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 You're not crazy, you're just a Stone

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MessageSujet: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptyLun 26 Mai - 23:36


|You're not crazy|
You're just
A Stone


Mai 2015

« ... Allez Harry… J’ai une surprise pour toi, allez... »

Vous savez, maintenant que j’y pense, cette journée aurait pu se finir de deux façons. La bonne et la mauvaise. Bien entendu, c’est toujours moi, Harry Stone, le narrateur de cette histoire et je crois que l’univers a enfin décidé de contre-balancer toutes mes conneries passées. C’est la seule explication logique, ça et une très brillante théorie de physique que j’ai lu hier soir… Je dois avoir le papier quelque part sur mon bureau… Oui, depuis quelques semaines, jours, mois peut être, je ne sais plus, je dois vous avouer que j’ai complètement perdu la notion du temps ces dernières... Heures. Bref, qu'est-ce que je disais, oui, je vis en ermite, complète reclus de la société et de mon propre lieu de travail vu que cela doit faire un bout de temps (again, I'm completely lost here), que je n'ai pas mis les pieds à l'hôpital. Non, suite au charmant tremblement de terre et après ma brève discussion avec Annibal, j'ai pris sur moi et j'ai décidé d'engager quelqu'un pour s'occuper des quelques réparations qu'il faut faire dans ce cher hôpital. Ne m'appelez que pour une seule chose, si le chèque que vous devez signer a plus de six zéros, c'était les seules instructions que j'avais laissé avant de m'emparer de mes livres de physiques et autres bouquins qui trainaient dans mon bureau à l'hôpital, avant de me réfugier ici. Ici, c'est à dire mon bureau, mais chez moi, dans mon très confortable appartement avec des murs solides. Je ne voulais pas qu'on me dérange, non, mon téléphone était coupé, la porte était fermée et je ne voyais Maggie venir ici pour voir ce que son cher papa fabriquait. Non, les dîners en famille ce n'est pas pour nous et... mon dieu c'est quand la dernière fois que j'ai mangé? Il y a une boite de conserve vide sur le sol, ce qui veut dire que j'ai dû manger quelque chose, histoire de ne pas tomber en hypoglycémie. La véritable question c'est: pourquoi est-ce que j'ai arrêté de rédiger une équation au combien importante? Oh oui, Jane, ma très chère assistante, enceinte de trois mois désormais (ça doit être quoi? son quatrième... son mari et elle dorment parfois? Je me pose la question), a osé poussé la porte de mon antre. Elle a même un sourire aux lèvres, je me demande à quoi je dois ressembler moi avec ma mine plus que dubitative sur le visage.

"Je déteste les surprises."
"C'est faux et je le sais, allez Harry, bouge toi, tu ne vas pas le regretter."

Je m'apprêtais à répondre de manière un peu plus ferme mais c'était avant qu'elle ne s'empare de mon bras et me mette sur mes deux pieds. Qui étais-je pour dire non à une femme enceinte hein? Et puis question volonté ces temps-ci, je sèche un peu. Bref, je me fais traîner et je traîne littéralement des pieds alors que je quitte mon bureau, cette pièce bien rassurante. Dans le salon, j'aperçois mon reflet dans un miroir et à un autre moment, j'aurais été plus que choqué par l'image que je renvois. J'ai une barbe de plus de deux semaines sur les joues, j'ai les cheveux complètement ébouriffés, les pupilles dilatées, je porte un t-shirt à l'effigie de Jimy Hendrix et un... jogging. Mon dieu, je ne savais même pas que je pouvais tomber aussi bas. Mais qu'est-ce que je peux dire? La physique c'est beaucoup plus facile à faire quand on est en pyjama, surtout quand on se rend compte que la NASA bosse sur un projet très similaire au sien... Je peux vous assurer que si ces idiots finisse avant moi je... je... je retourne à New York et je me jette du haut de l'Empire State Building. Peu importe, je ne suis plus devant mon reflet mais dans l'ascenseur à présent, j'ai pris le temps d'attraper une veste avant que Jane ne me force hors de mon appartement et j'en profitai pour rabattre la capuche sur mon visage. Je n'ai pas envie que le portier me voit comme ça, je suis tout de même censé être le propriétaire de l'immeuble.

"Arrête de bouder Harry, I swear it's good."

Pour seul réponse, je tirai la langue à Jane. À quoi bon parler? Oui à quoi bon faire quoi que ce soit. Je ne suis d'humeur à rien et c'est généralement dans Ces périodes que j'arrive à accomplir le plus. Scientifiquement parlant. Mais non, juste parce que c'est de la robotique je ne peux pas avoir la paix. Mince, si je cherchai un remède contre le cancer, tout le monde serait à mes pieds. Quoi qu'il en soit, je fermai les yeux, trente secondes et je me laissai guider par la voix de Jane. Quand j'ouvris de nouveau mes paupières, ce fut pour les poser sur une Mercedes. Rouge. Exactement comme celle que j'avais avant. Avant le tremblement de terre. La voiture avec laquelle je suis rentré dans un mur.

"Tada, je sais que tu aimais ton petit bijoux et je sais aussi que les hommes sont du genre susceptibles quand il s'agit de leur voiture donc voilà c'est exactement la même voiture. Je me disais qu'on pouvait aller faire un tour et... Harry est-ce que ça va?"

Non ça ne va pas, ça ne va pas du tout, du tout, du tout. Je peux sentir mon coeur qui bat à tout rompre dans ma poitrine et je n'arrive pas à détacher mes yeux de cette voiture. Il s'agit de la même voiture, si je monte dedans que va t-il se passer? Est-ce que le sol va se remettre à trembler? Est-ce que je vais de nouveau me trouver coincé dans cette voiture et cette fois-ci sans Stefan à mes côtés. Sans aucune sortie de secours; Et alors quoi? Rouge et ensuite fondu noir et on ne revoit plus ce cher Harry.

"Harry, regarde moi, est-ce que ça va?"

Non. Oh mon dieu. Pourquoi est-ce que j'ai mal à la poitrine, pourquoi est-ce que je. Non. Merde. Merde. Merde.

"Jane, donne moi les clés de la voiture. Tu as raison, je vais aller faire un tour."

Les cinq prochaines minutes de ce récit risquent d'être très confuseS car je ne me souviens de rien. Je dirai juste ceci, les allemands sont doués pour faire des voiture et heureusement que cette voiture-là possède six vitesses parce que sinon, pas d'Harry pour raconter cette histoire. Mon pied n'avait pas quitté l'accélérateur de tout le trajet et je crois que je n'ai jamais eu l'esprit aussi clair de toute ma vie. Mon corps avait réagi tout seul et je n'étais même pas en contrôle, non, juste mes mains et mes pieds, et juste mon coeur qui... lâchait. Je laissai échapper un cri en freinant devant l'hôpital, mon bras gauche ne répondant plus. De quoi ai-je l'air? D'un lunatique en jogging qui vient de débouler dans l'hôpital à 4heures de l'après midi. Quelqu'un, n'importe qui. Une blouse. Je saisis une épaule et je tire la personne contre moi. Des yeux bleus et un visage inconnu au bataillon mais tant pis.

"C'est ton jour de chance, j'espère que tu n'es pas interne ici et que tu t'y connais parce que je suis sur le point de faire une crise cardiaque et je crois que j'aurais bien besoin d'aide."

Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'y avait absolument aucune panique dans ma voix, il devait me rester quoi? Une minute? Une minute trente? Et encore une fois, je sais exactement ce qui va m'arriver.
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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptySam 31 Mai - 18:45

You're not crazy,
you're just a Stone
(Henrik Ibsen) ▽ « Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
Nouvelle journée au centre hospitalier. Si, dans les premières semaines, j’y allais en courant, aujourd’hui, j’ai tendance à y aller à reculons. La passion pour mon métier ne s’est pas envolée du jour au lendemain. Le cerveau et ses nombreux mystères me bottent toujours autant. J’aime le comprendre, intercepter la faille, la réparer, c’est un organe tellement complexe et si terrifiant qu’il me retranche dans la concentration la plus intense, chassant toutes mes maladresses ou ma poisse habituelle. Cependant en dehors du bloc opératoire, je crains toujours le pire, car la malchance n’est jamais très loin avec moi. Ce matin, je dus recracher mes céréales après avoir sentie un goût infâme dans ma bouche. J’avoue que j’ai été à deux doigts de rendre mon repas de la veille. La bouteille de lait achetée la veille était périmée de deux mois. Comment n’ai-je pas senti l’odeur ? Je n’en ai aucune idée. Ou si ! C’est ce deuxième organe dont je n’y connais plus grand-chose et qui affecte celui qui définit mon métier. Le cœur. Il fut brisé plusieurs fois, malmené à maintes reprises, si fort que je ne croyais plus en sa capacité d’éprouver. Je l’ai mis de côté, me concentrant uniquement sur les autres aspects de ma vie. A trente-et-un ans, j’estime avoir encore le temps pour construire une famille. Je verrai mes enfants aller au lycée alors que j’entrerai en maison de retraite, ce sera mon fardeau. Heureusement, j’ai cette faculté à ne penser qu’au présent. Mais voilà, il m’a fallu une simple rencontre pour désordonner toutes mes priorités, ainsi que mon petit confort. De plus, ce n’est pas la rencontre que j’attendais avec grande impatience, celle avec Harry Stone, idole et cousin de surcroît. Non, ce fût bel et bien avec un homme, et si je ne la regrette pas, elle affecte à présent chaque jour de ma vie.

Ainsi, je rôde dans les couloirs de l’hôpital avec prudence. J’ai effectué mes opérations matinales, des succès malgré tout, et j’ai terminé mes consultations de ce début d’après-midi. Il ne me reste plus que quatre heures en ces lieux et un but précis : éviter ma supérieure, celle qui s’occupe du fonctionnement de la branche neurologie de l’hôpital. A l’inverse, j’aimerai revoir Raphaël pour savoir ce qui s’est dit avec son épouse afin de prendre les devants. Imaginons qu’il est dit à ma patronne tout ce qui c’était passé entre nous ! Ma fois, pas grand-chose, un simple baiser. Pas un sur la joue, ni sur le front, je ne parle pas d’un baisemain. Non, un baiser sur les lèvres, celui qu’on ne peut pas considérer comme une erreur parce qu’il avoue une attraction, entre les deux êtres, si forte qu’elles ne peuvent plus dénigrer leur sentiment. Une belle merde, en somme, dans laquelle je me suis fourré, encore. Il ne s’agirait que d’un inconnu célibataire, en mal d’amour ou plutôt célibataire, cela aurait été la nouvelle la plus formidable depuis des décennies. Hallelujah, Donovan, mon ami, tu as enfin trouvé chaussure à ton pied. Pas des charmantes vieilles baskets inconfortables, mais bel et bien des chaussures de ville, d’un cuir parfait, qui épousent à merveille les formes de tes petits petons. Mais bien entendu, cela aurait été trop simple. Raphaël est un homme marié, d’une union hétérosexuelle, avec deux enfants, que j’ai aperçu quelques fois, lorsqu’il venait récupérer sa femme dans son rôle de mari parfait. C’est terrible car je fais semblant de lire un dossier, tête baissée dans ce couloir, tout en pensant à cette image sexy de cet homme qui parait si intouchable, et pourtant… Il me faut prendre l’air.

Je prends les escaliers et n’y croise personne. Les ascenseurs sont un remède infaillible à la surpopulation des escaliers. Tant d’ascenseur en Amérique…S’ils devaient tous tomber en panne, le poids des américains accros au fast-food serait revu en baisse. Je gagne le rez de chaussée dans l’intention de passer l’entrée du hall et d’y prendre une bouffée d’air à m’en faire rompre les poumons. Quand soudain, on m’interpelle : « Docteur Stone ! » Je me fige. A cause du brouhaha, je n’ai pas su mettre de texture à la voix qui vient de s’élever. Je me retourne, il ne s’agit que d’un chaperon rouge et non du méchant loup. Une infirmière approche d’un pas pressé, je ne la connais pas très bien, pas du tout même. Je lui lance un sourire incertain, découvrant un léger strabisme chez cette personne. Ça ne me met plus mal à l’aise ce genre de chose. Par expérience, on finit par s’y faire. Cependant, le sien n’est pas commun, c’est comme si elle ne me regardait pas. C’est alors qu’une main se pose sur mon épaule et s’y accroche. Là, j’ai beau ne jamais l’avoir vu, son timbre m’est totalement familier. Mes yeux ronds témoignent de ma surprise et mon cerveau fait le lien entre cette intrusion et l’interpellation du Stone de la jeune femme. Je n’étais pas LE Stone ! En me retournant, je vois mon idole, la fierté de ma famille. Je sais que si j’ouvre la bouche maintenant, des consonnes se répèteraient jusqu’à me filer un mal de crâne à moi-même. Heureusement, il me parle avant et il ne me reconnait absolument pas. Je ne suis pas désappointer, je m’y attendais même. Après tout, nous nous ne sommes jamais rencontrés, puis ce n’est pas moi qui suis célèbre grâce à mes découvertes dans le monde médical et dans sa manière de le pratiquer. Quoi qu’il en soit, mon jour de chance risque de finir comme le pire qu’il soit. De manière totalement neutre, il vient de m’expliquer qu’il est sur le point de faire une crise cardiaque. « P-p-pardon ? » lancé-je, totalement affligé par les circonstances de notre encontre. Cependant, il était hors de question qu’il me claque entre les doigts. Je reprends de la contenance et réagis : « Allez me chercher le cardiologue en service ! » Ordonné-je à l’infirmière qui avait retrouvé un regard basique étrangement. Je n’y connaissais que trop peu de chose au niveau du cœur, au propre comme au figuré. Alors que je place une main derrière son dos, pour le soutenir, j’attrape sa main posée sur mon épaule et l’amène vers un couloir où j’y repère un brancard. Je tente d’oublier la personne : le cousin et l’admiration que je lui porte. J’ai une vie à sauver et ça a toujours été mon remède à mes fortes émotions : « Allongez-vous. » dis-je en cachant la panique de ma voix. « Qu’est-ce que vous ressentez et depuis combien de temps ? » Les questions bateaux, obligatoire pour savoir comment procéder, mais aussi un gain de temps pour ne pas s’affoler littéralement en courant partout pour trouver une personne plus appropriée à le secourir que moi et ma passion pour le cerveau. Je surveille d’un œil le hall afin d’y repérer l’infirmière que j’espère accompagnée. J’hésite à prendre les commandes du brancard et de l’amener directement dans la section de cardiologie. Mais avant cela, j’attends ses réponses car l’alerte est peut-être une fausse. Harry Stone doit savoir de quoi il parle, mais est-il sûre de son diagnostic ou n’a-t-il qu’une simple crique de panique ?
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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptyDim 8 Juin - 17:42

Vous savez quel est le problème en ce moment? L'adrénaline.
Cette chère adrénaline, ce très précieux polypeptide qui était présent en trop grande quantité dans le corps d'Harry, le dit Harry étant moi. (Il faut vraiment que j'arrête de parler de moi à la troisième personne... vraiment.) Et l'adrénaline ça sert à quoi? Eh bien c'est très simple, cette simple et petite molécule est en train de booster les capacités de mon coeur et de le faire accélérer, et c'est pour ça que j'ai mal à la poitrine en ce moment et dans tout le bras gauche et... Respire Harry, respire. J'aimerais bien finir de raconter mon histoire s'il vous plaît. Bref... J'avais envisagé une meilleure fin je ne vous le cache pas, une fois... Après avoir reçu mon prix nobel de physique par exemple, ou même de sciences tout court ou même de la paix pourquoi pas. Je compte bien quitter ce monde avec au moins autant de distinction que ce cher Gandhi, et oui je sais qu'il est très certainement au Paradis et que moi je vais finir en Enfer mais... ce ne sont que de simples détails, je suis certain qu'une fois que je serais là haut, en train de flotter sur un nuage, les choses seront différentes.

Le cerveau est-ce que tu peux arrêter de t'égarer cinq secondes s'il te plaît? On me parle à moi, et ça pourrait être utile pour notre survie à tous. Tous c'est à dire, toi le cerveau, le coeur qui est à deux doigts de lâcher et ma conscience. On me parle, on m'amène vers un brancard. Oui, très bonne idée, mes jambes risquent de lâcher d'un moment à l'autre et quand je dis ça, je parle en terme de secondes. Mais tout est relatif pas vrai? Rire nerveux.Je me laissai volontiers tomber sur le brancard en poussant un grognement à mi chemin entre la frustration et le contentement. Baby blue eyes, oui, c'est comme ça que je l'ai surnommé dans ma tête (cause his eyes are like really really blue... get it?), est encore là et il posait des questions à présent.  "Mon dieu est-ce que vous avez entendu ce que je vais dire?" C'est la seule réponse qui me vient à l'esprit et le ton est passablement énervé et peut être même que je viens d'élever la voix... Peut être, je dois dire que le monde commence à devenir un peu flou et qu'il tangue et... Heureusement que je suis allongé. Mais non, je refuse de perdre de mon répondant, mon coeur n'envoie plus assez de sang à mon cerveau et alors? Et alors? Ce n'est pas une raison pour faiblir, du nerf petit Stone.

"Je vais sûrement mourir dans ... hmmm deux minutes environ et ce sera à cause de votre incompétence. Par où commencer? Mon bras gauche me lance, vous êtes légèrement flou, j'ai la tête qui tourne ... et oh est-ce que j'ai mentionné le fait que mon coeur bat JUSTE UN PEU TROP VITE?" Voilà qui est mieux, sarcastique et dramatique à souhait, tout à fait mon style. Quitte à partir, autant partir en emportant le plus de personnes avec moi et ce même si c'est juste métaphoriquement parlant. Qui est ce type? Infirmier? Non, non, définitivement pas docteur mais pas le bon docteur. Pédiatre? Gynécologue? Si c'est gynécologue, je risque vraiment d'éclater de rire. "Franchement si j'avais des secondes à perdre je serai en train de rigoler. Mais ce nest pas le cas donc... J'espère pour vous que le cardiologue va arriver vite sinon vous êtes viré, et non, ce n'est pas pas juste une menace en l'air... est-ce que vous avez la moindre idée de qui je suis hmm? Harry Stone, does that ring ANY bell?" Alors que le dernier mot m'échappait, je fus obligé de me mordre la lèvre inférieur pour ne pas laisser échapper une autre intonation embarrassante. Non. Non. Il est hors de question que je passe de l'autre côté aujourd'hui. Je veux dire, j'aurais dû mourir il y a quatre mois de cela, ma voiture a été complètement détruite, le nez de Stefan aussi et j'ai eu de la chance de m'en tirer en un seule morceau. En vie. Tout ça pour quoi? être incapable de faire face à une voiture et partir comme ça? Je le refuse catégoriquement, je n'ai jamais été optimiste et je ne risque pas de tomber dans les clichés en vous disant que toute ma vie est en train de défiler sous mes yeux, absolument pas. J'ai la tête vide et l'esprit clair et si j'avais eu assez de force, j'aurais demandé un morceau de papier et probablement un stylo.

Rédiger mon testament dans un moment pareil? Mauvaise idée, on ne voudrait pas que je cède ma fortune à une oeuvre de charité par accident, ce serait le comble... Vraiment. (Et puis tout est déjà réglé, ce sont mes enfants qui héritent de tout alors...) Non juste écrire, juste réfléchir et écrire la solution de l'équation sur laquelle je bosse depuis bientôt un mois et qui commence à me rendre complètement fou, mais je crois que enfin, enfin j'ai la solution et... Je laissai échapper un autre grognement, c'est officiel, j'ai perdu toute sensation dans mon bras gauche, hors de question d'écrire quoi que ce soit. Que fait ce radiologue? Bon sang, il y a des choses qui vont changer dans cet hôpital je peux vous le dire. Mais ce serait vraiment dommage que tous ces changements soient causés grâce ou à cause de mon cadavre. Ha, je suis hilarant, qui a dit que je n'avait aucun sens de l'humour, vraiment? Bon, puisque ça semble se jouer entre baby blue eyes et moi, autant... Autant... Mon dieu, Harry respire. "God why are we even talking... what's your name by the way?" Voilà, de toute façon, ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à perdre... Pas vrai? Vas y parle moi baby blue eyes, raconte moi ta vie, peut être ça sera assez intéressant pour calmer mon coeur ou au contraire... Mais bon, qui ne tente rien....
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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptyLun 9 Juin - 10:37

You're not crazy,
you're just a Stone
(Henrik Ibsen) ▽ « Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
Je l’ai vouvoyé. J’ai dit « vous » comme on le dit à un simple patient, à une personne plus âgée ou une autre qui impose le respect. Je crois qu’il est un peu tout ça à la fois. Mais il s’agit aussi de mon cousin. Pourtant, sans même réfléchir, je n’ai pas utilisé le « tu », sans doute la pression et surtout beaucoup de respect. Après tous, je lui voue une admiration certaine depuis des années maintenant. Je n’ai jamais pu atteindre son niveau et ce ne sera jamais le cas. J’ai mes qualités cela-dit, des qualités non négligeables forgées par une enfance spéciale et une adolescence difficile. L’une d’entre elle est l’attention que je porte aux gens, quoi qu’il soit : du vulgaire meurtrier agonisant à la vielle dame en fin de vie atteint d’Alzheimer. J’ai plus de compassion pour la seconde, je l’avoue, mais chacune des personnes qui passent entre mes mains à le droit à la plus grande attention. A présent, le malade qui hausse le ton suite à mes questions n’est personne d’autre qu’Harry Stone. Bien que je ne le connaisse pas personnellement, j’ai mené une multitude de recherche à son sujet. Je connais son quotient intellectuel et son génie. J’ai pu apercevoir son côté excentrique et nombriliste, mais qui peut lui en vouloir ? Qui peut se mesurer à lui ? Qui peut lui donner des leçons ? Il a sauvé des millions de vie grâce à son robot médical. Là où la main de l’homme aurait échouée, la précision de sa machine a pu éviter bien des maladresses lorsqu’il s’agissait de trifouiller les organes des hommes. Pour être médecin, il faut être patient et compréhensible, je choisis donc de presque ignorer sa tonalité de remontrance : « Ce sont les questions habituelles. Tant qu’on le peut, autant avoir plus de précision sur vos symptômes. » Dis-je inutilement, car je savais très bien qu’il en avait conscience. Et d’un air plutôt arrogant, il finit par me renseigner. Je répondis calmement, tout en posant mes doigts à son poignet afin de mesurer son pouls : « Non, vous ne l’avez pas mentionné. Mais ça semble évidant. » mes lèvres se tordent en une sorte de sourire amusé, mais je me pince les lèvres rapidement en observant ma montre. En effet, les pulsations de son cœur n’étaient pas des plus calmes. Elles étaient même plutôt violentes et rapides. Je jette un œil au hall, toujours pas l’infirmière. Cela commence à m’inquiéter, surtout lorsque ce cher et tendre cousin reprend son discours, me précisant qu’il n’hésiterait pas à me virer si le cardiologue ne se dépêchait pas. Je sais qu’il en a le pouvoir. Ce serait injuste et surtout illogique puisque si ce médecin ne ramène pas ses fesses rapidement, il y passerait selon ses dires. Alors comment pourrait-il me virer six pieds sous terre ? Alors après réflexion, sa menace me passe au-dessus de la tête. Cependant, je suis à deux doigts de prendre ce patient en charge avec mes restes de connaissance en cardiologie. Ce n’est certes pas mon domaine, mais j’ai étudié la médecine. Je pense être capable de lui éviter de voir le tunnel blanc et surtout de le passer. Surtout que pour ma première rencontre avec ce grand Stone, j’avais imaginé mieux qu’un entretien de deux minutes avant son dernier souffle.

J’ai failli éclater de rire lorsqu’il se présente, me demandant si je sais qui il est. Bien sûr que je le sais, mais c’est certainement pas grâce à l’entretien que j’ai eu avec lui pour mon embauche, puisqu’il n’a pas eu lieu. Ni les autres rencontres qui m’ont fait patienter inutilement dans la salle d’attente pour finalement être annulé. Apparemment, cet homme ne jetait même pas un œil au nom de famille de ceux avec qui il avait rendez-vous…ou il s’en moquait. Connaissant le personnage, la deuxième option ne m’étonnerait guère. Il ne faut pas que je me laisse démonter. Ce genre de personne n’aime pas les gens faibles. « Dans un premier temps, vous allez rester raisonnable et vous calmez un peu. Ça n’arrangera rien à votre état que de vous énerver. Ensuite, je pense être bien placé pour savoir qui vous êtes. » Mon regard se plonge dans celui du soi-disant mourant qui me semble plutôt en état de choc. En l’observant ainsi, j’espère peut-être que mes traits lui rappellent quelque chose. C’est totalement bête puisque nous nous ne sommes jamais rencontrés et que ma famille ne s’est jamais vraiment préoccupée de la sienne et vis-versa.  « Vous avez des antécédents ? Vous êtes sous médications ? » Encore une fois, j’espionne discrètement le hall en espérant qu’une personne plus compétente prenne le relais. Toujours rien. Une infirmière passe par là et semble interloqué par le retour d’Harry Stone, ainsi que sa position allongée sur le brancard. Je l’intercepte en la saisissant par le bras avec douceur : « Soyez gentille, amenez-moi un cardiologue disponible dans la section cardiologie en urgence. Je l’attends à l’accueil… Oh et précisez que le patient se nomme Harry Stone. Ce dernier aime, apparemment, que l’on sache qui il est. » Je me retiens de rire avant de me concentrer sur le malade en pleine scène de dramaturgie. Il me la joue shakespearienne en voulant connaitre l’identité de celui qui virera sous peu. Je retire mes grosses lunettes noires et les glisse dans la poche de ma blouse, à côté de deux stylos et de mon badge fourni par l’hôpital. Je laisse un silence planer avant de lui répondre avec un calme exemplaire.

Je me place à ses pieds, après avoir retiré les freins des roues, et commence mon parcours dans les couloirs. J’observe les panneaux afin de bien l’orienter et d’avancer le plus vite possible. J’aperçois la section pour les problèmes de cœur à l’étage supérieur. Je me dirige donc vers les ascenseurs privés et décide de répondre à sa question : « Tant que vous parlez, vous n’êtes pas mort, alors considérez cela comme une bonne chose. Et mon nom pourrait vous dire quelque chose, si vous ne m’aviez pas posé un lapin à chacun de nos rendez-vous. » Je me trouve brute de décoffrage. Mais n’est-ce pas le seul moyen de le surprendre et d’éveiller sa curiosité ? D’accord, il était mal en point et c’était peut-être notre dernier échange, cependant, moi et mon optimisme refusons cette fatalité. Je ne le laisserai pas partir avant de le connaitre réellement. « Donovan Stone, neurologue dans votre hôpital et accessoirement votre cousin. Je suis aussi, par la même occasion, un de vos plus grands admirateurs » commencé-je à m’emballer, avant de me reprendre en entrant dans l’ascenseur : « Bien que je vous imaginai plus…dynamique… » J’ai failli rire, mais cela aurait été mal venu. Nous sommes déjà à l’étage. Je me dirige vers l’accueil. Je vais, pour la troisième fois demander les compétences d’un expert en cardiologie afin de mettre toutes mes chances de côtés.
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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptyLun 7 Juil - 19:58

Rester raisonnable? Me calmer? Mon dieu, est-ce qu’il sait à qui il s’adresse? Piquer des crises c’est ma spécialité et c’est pour ça que mon ancienne psychiatre peut se payer un avion privé désormais. Enfin je suppose, vu le prix de chaque consultation, même un singe avec une calculatrice dans les mains peut faire cette simple opération. Et là encore, j’insulte beaucoup les singes, ne jamais sous estimez ces animaux qui sont si proches de nous. D’ailleurs si je survis à tout ça (ha ha ha...), je m’offre un animal de compagnie et ce sera un singe, allez soyons fou on ne vit qu’une fois, je me vois très mal avec un chien ou avec un chat pour être honnête. Je risquerai très certainement d’oublier de les nourrir et je ne sortirai pas ce fidèle Pluto ou Garfield m’en voudra très certainement et ne sera jamais d’humeur à faire des câlins. Alors qu’un singe, en plus si je l’appelle Darwin ça a tout de suite plus la classe, ne viendra pas me réclamer de l’affection ou de l’attention. Non, je pourrais le traiter sur le même pied d’égalité et… Mon dieu, je dis vraiment n’importe quoi sous le coup du stress. Mon esprit s’éparpille et je pense à trop de choses en même temps. Je n’ai pas l’impression de partir non, j’ai plutôt la sensation que mon cerveau est en train d’ouvrir une dizaine de portes, toute ouvrant une nouvelle pièce , chacune de ses pièces contenant un souvenir ou même un fait bien précis.

Tiens j’avais oublié que mon père m’avait acheté mon premier tableau, sa seule contribution à mon génie dira t-on. J’avais également zappé à quel point Fiona était belle le jour de notre mariage, et que naïvement, je m’étais dit que ça pouvait fonctionner, moi, le mariage, le famille, visiblement j’avais eu tort.

Trop vite, les souvenirs et les idées s’enchaînaient beaucoup trop rapidement, presque pour suivre les battements de mon coeur. Peu importe, on se concentre Harry, que dit Baby blue eyes… des antécé… On va éviter les mots de plus de trois syllabes avec le type qui est mourant et qui… Je ne devrai pas être mourant, je suis tout de même censé être dans un meilleur hôpital de tout le pays. « Des antécédents? Est-ce que je suis censé avoir tout mon dossier médical dans ma tête? Mon dieu… » Réfléchis Harry, passe la famille Stone en revue… Je n’ai jamais été un homme de famille, mes parents sont morts dans un accident de voiture et après? Mes grands parents sont morts des deux côtés, de quoi? De cancer je crois? De vieillesse? Crise cardiaque? Aucun moyen de le savoir. Mon dieu, est-ce que mon manque d’intérêt pour ma famille va finir par me retomber dessus là tout de suite? Ce n’est pas pour moi la famille, vraiment, s’asseoir tous ensemble, se retrouver, partager… très peu pour moi. Peu de gens peuvent suivre mon train de pensées et c’est une vérité que j’ai accepté depuis longtemps. Mieux vaux être seul que mal accompagné pas vrai? Je vivais ce dicton tous les jours de ma vie et je m’en portais plus que bien. Enfin, sauf à cette seconde précise, mais ce n’est qu’un léger détail pas vrai? « Non, non jamais rien de tel, j’ai souffert d’insomnie chronique il y a des mois de cela mais j’ai toujours refusé de prendre mes somnifères. » Information utile? Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas mais même à ce parfait inconnu je tiens à préciser que je ne suis pas un accro de la pilule, non pas un accro des antipsychotiques et autres drogues d’usage. Personne ne touche à mon cerveau s’il vous plaît, c’est la seule chose qui m’est véritablement utile dans tout ce foutoir. Oui appelez donc un cardiologue de toute urgence, ça ira beaucoup mieux.  « MERCI! »  Est-ce que je viens de me rendre compte que j’ai dit ceci à voix haute? Peu importe, ça n’a pas vraiment son importance dans le récit d’aujourd’hui.

Non je ne suis pas mort cher médecin, et poser un lapin? Ça m’arrive tellement de fois que… Je n’aime pas les rendez vous d’affaire, je n’aime pas devoir faire un effort et réduire mon débit de paroles pour les autres. Je ne suis pas sociable et dès que j’aurais trouvé le moyen de vivre dans un milieu extrême tel une bactérie, c’est-à-dire sans boire et sans manger, je peux vous assurer que plus personne ne verra Harry Stone. Baby blue eyes se présente et là si mon coeur sursaute c’est bien de surprise.  « J’ai un cousin? » Je lui pardonne son humour vaseux, je veux dire, j’en ferai de même si les rôles étaient inversés. Vraiment, le karma c’est vraiment drôle dans le fond.« Mon dieu… je te serrerai bien la main tout ça mais vu la circonstance… » Étant donné que je n’ai plus aucune sensation dans mes extrémité c’est-à-dire mes mes doigts et mes orteils, je crois qu’on va repasser. Je me redresse quand même sur mes coudes et ce malgré la grimace que cela m’arrache, histoire de bien le regarder. Je n’ai pas l’habitude de voir un Stone, je vous l’ai dit, mes parents sont mort quand j’avais dix ans, je suis parti à l’université à quatorze ans et dès ce moment là, quand je rentrais pour Noël et autre, j’allais m’isoler. Donc non, on m’excusera si je ne sais pas du tout qui est ce… Donovan Stone. « Neurologue hein? Et je peux savoir pourquoi est-ce que j’entends seulement parler de toi maintenant? Et rassure moi, tu es allé à Yale ou pas? Non parce que sinon ton diplôme ne vaut absolument rien et je vais devoir te renvoyer hein, tu le sais ça? Non je plaisante… Pas du tout. » Yale est bien la seule université de la Ivy League que je reconnais et non je ne dis pas du tout ça parce que j’y suis allé moi même, absolument aucun rapport. « Et d’ailleurs je…Fuck. »

Rallonge toi Harry, rallonge toi, tout va bien se passer. Respire, comment ça tu as oublié comment on fait? C’est un réflexe ça, pas besoin de respirer, tes centres respiratoires se trouvent au niveau du bulbe rachidien de ton cerveau… Ouais mais …Si mon cerveau ne reçoit pas assez de sang, tout ceci ne fonctionne pas.
Vision trouble, respiration saccadée.
Ça y est je vais y passé devant un autre Stone? Dommage, j’aurais préféré que ce soit Magdalena… Pardon Maggie.  

« Monsieur Stone… que vous est-il arrivé? Laissez moi vous prendre votre pouls. » Le cardiologue? Les miracles existent visiblement. « Prendre mon pouls je crois que c’est déjà trop tard…. » Qui a dit ce truc juste? Ah putain merde, c’est moi, décidément… Je n’aurais jamais cru que je m’accrocherai à la vie avec autant d’archanement. « VITE! Il est en train de faire un arrêt cardiaque, apportez moi un brancard, tout de suite! » Je me tournai vers Donovan et je lui offris un dernier clin d’oeil. « Allez gamin, c’est ton jour de chance, je t’ajoute sur mon testament. »
Dernière parole avant de fermer enfin les yeux, mon coeur ayant enfin cessé de me faire mal.
Bip.
C’est une bonne chose pas vrai?

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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptySam 6 Sep - 14:15

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(Henrik Ibsen) ▽ « Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
Je crois que c’est l’une de mes plus brèves rencontres. La plus attendue et la plus expéditive également. Je rencontre mon idole de cousin, puis son cœur s’arrête comme s’il s’agissait du mien. J’ai longtemps cru faire une crise cardiaque lorsque j’échangerai enfin avec lui. Mais il n’en fut rien. Je vais bien, mais lui semble être en moins en bonne santé que moi. C’est un rêve cauchemardesque que je n’ai pas la force de croire. Pour moi Harry Stone est increvable ! Pas à son âge. J’en fus presque à penser qu’il serait le premier à découvrir le secret de l’immortalité. Un génie est immortel, il ne meurt pas dans les bras de sa famille. Alors pour moi, lorsqu’il entra dans la salle d’opération, ce n’était que pour un au revoir, même si son cœur sembla lâcher. Je mentirai si je ne disais pas que je ne suis pas inquiet, même si une infirmière m’a prévenu, avant mon départ, que les battements avaient repris. Il était certains que son équipe hospitalier n’allait pas le laisser partir ainsi. Quant à moi, même si une menace de licenciement avait plané sur ma tête, je me devais de faire bonne figure et de retrouver mes patients pendant que cet homme, plus fragile que je ne l’imaginais, se remettait de ses émotions.

Bien que rien ne m’y oblige, je suis entrain de lire un  roman des plus basiques. C’est l’un de mes moyens d’évasion. J’avoue que parfois il m’arrive de plonger plus dans un questionnement sur la créativité du romancier que de vivre réellement l’histoire. Certains romans sont un appel à l’étude de la psychologie de l’auteur. Un lecteur basique ne se posera pas vraiment ce genre de question, mais celui qui s’intéresse au cerveau et sur ce qu’il déclenche peut être titillé. C’est presque un fardeau. Avec un peu de concentration, on arrive à y faire abstraction, mais le mieux est lorsqu’il s’agit d’une histoire réellement prenante, je me remets mon étude de l’auteur que lorsque je tourne la dernier page. Cela fait un moment que je suis assis là. J’ai vu des infirmières faire de nombreux aller-retour. Elles en font bien plus que lorsqu’il s’agit d’un simple patient. Une question se pose : S’attendent-elles à recevoir une promotion à son réveil ? Moi j’ai le droit à une part de l’héritage, c’est annoncé, mais elles, tentent-elle de me la piquer cette part ? Je souris à ma pensée. Non pas qu’elle soit si drôle, mais qu’est-ce que je m’en foutais d’avoir le droit de figurer dans son testament. J’aime l’argent, je ne peux pas dire le contraire. Malheureusement, il fait vivre et apporte le confort. J’ai vécu au côté de peuple qui vivait en harmonie avec la nature. A l’époque, ça ne m’a pas semblait très difficile. Ma vie était peut-être plus saine que celle que je suis aujourd’hui, mais retourner en arrière ne serait pas sans difficulté. Grâce à ces expériences, je sais que la fortune n’est pas essentielle pour être heureux. Mais encore faut-il avoir quelques choses pour compenser à côté. On dit qu’un cœur comblé supporte toutes les difficultés. Mais les cœurs détruits ou même ceux à l’amour interdit ? Ils ne peuvent se faire que du souci ? Je suis dans la merde dans ce cas et vais patauger dedans un bon bout de temps.

Alors que je parcours les lignes de mon livre, des mouvements sur le lit, devant moi, attirent mon attention. Sans refermer mon bouquin, je finis par partager d’une voix solennelle : « Vous nous avez fait une belle frayeur monsieur Stone » C’est vrai ! L’hôpital était en panique. Même durant mes consultations, j’entendais les murmures du personnel partager la dernière nouvelle. Je ne sais pas si j’aurai aimé être le sujet d’autant d’intérêt. C’était presque malsain. « L’hôpital était en pleine panique, Êtes-vous sûre d’avoir payé tous vos employés ? » dis-sur le ton de l’humour. Après avoir laissé échapper un petit rire discret, je me lève et pose mon livre sur la chaise. Quelques pas plus tard, je me retrouve devant cet homme qui m’avait paru si puissant à une époque. Maintenant, il est allongé sur un lit d’hôpital, plutôt affaiblie, se réveillant à peine.  Il a tout de même battu la mort, ce n’est pas rien. Certains échouent à cette étape. J’ai presque envie de lui demander s’il avait vu la lumière, mais je sais m’arrêter lorsqu’il le faut. Finalement, je lui partage ce que je pense depuis que je patiente dans cette pièce : « J’imaginai autre chose pour notre rencontre. A vrai dire, je crois que j’aurai préféré le côté plus professionnel de votre bureau. »

Je contemple mon cousin en essayant de ne pas l’observer comme un patient. C’est difficile, je le connais à peine. Même si je l’ai vu en photo plusieurs fois ou dans des reportages même, il demeure comme un inconnu pour moi. La faute à notre famille qui n’est pas très proche, je dois l’avouer. Même mes parents ne se donnent pas la peine de venir voir leur fils au moins une fois par an. J’aimerai avoir la possibilité de ne pas réitérer cette erreur avec mes futurs enfants, mais je crois bien que je n’aurai pas l’opportunité d’en avoir. Je replace correctement mes lunettes noires et laisse un sourire bienveillant se tracer sur mes lèvres. Je n’ose plus parler tant qu’il n’aura pas réagi. Peut-être souhaite-il simplement que je me taise.

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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptyMer 1 Oct - 18:35

Bip.
Ça y est.
Ci git Harry Stone, qu'on jette de la terre sur mon cadavre et qu'on passe à autre chose.


Non. Non. Je me suis vu fermer les yeux, ce qui est une expériences des plus désagréables et que je ne conseille à personne et la seule chose qui a envahi mon esprit à cette seconde précise c'est: merde … je ne veux pas mourir. Je suis peut être seul, ma vie est peut être celle d'un génie raté, mais c'est ma vie et je veux être en mesure de décider comment elle se termine. Et tout simplement pas parce que j'ai eu une petite crise de panique lambda. J'ai encore beaucoup trop de projet en tête et je veux encore apporter aux mondes de la science et je veux encore apprendre, avoir peur, pleurer, être heureux, avoir le coeur brisé et peut être même je ne sais pas… Tomber amoureux et même pourquoi pas encore avoir tout une paire d'enfants. Je n'ai que quarante ans, ça ne doit pas se finir comme ça, il est où mon prix Nobel? Peut être que j'ai toujours visé trop haut mais au moins, j'ai toujours avancé avec un but précis dans la tête et j'avance, et j'avance… Et je veux continuer d'avancer. Alors non, je refuse catégoriquement que ce soit là fin, que ce soit ma fin. J'emmerde le grand créateur en haut et les lois de la métaphysique, je ne suis plus rien en ces quelques secondes qu'une idée et qu'une pensée et je suis libre. Je veux retourner dans mon corps, je veux vivre, je veux me battre, je ne veux certainement pas mourir. J'ai l'impression d'être dans un tourbillon sans fin, un trou noir, le vide qui m'aspire de l'intérieur… Peut être que si j'avais eu un corps là tout de suite j'aurais eu la nausée, peut être que j'aurais cligné des yeux et je veux faire toutes ces choses-là encore et encore et encore et encore… Je veux vivre. Le coeur tu vas me faire le plaisir de battre, doucement d'abord si tu veux, prends ton temps mais tu vas redémarrer et tu vas faire de ton mieux pour pousser et envoyer du sang partout et surtout dans mon cerveau bordel. Hors de question que je perde de mes fonctions cérébrales pour histoire de voiture. Je te traite bien en plus le coeur, okay promis j'arrêterai de manger des sushis et de boire du champagne… Je vais boire un peu plus d'eau et manger sainement et j'irai courir je le jure bordel…

… Est-ce que vous avez entendu ce bruit? Oui je crois que ça repart, je le savais, je le savais que je n'allais pas finir par crever à quarante ans. Oui, tout repart, tout repart, au repos le corps, j'ai bien mérité une petite sieste, allez juste dix minutes, dix petites minutes…

Quand j'ouvre enfin les yeux, je constate que je respire par un tube. Mon dieu non. Je poussai un grognement, bougeant aussi doucement que je le pouvais, n'hésitant pas à virer le tube de mes narines. Une voix sur ma droite et je tourne doucement la tête. Oh tiens… Machin. Non pardon… Donovan. Il est toujours là, réunion de famille je suppose… Probablement.  "Ne m'appelle jamais monsieur Stone, ça c'est mon père." J'ai la voix complètement cassé mais hein je pense que personne ne va se soucier de ce genre de petits détails hein. Mon dieu j'ai soif. J'attrape tout aussi lentement le verre d'eau qui se trouve sur la table de chevet et je le vide d'un trait. Voilà, je t'avais promis de l'eau le coeur, maintenant tu me traites bien s'il te plaît. Je fermai les yeux une dizaines de secondes avant de reporter mon attention sur Donovan. "Ça fait depuis combien de temps que je…"Je prend une profonde inspiration, changeant d'avis en plein milieu de ma phrase. "Non ne répond pas à cette question." Ce n'était pas ça le plus important, le plus important c'est que je suis en vie et qu'il n'y a vraiment rien qui peut changer ça. Je suis là, je suis dans ce lit d'hôpital et mon souhait a été exaucé et je suis en vie. On peut tous passer à autre chose désormais.  "Bon on reprend depuis le début, tu es bien Donovan Stone et tu es mon cousin, et tu es neurologue et tu bosses dans mon hôpital." C'était ça l'information du jour. Je n'étais vraiment pas très au fait de la taille de ma famille mais soit, il est là, je ne vais pas vraiment le virer maintenant qu'il est là, famille ou pas famille, s'il a été engagé c'est qu'il a des compétences, pas besoin de voir plus loin.

"Je peux savoir pourquoi L.A. de toutes les villes? "  Il devait savoir que son cher cousin y était le directeur de l'hôpital de la ville, non? Si c'était non je n'y croyais pas une seule seconde. "Si tu t'attends à un gamin et un discours bien poignant et un câlin tu as sonné à la mauvaise porte, la famille tout ça je ne fais pas."Je ne parlai plus à mes trois derniers fils et Maggy vivait dans mon appartement et nous n'avions pas plus d'interaction. "Mon dieu je meurs de faim, question pour toi, est-ce que la bouffe dans mon hôpital est aussi immonde que dans les autres établissements?" Je sais je change de sujet de conversation mais il faut qu'il sache à quel point je n'accorde pas d'importance à tout ça.

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MessageSujet: Re: You're not crazy, you're just a Stone   You're not crazy, you're just a Stone EmptySam 4 Oct - 20:49

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(Henrik Ibsen) ▽ « Vivre, c'est lutter contre les démons du coeur et du cerveau. »
Chaque personne à ses faiblesses, ses craintes et ses hantises. Les miennes sont nombreuses. Elles vont de la peur la plus insignifiante à la phobie la plus terrifiante. Tout est différent selon chaque être. Moi, je n’ai pas peur de la mort, j’aimerai juste qu’elle m’appelle lorsque j’aurai goûté au bonheur véritable, ce qui s’apparente au grand amour sans obstacle, sans difficulté. Je sais, rien n’est simple ! Je parle juste de ce moment d’intense  satisfaction que l’on ressent à être dans les bras de la personne que l’on aime sans se préoccuper du monde et de ces tares. Je voudrais le revivre ou plutôt le vivre réellement. Je ne pense pas, après coup, que j’en fus frappé dans mes relations amoureuses précédentes…ou je ne m’en souviens plus. Non, c’est bon, j’ai compris, on recommence : Je voudrais vivre ce moment avec une personne qui sera là lorsque je lâcherai mon dernier souffle, toujours à m’aimer comme au premier jour. Et si cette personne quitte la vie avant moi, alors je ferais de même, je l’aimerai toujours aussi intensément même durant son absence. Quelle peur terrifiante. Peu d’homme trouve un tel amour aujourd’hui. Si je dois calculer le nombre de rupture, de divorce, de personnes seules qui meurent en pestant contre leurs anciennes conquêtes… A noter : Nouvelle peur ! Peur d’avoir toujours cette peur jusqu’à la fin de ma vie !

L’un des points faibles d’Harry semble être les rapports qu’il eut avec son père. A sa remarque, j’en avale difficilement ma salive, pestant contre l’idée de lui avoir offert un réveil insultant. Car apparemment, il ne porte pas son père dans son cœur. Je dois avouer que le mien ne mérite pas de médaille non plus. M’avoir enlevé ma fiancée, prétextant qu’elle ne m’aimait pas suffisamment pour que je ne l’épouse… Bon, il avait raison, elle a préféré le boulot, mais les mois de déprime qui ont suivi, j’ai encore du mal à les digérer. Je lui lance un simple : « D…d…Désolé ! » je viens de ripper ? Je sens la chaleur s’intensifier sur mes joues. Je ne rougis pas facilement, mais si les couleurs n’apparaissent pas, la gêne se manifeste. Je déteste avoir quelques remontés de ce bégaiement, encore une faiblesse qui me hante. Dès que je me sens en position d’infériorité ou alors lorsque ma colère boue dangereusement, les mots se bloquent et je me bats pour me faire comprendre. La concentration au maximum, je tente de baisser la température de mon crane.  Il me demande depuis quand il dort. J’aimerai me retenir, mais j’ai besoin d’évacuer le stress qu’il m’a provoqué : « Hé bien la question est plutôt : est-ce que vous pensez être en 2015 ? » Je laisse planer un petit silence, satisfaire, non pas de ma blague, mais plutôt des mots qui ne se sont pas bloqués. Très vite, je rectifie : « Non, je plaisante. Vous n’avez pas raté grand-chose. Quelques heures. » Il ne voulait pas savoir d’accord, mais dans ma connerie, valait mieux donner des détails.

Je savais mon cousin assez exigeant, aimant savoir ce qu’il y a à savoir. Mais lorsqu’il se met à récapituler les informations qu’il a sur moi, je suis plutôt surpris. Il sort d’une mauvaise expérience et se remet de suite au travail quant à la prise de renseignement. C’est surement une manière à lui de s’assurer que son cerveau ne lui fait pas défaut après cette attaque. D’une voix encore un peu plus douce depuis qu'il s'est réveillé, j’acquiesce : « C’est ça ! Même si je ne suis pas sûr d’être encore le bienvenu ici encore bien longtemps. »  En effet, avec ma supérieure qui pourrait apprendre l’infidélité qu’à son mari avec moi, je risque d’être éjecté de ma place. Je suis un bon médecin pourtant, lorsqu’il s’agit du cerveau. Côté cœur, que ce soit le mien ou celui des autres, j’ai tendance à tout faire foirer.

Ce n’est pas de la lèche, il ne faut pas le voir ainsi, mais comme jue le fait avec mes patients, le besoin de prendre soin des malades prend le dessus. Alors je saisis la carafe et remplie le verre qu’Harry a vidé un peu plus tôt. Peut-être a-t-il encore soif. Sa voix est plutôt rauque et je connais les effets que certaines opérations ont sur la gorge. J’écoute sa question sans broncher. Etant donné que j’ai tenté d’avoir un entretien avec lui une paire de fois, il doit bien savoir que je connais son existence. Je suis pris au dépourvu accusé d’une manière qui ne m’enchante pas. Il continue avant que je ne réponde quoi que ce soit. Décidément, la machine Stone ne s’enraye pas bien longtemps. Il m’avertit sur l’importance qu’il donne à la famille. S’il croit que j’attends qu’il m’adopte, il fait erreur. J’ai déjà assez eu affaire à la sournoiserie de mon paternel pour réitérer l’expérience. Et puis j’ai trente balais à présent. Et il remet ça, changeant encore de sujet. Afin de ne pas lui permettre de m’étouffer sous mille questions, je me dépêche de répondre : « Mes patients ne sont pas convaincus par les menus. A croire que cet hôpital ne gâche son budget dans l’acquisition de grands chefs gourmets. » J’ai dit ça d’une manière totalement sérieuse. L’empressement peut-être. « Sinon, trouver une bonne porte chez les Stone doit relever du miracle. Je n’y crois plus depuis un bon moment. Mais à vous voir ainsi après ce que vous venez de traverser, je me repose des questions. » J’ai toujours le visage aussi sage. Pas l’ombre d’une joie, ni celle d’une colère. Je continue : « J’ai tenté de vous voir à plusieurs reprises. Si je vous disais que tout est fortuit, je serai le plus pitoyable des menteurs. Et dire que je cherche quelques choses de précis seraient un autre mensonge. Vous êtes un modèle pour moi, sur certains aspects. » Je lance. Oui, parce que la personnalité de mon cousin n’est pas ce que je qualifie des plus saines. « Je crois que je cherchai l’inspiration en venant ici. La chance après déchéance. » Finit-je avec un petit sourire désolé. Je remonte mes grosses lunettes noires sur mon nez. Je ne lui dis pas que je suis ici à cause d’une rupture, que mon père en est le conspirateur. Harry n’a pas besoin de savoir que les Stone sont pour la plupart de gros connard. Il le sait, sans doute, déjà.

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