tandis que l’autre remontait le long de sa cuisse. « Fuis-le tant que tu le peux, une fois qu’il t’aura attrapée il sera déjà trop tard… » Les mots de Jane lui étaient revenus en tête, oui elle avait entièrement raison. Cachés au fond d’une bibliothèque quasi déserte, il lui fit l’amour aussi tendrement que passionnément, lui donnant l’impression qu’elle était la seule pouvant lui faire ressentir un tel plaisir. Une étreinte passionnée qui la laissa sans rien. Car oui, une fois leur partie de jambes en l’air terminée, elle avait tressaillit en voyant son regard. Il n’y avait plus aucune trace de passion, juste une réelle satisfaction. « Ce fut un plaisir. » Débarquant comme une tornade dans son cœur, il en repartait en la laissant sans un remord. Lorsque Thayer la regarda à nouveau, il vit une colère froide dans ses yeux. Certes, il était considéré comme un connard par beaucoup, mais il ne lui avait rien promis… si ? Ces filles qui s’attachaient aussi vite l’énervait, comment pouvait-on tomber amoureux en à peine une poignée de secondes ? Se donner aussi vite à un homme à qui on n’a jamais parlé ? L’amour était une belle connerie, cela ne menait à rien et il prenait bien plus de plaisir avec toutes ces femmes qu’avec une seule. Qui plus est, contrairement à d’autres, il était toujours clair sur le fait qu’il ne faisait l’amour que pour le plaisir et qu’il ne comptait pas se mettre dans une relation. Cette fille était la seule fautive de son malheur. A peine avait-il quitté les rayons du fond, qu’il bouscula une personne passant par là. Perdant l’équilibre, il tomba sur elle et se retrouva plongé dans son regard. Un bleu océan, un regard captivant et duquel il ne pouvait se détacher. Cette peau blanche qui semblait si douce, son odeur, ses lèvres si… « et te lever c’est dans tes projets ou tu comptes continuer à me regarder comme un débile encore longtemps ? » Réalisant qu’il était encore sur elle, il se releva et se mit à rougir comme un collégien. « Ton nom ? » Trop tard, elle était déjà partie sans se retourner. Trois secondes. C’est le temps qu’il lui fallut pour tomber amoureux de Joey, pour comprendre qu’il avait toujours été un crétin fini et qu’on ne peut comprendre ce qu’est l’amour avant de le ressentir soi même. Après ce jour, elle fut la seule à compter dans son cœur et il devint comme toutes ces femmes qu’il avait dragué auparavant, a fool in love.

Retour au présent

Combien de temps cela faisait-il depuis qu’il n’avait pas ressenti une telle passion lui dévorer le cœur ? Lorsqu’elle lui avait avoué tout sur les raisons de leur rupture, il avait compris que leur amour n’aurait jamais été possible. Son cerveau avait alors pris le pas sur son cœur et il avait réfléchis à leur situation. Elle mariée et ayant un enfant, lui dans une phase délicate de sa vie. Voulait-il la faire sombrer comme il l’avait fait avec Muse ? Lui arracher cette ville tranquille qu’elle avait eu tant de mal à mettre en place ? Aurait-elle été capable de le supporter ? Non, il n’avait aucun droit de l’aimer et n’avait aucune raison de la haïr. Alors il s’était décidé à accepter la fin de leur relation, à la laisser avec cet autre homme qui avait l’air de tant l’apaiser. C’était sans compter sur son cœur qu’il avait enfermé dans une cage au fond de lui-même qui s’était mis à hurler et avait fini par la faire éclater. Vraiment ? Etait-il prêt à la laisser partir ? Elle représentait huit ans de sa vie, son premier amour, celle qui lui donnait l’impression d’être constamment sur des montagnes russes, mais aussi celle qui lui faisait perdre la raison, changer d’avis toutes les secondes et au final l’empêchait de lâcher prise. C’est pourquoi il avait fini par la lâcher, cette phrase qu’il n’avait aucun droit de dire « Je t’aime… ne me laisse pas. ». La tenant étroitement dans ses bras, il n’avait plus aucune intention de la laisser partir. Pourtant, il n’avait jamais connu une telle terreur lui glacer les entrailles. Et si elle redevenait cette personne froide qui prétendait ne l’avoir jamais aimé ? et si elle mettait elle-même fin à cette relation une fois pour toute ? Un baiser répondit à toutes ces questions et Thayer sentit une boule de chaleur se former dans son ventre, remontant doucement dans sa nuque pour redescendre au niveau de son sexe. Les mains de Joey se situaient de part en part de son visage et leur baiser s’était amplifié. Le brouillard entourant son cerveau s’était amplifié et il ne voyait plus qu’elle, ne sentait plus qu’elle et ne vivait que pour ses lèvres et sa chaleur. Ses bras s’étaient encore resserrés autour de la belle et il la sentit se cambrer contre lui. Le désir devenait intenable, il voulait sa sentir en lui, ne faire qu’un avec elle et faire exploser cet amour qu’il avait pour elle. Un feu d’artifices d’émotions crépitait en lui, rendant incapable à son cerveau de suivre le rythme. Lorsqu’elle s’écarta de lui et tomba hors du brancard, il se réveilla un moment. Que s’était-il passé ? Etait-ce un rêve ? « et merde ! » Joey commençait déjà à paniquer et lui avait tourné le dos. Une nouvelle fois, il visualisa son dos quatre ans plus tôt pendant qu’elle s’écartait de lui, le laissant plus seul que jamais. Non. Il ne voulait pas ça. Se relevant, il s’aperçut qu’il tremblait sous le coup de l’émotion, la panique prenant peu à peu place dans tous ses membres. Son dos, son regard froid… Ses bras virent l’enlacer avec passion, la ramenant contre lui. Son cœur battait la chamade et il était certain qu’elle pouvait l’entendre, autant qu’elle pouvait sentir son membre en érection contre ses fesses. « Je me fous de savoir si c’est un rêve ou non… » il l’embrassa dans le cou et continua avec une voix où teintait son excitation, mais aussi une réelle tendresse « je ne veux pas me réveiller. » Laissant glisser sa main gauche le long de sa cuisse, il déboutonna lentement les boutons de sa blouse de la droite tout en l’embrassant dans le cou. Sa voix était un murmure, caressant son oreille « je t’aime » il la fit se tourner vers lui et plaça l’un de ses bras autour de sa taille et l’autre sous ses fesses, la soulevant pour qu’elle puisse placer ses jambes autour de lui. L’intensité de son regard montrait toute le désir qu’il ressentait à ce moment, mais aussi l’amour passionné qui était resté encré dans son cœur toutes ces années. Ses lèvres vinrent à nouveau caresser celles de Joey. « je t’aime. » intensifiant le baiser, il plongea sa langue dans sa bouche à la recherche de la sienne puis se détacha, étourdi. « je t’aime » cette fois, il la porta jusqu’au brancard et l’allongea tendrement avant de l’embrasser à nouveau. « seule toi existe à mes yeux. » l’embarra, les non-dits, toutes les frustrations avaient été mises de côté. Cet ascenseur était devenu un monde à part, peut être le seul endroit où il était autorisé à l’aimer.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMar 24 Avr - 23:40



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La première fois qu’elle avait croisé le chemin de Thayer, elle l’avait détesté. Il n’était qu’un crétin, arrogant, prétentieux, et dragueur qui pensait sérieusement pouvoir faire tomber une fille en trois secondes. Soit il était un génie, soit il était parfaitement con. Mais ce qui l’énervait encore plus c’était qu’il y arrivait ce con. Il était le chaud lapin aduler et détester du lycée. Elle le détestait parce qu’il était impossible d’être indifférente face à lui. On ne pouvait pas le manquer. Quand on rentrait à lycée tout le monde ne parlait que de lui. Les mecs vantaient ses divers plans cul et donnait à Joey envie de vomir. Chez les filles s’était plus partagé. Il y avait une bonne moitié qui l’adulait, rêvait de recevoir son regard magique, et l’autre moitié qui le haïssait... Celle qui s’était fait avoir la plus part du temps. Non on ne pouvait pas éviter Thayer, c’était tout bonnement impossible. Pourtant Joey avait bien mis un point d’honneur là dessus. Elle avait beau le détesté, elle savait feindre la perfection l’ignorance la plus complète. Et en apparence il y avait tout le lycée coupé en deux entre ceux qui adulait Thayer, et ceux qui le détestait. Et puis quelques part au milieu, il y avait Joey... Qui n’en avait bonnement rien à foutre. Et ça intriguait. Elle le détestait encore plus, car à cause de lui, et parce qu’elle ne voulait rien avoir à faire avec lui, elle intéressait tout le monde. Comme si elle était un être étrange, froid. La reine des glaces. Bien sûr cette réputation la suivait déjà du collège. Mais ce n’était rien comparé à ce qu’elle devenait au fur à mesure qu’elle dévoilait son indifférence fulgurante pour quiconque l’approchait. Thayer particulièrement. Un jour une blonde était venu lui parler. Elle avait l’air sérieusement inquiète pour elle. Comme si elle courait un grave danger à le provoquer de la sorte. Joey avait un instant lever les yeux vers elle, la même froideur sur le visage. Elle l’avait observer attentivement, et avait finit par répondre avec un calme effarant. «Tu es idiote. Ce n’est pas de ma faute si un regard fait tomber ta culotte... Mais je peux être aussi prétentieuse que lui.» La blonde l’avait regarder d’un air surpris. Et Joey avait continuer glaciale. «Trois seconde» Elle avait planté son regard dans le sien avant de continuer «il me suffit de trois seconde pour te faire pleurer...» La fille avait tenté de sourire. Parce que oui c’était bien ce que Thayer avait l’habitude de sortir à tout le monde, la petite modification mise à part. Mais son sourire s’était vite effacée. Son regard la gelait sur place, et bientôt elle ne se souvenait que d’une chose, tu es idiote.. Ce n’est pas de ma faute si un regard fait tomber ta culotte... et ses yeux se tintèrent de larme avant qu’elle parte en courant. Joey la regarda partir en courant avant de dire, plus pour elle même qu’autre chose. «deux secondes... pas mal.» Quand il l’avait renversé dans la bibliothèque son regard c’était même teinté d’un ennuie mortel. Et tout le monde s’était arrêté autours d’eux. Comme pour observer le phénomène de l’année. La reine des glaces en face à face cuisant avec le prince des flammes. Pendant trois secondes tout le monde avait retenu son souffle. Et puis le verdict était tombé. Thayer se relevait maladroitement, un sourire de crétin sur la figure, les joues rouge, et Joey suivait d’un mouvement fluide et souple, ne lui accordant pas un regard et sortit de la bibliothèque. La reine des glaces n’avait pas bougé d’un pousse, mais le prince des flammes s’était brûlé tout seul. Sur le coup Joey avait gagné un respect hors norme et elle n’avait cessé d’attirer les couillons. Et elle faisait rentrer Thayer dans la catégorie roi des couillons.

Aujourd’hui encore elle se demandait comment tout avait pu changer. Elle n’avait vraiment pas été touché par leur rencontre. Elle n’avait pas eu à faire semblant, à lutter contre quoique ce soit. Le jour ou il lui était tombé dessus dans la bibliothèque elle lui avait été réellement indifférente. Les fois qui avaient suivit aussi d’ailleurs. Et puis elle ne savait comment, au bout d’un moment l’indifférence avait fait place à un certain amusement, et parfois à un agacement qu’elle ne cherchait plus à dissimuler. Et les choses en entrainant une autre, elle s’était retrouver dans une infirmerie vide, à soigner le roi des couillons. Le roi des couillons l’avait embrassé et là elle avait chuté. Si elle ne comprenait pas comment il avait pu avoir autant de cruche en un regard de trois seconde, elle comprenait parfaitement qu’un baiser suffise à leur faire perdre toute raison. Parce que ses lèvres... Ses lèvres... Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle s’accordait parfaitement avec les siennes. Ou si c’était parce qu’à force d’embrasser des filles à tire larigot, elle avait été polie... Mais il y avait tant de douceur, tant de saveur, tant de sensualité dans un seul de ses baisés qu’il était impossible de s’éloigné de lui sans avoir le baiser se repassant en boucle dans la tête. Après leur premier baiser elle avait bien du passé une semaine à l’éviter, sans cesse interrompue par des flash de leur dernière rencontre. Et à ce jour elle n’avait trouver qu’une seule manière de ne plus être interrompue par ces flash... Lui céder. Les filles avaient raison, il était diabolique, et une fois qu’il t’avait, il ne te laissait pas une seule miette de ton coeur. Elle n’avait juste pas prévu une chose... Que Joey soit au moins aussi diabolique que lui, et qu’elle ne lui laisse pas une miette du sien. On pouvait dire qu’il avait fait un échange de bon procédé pendant deux ans. Mais lorsqu’elle était partie, elle avait oublier de lui demander son coeur, elle avait oublier de lui rendre le sien. Et pendant six ans, parce que la distance les gardait trop éloigné, aucun des deux coeurs n’avait battu correctement, sachant pertinemment qu’il ne se trouvait pas dans la bonne poitrine. Et aujourd’hui, parce qu’il se retrouvait. Parce qu’ils se retrouvaient comme ils avaient laissés les choses il y a six ans, la machine bien huilée se remettait en marche, pour le meilleure comme pour le pire. Et pour Joey elle imaginait surtout le pire.

Mais là c’était pire que tout, ce n’était pas lui qui avait précipiter les choses. Il n’avait pas fait sa tête brûlé. Il avait simplement fait une requête. Une requête simple. Une requête qu’elle aurait pu, aurait du refuser. Ce n’était pas dur, un non, un désolé. Il savait, il ne lui en tiendrait pas rigueur. Ca ne dépendait pas vraiment d’elle maintenant. Ils n’étaient plus tout seule. Ils n’avaient plus seize ans. Mais non, elle les avait elle même plongé dans se chaos. C’était ses lèvres que Thayer avait probablement su polir avec le temps, et l’entrainement qui capturèrent celle du jeune homme. Et si le baiser en lui même accompagné d’un vacillement du courant, et d’un tremblement de la cabine d’ascenseur dans la tête de Joey c’était l’ouragan Katrina, la tempête Xinthia, et le tsunami du Japon. Tokyo apeuré voyait ses centrales électriques chuter une par une, et fenêtre après fenêtre, plongeant ainsi bien rapidement la ville dans le noir. Elle avait une assurance qu’elle ne se connaissait pas, qu’elle ne se connaissait plus. Un désir qui ne l’avait pas échauffé depuis bien longtemps. Et ce n’était pourtant pas la faute de Jaxson... Jaxson. Chute du haut de la falaise pour se retrouver le cul par terre au milieu d’un ascenseur. C’était comme se réveiller d’un rêve, et ne pas savoir si c’était un rêve et un cauchemar et rester bloquer à mis chemin entre la réalité et le rêve, incapable de comprendre quoique ce soit. Comment elle en était arrivé là encore une fois ? Et ses même flash qu’autrefois. Insoutenable. Ses lèvres appelaient ses lèvres. Sa peau appelait sa peau. Son coeur ne battait qu’en présence du sien. Elle se demanda s’il aurait la présence d’esprit de la laisser tranquille. Ou si comme elle, et par sa faute, il se sentait incapable de lui résister, de la laisser partir. En soit il n’y avait qu’un pas à franchir, et petit pas, et pas bien dangereux. Jaxson n’aurait pas besoin de savoir, Jaxson n’aurait aucun moyen de savoir. Elle n’avait pas sentit qu’il s’était relevé. Elle ne l’avait pas sentit approcher. Pourtant lorsqu’il l’enlaça, la serrant contre lui, elle ne sentait plus que lui. Plus que lui et son coeur à elle battant à tout rompre en lui. Plus que lui et son désir à l’état brute pour elle, contre elle. « Je me fous de savoir si c’est un rêve ou non… » Un rêve... Si seulement ça ne pouvait être qu’un rêve. Si seulement elle pouvait simplement se réveiller le lendemain se réveiller dans les bras de Jaxson pour se rendre compte que rien de tout ça ne s’était réellement passé. Que ce n’avait été qu’un fantasme d’une nuit, et qu’elle n’était pas devenu le genre de femme à tromper son mari. Si seulement. Pourtant elle fondait dans ses bras, et alors qu’il l’embrassa dans le cou ses tremblements semblèrent s’apaiser sous tant de douceur. « je ne veux pas me réveiller. » Elle voulait pouvoir se réveiller. Pouvoir lutter contre lui. Mais l’idée même lui paraissait ridicule. Elle le voulait autant que lui et bientôt elle se haïrait pour ça. Mais ça n’aurait plus d’importance, il serait trop tard. Elle ferma les yeux, et se laissa doucement aller contre lui. Se laissa guider par ses caresses. Elle laissa peu à peu le désir l’envahir, et laissa l’image de Thayer, son odeur, sa voix, sa douceur prendre totalement possession de son esprit, de ses sens. Le contact sur sa cuisse la brulait, laissant l’impression que son autre main la déshabillait en un coup de vent, alors que ses lèvres parfaites venaient s’appliquer contre son cou qui se crispa légèrement d’excitation refoulée. « je t’aime » Mais son murmure eut raison de ses dernières résistances. Il l’aimait c’était bien là toute l’importance. Elle ne répondit pas, bien incapable d’articuler un seul mot. Et finalement chez elle, un geste valait mille parole. Et elle avait toujours bien plus su contrôler ses paroles que ses gestes qui restaient la seule chose qui ne suivait que ses désirs les plus fous. D’un geste lent, il l’a ramena face à lui, et glissa l’un de ses bras autours de sa taille tandis que l’autre l’aidait à prendre une impulsion suffisante pour se soulever et venir encercler son corps de ses jambes. Elle ne le lâchait pas du regard, ses yeux brillant des milles je t’aime qu’elle ne lui dirait pas, mais qu’elle ne pensait pas moi. Elle lui donnait déjà tout. Elle glissa l’une de ses mains contre sa nuque tandis que l’autre se fourragea dans ses cheveux. Les lèvres de Thayer vinrent chercher les siennes dans une caresse qui firent tout vaciller dans son cerveau. C’était un effet bien plus puissant que n’importe lequel de ses médicaments qui pouvait bien la soigner, tout son corps était désormais en éveil à chaque sollicitation de la part du jeune homme, alors que son cerveau se plongeait dans un brouillard infini. « je t’aime. » Sa vue se brouillait légèrement. L’atmosphère était d’une douceur électrique. La langue de Joey vint trouver celle de Thayer, s’entrelacèrent, se séparèrent pour un mot doux, pour leur perfection. Rien ne leur semblait impossible. Ils n’avaient pas d’âge, pas d’époque, pas de passé, pas de présent, pas de futur. Ils n’étaient que tous les deux, avec toute la perfection que ça impliquait. Avec tout l’amour qu’ils se portaient. Avec toute la magie qui avait pu les unir, qui les unifiait encore. « seule toi existe à mes yeux. » Allongée sur le brancard elle laissa glisser ses mains de sa nuque pour s’épanouir sur son dos, caressant chaque muscle au dessus de son t-shirt avant de pouvoir passer dessous et de glisser délicatement contre son torses pour pouvoir lui retirer. Alors que leurs lèvres se détachèrent un instant pour faire passer le haut de Thayer, Joey murmura «Tais toi, et aimes moi... Comme je t’aime...» Il n’y avait de phrase plus douce dans sa bouche. Joey ne voulait plus de mot qui ne saurait pas lui étourdir l’esprit. Et aussi doux puisse-t-ils être ils avaient tant souffert par les mots que seul les gestes pouvaient vraiment réparer l’affront qu’ils s’étaient fait. L’embrassant à nouveau, elle fit jouer ses doigts contre son torses, allant et venant, dessinant chaque muscle, redécouvrant chaque parcelle de peau comme si c’était la première fois. Elle parvint jusqu’à sa ceinture qu’elle détacha d’un geste vif. Il l’aimait, elle l’aimait. Il devait bien y avoir un monde ou ça devrait suffire...
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyMar 8 Mai - 11:53



thayer and joey

«Tais toi, et aimes moi... Comme je t’aime...» Oui, il arrive un moment où le meilleur moyen d’exprimer ses sentiments ne peut se faire que par le toucher. Un contact charnel bien plus puissant que toute parole. Les mains de Joey caressaient lentement le torse de Thayer, comme pour redécouvrir chacun de ses traits, de ses muscles. Lorsqu’elle atteint enfin sa ceinture, un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Ils n’étaient plus ces adultes bloqués dans un passé douloureux, mais bien deux adolescents redécouvrant le corps de l’un et l’autre, avec juste un peu plus d’expérience que par le passé. Au moment où elle lui enleva sa ceinture, il fit glisser son haut au dessus de sa tête avant d’embrasser ses seins goulument. Comme si on corps entier était un festin, il voulait en goûter chaque part, se complaire dans sa gourmandise et faire en sorte que ce sentiment dure indéfiniment. Sa langue remonta au niveau de son cou, puis dans son oreille. Les frissons qu’elle lui provoquait étaient délicieux, comme les pluies chaudes des pays exotiques. Le monde n’existait plus, seule leur désir et plaisir comptaient et leurs gestes étaient fluides et non pas maladroits comme souvent dans le passé. Certes, ils avaient tous deux changés, mais il avait encore cette impression de connaitre à la perfection tout d’elle, ses zones érogènes, celles où un baiser la ferait frissonner, celles qui la ferait rire, celles qui la ferait rougir de plaisir. Leurs vêtements glissaient d’eux, seuls remparts à leur bonheur et ils se retrouvèrent rapidement nus. Les défenses étaient complètement tombées, ils pouvaient se faire autant de mal que de bien. Ses baisers, ses caresses, Thayer se sentait comme une bombe prête à imploser tellement l’envie et le désir envahissaient toutes ses veines, entourant son esprit de volutes de fumées. Lorsqu’il la pénétra enfin, une vague de plaisir l’envahi rien qu’à la savoir en lui. Leurs corps s’épousaient à la perfection, sachant quand et comment bouger à chaque simple indication de l’autre. Lorsque l’un semblait être à la verge de gémir, l’autre capturait sa langue et tous ses sens de sa bouche afin de le faire taire. Si au départ, il se trouvait au dessus d’elle, les rôles furent inversés pour le grand final. Sa poitrine bougeait au rythme de ses hanches, son visage montrait le plaisir qu’elle ressentait aussi bien par leur étreinte que parce qu’elle contrôlait son plaisir. Si parfois il saisissait sa poitrine pour la caresser, il se contentait de se laisser porter par le plaisir, à regarder cette amazone tellement belle et parfaite à ce moment précis. Sentant la jouissance monter en lui, il la ramena à lui afin que leurs corps soient collés et que leurs langues s’entremêlent pour le grand final. Tout devint blanc, une explosion de plaisir, comme s’il venait de battre le record du cent mètres, au même moment ils ressentirent cette vague de plaisir indescriptible.

Cherchant à rester dans l’instant, il ne prononça pas un mot et laissa le plaisir lentement redescendre. Il déposa un baiser sur le front de Joey et la garda contre lui avec un sourire aux lèvres. Il était couvert de transpiration et son cœur battait à cent à l’heure. Jamais il ne s’était senti aussi heureux, enfin depuis sa rupture avec la belle. Ses bras l’encerclaient, comme s’il ne comptait pas la laisser partir, plus maintenant. Quand il venait de faire l’amour, il n’aimait pas se gâcher le moment avec des pensées inutiles, c’est pourquoi quand il se rendit compte qu’ils n’avaient pas mis de préservatifs, il écarta cette idée rapidement. Non, pour la première fois depuis six ans il était pleinement heureux et comptait le rester.
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MessageSujet: Re: « I'm falling away with you » w/ Joey   « I'm falling away with you » w/ Joey EmptyDim 13 Mai - 9:19



thayer and joey

La misère devait bien avoir sa place au paradis, au septième ciel tout du moins. Le chaos cohabitait avec une douceur invraisemblable avec le bien être. Le plaisir, la douleur, la haine et l'amour s'amusait gaiement à ravagé corps et esprit de la brunette. Elle ne savait plus franchement ce qu'elle faisait. Sa volonté semblait cuite, vidée de toute consistance. Chaque parcelle de son corps lui hurlait que c'était une connerie, mais chaque millimètre de sa peau s'arrachait le privilège d'atteindre celle du jeune homme. C'était un jeu stupide, orgasmique qui se déroulait pour Joey. Elle renouait avec son ancien amant dans une connivence parfaite, et encore supérieur à ce qu'ils étaient autrefois. Rien ne semblait pouvoir se glisser entre eux, là coincé entre deux étages. Sa peau incandescente sous ses caresses gémissaient de douleur dès que le contact se rompait. Elle le voulait contre elle, en elle. Son cerveau implosait de désir. Elle n'était simplement plus habituée. Elle ne maîtrisait plus sa libido depuis longtemps. Et éprouver soudainement un désir aussi violent lui déchirait les entrailles. Elle jonglait ainsi dans les extrêmes entre plaisir aveuglant et douleur qui sans le plaisir aurait été insurmontable. Mais Thayer avait toujours été tout ce qui avait été parfait pour elle. Il la connaissait par coeur, et elle était visiblement restée gravée en lui aussi bien qu'il était gravé en elle. L'ascenseur leur servait de bulle imaginaire, ou aucune attaque à la pudeur ne leur serait reprocher. Son coeur enflait dans sa poitrine sous les coups de reins du jeune homme, sa peau irradiait, et ses neurones s'électrisaient. Ils semblaient être prise dans une osmose parfaite si bien qu'alors que Joey sentait l'orgasme poindre Thayer la captura contre lui, et l'embrassa. Tout implosa à l'intérieur, et tous les sens en éveille, chaque parcelle de sa peau collée à celle de Thayer elle semblait enfin avoir trouver son équilibre. Celui qui faisait la parfaite balance.

Elle aurait du le savoir que c'était là que se trouvait la solution à tant de douleur, tant de bordel. Juste là au creux de ses bras, l'esprit encore brouillé de désir, le souffle encore court, le coeur bruyant et léger. Tout n'avait pas à être si compliqué finalement. Elle ferma les yeux et n'osait pas penser à ce qu'il se passerait quand elle redescendrait. Elle s'accrochait à ce qui lui restait de bien être, à ce qui lui resterait de Thayer. Il avait l'air bien. Ils avaient l'air bien, et c'était tout ce qui devait compté. Ils devaient oublier leur passé, leur présent et leur futur qui serait que des plus chaotiques. Elle se blottit contre le torse du jeune homme, les yeux fermés pour maintenir une illusion. Elle se connaissait le moment ou son cerveau reviendrait complètement à lui, elle serait finit, comme à chaque fois. Mais pour l'instant il n'était qu'une bouillit de souvenir, de plaisir, et n'en avait qu'après la présence rapproché de Thayer. C'était tout ce qui pouvait importer. Généralement ils étaient capable de rester des heures l'un contre l'autre, parfois sans prononcer un mot. Seulement parce qu'ils étaient bien, et qu'ils ne risquaient rien dans les bras l'un de l'autre, parce que rien ne leurs tomberait dessus et qu'ils iraient bien, s'ils étaient ensemble. Un jour ils l'avaient pensés dur comme du faire. Maintenant la plus part du temps sa présence lui apportait le bien et le mal à part égal. Et seul quelques moments comme celui-ci lui apportait cette paix parfaite d'autrefois. Pourtant ce fût elle qui brisa le silence qui bientôt la rendrait folle, qui ravivait trop vite chacune des cellules de son cerveau. Elle se resserra contre lui et commença à dessiner des lettres sur son torse. L'écriture n'avait jamais été particulièrement l'un de ses points fort. Elle était une scientifique. Mais étonnement à dix sept ans, alors qu'elle était amoureuse, et pas toujours capable de lui le dire, elle s'était essayé à quelque écrit. Ecrit qu'elle trouvait pathétique, qu'elle ne lui avait jamais montré. C'était s'abaisser bien bas. Pourtant se remettre dans la peau de l'adolescente de dix ans qu'elle était, la garderait peut être encore dans le rêve. Elle écrivit doucement contre le torse du jeune homme le murmurant en même temps d'une voix presque indicible. « Quand le monde s'éteindra, je serais toujours contre toi, lorsque tout disparaîtra, il y aura toujours toi et moi... Au creux de tes bras, je suis peut être naïve, Au creux de toi, là, une femme lascive... » Ses doigts glissaient parfaitement contre la peau encore bouillante de Thayer. Elle s'apprêta à continuer sa récitation soudainement ça lui revint en pleine figure. Pourquoi elle n'étais pas à l'aise avec l'écriture, pourquoi elle était pas terrible en poème à moins d'être misérablement saoule. C'était l'apogée de sa nudité, c'était son esprit, son coeur qu'elle déballait sur le tapis. Bien sûr c'était celui qu'elle avait à dix sept ans, mais ce n'était pas une raison. Elle se releva brutalement et se passa les mains sur le visage pour se réveiller complètement. Mais son alliance lui heurta brutalement le visage. Peut être parce qu'elle avait voulu l'oublier, et que l'on oublie ses choses là. « Merde » Elle sauta au sol et commença à se rhabiller avec une hâte non dissimuler. Elle déconnait vraiment. « Non mais c'est pas moi ça Thayer ! Je ne suis pas celle qui se souvient de poème niais et merdeux qu'elle écrivait il y a sept ans. Je ne suis pas celle qui m'envoie en l'air sur mon lieu de travail. Et surtout je ne suis pas celle qui trompe son mari.» Elle s'agaçait, elle se détestait, elle culpabilisait, elle tournait en rond, appuyait brutalement sur le bouton d'urgence, ramassait les fringues de Thayer et les lui balançait à la figure, ajustait ses vêtements. Mais ça ne changeait rien. Elle avait l'impression d'avoir son odeur partout sur elle, en elle, le genre de chose qui se s'effacerait pas. « Tu pouvais pas rester un con ? Tu pouvais pas me refroidir ? Tu savais que ça ne pouvait pas être bien. Tu ne pouvais pas une fois penser à moi ? » C'était trop lui demander peut être. En réalité elle ne lui en voulait pas vraiment. C'était contre elle qu'elle s'énervait. Contre elle qui n'avait pas su lui dire non, pas su lui résister, qui avait juste oublier ses obligation. C'était de sa faute. Elle ne pouvait pas demander à Thayer de faire ce qu'elle même ne faisait pas. Pourtant là toute cette haine qu'elle éprouvait contre elle, elle avait surtout envie de la jeter à la figure de Thayer, pour voir si elle allait mieux. Si seulement c'était possible.
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