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 JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.

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MessageSujet: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyVen 1 Juin - 15:45

00:00. Et merde. Depuis 4h déjà, Lou-Ann était installée – confortablement ou pas – sur une vieille chaise de bois qui ne devait pas avoir servie depuis des années. Elle y avait prit place parce que ladite chaise se retrouvait directement près de la fenêtre et qu’elle voulait avoir un truc à regarder si sa révision l’emmerdait. Pourtant, à minuit, la vue sur le parking sombre de l’hôpital ne lui changeait pas, mais alors pas du tout les idées. Lou leva sa petite tête rousse de son livre de bio, remarquant que le souffle de la respiration de Joey commençait vaguement à ralentir. Elle avait ce sourire aux lèvres qui s’agrandissait, du genre « Je vais te faire sursauter comme jamais si j’me rends compte que tu piques une sieste la nuit la plus importante du semestre. »

Mais rien. Nada. Joey luttait contre le sommeil telle une amazone. Bitch.

Le bureau était quand même sympa. Il appartenait à un chirurgien en vacances pour le prochain mois qui avait oublié de verrouiller la porte. Ç’avait été un jeu d’enfant pour Lou de tomber là-dessus et d'organiser une soirée d’étude en bonne et due forme, en plein hôpital. Parce qu’il faut y penser : réviser dans le quartier général d’un chirurgien, c’est avoir accès à des tonnes d’encyclopédies et de renseignements pertinents qui leur permettraient à coup sur d’obtenir une note géniale. Mais ça, c’était si elles restaient éveillées et qu’elles ne perdaient pas une seule seconde de la révision. À quoi bon profiter de matériel en or si on se retrouve à faire la siesta dessus?

« J’suis tendue, j’arrive plus à me concentrer. Ça te dérange si on bouge le bureau le temps que je fasse un ou deux étirements de yoga? »

Comment une pile électrique comme Lou-Ann pouvait bien se concentrer au minimum quelques minutes par jour pour pratiquer le yoga? Oh, c’est un peu un miracle certains diront. Elle arrive quand même à se fixer sur sa respiration et à s’étirer comme pas une, accumulant les acrobaties le temps d’un ou deux « ommm ». D’abord, Lou avait commencé à pratiquer cette discipline à son arrivée chez Jaxson, parce qu’elle avait vu Madonna le faire à la télé. Et puis la vie avait fait en sorte qu’elle s’était rendue compte que de prendre une pause-yoga à tous les jours lui procurait un bien fou. C’était un peu comme une power-nap, avec encore plus de bénéfices. Si vous saviez combien de fois elle avait élucidé des cas neurologiques étudiés en clase en faisant le cobra!

Bref, Joey donna un micro-coup de main à Lou pour pousser le gros bureau en chêne massif et la jolie rouquine commença par inspirer et monter ses bras très haut avant de se pencher sur ses jambes droites et de se plier complètement. Une autre inspiration plus tard et elle était déjà plus concentrée.

« T’as faim? J’ai le ventre qui veut exploser. J’veux du café aussi. Je pars en expédition! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Abbott s’élance déjà en rêvant des brioches à la cannelle et du cappuccino – presque – de grand luxe disponibles dans les machines distributrices de la cafèt’. Et dans sa gourmandise elle emporte avec elle une pile de dossiers qui traînaient sur le coin du bureau de chirurgien absent. Oups.

« T’inquiètes, je ramasse. » Lou se pencha assez vite pour attraper la première fiche et se rendre compte que … « Hé! Je le connais celui-là! »
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyVen 1 Juin - 20:42

Il n'y avait pas à dire, Joey ne savait pas vraiment pourquoi elle révisait avec Lou-Ann. Il n'y avait pas dire, Lou était la personne la plus géniale de toute la planète, la plus incroyable, la plus décomplexée, la plus entrainante... Mais lorsqu'on en venait au longue nuit de travail, ce n'était pas réellement ça. La rouquine était absolument incapable de rester le cul assis sur sa chaise plus d'une demi-heure, et de maintenir sa concentration sur la même chose plus d'un quart d'heure. Et il était clair que ça compliquait réellement la tâche des deux amis pour faire des révisions saines. Enfin si jamais les révisions peuvent être saine. Ah les études de médecine... Jaxson regardait toujours Lou et Joey un brin amusé lorsqu'elles revenaient de l'hôpital sur les rotules... Hôpital qu'elles n'avaient presque pas quitté de la semaine entre les gardes de nuit et les autres nuits de révision enfermé dans un recoin secret de l'immense hôpital. C'était mal mais Joey aimait ces semaines... Semaines ou elle n'avait l'occasion de penser à rien d'autre si ce n'est son travail. Semaine ou elle n'avait pas besoin de rentrer chez elle, et de s'occuper de Sophia. Semaine ou tout allait bien finalement. C'était étrange d'être plus à l'aise à l'hôpital qu'à la maison. Et ces temps si, cette sensation avait été renforcée. Enfin plus maintenant. On s'emmêle vite dans la tête de Joey, on est trop rapidement submergé, on suffoque, on ne sait plus ou ranger les informations, on se noie, on s'agite pour rien. Et il est d'ailleurs plutôt étrange de saisir l'ébullition constante qui se passe dans les hautes sphères de Joey alors qu'à l'extérieur elle reste si calme et impassible. Joey n'aime pas mentir. Mais Joey a fait la pire erreur de sa vie. Erreur dont-elle ne peut rien dire, parce que personne ne comprendrait, et que c'est à elle de s'en occuper... Déverser son erreur pour se vider de sa culpabilité serait bien égoïste... Et ce n'est pas encore l'un de ses défauts. Le plus simple pour ne pas être tenter de tout dire, était encore d'éviter soigneusement Jaxson... Ca lui évitait de jouer toute la parade du sourire charmeur et distant, froid et attendrissant. Alors oui elle avait des horaires absolument monstrueux à l'hôpital. Oui d'ici quelques jours elle passerait l'un des examens les plus important de sa carrière. Et oui elle avait d'excellente raison de ne pas rentrée chez elle... Et encore oui ça l'arrangeait bien. Mais encore une fois ce n'était pas à Lou qu'elle pourrait l'avouer. Le problème c'était que l'Erreur se trouvait maintenant à l'hôpital, et dans un sale état.

Joey était donc assise en face du bureau, non loin de Lou assise à la fenêtre, mais elle avait bien trop le nez plongé dans ses bouquins pour prêter une grand attention à son ami qui désespérait probablement de trouver quelques choses de croustillant à se mettre sous la dent au milieu d'un parking déserté de nuit. Pourtant ce soir, elle n'était pas aussi douée que d'habitude pour les révisions. Elle n'arrivait pas à recréer cette bulle propice au savoir qui faisait qu'elle surpassait toujours de loin tous les internes de sa promotion lorsqu'on en arrivait au test théorique. Parfois même au test pratique aussi... Enfin en cardio du moins. Tout était parfait. Le lieu était idéal, et en soit elle était bien obliger de constater que Lou était particulièrement douée pour dénicher les meilleurs recoin de l'hôpital.. probablement parce qu'elle passait peut être plus de temps à les chercher qu'à travailler. Mais Joey ne dénigrait pas son amie. Cette dernière avec sa désinvolture et sa manière étrange d'appréhender les études de médecine l'avait de nombreuse fois sauvée. Aujourd'hui la bulle semblait c'être brisé. Les murs de la pièce avait beau être aussi épais possible. L'aile des soins intensifs avaient beau se trouver à l'autre bout de l'hôpital. Elle avait tout de même l'impression d'entendre le bruit régulier des machines sensé surveiller ses constances. Celle de son Erreur. Même muet il avait trouvé un moyen de brisé toute l'harmonie qu'elle parvenait à trouver. Il venait lui pourrir son oasis en étant à moitié mourant. Connard !

« J’suis tendue, j’arrive plus à me concentrer. Ça te dérange si on bouge le bureau le temps que je fasse un ou deux étirements de yoga? »

Hein ? Merde. Oui. Zut. Joey se réveilla brutalement de sa sorte de transe et se rendit compte qu'en réfléchissant elle s'était amusée à faire de l'apnée pour essayer de se calmer et de retrouver ses moyens et sa concentration... Franchement inutile. Car en plus de ne pas plus bosser elle avait faillit s'endormir sur elle même en respirant si lentement. Elle regarda l'heure. Minuit passé... Depuis combien de temps elle était debout ? Le calcul mental à cette heure là ne l'amusait plus. Beaucoup trop longtemps probablement. Elle était de garde la nuit dernière. Si le chef la voyait dans les couloirs, elle se ferait déchirer la tronche pour être encore debout. Enfin façon de parler bien sûr. Elle posa violemment son livre sur le bureau et l'aida à déplacer ces précieux meubles... Qui vu leur poids elle ne déplacerait qu'une seule fois... Ca serait drôle de voir la tête du chirurgien qui retrouverait son bureau sans dessus dessous... Un fois l'effort surhumain accompli... Joey retourna s'assoir et rouvrir le bouquin. Non sans rire de loin en voyant sa copine accomplir ces gestes étranges... Bon en vrai il paraît que ça aide réellement à la concentration... Peut être qu'elle devrait la suivre... Focus, Focus. Alors, la médecine nucléaire, scintigraphie thyroïdienne... Ah moins que ça concerne un coeur bien palpitant...

« T’as faim? J’ai le ventre qui veut exploser. J’veux du café aussi. Je pars en expédition! »

Joey fit un non discret de la tête dans l'idée de ne pas briser cette petite parenthèse de concentration ou elle ne pensait à rien d'autre qu'à la scintigraphie et à tout le bordel qui l'accompagnait. Et puis honnêtement elle avait peur de tomber sur le chef de chirurgie, ou de se retrouver comme par erreur à l'étage des soins intensifs. Elle ne vit pas Lou se lever... En revanche elle entendit bien la chute d'une pile de dossier. Elle releva brutalement le regard et ne put s'empêcher de foudroyer son amie du regard. Foudroiement qui n'était pas vraiment justifié. Elle s'énervait surtout contre elle même et sa propre incapacité à se concentrer qui était malheureusement incarné à l'instant présent dans la maladresse de son amie.

« T’inquiètes, je ramasse. »

Oui clairement ce n'était pas de la faute de Lou si la scintigraphie ne l'intéressait pas particulièrement, si elle avait trop de chose en tête qu'elle n'arrivait plus à gérer toute seule et que la seule et unique personne au courant semblait dormir d'un sommeil peut être irréversible. Joey fit un sourire pour s'excuser de son comportement peut agréable. Après tout peut être que si elle se détendait et prenait la déconcentration permanente de Lou comme elle venait peut être qu'elle arriverait à vaincre la sienne et qu'elle pourrait éventuellement dormir un peu avant de reprendre son service. Néanmoins elle ne se leva pas pour aider son amie à ramasser les dossiers... Parce qu'elle semblait plutôt bien partie pour assimiler le chapitre, et que si elle l'assimilait correctement elle le ferait assimiler à Lou nettement plus rapidement que si elle laissait la rouquine le lire toute seule dans le bouquin. Logique, Lou préfère largement les réinterprétation des bouquins de médecine par Joey Abbott que la version casse bonbon des encyclopédies... Et puis si Lou était sage, peut être que Joey accepterait de lui rapper tout le chapitre.. Rapper comme le réciter en rap, hein... Pas comme les carottes...

« Hé! Je le connais celui-là! »

Sur ce coup là, Joey releva à peine les yeux de son bouquin. Peut être que c'était l'un de ses anciens patients... Quoique pas sûr qu'elle les retienne. Elle sourit avant de dire sur le ton de la plaisanterie... Car oui Joey sait aussi plaisanter lorsqu'elle veut bien. «Une de tes anciennes conquêtes peut être ? » A vrai dire Joey était souvent impressionné par la capacité de Lou à se lié aux autres... Bon elle avait aussi ramassé Lou après quelques rendez vous particulièrement foiré mais... La plus part du temps elle adorait entendre ces histoires. Des histoires qu'elle ne vivrait pas puisqu'elle était mariée... Enfin... pas de commentaire. « Et finalement si tu veux aller chercher un truc à manger, tu me prend quelques choses de chocolaté ? Si quelqu'un me voit ici on me colle au pilori... » Elle fit un grand sourire en battant des cils.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyLun 4 Juin - 19:38

Et pourquoi Lou-Ann passait son vendredi soir ici, de toute façon? Pourquoi n’avait-elle pas donné de suite à l’armée de textos que ses copines infirmières lui avaient balancée, en vue de leur soirée en boîte – comme à leur habitude – dans le seul et unique but d’oublier l’arrivée des examens de fin de session et de se payer un peu de bon temps bien mérité?

Il faut d’abord savoir que même si Lou était l’extravertie, la fille sympa et drôle et jolie (et voilà une tête qui enfle), elle n’était pas non plus une bête carburant aux cocktails fruités, au dubstep et à la drague lourde et non-nécessaire. Beaucoup, beaucoup de gens croyaient que parce qu’elle était le moindrement jolie et qu’elle se retrouvait parfois à faire des shootings de lingerie qu’elle était officiellement la bonne poire, la cruche de service superficielle à souhait. Erreur. Et même si la rousse incendiaire avait passé son adolescence à gifler ceux qui la traitaient de petite tête ou autres insultes abaissantes, elle s’en moquait aujourd’hui. À quoi bon se battre quand on sait ultimement qu’on a raison, nah? Bref, une jolie évolution dans sa réaction, mais toujours le même problème de perception. Un vrai combat de société vous me direz, mais Lou préfère maintenant utiliser ce préjugé à son avantage et surprendre les gens avec d’excellentes notes et des opinions intelligentes et arrêtées. Chacun ses combats.

Alors oui, elle étudiait comme une dingue à chaque examen. Celui-ci autant qu’un autre, même si dans le cas particulier de cette révision, une lourde conséquence planait au-dessus des étudiants qui bâclaient les devoirs. Dans ce précieux petit cours, chaque examen déterminait du choix des équipiers pour l’épreuve pratique mensuelle. Vous imaginez donc le stress. On récolte un A : on a le droit de choisir la personne avec qui on se mettra en équipe pour l’étude de cas sur un cadavre. On récolte un D? On se retrouve avec les fans de Dr House qui sont tombés dans une classe de médecine un peu par hasard et qui croient pertinemment qu’une canne et qu’un air de chien les aideront à diagnostiquer n’importe quel mal.

Se retrouver avec un crapaud? Très peu pour Lou-Ann. Elle n’avait qu’à se souvenir son premier cours pratique où elle avait récolté une bonne note mais où sa partenaire de dissection avait manqué l’épreuve pratique. Résultat, elle se retrouvait avec un allumé qui avait la frousse des aiguilles, autrement dit, le dernier choix qui n’avait pas trouvé preneur. M’enfin elle s’est était quand même sortie comme un chef en reproduisant systématiquement l’inverse de tout ce qu’il lui proposait de faire et en réussissant le devoir haut la main. Quand même rassurant de savoir que ce même type aspire à terminer son internat dans les prochaines semaines.

Et puis Joey s’était proposée pour réviser avec elle. La belle brune compilait les notes parfaites et était à la tête de presque tous les cours de sa cohorte, tout simplement parce qu’elle avait un esprit d’analyse et une mémoire du tonnerre. Avoir cette fille comme partenaire d’étude, c’était une véritable bénédiction des Dieux. Pour une fille d’action comme Lou, c’était du concret ou rien. Avant Joey, chaque révision se faisait en deux parties : d’abord, elle bossait dur pour tout retenir par cœur et ensuite, elle se pratiquait soit en récitant tout ce qu’elle avait appris à Jaxson ou en piquant des poupées (et parfois même un cadavre) dans les classe de médecine de l’université pour pratiquer pour le vrai. Laissez-moi vous dire que J. était arrivée au bon moment, avec ses explications, ses démonstrations, et surtout ses petites blagues bien amenées pour tout synthétiser de la façon la plus évidente possible.

« Une de tes anciennes conquêtes peut être? » rigola Joey, ramenant Lou à l’ordre.

Le type sur le dossier. C’était un patient. Un américain de 50 ans qui était arrivé à l’hôpital quelques 3 semaines plus tôt. Un pauvre type, assez malchanceux, qui avait été retrouvé inconscient dans son automobile, immobilisée à un arrêt. Personne n’était entré en collision avec sa voiture, c’était un couple de joggeurs qui était passé par là qui avait remarqué que quelque chose clochait.

« Nop. J’évite particulièrement de coucher avec des mecs qui sont assez vieux pour se souvenir d’avoir regardé en direct à la télé les premiers pas sur la lune en 1969. »

Bizarre, bizarre. Le malade avait été interné une nuit où Lou-Ann était de garde et donc officieusement, elle était en charge jusqu’à ce que le médecin en chef de l’aile entre au travail. Elle avait eu assez de temps avec l’homme pour l’osculter un peu, prendre des notes, regarder dans ses livres de neurologie et en venir à un diagnostic qui avait de bonnes chances de tenir la route. Parce qu’avec une seule victime, et inconsciente en plus, c’était difficile de tomber sur le problème exact du premier coup. Mais elle avait confiance.

« Ils lui ont donné le médicament que j’avais proposé. Ils ont fait exactement tout ce que j’avais dit de faire. » répéta-t-elle calmement, parcourant les informations confidentielles et ignorant la demande de chocolat de Joey.

Le médecin qui était de charge détestait Lou-Ann. Il l’avait toujours méprisé depuis son arrivée. Abbott prônait qu’ils avaient une relation amour & haine, à la différence prêt qu’aucun des deux ne s’aimaient. La vraie raison? Il l’avait dragué lourdement dès les premières heures de son premier quart et lui avait fait comprendre que si elle couchait avec lui elle n’aurait pas besoin de s’inquiéter de ses notes. Et il l'avait ridiculisé, littéralement, lorsqu'elle lui avait refilé son diagnostic. Selon lui, elle aurait mieux fait de lui apporter un magazine de chasse et de pêche qu'un dossier de patient rempli de ce qu'elle y avait écrit. Et il avait ri avec son gros rire gras.

« Je me souviens plus si c’est parce qu’il était marié, qu’il lui manquait des cheveux ou bien parce qu’il sentait l’ail jusque sous les ongles que je lui ai dit d’aller se faire voir et que mes bonnes notes je les aurais toute seule. À ce qu’il paraît, son égo l’a pas encore digéré
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyJeu 7 Juin - 9:56

Il arrivait à Joey d'envier son amie. C'était peut être naturel. Elles étaient si différente. Carrément antithétique d'ailleurs. Si bien que tout le monde trouvait leur amitié complètement étrange. Surtout avec le faire que Lou était la belle soeur de Joey. Après tout la femme n'est pas sensé s'entendre avec la belle famille... Mais c'est un petit peu cliché. Oui Joey et Lou-Ann n'avait aucune raison d'être amie. L'une était froide, chiante, garce, diablement brillante. L'autre faisait souvent mine d'en avoir rien à foutre, était souriante, décalée, drôle, joviale, un rayon de soleil, une pile électrique. Les assembler c'était enfermé le feu et la glace dans une pièce et attendre de voir ce qui pourrait bien ce passer. Et bien étonnement le feu faisait ami/ami avec la glace et semblait même être capable de la faire fondre. Enfin "faire fondre"... C'était un peu exagérer. Mais une chose était sûr, au contact de Lou, Joey s'adoucissait, elle souriait, rigolait, et acceptait même de suivre son amie dans un certain nombre de ces conneries. Ce qui était hors norme compte tenu que Joey n'avait jamais du faire une seule connerie avant de rencontrer Lou. Enfin du point de vue objectif de la connerie. Du point de vue purement subjectif et vraiment trop sévère de ces parents, elle était presque une gamine à problème... Parce qu'elle voulait se faire des amis... Heureusement que depuis son mariage avec Jaxson, la famille Hannigan la laissait en paix, persuadé qu'elle s'était enfin rangé et avait commencé à faire les bons choix... S'il savait. De toute façon si quelqu'un savait... Elle était probablement cuite. Finit la petite vie tranquille qu'elle chéri tant quoiqu'elle puisse parfois la trouver ennuyeuse... Peut être même bonjour l'asile de fou... Ou alors elle irait rejoindre Lizeth... Hein ?! Mais elle était complètement fêlée de penser de pareille chose. La fille est presque confortablement installée dans le merveilleux bureau d'un de ses supérieurs sans sa permission avec sa meilleure amie... Tout ça pour réviser jusqu'à ce que mort s'en suive pour réussir son putain d'examen... Enfin plus que pour le réussir elle bossait principalement pour avoir la meilleure note. Par principe. Elle le savait, le jour ou elle ne serait plus capable de se maintenir au top, elle serait tomber bien bas...

Oh ça, Joey savait se foutre la pression. C'était même l'une des choses qu'elle faisait le mieux. Mais ça lui réussissait plutôt bien, et si elle ne montrait jamais son stresse à quiconque, elle était un espèce de volcan en fusion à l'intérieur, et seul le travail lui permettait de ne pas exploser. Le travail, Lou, et Jaxson parfois. Elle était contente de l'avoir trouver... Honnêtement elle ne savait pas trop ce qu'elle pourrait faire sans lui. Ou elle en serait actuellement... Quoique sans lui beaucoup de chose n'aurait jamais eu lieu... Sophia... Sa tentative de suicide... Tout était compliqué, ne valait mieux pas y penser.

« Nop. J’évite particulièrement de coucher avec des mecs qui sont assez vieux pour se souvenir d’avoir regardé en direct à la télé les premiers pas sur la lune en 1969. »

Encore une fois la voix de Lou ramena Billie à la réalité. Il fallait vraiment qu'elle arrête de faire ça. De s'absenter de son cerveau toutes les deux minutes pour aller penser à tout et n'importe quoi qui n'avait aucun rapport avec la choucroute... Ca devenait particulièrement agaçant, surtout qu'elle n'arrivait vraiment pas à le contrôler. Tout était tellement mieux lorsque tout était bien ranger dans des boites, dans son cerveau, et correctement fermé. Au moins quand elle cherchait quelque chose, elle le trouvait, et surtout les souvenirs ne faisait pas comme les fenêtres pop up. Elle rit à la remarque de son amie et ne pu s'empêcher de rajouter avec un sourire moqueur « Tu sais... J'ai pris pour habitude de considérer que tu es très loin d'avoir finit de me surprendre... » Néanmoins il était vrai que Lou n'était peut être pas du genre à coucher avec les grands pères... Enfin elle espérait, parce que là ça deviendrait franchement glauque.

« Ils lui ont donné le médicament que j’avais proposé. Ils ont fait exactement tout ce que j’avais dit de faire. »

La Joey avait du mal à suivre son ami. Elle parlait toujours du vieillard qu'elle ne s'était justement pas tapé ? Ou elle avait changé de sujet. Non probablement toujours le vieillard... Elle préviendrait quand elle passerait de son coq à l'âne. Non ? C'était naturel qu'un médecin fasse ce qu'un autre médecin préconise... Même si l'autre médecin est un interne... D'ailleurs soit il fait ce que l'interne dit parce que l'interne à raison, soit il dit clairement que l'interne à tord... Pourtant Lou n'avait pas l'air de penser la même chose. Elle avait l'air profondément étonné d'avoir eu raison sur ce cas. Joey releva complètement la tête de son bouquin et regarda son amie perplexe. « Et en quoi c'est si étrange ? Tu sais ce que tu fais la plus part du temps... Les autres médecins auraient tord de ne pas t'écouter... Et puis il est pas mort ton mec, non ?» Non il fallait vérifier, parce que là elle aurait l'air conne. Quoique le supérieur aurait encore plus l'air con puisque c'est à lui de vérifier le travail des interne. Quelque chose que Joey savait très bien faire, c'était justement se faire entendre. Pas besoin d'éclat de voix, ni même une once d'agressivité. Non elle restait d'un calme bouleversant et d'une rationalité si extrême qu'il était impossible de lui résister... Enfin surtout quand elle avait raison.. Ce que sans la vanter arrivait souvent.

« Je me souviens plus si c’est parce qu’il était marié, qu’il lui manquait des cheveux ou bien parce qu’il sentait l’ail jusque sous les ongles que je lui ai dit d’aller se faire voir et que mes bonnes notes je les aurais toute seule. À ce qu’il paraît, son égo l’a pas encore digéré.»

Joey fit une grimace en éclatant de rire. Certain titulaire était vraiment dégueulasse... A croire qu'ils avaient trop regarder Grey's Anatomy et qu'il pensait pouvoir faire comme le docteur mamour, Glamour etc... Mais qu'il se regarde avant de tenté une approche. Les internes ne sont pas si désespéré que ça tout de même. Vaut mieux passer sa nuit avec un bouquin à réviser qu'avec un titulaire dégueulasse qui te fera même pas prendre ton pied... Erk. « Oh... Je crois que je vois de qui tu parles... Il paraît qu'il a essayé de draguer la moitié des internes... Je dois être vraiment laide pour ne pas avoir été sa cible... Ou très mariée au choix. Ces petites choses sont très efficace généralement...» Elle sourit agitant sa main devant sa belle soeur. Pour une fois qu'elle faisait part du bonheur qu'elle avait à être mariée... Il fallait en profiter. En revanche en disant ça elle sentit un noeud dans sa gorge... Malheureusement pour elle l'alliance n'éloignait pas tout le monde... Notamment certain ex hautement désirable, et hautement dans le coma aussi. Elle passa sa main dans ses cheveux rapidement, et replongea dans son bouquin pour éviter de montrer la gêne qui pointait de ses paroles humoristiques.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyJeu 7 Juin - 22:48

Y’avait pas à dire. Les garçons étaient souvent de purs idiots. Et là, j’dis ça en assumant complètement les conséquences, et puis je tiens aussi à préciser que j’ai dit qu’ils l’étaient souvent mais pas tout le temps (a). La(les) preuve(s)? Ben d’abord y’avait ce doc qui se prenait pour un héros de soap chirurgical allemand et qui voulait sauter la pauvre Lou, crédule, qui lui aurait supposément donné tout son corps et toutes ses nuits en échange de petits A tous magouillés. C’est à croire qu’en plus du retardé à la phobie des aiguilles dont j’vous parlais tout à l’heure, y‘avait aussi de jolies greluches blondes et si sexy qui se laissaient avoir et obtenaient leur diplôme en écartant les cuisses? Rassurant maintenant de se faire opérer par la médecin qui semble tout droit sortie d’un Miss Hawaïan Tropic, nah?

Oh et aussi. Tant qu’à régler des comptes. Tous les mecs qui croyaient que ces jolies filles n’étaient que des cruches. Oui, y’en a tous pleins qui occupent bien le rôle, mais les autres, les jolies filles avec un cerveau, elles comptaient pas? Aux oubliettes les préjugés! Autre chose? Tous les vieux patients un peu trop sexués qui s’amusent à regarder sous l'uniforme des infirmières en espérant y voir une absence de sous-vêtements? Ou qui se font surprendre à lorgner les décolettés? Est-ce qu’on peut être une femme au 21ème siècle sans être aussi un morceau de viande?!

Pas elle. Non. Elle était végétarienne ‘tain!

Lou-Ann lança le dossier par terre, en furie. Elle lisait Bossypants de Tina Fey durant ses temps libres ces jours-ci, et pour ce qui était de la lutte pour le féminisme, elle avait trouvé preneure.

« Oh... Je crois que je vois de qui tu parles... Il paraît qu'il a essayé de draguer la moitié des internes... Je dois être vraiment laide pour ne pas avoir été sa cible... Ou très mariée au choix. Ces petites choses sont très efficace généralement...»

« T’inquiètes, il doit te regarder les fesses au moindre mouvement et espérer avoir des pouvoirs de télékinésie qui te ferait perdre ta petite culotte. » blagua Lou, reprenant son calme comme une vraie lady.

La rouquine respira fort comme pour chasser ses crises contre les hommes. C’était ce qu’il y avait de bien en étant bisexuelle. Quand les mecs la faisaient chier, elle valsait vers les filles. Et puis quand c’était l’inverse? Elle se repliait sur un pot de Häagen-Dazs & sur Jonah & sur la série complète des Sex an the City. Et ils mettaient le son à off sur les émissions et ils faisaient les voix. Et ça finissait toujours en mauvais remake de Star Trek.

« Promets-moi de me marier à un beau et grand italien mafieux qui se chargera de régler leurs comptes à ces espèces de gros porcs avec des cochonnets à la place de leurs cou…. C’EST QUOI ÇA!!!?!??!?! »

O-M-G. Lou-Ann venait de tomber sur le jackpot. Le Graâl. Le Nirvana, mais pas la version avec Kurt Cobain. Quoique Kurt serait une bien jolie offrande à cet instant.

« Re-gar-de. Regarde tout de suite!! » s’agita-t-elle, manquant perdre son air, avant de lancer une pile de photos à Joey, photos qui étaient tombées en même temps que les dossiers par terre, et de commencer à faire ventiler ses mains de chaque côté de son corps. « Nu, nu, nu, nu!!! »

Ce qu’elle tenait là, c’était des photos du docteur absent, oui, celui qui leur avait si gentiment prêté son bureau. Mais pas de sympathiques photos bien ordinaires de lui et de ses grands-parents à la ferme. Là on tenait une série suggestive de l’homme, d’une jolie brésilienne, et du détail de leur tenues d’Ève et d’Adam. De quoi rire et faire des cauchemars dans la même seconde.

« Tu crois que c’est sa femme? J’aurais jamais pensé qu’il se tapait une brésilienne, il a tellement pas l’air d’avoir une once d’érotisme… Ah moins que ce soit sa maîtresse? La belle brésilienne sortie de nul part, mieu,x il l’a soigné et elle a promis de le remercier en lui faisant découvrir son lit. Noooooon, trop banal. Je veux quelque chose avec des explosions et des feux d’artifices. »

Lou-Ann s’emportait comme une vraie gamine, incapable de se concentrer sur autre chose que sur sa deuxième découverte, beaucoup plus sassy que la première, et laissant dans sa petite tête des tonnes d’images et de références plutôt disgracieuses. Et elle imitait les feux d’artifices du 4 juillet en s’imaginant le genre de séances photos auxquelles le type qui utilisait la même chaise où elle s’était assise plutôt prenait part avec sa dulcinée – peut-être illégitime.

« Faut que j’aille nous chercher du café et du chocolat. J’dois arrêter de penser à tout ça et surtout laver le derrière de mon jeans. On sait jamais. » lança-t-elle, en fuyant le bureau et en laissant Joey toute seule avec les preuves.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyVen 8 Juin - 20:41

« T’inquiètes, il doit te regarder les fesses au moindre mouvement et espérer avoir des pouvoirs de télékinésie qui te ferait perdre ta petite culotte. »

Concept intéressant... Vraiment. Sur le coup elle imagina parfaitement le type. De toute façon un hôpital reproduisait à la perfection le microcosme qu'était le lycée... On retrouvait facilement les mêmes clichés... Bien qu'il n'y est pas de footballeur, ni de cheerleader. Mais les informations circulaient aussi vite, et tout le monde avait une vilaine étiquette néon et clignotante sur le front. Joey connaissait la sienne. De toute façon elle y était habituée. Ca allait du robot, à la reine des glaces, à la tronche de la classe. Peu de personne la percevait comme elle pouvait être réellement. Comme elle était avec Lou finalement. Une fille qui a raté son enfance, et son adolescence, et qui rêve secrètement de se rattraper sur toutes les expériences manquantes. L'avantage c'est que pour ça elle avait particulièrement bien trouvé Lou. Lou était une pile électrique parfois un peu flippante et étonnante mais qui ne cessait d'étonner Joey. Et puis c'était la fille la plus adorable que la terre est créé.. Sans blague. Un peu la belle et la bête leur amitié... Si la bête est aussi canon bien sûr. Mais il faut avouer que généralement les gens ont un peu peur d'approcher Joey...

« Promets-moi de me marier à un beau et grand italien mafieux qui se chargera de régler leurs comptes à ces espèces de gros porcs avec des cochonnets à la place de leurs cou…. C’EST QUOI ÇA!!!?!??!?! »

Ah oui détail que j'avais oublié de mentionner. Lou est folle. Et nulle en ce qui concerne les relations avec les hommes. Tu me diras c'est pas vraiment Joey qui pouvait lui enseigner quelques choses là dessus... Elle et ses deux petits amis, dont l'un est aujourd'hui son mari et l'autre... Voilà. Il n'empêche que Lou et les mecs... Ou les filles d'ailleurs suivant ces humeurs... C'était toujours quelques choses d'assez particulier... Déjà quand on voyait son choix de meilleur ami on pouvait se douté qu'il y avait quelque chose qui cloche... Et puis autant Joey à un sérieux problème pour s'attacher au gens et à tendance à les faire dégager de sa vie fissa... Mais Lou avait une tendance à s'emballer et à s'imaginer dans une robe blanche un peu rapidement. Et honnêtement pour Joey qui était passé par la case robe blanche... Le mariage c'était un peu surfait... Enfin tout l'engouement qu'il y avait autours... Ce n'était jamais qu'une bonne occasion de se mettre une bonne mine et d'avoir la partie de jambe en l'air du siècle, tout en dépensant beaucoup d'argent. Oui c'est vrai que même déjà dit comme ça, sa promet d'être le plus beau jour de la vie de beaucoup... Bref quand elle voyait Lou et ses déboires amoureux, il lui était déjà venu à l'idée de la marier de suite à Jonah, même si elle souffrirait beaucoup d'avoir un tel con comme je ne sais pas trop ce que ça peut être le mari de sa belle soeur. Un jour ou elle était bourrée avec Lou qui avait encore une mésaventure, elle avait même peut être émis l'idée de devenir gay et de ce marier avec Lou... Mais bon c'était avant Jaxson... Et honnêtement aussi canon Lou puisse-t-elle être, elle n'aurait jamais pu se résoudre à être gay... Ouai... non... l'image mental ne vaux pas mieux. Dommage... Elles feraient un couple de chirurgien du tonnerre. « Ou alors je m'occupe juste de la partie réglage de compte des cochonnets et tu te trouve un mari normaaaAAAAAAL.... » Elle n'avait pas vraiment pu s'empêcher de crier sur la fin, surprise par les hurlements de son amie. Mais effectivement elle serait parfaitement douée pour détruire les mecs con et pervers de l'entourage de Lou... Après tout elle avait rembarrer quelques cons et était plutôt douée à ce jeux là. D'ailleurs lorsqu'il s'agissait d'émasculer les connards, elle était soudainement brillante de répartie.

« Re-gar-de. Regarde tout de suite!! »

Joey attrapa rapidement les images que lui jetait Lou. Après tout son amie n'était pas du genre à s'affoler pour rien... Ou si alors... Bref elle attrapa les photos et regarda avant que son visage se torde dans une grimace vraiment étrange et qu'elle entende Lou dire « Nu, nu, nu, nu!!! » Allez savoir c''est à ce petit mot que son cerveau fit le lien entre les photos particulièrement douteuses et choquante et le chirurgien à qui elles "empruntaient" le bureau. Joey lâcha brutalement les photos au sol, et se leva pour gesticuler dans les pièces, comme si elle se lavait les mains d'avoir toucher de tels horreurs. Il fallait dire que le mec était déjà pas franchement beau et excitant habillé, mais alors nu c'était juste abominable... Elle n'arrivait pas à voir si son amie était aussi choquée qu'elle, ou alors si elle était juste vraiment excitée par la nouvelle... Pourtant en temps que chirurgien l'anatomie humaine n'avait plus vraiment de secret et des mecs nus elle en avait vu un paquet... Mais elle n'avait vraiment pas envie de voir celle de supérieur au sex appeal absolument nul. « Oh putain ! Il est encore plus tordu que dans ma tête... Tu m'imagines plus tard garder ce genre d'image de moi et Jaxson ? » Oui bon quand on est un génie comme Joey on a le droit d'avoir des connexion qui se font bizarrement dans la tête, et de sortir quelques énormités....

« Tu crois que c’est sa femme? J’aurais jamais pensé qu’il se tapait une brésilienne, il a tellement pas l’air d’avoir une once d’érotisme… Ah moins que ce soit sa maîtresse? La belle brésilienne sortie de nul part, mieu,x il l’a soigné et elle a promis de le remercier en lui faisant découvrir son lit. Noooooon, trop banal. Je veux quelque chose avec des explosions et des feux d’artifices. »

Ah oui non elle était réellement excitée par la découverte... Pauvre brésilienne tout de même... Bah quoi.. «Ou alors c'est la prostituée qui l'a dépucelé et qu'il a payé cher pour avoir cette photo et se rappeler du plus beau jour de sa vie une éternité... » Oh Joey et la vision magique de la vie... Sur ça elle était souvent en désaccord avec Lou... Elle n'était vraiment pas capable de voir la vie aussi rose que sa meilleure amie... Surtout maintenant...

« Faut que j’aille nous chercher du café et du chocolat. J’dois arrêter de penser à tout ça et surtout laver le derrière de mon jeans. On sait jamais. »

Le derrière de son jeans ? Là elle se mettait à parler en code ou alors Joey commençait à être trop fatiguée pour comprendre ? «Ouai beaucoup de café... Et le derrière de ton jean? »

Laissée seule dans la salle, elle jeta un rapide coup d'oeil au photo étrange et plaça quelques chose dessus pour les cacher... Elle avait presque l'impression qu'il la regardait... Lui et son engin pendant et sa bombe de copine brésilienne. Vision peu classe. Elle partie s'assoir à l'ancienne place de Lou près de la fenêtre et essaya d'assimiler le chapitre pendant que son amie vadrouillait dans les couloirs. Apprendre et ne penser à rien d'autre. Ni même au comateux du quatrième étage... Et encore moins aux parties intimes de son supérieur.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyMar 12 Juin - 22:11

L’hôpital était dangereusement tranquille pour un vendredi soir. Les talons de Lou-Ann faisaient un bruit qui résonnait dans tout le corridor et aucune infirmière, aucun médecin ou même aucun patient ne semblait être dans les environs. Plutôt hors du commun vu les horaires de fous que la jolie rousse avait eus durant les dernières semaines à faire des allers et des retours entre l’université, l’hôpital et son micro-appartement, parfois même mangeant et se douchant à l’hosto parce qu’elle n’avait pas le temps de se déplacer. Après des tonnes d’heures supplémentaires, des sirènes d’ambulance qui la rendaient folle et un nombre incalculable de diagnostics, Abbott retrouvait enfin un peu de calme dans sa vie. Quoiqu’elle adore son job et qu’elle sous-louerais un tout petit espace pour ranger ses fringues aux toilettes si elle le pouvait pour être encore plus longtemps à l’hôpital, ça faisait du ben de souffler parfois. Surtout durant les partiels & autres révisions suicidaires. Quelques coups d’œil ici et là dans les chambres des patients situés dans l’aile juste pour voir si tout est ok, personne d’autre n’était là alors si y’en avait qui étaient mal en point il n’y avait que Lou pour venir à la rescousse, puis la rouquine pressa le pas et se rendit dans la grande cuisine commune pour voir ce que les machines distributrices avaient de beau à lui offrir.

5 barres de chocolat, un paquet d’M&M’s et un sachet de croustilles plus tard, elle trottina jusqu’à la machine à café pour y voir couler les lattes infects – mais gratuits – que l’hôpital fournissait à tous leurs dévoués employés. Les cappuccinos n’étaient pas trop mauvais, mais la machine indiquait qu’il ne restait plus assez d’espresso pour en faire et puis on s’en fiche de toute façon, quand ça coûte pas un rond on prend ce qui est disponible (a). Tournoyant une mèche de sa chevelure ondulée autour de son doigt pur passer l’attente, les pupilles noisettes de Lou finirent par se poser sur un magazine à potins – elle ADORAIT les magazines à potins – et elle s’empressa de l’attraper pour le consulter le temps que les cafés se préparent.

« Votre curiosité paiera dans un futur rapproché. » put-elle lire en plein milieu de la première page qu’elle vit, au rayon des horoscopes.

Et là, alors qu’elle allait continuer sa lecture et voir ce que Paris Hilton ou Lindsay Lohan avaient manigancé durant la dernière semaine, un éclair de génie la percuta. Ses yeux s’écarquillèrent tous seuls et une force surhumaine lui permit d’attraper ses vivres et les cafés avant de revenir au galop vers Joey, restée toute seule dans le bureau du chirurgien vacancier.

« On change notre façon d’étudier. » si Joey connaissait bien Lou, elle serait que cette annonce était de mauvaise augure. « Tu me poses une question. Si j’ai la bonne réponse, j’ai le droit de fouiller dans un des tiroirs des 1001 meubles disponibles ici. Ensuite, on inverse les rôles! »

Lou-Ann semblait plus que ravie de son idée et entendait déjà les Dieux de l’étude l’applaudirent et l’acclamer du haut de l’Olympe ou de l’endroit où ils se réunissaient chaque jour pour rire des simples mortels. Hochant de la tête du genre « je sais, j’suis géniale », elle lança du chocolat et des M&M’s à sa copine avant de fermer soigneusement la porte du bureau et d’aller s’installer dans le gros fauteuil en cuir du maître, les pieds sur sa table de travail. Puis elle ouvrit le sachet de chips.

« Tu devrais pas t’assoir là. Il a peut-être fait des trucs pas nets et pas protégés avec sa brésilienne, notre doc’. » rigola Lou, la bouche pleine, en pointant la chaise de Joey. Puis voyant que la brunette restait de glace, elle ajouta : « Ça va toi aujourd’hui? T’as l’air d’avoir la tête encore plus dans les nuages que d’habitude. Et puis tu ne m’as même pas encore parlé de la dernière connerie que Jonah a fait. Paraît que tu lui as crié dessus et que tu l’as enfermé dans les toilettes! J’m’attendais à en entendre une bonne! Me dis pas que t’as un amant et qu’il t’occupe l’esprit en permanence? »

Évidemment, Lou-Ann blaguait. Un amant? Elle était bien bonne! Malgré toutes les qualités et la ribambelle de traits qu’elle enviait à Joey, il fallait être honnête sur un point : rares étaient les chanceux qui avaient le droit de l’approcher, et encore plus de la toucher. La « reine de glace » comme la surnommaient tous les mecs de l’étage était une fille distante, sérieuse et focusée sur une seule chose : son métier. Oui, elle était ultra géniale et intelligente et elle décrocherait sans doute la direction de cet hôpital un jour, mais Joey n’avait pas le mérite d’être chaleureuse et de s’entourer de milliers de potes, masculins et sexys. Et c’était bien comme ça non plus? Seuls les gens qui y tenaient vraiment et qui s’étaient mis en tête de l’avoir dans leur vie pour les bonnes raisons réussissaient, peut-être, à franchir son mur et à entrer dans son cercle très privé. Déjà que Jaxson avait passé toutes les étapes, Lou avait du mal à croire qu’un autre mec aurait pu les passer et réclamer le même traitement, nah? Il ne restait plus de place, désolée, on repassera.

Je vous avais déjà parlé de la rencontre de Lou et de Joey? Et de Joey et de Jaxson? Ça s’est passé un peu comme je l’ai expliqué plus haut. D’abord Lou avait eu un coup de cœur pour Joey, la belle brune silencieuse assise toujours en avant de la classe, qui un jour lui avait prêté un crayon après que Lou soit arrivé totalement hangover dans un cours de bio et qu’elle oublié tous ses trucs sauf sa collation constituée de Cheerios et de bâtonnets de carottes. Et puis elle s’était mis en tête de la conquérir, un crush d’universitaire qui redécouvre la bisexualité c’est quand même un bon motif pour entamer une première discussion, et s’était bien vite rendue compte qu’elle ne pourrait postuler qu’au poste de meilleure amie. Ce qu’elle fit. Chaque jour. Durant des semaines. Joey était difficile à atteindre mais pas inatteignable non plus, et à force de blagues, de sourires sincères et de fous rires partagés, les deux filles avaient enfin pu se qualifier l’une l’autre d’amies, puis de BFF. Les autres autour ne comprennent pas encore, mais quand on dit que les contraires s’attirent, ces deux-là en étaient le parfait exemple.

Et Jaxson? Il avait bien sûr succombé au regard bleu et perçant de Joey et avait supplié sa sœur de la ramener encore et encore à la maison, jusqu’au jour miraculeux où, après des semaines de cachoteries, Lou avait finalement découvert que lui, son grand frère un peu pechno mais tellement généreux avait réussi à faire flancher la brunette. Mystérieusement, il l’avait séduite. Et depuis, malgré les disputes et les malentendus, ils ne se lâchaient pas. Ils étaient mariés après tout, nah?

«Ça fait 4 fois que je te vois lire le même paragraphe. » elle pointa du doigt le passage dans le livre de Joey, surligné plusieurs fois d’un trait de crayon jaune, après s’être levée de sa chaise et avoir rejoint son amie. « Y’a quelque chose qui cloche. »


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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyVen 15 Juin - 14:41

On ne pouvait pas dire que Joey avait franchement avancé dans ses révisions pendant l'absence de Lou. Pourtant c'était le moment ou elle était sensé être tranquille, loin de l'hyperactivité de sa meilleure amie parfois nuisible à la bonne concentration. Mais non. Aujourd'hui elle était, elle même nuisible à sa propre concentration, et s'en était particulièrement agaçant. Elle se détestait de ne pas parvenir à maintenir le contrôle, à ne pas retrouver son calme interne quoiqu'elle soit d'un calme absolument parfait à l'extérieur. Si jamais elle foirait son examen à cause de ça, elle lui arracherait les tripes c'était certain. A moins qu'elle ne s'arrache les siennes. Parce qu'elle était particulièrement faible et ridicule quand on en venait à lui et que ça l'horripilait. Elle tournait les pages rapidement, revenait sans cesse en arrière, surlignait un nombre incalculable de fois les mêmes phrases et commençait à s'énerver contre elle même.

Soudainement Joey fut tirer de son propre agacement par sa meilleure amie qui débarqua comme une bombe dans le bureau avec des vivre et une affirmation foudroyante. « On change notre façon d’étudier. » En temps normal Joey aurait froncé les sourcils. Les idées de Lou en matière d'étude n'était jamais bonne. Bon jamais été peut être un peu exagérer... Mais ce n'était pas loin. D'ailleurs en vrai Joey fronça les sourcils. Suspicieuse face à l'idée de son amie. Mais pour une fois, au lieu de se préparer mentalement à détruire les espoirs de son amie de révolution le monde des révisions elle se préparait plutôt à accepter le deal que la rousse allait lui proposer. Après tout, ça ne serait probablement pas pire que d'imaginer son ex allongé comme un légume dans une salle de soin intensif. « Tu me poses une question. Si j’ai la bonne réponse, j’ai le droit de fouiller dans un des tiroirs des 1001 meubles disponibles ici. Ensuite, on inverse les rôles! » Hum effectivement c'était nul comme idée... Joey se fichait absolument de ce qu'elle pouvait bien trouver dans les 1001 meubles du bureau. D'ailleurs elle avait même peur de ce qu'elle pourrait trouvé après la découverte des photos étranges, et aimerait garder un temps soit peu de respect pour son supérieur. Ce qui était déjà mal parti. Mais elle s'était promis d'accepter ce que Lou lui proposerait. Elle finit par faire un sourire doux et par dire. « On peut essayer. » Elle lit rapidement la page sur laquelle elle était resté, et finit par lui poser une question sur un ton neutre... Ca la faisait déjà chiez ce petit jeu... mais peut être qu'elle apprendrait mieux comme ça.

« Tu devrais pas t’assoir là. Il a peut-être fait des trucs pas nets et pas protégés avec sa brésilienne, notre doc’. » Elle n'avait pas vraiment écouté. Et puis en vrai elle s'en fichait complètement. Il pouvait avoir posé son gros cul nu et graisseux sur la chaise qu'elle s'en fichait pas mal. De toute façon elle avait des patients obèses qui continuaient à se péter le bide jusqu'à ce que leur coeur vienne tendre à exploser de graisse dans leur poitrine. Des gens qui préférait le bonheur illusoire de bouffe grasse à l'idée d'avoir une vie saine. « Ça va toi aujourd’hui? T’as l’air d’avoir la tête encore plus dans les nuages que d’habitude. Et puis tu ne m’as même pas encore parlé de la dernière connerie que Jonah a fait. Paraît que tu lui as crié dessus et que tu l’as enfermé dans les toilettes! J’m’attendais à en entendre une bonne! Me dis pas que t’as un amant et qu’il t’occupe l’esprit en permanence? » Joey sursauta presque en entendant la fin de la phrase de son ami, et la regarda d'un air mi surpris, mi outré. Ce genre de blague n'était réellement pas drôle... Surtout lorsqu'elle tapait en plein dans le mille. Enfin on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait un amant. Elle avait un ex, avec qui elle avait refait une erreur et qui était maintenant dans le coma... Ca ne faisait pas vraiment un amant non ? Vu qu'il ne risquait rien de se reproduire... Elle n'avait même plus envie de rire de l'altercation qu'elle avait effectivement eu avec Jonah. Ce petit démon qui en avait clairement après les fesses de son amie. D'un coté elle allait forcément devoir parler de ça, sinon Lou allait la plomber jusqu'à ce qu'elle finisse par lâcher ce qu'elle avait sur la conscience... Et là est tout le défaut d'avoir une meilleure amie qui est aussi sa belle soeur... C'est qu'il y certaine chose qu'on ne se voit pas tellement lui dire. Du genre qu'on a trompé son frère... « Oui ça va... Je suis un peu fatiguée... J'étais de garde hier... je me souviens plus de la dernière fois ou j'ai dormi... Oh ça à déjà fait le tour de l'hôpital ? » Genre elle était comme ça seulement parce qu'elle était fatiguée... Il n'y avait personne qui ne réagissait mieux à la fatigue que Joey... Sinon pourquoi l'appellerait-on le robot ? Si ce n'est qu'elle paraissait de pas être touché par la fatigue, la faim, la soif ou autre truc typiquement humain que l'on peut ressentir. De la même manière que dans la bouche de Joey l'étonnement que Lou soit au courant sur elle et Jonah était parfaitement ridicule. Joey savait bien que l'hôpital était le pire endroit pour garder des secrets et que ses moindres fait et geste pour peu qu'il soit intéressant... Et encore parfois il n'avait aucun intérêt... Etait connu de tous. Tout comme elle en connaissait souvent beaucoup trop sur la plus part des personne... « Mais tu sais c'est un peu toujours la même histoire... Il s'est incrusté sur l'une de mes chirurgies cardiaque... Et tu sais comme il adore me mener en bateau, et se la jouer comme monsieur je suis le meilleur et je suis ton supérieur... Enfin il le fait pas avoir toi bien sûr... Mais ça plus le coup du milkshake renversé qu'il a voulu me faire nettoyer... Une artère du mec à péter sous son nez à cause de ses conneries et j'ai pas pu m'empêcher de boucher le trou en lui faisant gicler le sang à la figure... Il a été obligé d'aller se changer et se nettoyer pour voir quelque chose et je me suis arrangé pour qu'il reste la ou il était... Si ça peut te rassurer... Le patient est vivant... » Joey sourit... Finalement plutôt fière d'elle. Ca arrivait tout le temps de se prendre un peu de sang par la tronche. Bon certes là il avait presque été douché... Et Joey avait ensuite eu du mal à récupérer le patient... mais bon ce n'était pas comme si c'était de sa faute à elle s'il s'était mis à saigner... Et au moins puisqu'elle avait dirigé le sang sur Jonah, le sang n'avait pas noyé sa cage thoracique... Ce qui était en soit plutôt une bonne chose... Et puis au moins Jonah avait arrêter de l'emmerder... Elle ne comprenait pas pourquoi le jeune homme s'amusait temps avec elle... Surtout que lorsqu'ils opéraient tous les deux ensemble c'était tout bonnement insupportable...Et Jonah avait beau être doué en tout... Avoir son âge ou moins être déjà son supérieur... Mais dans sa catégorie il était bien moins bon qu'elle, et c'était horrible de le voir jouer les petits chefs... Et pourtant il prenait tellement son pied à l'agacer...

Joey se noyait dans ses pensées. De Jonah elle flottait rapidement vers Thayer... Alors que soyons honnête il n'y avait rien de similaire entre les deux hommes. A part peut être elle insistance maladive lorsqu'il avait quelque chose en tête... A la différence que Jonah faisait une fixette sur l'idée d'emmerder Joey alors que Thayer avait toujours voulu se faire aimer d'elle... Elle n'avançait pas. Et le temps qu'elle se rende compte qu'elle était encore partie trop loin dans ses pensées se fut Lou qui l'a rappela à l'ordre. «Ça fait 4 fois que je te vois lire le même paragraphe. » Et merde... Bientôt elle arriverait vraiment à lire dans ses pensées. « Y’a quelque chose qui cloche. » Lou était vraiment douée pour voir que Joey allait mal... Généralement c'était agréable... Elle l'empêchait de s'écrouler dans ses dépressions... Mais là elle ne pouvait pas vraiment faire quelque chose pour elle... Alors ça aurait été plus simple si elle avait été aveugle au problème de Joey. Joey passa la main de ses cheveux et fit un léger sourire... « J'dois être malade... Ou un truc du genre... Et j'ai des patients un peu dur... Un enfant de dix ans... Son coeur est foutu... Si je lui trouve rien... » Elle ne mentait pas... Elle simplifiait seulement la chose... Pourtant ce n'était pas du genre de Joey de se laisser abattre par la difficulté d'un patient... aussi injuste cela puisse-t-il être... Encore une capacité extraordinaire du robot.. Elle finit par ajouter. « T'inquiète pas... Tu devrais regarder dans l'un des meubles pour avoir trouver la bonne réponse tout à l'heure... Peut être que ce que tu trouveras me remotivera... » Mythoooooooooo. Mais bon Joey savait presque jouer à la perfection la fille enjouée. Elle attrapa un m&ms du paquet que Lou avait ramené et espéra que son sourire parfait suffirait à rassurer son amie... Et pour lui prouver qu'elle allait bien elle tourna même la page de son livre pour passer à autre chose.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyMar 19 Juin - 21:51

Beaucoup de choses clochaient dans le comportement de Joey aujourd’hui. Dans ses paroles aussi. Elle n’était pas dans son assiette, et même si elle était passée maître dans l’art de tout camoufler pour qu’on lui fiche la paix, sa meilleure amie à la chevelure de feu avait vu la supercherie et n’était pas ici pour lâcher le morceau. Voyez-vous, des meilleures amies comme Lou-Ann, on adore, et on déteste. Elle pouvait être un vrai cœur à dépenser ses économies en cadeaux et surprises de toute sorte, à organiser des soirées pour célébrer les réussites ou les anniversaires de l’autre, à cuisiner des petits plats végés ultra délicieux, à faire des collages humoristiques en macaroni pas cuits et j’en passe. Oui, un vrai petit rayon de soleil qui textait, appelait, débarquait et papotait avec le sourire aux lèvres. Et quand elle adorait autant ses amis qu’elle adorait Joey, son élan de bonté pouvait aussi déborder. Elle commençait alors à s’inquiéter, à poser des questions, à s’immiscer dans tous les recoins de la vie de l’autre pour s’assurer que tout allait extrêmement bien et que rien ne menaçait d’exploser.

La fatigue comme prétexte pour son air raplapla, l’absence de malice dans son regard quand elle lui raconta l’histoire avec Jonah et le sang sur le visage – qui était en passant plus que marrante et qui arracha un éclat de rire à la rouquine – les yeux qui brillaient à peine à la découverte des photos osées du doc & ses envies imminentes de changer de sujet. Tout ça séparément, c’étaient des pacotilles. Mis ensembles par contre, Lou fronçait les sourcils et se posait de vraies questions. Qu’arrivait-il de si secret à Joey pour qu’elle n’ait rien vu aller, mais qui menaçait sérieusement de lui miner le moral, et ses résultats au prochain test, si ça ne cessait pas? Si Lou-Ann avait bien appris un truc sur sa meilleure amie, c’était de ne pas insister. De la laisser venir à elle, que Joey finirait par se confier le jour où elle en aurait réellement besoin et à ce moment-là, Lou serait en mesure de lui ouvrir son cœur et ses deux grandes oreilles afin de l’aider du mieux qu’elle pouvait pour passer à travers sa mauvaise passe.

Mais Lou-Ann Abbott détestait attendre.

« Oui, j’ai entendu parler de cette histoire. » ajouta Lou, alors que Joey lui parlait de son patient de 10 ans. « Un vrai crève-cœur, j’espère vraiment que tu vas arriver à régler tout ça. J’sais que t’es vraiment douée et tout, et je te fais vraiment confiance là-dessus. Faut juste que tu arrêtes de t’enfermer dans ta petite tête et que tu y fasses du ménage pour ne garder que les trucs importants. »

Giga allusion à ce qui lui occupait l’esprit. Lou s’en fichait. Sa copine n’allait pas bien, elle lui cachait quelque chose, ça devait être gros pour qu’elle le lui cache parce qu’elle lui disait tout, et elle se sentait totalement impuissante face à tout ça d’un coup. Et puis si ça avait un lien avec Jaxson? Et puis si son grand frère, l’homme de sa vie, la personne la plus importante pour elle, avait fait un truc moche? Si lui et Joey étaient sur le point de rompre? Si leur gamine se retrouvait sans toit? Si, si, si…

« Est-ce que tout va bien avec Jaxson? » demanda Lou, ignorant volontairement l’autorisation de Joey d’aller fouiller dans les affaires du doc. « Tu sais que t’as pas à craindre que j’aille bavasser. » Lou était sincère, puis souri en s’abaissant à la hauteur de sa copine. « Oui, c’est mon grand frère et je l’adore, mais je t’adore aussi et faut pas que tu oublies ce genre de détails. »

Jaxson était bizarre ces jours-ci. Joey aussi. D’abord son frère lui envoyait de drôles de textos, parfois plein de panique, parfois de colère, souvent d’inquiétude. Il ne disait rien, il lui posait des questions. Sur Joey, sur son attitude, sur son comportements, sur ses réactions. C’était alarmant, mais Lou était du genre à calmer les feux de paille et à dire de jolies choses rassurantes avant de tout oublier. Jax tentait de lui passer un message, ou c’était son autre personnalité qui le frappait parfois, et la jolie rouquine préférait laisser les choses aller et leur permettre de tout régler ensemble. Mais ça ne semblait pas être aussi simple à voir le regard fuyant de Joey. C’était sa façon à elle de faire passer ses mêmes craintes et questionnements. Jax le faisait avec son portable, Joey elle, c’était en évitant totalement le regard et les questions de Lou. Merde, allaient-ils un jour avoir une belle relation simple et normale? Limite, Lou-Ann se sentait comme une gamine avec ses deux parents qui se cachent pour se disputer.

« Je vois bien que c’est la galère entre vous deux et je veux simplement aider. Mais je peux rien faire si personne me dit de quelle façon je peux le faire. »

De voir Joey comme ça lui brisait le cœur. D’imaginer que son mariage avec Jax pouvait être en jeu c’était pire. Un élan de remord la traversa. Et si elle en avait trop dit? Et si elle allait trop loin en voulant se la jouer conseillère matrimoniale et qu’elle devait juste les laisser tout régler comme des grands? Elle avait le don de mettre son gros nez partout et de se ficher des conséquences. Là c’était délicat. Elle ne pouvait pas prendre partie. Elle n’arrivait pas cacher des secrets à l’un et à l’autre. Elle n,apporterait donc rien de plus ou de moins à leurs disputes et à leur situation, si elle avait vu juste et que quelque chose clochait vraiment. Les textos pouvaient très bien venir d’un Jaxson en crise. Le regard fuyant de Joey de 1001 autres trucs qui n’étaient pas lié à son mari. C’était le moment de retirer son épingle de jeu avant de faire plus de dommages.

« Hey, tu sais quoi. Tant que tu me piques pas tout le chocolat ça me va. » déclara-t-elle, changeant de ton & d’expression et se relevant d’un coup. « J’suis désolée, c’est pas du tout mes trucs et j’m’emporte pour rien et je sais que vous vous aimez beaucoup et que je suis juste désagréable et trop curieuse. »

On change de sujet, et on en parle plus. La fuite, c’est bien nah? C’était ce qui avait fonctionné avec Jonah l’autre jour de toute façon.

« On fouille? » elle rigola, attrapant le poignet de sa copine après lui avoir ébouriffé un peu les cheveux. « J’te jure, si je tombe sur d’autres photos de lui en petite tenue je gerbe direct sur sa jolie carpette. »

Plein de classe, Lou-Ann commença à chanter inimanimanimanimanimo en pointant toutes les fournitures du bureau à la recherche de celle qui serait l’heureuse élue et finit par s’élancer vers une petite armoire en chêne, reculée dans la pièce.

« Alors, si un patient à la fièvre, qu’il a le bout des doigts et des orteils bleu, que des plaques rouges commencent à apparaître dans son dos et qu’il a la voix rauque, on doit absolument lui faire l’examen suivant…. » elle fit signe à Joey que c’était à elle de répondre.

Puis une sonnerie aigue retentit dans la pièce. Le téléphone. Il était 2h du mat’ pasée et le téléphone du docteur sonnait? Quelque chose de louche j’vous le dis.

« Je décroche? » demanda-t-elle, le sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyJeu 21 Juin - 16:50

Joey était nulle pour cacher quelque chose à Lou. Vraiment nul. Pourtant elle était la reine des glaces bordels... Celle dont on ne pouvait rien discerner... Oui bah tout ça c'est du pipeau.... Et en ce qui concerne Lou, avec les années Joey était presque devenu un livre ouvert. Bon bien sûr Lou ne lisait pas directement le problème de Joey sans même qu'elle ne parle... Mais voilà Lou était particulièrement douée dans son job de détective privée, et aller savoir pourquoi, Joey finissait toujours par cracher le morceau... C'était agaçant. Mais bon là clairement, elle allait fermé sa grande gueule, inventer le meilleur mensonge du monde si jamais Lou insistait, et elles allaient pouvoir revenir à leur révision. Parce qu'elle était déjà suffisamment dans la merde à cause de ses problèmes de concentration pour ne pas ajouter à cela les discussions de fille que Lou semblait vouloir instaurer. « Oui, j’ai entendu parler de cette histoire. » Premier mensonge qu'elle sortait. Enfin non c'était une histoire vrai, mais qui n'avait absolument aucune incidence sur le moral de la jeune femme. Joey n'était pas du genre à trop s'en faire pour ses patients. Ou alors elle ne se minait jamais à cause de ça. Elle avait confiance en ses capacités. Lou aussi d'ailleurs. Elle sourit en entendant les compliments que son ami lui fait, et décela exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre pour faire passer son malaise pour quelque chose de banale. Elle était bipolaire depuis des années, et le plus chiant de l'histoire était probablement de se retrouver abattue par la déprime pour une connerie. La connerie pouvait d'être d'avoir trompé son mari avec son ex que l'on aime encore... Mais c'était dans des cas extrême. La plus part du temps c'était seulement parce que l'on avait oublié de remplir le réservoir d'essence avant de rentrer chez soi en sortant d'une garde et que l'on tombe en panne. Si elle oubliait son stéthoscope préféré elle était bien capable de faire une crise. Bref le plus difficile était probablement d'avoir une humeur aussi dépendante de détail absolument minuscule et insignifiant pour la plus part des gens. Alors oui un patient trop mignon pouvait la plonger dans un désarrois immense... Enfin dans la théorie bien sûr. Mais peut être que Lou avait oublier son cours pratique de Joey Abbott, et qu'elle ne se souviendrait seulement de la théorie.

« Est-ce que tout va bien avec Jaxson? » Mais pourquoi elle amenait le sujet de son frère sur le tapis. Elle savait bien que Joey détestait parler de Jaxson avec Lou-Ann. C'était trop bizarre. Et comment pouvait-elle vraiment lui dire qu'elle était la seule fautive de la galère de leur mariage. « Tu sais que t’as pas à craindre que j’aille bavasser. » Oh oui elle n'irait probablement rien répété à Jaxson. Mais au fond Joey savait que ça la minerait et qu'elle n'arrêterait pas d'y penser. Elle voudrait même essayer de réparer le problème et elle ne ferait qu'empirer le problème. Non clairement Joey ne pouvait pas parler de ses problèmes de couple avec Lou. Elle était trop impliquée. « Oui, c’est mon grand frère et je l’adore, mais je t’adore aussi et faut pas que tu oublies ce genre de détails. » Joey finit par se rapprocher de Lou et par ouvrir la bouche. Pourtant elle aurait été capable de rester plus muette qu'une tombe pendant toute la période de l'interrogatoire. « Lou je t'adore, mais je ne pourrais jamais te parler de Jaxson... Tu seras toujours sa petite soeur avant d'être ma meilleure amie. Et tu ne peux pas être objective. » tu me diras elle ne s'attendait pas vraiment à une quelconque objectivité... Elle voudrait juste pouvoir parler de ce qui la dérangeait et d'être assurée que la personne en face d'elle prendrait son partie à elle... Même si elle avait fait une connerie monstrueuse. Une de celle qu'elle ne se pardonnerait pas elle même. Mais clairement Lou ne pouvait pas lui offrir ce genre de subjectivité là. « Je vois bien que c’est la galère entre vous deux et je veux simplement aider. Mais je peux rien faire si personne me dit de quelle façon je peux le faire. » Lou était probablement l'une des meilleures personnes sur qui la planète puisse compter. Elle avait un coeur en or, et faisait les choses bien. Trop bien d'ailleurs parfois. Elle fit un sourire à son amie. « Je sais...Mais je crois qu'on doit se débrouiller tout seul. Déjà si je rentrais à la maison j'aurais plus de chance de régler le problème par exemple... » Mais non Joey préférait ignorer les problèmes plutôt que de les affrontés. Car quand elle n'y pensait pas, elle allait bien. Le problème c'était que de plus en plus les problèmes la submergeait et qu'elle n'arrivait plus à s'y retrouver. Mais elle ne changeait pas son mode opératoire pour autant... Elle ne connaissait que ça. la fuite et l'oublie. Pratique et efficace la plus part du temps... Quand ça ne mettait pas Jaxson hors de lui malheureusement.

« Hey, tu sais quoi. Tant que tu me piques pas tout le chocolat ça me va. » déclara-t-elle, changeant de ton & d’expression et se relevant d’un coup. « J’suis désolée, c’est pas du tout mes trucs et j’m’emporte pour rien et je sais que vous vous aimez beaucoup et que je suis juste désagréable et trop curieuse. » Joey écarquilla les yeux, et sourit en lançant un chocolat à son amie. Genre Lou abandonnait... C'était louche... Mais plutôt bienvenue. Parce que Joey allait commencer à ce lasser de sortir des histoires vaseuses. « S'aimer beaucoup est un peu la raison pour laquelle on est marié effectivement... » dit-elle en souriant pour se foutre de la gueule de son amie. Après effectivement, s'aimer beaucoup ne suffisait peut être pas. Ou peut être plus. Et puis elle ne réussirait pas à l'aimer de la même manière qu'il l'aimait. Ca ne serait jamais un amour grand et épique... Ils n'étaient que tendresse et douceur l'un avec l'autre. Et tant qu'ils étaient deux c'était parfait. Mais lorsque Thayer débarquait c'était tout de suite le bordel.

« On fouille? » Elle ébourrifa les cheveux attachés de Joey ce qui était une vrai horreur avant de l'attraper par le poignet pour fouiller avec elle. Joey souriait. Elle n'était pas meilleure amie pour rien... En matière de conflit elle avait la même technique. La fuite. « J’te jure, si je tombe sur d’autres photos de lui en petite tenue je gerbe direct sur sa jolie carpette. » Joey rit avant de balancer en mode je suis la meilleure. « tu es une petite nature... » Alors que très honnêtement elle non plus n'avait aucune envie de tomber sur ce genre de chose. Elle ne vomirait peut être pas. Mais franchement elle ferait une sale tête. Joey regarda autours d'elle et commença par un meuble près de la fenêtre. Bon elle n'était pas aussi efficace que Lou, car à chaque fois qu'elle tombait sur un livre susceptible de l'intéresser elle le prenait, l'ouvrait et lisait quelques pages... Officiellement c'était pour voir s'il avait rien planqué dedans... Officieusement c'était surtout pour en apprendre plus. Elle entendit la question de Lou et répondit rapidement avant de se remettre à la lecture. Elle allait lui dire de faire des questions un poil plus compliqué si elle voulait que sa servent quand le téléphone sonna. Joey se retourna rapidement et regarda le combiné de manière suspecte. « Je décroche? » Joey lâcha violemment le livre et se jeta sur le combiné pour empêcher Lou de le prendre. « T'es folle ? » dit-elle en compressant le combiné qui sonnait toujours. « Je décroche ! Tu vas nous pouffer dans le combiner et on aura l'air conne. » Bah quoi ? Il fallait dire que Lou n'était pas un modèle de sérieux. Elle décrocha et portant lentement le téléphone à son oreille et à ses lèvres avant de dire d'un calme impérieux. « Bureau du docteur Dérigan, j'écoute ? » Alors que la voit à l'autre bout du téléphone parlait de manière calme d'un problème chez un patient du docteur Derigan, Joey fit une mine apeuré et éloigna le combiné de sa bouche avant de se tourner vers Lou et de dire « C'est lui ! Je crois qu'on est repérée... Tu m'as dit que tu l'avais chopé comment le bureau ? » Elle repris son calme exemplaire avant de rapprocher le téléphone. « Oui bien sûr vous ferez mieux de venir à l'hôpital... On s'occupera de ce petit problème... » Elle finit par raccrocher. Et hurla presque à Lou. « Dépêche toi, range tout, il arrive. » Elle se retourna vers le fond de la salle avec une hate parfaitement feinte et fit semblant de s'activer pendant qu'elle regardait la réaction de Lou.
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MessageSujet: Re: JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie.   JOEY&LOU-ANN - on étudie et on monopolise l'aile de chirurgie. EmptyMer 27 Juin - 20:55

Lou-Ann arrêta complètement de respirer. Comme si la personne à l’autre bout du fil l’entendrait. Comme si les yeux paniqués de Joey lui avaient coupé le souffle d’un coup, juste en lui lançant un regard rouge avant de décrocher le combiné. Parce que Lou était particulièrement douée pour entraîner ses copains dans les pires emmerdes. Parce que Joey avait été plus souvent qu’autrement partenaire dans les conneries de la jolie rousse et que malgré les délires que les deux filles se prenaient parfois, la belle brune ne semblait pas prendre son pied dans ce genre de situations. Faut la comprendre, Joey avait toujours été la plus brillante des deux, la plus responsable aussi. Lou se foutait les pieds un peu partout, faisait du bruit, attirait l’attention et lâchait des coups de fil à 5h du matin quand elle se retrouvait prise au piège dans ses histoires pas croyables. Joey, elle, l’avertissait, lui faisait - un peu, à peine, mais encore - la morale & finissait toujours par essayer de la raisonner ou alors venait la sortir du pétrin. C’était comme ça qu’elles avaient toujours fonctionné et c’était comme ça que ça marchait le mieux entre elles. Mis à part les quelques exceptions où Joey lâchait complètement son fou et se laisser aller dans les manigances de Lou, la majorité du temps, c’était tout le contraire. Probablement pour cette raison que Jonah ne faisait pas l’affaire de la meilleure amie de L. Il était du genre à l’encourager à faire des bêtises depuis des années.

Abbott était totalement scotchée aux lèvres de Joey, tentant de ne pas manquer un seul de ses mots. Si elles étaient dans la merde, c’était assuré qu’elles deviendraient les deux filles les plus surveillées de l’hôpital. Déjà qu’elles avaient la réputation d’étudier dans les pires endroits, là c’était limite une effraction, surtout si on mentionne les photos de brésilienne, alors bonjour les remontrances. Lou était mal, elle voulait pas que sa copine reçoive toutes les insultes, parce que franchement prendre le téléphone dans un bureau d’un mec qui est pas censé être là, et en plus au beau milieu de la nuit, y’avait de quoi être suspect. Mais la rousse ne pensait même pas à ce genre de détails qui auraient pu incriminer J. et faisait simplement l’espionne, la tête bien collée au combiné, essayant d’en entendre plus mais n’y arrivant tout simplement pas.

« C'est lui ! Je crois qu'on est repérée... Tu m'as dit que tu l'avais chopé comment le bureau ? » lui chuchota Joey, loin du combiné. « Oui bien sûr vous ferez mieux de venir à l'hôpital... On s'occupera de ce petit problème... » elle raccrocha, puis se tourna vers Lou « Dépêche toi, range tout, il arrive. »

Whaaaaaaaaaaaaaat?!

« Whaaaaaaaaaaaaaat?! » s’exclama Lou, fidèle à sa pensée.

Ça y’est. Salut hyperventilation. La jeune fille commença par respirer assez fort, avant de prendre de longues inspirations et de terminer par expirer ultra bruyamment par la bouche. Et on recommence.

« C’pas vrai, t’es conne, c’est vrai? »

S’il arrivait et qu’il les attrapait là, à fouiller partout, à manger des chips, à salir son beau meuble de chêne avec leurs espadrilles et des bouts de chocolat, s’il retrouvait les photos indécentes sur le sol, s’il, s’il, s’il… Lou se mit à courir dans tous les sens, les bras en l’air, les yeux globuleux, et ramassait tout ce qui se trouvait sur son passage, essayant de se rappeler où les éléments étaient posés avant. Au passage, elle fonça dans un mur, entraîna bruyamment un cadre dans une chute dont seule elle a le secret & termina par échapper une pile de papiers bien rangés sur le sol. Une véritable poule pas de tête qui ne réfléchissait à rien sauf au fait qu’elle gérait très, très mal la pression pour une fille censée devenir neurologue. Non mais sérieux, elle devait se retrouver devant des patients, seule contre tous, avec un scalpel en main et la pression de sauver leur joli cerveau d’une maladie ou d’une situation dangereuse? Relax, poupée. Respire.

T’es conne. Eut-elle envie de répéter, à elle-même cette fois-ci. Elle avait vu noir sur blanc sur son horaire que le mec il était en vacances pour les 2 prochaines semaines. Il était bien partit à l’étranger, il ne pouvait donc absolument pas débouler dans son bureau. Un vendredi soir. À 2h du mat’.

« Menteuse! T’as dû bien te moquer mhm?! » rigola-t-elle, voyant que Joey était restée bien calme durant tout ce temps, la regardant courir dans tous les sens. « Allez, on file d’ici! J’ai eu assez la frousse pour ne plus avoir envie de larver sur sa chaise. »

Lou-Ann lança quelques chips en direction de son amie, éclatant de rire. C’est quelle pouvait être poisson parfois. Puis, voyant que la brunette faisait mine de la rejoindre, elle s’arrêta complètement dans son élan. Attrapant son bras gauche bien fermement, Lou poussa un petit gémissement de douleur, avant de crisper son visage de porcelaine. Cinq secondes plus tard, elle se laissait choir au sol, une main sur le cœur, le regard vide. Et elle resta là, immobile, la respiration saccadée, pendant plusieurs minutes. Voyant que Joey se demandait vraiment ce qui se passait, elle sortit de son drame, lui tirant la langue.

« Fausse crise cardiaque, salut! Si t’y as cru, t’as vraiment besoin qu’on continue de réviser toi!»

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